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Notes
L’observation formulée par M. Gauchet est piquante : « L'université ne m'apparaît pas en meilleure forme que le système éducatif en général ou que les médias. […] De quel type de production intellectuelle parle-t-on? Quatre spécialistes parlent au cinquième. Selon la bonne formule, il s'agit de tout savoir sur presque rien! Il y a un phénomène d'ésotérisation et de spécialisation qui marginalise la production intellectuelle et universitaire par rapport à la vie sociale. [...] Les intellectuels ne sont pas moins déboussolés que les citoyens par rapport à l'évolution du monde, qui leur échappe comme au reste. Malheureusement, le nombre de réflexions pertinentes et efficaces par rapport à la marche du monde tel qu'il va n'est pas très grand. Nous sommes dans un changement tellement brutal que personne n'en a la mesure », entrevue au journal Le Devoir (11/01/10). Accès : http://www.ledevoir.com/societe/medias/280850/l-entrevue-sortir-du-brouillard-mediatique
Les actes d’un colloque tenu à la Sorbonne le 18 juin 2008 pour tenter d’établir un premier bilan de la Convention devraient être publiés dans la collection de l'umr de droit comparé de Paris (vol. 22, Paris, Éd. de la Société de législation comparée, 2010).
« Copenhague, c'est d'abord l'échec de la gestion de l'onu, temple du multilatéralisme hérité de la seconde guerre mondiale. Les organisateurs ont été impuissants à concilier les exigences de 193 États, dont certains étaient, suivant l'expression de Coluche, plus égaux que les autres. La formule des blocs de pays n'a pas mieux fonctionné. L'Union européenne a été absente » (S. Kauffmann, « 2010, année du Tigre : qui gouvernera le monde? », Le Monde, 08/01/10).
A. Courban, « Monsieur Huntington, taisez-vous! », Chroniques de l’Irréparable (entretien n° 3, 27/10/02). Accès : http://www.vigile.net/ds-chroniques/docs/mmv-02-10-28-3.html. Par ailleurs, cet article critique la prétention de la modernité occidentale à se considérer comme seule universelle, ce qui constitue notamment une entrave au dialogue avec le monde islamique.
La topologie des aires géoculturelles que nous avons proposée n’exclut pas la coïncidence de certaines avec l’État-nation mais elle permet aussi de prendre en compte les réalités socioculturelles qui n’épousent pas les frontières étatiques, que ce soit à l’échelon infranational ou extranational.
À cet égard, les interrogations sur les difficultés à prévoir et à analyser la crise, notamment dans sa dimension économique, et qui seraient attribuables à l’hyperspécialisation, peuvent être étendues à toutes les sciences humaines et sociales et elles soulignent le besoin de croiser les savoirs. Voir « Les Contrecoups de la crise » (Esprit, nov. 2009, 271 p.).
Pour une explicitation de cette perspective qui ne se réduit pas à l’acception courante du terme, apparemment reprise par A.-M. Autissier, voir Tardif, Farchy (2006 : 228-243).
« Pour un Conseil de sécurité économique », Le Nouvel Observateur (25/06/98 ; 17/09/99).
Voir J. Dufresne, Encyclopédie Agora. Accès : http://agora.qc.ca/francophonie.nsf/Documents/Diversite_culturelle--Diversite_et_pluralisme_culturels_par_Jean_Tardif_et_Joelle_Farchy ; G. Ross, Esprit, févr. 2007, pp. 216-218. Accès : http://www.planetagora.org/blog/index.php?2007/02/23/101-esprit-recension-les-enjeux-de-la-mondialisation-culturelle. Voir aussi N. Becqueret (2008 : 110-111) et A.-M. Autissier (2007 : 21). On peut retrouver ces critiques et quelques autres sur le site du Forum permanent sur le pluralisme culturel : http://www.planetagora.org/blog/index.php?Articles-de-presse
En même temps qu’elle crée des médias à l’étranger et multiplie les centres Confucius pour appuyer sa puissance économique mondiale par son influence culturelle, la Chine, dont la diaspora à travers le monde est évaluée à quelque cinquante millions de personnes, semble craindre de répondre aux attentes internationales envers une puissance mondiale de peur que l’évolution d’une société aussi vaste et qui bouge rapidement n’échappe au régime en place avec des conséquences imprévisibles. Tout en tirant profit de la mondialisation, la Chine vient de démontrer lors du Sommet de Copenhague qu’elle refuse toute instance extérieure qui pourrait exercer une supervision effective de ses décisions internes.
