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Dossier

Les foudres de Jupiter : une médiatique de la colère présidentielle

The wrath of Jupiter : presidential anger in the media
Thierry Devars
p. 29-48

Résumés

Dans la continuité d’une approche attentive à l’évolution des normes expressives de la colère, l’article met en lumière les injonctions para­doxales auxquelles doit faire face le chef de l’État dans l’expression publique de ses émotions. S’appuyant sur un corpus de 114 articles de presse centrés sur les premières années de mandature d’Emmanuel Macron, l’article interroge les modes de visibilité et la paradoxale discrétion des colères présidentielles dans l’espace public. Rappelant les normes expressives auxquelles doit se conformer le président, ce travail médiatique de mise en présence des colères contribue en filigrane à la reconnaissance publique de l’autorité présidentielle.

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Texte intégral

  • 1 Lauren Provost, « La une la plus improbable sur l’élection d’Emmanuel Macron est sans doute celle-c (...)

1Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron, candidat du mouvement « En Marche », devient à 39 ans le plus jeune président de la Vème République. Parmi les nombreuses unes consacrées par la presse internationale à sa victoire, celle du quotidien conservateur italien Il Tempo se distingue. Le président fraî­chement élu y apparaît sous les traits d’une Joconde — « Il Giocondo » titre le journal — revue et corrigée par un surprenant photomontage1. La représen­tation du chef de l’État fait directement écho à sa longue et solennelle arri­vée dans la cour du Louvre le soir de son élection. Le rapprochement opéré entre le sourire énigmatique de Mona Lisa et l’ethos d’Emmanuel Macron met en lumière la perplexité du quotidien face au nouveau président. En lui reprochant un discours de victoire « sans émotion », il souligne les injonc­tions paradoxales auxquelles les professionnels de la vie politique doivent aujourd’hui se soumettre dans l’expression publique de leurs émotions.

La Une d’Il Tempo après la victoire d’Emmanuel Macron

La Une d’Il Tempo après la victoire d’Emmanuel Macron
  • 2 Dorian Debals, Interview avec Christian Delporte, Bruno Cautrès et Eddy Fougier, « Emmanuel Macron (...)
  • 3 Arlie Russell Hochschild, Le Prix des sentiments ; au cœur du travail émotionnel, Paris, La Découve (...)

2La fonction présidentielle est ainsi perpétuellement tiraillée entre une exigence institutionnelle d’exemplarité — au risque de l’insensibilité — et une injonction tacite à l’expression authentique des émotions — au risque de l’inconvenance. L’équilibre si difficile à trouver pour répondre à ces attendus normatifs place l’actuel chef de l’État dans une position inconfortable. Appelée de ses vœux, la mise en œuvre d’une présidence jupitérienne2 se confronte à un environnement médiatique qui valorise volontiers les débordements émotionnels. Le mouvement des Gilets Jaunes, les colères populaires exprimées à l’endroit de son action politique et la crise sanitaire de la Covid-19 ont conduit Emmanuel Macron à se départir symbolique­ment de cette position décriée de surplomb et à ajuster les modalités de sa présence dans les médias. Les allocutions télévisées du président ont ainsi fait montre d’un « travail émotionnel3 » susceptible de donner corps à une communication plus empathique et chaleureuse mais invariablement critiquée pour son manque d’authenticité.

3Dans le répertoire des émotions sollicitées par Emmanuel Macron, la colère occupe une place grandissante, comme s’il s’agissait d’en faire usage pour mieux entendre les mécontentements collectifs et remédier au déficit de proximité qui lui est si souvent reproché. Relations tendues avec la presse, mises au point houleuses avec ses ministres, critique d’une action publique jugée parfois non conforme à ses attentes : à de nombreuses reprises, les médias se sont faits l’écho des « coups de sang » du président (Cf. Annexe n° 1). Émotion a priori spectaculaire, la colère n’est toutefois que très rarement rendue visible lorsqu’elle concerne le chef de l’État. Si elle attire l’attention dans la sphère publique, elle reste le plus souvent ob-scène, cantonnée à l’abri des objectifs et des micros. Pour autant, si elles se dérobent au principe d’une monstration sans équivoque, les colères d’Emmanuel Macron n’en constituent pas moins un objet d’attention privi­légiée des discours journalistiques et des réseaux socionumériques.

4C’est précisément cette paradoxale discrétion de la colère présidentielle dans les médias que le présent article entend interroger. Ancré en sciences de l’information et de la communication, il s’inscrit dans le cadre d’une approche constructiviste des émotions, attentive aux contextes qui auto­risent et régulent leur présence dans le champ politico-médiatique.

  • 4 Christian Le Bart, Les Émotions du pouvoir. Larmes, rires, colères des politiques, Paris, Armand Co (...)
  • 5 Ibid.
  • 6 La notion de conscription désigne littéralement le fait d’écrire avec ou ensemble. Elle est définie (...)
  • 7 Philippe Marion propose de penser « la rencontre interactive d’une configuration sémiotico-médiatiq (...)

Encadré méthodologique
La constitution de la colère en objet de recherche dans le cadre d’une approche se réclamant des sciences humaines et sociales sup­pose de conjurer une série d’écueils méthodologiques. Le caractère labile et fugace des émotions, conjugué aux querelles interpréta­tives auxquelles elles peuvent donner lieu, nous invite à les consi­dérer, dans la continuité des travaux de Christian Le Bart sur les émotions politiques4, à partir de leurs manifestations sensibles les plus évidentes. Le privilège d’une approche sémiotique des émotions présente l’avantage de construire la colère comme un phénomène empiriquement objectivable. Si la sincérité des colères ressenties par le chef de l’État ne peut être passée sous silence, elle constitue davantage une toile de fond de l’analyse qu’un point de centralité méthodologique. Par définition inaccessibles, les émotions ressen­ties sont appelées à céder le pas aux émotions exprimées et à leur vie sociale et médiatique5.
Toutefois, les colères présidentielles ne se donnent que très rare­ment à lire en public dans leur plus simple appareil, ce qui entrave les possibilités d’une analyse sémiotique « de proximité ». Ce défi­cit d’incarnation contraste avec les mentions récurrentes dont les colères d’Emmanuel Macron font l’objet dans les médias. Il apparaît donc méthodologiquement nécessaire de privilégier une analyse cri­tique des processus d’assignation, de description et de mise en récit opérés par les médias. Cet indispensable effort de recentrage métho­dologique sur les discours médiatiques consacrés aux colères prési­dentielles témoigne d’un régime de représentation dominant — celui de la citation — et du caractère socialement construit des émotions politiques. Dès lors, l’analyse sémiotique des colères présidentielles sera prioritairement celle des métadiscours dont elles font l’objet, lesquels donnent à lire en filigrane le spectacle brut des émotions exprimées par le chef de l’État.
Pour donner corps à notre analyse, nous avons constitué un corpus de 114 articles obtenus à partir de la requête « colère d’Em­manuel Macron » formulée sur le moteur de recherche Google sur une période couvrant ses premières années de mandature, soit du 7 mai 2017 au 31 janvier 2021. Une description appareillée des articles a ensuite été mise en œuvre permettant de préciser le titre de presse, le titre de l’article, sa date de publication, la thématique abordée et les principaux verbatims relatifs aux colères exprimées par le chef de l’État. Ces éléments ont ainsi permis d’alimenter une analyse de contenu et une analyse sémio-discursive du corpus ainsi constitué. Dans la mesure où elle résulte d’une requête configurée par l’algorithme d’un moteur de recherche, la compilation d’articles obtenus constitue un point de vue situé et partiel, nécessairement « conscrit6 » sur la colère présidentielle, à la croisée d’une formule méthodologiquement assumée (« colère d’Emmanuel Macron ») et des déterminations sociotechniques et éditoriales de Google Search.
Le travail de qualification médiatique des colères exprimées par Emmanuel Macron sera d’abord analysé dans une perspective socio-historique attentive à l’évolution des normes expressives affectant la communication présidentielle. L’hypothèse d’une pré­sidentialité spécifique de la colère pourra ensuite être appréhendée à la lumière de son régime de mise en visibilité par et dans les médias. Le projet d’une « médiatique7 » de la colère invite enfin à considé­rer la morphologie d’une émotion susceptible de prendre part à la fabrique de l’autorité présidentielle.

