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Dossier

Dialogue entre deux intellectuels turc et arménien après la proposition de loi Boyer

An Armenian and a Turkish intellectual dialogue following the French controversy on the Boyer law
Ahmet Insel et Michel Marian
p. 97-103

Notes de la rédaction

Il y a trois ans, Michel Marian et Ahmet Insel ont confronté leurs points de vues dans un Dialogue sur le tabou arménien (Paris, Liana Levi, 2009, avec la collaboration d’Ariane Bonzon). Cette initiative faisait suite à l’appel du 15 décembre 2008 lancé sur Internet par un petit groupe d’intellectuels turcs qui demandaient « pardon » à leurs « frères et sœurs arméniens » pour l’indifférence et la dénégation longtemps opposées, en Turquie, à « la Grande catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915 ». Ce premier dialogue public avait permis de mettre en évidence les nombreuses convergences que peuvent avoir aujourd’hui des intellectuels arméniens et turcs dans l’appréciation de ces événements, mais aussi de mesurer l’écart restant et le chemin à parcourir vers une mémoire partagée du génocide. Ahmet Insel, économiste, codirige la maison d’édition progressiste İletişim, à Istanbul. Il appartient à la frange de la société turque qui mène un combat actif en faveur de la démocratisation. Michel Marian, philosophe, membre du comité de rédaction de la revue Esprit, est un des intellectuels français qui s’est le plus engagé dans l’ouverture d’un dialogue arméno-turc. Les deux hommes ont accepté de reprendre le fil de leur discussion à la lumière des débats soulevés depuis la fin 2011, en France, dans la diaspora arménienne et en Turquie, par la récente proposition de loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi.

Texte intégral

Une distance s’est creusée entre les Arméniens et l’opinion en France

1Michel Marian : Parlons d’abord de la situation en France, de l’opinion française et des deux diasporas. La bataille de la loi a laissé des traces. Parce qu’elle n’est pas terminée: les organisations arméniennes l’ont maintenue comme objectif, Hollande a annoncé qu’il porterait un projet de loi, mais qui ne soit pas antinomique avec l’horizon de réconciliation. Les organisations arméniennes ont subi durement l’échec, passant de l’euphorie à la paranoïa. Un réflexe d’explication par le complot turc les a empêchées de voir les logiques françaises à l’œuvre dans le débat : les souverainistes contre les communautés, les nationalistes contre le risque de la repentance par rapport à la guerre d’Algérie, les universalistes-optimistes qui ne veulent pas construire l’avenir en ressassant du passé (les Verts). On aurait pu s’adresser à chacun de ces segments d’opinion avec des arguments spécifiques, mais on n’a même pas voulu les voir, persuadés qu’on était que la pénalisation était la conséquence logique, moralement et politiquement, de la reconnaissance. Ça change un peu maintenant, mais il y a eu création d’une distance avec la société française alors que la loi aurait dû recueillir les bénéfices de l’enracinement arménien. Donc il y a eu un tournant, sur fond d’évolution des idées plus large que la question arméno-turque. Pour la diaspora turque, l’épisode de la loi a produit un nouveau type de mobilisation. Après 2006 où il y avait eu regain de nationalisme avec les manifestations de Lyon et Berlin, sous la houlette du Comité Talât, il y avait eu quasi disparition publique du négationnisme. Là, il a pu ressurgir, mais abrité sous des thèmes généraux de liberté d’expression, d’intégration des Turcs en Europe. D’où la mobilisation des amis de la Turquie, notamment chez les milieux d’affaires et l’image de Turcs victimes.

2Ahmet Insel : Pour les Turcs de France, il y a eu une attitude défensive car l’application de la loi en France a été présentée comme un moyen de limiter les actions et les paroles turques en France par rapport au génocide. La communauté s’est sentie en insécurité. De plus les diasporas sont toujours plus extrêmes dans leur nationalisme (encore plus par exemple pour les Turcs aux USA). Troisième facteur, que je n’avais pas anticipé, mais que j’ai découvert dans des discussions depuis, à Saint-Dié ou à Lyon. Les chapitres sur le génocide dans les manuels d’histoire, si on y ajoute la loi, soulèvent la question : mon enfant sera-t-il pénalisé s’il dit à l’école qu’il n’y a pas eu de génocide ? Les ressortissants de Turquie en France ont considéré que cette loi était une disposition anti diaspora turque et même islamophobe…

  • 1 Ndlr : Parti social-démocrate arménien fondé en 1887 à Genève.

