Notes
- Depuis 2006, la Région délègue au CCRP la réalisation de l’inventaire comme auparavant le faisait l’État (DRAC Languedoc-Roussillon).
- Lancé pour répondre aux besoins de conservation des retables des Pyrénées-Orientales, en partenariat avec la DRAC Languedoc-Roussillon, puis la Région. Des opérations du Plan-Objet se sont déroulées par la suite dans les autres départements du Languedoc-Roussillon. Le Centre de Conservation et de Restauration du Patrimoine est un service du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, une structure départementale unique en France.
- Les différentes interventions réalisées dans le cadre du « Plan-Objet 66 » sont entièrement gratuites pour les communes depuis vingt ans.
- L’inventaire en Pyrénées-Orientales est réalisé depuis 2002 par deux chargées d’inventaire, Séverine Massegu et Catherine Rogé Bonneau et en 2022, quatre restauratrices : Isabelle Jubal Desperamont (Responsable du CCRP), Christiane de Castaigner, Syvie Richard et Chloé Bodin ; interviennent ponctuellement, Jérôme Leborgne (assistance technique) et Guillaume Dalmau (chargé de médiation) ; tous sont salariés du département. Les photographies d’inventaires sont réalisées par les chargées d’inventaire ou les restauratrices et ponctuellement, par un photographe professionnel indépendant, mandaté par le CCRP, Dinh Thi Tien.
- La catégorie orfèvrerie est la spécialité des chargées d’inventaire.
- Base de données informatique utilisant le logiciel File Maker Pro.
- Certaines fiches d’inventaire existantes ont été enrichies (fiches d’objets classés au titre des monuments historiques, fiches descriptives d’inventaire réalisées par E. Laurenceau en 1999 pour le Pays d’Art et d’Histoire de la Vallée de la Têt...).
- L’expérience a démontré qu’il était plus profitable de réaliser la plus grande partie des recherches après, pour ne pas passer à côté d’informations, dans les registres de comptes de fabrique notamment. De plus, une bonne connaissance de l’édifice et du mobilier, ainsi que les différentes observations réalisées in situ, permettent d’orienter les recherches et facilitent les découvertes.
- La responsable du CCRP, Isabelle Jubal Desperamont est également Conservatrice des Antiquités et Objets d’Art du département des Pyrénées-Orientales.
- Le CCRP a participé en amont à l’élaboration de la base de données « Œuvres d’Art » et de la « fiche examen diagnostic » afin de pouvoir réaliser le constat de l’état sanitaire d’un objet, quelle que soit sa catégorie, et établir un bilan global de conservation sur l’ensemble du mobilier d’un édifice.
- La statuette de petite taille, provenant d’un oratoire privé, ne disposait pas de socle de présentation sécurisé et pouvait être facilement volée.
- Œuvre restaurée en 2021 par Sylvie Richard et réalisation du socle par l’atelier de menuiserie du conseil départemental.
- Plusieurs restaurations d’œuvres ont été initiées depuis les années 1990, par la commune d’Espira-de-Conflent et M. le maire Roger Paillès en collaboration avec la DRAC, sur une partie du mobilier classé au titre des monuments historiques. Certaines restaurations ont été réalisées par le CCRP : les toiles du Monument (2006-2008), la mise au tombeau (2010-2011), et une statue de Christ en croix (2018).
- L’exposition, réalisée par le CCRP, est présentée à la chapelle Notre-Dame des Anges de Perpignan jusqu’en septembre 2022.
- ROGÉ BONNEAU, 2020, p. 194-205.
- Je remercie Isabelle Jubal Desperamont, restauratrice et responsable du CCRP, pour la transmission de ses connaissances sur les sculpteurs Josep Sunyer, le « maître d’Espira », et le doreur Felix Escribà, issues de ses observations sur le terrain et restaurations d’œuvres.
- AD Pyrénées-Orientales. 1J698/7 : notes du chanoine J. Borrallo, description de l’église Sainte-Marie d’Espira-de-Conflent au début du XVIIe siècle par le prieur Pierre Nicolau, né à Millas, historien et poète, professeur de théologie à l’université de Perpignan.
- AD Pyrénées-Orientales. 2B656. Arrêts civils, Minutes 4 juillet-24 décembre 1695 : Nomination de Raphaël Cruzat, prieur d’Espira-de-Conflent le 5 septembre 1695. Rafel est la forme du prénom retenue car apparaissant dans la majorité des textes d’archives.
- Le mobilier de l’église sera entièrement renouvelé excepté le retable du maître-autel dédié à la Vierge, sculpté par Lluis Generès (1663-1664) à la demande de la communauté d’Espira-de-Conflent (AD Pyrénées-Orientales. 3E19/486) et une statue de Vierge à l’Enfant remarquable du début du XIIIe siècle, également conservée dans l’église.
- BORRALLO, 1939, p. 25-26.
