Notes
L. Marin, Utopiques : jeux d’espaces, Paris, Éd. Minuit, 1973, p. 243.
J-F. Lyotard, La condition post-moderne, Paris, Éd. Minuit, 1979.
A. Cauquelin, Lieux et non-lieu de l’art contemporain, Quaderni 40.
K. Mannheim, Idéologie et Utopie, une introduction à la sociologie de la connaissance [1929], traduction P. Rollet, Paris, Marcel Rivière, 1956.
P. Ricœur, L’idéologie et l’utopie, traduction M. Revault d’Allonnes et J. Roman, Paris, Seuil, 1997, p. 355 et ss.
R. Ruyer, L’utopie et les utopies, Brionne, Gérard Monfort, 1988.
L. Sfez, La santé parfaite, critique d’une nouvelle utopie, Paris, Seuil, 1995, p. 30.
Ibid., p. 107 - 114. Quaderni 40 précisera qu’ils pourraient éventuellement être complétés (p. 7).
Ph. Breton, L’utopie de la communication entre l’idéal de la fusion et la recherche de la transparence, Quaderni 28, p. 131.
D. Forest, Corps symbolique de la ville et utopie du corps, Quaderni 35, p. 39-44.
C. Ghorra-Gobin, Les centres commerciaux : morceau de ville ou simulacre de ville, Quaderni 41, p. 79-90.
Sur ce point une analyse critique des positions et surtout des profondes divergences entre Habermas et Sfez s’imposerait. Ce n’est pas le lieu ici. Je renvoie d’une part à l’analyse de Lucien Sfez (Critique de la communication, Paris, Seuil, 1990, p. 149-160 en particulier) et d’autre part à l’affirmation d’Habermas que la théorie de l’agir communicationnel est « anhistorique » (Théorie de l’agir communicationnel, pour une critique de la raison fonctionnaliste, traduction JL Schlegel, Paris, Fayard, 1997, Tome 2, p. 421).
B. Paulré, L’utopie néolibérale de la New economy ; le prétendu rôle des nouvelles technologies dans l’avènement de l’économie parfaite, Quaderni 42, p. 64.
D. Pagès, Des mondes parfaits aux mondes possibles ; les territoires équivoques de l’utopie, Quaderni 41, p. 49.
V. Cicchelli et S. Octobre, Fictionnalisation des attentats et théorie du complot chez les adolescents, Quaderni 95, hiver 2017-2018, p. 53-63.
A. Colonomos, Les utopies de la communautarisation transnationale : les évangélistes en Amérique Latine, Quaderni 28, p .83-96.
À titre d’exemple : B. Morvan : l’utopisme « tombe dans un imaginaire de type science-fiction » (41, p. 105), L. Levasseur : « il nous apparaît que les utopies contemporaines ont l’allure de véritables ‘sciences-fictions’« (42, p. 53), P. Acot et M. Lignon, l’écologie des cités utopiques et leur représentation dans la littérature de science-fiction (43, p. 53-68)…
La dernière phrase de l’avant-propos résume ces questions : « Paradoxe d’une discipline qui a déjà fait couler beaucoup d’encre : nous découvrons ici une écologie urbaine existant au moins autant par les diverses figures de son absence, comme des formes en creux sur le sable, que par son existence en actes » (Op. cit, p. 51).
P. Acot et M. Lignon (43, p. 59-60) ; A. Micoud (43, p. 108). Voir également dans le n° 40 B. Péquignol, Karl Marx : l’utopie, la raison et la science.
F. Engels, Socialisme utopique et socialisme scientifique. Cité dans Quaderni 43, p. 59..
Ou, comme le remarque P. Acot et M. Lignon, comme tension entre « la dimension critique du réel » et « le projet qui donne à voir et à penser une autre manière d’être au monde » (op.cit, p. 63.)
C. Emelianoff, L’écologie urbaine entre science et urbanisme, Quaderni 43, p. 96.
A. Mattelart, La communication et la promesse de la rédemption, Quaderni 40, p. 69-78.
Malgré le travail réalisé par Lucien Sfez dans les années 1970 (L’administration prospective, Paris, Armand Colin, 1970). Il rappellera ce travail dans Quaderni 40, p. 7.
D. Forest, Les think tanks et l’institutionnalisation de la prévision technologique, Quaderni 53, p. 23-36.
C’est le propos de L. Sfez, Technique et idéologie, un enjeu de pouvoir, Paris, Seuil, 2002, p. 22-23. Il présente en annexe (p. 281 et ss) la dispersion des discours sur les techniques de trente six personnalités issues de différentes disciplines et domaines.
D. Forest, Du prophétisme techno-communicationnel à la théolo-technologie Quaderni 49, citations p. 17-18.
F. Jameson, Archéologie du futur, le désir nommé utopie, [2005], traduction N. Vieillescazes et F. Ollier, Paris, MaxMilo, 2009. Jameson sera cité tardivement dans le n° 92 des Quaderni. Les citations ci-dessous p. 288, 14, 87, 42, 138, 47, 68, 19, 132, 127-128.
Jameson s’appuie sur le travail de VéronikaHollinger (Contemporary Trends in Science Fiction Criticism, 1980-1999, in Science Fiction Studies, vol. 26, n° 78, juillet 1999, p. 232-262). Il emprunte une part importante de ses rapprochements entre utopie et science-fiction à DarkoSuvin (Metamorphoses of Science Fiction, Yale UniversityPress, 1979).