Pour l’année 2007, la part des œuvres européennes (films et fiction) diffusées par les principales chaînes de télévision est sensiblement plus élevée en France que dans la moyenne des 17 autres pays européens étudiés : 60,2 % (dont 28,2 % d’œuvres nationales devançant à cet égard le Royaume-Uni (19,4 %), l’Espagne (18,3 %), l’Italie (14,9 %) et l’Allemagne (13,4 %). Mais partout, l’offre non européenne est supérieure à l’offre nationale, dépassant 50 % dans tous les pays sauf en France (39,8 %). L’offre américaine en léger déclin reste pourtant largement majoritaire dans les médias européens pour les séries et feuilletons (59,5 %), les films (55,7 %), les téléfilms (49,3 %) et l’animation (45,4 %). La situation est comparable pour le cinéma. En 2007, les 921 longs métrages à financement européen parvenaient à occuper seulement 5 % du marché américain.
M. Dagnaud, « L’état du cinéma », Telos (25/05/09). Accès : http://www.telos-eu.com/fr/article/l_avenir_incertain_de_cinema_paradiso
Rapport publié par le CNC le 7 janvier 2010. Accès : http://www.cnc.fr/CNC_GALLERY_CONTENT/DOCUMENTS/statistiques/frequentation_mensuelle/2009/Freq_2009.pdf
Rapport de l’Observatoire européen de l’audiovisuel (24/03/09). Accès : http://www.obs.coe.int/online_publication/reports/focus2009.pdf.fr
Accès : http://citoyennete.euromedinculture.org/index.php?option=com_docman&Itemid=126&lang=fr. Le rapport de synthèse a été mis en ligne le 17 décembre 2009.
Accès : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/09/1378&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en
J. Tardif, « Shaping cultural globalization. Europe as a mediator in the dialogue of civilizations », communication présentée au Forum d’Alpbach, le 29 août 2007. Accès :
Cette question est loin d’être purement théorique. Dans son livre Avec le recul. La tragédie du Vietnam et ses leçons (1996), R. McNamara, qui fut l’architecte de la guerre au Vietnam comme ministre américain de la Défense, reconnaît que l’une des treize raisons de cet échec tient au fait que les Américains ignoraient tout de l’histoire, de la culture et de la vie politique de la population et des habitudes de ses dirigeants. M. Guidère en fait une description détaillée dans Irak in Transition. De l’art de perdre une guerre sans connaître la langue de son adversaire (Paris, Jacob-Duvernet, 2008). Aujourd’hui encore, en songeant à l’Irak comme à l’Afghanistan, le discours prononcé par de Gaulle au Cambodge en 1966 mérite d’être médité : « Il n’y a aucune chance que les peuples de l’Asie se plient à la loi d’un étranger venu de l’autre côté du Pacifique, quelles que soient ses intentions et la puissance de ses armes ».
On devrait s’interroger sur le silence et l’attitude des partisans de la diversité culturelle au sujet de la diversité linguistique qui en constitue pourtant un élément capital. Un exemple significatif : on ne semble plus guère s’inquiéter de la domination écrasante des revues scientifiques de langue anglaise alors que l’internet permettrait de publier rapidement, en respectant des exigences scientifiques aussi grandes, des articles en d’autres langues pour éviter cette situation qui ne voit pratiquement plus référencés et cités que les écrits en langue anglaise. Les critiques du « classement de Shanghai » des établissements universitaires devraient pourtant trouver là un argument percutant et une incitation à l’action. Autre exemple emblématique : lorsque A. Sen, professeur d’origine indienne à l’Université Harvard après l’avoir été à Cambridge et prix Nobel d’économie en 1998, n’inclut dans la bibliographie de son livre Identity and Violence : The Illusion of Destiny (2006) aucune référence à un ouvrage qui n’a pas été publié ou traduit en anglais, est-ce parce qu’il n’en existerait aucun de sérieux sur ce sujet ou parce qu’il illustre ainsi de façon éloquente, paradoxale et sans doute involontaire dans son cas, une attitude pernicieuse qui permettrait d’ignorer tout ce qui n’est pas exprimé dans cette langue? On pourrait examiner dans la même perspective la liste des « 100 Global Thinkers of 2009 » établie par la revue Foreign Policy dans son numéro de décembre 2009 (accès : http://www.foreignpolicy.com/globalthinkers) : elle est établie dans une perspective reliée à la perspective américaine sur le monde et sur l’économie, y compris lorsqu’elle inclut des personnalités étrangères. Il est sans doute impossible de figurer parmi ces « global thinkers » sans avoir réussi à être connu des médias américains. Le « soft power » se construit en commençant par définir les références par rapport auxquelles sont établis les « mérites » et les classements et en invitant les autres à s’inscrire dans cette course et à devenir ainsi « les artisans de leur servitude volontaire » pour reprendre la formule percutante de La Boétie. Abram de Swaan a montré comment la mondialisation s’accompagnait d’une reconfiguration de constellations linguistiques autour d’une langue centrale qui est l’anglais. Words of the World. The Global Language System,, Polity Press, 2001. Ce qui permet à A. Wyne de soutenir, à la suite de D. Rothkopf, que l’anglais est un instrument du maintien de l’influence américaine : « The Language of Empire. Why English will keep America’s influence from waning » (Foreign Policy, 06/08/09. Accès : http://experts.foreignpolicy.com/posts/2009/06/08/domination_by_language). D. Lim évoque le rôle de la langue dans l’attribution des Oscars : « Oscars Try to Navigate Through Babel » (The New York Times, Jan. 31, 2010. Accès : http://www.nytimes.com/2010/01/31/movies/awardsseason/31oscar.html?ref=movies).
