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Notes
Publié dans Anna Puglisi, Umberto Santino (ed.), Cara Felicia. A Felicia Bortolotta Impastato, Palerme, Centro siciliano di documentazione Giuseppe Impastato, 2005, p. 21.
Diminutif de Giuseppe en dialecte sicilien, prénom d’usage de G. Impastato.
Témoignage de la mère de Giuseppe Impastato, publiée dans Gabriella Ebano, Felicia e le sue sorelle. Dal secondo dopoguerra alle stragi del ’92-’93 : venti storie di donne contro la mafia, Rome, Ediesse, 2005, p. 106.
Plainte publiée dans Anna Puglisi, Umberto Santino, op. cit., p. 40.
Sur les propriétés de cette « forme », voir : Élisabeth Claverie, « La naissance d’une forme politique : l’affaire du Chevalier de la Barre », in Jacques Cheyronnaud, Philippe Roussin (ed.), Critique et affaires de blasphème à l’époque des Lumières, Paris, Honoré Champion, 1998, pp. 185-260 ; ainsi que, du même auteur : « Sainte indignation contre indignation éclairée. L’affaire du Chevalier de la Barre », Ethnologie française, t. 22, n° 3, 1992, pp. 271-290, et « Procès, Affaire, Cause : Voltaire et l’indignation critique », Politix, n° 26, 1994, pp. 76-85.
À propos de cette opération par laquelle les acteurs, cessant de défendre leur cas comme étant particulier, soutiennent des arguments à portée générale valant dans tous les cas semblables et faisant référence à un « bien commun », voir Luc Boltanski, Laurent Thévenot, De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard, 1991.
Le Centro Siciliano di Documentazione ne publie pas seulement des textes de militants antimafia sur Giuseppe Impastato (pamphlets, manifestes, biographies…), mais aussi des dossiers réunissant tous les documents produits au cours de l’affaire Impastato (procès-verbaux, articles de presse, actes de procès...).
Voir Herbert Blumer, « Les problèmes sociaux comme comportements collectifs », Politix, n° 67, 2004, pp. 185-199.
Jean-Louis Briquet, Mafia, justice et politique en Italie. L’affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004), Paris, Karthala, 2007, p. 30.
Anton Blok, La mafia di un villaggio siciliano. 1860-1960. Imprenditori, contadini, violenti, Turin, Edizioni di Comunità, 2000 [1974], p. 19.
Ibid., p. 16.
Sur l’histoire du mouvement antimafia, voir Umberto Santino, Storia del movimento antimafia : dalla lotta di classe all’impegno civile, Rome, Editori Riuniti, 2000.
Sur le rôle de la magistrature et des policiers dans la répression des révoltes paysannes et dans la protection des intérêts des propriétaires terriens et des leurs médiateurs, voir Giuseppe Di Lello, Giudici, Palerme, Sellerio, 1994, p. 55.
Giuseppe Di Lello accuse la magistrature, sauf dans de rares exceptions, d’avoir couvert la mafia et le pouvoir, au moins jusqu’à la fin des années 1970(ibid.).
Cyril Lemieux étudie les conditions qui permettent à des rumeurs de produire des scandales dans : « L’accusation tolérante. Remarques sur les rapports entre commérage, scandale et affaire », in Luc Boltanski, Élisabeth Claverie, Nicolas Offenstadt, Stéphane Van Damme (dir.), Affaires, scandales et grandes causes. De Socrate à Pinochet, Paris, Stock, 2007, pp. 367 et 369.
Ibid., p. 390.
Luc Boltanski, Élisabeth Claverie, « Du monde social en tant que scène d’un procès », in Luc Boltanski, Élisabeth Claverie, Nicolas Offenstadt, Stéphane Van Damme (dir.), Affaires, scandales et grandes causes…, op. cit., p. 418.
Ibid., p. 415.
Cyril Lemieux, « L’accusation tolérante… », art. cit., p. 390.
Dans les années 1970, l’accusation de « terrorisme » était souvent mobilisée, au moins initialement, pour qualifier des attentats qui se révéleront, ensuite, de nature mafieuse. Voir Giuseppe Di Lello, Giudici, op. cit., p. 15.
