Notes
- RONSIN, 1971, p. 20-21, 97, 228.
- La reliure est de toile noire, restaurée en 1976. L’état de conservation rend difficile entre autres une étude des cahiers. Toute ma reconnaissance est acquise aux conservatrices de la Bibliothèque universitaire historique de médecine (BUHM) qui m’ont permis sa consultation, pour cette première approche.
- Le droit civil est considéré comme un droit général. Il y a unité du droit, GIORDANENGO, 2000, n° 7, p. 52.
- L’auteur de la compilation serait un jurisconsulte orléanais. La maîtrise du droit et de la jurisprudence lui permettait de prodiguer des conseils en ses matières. Le terme désignait les professeurs, les auteurs, les praticiens du droit, puis les penseurs à l’origine de la doctrine du droit. Juriste a une acception plus générale, VIOLLET, t. I., 1881, p. 2 ; sur leur rôle à l’époque moderne : KRYNEN, 2018, p. 87.
- Les initiales sont filigranées.
- Le manuscrit H 395 présente une lacune au livre I, le chapitre 74. Et au bas du verso fol. 16 le copiste a noté : je sui ames : je fui par amour dounés, le manuscrit est-il un cadeau apprécié (je suis ames) ? Donné au jurisconsulte ?
- Considéré comme saint de son vivant les premières démarches en vue de sa canonisation sont entamées à partir du 4 mars 1272, elles aboutissent le 11 août 1297 au terme d’un long procès par son annonce dans la bulle Gloria laus.
- MONTESQUIEU, 1748 (1ère éd.), I, 28, chap. 39.
- La définition de coutume est ambiguë jusqu’au XIIIe siècle, elle est synonyme d’une règle de droit particulière à un ressort territorial limité, étrangère aux compilations romaines et de droit canonique : ALLORANT et TANCHOUX, 2018-2019, p. 110 ; GILISSEN, 1982, fasc. 4 ; MAYALI, p. 441-444 ; GRINBERG, 2006, 206 p. Les praticiens du droit prennent l’initiative de fixer le droit coutumier en transcrivant la pratique qu’ils constatent dans des registres privés, les recueils appelés coutumiers, ALLORANT et TANCHOUX, p. 111. Ils se multiplient dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, PERALBA, 2000, p. 130.
- Les dénominations adoptées par les historiens du droit pour décrire le manuscrit reflètent ce passage, il est qualifié le plus souvent de coutumier, parfois de style – coutumier, en raison de la place de la procédure. Les styles étant des traités de procédure rattachés à une juridiction souveraine, PERALBA, 2000, p. 140.
- GIORDANENGO, 2000, p. 45-66.
- Il n’a pas de table, de prologue. Seuls quelques chapitres sont numérotés au début de l’ouvrage, VIOLLET, 1881, t. 1, p. 399-400.
- La première est pour les historiens du droit plutôt un règlement : elle concerne le prévôt de Paris et d’Orléans. Comme la seconde contre les duels judiciaires, elle n’est pas présentée avec une date. Livre I, chapitre I à 9.
- Livre I, chap.10 à 175 et Livre II chap. 1 à 38, à partir du folio 55 dans le manuscrit H 395 sans prologue.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 1. Le règlement est aussi un mandement destiné aux sénéchaux et aux baillis.
- Il en édite le prologue, Du CANGE, 1668, p. 643 et suivantes.
- Le site de la Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux permet de se faire une idée de la taille d’une vignette par rapport à la page : ex. Montpellier BUHM, H 395, f. 0001- vue 1.
- À l’époque moderne, trois peintures en pleine page ont été rajoutées : une avec les armes du Président du Parlement de Dijon Jean IV Bouhier (1673-1746) et la référence MSE77 du catalogue 3 de sa bibliothèque en 1721. La seconde représente Louis IX. Il se détache sur un paysage verdoyant avec un village et son clocher, le saint roi nimbé est en pied, en grand manteau héraldique aux armes, un sceptre dans la main gauche, tenant sur sa droite le haut d’un cartouche avec le titre L’establissement le Roy de France a lusage de cort et de baronnie. La troisième sur un fond de paysage paisible, montre un ange qui vient poser sur la terre bien brune un écu France moderne surmonté d’une couronne de lys, qu’il tient par une guige rouge.