La question se pose à la lecture du Rapport de la mission Zelnik remis au ministre français de la Culture et de la Communication le 6 janvier 2010. Au lieu de préconisations sur les innovations qui permettraient de tirer parti de l’univers numérique, on y trouve des propositions visant à taxer celles qu’ont apportées des acteurs qui ont su développer des modèles performants à visée transfrontalière alors que le rapport reste confiné à la perspective nationale sans même envisager les mesures pour le développement d’un véritable marché culturel francophone. Par rapport à cette approche essentiellement défensive, le rapport remis au même ministre par Marc Tessier le 12 janvier sur La numérisation du patrimoine écrit se démarque de l’approche frileuse de J.-N. Jeanneney pour explorer la voie difficile mais plus prometteuse de partenariats équilibrés avec les acteurs privés.
Tr. Mattelart, « L'internationalisation de l'audiovisuel : (bref) état des savoirs ». Accès :http://www.planetagora.org/theme4_suj1_note.html
Si le débat engagé en France sur la notion ambiguë d’« identité nationale » ne parvient pas à expliciter les rapports entre ces deux processus symboliques que sont la culture et l’identité et à montrer comment ils sont affectés par la mondialisation culturelle qui rend illusoire tout repli derrière les frontières de l’État-nation citadelle, il a peu de chance d’arriver à une conception partagée de l’identité comme projet à réactualiser constamment dans des conditions nouvelles, y compris dans son expression nationale. À ce sujet, on aurait intérêt à relire A.-M. Thiesse, La création des identités nationales (2001). Sur la notion d’identité, voir « Changer l’identité? », Rue Descartes (66, nov. 2009), et les observations de P. Legendre sur les rapports entre « la logique du Miroir et la nature relationnelle de l’identité » dans Ce que l’Occident ne voit pas de l’Occident (Paris, Fayard/Éd. Mille et une nuits, 2004).
On peut se demander pourquoi les défenseurs des politiques nationales expliquent rarement les raisons pour lesquelles les productions hollywoodiennes suscitent partout un tel attrait. L’importance des moyens financiers mobilisés n’explique pas tout puisque certaines productions à haut budget connaissent des échecs. La comparaison des chaînes publiques et privées de télévision permet de s’interroger sur leurs différences réelles en termes de production et de diffusion.
Rappelons deux de ces caractères privatifs : « A-historique, elle ne se définit pas par rapport au passé… elle est événementielle, liée à l’expérience centrée sur l’immédiat. » ; « A-politique, obéissant à une logique combinatoire sans projet prédéterminé. Ce sont les utilisateurs des répertoires qu’elle offre qui peuvent éventuellement les exploiter à des fins politiques » (Tardif, Farchy, 2006 : 75).
O. Waever (1993 : 23) définit ainsi la sécurité culturelle : « La capacité d’une société de conserver son caractère spécifique malgré des conditions changeantes et des menaces réelles ou virtuelles : plus précisément, elle concerne la permanence des schémas traditionnels de langage, de culture, d’association, d’identité et de pratiques nationales ou religieuses, compte tenu des nécessaires évolutions jugées acceptables ».
Th. Boyer soulève cette question à propos de la crise financière et économique actuelle : « Vers une « révolution » des sciences économiques? » (Le Monde, 08/04/09). Et aussi dans le numéro de novembre 2009 de la revue « Esprit » consacré à la crise.
Accès : http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/2_-_Seminaire_Numerique_10_septembre_-_Synthese_Matin.pdf?IdTis=XTC-DFKX-4BLVP-DD-D9JQS-MFW
Pour 100 idées en développement, il n’y a qu’un film produit et sur six réalisés, un seul connaît le succès.
S. Dalby, « The human element ». Accès : http://www.foreignpolicy.com/story/cms.php?story_id=4979&page=5 ) évoque cette approche en critiquant le déterminisme physique que semble illustrer Robert D. Kaplan dans son article « The Revenge of Geography », Foreign Policy, May/June 2009 : http://www.foreignpolicy.com/story/cms.php?story_id=4862
Pour reprendre le titre de l’article de P.-Fr. Paoli (Le Figaro littéraire, 03/09/09) commentant Philosophes d’ailleurs, un recueil de textes philosophiques issus des traditions non européennes présenté par R.-P. Droit.
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