- AD Pyrénées-Orientales. 3E8/7. Transaction le 26 février 1693 entre quatre fils de Miquel Cruzat, mentionné à cette date, « batlle » (représentant du seigneur au niveau de la communauté d’habitants) d’Elne. Miquel est le fils de Rafel Cruzat (grand-père du futur prieur d’Espira-de-Conflent), lui aussi « batlle » d’Elne en 1656 (AD Pyrénées-Orientales. 65CCM5. Elne, registre paroissial) et de Rosa. Marié à Monserrada, le couple Cruzat-Oriol a plusieurs enfants dont : Rafel (futur prieur d’Espira), Francisco, « pagès » (cultivateur) et « batlle » de Saint-Cyprien (né en 1664 et marié à Marianna Delshoms – AD Pyrénées-Orientales. 3E1/6780 : contrat de mariage le 26/07/1686), Miquel, « pagès » de la ville d’Elne, et Geronim le plus jeune. Rafel est l’aîné des quatre fils mais la fratrie est plus importante.
- Il est cité le 21 septembre 1682 dans le testament de son grand-père, Rafel Cruzat et qualifié de : « Reverent Rafel Cruzat Prevere ӱ domer curat de la iglesia major de Sant Joan de la dita vila de Perpi[ny]a mon net […] » : Révérend Rafel Cruzat, prêtre et semainier de l’église majeure Saint-Jean de la dite ville de Perpignan, mon petit-fils. (AD Pyrénées-Orientales. 3E1/6775).
- AD Pyrénées-Orientales. 3E9/95. Premier testament de Rafel Cruzat (futur prieur) rédigé le 19 mai 1685 : « Jo Rafel Cruzat pbre ӱ canonge de la Sa Iglesia de elna […] Miquel Cruzat pages de la ciutat de elna mon pare […] Francisco Cruzat Miquel Cruzat y Geronim Cruzat tres germans meus carnals fills legitims y naturals de la Sa Montserada Cruzat q[uondam] la primera muller [...] ». Rafel Cruzat est chanoine du chapitre d’Elne transféré à la Cathédrale Saint-Jean de Perpignan.
- BORRALLO, 1939, p. 25 et TOLLON, 1972, p. 35-36. Certains ouvrages ont été conservés : « Novena del glorios patriarca Sant Josep » (1711) et « Novena en veneracio del Glorios Sant Antoni de Padua » (1714).
- Œuvre qui est parvenue intacte jusqu’à nous et que l’on peut admirer encore aujourd’hui dans le transept nord de la cathédrale Saint-Jean de Perpignan. Le lien entre le nom de Rafel Cruzat qui joue un rôle dans l’édification de ce retable, le futur prieur et l’incidence probable sur l’embellissement d’Espira-de-Conflent, n’ont jamais été relevés par aucun historien auparavant.
- LUGAND, 2002, p. 167.
- Le retable des saintes Julie et Eulalie, était destiné à l’ancienne chapelle sainte Pétronille, affectée en 1675 à la sépulture des chanoines du chapitre d’Elne (CARBONELL, 1971, p. 78).
- LUGAND, 2002, p. 167-170. Les différentes étapes de l’édification du retable sont bien connues grâce à une documentation d’archives abondante (différents marchés, quittances) et surtout un document unique et précieux, le livre de compte du retable, dans lequel tous les dons et dépenses pour sa construction sont détaillés.
- AD Pyrénées-Orientales. G 353 (Liasse), 1524-1677, Chapelle des saintes Julie et Eulalie. Contrat de sculpture pour le retable, 1675 : « Pactes fets entre lo molt illustre capitol de Elna, de una part, y Joan Jaume Meler, scultor de Carcassona, de part altra, en y acerca la construcio del retaula de santas Eulalia y Jullia, fahedor en la iglesia de Sant Joan, 1675 » (titre au dos : Pactes passés entre le très illustre chapitre d’Elne, d’une part, et Jean-Jacques Melair, sculpteur de Carcassonne, d’autre part, concernant la construction du retable des saintes Eulalie et Julie, réalisé dans l’église Saint-Jean, 1675).
« Die 27 novembris 1675, Perpiniani. De et super infrascriptis, per et inter illustres admodum reverendos dominos Hyeronimum Perarnau, archidiaconum Vallespirii, Josephum de Trobat, sachristam, Franciscum Faget, Josephum Celles, Joannem Bassedes et de Viure, Cruzat Raphaellem […] omnes presbiteros et canonicos sanctae Elnensis ecclesiae et Joannem Jocabum Meler, architectorem civitatis Carcassonae [...] » : Le 27 novembre 1675, Perpignan. Entre les soussignés, les très illustres révérends seigneurs Hyeronim Perarnau, archidiacre du Vallespir, Josep de Trobat, sacristain, Francesc Faget, Josep Celles, Joan Bassedes et de Viure, Cruzat Rafel [...] tous prêtres et chanoines de la sainte église d’Elne et Jean-Jacques Melair, sculpteur de la cité de Carcassonne. DURLIAT, 1953, p. 269-270. Rafel Cruzat : prieur ou oncle (?), nous y revenons plus loin.
- AD Pyrénées-Orientales. G 354. (1675-1688) Registre de comptes de l’œuvre du retable des saintes Eulalie et Julie. Cortade et Durliat citent son nom mais aucun historien ne fait le lien avec le prieur d’Espira de Conflent ou son oncle (CORTADE, 1973, p. 130 ; DURLIAT, 1953, p. 228).
