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Dossier

Le village de Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers) à la lumière d’un livre de reconnaissances de 1500

The village of Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers) in the light of a land register dating from 1500
Anaïs Comet

Résumés

Le village de Sainte-Christie-d’Armagnac est situé en Gascogne à quelques kilomètres de Nogaro (Gers). Il conserve des vestiges remarquables qui ont incité la commune à faire protéger ce patrimoine et à engager une réflexion afin de le valoriser. Le site fait l’objet d’investigations archéologiques et historiques par une équipe de chercheurs venus d’horizons variés. La mise en commun des différents travaux permet d’apporter un nouveau regard sur ce village jusque-là assez peu étudié. L’analyse du livre de reconnaissances de 1500 a notamment remis entièrement en question la connaissance que nous avions de la morphologie du site à la fin du Moyen Âge et ouvert de nouvelles perspectives de recherches pour les années à venir.

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Texte intégral

Introduction

  • 1 - GUINAUDEAU, 2018, p. 40.
  • 2 - MATTALIA, 2020, p. 109.
  • 3 - SOULARD, 2021, p. 46.
  • 4 - SOULARD, 2021, p. 108.

1Le village de Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers) est un site exceptionnel pour ce secteur de la Gascogne en raison de la richesse de son patrimoine médiéval encore en élévation. Nous y trouvons notamment une motte castrale conservée sur plus de 10 mètres de hauteur1, des vestiges d’une église des Xe-XIIe siècles, remaniée à la fin du Moyen Âge2, un pan de rempart en terre massive dont les parties les plus anciennes sont datées entre le XIIe et le début du XIVe siècle3 et un logis seigneurial en pan de bois accolé contre le rempart vers la fin du XVe ou le XVIe siècle4. L’ensemble est divisé en deux parties par un profond fossé où passe une route communale. La moitié occidentale du site est occupée par la motte et une plateforme enherbée, au sud, et le village, au nord. La partie orientale contient l’église, au sud, et le castet (logis seigneurial et rempart), au nord (fig. 1).

Fig. 1

Fig. 1

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue d’ensemble du village depuis le sud-ouest

S. Durand © Géoptère archéologie

  • 5 - Alain Champagne (UPPA), Anaïs Comet (Région Occitanie).
  • 6 - Nicolas Guinaudeau (Acter archéologie), Jean-Luc Boudartchouk (INRAP), Jean Catalo (INRAP), Cyril (...)
  • 7 - Laura Soulard (Landarc), Alain Klein (architecte), Yoan Mattalia (UMR TRACES), Joris Moron (docto (...)
  • 8 - Les livres de reconnaissances sont réalisés à la demande d’un seigneur lors de la prise de posses (...)
  • 9 - AD Gers. E suppl. 1030. Fonds de la commune de Sainte-Christie-d’Armagnac, 1643, copie du livre d (...)

2Le site est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2014 et le castet a été classé en 2016. Un projet collectif de recherche (PCR) se met en place à partir de 2018 sous la direction d’Alain Champagne (Université de Pau et des Pays de l’Adour) afin d’étudier le site dans son ensemble, de retracer son histoire dans la longue durée et de tenter de déterminer comment les différentes entités qui le constituent s’articulent et se sont formées au fil du temps. L’équipe composant le PCR est pluridisciplinaire et mène en parallèle des recherches en archives5 et sur le terrain, que ce soit en archéologie sédimentaire6 ou monumentale7. Il est alors admis que le village se trouve dans la partie ouest et que la partie orientale constitue le pôle ecclésial et seigneurial depuis le Moyen Âge (fig. 2). L’analyse du livre de reconnaissances8 de 15009, qui n’avait jusque-là attiré l’attention d’aucun historien, va bouleverser cette vision dès 2018 et réorienter une partie des recherches postérieures.

Fig. 2

Fig. 2

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), extrait du plan cadastral dit napoléonien, village et développement du village (AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/10. Plan cadastral, 1836)

© Archives départementales du Gers

  • 10 - Voir par exemple : CURSENTE, 1980, CAZAURAN, 1887 ou PARFOURU et CARSALADE DU PONT, 1886-1892.
  • 11 - CHAMPAGNE (dir.), 2018, p. 16 et suivantes.