La colère interdite ou la présidentialité d’une émotion proscrite

  • 8 Norbert Elias, La Civilisation des mœurs, Paris, Calmann-Lévy, 1973.
  • 9 Frédérique Matonti, Le Genre présidentiel : enquête sur l’ordre des sexes en politique, Paris, La D (...)
  • 10 Christian Le Bart, « Le genre de l’émotion », op. cit., p. 217-219.

5Le procès en « impassibilité » d’Emmanuel Macron aux débuts de sa mandature s’inscrit à la croisée de deux dynamiques socio-historiques a priori divergentes. La première est institutionnelle. Il est en effet tacite­ment attendu des professionnels de la vie politique qu’ils soient capables de dominer leurs émotions. Hérité de la société de cour et d’un idéal aristocra­tique de « gouvernement de soi8 », cette exigence normative de retenue peut historiquement se définir comme une constante de la communication pré­sidentielle. Elle rappelle également le poids des stéréotypes de genre dans la définition et la répartition des conduites et attributs émotionnels tradition­nellement associés au masculin et au féminin. À l’image du champ politique lui-même, crée par et pour les hommes, il existe en effet un « implicite genré du rôle et de l’institution présidentiels9 », qui, sous certaines conditions de recevabilité, autorise plus volontiers aux hommes l’expression de la colère et surtout assigne à ces derniers le privilège de la maîtrise de soi10.

  • 11 À l’occasion de l’édition 2020 du festival international de la bande dessinée à Angoulême, le dessi (...)
  • 12 Mario Carlón, « Sur les pas de Verón… Une approche des nouvelles conditions de circulation du sens (...)

6Pourtant, au regard des nombreuses critiques dont la froideur suppo­sée d’Emmanuel Macron a pu faire l’objet, il semblerait que « le sourire de la Joconde11 » arboré par ce dernier ne suffise plus aujourd’hui à asseoir l’autorité de cet idéal traditionnel d’impassibilité. La communication prési­dentielle doit en effet répondre aux contraintes d’une seconde dynamique d’ordre médiatique. Les profondes mutations sociales, politiques et cultu­relles initiées dans les démocraties occidentales au début des années 1960 ont progressivement abouti à un renouvellement des normes régulant la culture sociale des émotions. Épousant la subordination grandissante de la sphère publique aux logiques d’une « société médiatisée12 » de masse, le monde politique n’a pas échappé à cette dynamique d’émancipation et de déplacement des normes expressives.

  • 13 Pierre Leroux et Philippe Riutort, La politique sur un plateau. Ce que la télévision fait à la repr (...)
  • 14 Thierry Devars, « ‘Ces mots qui résonnent’ : médiagénie du clash politique », in Aîm Olivier et al. (...)

7Dès la fin des années 1980, on observe à la fois une tendance contro­versée à la spectacularisation de l’information et une diversification de la présence politique dans les médias. Alors que les magazines d’information politique rivalisent d’inventivité pour rester attractifs et conserver leurs publics, les programmes de divertissement, talk-shows et émissions d’infotainment ouvrent leurs plateaux aux personnalités politiques appelées en conséquence à ajuster leur communication aux exigences expressives de ces espaces cathodiques profanes. Cette rupture des « cadres » de la poli­tique télévisée complexifie la représentation du politique dans les médias13. Le brouillage de la frontière entre sphère publique et vie privée, l’injonction à la proximité avec le public et la trivialisation du discours politique inter­rogent en profondeur la valeur symbolique et la scénographie des émotions exprimées par les acteurs politiques. Le registre de l’intime et des émo­tions personnelles s’inscrit à part entière dans le cadre d’une économie de l’attention qui fait la part belle aux principes de rupture et de disconti­nuité. « Petites phrases », « clashs » et « coups de gueule » constituent des catégories significativement favorables à la mise en visibilité des émotions politiques dans la sphère médiatique14 : des plateaux de l’information en continu (interview matinale de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, débats polémiques de CNews…) aux émissions de talk-shows (« Salut les Terriens ! » de Thierry Ardisson, « Balance ton post ! » de Cyril Hanouna…) en passant par le travail de valorisation éditoriale des écarts émotionnels sur les sites d’hébergements de vidéos et les réseaux socionumériques.

  • 15 Julien Bernard, La concurrence des sentiments ; une sociologie des émotions, Paris, Métailié, 2017.
  • 16 Pour Philippe Marion, la « médiativité » recouvre « tous les paramètres qui définissent le potentie (...)
  • 17 Yves Jeanneret et Emmanuel Souchier, « Légitimité, Liberté, Providence. La reconnaissance du politi (...)
  • 18 Christian Le Bart, op. cit., p. 132.

8Cet environnement médiatique a très largement contribué à une requa­lification socioculturelle de la colère dans le champ politique. La proscription des émotions a progressivement cédé le pas à la valorisation de l’expressivité15. Les célèbres indignations cathodiques de Georges Marchais, les colères légendaires de Philippe Séguin ou plus récemment celles, récurrentes, de Jean-Luc Mélenchon témoignent de l’acceptabilité sociale grandissante de la colère en politique. En ce qu’elle se donne a priori à lire à travers une série d’indices corporels aisément reconnaissables — rougeur du visage, contraction du corps, augmentation du volume sonore de la voix — la colère se prête parfaitement à la « médiativité16 » d’un espace public contemporain fondé sur le rôle structurant de l’image et le « label de politicité17 » décerné par les médias audiovisuels et numériques. Leur pouvoir instituant contribue à la reconnaissance — au double sens d’identification et de légitimation — de la colère dans le champ politique. Alors même que son surgissement valait jadis comme l’indice, voire le symptôme d’une impuissance incompatible avec l’exercice du magistère public, l’expression de la colère peut aujourd’hui être politiquement valorisée. Christian Le Bart rend compte de ces « mécanismes d’inversion du stigmate » en soulignant que ce sont désormais « ceux qui ne savent pas exprimer leurs émotions qui attirent la suspicion18. »

  • 19 Christian Le Bart, op. cit., p. 31.
  • 20 Voir à ce sujet : Dominique Béhague, Le Jeu de la séduction dans le discours politique, Paris, L’Ha (...)