- Le sculpteur disposait d’un délai de deux années et devait transporter les éléments dans des caisses de Carcassonne à Perpignan, car son atelier demeurait sur place. (CORTADE, 1973, p. 128).
- LUGAND, 2003, p. 155-180.
- AD Pyrénées-Orientales. G 349 et DURLIAT, 1953, p. 269-270.
- LUGAND, 2002, p. 169.
- AD Pyrénées-Orientales. 3E9/95 : 1er testament de Raphaël Cruzat le 19 mai 1685 ; il est alors prêtre et chanoine de l’église d’Elne : « Jo Rafel Cruzat prebere y canonge de la Santa Iglesia de Elna […] deix y llego a Francisco Cruzat, Miquel Cruzat y Geronim Cruzat tres germans meus carnals fills legitims y naturals de dit Miquel Cruzat de la senyora Montserrada Cruzat quondam sa primera muller [...] » : Moi Rafel Cruzat prêtre et chanoine de la sainte église d’Elne [...] laisse et lègue à Francesc Cruzat, Miquel Cruzat et Hieronim Cruzat mes trois frères charnels, fils légitimes et naturels du dit Miquel Cruzat et de feue Montserrada Cruzat, sa première épouse.
Raphaël Cruzat souhaite alors être enterré dans le tombeau des chanoines situé dans la chapelle des saintes Eulalie et Julie de l’église Saint-Jean de Perpignan : « en la capella de las gloriosas Santas Eularia y Julia patronas del present Bisbat de elna erigida en la Iglesia major de Sant Joan Baptista de dita present Vila de Perpinya » : dans la chapelle des glorieuses Saintes Eulalie et Julie patronnes du présent Evêché d’Elne érigée dans l’église majeure Saint-Jean Baptiste de la dite et présente ville de Perpignan.
Testament de Rafel Cruzat, fils de Miquel Cruzat pagès et de Monserrada (décédée, sa première épouse), neveu de Victoria veuve d’Anton Lafont et frère de Francisco, Miquel et Geronim. Notaire Coll François Perpignan.
- AD Pyrénées-Orientales. 3E19/597 : dernier testament du Prieur Rafel Cruzat, le 25 mai 1709. Joan Gendrillo est mentionné exécuteur testamentaire. Il le remplace en tant que prieur à sa mort en 1714.
- DALMAU, 2020, p. 136.
- TOLLON, 1972, p. 35 : le prieuré d’Espira disposait de 5000 livres de revenu par an.
- AD des Pyrénées-Orientales. Hp242.
- Une découverte majeure à laquelle un paragraphe est consacré plus loin.
- AD des Pyrénées-Orientales. 3E19/597 : Ultime testament de Raphael Cruzat, Prieur d’Espira de Conflent, rédigé le 25 mai 1709. Il demande à être enterré dans le cimetière d’Espira-de-Conflent « en le cimetiere de l’eglise du dit lieu de Spirá et tout proche la maison de l’œuvre de la meme Eglise ordonnant que mon dit cadavre soit enseveli sans caisse ou atout ».
- AD des Pyrénées-Orientales. 57EDT8, registre paroissial 1700-1715, année 1714, f°5 : « Als quatre del mes de agost dia disapte del anӱ mil cet sens catorse jo baix firmat confesso aver sepultat en la capella del gloríos patriarche sanct Joseph de la Iglesia de nostre senӱora de Spirá en Conflent al molt Reverent Raphel Cruzat Prior de nostre senӱora de spira en Conflent ab asistentia de catorse sacerdots honrres ӱ enterro a un matex dia asistint testimonis [...] » : Le samedi quatre août de l’an mil sept cent quatorze, je, sousigné, déclare avoir enterré dans la chapelle du glorieux patriarche saint Joseph de l’église de Notre-Dame d’Espira-de-Conflent, le très révérend Rafel Cruzat, prieur de Notre-Dame d’Espira-de-Conflent, avec l’assistance de quatorze prêtres, honneurs et enterrement le même jour assisté de témoins [...].
- AD des Pyrénées-Orientales. 3E19/597 : Ultime testament de Raphael Cruzat, Prieur d’Espira de Conflent, rédigé le 25 mai 1709.
- TOLLON, 1972, p. 36.
- AD des Pyrénées-Orientales. 3E19/597 : testament du prieur Rafel Cruzat le 25 mai 1709 : "[...] je laisse et legue a la œuvre de la dite eglise du dit lieu de Espirà tous les ornements sacerdotaux que je tiens en un tiroir ou calaix qui est dans la sacristie de la meme Eglise comme assi un Calice d’argent, un bassin d’argent, avec ses canadalls d’argent, una palmatoria aussi d’argent, et un petit vas d’argent qui sert pour la purification les jours qu’on dit deux messes toutes lesquelles choses sont dans le dit tiroir duquel je tins la clef, laquelle clef je veux et ordonne qu’elle soit baillée et livrée au Reverend Prieur de la dite Eglise affin qu’il puisse sen servir quand il voudrà [...]". Les ornements et pièces d’orfèvrerie mentionnés n’ont malheureusement pas été conservés.
- AD des Pyrénées-Orientales. 57EDT 6, année 1714, f°70 ; et 57EDT8, année 1714, f°2.
