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Les inondations catastrophiques du 23 septembre 2009 dans la ville de Redeyef (Tunisie méridionale)

The catastrophic floods of September 23, 2009 in Redeyef (southern Tunisia)
Ahmed Boujarra, Lotfi Lahmar and Slim Aliouet
p. 87-105

Abstracts

On September 23, 2009 and by the end of the night, 150 mm of rain suddenly fell in the Redeyef region. This precipitation generated abundant urban runoffs and very violent floods in the Dakhla wadi (5.74 km2 upstream of Redeyef) and its tributaries (total area of 14.8 km2 downstream of the city). The runoffs and floods produced victims and caused significant damages. Despite limited knowledge about rainfall and lack of hydrological data, the present study focusses on the event mentioned above. It purports to investigate the connection, through the use of field data collected and the mapping of flooded areas, between the pluvio-hydrological conditions, the extension of the urban fabric, and developments influencing the flows. The September 23, 2009 exceptional floods in the Redeyef region, represent an example of the risks to which the localities bordering a wadi in an arid environment are exposed.

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Full text

I - Introduction

1Des inondations, aux conséquences parfois graves, voire catastrophiques, se sont répétées depuis un demi-siècle en Tunisie (J. PONCET, 1970 ; M. BOURGOU et A. OUESLATI, 1984 ; H. BEN OUEZDOU et al., 1990 ; A. OUESLATI, 1999 ; L. LAHMAR, 2009, 2021 ; A. BOUJARRA et H. KTITA, 2009 ; N. FEHRI, 2014 ; F. BRAHIM, 2018 ; M. MEHDOUANI, 2020). Celle meurtrière survenue en septembre 2009 à Redeyef, dans le Sud du pays, n'a fait l'objet d'aucune publication, à l'exception d'un rapport interne émanant des services hydrologiques (M.M. REJEB et L. BOUGHRARA, 2009). Le présent travail est destiné à définir la genèse de cet événement et à décrire l'extension et les conséquences de l'inondation dans le tissu urbain.

2Dans de la nuit du 22 et la matinée du 23 septembre 2009, des perturbations atmosphériques très actives ont abordé la Tunisie par le sud-ouest. Elles ont généré des pluies record dans le secteur de Redeyef (Fig. 1) : 150 mm ont été enregistrés dans cette ville, ce qui a engendré un épisode hydrologique dévastateur. Le bilan des pertes en vies humaines et matérielles a été très lourd. Certaines sources ont évoqué près de 28 morts et de très nombreux blessés. Le rapport d'évaluation des dégâts matériels n'a toujours pas été rendu public, mais les correspondances de presse ont levé un coin du voile sur les dommages enregistrés : plus du tiers des maisons de la ville, soit 5000 unités, ont été gravement affectées par les flots, 750 têtes de bétail et quelque 45 véhicules ont été emportés. De tels dégâts ne s'étaient jamais produits à Redeyef.

Figure 1 - Localisation et présentation générale de la région de Redeyef.

Figure 1 - Localisation et présentation générale de la région de Redeyef.

II - Le terrain d'étude

3La ville de Redeyef (latitude : 34°23' N ; longitude : 8°09' E) est située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Gafsa. Le secteur constitue l'un des sites miniers de la Compagnie des Phosphates de Gafsa.

4Redeyef se trouve dans le bassin versant de l'oued Dakhla, dont elle occupe les deux rives sur près de 2,5 km (Fig. 2), dans une plaine synclinale de 2 km de large en moyenne, avec des altitudes minimales passant de 580 à 540 m de l'amont vers l'aval. Dans cette plaine, affleurent des sables à alternances argileuses du Miocène moyen.

Figure 2 - La région de Redeyef : un relief et une occupation des sols qui prédisposent au risque d'inondation.

Figure 2 - La région de Redeyef : un relief et une occupation des sols qui prédisposent au risque d'inondation.

5Les reliefs dominants, calcaro-dolomitiques, sont peu élevés (à peine un peu plus de 790 m au djebel Ar Rdayyif), aux versants courts et généralement peu pentus (moins de 11 %). Vers le bas des reliefs, les oueds entaillent des matériaux tendres, argiles et roches de la série phosphatée (Photo 1). Les versants portent une steppe d'alfa clairsemée.

Photo 1 - Flanc sud du djebel Ar Rdayyif découpé par un réseau de ravines entaillant des roches phosphatées faiblement inclinées vers le sud-est. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 1 - Flanc sud du djebel Ar Rdayyif découpé par un réseau de ravines entaillant des roches phosphatées faiblement inclinées vers le sud-est. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

6La région reçoit des précipitations peu abondantes : moyenne annuelle de 166 mm depuis 1912 (M.M. REJEB et L. BOUGHRARA, 2009). Mais la végétation clairsemée, les roches souvent imperméables, la forte densité du réseau de drainage (Tab. I), l'inclinaison des versants et celle des thalwegs permettent des écoulements violents lorsque se produisent des pluies intenses.