3M. Marian : Quand même un élément positif : la mobilisation arménienne venait d’un contexte, celui des relations avec la Turquie d’où toute la dimension d’espoir avait disparu, d’où le raidissement arménien sur la loi. La loi n’est pas passée, la Turquie officielle n’a pas bougé, mais les Arméniens ont perçu que des fractions de la société turque demeurent disponibles pour continuer à poser le problème arménien. Donc que cette partie de la société n’était pas un relais du gouvernement, mais, pour ses raisons propres, en fait son agenda de démocratisation, maintenait un ferment de discussion et donc recréait de l’espoir. Certes chez la diaspora arménienne, il n’y a que des individus, comme ceux qui ont salué et soutenu votre pétition du pardon, pas de forces politiques pour assumer le dialogue. Mais, depuis peu, le parti hentchak1 semble dire que la clé principale de la reconnaissance est en Turquie. Effets souterrains, et donc, même si le projet de loi n’est pas abandonné, il ne sera peut-être plus aussi central au sein de la période qui s’ouvre, celle des commémorations du centenaire du génocide, qui devrait être plutôt l’occasion pour les Arméniens de renouer leurs liens avec la mémoire française.

Distinguer les opinions des incitations à la haine

  • 2 Ndlr : Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne, fondateur de l’hebdomadaire bilingue turc (...)
  • 3 Libération du 10 mai 2006, « Le travail sur l’histoire sera bloqué en Turquie », par Ahmet Insel, B (...)

4A. Insel : En Turquie la loi de pénalisation a été perçue comme un acharnement, car en un sens on peut dire que la loi de reconnaissance de 2001 avait été finalement acceptée. La mobilisation sociale après l’assassinat de Hrant2, notre pétition de demande de pardon, tout cela indiquait un glissement progressif vers l’admission de la gravité exceptionnelle des faits. Cette loi a été perçue comme électoraliste, présentée à la veille de la présidentielle, donc décrédibilisée. En 2006 nous avions protesté avec une tribune dans Libération3 parce que la loi bloquait les positions et limitait la liberté d’expression. De plus elle aurait offert une tribune et un statut de victimes aux minorités ultranationalistes. Tout ceci restait vrai en 2011, mais nous n’avons pas fait la même démarche. Parce que Hrant avait été tué, que le procès de ses assassins n’avançait pas, nous n’avions pas le cœur à la faire. En outre, nous n’étions plus dans un environnement favorable après la suspension des protocoles. D’où un dépit chez nous.

  • 4 Ndlr : L’actuel programme d’histoire de la classe de troisième, publié au Bulletin officiel spécial (...)

5M. Marian : On ne sait pas ce qui va se passer d’ici à 2015, mais on sait que tant qu’il n’y aura pas de geste fort, le besoin d’une victoire symbolique et d’une arme de dernier recours sera recherché par les Arméniens. Donc on doit se demander quelle loi serait acceptable. Je retiens l’argument des familles turques sur les leçons d’histoire qui marginaliseraient sans prévenir les enfants turcs. Cette réintégration du génocide dans les manuels est bonne4, mais il faut trouver une loi qui dissuaderait les gens mal intentionnés, pas les ignorants ou les naïfs. Donc une loi inscrite dans le fil des lois contre l’incitation à la haine, comme l’est en réalité la loi Gayssot. Contre les paroles qui sont en fait des comportements.

  • 5 Ndlr : En Syrie, lieu final de la déportation des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915-1916.

6A. Insel : Je comprends qu’il y ait besoin d’obtenir satisfaction par rapport au déni. Les déclarations de reconnaissance de 25 parlements vont ce sens, même si manquent les États-Unis et quelques autres pays symboliquement importants. Les actions visant les lieux de mémoire arméniens doivent être punies. Il existe déjà une loi punissant les discours de haine. On pourrait l’étendre, mais en faisant attention. Car en Turquie par exemple une loi sanctionnant les « discours de haine », pourrait devenir une loi répressive, sous couvert de réprimer l’islamophobie ou de défendre l’honneur de la turcité. Pour moi les incitations à la haine sont des propos qui poussent à agir une deuxième fois par le massacre, comme par exemple dire que « le meilleur Arménien est celui enterré à Deir Zor5 ». Mais quand le discours reste l’énoncé d’une opinion, comme par exemple dire qu’« il ne s’agissait pas de génocide, il y a beaucoup de pertes de chaque côté », bref le discours d’une bonne partie des gens, cette négation passive est pour moi distincte de l’incitation délibérée : « on a bien fait de les tuer ».

  • 6 Ndlr : Adalet ve Kalkınma Partisi ou Parti de la justice et du développement, de tendance islamiste (...)
  • 7 Ndlr : Journaliste, chroniqueur du journal turc Milliyet et petit-fils du célèbre dirigeant jeune-t (...)