- AD des Pyrénées-Orientales. 3E19/597 : Le prieur Rafel Cruzat meurt le 3 août 1714 ; cette mention est rajoutée au dos de son ultime testament rédigé le 25 mai 1709.
- AD des Pyrénées-Orientales. Hp242, f°103 : année 1707.
- Date peinte sur le retable.
- Une découverte qui prouve la difficulté à distinguer les deux Rafel Cruzat, et savoir lequel des deux, participe à la commande et accompagne les pièces sculptées du retable des saintes Eulalie et Julie de Perpignan (1675-1677). Même s’il semble probable qu’un si grand événement ait été suivi de près ou de loin par les deux personnages, avec une influence sur l’embellissement du mobilier à Espira-de-Conflent.
- L’oncle est cité le 21 septembre 1682 dans le testament de son père (et grand-père du prieur d’Espira), qui porte lui-aussi le nom de Rafel Cruzat : « Rnt Rafel Cruzat prevere ӱ canonge de Elna » : Révérend Rafel Cruzat prêtre et chanoine d’Elne. (AD des Pyrénées-Orientales. 3E1/6775). Dans la famille Cruzat, trois personnes portent le même nom : le grand-père, l’oncle et le prieur d’Espira-de-Conflent.
- Il est désigné comme l’un des exécuteurs testamentaires de son neveu, le prieur Rafel Cruzat (AD Pyrénées-Orientales. 3E19/597 : testament du prieur Rafel Cruzat le 25 mai 1709).
- L’oncle Cruzat est peut-être aussi le commanditaire du confessionnal de la chapelle ou des deux confessionnaux de l’église.
- AD Pyrénées-Orientales. 57EDT8, Espira-de-Conflent, registre paroissial 1700-1715, année 1712, f°3-4.
- AD Pyrénées-Orientales. 3E19/600, Testament de Rafel Cruzat, prêtre et chanoine d’Elne (oncle du Prieur d’Espira-de-Conflent) rédigé le 10 février 1712 à Espira-de-Conflent. Il demande, s’il décède à Espira-de-Conflent, à être enterré dans l’église paroissiale : « [...] Et j’elis la sepulture a mon cadavre savoir si je mourré en le lieu de Spirá de Conflent dans la parroissialle Eglise du dit lieu [...] ».
- AD Pyrénées-Orientales. 57EDT8, année 1712, f°3-4. Un autre registre paroissial relatant également la sépulture indique de même « S[epulture]. de Raphael Cruzat pretre et chanoine du chapitre d’Elne il a été enterré au parquet ou peanya du Christ chapelle que lui commença a bâtir et la lui-même achevée ». L’acte rédigé par le vicaire Ver précise également : « C’est sans doute quelque frère ou oncle du prieur actuel » (AD Pyrénées-Orientales. 57EDT6, Espira-de-Conflent, registre paroissial 1635-1727, f°69v).
- Blason : "écu de gueules parti en chef aux deux soleils d’or à 8 pointes, en pointe à l’hexagramme d’or centré d’une croix latine du même " (interprétation du blason par M. Marc Jubal, spécialiste de l’héraldique).
- J’ai remarqué la présence de ce blason lors de l’opération d’inventaire à Espira-de-Conflent. Il n’a jamais été mentionné auparavant. Ce blason est à associer au donateur du retable. Il s’agit donc probablement du blason de la famille Cruzat.
- AD Pyrénées-Orientales. 54EDT3, f° 115 et Antoniazzi, 2013, p. 191-216 : "pour faire l’autel de Saint-Sébastien en exécution du vœu qu’a fait ledit Cruzat en temps de contagion à l’année 1653 [...] ledit Cruzat en avait parlé à un sculpteur pour faire ledit retable lequel a demandé trentecinq doubles ». Le nom du sculpteur n’est malheureusement pas précisé dans le texte, mais ce témoignage démontre encore une fois la prédisposition de la famille Cruzat à l’embellissement d’édifices religieux et qui a dans son entourage proche des artistes.
- CORTADE, 1983, p. 37.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242 et TOLLON, 1972, p. 56-59.
- Cette inscription inédite m’a été communiquée au début de l’inventaire par Isabelle Jubal-Desperamont, qui l’avait découverte grâce à M. Alain Sanchez (assistant de conservation et responsable de l’Hospica d’Illa), élu à la commune d’Espira-de-Conflent. Celui-ci avait pu, lors d’une visite du chantier de restauration du retable en 2008 par M. Langlois, photographier l’inscription lorsque la sculpture avait été déposée au sol mais une partie n’était pas lisible. De même les photographies du restaurateur ne permettaient pas de restituer les informations en intégralité et la barrière de la transcription avait empêché sa lecture lorsque l’inscription était accessible.
- Inscription visible uniquement à presque 6 m de hauteur et avec l’aide d’un échafaudage.
- Intervention réalisée par Isabelle Jubal-Desperamont et Catherine Rogé Bonneau, le 3 mars 2022. La lecture de l’inscription a été effectuée à l’aide de différentes lumières dont celle UV qui a permis de lire le mieux l’initiale du prénom du sculpteur.
