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Passard Cédric & Ramond Denis (dir.). De quoi se moque-t-on ? Satire et liberté d’expression

2021, Paris, CNRS éditions, 400 p.
Olivier Pulvar
Référence(s) :

Passard Cédric & Ramond Denis (dir.). De quoi se moque-t-on ? Satire et liberté d’expression. Paris, CNRS éditions, 400 p. ISBN : 978-2-271-13656-5

Texte intégral

1L’ouvrage dirigé par Cédric Passard et Denis Ramond rassemble les contributions de spécialistes des Sciences Humaines et Sociales (SHS) autour de la satire, de ses contraintes, de ses conditions d’exercice en France et plus largement en Europe. Il présente comment cette pratique se construit entre conventions artistiques et règles juridiques, comment elle évolue depuis un xixe siècle marqué par l’émergence de la culture de masse, notamment celle des médias, jusqu’à ses usages politiques récents ; il la considère comme dérangeante socialement et politiquement, quelle qu’en soit la forme ou le genre.

2Passard et Ramond introduisent la position historiquement inconfortable de la satire en France, ainsi que la réduction de l’espace de sa pratique dans le temps long. Selon eux, les SHS ont jusqu’ici accordé peu d’intérêt à la satire d’abord vue comme un genre littéraire. Leur proposition générale pour ces sciences vise à étudier la dimension éthique et politique du discours satirique, au-delà même de son ambition de dénoncer publiquement les travers sociaux, et de se placer de facto sur le plan du conflit moral et politique (p. 20). Pour mieux en saisir les enjeux, ils reviennent sur les manières de définir la satire au fondement de laquelle se trouve une pragmatique au sens des effets de langue sur la réalité : d’où qu’elle provienne, la satire frappe et scandalise. Objet de diverses condamnations en rapport avec la position de ses promoteurs et ses répercussions dans l’espace public, la satire est paradoxalement reconnue pour son utilité sociale. Leur questionnement porte clairement sur les modalités de mise en œuvre de la satire et ses conditions d’acceptabilité sociale.

3Les auteurs parlent d’espace de la satire pour caractériser l’univers de pratique et de sens socialement autonome dans lequel la satire prend place et constitue un système propre. Ils justifient le choix d’un terrain en France ouvert à d’autres sociétés proches historiquement et géographiquement (Belgique, Suisse, Allemagne et Autriche), pour renforcer la pertinence du questionnement comme celle de la comparaison. Ils proposent d’approcher les évolutions de l’espace de la satire en tenant compte de contraintes aux plans juridique (liberté d’expression, droit d’opinion), social (normes, « conventions historiquement et culturellement construites »), éthique ou politique (« limite qui sépare l’activité légitime de dénonciation des abus, de ses potentiels excès que sont l’acharnement, l’obsession et la haine ») (p. 27-28).

4Les contributions sont organisées en trois temps qui éclairent la problématique générale de l’ouvrage.

5Une première partie aborde la satire qui se construit entre conventions artistiques et normes juridiques. Carole Talon-Hugon repère que les principes d’autonomie de l’art (séparation avec la morale notamment), n’autorisent pas que la satire littéraire émarge au genre noble qu’elle a connu par le passé. Denis Saint-Amand, Léa Tilkens et David Vrydaghs étudient les métamorphoses de la satire littéraire en lien avec sa dimension politique. Guy Haarscher interroge les limites juridiques de la satire contemporaine face aux accusations de racisme, et leur instrumentalisation. Dominique Lagorgette éclaire les enjeux de l’analyse linguistique des discours satiriques pour les tribunaux, lorsque leurs auteurs doivent répondre de délits relevant de la loi sur la liberté de la presse. Dominique Tricaud et Samuel Villalba exposent une stratégie de défense devant les tribunaux, et montrent son impact sur les décisions de jugement.