Luc Boltanski, Élisabeth Claverie, « Du monde social en tant que scène d’un procès », art. cit., p. 420.
Stéphane Van Damme, « Grandeur, affaire et épreuve libertine au XVIIesiècle : le cas Théophile de Viau », in Luc Boltanski, Élisabeth Claverie, Nicolas Offenstadt, Stéphane Van Damme (dir.), Affaires, scandales et grandes causes…, op. cit., p. 154. Sur l’importance de la figure du tiers dans la confection d’affaires, voir notamment Élisabeth Claverie, « La naissance d’une forme politique : l’affaire du Chevalier de la Barre », art. cit., pp. 185-260.
Cette conception de la mafia comme « bourgeoisie » est présentée, entre autre, dans Umberto Santino, La borghesia mafiosa, Palermo, Centro siciliano di documentazione Giuseppe Impastato, 1994.
Luc Boltanski, « La dénonciation publique », in L’amour et la justice comme compétences, op. cit., pp. 255-366.
Contrôler et orienter les investigations policières, en intimidant les témoins et en contrefaisant les preuves, est une capacité avérée des mafieux. Voir Giuseppe Di Lello, Giudici, op. cit., pp. 137-138.
Ces transformations ont été décrites par Antoine Vauchez, L’institution judiciaire remotivée. Le processus d’institutionnalisation de la “nouvelle justice” en Italie (1960-2000), Paris, LGDJ, 2004.
J’emprunte cette expression à Violaine Roussel, Affaires de juges. Les magistrats dans les scandales politiques en France, Paris, La Découverte, 2002, p. 113) qui l’emploie dans le cadre de son analyse de la dynamique d’action des juges français engagés, dans les années 1990, dans des enquêtes sur les scandales politiques.
Voir la déclaration du 20/12/1981 : « La famille du jeune assassiné a renoncé à toute forme de vengeance privée, choisissant sans équivoque le chemin de la justice et de l’engagement antimafia », in Umberto Santino, L’assassinio e il depistaggio. Atti relativi all’omicidio di Giuseppe Impastato, Palerme, Centro siciliano di documentazione Giuseppe Impastato, 1998, p. 57.
Felicia Bortolotta Impastato, La mafia in casa mia, Palerme, La Luna, 1987, p. 28.
Ibid., p. 48.
Ibid., p. 49.
Selon la définition donnée par le folkloriste sicilien Giuseppe Pitré, le « sens de l’omerta », élément cardinal dans l’univers mental et culturel des « mafieux », impose de ne pas dénoncer aux représentants de la justice les violences subies. Giuseppe Pitré, « La Mafia e l’omertà », in Biblioteca delle tradizioni popolari siciliane, 1871-1913, Catane, Brancato, 2002 [nouvelle édition], p. 12.
Dans le roman de l’écrivain sicilien Leonardo Sciascia, Il giorno della civetta (Lejour de la chouette), c’est le « chef mafieux » Don Mariano Arena qui est défini comme un « galantuomo ». Leonardo Sciascia, Il giorno della civetta, Milan, Adelphi, 1993, p. 63.
Felicia Bortolotta Impastato, La mafia in casa mia, op. cit., p. 55.
C’est ainsi que Felicia Bortolotta Impastato définissait son beau-frère « mafieux », Cesare Manzella.
« Ni terroriste, ni suicide. Mon fils a été assassiné ! », interview de Felicia Bortolotta par Mario Francese, Journal de Sicile, 18 mai 1978.
Paul J. Di Maggio, Walter W. Powel, « The Iron Cage Revisited: Institutional Isomorphism and Collective Rationality in Organizational Fields », American Sociological Review, vol. 48, n° 2, pp. 147-160.
Leone Zingales, Rocco Chinnici. L’inventore del “pool” antimafia, Arezzo, Limina, 2006, p. 59.
Giovanni Falcone, Cose di cosa nostra, Bari, Laterza, 1993, p. 37.
Roberto Scarpinato, « Cosa Nostra et il male oscuro della dispersione del Sé », in Girolamo Lo Versi (dir.), La Mafia dentro. Psicologia e psicopatologia di un fondamentalismo, Milan, Franco Angeli, 1998, p. 84.