- À noter que le « i » de « Paris(i)en » (Parisiensis en abrégé) semble être un repentir ou effacé par une altération. Une petite lacune est située à côté de l’initiale du prénom « F ». Enfin, le « v » de « Escrivà » se prononce [b] en catalan et il est commun de trouver le nom d’Escribà sous cette orthographe dans les textes d’archives.
- Joan Escribà est le même doreur perpignanais choisi pour réaliser la polychromie du retable des saintes Eulalie et Julie de la Cathédrale de Perpignan en 1682.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°96 et f°104.
- Archives de Paris. État civil reconstitué (XVIe–1859). Les fonds partiels de l’état civil parisien de cette époque ne m’ont pas permis de retrouver la trace de ce sculpteur.
- Le traité des Pyrénées qui signa le rattachement de notre territoire à la France en 1659, n’avait pas arrêté la circulation des sculpteurs toujours aussi nombreux venus de catalogne sud, comme en témoignent les contrats.
- TOLLON, 1992, p. 585-596.
- Une sculpture en pierre peut lui être attribuée dans les Pyrénées-Orientales, celle de sainte Baselisse située au-dessus du portail d’entrée de l’église paroissiale de Vinça.
- AD Haute-Garonne. GG265, GG269, GG273 (octobre 1689-septembre 1698) et TOLLON, 1989, p. 589, 595. Les deux derniers enfants meurent en bas âge. L’épouse de François Thierry apparaît également sous l’orthographe du nom « Jeanne de Vaux ».
- Cette signature explique l’orthographe du nom retenu pour désigner le sculpteur : « Thierry ».
- SARTRE, 2000, p. 166.
- TOLLON, 1989, p. 589. Les marchés s’échelonnent entre le 1er janvier 1690 et le 8 mars 1691. Thierry, aidé du tailleur de pierre Raymond Mercier, doit sculpter chapiteaux et corniches d’un retable à colonnes de marbre et y ajouter angelots et pots à feu ; il utilise pour cela le bois et le stuc. Les éléments sculptés par François Thierry à Notre-Dame de la Dalbade de Toulouse n’ont malheureusement pas été conservés.
- TOLLON, 1989, p. 589. Thierry doit suivre le modèle du retable exécuté par le sculpteur Philippe Chaillou en 1680. Pour le réaliser il est aidé par un tailleur de pierre, François Mercier (parrain de l’un de ses enfants) et fait appel au marbrier de Caunes Minervois, Jean Cauquil (colonnes, panneaux et balustrade de la chapelle). Ce retable est encore conservé dans la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.
- Je tiens à remercier particulièrement Clara Lajarrige et Pierre Bonneau, étudiants, pour leurs investigations à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse et la réalisation des photographies.
- SARTRE, 2000, p. 167 : La formation acquise à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris devient aussi prestigieuse et nécessaire que l’expérience italienne.
- Inscription et date peinte sur le retable des Trois Archanges. Deux années est une durée raisonnable pour la sculpture d’un retable. Ce délai a été constaté également à Espira-de-Conflent entre l’achèvement du retable des Trois Archanges (1700) et celui du retable du Rosaire (1702).
- Leurs noms ne sont pas connus, mais Bruno Tollon émet l’hypothèse que l’un d’eux fut Thierry (TOLLON, 1972, p. 59.).
- Le sculpteur Jean-Jacques Melair emploie plusieurs compagnons dans son atelier carcassonnais de différentes origines, comme la Picardie, la Bourgogne, la Rochelle ou Toulouse (Raymond Ayrios). De plus la ville de Carcassonne parait être à cette époque, une ville particulièrement active, attirant de nombreux sculpteurs (CARBONELL, 1971, p. 77-78 ; p. 180-181).
- AD Haute-Garonne. GG269 et TOLLON, 1989, p. 589. La marraine de l’un des enfants de François Thierry (Antoine né en 1693), est Marie Fayet, l’épouse d’un peintre toulousain Jean II Michel, que semble avoir fréquenté le sculpteur Toussaint qui travailla dans l’atelier de Jean-Jacques Melair en 1685.
- Inscription peinte sur le retable. La date de 1706 apparaît deux fois sur le retable : sur le livre tenu par saint Étienne et en sgraffito sur le vêtement de la sculpture en pendant représentant saint Jean- Baptiste.
- Les dates de 1702 (gravée) et 1725 (peinte) sur le retable indiquent l’achèvement de la sculpture et le moment de la polychromie.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, Prieuré augustin d’Espira-de-Conflent, f°96, dépenses pour la sculpture et mise en place du retable du Rosaire de l’église paroissiale d’Espira-de-Conflent en 1702. Les dates de 1702 (gravée) et 1725 (peinte) sur le retable indiquent également l’achèvement de la sculpture et le moment de la polychromie.
- Fiche inventaire de la statue de Tobie et l’ange Raphaël de l’église paroissiale d’Espira-de-Conflent, rédigée par Catherine Rogé Bonneau et Isabelle Jubal Desperamont en 2019 (base de données du CCRP). Le descendant actuel de la famille commanditaire probable de l’œuvre est M. Roger Paillès, maire d’Espira-de-Conflent.
- S’agit-il des deux Rafel Cruzat, prieur et oncle ?
