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Notes
I. Kant, Critique de la faculté de juger, trad. A. Renaut, Paris, GF‑Flammarion, 2000. Nous ferons dorénavant référence à cet ouvrage avec l’acronyme KU, en suivant la pagination de l’Akademie Ausgabe. Nous utiliserons l’abréviation AA, suivie du numéro de volume et du numéro de page.
KU, AA 05 : 189 (p. 168). Nous trouvons cette opposition entre jugements esthétiques et jugements logiques (ou entre le subjectif et l’objectif) tout au long de l’« Analytique » (voir, par exemple : § 1, § 8, § 9, § 11, § 15, § 16 et § 17). Nous y reviendrons dans la première section de notre travail.
KU, AA 05 : 215 (p. 194). Même si dans la « Table des jugements » de la Critique de la raison pure, Kant affirme que les jugements déterminants peuvent aussi être singuliers (KrV, A70/B95), la particularité des jugements esthétiques purs réside dans leur référence : ne présupposant pas de concepts déterminés, ils ne renvoient une représentation qu’au sentiment de plaisir et de déplaisir du sujet (et non pas à un objet externe). En ce sens, contrairement aux jugements déterminants, les jugements de goût ne pourraient jamais être objectivement universalisables. Id., Critique de la raison pure, trad. Alain Renaut, Paris, GF‑Flammarion, 2006, p. 157‑160.
Comme souligné par McMahon, le terme unmittelbar ne fait pas référence à une immédiateté temporelle. Par contre, il indique que le sentiment esthétique est direct, c’est-à-dire qu’il n’implique aucune médiation conceptuelle. Cependant, contre la thèse du formalisme soutenue par Greenberg (selon qui le jugement esthétique supposerait une communion immédiate avec l’œuvre d’art), McMahon rappelle que la contemplation esthétique dépend d’autres structures de connaissance, telles que l’expérience, l’éducation du goût et nos rencontres successives avec l’œuvre d’art. Voir J. A. McMahon, « Immediate Judgment and Non-Cognitive Ideas: the Pervasive and Persistent in the Misreading of Kant’s Aesthetic Formalism », in The Palgrave Kant Handbook, M. Altman (dir.), Basingstoke/New York, Palgrave Macmillan, 2017, p. 428‑431.
Voir, par exemple : KrV A19/B33-A49/B73 ; A50-51/B74‑5 ; A231/B283 (p. 118‑141 ; p. 143 ; p. 287).
KU, AA 05 : 227 (p. 206).
G. Lebrun, Kant et la fin de la métaphysique, Paris, Librairie Armand Colin, 1970, p. 463‑466.
C. Jáuregui, « Juicio estético, imaginación y conciencia subjetiva en la Crítica de la facultad de juzgar de Kant », in C. Jáuregui (dir.), Entre pensar y sentir, Buenos Aires, Colihue, 2010, p. 159.
G. Lebrun, Kant et la fin de la métaphysique, p. 461, 466 et 505‑509.
J. A. McMahon, « Immediate Judgment and Non-Cognitive Ideas: the Pervasive and Persistent in the Misreading of Kant’s Aesthetic Formalism », p. 439‑440.
Id., p. 435.
KU, AA 05 : 313 (p. 300).
Nous suivons ici la classification des trois modèles d’interprétation des Idées esthétiques telle qu’elle a été établie dans : M. Oroño, « La función cognitiva de las ideas estéticas in Kant », Revista de Estudios Kantianos, 7.1 (2022), p. 44‑45. Nous développerons les principales interprétations dans la quatrième section de cet article.
Ibid., p. 44.
Halper recourt à la classification de Guyer (2006) concernant les différentes interprétations qui ont été proposées par rapport à la dimension gnoséologique des jugements esthétiques. D’une part, la lecture pré-cognitive insiste sur l’incompatibilité entre les jugements de goût et les jugements de connaissance : si un jugement est esthétique, il ne saurait fournir une connaissance et vice versa. D’autre part, tant la lecture métacognitive que la lecture multicognitive se situent pratiquement à la limite opposée, car elles font du jugement esthétique une forme de connaissance. Le problème avec ces deux dernières est qu’elles semblent ignorer un aspect fondamental du jugement de goût, à savoir, son caractère immédiat, c’est-à-dire, non médié par des concepts. Bien que nous ne puissions pas nous attarder ici sur les particularités d’un tel débat, notre travail vise à fournir une réponse au problème de la connaissance des jugements esthétiques sur la base de la notion d’« Idées esthétiques » discutée dans les dernières sections. Voir A. Halper, « Aesthetic Judgment as Parasitic on Cognition », Kant Yearbook, 11:1, (2019), p. 43‑46 ; P. Guyer, « The Harmony of the Faculties Revisited », in R. Kukla, (dir.), Aesthetics and Cognition in Kant’s Critical Philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, p. 165.
KU, AA 05 : 189 (p. 168).
