Cet article vise à interroger des situations d’enseignement-apprentissage de l’histoire à l’appui d’une différenciation entre le terme de « contexte », omniprésent dans la tradition de l’histoire scolaire telle qu’exposée en introduction générale de ce dossier, et celui de « contextualisation » pour caractériser ce que font les historiens dans leurs pratiques professionnelles. Il s’agit d’analyser didactiquement le rapport entre savoirs et pratiques de savoir, c’est-à-dire en articulant savoirs de référence (l’histoire des historiens), pratiques d’enseignement et pratiques d’apprentissage des élèves pour décrire les processus en jeu en classe d’histoire (Doussot, 2017). Étudier ce rapport implique de considérer ensemble, lorsqu’on parle de savoirs de référence, les connaissances produites par les historiens (savoirs) et les conditions particulières selon lesquelles ils produisent ces connaissances (pratiques de savoir). L’étude de ce rapport, cadrée ici par notre cadre théorique en ...
La contextualisation comme catégorie d’analyse de la construction de savoirs en classe d’histoire : exemple de deux expérimentations au primaire
Résumés
Cet article se propose d’analyser didactiquement le rapport entre savoirs et pratiques de savoir tel que mis en jeu par un enseignant dans des situations scolaires d’enquête critique en histoire. Il envisage ce rapport par la différenciation entre l’usage du terme de « contexte » dans la tradition de l’histoire scolaire, où celui-ci sert à déterminer les faits qui vont être travaillés et appris par les élèves, et celui de « contextualisation » comme caractérisant ce que font les historiens à partir du problème historique qu’ils traitent, de leurs questions et de leurs corpus documentaires. Tandis que les programmes et les manuels scolaires tendent à réduire le contexte à un cadre spatio-temporel déterminé, imposant ce qu’il s’agirait de savoir pour être en mesure d’enquêter, la pratique historienne s’inscrit dans une temporalité dans laquelle se créent des nécessités contextuelles selon l’avancement de l’investigation. Cette dichotomie entre pratiques historienne et scolaire constitue l’objet de nos analyses pour étudier les conditions d’une inversion du processus scolaire habituel : ce qui est travaillé avec les élèves conduit à construire et à redéfinir le contexte en fonction du problème étudié.
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Mots-clés :
activités scolaires, conduite de la classe, didactique, processus d’apprentissage, savoir-faireExtrait du texte

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Référence papier
Nadine Fink et Étienne Honoré, « La contextualisation comme catégorie d’analyse de la construction de savoirs en classe d’histoire : exemple de deux expérimentations au primaire », Revue française de pédagogie, 223 | 2024, 87-100.
Référence électronique
Nadine Fink et Étienne Honoré, « La contextualisation comme catégorie d’analyse de la construction de savoirs en classe d’histoire : exemple de deux expérimentations au primaire », Revue française de pédagogie [En ligne], 223 | 2024, mis en ligne le 04 janvier 2028, consulté le 15 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rfp/13937 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12vdd
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