- Selon le chanoine Borrallo, le massacre des Innocents d’Espira-de-Conflent est inspiré du tableau de Rubens peint en 1611-1612, et conservé au musée de Munich. (BORRALLO, 1939, p. 77-81). Bruno Tollon rappelle cette source d’inspiration probable qui pourrait être une gravure de Marcantonio Raimondi inspirée par Raphaël. (TOLLON, 1972, p. 58).
- Date inscrite en sgraffito sur l’œuvre.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°103 : année 1707 : « […] Item donat al Pistolet per Jornals de paýrer a la capella de St Thomas ý pulpit de la Iglesía sinquanta dos franchs dívuýt sous (52 livres 18 sous) […] ». La polychromie de la chaire est datée de 1710 (date peinte).
- Contrairement au sculpteur Jean-Jacques Melair, le sculpteur Thierry s’installe sur place, où il a sans doute son atelier (comme auparavant Lluis Généres, le sculpteur du maître-autel d’Espira-de-Conflent).
- Bien que l’oncle du prieur finance l’édification de cette chapelle, certains frais restent assumés par la fabrique d’Espira-de-Conflent, ce qui nous permet de retracer la chronologie de la construction de la chapelle et celle de l’édification du retable du Christ, commandé également auprès du "maître d’Espira".
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°103 : année 1707.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°98 : « Josep Tubert Me fuster [...] » et f°103 : année 1707.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°104, achat de planches et paiement au sculpteur pour le retable du Christ de l’église paroissiale d’Espira-de-Conflent en 1708 : « lo acaptírí del pa beneýt se es donat a mr Thýerí ý les deu franchs sís sous del cistellet han servít per comprar bastarda per lo retaula del St Christo (18 livres 19 sous et 4 deniers) » : la quête du pain béni a été donné à maître Thierry et les dix francs six sous du petit panier [servant à quêter] ont servi pour acheter des planches pour le retable du Saint Christ. Dans ce registre, le prénom du sculpteur Thierry n’est jamais mentionné.
- AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°105, année 1709 : « exídas ... Item lo acaptírí del cistellet ha servit per Mr Thíerí (10 livres 13 sous et 4 deniers » : dépenses [...] De même la quête du petit panier [servant à quêter] a servi pour maître Thierry.
- Attribués par la stylistique, et dont le commanditaire est peut-être également Rafel Cruzat, l’oncle du prieur commanditaire du retable mais aussi de la chapelle du Christ et du décor qui l’orne.
- Attribution inédite ; la croix n’est pas d’origine.
- Probablement exécutée en dernier puisque les réalisations datées s’échelonnent, du chœur vers le fond de l’église.
- ROGÉ BONNEAU, 2020, p. 194-205. L’un des anges est actuellement présenté à l’exposition « Autour d’une œuvre restaurée, le Retable Baroque du Mas Girvès de Llo ».
- Josep Sunyer sculptera le retable du Rosaire à Vinça entre 1710 et 1712 (AVELLI, 2020, p. 100).
- Il est nommé en 1707 dans le registre de la fabrique d’Espira-de-Conflent « el escultor de Vinça » (AD Pyrénées-Orientales. Hp242, f°103).
- Fiche inventaire du retable du Christ de l’église paroissiale de Vinça, rédigée par Catherine Rogé Bonneau et Isabelle Jubal-Desperamont en 2012 (base de données du CCRP) : La date de sculpture n’est pas connue (1er quart XVIIIe siècle). La sculpture est attribuée aux sculpteurs Thierry et Josep Sunyer et la polychromie, à l’atelier Escribà (cf. Isabelle Jubal-Desperamont). Dans son testament de 1715, Charles Peytavi, brassier de Vinça, lègue 11 livres à la confrérie du Précieux Sang de Jésus-Christ, payables "d’abord qu’on commencera à peindre le retable de dite confrérie".
- Fiches inventaire de l’église paroissiale Saint-Julien et Sainte-Baselisse de Vinça et de la chapelle de l’hospice de Vinça, rédigées par Catherine Rogé Bonneau et Isabelle Jubal Desperamont en 2012 (base de données du CCRP). En 2018, dans le cadre du « Plan-Objet 66 » phase II, les sculptures de la nef ont été descendues à l’aide d’un échafaudage pour réaliser le traitement de conservation et les examiner de près.
- TOLLON, 1972, p. 58. Il apparente ce retable à celui des Trois Archanges d’Espira-de-Conflent. Aujourd’hui cette attribution ne fait aucun doute.
- Fiche inventaire du retable de la transfiguration de sainte Thérèse de l’église paroissiale de Peyrestortes, rédigée par Catherine Rogé Bonneau et Isabelle Jubal Desperamont en 2022 (base de données du CCRP).
- Il semble opportun de préciser que des indications erronées attribuent d’autres œuvres à Thierry (retable de saint Antoine à Marquixanes ; œuvre non précisée à Montalba-le-Château) citées par l’abbé Cortade (CORTADE, 1983, p. 35-41) et B. Tollon (TOLLON, 1989, p. 596). Ces œuvres ne sont pas du sculpteur François Thierry.
- JUBAL DESPERAMONT, 2020, p. 154-173. I. Jubal Desperamont a étudié la technique et les motifs caractéristiques utilisés par le doreur Félix Escribà.
- LUGAND, 2004, p. 485.
