Bibliographie
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Notes
http://www.psuv.org.ve/temas/noticias/transcripcion-completa-palabras-presidente-chavez-su-ultima-cadena-nacional-081212/
Les résultats des élections présidentielles du 14 avril 2013 donnent Nicolás Maduro gagnant avec 50,61 % des voix, contre 49,12 % pour Henrique Capriles Radonscki. En comparaison, Chávez avait remporté les élections du 7 octobre 2012 avec 55,07 % des voix représentant 8 191 132 électeurs, contre 44,31 % ou 6 591 304 votes pour Capriles. Ainsi, Maduro, qui a obtenu l’appui de 7 587 579 électeurs, accuse un déficit de 603 553 voix par rapport à l’élection antérieure de Chávez, alors que le nombre d’électeurs en faveur de Capriles a augmenté de 772 676 entre les deux élections pour se situer à 7 363 980, selon les données officielles du Conseil national électoral (http://www.cne.gob.ve/).
Alexandre Dorna, Faut-il avoir peur de l’homme providentiel ?, Paris, Boréal, 2012.
Par cette formule « wébérienne », je désigne la domination « légale rationnelle » du système bipartite du « puntofijismo », en sévère crise de légitimité au moment où surgit Chávez dans l’espace politique. Le nom de ce pacte entre les trois principaux partis du Venezuela en 1958 (mais qui ensuite se réduiront à deux) vient du lieu où ce pacte a été signé : la maison familiale de Rafael Caldera (dirigeant d’un des trois partis) appelée Punto Fijo.
El Mundo, « Nicolás Maduro : “Soy hijo de Chávez, pero no soy Chávez”. Venezuela : Presenta su candidatura para las elecciones presidenciales », http://www.elmundo.es/america/2013/03/10/venezuela/1362950311.html
Comme on peut le constater, d’ailleurs, dans l’exemple précédent : « Nicolás Maduro doit non seulement assumer l’intérim, comme le stipule la constitution […] » ; « […] obligerait à convoquer, comme l’exige la constitution, de nouvelles élections […] ». Évidemment, ce respect envers la constitution n’est qu’une forme de « routinisation du charisme » qui en s’incarnant dans des institutions « légales rationnelles » ne garde pas moins la trace de la domination charismatique dans l’acte même de « désignation », performé par le « mais » (je vous « demande » – c’est-à-dire, je vous commande en fonction d’un pouvoir charismatique – d’élire Maduro).
Max Weber, Économie et société (vol. 1), Paris, Plon, 1971 [1956], p. 321.
Dominique Maingueneau, « L’ethos, de la rhétorique à l’analyse du discours » (version web de « Problèmes d’ethos », Pratiques, 2002, n° 113-114, p. 55-67), http://dominique.maingueneau.pagesperso-orange.fr/pdf/Ethos.pdf
Ruth Amossy (dir.), Images de soi dans le discours, La construction de l’ethos, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1999.
Ricardo Peñafiel, « L’image du peuple. Construction de l’ethos plébéien d’Hugo Chávez dans l’émission Aló Presidente », Mots, Les langages du politique, 2011, n° 96, p. 29-44.
Nous verrons plus loin comment, dans la théorie de l’ethos discursif de Maingueneau, le garant est davantage qu’une instance assertive ou un agent vérificateur qui assure la validité des énoncés, ainsi que la compétence énonciative de leurs locuteurs, tout en structurant les différents éléments de la scénographie (temps, espaces, personnes, objets, enjeux). Par un effet de bouclage, l’image, la voix ou la corporalité de cette instance tend à s’incarner ou à s’incorporer dans la communauté discursive constituée dans et par le discours. Le changement de garant et le changement de valeur de la figure du peuple devraient donc avoir d’énormes conséquences sur les conditions de possibilité et le fonctionnement du chavisme en tant que force concrète. Au sujet de la fonction du garant et de l’ethos discursif, voir Dominique Maingueneau, « Ethos, scénographie et incorporation », dans Ruth Amossy (sous la dir. de), Images de soi dans le discours, La construction de l’ethos, Lausanne, Delachaux, Niestlé, 1999, p. 75-100. Voir également Dominique Maingueneau, L’Analyse du discours. Introduction aux lectures de l’archive, Paris, Hachette, 1991, p. 183-187.
Jean-Pierre Faye, Langages totalitaires. Critique de la raison [l’économie] narrative, Paris, Hermann, 1972 et, Théorie du récit. Introduction aux « langages totalitaires », Paris, Hermann, 1972.