KU, AA 05 : 211. A. Chignell, « Kant on the Normativity of Taste: the Role of Aesthetic Ideas », Australasian Journal of Philosophy, 85:3 (2007), p. 415.
KU, AA 05 : 205 (p. 183).
KU, AA 05 : 206‑207 (p. 184). Kant s’efforce de distinguer la sensibilité esthétique (KU) de l’Esthétique transcendantale de la KrV. À partir de la troisième Critique, l’esthétique ne fait plus référence, comme pour Leibniz ou Baumgarten, à une doctrine des sens ou des lois de la connaissance sensible. Cependant, Lebrun se demande pourquoi Kant conserve le même terme pour désigner deux domaines différents de notre sensibilité : d’une part, la réceptivité de notre faculté de connaissance ; d’autre part, les jugements de goût. Une réponse possible peut être donnée en tenant compte du fait qu’il s’agit de deux manières différentes dont opère la même faculté : dans un sens, elle participe à la cognition à travers la détermination d’objets, dans l’autre, elle renvoie à la manière dont ses objets affectent notre sentiment de plaisir ou de peine. Voir : G. Lebrun, Kant et la fin de la métaphysique, p. 463 et p. 468‑469.
KU, AA 05 : 207 (p. 185).
KU, AA 05 : 218 (p. 197).
KU, AA 04 : 215 (p. 193).
KU, AA 05 : 213 (p. 192).
KU, AA 05 : 222 (p. 201).
KU, AA 05 : 228 (p. 207).
M. Oroño, « El (no)‑conceptualismo de Kant y los juicios de gusto », Con‑textos Kantianos, n° 6, (2017), p. 101.
KU, AA 05 : 217 (p. 196).
KU, AA 05 : 240 (p. 220 ; nous soulignons).
C. Jáuregui, « Juicio estético, imaginación y conciencia subjetiva en la Crítica de la facultad de juzgar de Kant », op. cit., p. 244.
Id., p. 160-161 ; A. Chignell, « Kant on the Normativity of Taste », op. cit., p. 427.
KU, AA 05 : 242 (p. 223).
KU, AA 05 : 191 ; 220 (p. 170‑171 ; p. 208).
KU, AA 05 : 231 (p. 211).
KU, AA 05 : 239 (p. 219).
J. Dias Carvalho, « Le Fondement cognitif de la faculté de juger esthétique », in Kant und die Berliner Aufklärung, Akten des IX. Internationalen Kant-Kongresses, Berlin/New York, Walter de Gruyter, Bd. 3, (2001), p. 390. Dans le même recueil, voir D. Arenas, « Revisiting § 9 of the Critique of Pure Judgment: Pleasure, Judgment, Universality », p. 373‑382. Contre la thèse de Guyer, selon laquelle le plaisir esthétique s’exprimerait préalablement et indépendamment de sa communicabilité universelle par un jugement, mais aussi contre la thèse de Ginsborg, qui affirme que le plaisir esthétique serait la manifestation phénoménologique de sa valeur universelle, nous convenons avec Arenas sur le fait que le sensus communis n’est pas un effet du plaisir esthétique, mais plutôt l’une de ses conditions de possibilité. En d’autres termes, le libre jeu de nos facultés (et partant notre capacité à le communiquer) est à la base même du jugement esthétique.
KU, AA 05 : 228 (p. 208).
KU, AA 05 : 228 (p. 207 ; nous soulignons).
Selon Halper, le plaisir esthétique naît du sentiment de nos facultés de connaître dans leur effort infructueux pour déterminer un objet de connaissance. En ce sens, la seule différence entre un jugement de goût et un jugement de connaissance serait donnée par l’écart entre une représentation et un objet : « on my account of aesthetic judgment, the activity of these faculties is no mystery at all. They are doing precisely what they are always doing, namely determining objects of experience ». S’il est vrai que le jugement esthétique repose sur nos facultés de connaître dans la mesure où celles-ci peuvent être ressenties, l’écueil d’une telle interprétation est qu’elle méconnaît la finalité même du jugement esthétique, à savoir, le sentiment de plaisir (et non la connaissance). Ainsi, le jugement de goût pur n’est pas objectif et, à travers lui, les facultés ne déterminent pas des objets de l’expérience ; cf. A. Halper, « Aesthetic Judgment as Parasitic on Cognition », op. cit., p. 48.
KU, AA 05 : 313 (p. 299‑300).
KU, AA 05 : 313 (p. 300 ; nous soulignons).
KU, AA 05 : 314 ; 317 (p. 300 ; p. 303‑304).
KU, AA 05 : 319 (p. 305).
KU, AA 05 : 317 (p. 303‑304).
J. A. McMahon, « Immediate Judgment and Non-Cognitive Ideas », op. cit., p. 433‑434.
KU, AA 05 : 320 (p. 306‑307).
KU, AA 05 : 314 (p. 300).