3Lorsque débute le PCR, l’histoire du site est très mal connue et aucun article ou ouvrage, même ancien, ne s’y est intéressé de manière approfondie. Le village est cité dans des ouvrages généraux sur la Gascogne, par certains auteurs qui s’intéressent à des seigneuries voisines ou au détour de publications concernant d’autres sites10. L’étude débute donc par un état des lieux de la documentation disponible, aux archives départementales du Gers, en mairie et aux archives diocésaines d’Auch, mais aussi aux archives départementales de Tarn-et-Garonne où est conservé l’essentiel du fonds de la famille d’Armagnac11. Une fois établie la liste des sources exploitables, l’étude a porté plus particulièrement sur l’analyse détaillée du livre de reconnaissances datant de 1500, période supposée de l’édification du logis seigneurial. L’objectif était de tenter d’identifier le logis dans ce document et de déterminer s’il y avait encore des constructions sur la motte alors en cours d’étude par Nicolas Guinaudeau. La surprise fut de découvrir le village sous un nouveau jour, totalement différent de ce qui était attendu.

  • 12 - Sur la première page du registre il est inscrit : « Le 22 aoust 1643 par moy huissier suivant l’o (...)
  • 13 - Les biens bâtis situés dans le terroir alentour ont simplement été relevés afin de déterminer la (...)

4Le livre de reconnaissances de 1500 est connu grâce à une copie réalisée en 1643, dans le cadre d’une procédure dont les parties et les enjeux ne sont à ce jour pas identifiés12 (fig. 3). En marge de chaque reconnaissance, le copiste a précisé la position du tenancier dans le registre en indiquant le folio correspondant au début de sa déclaration. La copie a été réalisée dans l’ordre du document d’origine. Elle comprend 133 pages et paraît complète. Le cahier regroupe les reconnaissances de 148 tenanciers, déclarées entre le 20 janvier 1500 (1499 a. s.) et le 12 septembre 1500. Tous les items concernant des biens situés dans le village ou à ses abords ont été analysés13.

Fig. 3

Fig. 3

Première page de la copie du livre de reconnaissances de 1500 (AD Gers. E suppl. 1030. Fonds de la commune de Sainte-Christie-d’Armagnac, 1643, copie du livre de reconnaissances, 1500).

© Archives départementales du Gers

  • 14 - Les confronts permettent de situer chaque parcelle par rapport aux parcelles adjacentes. Pour cha (...)

5L’étude de ce document livre quelques informations sur la communauté de Sainte-Christie-d’Armagnac en 1500 et la répartition de ses habitants sur son territoire. Elle permet aussi, et surtout, d’avoir une idée relativement précise de la topographie du site à cette période, même si le registre ne recense pas tous les biens se trouvant dans l’agglomération. Certains, comme les édifices communautaires, les biens nobles ou ceux relevant d’une autre seigneurie, n’apparaissent qu’en confronts14.

Un habitat partagé entre village et campagne

Un seigneur, des consuls et des habitants

  • 15 - CARSALADE DU PONT, 1890, p. 19.
  • 16 - CARSALADE DU PONT, 1890, p. 8.
  • 17 - PARFOURU et CARSALADE DU PONT, 1886-1892, p. 186.

6En 1500, le seigneur qui reçoit les reconnaissances des habitants de Sainte-Christie est Jean d’Armagnac. Il est le descendant d’une branche cadette de la famille de Termes-d’Armagnac15, mais il entretient des liens étroits avec la famille comtale. Il aurait même épousé la maîtresse du comte, Huguette de la Rosière16 et obtenu à cette occasion la seigneurie de Sainte-Christie. Jean d’Armagnac apparaît par ailleurs à cette période dans les comptes consulaires de Riscle comme gouverneur d’Armagnac et il aurait réuni le conseil de la sénéchaussée à Sainte-Christie-d’Armagnac en 147417.

  • 18 - « l’houstau de mond(it) seignor », (« la maison de mon seigneur »), p. 10 et 73.
  • 19 - « l’hostau de mon dit seignor » (« la maison de mon seigneur »), p. 7 ; « l’houstau deu seignor » (...)
  • 20 - « la vigna deu seignor » (« la vigne du seigneur »), p. 7, 8, 19, 20 et 62, deux fois.

