1Depuis le premier atelier, qui s'est tenu en 2000, seize manifestations se sont succédé jusqu'en 2009. L'ouvrage dirigé par Yvonne BATTIAU-QUENEY et Christine CLUS-AUBY dresse le bilan de ces différentes réunions de terrain et de réflexion qui ont porté sur tous les littoraux de la France métropolitaine, la Corse et les territoires d'outre-mer faisant partie des projets d'avenir.

2L'ouvrage est le résultat du travail de 16 contributeurs, et même davantage si l'on tient compte du fait que certaines parties ont été rédigées à partir des livrets-guides de différents ateliers.

3Après que le préambule ait présenté le réseau de l'EUCC-France, l'introduction (p. 15-26) pose le problème de la gestion des côtes françaises métropolitaines. Les zones côtières forment un espace mouvant dont une gestion durable ne peut pas se limiter à dresser une ligne de défense contre la mer. Tous les éléments doivent être simultanément considérés : budget sédimentaire, vents, marées, morphologie et géologie, pression anthropique. En définitive, les politiques d'aménagement doivent peser les enjeux : le choix de défendre ou non une ligne de rivage, doit tenir compte des évolutions observées du littoral et des risques pour les aménagements existants ; de même, les projets de développement doivent être définis au regard de l'évolution future du trait de côte.

4L'ouvrage est ensuite subdivisé en trois parties qui présentent, de façon condensée, de très nombreux cas étudiés lors des ateliers de l'EUCC-France : la première partie (p. 27-84) est consacrée au littoral de la mer du Nord et de la Manche (de la frontière belge à la baie du Mont-Saint-Michel) ; la deuxième (p. 85-137) présente la façade atlantique (côtes vendéennes, charentaises et aquitaines) ; la troisième (p. 139-170) s'intéresse au littoral méditerranéen, d'Argelès à Hyères (golfe du Lion, Camargue, Provence). Les nombreux exemples fournis forment un ensemble très riche qui ne néglige aucun élément pour expliquer la situation actuelle, définir les perspectives et/ou poser les enjeux sur le plan socio-économique.

5La conclusion (p. 171-180) souligne l'indispensable intégration des connaissances scientifiques dans les processus décisionnels, pour un développement durable des littoraux. Les relations entre science et gestion, longtemps assez tendues, sont maintenant en grande partie apaisées, au profit d'une coordination entre les milieux scientifiques et les organes de gestion.

6Abondamment illustré, avec des schémas et des photographies en couleur (parfois malheureusement de taille insuffisante) et comportant un petit glossaire, cet ouvrage, d'un abord très agréable, se révèle d'un grand intérêt par la qualité et la variété des exemples offerts.