9Ce renversement de la norme émotionnelle travaille la fonction prési­dentielle sans toutefois dissoudre les attentes normatives qui lui sont liées ni moins encore lui ouvrir la voie d’un expressivisme débridé. Alors que les pratiques politiques les moins institutionnalisées accueillent volontiers les émotions, lorsque l’institution domine, en revanche, ces dernières « sont plus rares, moins évidentes, mieux contrôlées19. » À rebours de leur bana­lisation dans le champ politique contemporain, la fonction présidentielle reste attachée à la persistance d’un idéal d’exemplarité expressive. La man­dature de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012 a montré combien l’accepta­bilité politique de la colère présidentielle était limitée et codifiée. Alors que ce dernier a su bâtir sa campagne et sa « présidentiabilité » sur un usage intensif des émotions personnelles20, ce registre lui a amplement porté pré­judice une fois élu. Les nombreux « coups de sang » exprimés publiquement par le président (du célèbre « Casse-toi pauvre con ! » lancé à un visiteur du Salon de l’Agriculture le 23 février 2008 à l’altercation avec les marins-pêcheurs du Guilvinec le 6 novembre 2007) ont durablement terni son image. Le désaveu dont il fait alors l’objet rappelle ironiquement l’ancien candidat au souvenir du débat qui l’avait confronté en 2007 à Ségolène Royal. Il avait alors opposé aux colères « parfaitement saines » revendiquées par son adversaire socialiste la défense d’un idéal de sang-froid, conforme, selon lui, aux attentes expressives de la fonction.

  • 21 Christian Le Bart, op. cit., p. 144.
  • 22 Juliette Charbonneaux, Les Deux corps du président. Ou comment les médias se laissent séduire par l (...)

10Si le registre compassionnel peut être sollicité par les politiques, y com­pris au sommet de l’État, la colère, en revanche, constitue un luxe que ces derniers peuvent rarement s’autoriser en public. Remarquable au sens fort du terme, la colère présidentielle, si elle n’est pas domestiquée ni conforme à un double principe d’authenticité et d’exemplarité, est systématiquement dénoncée comme inconvenante par les commentateurs politico-médiatiques, au point, comme en a fait l’expérience Nicolas Sarkozy, « de susciter une interrogation sur la stature présidentielle de l’intéressé21. » Si l’évolu­tion des normes expressives témoigne d’une revanche du deuxième corps — personnel — du chef de l’État22, désormais autorisé à éprouver ses émotions, ces dernières doivent toutefois répondre aux exigences stratégiques d’une théâtralité essentiellement arbitrée par les journalistes et passée au crible des réseaux socionumériques.

Les enjeux d’une médiatique de la colère présidentielle : le privilège des coulisses

11À la différence de registres expressifs plus aisément mobilisables, comme la compassion, la joie et l’humour, la colère demeure une émotion globalement proscrite de la communication présidentielle. La rareté de ses formes les plus manifestes — colère de François Mitterrand à l’endroit des journalistes après le suicide de Pierre Bérégovoy en 1993, « coup de sang » de Jacques Chirac lors de sa visite à Jérusalem en 1996… — cède le pas à un travail de raffinement des émotions. L’agacement, la fermeté, l’ironie ou encore le sarcasme constituent autant de modalités énonciatives en mesure de moduler les manifestations publiques de la colère — le « coup de sang » fait volontiers place à la « colère froide » — et de préserver la fonction pré­sidentielle d’écarts expressifs susceptibles d’être défavorablement perçus.

  • 23 Les trois occurrences en question sont la colère d’Emmanuel Macron contre les forces de sécurité is (...)
  • 24 17 articles sont consacrés à la séquence de Jérusalem, 13 à celle de Beyrouth, 3 au réquisitoire co (...)
  • 25 Antoine Compagnon, La Seconde main ou le travail de la citation, Paris, Seuil, 1979.

12À l’exception de trois occurrences abondamment commentées dans les médias23, notre corpus montre que le processus de mise en visibilité de la colère présidentielle repose essentiellement sur le régime de la citation, et non sur celui de la monstration (Cf. Annexe n° 2). Si près du quart des articles collectés est consacré aux événements précédemment mentionnés24 — indice de la curiosité des médias à l’égard de colères « spectaculaires » perçues comme politiquement incongrues — le discours rapporté constitue un espace privilégié de représentation. La prééminence du verbe — et la colère fut — sur l’image — voici la colère — témoigne à la fois de la rareté de ses manifestations les plus ostensibles dans la sphère publique et du travail de « seconde main25 » opéré par les journalistes pour signaler son existence à l’abri des regards indiscrets.

  • 26 Philippe Braud, L’Émotion en politique, Paris, Presses Universitaires de Sciences Po, 1996.
  • 27 Thierry Devars, « Tactiques du off », in La communication politique audiovisuelle à l’heure du numé (...)
  • 28 Ibid., p. 345.
  • 29 Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Paris, Raisons d’agir, 1996, p. 22.
  • 30 Antoine Compagnon, op.cit., 1979, p. 56.
  • 31 Roland Barthes, La Chambre claire. Note sur la photographie, Paris, Gallimard, 1980, p. 133.

13Cette présence en sourdine rend compte d’un accès différencié à la scène des émotions politiques sur laquelle les professionnels des médias conservent leur droit de regard. La perpétuation de cette fonction de gate keeper assigne aux discours journalistiques un pouvoir décisif de média­tion : les colères présidentielles n’ont pour ainsi dire d’existence qu’à par­tir du moment où ces discours s’en saisissent et leur assignent un régime de visibilité dans le champ politico-médiatique. Les contours de la « scène politique26 » accessible au grand public se redéfinissent ainsi à partir de la valorisation des coulisses et d’un ensemble reconnaissable de pratiques discursives caractéristiques du journalisme professionnel. La mise en scène de ces colères s’inscrit significativement dans le cadre du off journalistique. Pratique essentielle de l’information politique, le off repose sur une négociation tacite entre journalistes et politiques autour du degré de confidentialité d’une information et des modalités de sa publi­cation. À la fois reléguée en coulisses et restituée par et dans le discours journalistique, la colère présidentielle bénéficie d’un indéniable pouvoir d’attraction. Alors qu’elle devrait rester « hors cadre », sa représentation défie les attentes normatives du discours politique officiel et se pare des atours de l’authenticité27. La mise en scène médiatique de l’ob-scène — au sens étymologique du terme — participe de cette dynamique de captation. En épousant le point de vue journalistique, le public « fait figure de témoin dissimulé28. » Fondé sur l’usage récurrent du conditionnel, le déploiement d’une rhétorique du secret et de la rumeur jette le trouble sur la colère ainsi saisie et la constitue en objet de curiosité. Dans le cadre de notre corpus, près de la moitié des articles (59 au total) s’appuie sur le registre du off pour redonner corps aux colères présidentielles. Ce travail spécifique de représentation témoigne d’une « circulation circulaire de l’information29 » fondée sur une mobilisation endogène des sources et un recours privilégié au registre de la révélation. À travers la préemption médiatique des émo­tions présidentielles se donne ainsi à lire un processus d’auto-institution du journalisme professionnel, défini comme un champ social autonome et autorisé à dire les colères du chef de l’État.Dans le détail, leur fabrique médiatique s’appuie sur les procédés clas­siques du discours rapporté : verbes introducteurs, signes de ponctuation caractéristiques du discours direct, variation du registre de langue propre à l’oralité, expressivité. La pratique de la citation, en ce qu’elle se fonde sur la collusion entre un « énoncé répété » et une « énonciation répétante30 » participe d’un déséquilibre fondamental entre d’une part la réalité d’une émotion exprimée sur le vif et à jamais envolée et d’autre part sa résur­gence sur la scène médiatique. Cette représentation conforte le pouvoir testimonial du discours journalistique, qui délivre au public un « certificat de présence31 » des colères présidentielles, et sa capacité à leur redonner vie suivant sa propre rhétorique.