- Pour le contexte : JACOB, 1994.
- Elle se présente sous forme d’une référence à une Décrétale et d’une étude de cas, à l’encre rouge, indice d’une attention particulière.
- Deux ont déjà été recensées. Elles ont pour point commun de concerner le roi : fol. 1 et 55.
- Celle du fol. 5 manque aussi dans l’exemplaire appelé B par VIOLLET, 1881 t. I, p. 397-398, le Paris, BnF, fr. 5278.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 1, n. 3.
- Ibid. p. 159, n. 35.
- Ibid., p. 330, n. 26 pour le ms. B.
- Chapitre XIX livre II, Ibid. p. 400, note 22.
- Ibid. p. 343, n. 26.
- Ibid. p. 409, n. 3.
- AVRIL, 1995, p. 15 et 20, mais aussi BRANNER, 1977.
- Ces caractéristiques se retrouvent dans d’autres livres de droit et pour nombre d’ouvrages contemporains. Le faible nombre relatif d’images est en lien avec sa nature et sa fonction (JACOB, 1994, p. 165) sans exclure le rôle du coût, ce que l’acheteur est prêt à consacrer au livre.
- JACOB, 2002, p. 207-234.
- Dans l’œuvre législative de Louis IX, nombreux sont les textes qui visent à supprimer la violence et la guerre : Le siècle de saint Louis, 1970, p. 77. Malgré la lutte entreprise contre le règlement privé des litiges, transactions appelées paix privées, et le rachat de la peine auprès du juge, composition en justice, les règlements privés survivent.
- Le siècle de saint Louis, Paris Hachette, 1970, p. 218.
- Avec la diffusion de la procédure inquisitoire, qui prend le pas sur la procédure accusatoire, les anciens modes de preuve reculent. L’ordalie unilatérale lors de l’instruction préparatoire, épreuves du fer rouge et de l’eau bouillante, tombe en désuétude comme le serment purgatoire devant les juridictions laïques. Voir BONGERT, 1949, p. 210 ; BARTHÉLEMY, 2002, p. 1020-1022.
- Il en est la garantie, BONGERT, 1949, p. 205 et 239. Il intervient faute de preuves, VIOLLET, 1886, t. 4, p. 58.
- Ici chap. 11, la question sur le défaut.
- Contrat c’est-à-dire avec remise de la chose sur laquelle porte l’opération. Ici il n’y a pas mention de forme rituelle, des convenientiae, déclaration à haute voix de la volonté sans formes déterminées, un engagement réciproque à caractère consensuel. THIREAU, 2002, p. 340-341 et OURLIAC, 1979, p. 243-252.
- VIOLLET, 1881, t. 2, chap. XCV, p. 154 à 160. Du CANGE, 1668, chap. 89, p. 683.
- Dieu aide le juste dans l’épreuve à faire prévaloir sa cause, abat ses ennemis et leur pardonne comme dans l’Ancien Testament.
- D’après la note, mais ce sont deux sergents d’après le texte.
- À la fois le champ clos où intervient le combat et l’enjeu tel qu’il est décrit à la fin du texte. La disparition des écoinçons pour le cadre et le fond assombri dénotent une réprobation à l’endroit de la scène représentée.
- Azon (1190-avant 1233), jurisconsulte bolonais formé à l’École de Bologne, enseigne à Montpellier puis Bologne. Il est l’auteur d’une glose sur le Digeste et le Code. Accurse (1182-1260), élève du précédent, professeur de droit à Florence, compose la Grande glose, compilation des meilleurs commentaires de ses prédécesseurs, qui connaît un grand succès.
- On assiste à la formation d’un régime de responsabilité contractuelle pour retard dans l’exécution et d’un régime de remèdes à l’inexécution : voir DAILLANT, 2017 p. 63 et suivantes.
- THIREAU, 2002, p. 340-341.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 327.
- Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, dans le contexte de la rénovation judiciaire entreprise par saint Louis, la justice royale entreprend la lutte contre le règlement privé des litiges et le rachat des peines : CARBASSE, 2014, p. 121, 194.