Tableau I - Caractéristiques du réseau hydrographique dans les bassins des oueds Dakhla, Trabelsia et El Fej.

Tableau I - Caractéristiques du réseau hydrographique dans les bassins des oueds Dakhla, Trabelsia et El Fej.

 * : bassin de l'oued Dakhla, sans les bassins des oueds Trabelsia et El Fej.
Ordres du cours d'eau : selon la classification de STRAHLER.
Dd : densité de drainage. Fréquence ordre 1 : proportion des sections d'ordre 1 par rapport à l'ensemble des sections. Longueur ordre 1 : somme des longueurs des sections d'ordre 1. P : pente moyenne du talweg.

7La partie du bassin versant de l'oued Dakhla englobant la zone inondée en septembre 2009 (jusqu'après la confluence avec l'oued El Fej) couvre 14,8 km2, tandis que le sous-bassin en amont de la ville s'étend sur 5,74 km2. À l'approche de Redeyef, l'oued Dakhla présente un lit très large, plus de 50 m, profond de 2,5 m environ et dont la pente dépasse 3 %.

8Les écoulements de l'oued Dakhla et de ses affluents ont un caractère épisodique, mais avec des crues parfois violentes. Les lits ont donc été aménagés (voir infra). Dans la traversée de Redeyef, la pente moyenne de l'oued Dakhla avoisine 2,1 %.

9La ville de Redeyef doit son développement aux mines de phosphates, mises en exploitation en 1908. La population urbaine est passée de moins de 2000 habitants en 1910 (P. LAMBERT, 1912) à 11712 en 1956, 14498 en 1975, 26944 en 1994 et 27940 en 2004 (données de l'Institut National de la Statistique). Les espaces bâtis, qui couvraient 29 ha environ en 1940, ont atteint 125 ha en 1970 et 254 ha en 2009 (Figure 3) (B. SALHI, 2017 et image Google Earth 2009). L'extension urbaine s'est faite à proximité immédiate des oueds et en particulier dans les zones de confluence. À Bâtiment de Jridiya, par exemple, entre 1963 et 2005, l'espace bâti a gagné 5,8 ha dans le lit de l'oued Dakhla, ce qui représente près de 120 maisons, décomptées sur une image satellitaire. Dans les bassins des oueds Rhahla et El Fej, des habitations occupent aussi le lit des oueds (Fig. 3 et Photo 2).

Figure 3 - Extension spatiale de l'agglomération de Redeyef entre 1940 et 2009, souvent dans des sections d'oued.

Figure 3 - Extension spatiale de l'agglomération de Redeyef entre 1940 et 2009, souvent dans des sections d'oued.

Photo 2 - Dans le quartier d'El Mbarkia (noté A sur la figure 3), des constructions occupent aujourd'hui le lit majeur de l'oued Rhahla qui le traverse. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 2 - Dans le quartier d'El Mbarkia (noté A sur la figure 3), des constructions occupent aujourd'hui le lit majeur de l'oued Rhahla qui le traverse. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

L'amont se trouve à gauche de la photo.

10En dehors de la ville, les aménagements notables se limitent à la piste de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (Fig. 3) et à trois ponts effondrés d'une ancienne ligne ferroviaire (Fig. 4). D'après les personnes que nous avons questionnées à leur sujet, les tabliers de ces ponts se sont écroulés lors d'une très forte crue en janvier 1990 et les assises des deux ponts les plus en amont ont alors été en partie emportées.

Figure 4 - Représentation des principaux bassins versants et de la zone inondée dans Redeyef le 23 septembre 2009.

Figure 4 - Représentation des principaux bassins versants et de la zone inondée dans Redeyef le 23 septembre 2009.

III - Des connaissances limitées sur la pluie et les écoulements

11Les 150 mm de précipitations mesurés au poste pluviométrique de Redeyef le 23 septembre 2009 au matin (Fig. 5), surpassent largement la valeur journalière immédiatement inférieure depuis 1912, soit 90 mm le 22 janvier 1990 (Fig. 6). Le caractère exceptionnel de cet épisode apparaît d'autant plus évident au regard des précipitations annuelles moyennes à Redeyef (166 mm seulement). M.M. REJEB et L. BOUGHRARA (2009) en ont estimé la période de retour à plus de 200 ans par la loi GVE (maximum de vraisemblance).

Figure 5 - Répartition des précipitations des 22 et 23 septembre 2009 dans le Sud-Ouest de la Tunisie (d'après les données brutes de la Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE).