Que sont les colères devenues ? Une rhétorique médiatique des « foudres » présidentielles

14La renaissance médiatique des colères exprimées par le chef de l’État se donne à lire à travers une représentation indiciaire plus ou moins explicite du corps présidentiel. L’écriture journalistique de la colère rejoint à ce titre son sens étymologique, à savoir les substantifs grec « χολέρα » signifiant « choléra » et latin « colere » signifiant « bile ». Les indices physiologiques de la colère peuvent expressément se référer à la théorie médicale des humeurs (« Son sang n’a fait qu’un tour », « Le président de la République a vu rouge », « Emmanuel Macron a vu rouge », « Le sang d’Emmanuel Macron n’aurait fait qu’un tour », « Le pensionnaire de l’Élysée est entré dans une colère noire », « coup de sang »…), mais également relever d’usages bana­lisés du corps et de ses attributs (« (s’) énerver », « taper du poing sur la table », « hors de lui », « hausser le ton », « soufflante », « faire entendre sa voix », « coup de gueule »…). À grands renforts de stéréotypes, ce rappel du corps favorise la reconnaissance immédiate de la colère tout en valorisant paradoxalement son caractère spectaculaire.

  • 32 Chaïm Perelman et Lucie Olbrechts-Tyteca, Traité d’argumentation, Bruxelles, Éditions de l’Universi (...)

15De ce point de vue, sa représentation journalistique relève de l’hypo­typose, en ce qu’elle travaille à la rendre présente et vivante aux yeux du lecteur32. La colère présidentielle fait l’objet d’un traitement journalistique combinant le registre rhétorique de la sensorialité et du choc. L’expres­sivité s’y donne à lire à travers l’usage immodéré de métaphores significativement associées à la colère (« tonner », « pester », « coup de colère », « piquer une colère », « frapper fort »…) et le registre de l’hyperbole (« vive­ment agacé », « vivement critiqué », « vive colère », « hors de lui », « grosse colère », « l’ire présidentielle »…). La mise en présence de l’émotion s’incarne à travers un recours récurrent à l’oralité et à une rupture des registres de langue. L’irruption de la familiarité et de la grossièreté, impensable dans le contexte d’une prise de parole publique, trouve droit de cité dans le cadre de la citation journalistique : Emmanuel Macron qualifie en privé son Premier ministre de « branleur » et les journalistes de BFMTV de « connards ». L’acceptabilité sociale de ce registre expressif est rendue pos­sible par la double médiation du support écrit et du discours rapporté, qui constituent les conditions sine qua non de la mise en visibilité de ces colères exprimées en coulisses.

  • 33 Parmi les 114 articles collectés dans notre corpus, 17 d’entre eux sont consacrés à la colère d’Emm (...)

16Pour être perçue comme légitime, leur présence ostensible sur la scène publique doit obéir à un double impératif d’authenticité et d’exemplarité. Ainsi, la visite du président Macron à Jérusalem le 22 janvier 2020 consti­tue l’une des trois occurrences de notre corpus où le chef de l’État exprime ouvertement sa colère face aux caméras. Reprochant aux policiers israéliens de vouloir pénétrer à l’intérieur de l’église Saint-Anne, territoire fran­çais de Jérusalem, Emmanuel Macron s’emporte dans un élan d’impétuo­sité qui est immédiatement comparé dans les médias à la célèbre colère de Jacques Chirac, le 22 octobre 1996, à l’occasion d’une visite dans la vieille ville où il avait vertement tancé les forces de sécurité chargées d’encadrer son déplacement33. Bénéficiant d’un fort retentissement médiatique, per­çue comme authentique, associée symboliquement à la cause palestinienne, la colère du président Chirac avait alors profité à sa popularité dans l’opi­nion et à son aura sur la scène internationale.

17Lorsqu’Emmanuel Macron manifeste son agacement à l’égard des forces de sécurité israéliennes une vingtaine d’années plus tard, les obser­vateurs médiatiques et politiques mettent globalement en cause la sincérité d’une colère jugée factice et indigne du modèle chiraquien auquel elle est invariablement comparée. Sans susciter le scandale, l’émotion exprimée par le président ne parvient pas à faire oublier aux yeux des exégètes et commentateurs les artifices scénographiques qui rendent possible son sur­gissement sur la scène médiatique. Le procès en inauthenticité dont pâtit le chef de l’État témoigne d’une part du rôle décisif joué par les médias pour évaluer la recevabilité des émotions dans le champ politique et d’autre du subtil effort de régulation que requièrent les usages stratégiques de la colère.

Figure 1 : Colères présidentielles à Jérusalem.
Du «coup de sang» chiraquien aux «foudres de Jupiter»

Figure 1 : Colères présidentielles à Jérusalem. Du «coup de sang» chiraquien aux «foudres de Jupiter»
  • 34 Olivier Aïm, « Une télévision sous surveillance. Enjeux du panoptisme dans les «dispositifs» de tél (...)
  • 35 Marc Lits, « Le récit médiatique : un oxymore programmatique ? », in Recherches en communication, n (...)

18Soumise aux contraintes d’une « surveillance intermédiatique34 » généra­lisée, la communication présidentielle est travaillée par la double perspec­tive du mythe et de l’exégèse, autrement dit d’une mise en récit médiatique assignant à la représentation des colères « une causalité narrative » et « une évaluation finale configurante35 ». Par-delà le spectacle brut des émotions présidentielles — fût-il atténué par la médiation de l’écrit, l’accent est mis sur ce que nous pourrions nommer « les raisons de la colère ». Dans le cadre de notre corpus, l’expression des émotions du chef de l’État se voit systé­matiquement assigner une rationalité à travers notamment la récurrence de structures syntaxiques emphatiques (« Découvrez ce qui a énervé le président de la République. », « le président de la République s’est montré vivement agacé par l’annonce d’une baisse de cinq euros des APL », « c’est la forme de l’annonce (…) qui a énervé Emmanuel Macron »…) et de verbes de causalité (« susciter », « provoquer », « déclencher », « donner lieu à »…).

  • 36 Éric Mandonnet, « Les colères de Macron, épisode 36 : le président contre ses ministres bavards », (...)

19Le mythe travaille la représentation des colères présidentielles à deux niveaux complémentaires. En premier lieu, suivant le principe rhétorique de la captatio, le récit journalistique permet le déploiement d’un imaginaire spectaculaire favorable à la reconnaissance immédiate de la colère et à sa dramatisation. Portée « en bandoulière36 », elle constitue un attribut nar­ratif du chef de l’État érigé en protagoniste du récit. Cette représentation participe en second lieu d’un travail de mythification — Emmanuel Macron « tonne » à plusieurs reprises — qui rappelle significativement l’affirmation « jupitérienne » de son autorité. La couverture médiatique des colères expri­mées par le chef de l’État met ainsi en lumière la prééminence de la fonction présidentielle.

  • 37 Adeline Wrona et Émeline Seignobos (dir.), La Fabrique de l’autorité : figures des décideurs en rég (...)