Marco Nebiolo, Livio Pepino(dir.), Mafia e potere, Turin, EGA Editore, 2006, p. 9.
Ce modèle a été explicité par Antoine Vauchez, L’institution judiciaire remotivée, op.cit.
Sur cette sacralisation, je me permets de renvoyer le lecteur à mon article, Deborah Puccio-Den, « The Anti-mafia Movement as Religion ? The Pilgrimage to the Falcone-Three », in Peter Jan Margry(ed.), Shrines and Pilgrimage in the Modern World. New Itineraries into the Sacred, Amsterdam, Amsterdam University Press, 2008, pp. 49-70.
Je reprends cette expression à l’analyse de Violaine Roussel à propos des « affaires » politiques en France. Violaine Roussel, Affaires de juges…, op. cit., p. 157.
Leone Zingales, Rocco Chinnici..., op. cit., pp. 60-61.
L’article 416 bis du code pénal italien, qui définit l’association de type mafieux par rapport à l’association criminelle simple, stipule que : « Quiconque fait partie d’une association de type mafieux, formée par au moins trois personnes, est puni de trois à six ans de réclusion ».
Ce qui résulte de la sentence du procès pour le « massacre » du juge Chinnici (n° 14, 26 juin 2002, Cour d’Assises d’Appel de Caltanissetta).
Reprenant l’étymologie de ce terme, « ce qui reste caché, en dehors de la scène ».
Sentence citée dans Umberto Santino, L’assassinio e il depistaggio, op. cit., p. 76.
Ibid., p. 86-87.
Le titre de ce dossier – évoquant le fait que ceux qui restent inconnus (ignoti) pour la justice, sont des mafieux notoires (i soliti) – est tiré d’un film italien réalisé en 1959 par Mario Monicelli (titre français : Le Pigeon).
On appelle « famille » la plus petite unité criminelle de la mafia sicilienne. Précisons que les membres d’une « famille » mafieuse ne sont pas nécessairement unis par des liens de sang.
Les Corleonesi sont les mafieux de Corleone(ville au centre de la Sicile) qui, pour s’emparer du pouvoir au sein de la « commission », déchaînent une « guerre » faisant un millier de morts en moins de deux ans.
D’après le nom du repenti qui l’a postulé.
Voir Pier Paolo Giglioli, Sandra Cavicchioli, Giolo Fele, Rutuali di degradazione. Anatomia del processo Cusani, Bologne, Il Mulino, 1997.
Jean-Louis Briquet, Mafia, justice et politique en Italie…, op. cit., pp. 81-82 et 117.
Expression qui se trouve dans les textes produits par les magistrats antimafia sur la base de la reconstruction de Corleonesi repentis.
Le texte intégral du recours est publié dans Umberto Santino, L’assassinio e il depistaggio…, op. cit., pp. 196-203.
Violaine Roussel, Affaires de juges…, op. cit., pp. 283 et 292.
Nicolas Dodier, Leçons politiques de l’épidémie de sida, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2003, p. 31.
Luc Boltanski, L’amour et la justice comme compétences, op. cit., p. 23.
Les différentes implications de ce modèle sont analysées dans mon ouvrage : Les théâtres de « Maures et Chrétiens ». Conflits politiques et dispositifs de réconciliation (Espagne, Sicile. XVIIe-XXIe siècle), Turnhout, Éditions Brepols, 2009 (Chapitres III, V).
Giovanni Falcone, Interventi e proposte (19821992), Florence, Sansoni, 1994, p. 115.
Ibid., p. 137.
Ibid., pp. 124-125.
Ces « directions antimafia » existent dans toutes les villes italiennes munies d’une cour d’Appel. Située à Rome, la « Direction Nationale Antimafia » est chargée de les coordonner.
Ibid., p. 317.
Ce débat a été catalysé par la polémique entre l’écrivain et intellectuel sicilien, Leonardo Sciascia, et ceux qu’il appelle les « professionnels de l’Antimafia ». Voir Leonardo Sciascia, A futura memoria (se la memoria ha un futuro), Milan, Bompiani, 1989, pp. 123-131.
Giovanni Falcone, Interventi e proposte (19821992), op. cit., p. 123.
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