- Recreance ne siet mie en chose jugiée, ne en murtre, ne en traïson, ne en rat [rapt], ne encis [crime qui consiste à frapper une femme enceinte au point d’entraîner sa mort ou celle de son enfant ou des deux], ne en agait de chemin, ne en roberie, ne en larrecin, ne en omicide, ne en trive enfrainte, ne en arson, selonc l’usage de la cort laie, VIOLLET, 1881, t. 2, p. 343-344 et Du CANGE, chap. VII, p. 706.
- Peines de sang, VIOLLET, 1886, t. 4, p. 220.
- MOREL, 2007. Pour la période suivante, VOYER, 2015. Mais aussi VIVAS et CHARAGEAT, 2016.
- Le prévenu d’un crime qui s’évade est considéré comme coupable et pendu, si la justice parvient à le reprendre (Livre I, chap. 35 et 88, VIOLLET, 1881, t. 1, p. 251).
- CARBASSE, 2014, p. 299, 301. Des femmes sont pendues. La peine n’était pas appliquée pour le premier vol, pour un vol peu important ou lorsque le voleur était mineur, ou bénéficiait de circonstances atténuantes, en raison de la restitution des objets volés, de la pauvreté de l’accusé, de l’attitude bienveillante de la victime.
- Dans une bibliographie abondante, Miscellanea Juslittera. Volume 7, 2019.
- Une maladresse : une partie de l’arrière de la tête inclinée, position naturelle, touche la traverse, contre laquelle elle paraît coincée en l’absence de nœud coulissant autour du cou.
- Témoignage de la diffusion précoce du linge de corps. Le sous-vêtement masculin de type caleçon apparaît aux XIVe et XVe siècle, sous la dénomination de draps linges, draps a homme, draps linges a homme, draps vestours, PIPONNIER, 1986, p. 242.
- Le pied gauche, agrandi, relâché, est signe de la mort. Le corps et le sous-vêtement du cadavre sont ombrés de gris pour souligner les volumes et peut-être la décomposition déjà à l’œuvre. Le contraste fort entre les couleurs vives et le corps sans couleur, accentué par l’arrière-plan assombri, décrit la manière dont le crime est contenu : le pendu est retranché du commun des hommes et du monde profane, vision d’épouvante.
- Le cas échéant il est privé de ses biens par la confiscation.
- Le vert rappelle son origine et indirectement le lynchage possible par vengeance, qui menace l’ordre judiciaire et aggrave le trouble public.
- Une jeune fille peut venir demander la grâce du condamné pour l’épouser, GAUVARD, 2005, p. 66-78.
- ELLUL, 2006, p. 156-157.
- Les règles successorales visent à assurer la continuité des services dus par le fief, MARTIN, 1981, p. 40-49.
- Au XIIIe siècle, sous l’influence du droit romain on admet le partage du fief,
- VIOLLET, 1881, t. 2, Livre I, chap. X, p. 19.
- Suit une réserve Més se il avoit faict achas qui fussent de son fié et il les donnast à un étrange [un autre enfant], li ainés, les auroit pour les deniers payant que li peres y auroit mis.
- Si le père laisse plusieurs fiefs, chacun de ses fils en a un et si dans le patrimoine se trouvent d’autres biens, ils sont partagés entre tous.
- Du CANGE, 1668, chap. 8, p. 661 et VIOLLET, 1881, t. 2, Livre I, p. 19.
- Le système est interdit par le roi en 1209.
- Un manoir roturier aux champs. La coutume de Normandie, art. 337, cité par GODEFROY vol. 4, 1969, p 454, permet de mieux comprendre la situation.
- Chap. IX, VIOLLET, 1881, t. 2, p. 18-19 et chap. VII Du CANGE, 1668, p. 660.
- GARNIER, 1982, p. 174-177.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 398 Livre II, Chap. XIX et Du CANGE, 1668, chap. 18, p. 713.
- Dès le milieu du XIIIe siècle, presque tous les hommages sont liges. Le vassal prête souvent plusieurs hommages liges concurrents.
- La brièveté du texte se retrouve pour d’autres style-coutumier, sans doute en raison de l’existence des Livres des fiefs, des Constitutions ou coutumes des fiefs incluses dans le Corpus juris Civilis.
- DAILLANT, 2017, p. 198.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 396.
- DAILLANT, 2017, p. 198-199 les énumère à propos d’un exemple de refus dans SAINT-MARTIN, 1786, p. 316-318. Le délai écoulé, commence une procédure de saisie-exécution, souvent interrompue par des violences.