20L’analyse de notre corpus montre que l’attention des médias se focalise très majoritairement sur les colères relatives à la diplomatie — « domaine réservé » du chef de l’État — aux relations du président avec les membres de son gouvernement et à la conduite de l’action publique. Loin d’incarner une perte de contrôle, la représentation des colères exprimées par Emma­nuel Macron contribue à la reconnaissance médiatique de son autorité37, dans la continuité même des prérogatives constitutionnelles rattachées à la fonction présidentielle. Dans le cadre des dissensions rencontrées avec ses ministres ou de la mise en œuvre de l’action publique décidée par le chef de l’État, la colère incarne un rappel à l’ordre à la fois communica­tionnel et institutionnel. Ainsi entend-elle corriger les prises de parole dissonantes (« Le président a remis les pendules à l’heure », « sérieux reca­drage », « recadrage ferme et vigoureux », « rappeler à l’ordre », « Emma­nuel Macron aurait remonté les bretelles de ses ministres »…) et les actions jugées non conformes aux velléités présidentielles — ce dont témoigne la retentissante colère d’Emmanuel Macron sur la lenteur de la campagne de vaccination contre la Covid-19. L’exigence d’une communication gouver­nementale à l’unisson et l’orchestration harmonieuse de l’action publique dans le droit fil des orientations décidées par le chef de l’État témoignent, sur le plan institutionnel, d’une conception volontiers dirigiste de l’exercice du pouvoir présidentiel.

Figure 2 : Les contextes des colères présidentielles

Figure 2 : Les contextes des colères présidentielles
  • 38 Christian Le Bart, op. cit., p. 231-238.

21La colère constitue donc un objet difficilement saisissable pour une approche en sciences humaines et sociales consacrée aux émotions pré­sidentielles. Si les choix méthodologiques que nous avons effectués nous ont permis de baliser notre analyse de contenus et de discours, un élargis­sement du spectre des objets susceptibles de répondre à notre question­nement aurait assurément contribué à affiner nos résultats. Émotion déli­cate à solliciter, le plus souvent proscrite de la communication du chef de l’État, la colère se donne rarement en spectacle sur la scène présidentielle macronienne. Elle n’en demeure pas moins un objet d’attention privilégiée pour les journalistes, dont l’activité d’exégèse et les jugements adoubent les normes expressives auxquels obéissent nolens volens les acteurs politiques. Plus que tout autre représentant, le chef de l’État doit conformer les usages publics de ses émotions à trois conditions d’exemplarité, d’authenticité et de régulation38, résultant elles-mêmes de la morphologie d’un espace public contemporain adossé aux logiques du spectacle médiatique. Le plus sou­vent reléguée en coulisses, la colère présidentielle constitue une émotion ob-scène mais récurrente. Bénéficiant d’un pouvoir testimonial, les jour­nalistes confortent leur position de gate keepers en définissant le régime de dicibilité des colères exprimées par le président. Suivant une rhétorique de l’hypotypose et de la captatio, le discours journalistique travaille à la mise en présence d’un spectacle interdit au public, susceptible de mettre en lumière la mécanique du pouvoir présidentiel. La représentation de la colère s’inscrit ainsi dans le cadre d’un récit médiatique qui, tout en tra­quant le moindre écart normatif, contribue pleinement à la reconnaissance publique de l’autorité du chef de l’État.

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Annexe

Annexe n° 1 : Corpus de 114 articles consacrés aux colères présidentielles. Compilation obtenue à partir de la requête « colère d’Emmanuel Macron » sur la période du 7 mai 2017 au 31 janvier 2021 L’ordre d’apparition des articles correspond à l’ordre d’apparition des résultats de la requête « colère d’Emmanuel Macron » sur le moteur de recherche Google Search.

Titre du média

Titre de l’article

Date de publication

Requête «Emmanuel Macron» - Période: du 7 mai 2017 au 31 décembre 2017

Le Point.fr

Baisse des APL : la grosse colère d’Emmanuel Macron

Le 2 août 2017

Gala.fr

La grosse colère d’Emmanuel Macron : qui a cafté après son dîner  ?

Le 27 octobre 2017

Dailymotion.fr « Non Stop Zapping »

Quand Emmanuel Macron s’énerve après la défaite de l’OM

Le 9 mai 2017

Planet.fr

Emmanuel Macron furieux après ses ministres : qu’ont-ils fait pour l’énerver ?

Le 8 novembre 2017

Le Point.fr

Emmanuel Macron veut remobiliser ses troupes

Le 3 août 2017

Le Journal du Dimanche

Ce que Macron et Poutine se sont dit à Versailles

Le 29 mai 2017

BFM TV.com

Baisse des APL : la colère de Macron

Le 1er août 2017

Huffington Post.fr

« Coucou Darmanin », Ciotti se moque de son ancien collègue après la colère de Macron sur les APL

Le 2 août 2017

Requête «Emmanuel Macron» - Période: du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018

Closer Mag.fr

« Ce type a insulté ma femme » : la grosse colère d’Emmanuel Macron lorsqu’on s’en prend à Brigitte

Le 2 mai 2018

Planet.fr

Emmanuel Macron pique une colère

Le 6 décembre 2018

La Nouvelle Tribune.info

Gilets jaunes — ISF : la colère d’Emmanuel Macron contre Marlène Schiappa

2018

Télé Loisirs

« Gilets jaunes » : Édouard Philippe fête son anniversaire et provoque la grosse colère d’Emmanuel Macron

Le 6 décembre 2018

Le Journal du Dimanche.fr

Plan pauvreté et Coupe du monde : la colère de Macron après les propos de sa ministre de la Santé

Le 11 juillet 2018

France Info.fr

Saint-Martin : Emmanuel Macron à l’écoute des habitants

Le 30 septembre 2018

Argus de l’assurance.com

Les complémentaires santé répondent à Emmanuel Macron

Le 20 décembre 2018

BFM TV.com

Baisse des APL : le secrétaire d’État Denormandie reconnaît une » mauvaise décision »

Le 6 mai 2018

L’info.re

Gérard Collomb s’attaque à Emmanuel Macron

Le 25 septembre 2018

Le Midi Libre.fr

Benalla aperçu à Londres avec un fiché S proche d’Alexandre Djouhri

Le 19 septembre 2018

France Culture.fr

Carlos Ghosn : portrait du PDG le mieux payé de France

Le 6 avril 2018

TF1.fr

JT du 27 juin 2018

Le 27 juin 2018

Business Insider.fr

Carlos Ghosn pourrait perdre la présidence de Nissan — retour sur la carrière du PDG de Renault empêtré dans une affaire de fraude fiscale au Japon

Le 19 novembre 2018

Bénin Actu Viral

Gilets jaunes — ISF : la colère d’Emmanuel Macron contre Marlène Schiappa

2018

France Info (Yahoo actualités°

ENQUETE FRANCEINFO. Les zones d’ombre de Carlos Ghosn, le très redouté patron de l’Alliance Renault-Nissan

Le 7 avril 2018

Algérie Patriotique.com

Que fait Benalla avec le Franco-algérien Alexandre Djouhri à Londres ?