Jean-Baptiste Decherf, « Sociologie de l’extraordinaire. Une histoire du concept de charisme », Revue d’Histoire des Sciences Humaines, 2010, vol. 2, n° 23, p. 203-229.
Max Weber, op. cit., p. 320.
Ibid., p. 326.
De fait, dans ses élaborations sur la désignation, Weber ne parle pas de transmission du charisme mais bien de « [l]a légitimité [qui] devient acquise par la désignation », ibid., p. 327 (je souligne).
CNN, « Maduro dice que Chávez se le apareció en forma de “pajarito chiquitico” y lo bendijo », 2 avril 2013, http://cnnespanol.cnn.com/2013/04/02/maduro-dice-que-chavez-se-le-aparecio-en-forma-de-pajarito-chiquitico-y-lo-bendijo/ ; EFE@ABC_ES, « Otro pajarito “se le aparece” a Maduro y le dice que Chávez “está feliz” », 28 octobre 2014, http://www.abc.es/internacional/20140728/abci-pajarito-chavez-maduro-feliz-201407282249.html
Max Weber, op. cit., p. 321.
Ibid., p. 327.
Op. cit., p. 205.
Voir, par exemple, les critiques de Pierre Bourdieu, « Une interprétation de la théorie de la religion selon Max Weber », Archives Européennes de Sociologie, 1971, n° 12, p. 3-21.
Ruth Amossy, La présentation de soi : Ethos et identité verbale, Paris, Presses Universitaires de France, 2010.
Dominique Maingueneau, op. cit., 1991, voir notamment le chapitre 1 « L’archive », p. 9-28.
Alain Rabatel, « Retour sur les relations entre locuteurs et énonciateurs. Des voix et des points de vue », dans Marion Colas-Blaise, Mohamed Kara et Laurent Perrin (sous la dir. de.), La question polyphonique (ou dialogique) en sciences du langage, CELTED – Université Paul Verlaine, Metz, Recherches linguistiques, n° 31, p. 357-373.
Tzvetan Todorov / Mikhaïl Bakhtine, Le principe dialogique, Paris, Seuil, 1981.
Dominique Maingueneau, Genèses du discours, Bruxelles / Liège, Mardaga, 1984.
Au sujet du couple conceptuel « deixis fondatrice », « deixis instituée », voir Dominique Maingueneau, Nouvelles tendances en analyse du discours, Paris, Hachette, 1987 ; voir également Dominique Maingueneau, op. cit., 1999.
Louis Marin, « Pouvoir du récit et récit du pouvoir », Actes de la recherche en sciences sociales, 1979, nº 25, p. 23-43.
Voir notamment Dominique Maingueneau, op. cit., 1991, p. 184.
Catherine Kerbrat-Orecchioni, Les interactions verbales (tome 3), Paris, Armand Colin, 1996, p. 78, citée par Dominique Maingueneau, op. cit., 2002, p. 6.
Ibid.
Ibid. Voir également Dominique Maingueneau, op. cit., 1991, p. 186.
Pour une analyse de la convergence de ces marqueurs plurisémiotiques de l’ethos « plébéien » de Chávez, voir Peñafiel, op. cit.
Maingueneau, op. cit., 2002, p. 64.
Peñafiel, op. cit.
« Chávez ne s’en va pas ! » est le slogan de la campagne du Non au référendum révocatoire de 2004, organisé suite à une campagne de l’opposition ayant recueilli un nombre suffisant de signatures pour demander la tenue d’un référendum portant sur le départ de Chávez. Lors de la « Grande marche pour la victoire » tenue quelques jours avant le référendum (remporté, finalement par le non), l’enthousiasme était à son paroxysme. La confrontation électorale avec l’opposition a d’ailleurs été l’une des manières paradoxales d’empêcher la routinisation du charisme en l’inscrivant, de manière passionnelle, dans des mécanismes « légaux-rationnels ».
Hugo Chávez, « Palabras del presidente Chávez en la marcha por la victoria. Desde la Avenida Bolívar, Caracas », dimanche 8 août 2004. http://www.urru.org/videosbolibananos/discursos/Concentracion_Marcha_Victoria_8agos 2004.pdf
Comme sa tentative de coup d’État du 4 février 1992 qui le propulsa au centre de la scène politique, après sa « reddition » télévisée où il s’adressa pour la première fois « au peuple » pour l’interpeller en lui disant que « por ahora » [pour l’instant] « nous » avons perdu une bataille mais « nous » continuerons la lutte contre l’oligarchie. Pour une analyse plus approfondie du « Por ahora », voir Peñafiel, op. cit., p. 33.