- Il crée des obligations réciproques et interdépendantes entre les deux parties.
- Deux mots sont rayés en rouge en cel lois.
- Ne sont évoqués ni le fief d’attribution, ni le fief de reprise.
- Au XIIIe siècle, le vassal peut aliéner le fief à trois conditions, dont seule la première est décrite par le texte. Les deux autres sont : le versement d’une taxe de mutation et la possibilité pour le seigneur de procéder à un retrait féodal, c’est-à-dire de se substituer à l’acheteur, à qui il rembourse le prix. Il récupère alors les droits sur le fief.
- Le baiser ne se pratique pas avec des non-nobles.
- À l’origine, il devait être tête nue.
- L’usage ne semble être mis par écrit que plus tard dans le Livre des droiz et commandemens d’office de justice (1424-1455).
- Entre le seigneur et son dépendant, le contrat est sygnalamatique.
- Elle donne lieu à de nouvelles difficultés avec l’aveu, la montrée et le dénombrement. Le fief est la cause juridique de l’engagement vassalique.
- Titre repris de JACOB, 2020, l’ouvrage concerne la période précédente. Sur le roi-juge : JACOB, 2014, p. 186-198, 217-237.
- Sur la conception médiévale du témoin, le témoignage dans la procédure médiévale et la pratique de la preuve testimoniale : Mausen, 2006, p. 17-33.
- Le prévôt, de petite naissance et pas très considéré, représente le roi dans une fraction de son domaine. Au XIVe siècle (seulement) il dispose d’un pouvoir étendu pour représenter la juridiction royale au civil comme au criminel.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 2-5. Héritage désigne : un immeuble, la possession perpétuelle opposée à la viagère, une succession héréditaire, GODEFROY, vol. 4, 1669, p. 463.
- Dans d’autres exemplaires cil dou roiaume, VIOLLET, 1881, t. 2, p. 1.
- Le demandeur peut répliquer et le défendeur dupliquer, tripliquer, quadrupliquer, BONGERT, 1949, p. 193.
- CARBASSE, 2014, p. 164.
- TRUNG, 2021, p. 7-22.
- La figuration du prévôt dans les deux premières images se ressent de son statut.
- Fol. 50. sans prologue.
- D’autres manuscrits indiquent après le prologue : Ci emprès commence De joutise et de droit et de commandemens de droit, et de l’office de chevalerie et de prendre malfeitor en present fait et de l’usage dou Chatelet d’Orliens en cort de baronnie et de punir malfeitors. Por ce veuil de joutise presentement parler : est une volentez estable qui done à chascun son droit. Et li comandement de droit si sunt tel : honestement vivre, nule persone ne doit despire, si doit doner à chascun son droit, selonc droit escrit en Institute, De justitia et jure, ou commencement où il est especiaument traitéi de ceste matière (VIOLLET, 1881, t. 2, p. 330-331 ; voir KRYNEN, 2018, p. 263-268.
- La main de justice n’apparaît dans les regalia qu’au début du XIVe siècle (LEBIGRE, 1988, p. 28) au moment où les juristes répètent à l’envi que toute justice émane du roi.
- Le vert porte ici l’espérance de la victime ou de sa famille, du justiciable et de la société dans la bonne justice. Le roi doit faire régner la justice et la paix. Il se sert de son armée pour faire reconnaître sa justice et de ses pouvoirs de juge pour étendre les frontières du royaume, BONGERT, 1973, p. 135.
- Il peut aussi juger des causes de basse justice, ELLUL, 2006, p. 171.
- GARNIER, 1982, p. 178 et 115.
- VIOLLET, 1881, t. 2, p. 407, chap. XXI, mais aussi t. I, p. 74 et suivantes, points de comparaison t. 1, chap. 171 et t. II, chap. 33 Du CANGE, 1668, p. 714, chap. XX.
- Un texte antérieur à la coutume d’Orléans qui s’en inspire.
- Le texte n’évoque pas les différentes situations possibles : le juge seigneurial détenteur de la haute justice peut se saisir du cas, la victime ou ceux qui peuvent agir en son nom peuvent déposer plainte. Le juge qui néglige d’y donner suite, considéré comme négligent, peut se voir dessaisi par un seigneur placé plus haut dans la hiérarchie, un bailli.