- Inscription peinte en haut du retable. Rafel Cruzat avait pu déjà admirer le travail du peintre et doreur Joan Escribà et de son atelier lors de la réalisation de la polychromie du retable des saintes Eulalie et Julie de Perpignan, commandée en 1782.
- Le doreur Joan Escribà meurt le 20 septembre 1710 (DALMAU, 2020, p. 130).
- AD Pyrénées-Orientales. 57EDT 8, registre paroissial 1700-1715, année 1712, f°2 (verso).
- AD Pyrénées-Orientales. 3E19/600 : Testament de Rafel Cruzat, prêtre et chanoine d’Elne rédigé le 10 février 1712.
- LUGAND, 2004, p. 449.
- AD Pyrénées-Orientales. 57EDT8, année 1712, f°3-4 ; et ADPO, 57EDT6, année 1712, f°69v.
- Joan Casadevall qui est sans doute l’élève du doreur Joan Escribà, est cité comme témoin du codicille de ce maître en 1710 et qualifié de garçon doreur (LUGAND, 2004, p. 449). Le 21 décembre 1713, il devient maître doreur en même temps que Félix Escribà (né en 1681) et épouse le 14 septembre 1717, Rosa Prats (la nièce de la veuve de Joan Escribà). Joan Casadevall décède le 22 avril 1724 à Thuir, sans descendance (DALMAU, 2020, p. 133 et note 34 p. 147).
- AD Pyrénées-Orientales. 57EDT 6, année 1714, f°70 ; et 57EDT8, année 1714, f°2 : acte de décès de Pere Marques le 10/01/1714.
- Le reste de la mise au tombeau est repeinte.
- Fiche inventaire du haut-relief du baptême du Christ de l’église paroissiale d’Espira-de-Conflent, rédigée par Catherine Rogé Bonneau et Christiane de Castaigner en 2019 (base de données du CCRP).
- Catherine Rogé Bonneau, fiche inventaire du retable de saint Jean-Baptiste : « a7 de juny 1730 », le 7 juin 1730, date gravée de façon manuscrite sur le socle de la statue de saint Gaudérique.
- JUBAL DESPÉRAMONT, 2020, p. 154-173.
- Une date pourtant déjà bien visible sur la prédelle (1725) avec la date sculptée (1702).
- Sur le retable du Rosaire, figure le blason sculpté de la famille de Pont de Cadell et un second blason qui est devenu celui d’Espira-de-Conflent, mais dont la signification n’apparaît dans aucun texte d’archives.
- JUBAL DESPERAMONT, 2020, p. 154-173.
- Fleurs du roi, p. 45-54.
- La tulipe provenant à l’origine de Turquie et surnommée également, la fleur des Sultans, avait séduit toutes les cours d’Europe en ce début du XVIIe siècle, et particulièrement celle du Roi Soleil Louis XIV dont les parterres des jardins en étaient recouverts. Cette folie connaît un rebond à la fin de ce siècle et au début du XVIIIe siècle avec la création du jardin particulier du Roi et du développement du jardin espace privé (LAMY, 2015).
- Je remercie Pascale Rogé Albafouille, horticultrice, pour ses connaissances et son implication dans cette étude.
- Fleurs du roi, p. 54-69 et BESLER, 1987.
- BODIN, DE CASTAIGNER, 2020, p. 12-49. Le retable du Mas Girvès de Llo est une œuvre attribuée au sculpteur Josep Sunyer avec une polychromie réalisée par Félix Escribà (date de 1714 peinte sur le retable). Provenant de la chapelle privée du Mas Girvès de Llo, le retable est aujourd’hui propriété du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, mais pourrait être présenté à nouveau sur son territoire d’origine.
- L’année « 1715 » est peinte sur le livre tenu par la Vierge dans le médaillon représentant l’Annonciation, présenté par l’un des anges à la tunique caractéristique de Félix Escribà.
- DALMAU, 2020, p. 140.
- CARBONELL, 1971, p. 200. Première suite de peintures représentant les sept Sacrements, réalisées par Nicolas Poussin.
- TOLLON, 1972, p. 92-95. De nombreuses gravures des œuvres de Poussin ont été réalisées par son beau-frère Gaspard Dughet.
- TOLLON, 1972, p. 82 et p. 108 ; AVELLI, 2003, p. 23.
- TOLLON, 1972, p. 95.
- Isabelle Jubal Desperamont décrit cette économie par l’application des carrés de feuille d’or espacés les uns des autres sous la peinture du sgraffito ; une technique qui permet néanmoins de donner une brillance satisfaisante. Ce choix peut être imposé par les moyens financiers du commanditaire.
- Fiche inventaire du haut-relief du baptême de Jésus de l’église paroissiale d’Espira-de-Conflent, rédigée par Catherine Rogé Bonneau et Christiane de Castaigner en 2019 (base de données du CCRP).
- ANTONIAZZI, 2011, p. 153-168 et TOSTI, 1989, p. 60.
- Découverte réalisée par Isabelle Jubal Desperamont et Catherine Rogé Bonneau lors de l’inventaire de l’église Sainte-Marie d’Espira-de-Conflent en 2019.
- CAZES, 1985, p. 57.