Le 25 décembre 2018

ensemble19syndicat.centerblog.net (France Soir)

Hausse Smic : Prime d’activité n’augmentera que de 90 euros

Le 18 décembre 2018

Challenges.fr

Les dessous de l’incroyable cavale d’Alexandre Djouhri

Le 9 janvier 2018

Atlantico.fr

Carlos Ghosn : la fin d’un empereur de l’industrie automobile. Renault s’effondre en Bourse

Le 19 novembre 2018

Requête «Emmanuel Macron» - Période: du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019

Gala.fr

« Vous vous foutez de moi ? » : la grosse colère d’Emmanuel Macron après l’humiliation de Brigitte par ses conseillers

Le 17 septembre 2019

Gala.fr

Emmanuel Macron : les raisons de sa très grosse colère

Le 7 novembre 2019

Le Journal du Dimanche.fr

La grosse colère d’Emmanuel Macron contre ses ministres

Le 2 mai 2019

Closermag.fr

La grosse colère d’Emmanuel Macron après les violences sur les Champs-Élysées : « Je vous conseille de vous mettre sérieusement au travail ! »

Le 20 mars 2019

Batiactu.com

Baisse des exigences énergétiques : la « colère » d’Emmanuel Macron

Le 13 mars 2019

La Nouvelle Tribune.fr

Baccalauréat : la colère d’Emmanuel Macron

2019

Midi Libre.fr

« Gilets jaunes » : « Maintenant, c’est terminé ! », Emmanuel Macron veut frapper fort

Le 18 mars 2019

TF1.fr

Réponse de Valentine Oberti à la colère d’Emmanuel Macron

Le 13 mars 2018

Objectif Gard.com

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Le 17 mars 2019

LCI.fr

Tarifs des complémentaires santé : l’Elysée met la pression pour que le reste à charge soit bien à zéro

Le 18 décembre 2018

Requête «Emmanuel Macron» - Période: du 1er janvier 2020 au 31 janvier 2021

Gala.fr

« Faites-moi sauter ça  ! » : la grosse colère d’Emmanuel Macron

Le 12 janvier 2021

Gala.fr

Grosse colère d’Emmanuel Macron contre Gérald Darmanin

Le 17 juin 2020

LCI.fr

« Ça doit changer vite et fort », la colère d’Emmanuel Macron sur la vaccination

Le 3 janvier 2021

Atlantico.fr

Jupiter. Nouvelle colère d’Emmanuel Macron, cette fois contre certains ministres

Le 15 janvier 2021

L’Express.fr

Les colères de Macron, épisode 36 : le président contre ses ministres bavards

Le 15 janvier 2021

Youtube.fr — Le Parisien.fr

Le coup de colère d’Emmanuel Macron contre les services de sécurité israéliens

Le 22 janvier 2020

BFMTV.com

Covid-19 : la colère d’Emmanuel Macron face à la lenteur de la campagne de vaccina­tion en France

Le 3 janvier 2021

Le Parisien.fr

« Sortez ! » : les images du coup de colère d’Emmanuel Macron contre la police israé­lienne

Le 22 janvier 2020

Dailymotion.com

Le Parisien.fr

Le coup de colère d’Emmanuel Macron contre les services de sécurité israéliens

Janvier 2020

L’indépendant.fr

VIDEO - Au Liban, Emmanuel Macron ne cache pas sa colère contre un journaliste français

Le 2 septembre 2020

Le Temps.ch

Face aux partis libanais, la grosse colère d’Emmanuel Macron

Le 28 septembre 2020

Europe1.fr

« Il a tout mon respect » ou « c’est du théâtre » : le coup de colère d’Emmanuel Macron ne laisse pas indifférent les Palestiniens

Le 23 janvier 2020

Europe1.fr

VIDÉO - Emmanuel Macron s’en prend à un journaliste et enflamme les réseaux sociaux

Le 3 septembre 2020

Gala.fr

Via Yahoo Actualités

« Faites-moi sauter ça ! » : la grosse colère d’Emmanuel Macron

Le 12 janvier 2021

Planet.fr

« C’est lamentable ! » : la colère d’Emmanuel Macron en Conseil des ministres

Le 30 mars 2020

Voici.fr

« Macron contre Macron »

Emmanuel Macron en « colère » à propos des vaccins : la Toile se moque

Le 3 janvier 2021

La Dépêche.fr

Le coup de colère d’Emmanuel Macron en Israël vivement moqué et critiqué

Le 23 janvier 2020

Facebook.com

TF1 Le JT

Coup de colère d’Emmanuel Macron à Jérusalem : une scène qui en rappelle une autre, il y a 24 ans, avec Jacques Chirac

Le 23 janvier 2020

BFMTV via Actu Orange.fr

Covid-19 : la colère d’Emmanuel Macron face à la lenteur de la campagne de vaccina­tion en France

Le 3 janvier 2021

L’Union.fr

« Je n’aime pas ce que vous avez fait devant moi » : le coup de colère d’Emmanuel Macron contre des policiers israéliens

Le 22 janvier 2020

LCI via Actu Orange

Document TF1/LCI - Liban : la colère d’Emmanuel Macron contre un journaliste du Figaro

Date non précisée

France Culture.fr

Emmanuel Macron s’est mis en colère hier

Le 23 janvier 2020

RTL.fr

Vaccination contre le coronavirus : à quoi sert la colère d’un Président ?

Le 4 janvier 2021

Paris Match.com

Quand Emmanuel Macron « recadre » un journaliste français au Liban

Le 2 septembre 2020

Actu-Mag.fr

Liban : La colère d’Emmanuel Macron contre un journaliste du Figaro « Ce que vous avez fait est grave, non professionnel et mesquin ! »

Le 2 septembre 2020

Courrier International.com

Vu d’Israël.Emmanuel Macron à Jérusalem : un accrochage et des rencontres

Le 23 janvier 2020

BFMTV via Twitter

Covid-19 : la colère d’Emmanuel Macron face à la lenteur de la campagne de vaccina­tion en France

Le 3 janvier 2021

CNews.fr

Derrière la colère d’Emmanuel Macron à Jérusalem, le statut particulier de l’église Sainte-Anne

Le 23 janvier 2020

Télé Loisirs

Emmanuel Macron s’emporte contre un journaliste du Figaro : « Ce que vous avez fait est irresponsable, grave ! »

Le 2 septembre 2020

L’Essentiel.lu

La grosse colère de Macron contre un journaliste

Le 2 septembre 2020

Breakingnews.fr

Emmanuel Macron aurait piqué une grosse colère lors de la dernière réunion : « c’est quoi ce truc ? »

Le 21 janvier 2021

Revue politique.fr

L’agression verbale inédite d’un chef de l’Etat contre un journaliste

Le 2 septembre 2020

France TV Info.fr

« Incident » à Jérusalem : une image qui ne résume pas le voyage d’Emmanuel Macron

Le 23 janvier 2020

Freedom.fr

Colère d’Emmanuel Macron à Jérusalem : s’agit-il d’un coup de com’ ? (vidéo)

Le 27 janvier 2020

Middle East Eye.net

« Une mauvaise imitation de Chirac » : le coup de colère de Macron à Jérusalem moqué sur les réseaux sociaux

Le 22 janvier 2020

BFMTV via

France News Live.com

Colère d’Emmanuel Macron face à la lenteur de la campagne de vaccination en France

Le 3 janvier 2021

Femme Actuelle.fr

Emmanuel Macron explose face à un journaliste : « Ce que vous avez fait est irrespon­sable ! »

Le 2 septembre 2020

7 sur 7.be

La colère de Macron contre la lenteur de la campagne de vaccination : « Ça doit changer vite et fort »

Le 3 janvier 2021

Le Figaro.fr

Sondage : l’année 2021 commence mal pour Emmanuel Macron

Le 14 janvier 2021

Le Point.fr

Vaccination anti-Covid-19 : « réunion de suivi » à l’Élysée lundi après-midi

Le 4 janvier 2021

Epoch Times.com avec AFP

Emmanuel Macron s’emporte contre un journaliste du Figaro à propos d’un article sur le Liban

Le 2 septembre 2020

Midi Libre.fr

Emmanuel Macron condamne les propos « inconséquents » de chercheurs sur l’Afrique

Le 15 avril 2020

Barba News.com

Emmanuel Macron : furieux contre les élus français !

