Patrick Moran, Lectures cycliques. Le réseau inter-romanesque dans les cycles du Graal du xiiie siècle
Patrick Moran, Lectures cycliques. Le réseau inter-romanesque dans les cycles du Graal du xiiie siècle, Paris, Champion, « Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge » n° 112, 2014, 714 p.
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Index des médiévaux et anciens :
Chrétien de Troyes, Jacques d’Armagnac, Micheau Gonnot, Robert de BoronParole chiave:
ciclo, ciclicità, mouvance, prosa, romanzo arturiano, tradizione manoscritta, varianceŒuvres, personnages et lieux littéraires :
Bliocadran, Cycle Vulgate, Élucidation, Estoire del saint Graal, Joseph d’Arimathie, Joseph-Merlin, Lancelot en prose, Lancelot-Graal, Livre d’Artus, Merlin, Merlin du Pseudo Robert de Boron, Mort le roi Artu, Perceval en prose, Petit Cycle de Robert de Boron, Queste del saint Graal, Suite Vulgate de Merlin, Suite Post-VulgateIndex des modernes :
Fanni Bogdanow, Bernard Cerquiglini, Carol Chase, Umberto Eco, Ferdinand Lot, Alexandre Micha, Richard TrachslerTexte intégral
1L’ouvrage de Patrick Moran est issu de sa thèse de doctorat soutenue à l’université Paris-Sorbonne en 2011. Il s’attache à un corpus très dense, les romans arthuriens en prose, et à la notion de cycle romanesque tout aussi problématique. Le projet est une gageure : analyser la réception de ces œuvres induite par la configuration manuscrite. La densité de la masse textuelle est en effet démultipliée par le nombre des manuscrits que Patrick Moran a dû prendre en considération pour mener à bien son étude. Il parvient à aborder l’ensemble avec hauteur et précision, combinant analyses de détail fondées sur des manuscrits particuliers et synthèses efficaces, et nous livre ainsi un ouvrage particulièrement réussi. Certes, les cycles de Robert de Boron, de la Vulgate, voire de la post-Vulgate ont fait l’objet d’études nombreuses, elles-mêmes souvent très denses (comme en attestent par exemple les travaux d’Alexandre Micha ou de Fanni Bogdanow), mais l’intérêt majeur du livre de Patrick Moran est de croiser les données en termes de réception et de configuration manuscrite sur ces trois cycles, les deux premiers en particulier. Il s’appuie en outre sur une réflexion critique très fournie portant sur les théories de la réception et de la poétique romanesque. La dimension critique de l’ouvrage est remarquable ; celui-ci apporte en effet des éléments constructifs pour aborder, par exemple, la notion de matière, de canon textuel ou d’univers de fiction.
- 1 Étude amorcée par Damien de Carné, Sur l’Organisation du Tristan en prose, Paris, Champion, NBMA, 2 (...)
2L’introduction pose les jalons de l’approche critique et méthodologique en distinguant les cycles, comme la Vulgate arthurienne, des sommes romanesques, comme le Tristan en prose ou le Perceforest, ce qui permet de délimiter le corpus. Patrick Moran définit le cycle comme un « ensemble de textes narratifs qui partagent le même univers de fiction mais [qui] n’ont pas nécessairement besoin de tous être lus, ni même dans un ordre précis » (p. 37), tandis que la somme supporte moins bien la lecture partielle ou désordonnée. Le cycle du Graal représenté par la Vulgate diffère ainsi du Tristan en prose qui ne connaît pas « la fragmentation inhérente aux cycles » (p. 38). L’auteur pose la distinction en termes clairs ; pour l’heure, on ne peut qu’imaginer qu’une étude comparable sur l’ensemble des configurations manuscrites du Tristan en prose vienne appuyer la comparaison1.
3C’est ensuite dans la première partie intitulée « Approches » que les questions théoriques sont véritablement formulées, en particulier du point de vue méthodologique. Il est à noter que le corpus n’est jamais perdu du vue : les notions de cycle, d’univers de fiction et de matière – qui constituent les axes majeurs de réflexion – sont confrontées à la réalité des textes et, surtout, à la matérialité des objets manuscrits.
4La démarche de Patrick Moran se fonde sur le constat de la diversité des combinaisons manuscrites, notamment dans le Cycle Vulgate qui, dans les manuscrits pentalogiques, présente à la suite l’Estoire del saint Graal, le Merlin, la Suite du Merlin, le Lancelot en prose, la Queste del saint Graal [QSG] et la Mort Artu [MA]. Il observe par exemple que certains manuscrits offrent simplement la combinaison Estoire/Merlin ou Lancelot/QSG/MA ; ce sont cependant parfois des manuscrits démembrés qui présentaient autrefois un ensemble complet comme le manuscrit de Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 95 ou le manuscrit de New Haven, Yale University, Beinecke 229. Il attire enfin notre attention sur des configurations plus inattendues comme celles du manuscrit de Rennes, Bibliothèque municipale, 255, ou de Chantilly, Musée Condé, 476. Ce constat est essentiel du point de vue méthodologique car il constitue par la suite un critère important pour déterminer les types de lecture possibles.