- AD Pyrénées-Orientales. 2B709 (8 janvier – 30 juin 1728) : extrait de baptême de Gabriel Vigo, né le 12 octobre 1700, fils d’Anton Vigo notaire d’Olette, par Roudil, prêtre et curé d’Olette (2 mai 1728).
- AD Pyrénées-Orientales. G.937 (liasse) 17 pièces papier (latin, catalan, français), 1598-1769, église Saint-André d’Olette.
- AD Pyrénées-Orientales. 9NUM112EDT881-882, B.M.S. (1722-1725), f°119 : acte de mariage de Maria Roudil avec Marc Antoine de Belissen Dhermenis, le 08 mai 1725. Joseph Roudil qui officie est « prebere Doctor en Santa Theologia Beneficiat de la iglesia major de Sant Joan Baptista de la vila de perpinyà ».
- AD Pyrénées-Orientales. 9NUM112EDT847, B.M.S. (1685), f°29 : acte de mariage entre François Roudil et Maria Lancira célébré à Perpignan – Saint-Jean le 9 mars 1685. En 1725, François et Maria sont déjà décédés (AD Pyrénées-Orientales. 9NUM112EDT881-882, B.M.S. (1722-1725), f°119 : acte de mariage de Maria Roudil (leur fille) avec Marc Antoine de Belissen Dhermenis, le 08 mai 1725).
- SALSAS, 1905 : François Roudil, inscrit à la demande du Roi, est nommé le 16 juin 1688.
- AD Pyrénées-Orientales. 3E19/646. En 1751, Raymond de Roudil est déjà décédé.
- AD Pyrénées-Orientales. 9NUM112EDT881-882, B.M.S. (1722-1725), f°119 : acte de mariage de Maria Roudil avec Marc Antoine de Belissen Dhermenis, le 08 mai 1725.
- AD Pyrénées-Orientales. 9NUM112EDT893-894, B.M.S. (1744-1745), f°39 - Mariage de Jacques Roudil (40 ans) et de Catherine D’Hugues (23 ans). Le prieur Joseph Roudil est témoin.
- AD Pyrénées-Orientales. G.920 (liasse) 36 pièces et 2 dossiers brochés papier (latin, catalan, français), 1519-1773, église Notre-Dame d’Espira-de-Conflent : prise de possession de l’église paroissiale dite prieuré par Joseph Roudil, docteur en théologie, pourvu par autorité ecclésiastique, le 6 septembre 1729.
- AD Pyrénées-Orientales. 3E19/646, le 8 février 1751 : « Monsieur Jacques de Roudil Conseiller d’honneur au Conseil Souverain de Roussillon lequel fait procéder à l’inventaire non seulement comme successeur aux biens de [...] joseph Roudil pretre Docteur en Sainte Theologie et Prieur de l’Eglise de notre Dame du dit lit d’Espira [...] dans le Prieuré du dit lieu ou est descedé le dit feu mr joseph Roudil Prieur les meubles et effets suivants [...] ».
- AVELLI, 2003, p. 65-66.
- Une attribution de l’ensemble des sept panneaux à J. Pardines, sculpteur qui travaille à Catllar en 1687-1688, avait été avancée en 1971 par Yvette Carbonell-Lamothe (CARBONELL, 1971, p. 200), mais cette hypothèse ne peut être retenue sur le plan de la stylistique et de la datation.
- Colloque : Premières Rencontres Méditerranéennes sur les décors de la Semaine Sainte, organisé par le CCRP les 23, 24, 25 novembre 2006, au Palais des Rois de Majorque, à Perpignan ; et ALBERT-LORCA, 2006.
- Colloque transfrontalier et international : Vierges médiévales de Catalogne : mises en perspective, à l’Université de Perpignan, le 1er et 2 décembre 2011, en parallèle de l’étude et exposition des Vierges romanes et gothiques des Pyrénées-Orientales proposées par le CCRP.
- DALMAU, ROGÉ BONNEAU, 2013, p. 179-487.
- Le Retable Baroque du Mas Girvès de Llo, 2020.
- Exposition « Autour d’une œuvre restaurée, Le Retable Baroque du Mas Girvès de Llo » : de mai 2021 à septembre 2022.
- Date sculptée sur le gradin du retable.
- Les attributions aux sculpteurs Pau Sunyer et Lluis Baixa (TOLLON, 1972, p. 83), ou celle au sculpteur Francesc Negre (TOSTI, 1989, p. 65) apparaissent peu probables, d’un point de vue stylistique.
- Le retable du maître-autel dédié à la Vierge, est l’œuvre du célèbre sculpteur Lluis Genérès à la demande de la communauté d’Espira-de-Conflent. Le contrat signé le 26 juillet 1663 stipule que le sculpteur s’engageait à terminer l’œuvre pour la fête de Notre-Dame du mois d’août de l’année suivante, 1664. (AD Pyrénées-Orientales. 3E19/486). Plusieurs dépenses pour la dorure du retable du maître-autel sont mentionnées entre 1675 et 1683 (AD Pyrénées-Orientales. Hp 242, non folioté (1615-1697) et AD Pyrénées-Orientales. 57EDT6, Espira-de-Conflent, registre paroissial 1635-1727, f° 143.).
Haut de page