7M. Marian : D’accord avec cette distinction, mais j’ajouterais comme discours incriminable, la haine à partir du déni de l’histoire : « le génocide est une fabrication des Arméniens ». On entre dans une période de décision avant 2015. L’AKP6 a substitué au dogmatisme kémaliste un discours où domine le doute, et dans lequel on défend la qualité morale du peuple turc. La certitude porte sur la vertu en général des Turcs et des musulmans, le doute sur un événement particulier. Ce doute de départ peut être partagé avec un grand nombre de gens, en Turquie et à l’étranger, pour peu qu’ils ne s’intéressent pas à l’affaire de trop près. Mais il faut voir que l’épisode de la loi a favorisé le retour de discours plus agressifs dans la diplomatie turque du type : « c’est faux, 1915 n’a pas été ça, on va reprendre la bataille d’opinion pour le prouver une fois pour toutes et après 2015 on aura la paix ». Comment vont pouvoir agir face à cette hésitation de la Turquie officielle entre le doute et la bataille frontale, les Arméniens et les démocrates turcs ? Trois éléments positifs : les dissidents turcs sur le génocide ont pu continuer à s’exprimer même dans la polarisation du débat sur le loi, des événements forts comme le livre de Hasan Cemal7, la prise de conscience chez les Arméniens que les choses se jouent sur le sol turc, et pas seulement les 24 avril.

Ils doivent avoir le sentiment d’être de nouveau chez eux

8A. Insel : Ces initiatives doivent éviter de devenir des rituels pour quelques élites d’Istanbul, mais se généraliser géographiquement et se diversifier. Le point auquel il faudra répondre est, affirmé de bonne ou mauvaise foi, « on ne peut me faire dire que mon grand-père est génocidaire ». Il faut refuser l’amalgame entre les personnes physiques responsables et la totalité du peuple. Expliquons que la reconnaissance d’un fait génocidaire, d’un crime contre l’humanité (j’utilise le mot plus facilement), ce n’est pas quelque chose que j’ai nécessairement à prendre sur moi personnellement. Il y a deux voies du travail de mémoire en Turquie : un travail d’historien minutieux (déjà très avancé en France et qui progresse depuis une quinzaine d’années aussi en Turquie), et le second : la reconnaissance de l’Anatolie comme centre de l’identité historique arménienne. Van, Erzurum ou Kayseri, pour ne citer qu’elles, restent pour les Arméniens leur « terre patrie » où ils avaient bâti une forte culture. Les Turcs doivent le reconnaitre et les « rendre » comme lieux de mémoire, pas seulement les lieux religieux mais aussi civils (lycées, etc.) et quand les bâtiments n’existent plus, mettre une plaque, re-marquer le territoire de la présence arménienne. Troisièmement, nous ne devons pas attendre passivement du gouvernement la démarche de reconnaissance. Les citoyens de Turquie, et plus particulièrement les musulmans de Turquie, tous ceux qui gardent une conscience universelle et humaine, devraient entreprendre une démarche nouvelle et spécifique pour. Nous avons déjà exprimé une demande de pardon pour reconnaître et partager la douleur des Arméniens, et pour dénoncer l’oubli ou le silence qui ont perduré des décennies. Aujourd’hui une palette beaucoup plus large de la société turque peut demander au gouvernement une reconnaissance des faits, une expression forte et exclusive (pas du type « tout le monde a souffert autant »). Voilà les trois chantiers sur lesquels nous avons à faire en Turquie.

  • 8 Ndlr : Grandes figures du gouvernement jeune-turc pendant la Première Guerre mondiale, respectiveme (...)

9M. Marian : Les deux premiers chantiers sont distincts mais amènent aussi à un travail mental colossal par rapport à l’histoire de la République turque. Si ces deux travaux, d’histoire et de réintégration de la mémoire sont menés, ils reviennent à demander au citoyen turc d’expulser de la mémoire patriotique les chefs jeunes-turcs et de re-partager avec les Arméniens, la terre, la mémoire, les Justes. Presque de remplacer les uns par les autres dans une mémoire collective qui renouerait avec le rêve néo-ottoman qu’ont trahi les jeunes turcs. Or Talât et Enver8 restent non pas sacrés, mais au moins objets de précaution, de protection. Le troisième élément implique aussi pour moi un effort de la diaspora.

10A. Insel : La difficulté est qu’aujourd’hui en Turquie la demande d’expression d’une vraie compassion est obligée d’éviter, si elle veut être massive, le terme génocide. Or pour la diaspora : sans génocide pas de valeur…

11M. Marian : Du côté arménien, il y a toujours une demande de droit, du fait du sentiment d’injustice et donc l’illusion qu’il y aurait un droit positif comme Nuremberg, qui sanctionnerait le génocide arménien. En fait Nuremberg a châtié des personnes et la réparation allemande à Israël a été indépendante du procès. La reconnaissance de l’asymétrie, de l’irréductibilité, de l’exceptionnalité de l’événement sans le mot génocide pourrait être acceptable s’il était clair que ces paroles ne seraient pas un dernier mot pour clore, mais pour inaugurer un « dialogue de réparation », décidé librement par la Turquie, mais dont la réparation serait l’objet.