Figure 5 - Répartition des précipitations des 22 et 23 septembre 2009 dans le Sud-Ouest de la Tunisie (d'après les données brutes de la Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE).

Le secteur de Redeyef, très fortement arrosé, se détache de l'ensemble.

Figure 6 - Répartition des jours pluvieux (> 0,1 mm) entre les saisons et pluies journalières maximales à la station de Redeyef sur la période 1912-2006.

Figure 6 - Répartition des jours pluvieux (> 0,1 mm) entre les saisons et pluies journalières maximales à la station de Redeyef sur la période 1912-2006.

12Suite à ces pluies et à leurs conséquences catastrophiques, la région a été bouclée, si bien qu' elle ne nous a été accessible qu'en novembre.

13Les pluies se sont abattues le 23 septembre en fin de nuit. Les témoignages sont donc peu nombreux et d'une fiabilité toute relative. Selon certains, la pluie aurait duré trente minutes, de 5h00 à 5h30 (heures locales) (Gnetnews). Pour d'autres, les abats d'eau les plus violents se seraient produits vers 4h45 (M.M. REJEB et L. BOUGHRARA, 2009). Quant aux personnes que nous avons questionnées, deux mois après l'épisode, elles estiment à moins d'une heure la durée de la pluie (50 à 60 minutes), qui serait tombée entre 3h00 et 4h00.

14Considérant le déplacement de la cellule orageuse, M.M. REJEB et L. BOUGHRARA ont tenté de reconstituer le hyétogramme de la pluie à Redeyef à partir du pluviogramme enregistré à Tamaghza, ville située à 22 km, où il est tombé 76 mm. Ici la pluie s'est étalée sur plusieurs heures (4h30 au total, mais 3h00 pour l'essentiel) et, compte tenu du décalage temporel estimé (pour un vent de sud-ouest à 45 km/h), les auteurs situent les pluies les plus violentes à Redeyef de 4h00 à 5h00 (92 mm) et surtout de 4h15 à 4h45 (61 mm). Les intensités maximales auraient atteint 127 mm sur 15 minutes et 121 mm/h sur 30 minutes (après correction des données présentées par M.M. REJEB et L. BOUGHRARA). La démarche est assez maligne, mais rien ne prouve qu'elle soit pertinente.

15Selon les informations recueillies par M.M. REJEB et L. BOUGHRARA (2009) auprès des habitants, l'oued Dakhla s'est mis à couler à 4h00 et s'est tari à 9h30, la pointe de crue se plaçant vers 5h45 (le lieu d'observation n'est pas précisé). Sans limnigraphe (qui n'aurait sans doute pas résisté à la crue et dont la courbe de tarage n'aurait, de toute façon, pas été valide pour les hauteurs d'eau atteintes) et sans jaugeage, l'écoulement en pointe de crue ne peut être apprécié que par une approche hydraulique.

16M.M. REJEB et L. BOUGHRARA ont estimé le débit maximal de l'oued Dakhla immédiatement en amont du pont ferroviaire écroulé situé à l'entrée de Redeyef (voir Fig. 4), en utilisant la formule de MANNING-STRICKLER :

17Les mesures ont été effectuées sur un tronçon rectiligne de 200 m de long. La section mouillée a une largeur de 137 m et une superficie de 160 m2, pour une hauteur d'eau (déterminée d'après les laisses de crue) de 3,5 m. Le coefficient de rugosité a été fixé à 25, valeur à notre avis bien adaptée. Le rayon hydraulique (superficie mouillée / périmètre mouillé) est de 0,35. Pour la pente hydraulique, les auteurs ont adopté une valeur de 2,1 %.

18Le débit maximal calculé est de 288 m3/s, ce qui donne une vitesse moyenne d'écoulement de 1,80 m/s pour l'ensemble de la section.

19Le resserrement provoqué par le pont (Photo 3) a certainement influencé les écoulements puisque nous avons trouvé à sa proximité des laisses de crue jusqu'à 4 m de hauteur, mais sans que cela mette en question la validité du résultat obtenu.

Photo 3 - Lit de l'oued Dakhla au niveau du troisième pont ferroviaire écroulé depuis l'amont (x = 34°22'20,72"N ; y = 08°08'27,71"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 3 - Lit de l'oued Dakhla au niveau du troisième pont ferroviaire écroulé depuis l'amont (x = 34°22'20,72"N ; y = 08°08'27,71"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

La section utilisée pour évaluer le débit de pointe de la crue est située en amont de l'observateur.
Á noter qu'en aval du pont, le lit à section naturelle laisse la place à un chenal calibré, aménagé dans le lit naturel.

