Présentation
Plan
Haut de pageRevue papier et en ligne, Photographica est une publication semestrielle consacrée à la photographie, à son histoire et aux cultures visuelles et matérielles qui lui sont liées, du xixe siècle au xxie siècle. Face aux enjeux de l’historiographie contemporaine et aux nouveaux défis de l’histoire de la photographie, Photographica souhaite donner à lire les dynamiques qui portent la recherche dans ce domaine, tant en France qu’à l’étranger. Autour de numéros thématiques reposant sur des appels à contribution, Photographica a pour ambition de travailler sur les questions posées par les patrimoines photographiques (archives, collections, fonds), sur l’histoire des acteurs, de la matérialité des objets et des pratiques photographiques, et de mettre à disposition de ses lecteurs, au fil de ses numéros, sources (imprimés, archives, photographies), traductions de textes historiques vers le français et actualités scientifiques du champ.
Projet scientifique
Une revue consacrée à l’histoire de la photographie
Le champ des études sur la photographie est aujourd’hui porté par un dynamisme lié à l’abondance des fonds, des images et des sources, de plus en plus accessibles en ligne, et par l’intérêt pour les études visuelles dans le champ académique en général. Parallèlement, l’histoire de la photographie comme discipline et comme source de connaissance suscite toujours davantage l’intérêt des étudiants, tant dans les universités que dans les écoles d’art, mais aussi des chercheurs en sciences humaines. C’est à ce public universitaire, ainsi qu’à celui des professionnels de la photographie dans les musées, les bibliothèques et les archives, ou encore aux éditeurs, que s’adresse Photographica, sans pour autant être inaccessible aux curieux d’histoire de la photographie.
En quelques années, l’histoire de la photographie s’est profondément diversifiée et l’envisager selon une perspective monolithique, centrée strictement sur la question de l’art, semble dépassé. Si les problématiques du vernaculaire et du documentaire agitent le champ depuis plusieurs années, il est possible de considérer les différentes branches que sont la photographie artistique, la photographie industrielle, la photographie commerciale ou la photographie amateur, comme autant de patrimoines à penser dans leurs évolutions et interactions. C’est au cœur de ces changements que se situent les nouveaux contours de l’histoire de la photographie : son extension non seulement en termes de chronologie mais également d’objet(s). Clairement positionnée sur ces questions, la revue Photographica est l’émanation d’un projet scientifique portant sur l’histoire de la photographie, envisageant à la fois ses sources – « patrimoines », collections et archives (y compris leurs digitalisations) – mais aussi les manières dont la photographie a été abordée, comprise et historicisée. Une dimension théorique, historiographique et méthodologique dont il faut s’emparer.
Face à ces enjeux contemporains, l’histoire de la photographie ne peut plus se penser comme un îlot séparé et doit croiser les champs et les approches : avec d’autres multiples, d’autres types d’images ou d’objets, aussi bien qu’avec d’autres disciplines des sciences humaines, comme l’anthropologie, la sociologie ou la géographie, et avec tout ce que les vagues successives de Studies – culturelles, visuelles, matérielles, postcoloniales, de genre – ont apporté aux régimes du visible et de sa contrepartie, l’invisibilisation.
En interrogeant ce que l’on entend par histoire de la photographie aujourd’hui, Photographica voudrait aussi, à son échelle, être force de propositions, privilégiant les appels à contribution et les numéros thématiques pour retravailler, approfondir, ou parfois élaborer, une histoire des acteurs et producteurs d’images, une histoire du matériel et des dispositifs photographiques, une histoire de la photographie commerciale, industrielle, scientifique ou populaire, une histoire des fonds, collections et archives photographiques, une histoire des échanges et mobilités photographiques, voire proposer une géographie de la photographie ou une ethnographie des photographes. On aura à cœur d’y porter l’accent sur certaines périodes moins mises en lumière – le xixe siècle, les années 1940 –, ou d’y esquisser des histoires entremêlées de la photographie avec le cinéma, le graphisme, ou encore les arts appliqués.
Visage de Photographica : une revue papier et en ligne
La revue Photographica paraît deux fois par an et publie des numéros thématiques sur la base d’appels à contribution ou à la suite de colloques ou journées d’études qu’elle aura organisés. Des numéros peuvent également être pris en charge par un ou plusieurs éditeurs invités, chercheurs confirmés, conservateurs, ou jeunes chercheurs (docteurs ou doctorants) qui, épaulés par l’équipe de la revue, pourraient ainsi se former à l’édition scientifique.
Chaque numéro s’ouvre sur une courte séquence intitulée « Un numéro. Une image » qui permet, à travers un texte resserré et d’esprit assez libre, de présenter une image isolée qui ouvre sur la thématique abordée. Celle-ci fait l’objet de la rubrique « Dossier » qui après une introduction, regroupe entre 4 et 8 articles multipliant les points de vue sur une question en particulier. Au centre de chaque numéro, et en relation avec la thématique du dossier, la rubrique « Source » présente de manière approfondie un ensemble iconographique, un document textuel ou l’édition critique d’un texte francophone ou traduit, peu ou pas accessible au grand public comme aux spécialistes. L’idée y est donc d’éditer des documents (visuels comme écrits) qui peuvent servir à la communauté des chercheurs dans un horizon de mise à disposition, et de donner à voir, au fil des numéros, ces « matériaux » de l’historien. Photographica aura notamment à cœur de traduire des textes de l’historiographie non francophone dont l’indisponibilité en français peut freiner l’usage dans les travaux universitaires. Une rubrique « Varia » peut le cas échéant accueillir des articles hors thématique, et une rubrique « Entretiens » pour des conversations croisées avec d’autres champs connexes. Enfin, dans ses « Actualités scientifiques », la revue produit une veille scientifique dans le domaine de l’histoire de la photographie : comptes rendus d’ouvrages, de livres, d’expositions et de colloques. Les résumés en français et en anglais de chaque article ainsi que les bio-bibliographies des auteurs des articles, referment chaque numéro.
Photographica est produite par la Société française de photographie (sfp.asso.fr) avec le soutien du ministère de la Culture et l’aide du laboratoire d’Histoire culturelle et sociale de l’art (Hicsa/université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Elle est publiée et diffusée par les Éditions de la Sorbonne (editionsdelasorbonne.fr).
En libre accès, la version numérique (journals.openedition.org/photographica) permet de publier l’intégralité de chaque numéro, mais aussi des compléments que la version papier ne pourrait accueillir ou encore des ressources strictement numériques attachées au projet scientifique de la revue.
Accompagnée par la pépinière de revues Devisu https://devisu.inha.fr/ (UAR InVisu), la revue Photographica a proposé dès sa création une version numérique en accès libre.