6La deuxième partie observe dans une perspective diachronique, l’évolution générale de la satire (formes, cibles, stratégies), influencée à la fois par des progrès techniques (supports de diffusion, outils graphiques), des cadres politiques et juridiques, des définitions culturelles du représentable. Philippe Darriulat analyse les ressources des chansons satiriques de la première moitié du xixe siècle, les conditions de leur réception, leurs rapports conflictuels avec les autorités. Lorsqu’il interroge le lien caricature-révolution, Olivier Ihl propose une lecture sociohistorique d’une production graphique satirique non-censurée, discréditant les puissants, pénétrant la sphère politique, revendiquant « une autre manière de représenter le peuple » (p. 33). Confrontant pamphlet et caricature, Laurent Bihl saisit la satire des débuts de la IIIe République comme « une démarche de lecture alternative voire monopolistique du réel », avant même de chercher immédiatement à déclencher le rire (p. 33). Laurence Danguy se penche sur l’arrière-plan culturel de différentes censures dont font l’objet les stratégies satiristes appliquées au sacré dans les années 1900. Paul Aron identifie les lignes de fractures permettant de distinguer des éthiques politiques opposées (droite/gauche) dans la presse satirique des années 1930. Jacques Le Rider s’intéresse au Viennois, Karl Kraus (1874-1936) qui, à travers la technique de la satire linguistique qu’il exerce dans sa revue, replace la pratique au rang de genre noble.

7La 3e et dernière partie porte sur les tensions qui entourent certains usages contemporains de la satire. Marie Duret-Pujol approche l’engagement controversé de Coluche dans l’élection présidentielle de 1981, et montre comment ce dernier discrédite ses adversaires et mène campagne. Nelly Quemener étudie les réactions suscitées par l’évocation publique de Dieudonné et leurs effets idéologiques, avec l’objectif de revisiter les études sur l’humour qui privilégient le caractère plaisant et « positivement » subversif. Pierre-Emmanuel Guigo compare les registres de caricature employés dans deux émissions télévisées (le Bébête Show et Les Guignols de l’Info) à propos d’Edith Cresson, première femme premier ministre en France (1991-1992), et conclut à la présence de stéréotypes de genre dans chacune d’elles. Marlène Coulomb-Gully examine le traitement réservé à Pénélope Fillon, épouse du candidat aux élections présidentielles de 2017 par le journal Le Canard Enchaîné, notant la persistance d’un imaginaire sexué dans lequel les femmes sont davantage objets que sujets du rire. Guillaume Grignard analyse des billets d’humour généralement diffusés en radio au moment des élections présidentielles, et identifie des satiristes qui grossissent les traits du rapport politique plus qu’ils ne contestent l’ordre établi. Dans une postface qui peut servir de conclusion, Marc Angenot met en regard les évolutions de la satire avec la liberté d’expression pour cerner le paradoxe du progrès de « l’esprit de censure » qui, sous des formes diverses, se fait fréquemment au nom de la tolérance.

8En ouverture la première partie, Carole Talon-Hugon note que depuis que la satire littéraire s’est éloignée de certaines conceptions de l’art et de la morale, elle est en perte de vitesse. D’après son analyse, la pratique s’est appropriée la finalité morale (et sociale) de la littérature prémoderne, en lui donnant la forme négative de la correction des fautes. Dès lors qu’elle se fonde sur une forme artistique produisant des effets esthétiques, la satire est un genre littéraire dont l’efficacité morale prend en compte les pouvoirs du style du langage travaillé ; son efficacité pragmatique, elle, peut être contrainte par la littéralité de la littérature et le désintéressement caractéristique de l’expérience esthétique de la lecture.

9Denis Saint-Amand, Léa Tilkens et David Vrydaghs, reviennent, après David Foster Wallace, sur la récupération de l’ironie (adjuvant rhétorique majeur de la satire) par la société de consommation. Pour eux, la satire développe certes, une analyse qui lui est propre des formations sociales et culturelles, elle permet aussi de penser ses limites dès lors qu’elle s’insère dans un rapport de force au sein d’un champ de luttes. Saisie comme stratégie efficace, elle adopte un positionnement éthique et esthétique qui met en accusation au sens de l’École de Francfort le développement de la production industrielle et son marketing ; la satire occupe une position forte dans le champ littéraire (probité, engagement et adhésion aux possibles de la littérature).