20Les mêmes auteurs ont également tenté d'utiliser la méthode rationnelle. Malheureusement, de grosses erreurs sur les caractéristiques du bassin versant enlèvent tout crédit à leurs résultats. Nous avons donc repris cette approche, qui a pour formule :

21Le temps de concentration (Tc) a été calculé selon deux formules faisant intervenir la superficie du bassin versant (S), la longueur hydraulique maximale (L, mesurée depuis le sommet de la crête au-dessus du drain principal) et la pente moyenne (P) sur cette même longueur hydraulique :

22Les calculs ont été effectués en utilisant les données suivantes : S = 574 ha ; L = 4700 m ; P = 0,044 m/m. Les temps de concentration trouvés sont de 87 et 93 minutes respectivement.

23Trois hypothèses ont été testées :

  1. Avec des pluies tombées en 30 minutes, un temps de concentration de 87 minutes (intensité moyenne de la pluie de 103 mm/h) et un coefficient de ruissellement de 0,9 (soit 90 %) en pointe de crue, la valeur calculée du débit maximal est de 148 m3/s.

  2. Avec des pluies réparties selon la décomposition imaginée par M.M. REJEB et L. BOUGHRARA, un temps de concentration de 93 minutes (intensité moyenne de la pluie de 74 mm/h) et un coefficient de ruissellement de 0,8 en pointe de crue, le débit maximal calculé tombe à 94 m3/s.

  3. Avec des pluies en 50 minutes, un temps de concentration de 89 minutes (moyenne des deux valeurs disponibles ‒ intensité moyenne de la pluie de 101 mm/h) et un coefficient de ruissellement de 0,85 en pointe de crue, le débit calculé s'établit à 137 m3/s.

24Compte tenu des débordements qui ont été observés à l'entrée de Redeyef, immédiatement après le pont effondré (voir infra), l'hypothèse 2 semble devoir être rejetée. Pour les deux autres, aucune certitude n'est possible, mais il ne faut pas trop demander à la méthode rationnelle. Ajoutons qu'avec des pluies tombées en 50 minutes (intensité moyenne de 180 mm/h), un temps de concentration de 50 minutes et un coefficient de ruissellement de 100 %, donc dans le cas d'une évaluation largement par excès, la valeur calculée s'élève à 287 m3/s. On pourrait donc conclure que le débit fourni par la formule de MANNING-STRICKLER (288 m3/s) surestime fortement le débit de pointe réel. Mais, dans tous les cas, nous ne devons pas négliger les effets possibles de la rupture du pilier de rive droite du pont situé en amont.

25Il serait bien hasardeux de se livrer à de plus amples conjectures.

IV - Face aux crues extrêmes, de bonnes intentions mais des dispositifs insuffisants

26À Redeyef, la possibilité d'un aléa pluvio-hydrologique majeur était bien intégrée depuis l'épisode de janvier 1990. Les enjeux sont en outre très forts, des bâtiments de toutes sortes ayant été construits en zone inondable et jusque sur les bords même des oueds.

27Dans leur traversée de la ville, la plupart des oueds principaux ont été canalisés (avec des parois maçonnées) dans les années 2000-2004.

28À l'entrée de Redeyef, le chenal de l'oued Dakhla est calibré pour un débit maximal de 100 m3/s (largeur de 18 m, profondeur de 1,85 m) (M.M. REJEB et L. BOUGHRARA, 2009). Toutefois la largeur du chenal diminue assez rapidement, pour atteindre le plus souvent 10-13 m, voire moins. En outre, de nombreux ponts se succèdent. Deux-cents mètres seulement après l'entrée du chenal, un pont dont le tablier repose sur plusieurs piliers implantés dans le lit de l'oued, constitue un premier frein aux écoulements. Et ce schéma se reproduit maintes fois jusqu'à la sortie de Redeyef (voir Fig. 7). Dans de nombreux cas, les supports allongés dans le sens de l'écoulement encadrent de grandes buses rectangulaires (Photos 4 et 5). En cas de forte montée des eaux, ce sont les tabliers eux-mêmes qui forment obstacle. Au final, les vitesses d'écoulement sont donc diminuées, avec pour conséquence une augmentation des hauteurs d'eau pour un débit donné. Cette situation favorise la constitution d'embâcles et le dépôt des sédiments et des éléments divers transportés, ce qui réduit la section du chenal disponible pour les eaux (Photos 6 et 7).

Photo 4 - Deuxième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef 34°22'32,70"N ; 08°08'35,22"E) en août 2021. [cliché : Mohamed MEJDI, avec l'aimable autorisation de son auteur]

Photo 4 - Deuxième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef 34°22'32,70"N ; 08°08'35,22"E) en août 2021. [cliché : Mohamed MEJDI, avec l'aimable autorisation de son auteur]

La vue regarde vers l'aval.