Je n’ai parlé ici que des « marqueurs » de l’utopie. Le n° 95 des Quaderni « Logiques numériques des radicalisations » propose d’identifier les six marqueurs de la postmodernité. V. Tournay, E., Taïeb, J. Giry, Avant propos, les radicalisations. Culture et postmodernité, Quaderni 95, p. 8.
Pour Philippe Quéau, la « vérité du virtuel, c’est le bien commun...qui pourrait être l’utopie ultime du virtuel » (Le virtuel : une utopie réalisée, Quaderni 28, p. 123).
Je voudrais rappeler ici la remarque critique de Stourdzé, sociologue et directeur du think tank CESTA en 1982 qui constatait que « la prophétie créé la tension, elle polarise le désir, le capte et l’organise. Il est remarquable de constater comment une prophétie… permet de retarder à ‘l’infini’ les preuves de sa réalisation » Y. Stourdzé, Organisation, anti-organisation, [1973], Paris, Sens&Tonka, 2015, p. 140-141
Faute de place je ne développerai pas les analyses de la science-fiction dans la revue. On en trouvera des éléments chez P. Grundy, Clairvoyance et vacuité : l’utopie de la communication dans trois œuvres de fiction américaine (Asimov, Pynchon, Allen), Quaderni 75. Il souligne une des particularités de ces discours : une sorte de fatalité s’abat sur eux. Si l’utopie s’écrit au futur, la science-fiction s’écrit au présent et dans ce présent il ne reste qu’à constater ou se révolter. Le narrateur n’y est plus tout puissant. Il est écrasé. Pour Y. Rumpala (Entre imaginaire écotechnique et orientations utopiques ; la science-fiction comme espace et modalité de reconstruction utopique du devenir planétaire, Quaderni 92) elle offre un « répertoire de solutions à des enjeux écologiques globaux ». Le propos n’est plus celui d’une critique de l’utopie mais de son instrumentalisation. Elle devient prétexte. C’est ce que montraient à leur manière P. Acot et M. Lignon (n° 43) en soulignant que la fiction donne à voir et à méditer sur un autre monde. Il ne s’agit plus de désigner un possible mais d’utiliser la fiction pour aborder les débats sur le développement durable, l’écologie urbaine, la solidarité, le droit des animaux ou de l’environnement…
Voir L. Sfez, Technique et idéologie, op.cit.
Ils seront traités dans les dossiers 53, 79, 89 et 97 des Quaderni.
L. Sfez, Technique et idéologie, op. cit. p. 306-307.
D. Pagès, Avant-propos : pour une approche communicationnelle de la métropole parisienne. D. Pagès, La métropole parisienne et ses récits : du projet de territoire à une possible identité narrative dialoguée ? Quaderni 73. Il est significatif de voir apparaître avec la notion de récit celle d’identité presque totalement absente des discours antérieurs et qui deviendra récurrente.
C. Ghorra-Gobin, De la métropolisation : un nouveau paradigme ? Quaderni 73, p. 27.
G-L. Rayssac, Pour l’émergence d’un citoyen métropolitain, Quaderni 73, p. 45 et 47.
S. Thiery, Après la ville : regard sur l’imaginaire de la métropole, Quaderni 74, p. 88 et 90.
B. Berut, La forme du récit dans l’information télévisée Quaderni 74. Il souligne que ce qui pouvait apparaître en 1997 comme ‘oxymore programmatique’ (référence à Lits M., Le récit médiatique : un oxymore programmatique in Recherche en communication n° 7, 1997) est aujourd’hui (2011) parfaitement recevable et constitue un vaste domaine de recherche. Citations p. 6 -7.
C. Servais, De la structure au lecteur et du code à la fiction : une brève histoire du ‘récit d’information’ Quaderni 74, p. 9-18.
M. Lits, Pour une analyse narratologique de l’information télévisée, Quaderni 74, p. 35.
J. Arquembourg, Les enjeux politiques des récits d’information : d’un objet introuvable à l’institution d’un monde commun, Quaderni 74, p. 44.
A. Faure et E. Taïeb, Les « esthétiques narratives » : l’autre réel des séries, Quaderni 88, p. 10. Les citations suivantes p. 8, 9, 12, 16.
E. Taïeb montre clairement que la fiction marche avec la dépolitisation (House of Cards, Qu’est-ce qu’un coup politique fictionnel ? Quaderni 88, p. 67-80).
V. Cicchelli et S. Octobre, op. cit. Quaderni 95, op.cit, p. 54.
E. Candel et P. Gkouskou-Giannakou, « Avant-propos. Autorité et pratique de légitimation en ligne ». C. Alloing, « La réputation pour questionner l’autorité informationnelle : vers une « autorité réputationnelle » ? », Quaderni 93.
C’est ce que montre par exemple la philosophe Agnès Heller : https://www.liberation.fr/debats/2018/11/23/agnes-heller-nationalisme-comment-la-hongrie-est-tombee_1693850
H. Jonas, Principe de responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique, Paris, Cerf, 1995, p. 49. Il en appelle d’ailleurs à la science-fiction pour son aspect « sérieux » comme « expérience de pensée » (p.53) et critique l’utopie (p. 218).
Voir par exemple Isabelle Delannoy, L’économie symbiotique : Régénérer la planète, l’économie et la société, Actes sud, 2017.
J-M. Lauret, L’évaluation des politiques d’éducation artistique et culturelle, approche critique et prospective. Quaderni 92, p . 85-95.
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