- Protestacion est le mot en usage dans les cours d’Église et retenue est employé dans les cours laïques. La retenue est une formule assez vague - volontairement - par laquelle un plaideur se réserve la faculté de changer ses moyens d’attaque ou de défense ou mêle ses conclusions. L’exemple donné en appui n’est donc pas tout à fait bien choisi, VIOLLET, 1881, t. 1, p. 259 et 260.
- Suivent les formules qui doivent être prononcées devant le juge.
- Elle en est sortie.
- CARBASSE, 2000, p. 137.
- Les justiciables accusés de meurtre, de trahison, de rapt ne relèvent pas des vavasseurs mais des barons. VIOLLET, 1881, t. 2, p. 409 n. 3.
- La justice séculière accorde la séparation entre époux dans des cas où le droit canonique la refuse, comme les excès et les sévices, d’où peut-être la démarche de la noble dame. En droit canonique une fois engagée dans l’état religieux par une profession publique (ce qui n’est pas le cas ici) la femme n’est plus libre d’y renoncer, METZ, 1985, p. 89.
- Elle est peut-être veuve.
- Pour le cas où le seigneur est son époux, il aurait pu utiliser en les dévoyant les dispositions du droit canonique. La séparation volontaire est tenue pour un péché, sauf cas d’entrée en religion d’un des deux époux, Extra 3, 32, 15.
- Une fausse avoerie, c’est-à-dire se placer faussement sous la protection du seigneur (GODEFROY, vol. 1, p. 535) peut lui porter préjudice ou si son seigneur n’a pas telle justice en sa terre.
- Dans la législation séculière, l’accusation criminelle est interdite à la femme sauf dans certains cas prévus par la loi, quand elle ne tend pas à obtenir la répression du coupable mais une compensation, METZ, 1985, p. 105-107.
- Le texte ne permet pas de savoir s’il y a eu procès et jugement avant le coup de force. Le jugement formulé, deux cas d’appel sont possibles : l’appel pour faux jugement, ce qui n’est pas mis en avant, ou l’appel pour défaut de droit, appel au suzerain de ce que le seigneur a refusé de juger le procès.
- Le texte n’évoque pas un cas royal. Les seigneurs justiciers ne peuvent connaître d’affaires qui touchent au roi. Ici la prévention pourrait s’appliquer si l’affaire était considérée comme une infraction à la sauvegarde royale ou un bris d’asseurement, une désobéissance, ce n’est pas le cas.
- ELLUL, 2006, p. 164.
- Dans les relations entre les barons et leurs vassaux, les premiers revendiquent une autonomie judiciaire, sans intervention du roi, revendication battue en brèche par Louis IX.
- BONGERT, 1973, p. 51-54.
- KRYNEN, 2018, p. 263-273.
- JACOB, 1994, p. 142-148, 484.
- Id., p. 483
- PINOTEAU, 2005, p. 21. À partir de Louis VII le décor du manteau du sacre, avec le soleil, la lune et les étoiles, change pour un semé de fleurs de lis.
- Il suit en ce sens les préconisations du droit canonique.
- La position est celle du fuyard.
- Son léger déhanchement est caractéristique de l’enluminure gothique parisienne.
- Quelques éléments discrets pourraient dénoter. Sous le touret, une crépine verte est posée sur les cheveux de la dame, le réticulé est péjoratif. Prise en mauvaise part, la couleur verte stigmatise entre autres la femme adultère (avoutrie substantif féminin, GODEFROY, vol. 1 p. 540). Les pieds du roi semblent croisés, là où les personnages sages et vertueux ont les pieds posés presque parallèles les talons un peu rapprochés et les pointes des pieds un peu écartées. Cela tient à sa position de trois-quarts face. Le seigneur impliqué est certes au centre mais relégué au second plan plus grand que la dame, à peine plus grand que le roi assis. Le texte ne dit pas que la noble dame est adultère, délit au milieu du XIIIe siècle, que les tribunaux sanctionnent par des amendes inférieures au taux coutumier de 60 s. Voir CARBASSE p. 359-362 et VERDON, Rives nord-méditerranéennes, 31, 2008, p. 57-72.
Haut de page