Photo 5 - Troisième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef (34°22'39,41"N ; 08°08'40,26"E), immédiatement en aval de la confluence avec l'oued Amaidiya (au premier plan à gauche de la photo), en août 2021. [cliché : Mohamed MEJDI, avec l'aimable autorisation de son auteur]

Photo 5 - Troisième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef (34°22'39,41"N ; 08°08'40,26"E), immédiatement en aval de la confluence avec l'oued Amaidiya (au premier plan à gauche de la photo), en août 2021. [cliché : Mohamed MEJDI, avec l'aimable autorisation de son auteur]

Photo 6 - Quatrième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef (34°22'40,29"N ; 08°08'46,07"E) en novembre 2009. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 6 - Quatrième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef (34°22'40,29"N ; 08°08'46,07"E) en novembre 2009. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Le passage sous le pont est constitué de trois buses identiques.
À noter la voiture qui a été retirée du chenal, ainsi que des matériaux arrachés aux maisons.

Photo 7 - Destruction d'une construction et dépôts de matériaux en amont d'un pont sur l'oued Dakhla (34°22'48,44 N; 08°09'02,12"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 7 - Destruction d'une construction et dépôts de matériaux en amont d'un pont sur l'oued Dakhla (34°22'48,44 N; 08°09'02,12"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

La vue regarde vers l'aval. Le chenal est en grande partie comblé par des sédiments.

29À cela s'ajoutent le tracé sinueux de l'oued et les variations de la hauteur des parois. Les conditions sont donc réunies pour que les eaux s'étalent dans la ville pour des débits sensiblement inférieurs à 100 m3/s. Les bâtiments jouxtant le cours d'eau canalisent alors les flux débordants les plus rapides, ce qui peut leur occasionner des destructions, tandis que les secteurs alentour sont envahis d'eaux beaucoup plus calmes.

30Dans le bassin de l'oued Amaidiya (1,13 km2), la ville s'étend au delà de la zone où le cours est artificialisé (chenal de 5 à 6 m de large). Dans ce secteur, une rue a été aménagée dans le lit même de l'oued sur plus de 200 m (Photo 8). L'oued Rhahla (bassin de 0,96 km2) est calibré sur ses 530 m (largeur de 3,5 à 5 m et profondeur inférieure à 1 m) et les trois branches dont il est issu ont un lit goudronné sur plusieurs centaines de mètres (722, 586 et 654 m respectivement). Ces aménagements, même ceux bien élémentaires, favorisent une évacuation rapide des eaux, assurant que les pointes de crue des affluents précèdent le plus possible celle de l'oued Dakhla à l'entrée de Redeyef. Mais ces précautions étaient bien dérisoires en ce 23 septembre 2009.

Photo 8 - Bassin versant de l'oued Amaidiya (quartier de Zemra) : à gauche, la rue aménagée dans le lit de l'oued ‒ à droite, la maison de la photo 11 (34°22'34,99"N ; 08°08'40,26"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 8 - Bassin versant de l'oued Amaidiya (quartier de Zemra) : à gauche, la rue aménagée dans le lit de l'oued ‒ à droite, la maison de la photo 11 (34°22'34,99"N ; 08°08'40,26"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

31Le chenal de l'oued Trabelsia est assez largement calibré dans la traversée de Redeyef (largeur de 7 à 9 m). Cela est d'autant plus efficace que si le bassin versant est relativement étendu (2,19 km2), il a aussi une forme très allongée.

32L'oued El Fej (bassin de 2,83 km2) n'a fait l'objet d'aucun aménagement. À cela deux raisons : d'une part, il traverse des quartiers au bâti peu dense et, d'autre part, il est assez profondément encaissé dans son cours moyen (Photo 9). Toutefois l'encaissement diminue vers l'aval et l'oued rejoint l'oued Dakhla en passant sur la route C201.

Photo 9 - Encaissement de l'oued El Fej (ou El Behja, "la joie") dans son cours moyen (coordonnées du pont : x = 34°23'25,31"N ; 08°09'20,67"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 9 - Encaissement de l'oued El Fej (ou El Behja, "la joie") dans son cours moyen (coordonnées du pont : x = 34°23'25,31"N ; 08°09'20,67"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