Voir à ce sujet, Ricardo Peñafiel, « Venezuela : un escenario político antagonista, El pueblo y la pobreza en el discurso de Chávez », Estudios de comunicación y política, 2003, n° 13, p. 143-185 ; voir également, Peñafiel, « Le discours d’Hugo Chávez au Venezuela : Imaginaire populo-paupériste et suture d’un système politique disloqué », dans André Corten (sous la dir. de), Les frontières du politique en Amérique latine : Imaginaires et émancipation, Paris, Karthala, 2006, p. 139-155.
Hugo Chávez, « Cadena nacional, Alocución del Presidente Hugo Chávez Frias con motivo del primer año de gobierno, balance de gestión y perspectivas del año 2000 », El Universal, Caracas, 3 février 2000.
Movimiento V República, Asamblea Constituyente, document de propagande autoédité, 1998.
Hugo Chávez, « Discurso del Presidente de la República Bolivariana de Venezuela, Hugo Chávez Frías, con motivo del acto de conmemoración del nacimiento de Ezequiel Zamora », 1er février 2000, p. 28. http://www.presidencia.gob.ve/doc/publicaciones/discursos/Discursos_2000.pdf
Tiré de l’émission Aló Presidente, n° 359, réalisée le dimanche 30 mai 2010 dans le « barrio » [quartier populaire] Monte Piedad, de la paroisse 23 de Enero [23 janvier]. À noter que l’émission se déroule un 30 mai, mais que la paroisse s’appelle 23 de Enero en mémoire du coup d’État « civico-militaire » qui mit fin à la dictature de Pérez Jiménez. Cette paroisse est, en effet, l’une des plus organisées du Venezuela et a pris part activement à la plupart des grands événements de l’histoire politique (de la rue) du Venezuela, comme le renversement de Pérez Jiménez en 1958, le Caracazo en 1989, la tentative de coup d’État de Chávez en 1992, le « sauvetage » du président le 13 avril 2002, etc.
Groupe « Droites », « Le nous à droite », Mots. Les langages du politique, 1985, n° 10, p. 147-165.
Ernesto Laclau, « De l’importance des signifiants vides en politique », La guerre des identités, Grammaire de l’émancipation, Paris, La Découverte/MAUSS, 2000, p. 93-105.
Éric Landowski, « L’opinion publique et ses porte-paroles », dans La société réfléchie, Paris Seuil, 1989, p. 21-56.
Louis Althusser, « Idéologie et appareils idéologiques d’État », dans Positions (1964-1975), Paris, Les Éditions sociales, 1976, p. 67-125.
Il est à noter que par communauté discursive, autant que par pratiques discursives, il ne faut pas entendre une réalité simplement linguistique mais, précisément, des réalités entièrement matérielles fondées sur des formes discursives (idéologiques) de légitimation.
Jacques Rancière, La mésentente : politique et philosophie, Paris, Galilée, 1995, p. 46-50.
Ezequiel Zamora, resté dans l’histoire comme « le général du peuple souverain », est un leader de la Guerre fédérale (1859-1963) qui a mobilisé une armée de paysans pauvres autour de consignes comme « terre et hommes libres » ou « élection populaire et terreur à l’oligarchie ». Le Negro Miguel est le leader de la première rébellion d’Afro-vénézuéliens en 1533 ; tandis que la Negra Hipólita était la nourrice de Simón Bolívar. Tous ces personnages, paysans, noirs ou populaires se retrouvent aujourd’hui au centre des symboles nationaux et contribuent à la construction de l’ethos discursif du chavisme.
Tiré de l’émission Aló Presidente, n° 359, réalisée le dimanche 30 mai 2010 dans le « barrio » [quartier populaire] Monte Piedad, de la paroisse 23 de Enero [23 janvier]. Pour une analyse plus approfondie, voir Ricardo Peñafiel, op. cit., 2011.
Ministère du Pouvoir Populaire pour la Communication et l’Information, « Maduro anuncia creación de la corporación de desarrollo para el pueblo de Miranda », minci.gob.ve, 18 mars 2013, http://www.minci.gob.ve/2013/03/maduro-anuncia-creacion-de-la-corporacion-de-desarrollo-para-el-pueblo-de-miranda/
Algirdas-Julien Greimas, Du sens II : essais sémiotiques, Paris, Seuil, 1983.
Comme le décrivait Max Weber, op. cit., p. 320.
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