  • 9 Ndlr : Il s’agit des principes négociés entre les gouvernements turc et arménien en 2009 en vue d’u (...)
  • 10 Taner Akçam et Ümit Kurt, Kanunların Ruhu, Emval-i Metruke Kanunlarında Soykırımın İzini Sürmek [L’ (...)

12A. Insel : Le facteur qui a surtout bloqué les protocoles9 a été le piège du conflit arméno-azéri. S’il se détendait, la position du gouvernement turc évoluerait car il est plus facile pour lui de faire des gestes vers l’État arménien que vers la diaspora. Mais même sur ce dernier point, les choses pourraient changer, en tout cas elles le devraient : Ahmet Davutoğlu a donné consigne en 2011 aux missions diplomatiques de considérer comme leur propre diaspora les gens issus de Turquie, même il y a plusieurs générations. Ce serait reconnaitre que ces gens ont été obligés de quitter leur pays, auquel ils restent très attachés. Évidemment, cela ne doit pas être limité à un ajout dans les listes des invités aux ambassades de Turquie lors des commémorations de la proclamation de la République. De son côté le gouvernement devrait lever l’interdiction sur la remise aux étrangers d’actes de propriété inscrits sur les registres avant 1925. Il faut impérativement abandonner ce réflexe de l’État sécuritaire qui voit dans l’interdiction d’accès aux archives des cadastres une impérieuse nécessité de sécurité nationale, comme le montre le dernier livre de Taner Akçam que nous venons de publier10. Pour reconstituer la mémoire familiale, ceux qui voudront retourner doivent avoir le sentiment d’être de nouveau chez eux en Turquie.

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Notes

1 Ndlr : Parti social-démocrate arménien fondé en 1887 à Genève.

2 Ndlr : Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne, fondateur de l’hebdomadaire bilingue turco-arménien Agos, assassiné le 19 janvier 2007 à Istanbul.

3 Libération du 10 mai 2006, « Le travail sur l’histoire sera bloqué en Turquie », par Ahmet Insel, Baskin Oran, Elif Chafak, Etyen Mahçupyan, Halil Berktay, Hrant Dink, Muge Gocek, Murat Belge, Ragip Zarakolu.

4 Ndlr : L’actuel programme d’histoire de la classe de troisième, publié au Bulletin officiel spécial no 6 du 28 août 2008, indique explicitement que le génocide des Arméniens doit servir d’étude de cas à l’explication des violences de masse survenues pendant la Première Guerre mondiale. Les nouveaux manuels d’histoire des classes de troisième et de première accordent une place nouvelle à cet événement.

5 Ndlr : En Syrie, lieu final de la déportation des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915-1916.

6 Ndlr : Adalet ve Kalkınma Partisi ou Parti de la justice et du développement, de tendance islamiste et conservatrice, au pouvoir en Turquie depuis 2002.

7 Ndlr : Journaliste, chroniqueur du journal turc Milliyet et petit-fils du célèbre dirigeant jeune-turc Djemal Pacha, Hasan Cemal est notamment l’auteur du livre 1915: Ermeni Soykırımı [1915 : le génocide arménien], Istanbul, İnceleme, 2012.

8 Ndlr : Grandes figures du gouvernement jeune-turc pendant la Première Guerre mondiale, respectivement ministres de l’Intérieur et de la Guerre, considérés au nombre des principaux artisans du génocide des Arméniens.

9 Ndlr : Il s’agit des principes négociés entre les gouvernements turc et arménien en 2009 en vue d’une normalisation des relations entre les deux États. Voir à ce propos le dossier « Le “dialogue” arméno-turc : entre contentieux historique et relations diplomatiques » de la Revue arménienne des questions contemporaines, no 10, septembre 2009.

10 Taner Akçam et Ümit Kurt, Kanunların Ruhu, Emval-i Metruke Kanunlarında Soykırımın İzini Sürmek [L’esprit des lois. Poursuivre la trace du génocide dans les lois sur les biens abandonnés], Istanbul, İletişim Yayınları, 2012.

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Pour citer cet article

Référence papier

Ahmet Insel et Michel Marian, « Dialogue entre deux intellectuels turc et arménien après la proposition de loi Boyer »Revue arménienne des questions contemporaines, 15 | 2012, 97-103.

Référence électronique

Ahmet Insel et Michel Marian, « Dialogue entre deux intellectuels turc et arménien après la proposition de loi Boyer »Revue arménienne des questions contemporaines [En ligne], 15 | 2012, mis en ligne le 01 décembre 2014, consulté le 25 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/raqc/464 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/eac.464

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Auteurs

Ahmet Insel

Économiste, éditeur

Michel Marian

Philosophe, membre du comité de rédaction de la revue Esprit

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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