33Dans certains vallons le long de la piste de la CPG, des sortes de bassins de rétention ont été constitués par l'édification de remblais hauts de 2 m environ en contre-haut de la piste. Ces remblais sont dotés au point bas d'une buse de faible dimension pour l'évacuation des eaux (Photo 10). Lors de l'épisode du 23 septembre 2009, ces bassins ont débordé et des ruptures des remblais ont pu se produire. Des traces de remise en état en attestaient lors de notre tournée en novembre. Pour autant, il est difficile de quantifier l'impact de ces aménagements. Lors des fortes pluies, ils se comportent en écrêteurs de crue, ce qui peut être tenu pour positif à l'échelle des sous-bassins versants. À celle de l'ensemble du bassin de l'oued Dakhla jusqu'à la sortie de Redeyef, on ne peut pas poser un diagnostic aussi clair, ces dispositifs étant répartis sur la partie amont de l'oued Dakhla comme sur les bassins des oueds Amaidiya et Rhahla. Mais le 23 septembre 2009, une fois les bassins remplis, la rupture des remblais a provoqué un écoulement brutal de l'eau stockée, évolution négative à toutes les échelles même si les ruptures ne se sont sans doute pas produites toutes en même temps.

Photo 10 - Exemple des remblais barrant certains vallons en contre-haut de la piste de la CPG. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 10 - Exemple des remblais barrant certains vallons en contre-haut de la piste de la CPG. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

V - Cartographie des espaces inondés et restitution des modalités de l'inondation

34La reconnaissance des contours des secteurs inondés et celle des hauteurs d'eau révélées par les laisses de crue ou décelables par les traces laissées dans des maisons (Photo 11) et sur les murs extérieurs des bâtiments, nous ont renseignés sur l'ampleur de l'inondation et les modalités de son déroulement.

Photo 11 - Niveau atteint par les eaux dans une maison du quartier de Zemra (voir Photo 8). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 11 - Niveau atteint par les eaux dans une maison du quartier de Zemra (voir Photo 8). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

35Les informations collectées sur internet (photos, vidéos, témoignages et articles de presse) combinées à celles relevées lors des enquêtes menées auprès des habitants de la ville, nous ont permis d'élaborer, en partant des images satellitaires de Google Earth, une carte provisoire des quartiers éprouvés par l'inondation. Les observations de terrain (laisses de crue, effets morphologiques et dommages occasionnés), assorties de levés GPS, nous ont ensuite servi pour la cartographie définitive des espaces inondés (Fig. 7).

Figure 7 - Modalités de l'inondation de septembre 2009 dans la ville de Redeyef.

Figure 7 - Modalités de l'inondation de septembre 2009 dans la ville de Redeyef.

Fond de figure : image Google Earth de décembre 2009.

36Selon les habitants, il s'est produit un gonflement impressionnant des eaux des oueds qui ont rapidement envahi une grande partie de la ville.

37Dans les espaces urbanisés, toutes les eaux précipitées ont ruisselé, dévalant les rues transformées en torrents et inondant les zones déprimées. La situation s'est encore aggravée quand le fonctionnement du réseau d'évacuation des eaux pluviales a été freiné par la montée des eaux de l'oued Dakhla et par les dépôt de sédiments et de matériaux divers.

38Au paroxysme de la crue, l'oued Dakhla a poursuivi la destruction de l'ancien pont ferroviaire situé à l'entrée de Redeyef. Du fait de l'écartement relativement faible de ses piliers eu égard aux débits, il constituait un frein à l'écoulement des eaux, d'où des laisses de crue très hautes et des sections mouillées larges parfois de plus de 130 m en amont.

39Dans Redeyef, en raison de la taille du chenal insuffisante pour les débits de la crue, du ralentissement du courant occasionné par les nombreux ponts (Fig. 7) et de la constitution d'embâcles, les eaux de l'oued Dakhla ont partout débordé (Photo 12).

Photo 12 - Rambardes d'un pont (34°22'41,52"N ; 08008"54,11"E) malmenées par la crue à l'emplacement du souk hebdomadaire de Redeyef qui se tient dans le lit même de l'oued Dakhla. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 12 - Rambardes d'un pont (34°22'41,52"N ; 08008"54,11"E) malmenées par la crue à l'emplacement du souk hebdomadaire de Redeyef qui se tient dans le lit même de l'oued Dakhla. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

La vue regarde vers l'aval.

40Les eaux de l'oued Dakhla, gonflées par les apports des affluents, se sont donc très vite répandues sur presque un quart du centre urbain, soit 63 ha environ.

41Avant de rejoindre les zones inondées par l'oued Dakhla, les oueds Amaidiya, Rhahla, Trabelsia et El Fej (Fig. 7) ont eux-mêmes débordé et provoqué des dégâts importants (Photos 13 et 14). Les oueds Amaidiya, Rhahla et El Fej ont emporté une partie des habitations construites dans leur lit.