Le 25 avril 2020

La Croix.com

Liban  : Emmanuel Macron accuse les partis politiques de «  trahison  »

Le 28 septembre 2020

Télérama.fr

Blanquer chouchouté sur BFMTV, Macron bat la campagne (de vaccination) sur TF1

Le 5 janvier 2021

Jean-Marc Morandini.com

Le coup de colère de Macron contre ceux qui comparent la France à une dictature : « Une dictature, c’est un clan qui décide des lois. Essayez la dictature et vous verrez ! »

Le 24 janvier 2020

Alnas.fr

Emmanuel Macron pique une colère contre un journaliste français au Liban — VIDEO

Le 2 septembre 2020

Les Echos.fr

Plan de relance européen : Macron et Merkel espèrent arracher un accord ce soir

Le 20 juillet 2020

Journal d’Afrique.com

« Ça doit changer vite et fort », la colère d’Emmanuel Macron sur la vaccination

Le 3 janvier 2021

Public.fr

Emmanuel Macron hors de lui : « Porno, Netflix... », cette conversation privée qui va faire des dégâts !

Le 29 mars 2020

JeanMarc Morandini via

360 Tahiti.com

Le coup de colère de Macron contre ceux qui comparent la France à une dictature : « une dictature, c’est un clan décide des lois. essayez la dictature et vous verrez ! »

Le 24 janvier 2020

Gala via Politologue.com

Grosse colère d’Emmanuel Macron contre Gérald Darmanin

Le 17 juin 2020

Vidéo Buzzy.com

La colère d’Emmanuel Macron au cours d’une visite en Israël

Le 26 janvier 2020

Sputnik News.com

Macron ne « supporte pas la contestation et la contradiction », selon Éric Zemmour

Le 3 septembre 2020

RFI.fr

Échange tendu entre Macron et des policiers israéliens à Jérusalem

Le 22 janvier 2020

Valeurs Actuelles.com

« Mise en scène », « Chirac II »... Macron sous les moqueries après son coup de sang en Israël

Le 23 janvier 2020

Red Buzz.fr

La colère d’Emmanuel Macron envers ses secrétaires d’État

Le 21 avril 2020

Closer Mag.fr

Emmanuel Macron : ce trait de caractère que ses collaborateurs n’arrivent pas à décoder

Le 7 mai 2020

Libération.fr

Tourisme : l’Espagne frappée sur un secteur essentiel

Le 22 mai 2020

Olonnes.com

Le président et la liberté d’expression

Le 5 septembre 2020

Terra Nova

Convention Citoyenne pour le Climat : un exercice pour la démocratie | Thierry Pech invité des Matins de France Culture

Non indiqué

La relève et la peste.fr

Derrière les violences policières, une institution au service du capitalisme financier

Le 5 décembre 2020

Actualité Ivoire.info

« Faites-moi sauter ça ! » : la grosse colère d’Emmanuel Macron

Janvier 2021

DW.com

Les enseignements à tirer du sommet de Pau

Le 17 janvier 2020

Challenges.fr

Ce livre qui dévoile la face cachée de Macron

Le 28 novembre 2020

L’Express.fr

Covid-19 : retards de vaccination, manque de doses... Peut-on encore corriger le tir ?

Le 5 janvier 2021

Reporterre.net

Le travail de sape du gouvernement sur la Convention citoyenne

Le 14 décembre 2020

France Bleu.fr

Plan de relance de l’Union européenne : toujours pas d’accord entre les 27 dirigeants de l’UE

Le 20 juillet 2020

Courrier picard.fr

L’intendance suivra ?

Le 17 janvier 2021

Alvinet.com

« Ça doit changer vite et fort », la colère d’Emmanuel Macron

Le 3 janvier 2021

Charente Libre.fr

Ce serait drôle si ce n’était pas si dramatique

Le 4 janvier 2021

Sud Radio.fr

Hervé Morin sur les vaccins : « Les polémiques étaient utiles, le gouvernement a changé de politique et de stratégie »

Le 6 janvier 2021

Gentside.com

« On les aura ces connards » : le drôle de SMS d’Emmanuel Macron à Olivier Véran

Le 14 janvier 2021

Aleteia.org

Vidéo : en Terre sainte, ces lieux de souveraineté française

Le 23 janvier 2020

Politis.fr

Le moment saint Thomas

Le 6 janvier 2021

Nice Matin.com

Pourquoi la France est très en retard dans la campagne de vaccination, le point sur la polémique

Le 3 janvier 2021

Le Courrier du soir.com

« J’ai honte pour vos dirigeants » : en traitant le Liban comme une colonie, Macron met la France en danger

Le 28 septembre 2020

Huffington Post.fr

Covid-19 : Castex et Véran détaillent et défendent leur stratégie vaccinale critiquée

Le 7 janvier 2021

Annexe n° 2 : Couverture médiatique détaillée des colères présidentielles. Répartition du nombre d’articles par « occurrence »

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Notes

1 Lauren Provost, « La une la plus improbable sur l’élection d’Emmanuel Macron est sans doute celle-ci », in Huffington Post.fr, le 8 mai 2017. URL: https://www.huffingtonpost.fr/2017/05/08/la-une-la-plus-improbable-sur-lelection-demmanuel-macron-est-s_a_22075125/

2 Dorian Debals, Interview avec Christian Delporte, Bruno Cautrès et Eddy Fougier, « Emmanuel Macron veut être un «président jupitérien», mais ça veut dire quoi ? », in 20 Minutes.fr, le 14 mai 2017. URL: https://www.20minutes.fr/politique/2067603-20170514-emmanuel-macron-veut-etre-president-jupiterien-ca-veut-dire-quoi

3 Arlie Russell Hochschild, Le Prix des sentiments ; au cœur du travail émotionnel, Paris, La Découverte, 2017.

4 Christian Le Bart, Les Émotions du pouvoir. Larmes, rires, colères des politiques, Paris, Armand Colin, 2018.

5 Ibid.

6 La notion de conscription désigne littéralement le fait d’écrire avec ou ensemble. Elle est définie par Gustavo Gomez-Mejia pour qualifier les nouvelles pra­tiques d’écritures induites par le web contemporain. Gustavo Gomez-Mejia, Les Fabriques de soi ?, Paris, MKF Éditions, 2016, p. 60.

7 Philippe Marion propose de penser « la rencontre interactive d’une configuration sémiotico-médiatique avec le discours polémique. » C’est précisément de cette « médiatique de la polémique (« le genre entrecroise le média ») » que nous nous inspirons pour penser la manière dont la colère s’accommode des contraintes propres aux espaces médiatiques — pour l’essentiel journalistiques — qui la prennent en charge. Philippe Marion, « Médiagénies de la polémique. Les images « contre » : de la caricature à la cybercontestation », in Recherches en communication, n° 20, 2003, p. 128.