5Patrick Moran aborde ensuite logiquement la question de la mouvance de l’œuvre (selon la terminologie de Paul Zumthor) et de la variance (selon la terminologie de Bernard Cerquiglini). Il prend notamment position sur les travaux de Bernard Cerquiglini dont le modèle proposé dans Éloge de la variante, « poussé dans ses retranchements logiques », empêche selon lui « de trouver un point commun aux différentes variantes d’un texte qui ne soit pas autre chose qu’une vue de l’esprit : les différents manuscrits du Lancelot ou de la Queste ne peuvent être considérés que comme des « Lancelot », des « Queste », dont les seuls rapports se fondent dans la similarité que le lecteur y décèle – ou n’y décèle pas » (p. 60-61). Pour Patrick Moran en effet, « l’essentiel est que l’information narrative soit conservée d’un manuscrit à l’autre : peu importe que la forme précise change, du moment que le récit véhiculé est le même » (p. 61), et ce d’autant que les lecteurs du Moyen Âge ne lisaient sans doute qu’une seule version d’un texte. En ce sens, la variabilité des textes n’affecterait donc pas la réception. Cela est naturellement vrai si l’on se cantonne à l’étude d’un seul manuscrit, mais il me semble que la confrontation des configurations manuscrites, sans tomber dans l’analyse systématique de la micro-variante, amène à concevoir plusieurs sortes de réceptions. Fort heureusement, l’auteur ne renonce en fait pas à la prise en compte des variantes pour comparer « les techniques narratives à l’échelle cyclique et les libres configurations qu’elles permettent » (p. 78).
- 2 Richard Trachsler, Disjointures-Conjointures. Étude sur l’interférence des matières narratives dans (...)
6Du point de vue de la réception, la question de l’environnement cyclique recoupe ensuite celle de la « conscience d’une matière englobante » (p. 99), en l’occurrence la matière de Bretagne. La notion de matière, conçue à la suite de Richard Trachsler2 en tant que milieu englobant, est alors pensée selon la terminologie d’Umberto Eco comme « une méta-encyclopédie, remplie de toutes les propositions qui sont vraies dans n’importe quel univers arthurien possible » (p. 124). Elle rejoint jusqu’à un certain point la théorie des univers de fiction, dans la mesure où les différents mondes arthuriens actualisés par différents romans restent selon Patrick Moran fidèles à la matière de Bretagne. C’est un postulat intéressant, qui nécessiterait sans doute d’être creusé et nuancé par ailleurs, dans la mesure où la matière dite de Bretagne interfère dans les romans du Graal avec la matière dite par exemple de Judée ou de Palestine. L’auteur affine cependant sa pensée en introduisant par comparaison la notion de canon arthurien, sorte de filtre permettant d’extraire les éléments les plus reconnus ou les plus populaires de l’ensemble-matière. Il distingue ainsi de façon synthétique et fonctionnelle trois étapes : l’étape de la matière (catégorie générique), l’étape du canon (hiérarchisation et positionnement) et l’étape de l’univers de fiction « qui ne laisse plus sa place au flou de la matière » (p. 135). L’ambition cyclique serait alors « de faire coïncider les frontières de son univers de fiction avec celles de la matière » (p. 136). La concurrence qui s’élabore au cours du xiiie siècle entre les cycles devrait alors se comprendre comme une « guerre pour la canonicité » (p. 167).
7Cette première partie, très dense, remplit sa fonction méthodologique de façon argumentée, solide, toujours dans le souci de la confrontation aux textes, qu’ils soient littéraires (les manuscrits étudiés) ou critiques. L’ouvrage s’engage ensuite plus spécifiquement dans l’étude des différents cycles du Graal.