10Guy Haarscher rappelle que la satire peut constituer une critique sociale ou politique légitimée lorsqu’elle ridiculise les puissants, autant qu’une offense voire une injure selon le contexte et l’objet de la moquerie. Partant de cas concrets (une satire de Rossellini et son destin américain, le Concile d’amour devant la Cour de Strasbourg), l’auteur conclut que la satire raciste n’est pas protégée par le droit en France et en Europe (Cour européenne des droits de l’homme), contrairement à ce qui a cours Outre-Atlantique (Cour suprême des États-Unis).

11Dominique Lagorgette établit une relation entre la judiciarisation croissante des rapports sociaux depuis les années 1960, et les médiatisations de controverses dont la thématique se présente au final comme le rapport de la société à la liberté d’expression (liberté de création, liberté de conscience comprises). Dans le cas de la satire, l’auteure affirme : « […] Un linguiste ne sait pas si un texte est juste, s’il est drôle ou s’il dépasse les bornes ; en revanche, il peut préciser avec certitude si une forme verbale est au futur ou au conditionnel présent et quels actes de langage chaque forme produira (p. 101).

12Dominique Tricaud et Samuel Villalba considèrent les problèmes autour de la satire globalement au plan juridique afin de repérer les paramètres pertinents pour une meilleure compréhension de ce qui sous-tend les procès relatifs à ces questions. Peut-on rire de tout, mais pas avec tout le monde ? Ou encore, ne peut-on plus rire de tout ? Exemples concrets à l’appui, les auteurs montrent que les expressions rap comme celles de la presse satirique s’inscrivent dans ce contexte de critique, d’indignation et de contestation de l’ordre établi et des injustices. Ils relèvent également les possibilités pour les individus attaqués en raison de leur usage de la satire, d’échapper aux poursuites.

13Dans la deuxième partie de l’ouvrage, Philippe Darriulat, développe l’idée qu’en dehors de sa fonction critique, la satire, largement diffusée au xixe siècle, participe à la construction des identités, « […] constituant les rieurs en communauté se distinguant d’une altérité dont on tourne les défauts en dérision […] » (p. 119). Or, le 19e constitue « un grand moment de redéfinition des identités » sociales (mobilité, statuts, redistribution), politiques (fin de la monarchie, naissance de la démocratie), genrées (féminisme vs. morale dominante), générationnelles (de la « classe d’âge » à une culture commune) ou nationales (la nation moderne, « communauté imaginée » distincte des autres nations). La satire politique de l’époque fustige la futilité des nouvelles élites, de même qu’elle remet en cause la légitimité des anciens pouvoirs. Elle disparait dans sa forme imprimée sous l’effet de la censure impériale, pour ressurgir sous la forme de chansons populaires qui lient leurs fonctions culturelles, sociales et politiques.

14Olivier Ihl dégage les principales caractéristiques d’une « insurrection graphique » des caricaturistes socialistes, lors des premières élections de 1848 accessibles au monde ouvrier. Il revient sur la trajectoire des principaux d’entre eux qui appellent au discernement : voter et faire voter pour les siens. Il précise le contenu des expressions satiriques (déformer pour réformer), et éclaire leur participation à l’événement politique (refuser le suffrage universel comme simple extension du gouvernement représentatif, penser les formes de la représentation politique régime d’assemblée).

15Laurent Bihl repère certains éléments de l’univers satirique comme constitutifs du pamphlet. Il examine « certaines couvertures de presse politico-satiriques et leurs dispositifs icono-textuels en essayant d’y déceler des récits articulés comme autant de démonstrations visuelles construites, à la manière d’une satire écrite ». Il cherche moins à établir que ces deux pratiques sont analogues, qu’à reconnaître ce qui les distingue fondamentalement : « l’un relève de l’écrit, l’autre du visuel » (p. 173). Quoi que les thématiques témoignent d’une veine partagée, l’auteur propose d’étudier ce qu’il nomme « caricatures-pamphlets » (forme spécifique d’images satiriques) qui offrent « sous une forme graphique un récit articulé et doxologique des peurs et des passions d’un public sensible à la rhétorique exclusive et violente des débuts du nationalisme intégral » (p. 177).