Photo 13 - Effets de la crue de l'oued Trabelsia dans le quartier du même nom : paroi du chenal détruite (a), pylône électrique couché (b), murs de maisons et clôtures effondrés (c). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 13 - Effets de la crue de l'oued Trabelsia dans le quartier du même nom : paroi du chenal détruite (a), pylône électrique couché (b), murs de maisons et clôtures effondrés (c). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]

Photo 14 - Effets de la crue de l'oued Amaidiya dans le quartier d'El Maghreb El Arabi : destruction (1) ou endommagement (2) de bâtiments construits en bordure du lit. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009)]

Photo 14 - Effets de la crue de l'oued Amaidiya dans le quartier d'El Maghreb El Arabi : destruction (1) ou endommagement (2) de bâtiments construits en bordure du lit. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009)]

La vue regarde vers l'amont.

42Les quartiers les plus sinistrés se trouvent sur la rive gauche de l'oued Dakhla, où les eaux boueuses se sont étalées sur près de 400 m de large et 2 km de long, avec une hauteur d'eau supérieure à 4 m par endroits. Ce sont les quartiers de Bâtiment de Jridiya, d'El Maghreb El Arabi, de Zemra et d'Essoug qui ont été les plus touchés. En revanche, sur la rive droite, et à l'exception du quartier de Nezla, largement couvert par les eaux, l'espace inondé a été relativement limité : 40 m de largeur sur 2 km de longueur.

43Les situations les plus dramatiques se sont produites au niveau des confluences entre l'oued Dakhla et ses affluents (Bâtiment de Jridiya à la confluence avec l'oued Amaidiya ; Essoug aux confluences avec les oueds Amaidiya et Rhahla), du fait de conditions topographiques favorables à une forte submersion.

44À la confluence avec l'oued Rhahla, canalisé sur une longueur de 260 m, une inondation dévastatrice s'est produite. Les flots déchaînés ont couvert presque totalement les constructions riveraines. Le bilan des dégâts a été catastrophique, avec au moins 15 victimes et des pertes matérielles considérables.

VI - Conclusion

45Des pluies exceptionnelles sur des bassins versants permettant un fort ruissellement et la concentration rapide des eaux dans les oueds, des aménagements hydrauliques sous-dimensionnés et une occupations humaine imprévoyante dans des espaces inondables, tout a concouru pour rendre tragique l'épisode du 23 septembre 2009 à Redeyef. Cet événement est symptomatique du degré de fragilité et de dangerosité de certains milieux naturels tunisiens fortement anthropisés au regard de l'aléa inondation. Et pourtant, aucune ville tunisienne ne dispose à ce jour de plan de protection, à supposer que des mesures correctives puissent être encore envisageables, ni surtout de gestion de crise. Il est grand temps de développer une réflexion à cet égard et de prendre les décisions nécessaires.

Remerciements : Les auteurs tiennent à remercier vivement les trois réviseurs dont les judicieuses remarques et préconisations ont permis une sensible amélioration du manuscrit. Nos remerciements s'adressent également à Jean-Paul BRAVARD, Yadh ZAHAR et tout particulièrement Claude MARTIN pour leur lecture attentive de notre texte. Nous sommes en outre reconnaissants à tous ceux qui nous ont fourni des renseignements et aidé sur le terrain, notamment Mohamed MEJDI et Moussa TABBABI, ainsi qu'à Borni LAFI pour sa traduction en anglais du résumé.