8La deuxième partie est ainsi consacrée au Petit cycle dit de Robert de Boron. Elle s’ouvre de façon attendue sur l’étude de la tradition manuscrite qui débouche sur l’idée que les romans de cette trilogie fonctionnent l’un par rapport à l’autre de façon beaucoup moins indépendante que ceux de la Vulgate. Par comparaison avec celui-ci, Patrick Moran s’interroge sur le statut et la fonction du Joseph d’Arimathie et du Merlin qui l’ont influencé, mais qui ont été conçus à la fois « comme un antépisode à la matière graalienne » (p. 188) et une rétro-continuation au Conte du Graal de Chrétien de Troyes. À la manière des Continuations du Conte du graal, ou plus précisément de ses « prologues » – l’Élucidation et le Bliocadran – il participerait d’une mouvance continuatrice : « Le Joseph-Merlin est une continuation, en ce qu’il vient combler un manque suscité par l’incomplétude du Conte du graal ; il est un des surgeons provoqués par l’existence de ce texte inachevé » (p. 264). C’est une hypothèse intéressante et probablement l’idée-phare de cette partie : elle renouvelle l’approche des textes concernés et transcende partiellement l’opposition vers / prose, jusqu’à ce que l’on considère bien entendu le troisième volet du cycle. Or le Perceval en prose, « qui modifie le projet d’ensemble et le transforme en autre chose », n’est attesté que dans deux manuscrits (Modène, Biblioteca Estense, E. 39 et Paris, Bibliothèque nationale de France, NAF 4166) qui favorisent alors une réception autonome de l’œuvre. Le Joseph et le Merlin sont ainsi analysés comme des textes-charnières qui, associés au Perceval, tendent au-delà du cycle à la « forme-somme » (p. 274) qui répond au critère d’une narration relativement unitaire.
9La troisième partie, « Lectures du Cycle Vulgate », est la partie centrale de l’ouvrage : elle s’intéresse au cycle le plus dense et le plus complexe (selon le critère des configurations manuscrites) et met en œuvre une approche personnelle des modes de lecture. Elle s’ouvre sur un rappel des différentes théories « d’auteur » et de datation qui parcourent la critique. Le chapitre présente un caractère synthétique qui remet finalement en perspective la datation habituelle de la Vulgate héritée de Ferdinand Lot : à partir notamment des travaux de Carol Chase, Patrick Moran propose d’anticiper la composition aux alentours de 1210-1215.
10Plus essentielles, me semble-t-il, sont les réflexions qui suivent sur l’ordre et les modalités de la lecture qui peuvent être appliqués aux différentes parties du cycle. À partir du manuscrit de Londres, British Library, Royal 14 E. III (Estoire/QSG/MA), l’auteur s’interroge sur la lecture de la Queste qui « se construit par rapport à un arrière-plan cosmologique considérable » (p. 334) et devrait donc exiger au moins la lecture de l’Estoire et du Lancelot (absent du manuscrit), mais qui accuse aussi un principe d’indépendance puisque le début explique bien qui est Galaad et donne quantité d’informations sur « l’Antiquité graalienne » (p. 334). La lecture de la Queste en contexte ne saurait donc être purement linéaire ; elle suppose au contraire un réseau inter-romanesque qui permet de lire dans le désordre et d’entretenir la mémoire du lecteur (p. 334-335). Il s’agit là pour Patrick Moran d’une lecture tabulaire, qui suscite « un effet de profondeur et de simultanéité […] dans une logique de l’interconnexion et du resurgissement » (p. 336-337). Par comparaison avec l’Estoire, l’auteur insiste d’ailleurs plus loin sur « l’attitude hégémonique » de la Queste « qui tente d’imposer sa lecture du cycle aux autres parties qui le composent, et ne laisse aucune influence exogène altérer sa cohérence interne » (p. 412). Il confirme en cela les nombreuses analyses critiques de ce roman qui ont mis en avant sa tonalité particulière dans le cycle arthurien. À l’échelle du cycle, la Queste révise donc les données narratives et engage l’histoire de Lancelot – qui lui précède – dans un processus de relecture et affirme ainsi son « hégémonie interprétative » (p. 427). Pour autant, les frontières textuelles de la Queste sont fluctuantes, comme le montre l’étude de l’enchaînement avec la Mort Artu dans certains manuscrits. On pourrait aussi, dans ce contexte, se poser la question de l’intégration et donc de la relecture de la Queste aux « sommes » du Tristan en prose : dans quelle mesure cette reconfiguration garantit-elle cette « hégémonie interprétative » ?
11Le chapitre suivant engage la réflexion sur un autre type de lecture : la lecture modulaire, inhérente à la configuration et au degré d’incomplétude des manuscrits. La bipartition la plus fréquente s’observe entre, d’un côté, l’Estoire et le Merlin et de l’autre, Lancelot/QSG/MA : l’histoire de Lancelot formerait le pivot de cette dissociation, probablement due aussi à l’influence de Robert de Boron. Les pages consacrées ensuite aux regroupements inhabituels sont plus stimulantes : Patrick Moran oppose le principe d’élagage (les romans ôtés se trouvent aux extrémités du cycle) au principe d’évidage (les romans ôtés se trouvent en milieu de cycle). Selon le premier principe, le statut des manuscrits regroupant la Queste et la Mort Artu peut être par exemple soumis à deux interprétations : reliquats d’un témoin plus exhaustif ou bien volumes autonomes. La deuxième hypothèse pose alors la question des compétences du lecteur qui doit avoir connaissance des données canoniques propres à la matière de Bretagne et à ses personnages principaux. Le principe d’évidage implique d’aborder chaque manuscrit en soi : l’absence des romans centraux, notamment le Lancelot, dévoile des architectures nouvelles et des possibilités de lectures autres. Ainsi, les manuscrits de Chantilly, Musée Condé, 476 ou de Londres, British Library, Royal 14 E. III offrent-ils la possibilité d’une lecture biblique du cycle. Les configurations atypiques restent cependant marginales : le manuscrit de Coligny, Bodmer, 147, où l’Estoire est par exemple interpolée de plusieurs textes religieux intégrés à la diégèse, est un cas exemplaire et une exception. Patrick Moran a le grand mérite de nous donner ici une vue d’ensemble des diverses configurations manuscrites ; il reste certainement à mener un grand travail – qui dépassait largement le cadre du sien – sur les implications poétiques propres à chaque réalisation.