C. Jáuregui, « Juicio estético, imaginación y conciencia subjetiva en la Crítica de la facultad de juzgar de Kant », op. cit., p. 160‑161.
KU, AA 5 : 316 (p. 303 ; nous soulignons).
KU, AA 05 : 314 (p. 300).
KU, AA 05 : 314 (p. 301).
KU, AA 05 : 314 (p. 301). Dans ce sens, Oroño définit l’Idée esthétique comme une sorte de « modèle idéal intuitif » dans la mesure où son contenu déborderait tout exemple ou représentation particulière de celui-ci ; cf. M. Oroño, « La función cognitiva de las ideas estéticas in Kant », op. cit., p. 51.
KU, AA 05 : 314 (p. 300‑301).
M. Oroño, « La función cognitiva de las ideas estéticas in Kant », op. cit., p. 49‑50.
KU, AA 05 : 315 (p. 301).
M. Kuplen, « Cognitive Interpretation of Kant’s Theory of Aesthetic Ideas », in Estetika: The Central European Journal of Aesthetics, LVI/XII, n° 1, 51, (2019), p. 54. Kant apporte deux exemples pour différencier les attributs logiques des attributs esthétiques : « l’aigle de Jupiter avec la foudre dans ses serres » et « le paon » font référence « au puissant roi des cieux » et à « la magnifique reine des cieux », bien qu’indirectement. En effet, les deux attributs esthétiques (que Kant appelle également « représentations secondaires de l’imagination ») ne sont pas contenus dans les concepts de « sublimité » ou de « majesté dans la création », et c’est précisément pour cette raison que de telles images permettent d’élargir esthétiquement les deux concepts.
KU, AA 05 : 315 (p. 302 ; nous soulignons).
A. Chignell, « Kant on the Normativity of Taste », op. cit., p. 423‑424.
C. Jáuregui, « Juicio estético, imaginación y conciencia subjetiva en la Crítica de la facultad de juzgar de Kant », op. cit., p. 245‑246 (notre traduction).
KU, AA 05 : 329 (p. 316).
M. Kuplen, « Cognitive Interpretation of Kant’s Theory of Aesthetic Ideas », op. cit., p. 56‑57 ; S. Matherne, « The Inclusive Interpretation of Kant’s Aesthetic Ideas », British Journal of Aesthetics, 53 : I, (2013), p. 23. Selon Matherne, le § 17 intitulé « De l’Idéal de la beauté », où Kant introduit l’Idée-norme esthétique en tant que représentation créée par l’imagination, doit être pris en compte afin de parvenir à une compréhension plus achevée des Idées esthétiques. Voir p. 20‑32 du même article.
J. A. McMahon, « Immediate Judgment and Non-Cognitive Ideas », op. cit., p. 436.
C. DeBord, « Geist and Communication in Kant’s Theory of Aesthetic Ideas », Kantian Review, 17, (2012), p. 183.
J. A. McMahon, « Immediate Judgment and Non-Cognitive Ideas », op. cit., p. 444.
M. Kuplen, « Reflective and Non-Reflective Aesthetic Ideas in Kant’s Theory of Art », The British Journal of Aesthetics, 61, (2021), p. 7.
KU, AA 05 : 305 ; 329. Ibid., p. 5‑6.
M. Kuplen, « Cognitive Interpretation of Kant’s Theory of Aesthetic Ideas », in Estetika: The Central European Journal of Aesthetics, LVI/XII, n° 1, 51, (2019), p. 50‑51 ; M. Kuplen, « Reflective and Non-Reflective Aesthetic Ideas in Kant’s Theory of Art », op. cit., p. 3‑5. Sur la différence entre attributs logiques et esthétiques, voir KU, AA 05 : 315‑217).
M. Kuplen, « Cognitive Interpretation of Kant’s Theory of Aesthetic Ideas », op. cit., p. 60‑61.
C. DeBord, « Geist and Communication in Kant’s Theory of Aesthetic Ideas », op. cit., p. 187.
S. Matherne, « The Inclusive Interpretation of Kant’s Aesthetic Ideas », op. cit., p. 22.
Id., p. 35‑36 ; KU, AA 05 : 321 ; 330 (p. 308 ; 317).
M. Oroño, « La función cognitiva de las ideas estéticas in Kant », op. cit., p. 55‑57 ; KU, AA 05 : 351‑355 (p. 339-345).
Selon McMahon, cela explique en grande partie pourquoi Kant considère les jugements esthétiques comme « non-cognitifs » ; cf. J. A. McMahon, « Immediate Judgment and Non-Cognitive Ideas », op. cit., p. 441‑442.
KU, AA 05 : 317 (p. 303 ; nous soulignons).
KU, AA 05 : 315 (p. 301).
K. A. Fry, « Kant and the Problem of Genius », in Kant und die Berliner Aufklärung, Akten des IX. Internationalen Kant-Kongresses, Berlin/New York, Walter de Gruyter, Bd. 3, (2001), p. 546‑552.
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