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List of illustrations

Title Figure 1 - Localisation et présentation générale de la région de Redeyef.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/physio-geo/docannexe/image/12549/img-1.jpg
File image/jpeg, 364k
Title Figure 2 - La région de Redeyef : un relief et une occupation des sols qui prédisposent au risque d'inondation.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/physio-geo/docannexe/image/12549/img-2.jpg
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Title Photo 1 - Flanc sud du djebel Ar Rdayyif découpé par un réseau de ravines entaillant des roches phosphatées faiblement inclinées vers le sud-est. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/physio-geo/docannexe/image/12549/img-3.jpg
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Title Tableau I - Caractéristiques du réseau hydrographique dans les bassins des oueds Dakhla, Trabelsia et El Fej.
Caption  * : bassin de l'oued Dakhla, sans les bassins des oueds Trabelsia et El Fej.Ordres du cours d'eau : selon la classification de STRAHLER.Dd : densité de drainage. Fréquence ordre 1 : proportion des sections d'ordre 1 par rapport à l'ensemble des sections. Longueur ordre 1 : somme des longueurs des sections d'ordre 1. P : pente moyenne du talweg.
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Title Figure 3 - Extension spatiale de l'agglomération de Redeyef entre 1940 et 2009, souvent dans des sections d'oued.
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Title Photo 2 - Dans le quartier d'El Mbarkia (noté A sur la figure 3), des constructions occupent aujourd'hui le lit majeur de l'oued Rhahla qui le traverse. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
Caption L'amont se trouve à gauche de la photo.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/physio-geo/docannexe/image/12549/img-6.jpg
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Title Figure 4 - Représentation des principaux bassins versants et de la zone inondée dans Redeyef le 23 septembre 2009.
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Title Figure 5 - Répartition des précipitations des 22 et 23 septembre 2009 dans le Sud-Ouest de la Tunisie (d'après les données brutes de la Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE).
Caption Le secteur de Redeyef, très fortement arrosé, se détache de l'ensemble.
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Title Figure 6 - Répartition des jours pluvieux (> 0,1 mm) entre les saisons et pluies journalières maximales à la station de Redeyef sur la période 1912-2006.
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Title Photo 3 - Lit de l'oued Dakhla au niveau du troisième pont ferroviaire écroulé depuis l'amont (x = 34°22'20,72"N ; y = 08°08'27,71"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
Caption La section utilisée pour évaluer le débit de pointe de la crue est située en amont de l'observateur.Á noter qu'en aval du pont, le lit à section naturelle laisse la place à un chenal calibré, aménagé dans le lit naturel.
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Title Photo 4 - Deuxième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef 34°22'32,70"N ; 08°08'35,22"E) en août 2021. [cliché : Mohamed MEJDI, avec l'aimable autorisation de son auteur]
Caption La vue regarde vers l'aval.
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Title Photo 5 - Troisième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef (34°22'39,41"N ; 08°08'40,26"E), immédiatement en aval de la confluence avec l'oued Amaidiya (au premier plan à gauche de la photo), en août 2021. [cliché : Mohamed MEJDI, avec l'aimable autorisation de son auteur]
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Title Photo 6 - Quatrième pont sur l'oued Dakhla depuis son entrée dans Redeyef (34°22'40,29"N ; 08°08'46,07"E) en novembre 2009. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
Caption Le passage sous le pont est constitué de trois buses identiques.À noter la voiture qui a été retirée du chenal, ainsi que des matériaux arrachés aux maisons.
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Title Photo 7 - Destruction d'une construction et dépôts de matériaux en amont d'un pont sur l'oued Dakhla (34°22'48,44 N; 08°09'02,12"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
Caption La vue regarde vers l'aval. Le chenal est en grande partie comblé par des sédiments.
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Title Photo 8 - Bassin versant de l'oued Amaidiya (quartier de Zemra) : à gauche, la rue aménagée dans le lit de l'oued ‒ à droite, la maison de la photo 11 (34°22'34,99"N ; 08°08'40,26"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
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Title Photo 9 - Encaissement de l'oued El Fej (ou El Behja, "la joie") dans son cours moyen (coordonnées du pont : x = 34°23'25,31"N ; 08°09'20,67"E). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
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Title Photo 10 - Exemple des remblais barrant certains vallons en contre-haut de la piste de la CPG. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
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Title Photo 11 - Niveau atteint par les eaux dans une maison du quartier de Zemra (voir Photo 8). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
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Title Figure 7 - Modalités de l'inondation de septembre 2009 dans la ville de Redeyef.
Caption Fond de figure : image Google Earth de décembre 2009.
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Title Photo 12 - Rambardes d'un pont (34°22'41,52"N ; 08008"54,11"E) malmenées par la crue à l'emplacement du souk hebdomadaire de Redeyef qui se tient dans le lit même de l'oued Dakhla. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
Caption La vue regarde vers l'aval.
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Title Photo 13 - Effets de la crue de l'oued Trabelsia dans le quartier du même nom : paroi du chenal détruite (a), pylône électrique couché (b), murs de maisons et clôtures effondrés (c). [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009]
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Title Photo 14 - Effets de la crue de l'oued Amaidiya dans le quartier d'El Maghreb El Arabi : destruction (1) ou endommagement (2) de bâtiments construits en bordure du lit. [cliché : auteurs de l'article, novembre 2009)]
Caption La vue regarde vers l'amont.
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References

Bibliographical reference

Ahmed Boujarra, Lotfi Lahmar and Slim Aliouet, “Les inondations catastrophiques du 23 septembre 2009 dans la ville de Redeyef (Tunisie méridionale)”Physio-Géo, Volume 16 | -1, 87-105.

Electronic reference

Ahmed Boujarra, Lotfi Lahmar and Slim Aliouet, “Les inondations catastrophiques du 23 septembre 2009 dans la ville de Redeyef (Tunisie méridionale)”Physio-Géo [Online], Volume 16 | 2021, Online since 02 September 2021, connection on 02 December 2024. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/physio-geo/12549; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/physio-geo.12549

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About the authors

Ahmed Boujarra

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse. Courriel : ahmedboujarra.2038@gmail.com

Lotfi Lahmar

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Kairouan.Courriel : lahmar2020@gmail.com

Slim Aliouet

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse.Courriel : aliouetsalim@gmail.com

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