Repenser la communication sociale
Texte intégral
1Au-delà de l'horreur de la barbarie, au-delà des larmes, les morts des 7 et 9 janvier 2015 nous amènent à collectivement nous interroger : et maintenant ? Les contours du rôle de l'enseignant-chercheur dans sa société ne font pas l'unanimité ; nos disciplines peuvent cependant contribuer à la réflexion et au débat public. La théorie des cinq filtres en œuvre dans les médias de Noam Chomsky, nous indique par exemple que la désignation d'un ennemi commun est une tentation facile pour la plupart des médias actuels, et dans le même temps soulève des doutes et donc suscite des polémiques. Les programmes de recherche-action d'éducation à l'image et aux médias lancés par Geneviève Jacquinot et Maryvonne Masselot-Girard (Télécole, 1990) ont permis localement à plusieurs générations d'enfants de développer un esprit critique et de co-construction du monde, en décryptant la télévision comme internet. Las, à une trop petite échelle… De récentes études effectuées à Besançon et Dijon montrent que les jeunes (15-24 ans) ne font pas confiance aux médias, tous supports confondus, et ne s'informent en toute confiance que par le bouche-à-oreille, les relations, connaissances, amis, et familles. Deux courts exemples qui confirment que les SIC ont un rôle important à jouer dans l’accompagnement des changements sociaux : re-penser la communication sociale, en apprenant à la décrypter.
Pour citer cet article
Référence électronique
Cyril Masselot, « Repenser la communication sociale », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 6 | 2015, mis en ligne le 10 février 2015, consulté le 19 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rfsic/1457 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rfsic.1457
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