8 Norbert Elias, La Civilisation des mœurs, Paris, Calmann-Lévy, 1973.

9 Frédérique Matonti, Le Genre présidentiel : enquête sur l’ordre des sexes en politique, Paris, La Découverte, 2017, p. 236.

10 Christian Le Bart, « Le genre de l’émotion », op. cit., p. 217-219.

11 À l’occasion de l’édition 2020 du festival international de la bande dessinée à Angoulême, le dessinateur Jul pose avec le président Macron à qui il offre un t-shirt sur lequel est représenté un petit chat éborgné au-dessus d’un logo « LBD 2020 ». Le dessin fait explicitement allusion aux blessures infligées par le lanceur de balles utilisé par les forces de police dans le cadre des manifestations des Gilets Jaunes. Dans ce contexte, le sourire d’Emmanuel Macron suscite la polémique. Plusieurs jours après la diffusion du cliché sur les réseaux socionumériques, Jul compare le sourire du président à « une page blanche », au « sourire de la Joconde ».Jérôme Lachasse, Entretien avec Jul, « L’auteur de BD Jul : «Le sourire de Macron, c’est le sourire de la Joconde» », in BFMTV.com, le 6 février 2020. URL: https://www.bfmtv.com/culture/l-auteur-de-bd-jul-le-sourire-de-macron-c-est-le-sourire-de-la-joconde_AN-202002060057.html

12 Mario Carlón, « Sur les pas de Verón… Une approche des nouvelles conditions de circulation du sens à l’ère contemporaine », Traduction de Gustavo Gomez-Mejia & Odile Cortinovis, Communication & langages, n°196, Eliseo Verón. Vers une sémio-anthropologie, 2018.

13 Pierre Leroux et Philippe Riutort, La politique sur un plateau. Ce que la télévision fait à la représentation, Paris, PUF, 2013.

14 Thierry Devars, « ‘Ces mots qui résonnent’ : médiagénie du clash politique », in Aîm Olivier et al. (éds), Persistances benjaminiennes, n° 21, Collection « Théorème », Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2014.

15 Julien Bernard, La concurrence des sentiments ; une sociologie des émotions, Paris, Métailié, 2017.

16 Pour Philippe Marion, la « médiativité » recouvre « tous les paramètres qui définissent le potentiel expressif et communicationnel développé par le média ».Philippe Marion, « Narratologie médiatique et médiagénie des récits », in Recherches en communication, n° 7, 1997, p. 79.

17 Yves Jeanneret et Emmanuel Souchier, « Légitimité, Liberté, Providence. La reconnaissance du politique par les médias », in Recherches en communication, n° 6, 1997.

18 Christian Le Bart, op. cit., p. 132.

19 Christian Le Bart, op. cit., p. 31.

20 Voir à ce sujet : Dominique Béhague, Le Jeu de la séduction dans le discours politique, Paris, L’Harmattan, 2012 ; Damon Mayaffre, Nicolas Sarkozy, mesure & démesure du discours (2007-2012), Paris, Presses de Sciences Po, 2012.

21 Christian Le Bart, op. cit., p. 144.

22 Juliette Charbonneaux, Les Deux corps du président. Ou comment les médias se laissent séduire par le people, Paris, Les Petits Matins, 2015.

23 Les trois occurrences en question sont la colère d’Emmanuel Macron contre les forces de sécurité israéliennes lors de sa visite à Jérusalem le 22 janvier 2020, celle exprimée contre le journaliste Georges Malbrunot lors d’une conférence de presse à Beyrouth le 2 septembre 2020 et le réquisitoire adressé à la classe diri­geante libanaise lors d’une conférence de presse le 28 septembre 2020.

24 17 articles sont consacrés à la séquence de Jérusalem, 13 à celle de Beyrouth, 3 au réquisitoire contre les dirigeants libanais.

25 Antoine Compagnon, La Seconde main ou le travail de la citation, Paris, Seuil, 1979.

26 Philippe Braud, L’Émotion en politique, Paris, Presses Universitaires de Sciences Po, 1996.

27 Thierry Devars, « Tactiques du off », in La communication politique audiovisuelle à l’heure du numérique. Le cas des vidéos politiques, 2007-2012, Thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication, Sorbonne Université, 2014, p. 269-273.

28 Ibid., p. 345.

29 Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Paris, Raisons d’agir, 1996, p. 22.

30 Antoine Compagnon, op.cit., 1979, p. 56.

31 Roland Barthes, La Chambre claire. Note sur la photographie, Paris, Gallimard, 1980, p. 133.

32 Chaïm Perelman et Lucie Olbrechts-Tyteca, Traité d’argumentation, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, [1958] 2009.

33 Parmi les 114 articles collectés dans notre corpus, 17 d’entre eux sont consacrés à la colère d’Emmanuel Macron à Jérusalem. Le contexte de l’altercation y est systématiquement mentionné sans toutefois faire oublier la séquence chiraquienne restée dans les mémoires. La comparaison opère au détriment de l’actuel chef de l’État soupçonné d’avoir voulu s’inscrire à moindres frais dans les pas de son pré­décesseur. Rédaction avec AFP, « Le coup de colère d’Emmanuel Macron en Israël vivement moqué et critiqué », La Dépêche.fr, le 23 janvier 2020. URL: www.ladepeche.fr/2020/01/23/le-coup-de-colere-demmanuel-macron-en-israel-vivement-critique-et-moque,8681347.php

34 Olivier Aïm, « Une télévision sous surveillance. Enjeux du panoptisme dans les «dispositifs» de téléréalité », in Communication & langages, n° 141, 2004.

35 Marc Lits, « Le récit médiatique : un oxymore programmatique ? », in Recherches en communication, n°7, 1997, p. 41.

36 Éric Mandonnet, « Les colères de Macron, épisode 36 : le président contre ses ministres bavards », in L’Express.fr, le 15 janvier 2021. URL : https://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-coleres-de-macron-episode-36-le-president-contre-ses-ministres-bavards_2142746.html

37 Adeline Wrona et Émeline Seignobos (dir.), La Fabrique de l’autorité : figures des décideurs en régime médiatique, Paris, Les Petits Matins, 2017.

38 Christian Le Bart, op. cit., p. 231-238.

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Table des illustrations

Titre La Une d’Il Tempo après la victoire d’Emmanuel Macron
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Titre Figure 1 : Colères présidentielles à Jérusalem. Du «coup de sang» chiraquien aux «foudres de Jupiter»
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/quaderni/docannexe/image/2132/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 32k
Titre Figure 2 : Les contextes des colères présidentielles
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/quaderni/docannexe/image/2132/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 28k
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Pour citer cet article

Référence papier

Thierry Devars, « Les foudres de Jupiter : une médiatique de la colère présidentielle »Quaderni, 104 | 2021, 29-48.

Référence électronique

Thierry Devars, « Les foudres de Jupiter : une médiatique de la colère présidentielle »Quaderni [En ligne], 104 | Automne 2021, mis en ligne le 05 janvier 2024, consulté le 23 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/quaderni/2132 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/quaderni.2132

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Auteur

Thierry Devars

CELSA – Sorbonne Université
GRIPIC

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