16Laurence Danguy propose de cerner la notion du sacré et de présenter les stratégies dont dispose la dérision sur le sujet, pour saisir ce dont on rit (pas, peu) selon les contextes culturels et les modalités d’expression. Le corpus franco-germanique de revues illustrées sur lequel elle s’appuie, révèle un sacré très lié à la religion au début du xxe siècle, mais des confessions traitées en fonction des intérêts éditoriaux et d’un arrière-plan culturel qui autorise/interdit des cibles. Pour l’auteure, la moquerie porte d’abord sur le clergé, ensuite sur les fidèles, certaines figures religieuses particulièrement exposées par la sécularisation, et enfin sur des concepts religieux. Toujours selon Danguy, un transfert de sacralité vers le politique s’opère en réponse à la montée des nationalismes, la constitution des Etats-nations et une émancipation générale vis-à-vis des institutions religieuses. Elle conclut : « Se moquer et rire du sacré ne s’équivaut pas […] on rit du sacré des autres » (p. 209-210).

17Afin de distinguer leur usage du genre, et de souligner l’apport de l’étude à la question très actuelle des limites de la satire, Paul Aron compare des textes et des images publiés dans la presse satirique de gauche et de droite, de l’entre-deux-guerres. Il note au préalable que la poétique des journaux satiriques relève de la longue durée, leurs animateurs exploitant des modèles antérieurs éprouvés. La période illustre pour lui, les rapports problématiques entre ce monde de la satire et un contexte politique très conflictuel du régime parlementaire. D’où l’hypothèse d’une coexistence de deux régimes de la satire, l’un, radical (droite nationaliste), l’autre, progressiste (gauche). Si l’équilibre est recherché au plan juridique, entre le droit à la satire (forme de la liberté d’expression) et les injures faites aux personnes (intention de nuire autorisant des poursuites), l’auteur plaide pour une réflexion sur la poétique de la satire, « parce qu’elle se situe en décalage fécond avec le dilemme habituellement posé entre censure et autocensure » (p. 242).

18Jacques Le Rider se penche sur la démarche développée par le journaliste Karl Kraus qui démasque les fausses valeurs littéraires promues par la presse de l’époque. La satire kraussienne se veut « antijournalistique » et veut donner toute sa dignité littéraire au genre de la satire. Pour l’auteur, Kraus passe de la satire des journalistes et de la dénonciation de la corruption de la presse, à une forme de critique des médias.

19Marie Duret-Pujol ouvre la troisième partie de l’ouvrage en interrogeant le succès populaire de la candidature de Coluche aux élections présidentielles française de 1981. Elle se fonde sur les prises de paroles publiques de l’humoriste dans ses spectacles ou sur les médias, pour saisir ses représentations du monde social, pour observer comment il rassemble autour de lui, mais également, pour examiner comment il discrédite ses adversaires politiques et mène sa campagne. Selon l’auteure, l’humoriste envisage un monde social divisé entre dominants et dominés pour révéler l’arbitraire des institutions et dévoiler leurs formes de violences symboliques. La candidature de Coluche crée un malaise et montre l’impossibilité, même en démocratie, de partager publiquement des positions non-admises par le pouvoir et de chercher à les inscrire sur l’agenda politique.

20Nelly Quemener réfléchit aux stratégies et au positionnement épistémologiques à adopter pour l’analyse du terrain des réactions publiques aux performances et propos soumis à des interprétations contradictoires de Dieudonné. Son approche par les affects apporte un éclairage sur les mécanismes des controverses provoquées par les pratiques humoristiques, et vise à mieux comprendre les dynamiques de réception ainsi que la dimension relationnelle des réactions en chaîne. Elle reprend d’autres travaux, l’idée du caractère situé de la liberté d’expression, celle aussi de l’air du temps des phénomènes d’exclusion et de stéréotypisation de l’humour, pour mieux prendre en considération, en plus des querelles de définition, l’ensemble des dimensions émotionnelles. Tout l’enjeu est de voir autrement les relations aux systèmes de signes, en considérant la complexité des formes d’attachements et d’investissement (Mahmood, 2015) ; il est aussi de saisir le versant polémique des controverses, sensibles à la virulence des échanges, la violence des invectives et la multiplication des interventions publiques (Amossy, 2014).