12La quatrième et dernière partie analyse les transformations de la cyclicité après le Cycle Vulgate, notamment dans les manuscrits qui introduisent des versions dites post-Vulgate de la Suite du Merlin, comme la compilation de Micheau Gonnot pour Jacques d’Armagnac (Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 112). L’étude de la communication inter-romanesque et des phénomènes de jonction ou de disjonction entre les univers de fiction amène Patrick Moran à remettre en cause l’existence du cycle post-Vulgate qui aurait eu vocation à supplanter le cycle Vulgate, comme le défend notamment Fanni Bogdanow. En effet, alors que le cycle Vulgate essaie de fonctionner en autarcie, la version post-Vulgate de la Suite du Merlin assume au contraire « ouvertement l’existence d’un hors-texte, familier aux lecteurs, et auquel ceux-ci peuvent se référer » (p. 498). En l’absence de manuscrit complet qui attesterait de l’existence du cycle post-Vulgate, nous devons nous restreindre aux hypothèses et Patrick Moran a raison de rester prudent. En effet, la version reconstituée du cycle post-Vulgate par Fanni Bogdanow permet bien de mettre en évidence des éléments cohérents, sur le plan narratif, entre les différentes parties du cycle, mais ces éléments sont disparates dans leur provenance.
13L’important semble en fait pour Patrick Moran de démontrer que le cycle Vulgate refonde en quelque sorte la matière de Bretagne et la stabilise en tant qu’univers de fiction. L’étude de sa réception dans les manuscrits cycliques et les grandes compilations des xive et xve siècles qui aspirent à davantage d’unité tendrait à prouver que le cycle Vulgate se donne alors à lire comme « un vaste livre dont l’organisation se fait de manière rationnelle et harmonieuse » (p. 56).
14L’ouvrage s’achève sur de nombreux documents annexes : deux courts textes théoriques, l’un sur les notions de littérature et de genre appliquées aux textes médiévaux, l’autre sur la question de l’existence du Cycle post-Vulgate. Ils complètent la réflexion, mais l’on peut regretter le choix de l’auteur de ne pas les avoir intégrés de façon plus succincte au corps du texte, qui n’y renvoie pas directement. Résumés, combinés à des notes et aux références bibliographiques – il s’agit pour le premier texte de revenir notamment sur les travaux bien connus de Paul Zumthor – ils auraient plus avantageusement trouvé une place en introduction ou dans la première partie. La troisième annexe, quant à elle très utile, répertorie les configurations les plus fréquentes dans les manuscrits de la Vulgate. On trouve enfin une bibliographie critique qui consacre toute une partie aux travaux de théorie littéraire, en particulier les théories de la réception, ainsi que trois index : œuvres médiévales, personnages, notions.
15Le livre de Patrick Moran est d’une grande richesse, tant sur le plan de la connaissance des manuscrits que sur le plan théorique et analytique. Après les travaux de Ferdinand Lot ou d’Alexandre Micha, il constitue la première étude d’ampleur consacrée depuis longtemps à l’ensemble des cycles du Graal. Il ouvre probablement la porte à des recherches plus spécifiques sur la poétique des œuvres selon la configuration précise d’un manuscrit.
Notes
1 Étude amorcée par Damien de Carné, Sur l’Organisation du Tristan en prose, Paris, Champion, NBMA, 2010, 680 p.
2 Richard Trachsler, Disjointures-Conjointures. Étude sur l’interférence des matières narratives dans la littérature française du Moyen Âge, Tübingen/Basel, Francke, 2000, 428 p.
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Référence électronique
Hélène Bouget, « Patrick Moran, Lectures cycliques. Le réseau inter-romanesque dans les cycles du Graal du xiiie siècle », Perspectives médiévales [En ligne], 37 | 2016, mis en ligne le 01 janvier 2016, consulté le 16 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/peme/9977 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/peme.9977
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