21Pierre-Emmanuel Guigo se demande si les caricatures télévisuelles d’Edith Cresson au Bébête Show (TF1) et aux Guignols de l’info (Canal +) sont opposées, ou alors, si ce sont deux manières différentes de renvoyer la femme politique à un genre non conforme aux fonctions occupées. Il cherche à comprendre le rapport de ces caricatures aux représentations contemporaines à l’égard des femmes politiques. Fortes des stéréotypes développés sur les femmes en général, les deux émissions ne font que les mettre en images à destination d’un monde social habitué à cette forme de déclassement par l’humour politique.

22Pour Marlène Coulomb-Gully, la tradition littéraire profondément sexiste qui se manifeste par des formes d’outrance et de caricature, de burlesque et de ses répétitions, voire même de l’usage de stéréotypes de genre, marque une vision imposée du monde et « révélatrice des associations qui sous-tendent un imaginaire sexué bien spécifique » (p. 340)

23Guillaume Grignard traite à la fois des mandataires politiques pris pour cibles par les humoristes, mais aussi de la manière qu’ont ces derniers de construire leur discours ciblant ces mandataires. Il note que les humoristes concentrent leurs attaques sur des personnalités masculines et sur des partis politiques dominants, considérant ceux/celles qui ont commis une « faute » ; cibles d’un moment donné dans l’agenda médiatique, la visibilité des mandataires les plus importants est décuplée. Il propose une typologie sur les manières de sanctionner le mandataire politique par le rire (discours militant, discours de dédramatisation, discours obscène, discours injurieux (p. 353). Son analyse critique questionne le rôle de la satire au sein des démocraties contemporaines, entre légitimation et délégitimation du système politique.

24Dans sa postface qui clôt l’ouvrage, Marc Angenot s’inquiète de la réduction de l’espace de pratique de la satire, observant certaines métamorphoses contemporaines de la censure (cibles et motivations), liées notamment au phénomène collectif de volonté de censure. Ce qu’il présente comme une singularité de la conjoncture présente, c’est le développement d’une forme de privatisation de cet esprit de censure qui produit une censure de groupes (communautés, minorités, corporations, lobbies) en plus de la censure des institutions (État, Église, voire médias). Cette volonté globale de censure conduit progressivement à une intériorisation d’autocensure par les acteurs. Pour renforcer sa démonstration, il évoque pêle-mêle les censures d’État, le politiquement correct résultant de l’action de groupes d’influence, les effets de l’Internet, le victimalisme médiatique, qui font regretter que l’esprit de censure ait pris le pas sur l’esprit satirique et la liberté d’expression.

25Finalement, cette étude collective dense sur la satire met clairement en questionnement les formes de liberté d’expression telles qu’elles se manifestent en France et en Europe dans le temps long, en lien avec celles de réduction des espaces sociaux de leur pratique. La démarche apparaît d’autant plus salutaire qu’elle éclaire le lecteur curieux des enjeux actuels du discours satirique (depuis sa production, sa réception), notamment, ses développements polémiques en réaction dans l’espace public.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Olivier Pulvar, « Passard Cédric & Ramond Denis (dir.). De quoi se moque-t-on ? Satire et liberté d’expression »Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 27 | 2023, mis en ligne le 01 décembre 2023, consulté le 21 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rfsic/15224 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rfsic.15224

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Auteur

Olivier Pulvar

Olivier Pulvar est Maître de conférences à l’Université des Antilles (UA) et Professeur associé à l’Université du Québec à Trois Rivières (UQTR)

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