7Jean d’Armagnac possède deux maisons à Sainte-Christie, une dans la partie fortifiée du village et l’autre dans le faubourg. Elles ne sont mentionnées qu’en confronts, deux fois pour la première18 et trois fois pour la seconde19. Elles n’ont pas pu être localisées précisément, même si celle du village confrontait sans doute le fossé. Il n’est pas possible de déterminer avec certitude son emplacement ni de l’identifier avec le logis seigneurial conservé en élévation (fig. 4). Le seigneur possède aussi une vigne qui apparaît en confronts de biens implantés aux abords ou sur la motte20. En 1500, cette dernière ne semble alors plus relever uniquement du seigneur.

Fig. 4

Fig. 4

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue d’ensemble du logis depuis le nord-est

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

  • 21 - « un houstau assis dans lo dit loc et castet » (« une maison située dans ledit lieu et castet »), (...)
  • 22 - « tot aquet bordieu cazau et heiretatge aperat deu Ranc » (« toute cette ferme, cazau et heiretat (...)
  • 23 - « una pessa de ribera » (« une pièce de ribera »), p. 3.
  • 24 - « Los cosses de S(anc)ta Cristia a scaber es Brenard (sic) deu Frayret, Pey deu Ranc et Jouan de (...)
  • 25 - « un bosc au terrador aperat lasserra dessus » (« un bois au territoire appelé Lasserra dessus ») (...)
  • 26 - « una autra pessa de terra, bosc et lana aperada lana major » (« une autre pièce de terre, bois e (...)

8À la tête de la communauté se trouvent trois consuls : Bernard deu Frayret, Pey deu Ranc et Jouan de Mastronc. Le premier figure parmi les personnes possédant le plus de biens sur le territoire de la communauté avec une maison dans le village, une autre dans le faubourg et deux fermes dans la campagne21. Pey deu Ranc ne déclare quant à lui qu’une ferme22 et Jouan de Mastronc uniquement des pièces de terre23. En tant que consuls, ils reconnaissent ensemble les biens de la communauté dès le début du registre24. Les biens communaux se limitent à deux bois au territoire appelé Lasserra dessus25 et une pièce de terre, bois et lande appelée Lana major26. Il n’est pas fait mention de bien bâti associé à ces biens non bâtis.

  • 27 - Padouen : pacage (ALIBERT, 2002, p. 519).
  • 28 - « lo padouen deu dit loc apperat Lana major » (« le padouen dudit lieu appelé Lande majeure »), p (...)

9De nombreux padouens27 sont par ailleurs mentionnés en confronts et peuvent être désignés comme « padouen deu dit loc » (« padouen dudit lieu »), terme qui renvoie alors simplement au lieu-dit indiqué au début de l’item. Les padouens sont souvent implantés vers des cours d’eau, comme celui qui apparaît à plusieurs reprises près d’un moulin sur le Midouzon. Un des padouens est situé à Lana major28 et pourrait correspondre à une partie du bien déclaré par les consuls. Les autres ne sont pas suffisamment bien localisés pour permettre de déterminer où ils se trouvaient et combien il y en avait. Un lieu-dit Padouens subsiste au nord de la commune et pourrait être le dernier témoin de l’emplacement de l’un d’entre eux.

  • 29 - « Jouan deu Prat Bidau deu Castay cossous deu loc de Manciet per nom de lor coussoulat reconneguo (...)
  • 30 - « cazau et heyretatge apperat deu Faget en la parroquia de l’Espitau » (« cazau et heyretatge app (...)

10Sur les 148 déclarants ou groupes de déclarants, 123 reconnaissent au moins un bien bâti et 24 seulement des biens non bâtis. Ces derniers résident généralement ailleurs et ne tiennent que des terres dans la seigneurie de Sainte-Christie-d’Armagnac. Ils sont majoritairement issus des communautés environnantes comme Nogaro ou Panjas. Parmi ceux-ci figurent le consulat de Manciet et le commandeur de l’Hôpital de Sainte-Christie. Le premier est représenté par Jouan deu Prat et Bidau deu Castay, consuls de Manciet, qui tiennent le chemin et passage du pont sur la Douze29. Le commandeur de Sainte-Christie déclare des biens ruraux au lieu appelé le Faget qui pourrait correspondre au Haget, proche de la commanderie et aujourd’hui sur la commune de Cravencères30.

  • 31 - « Mossen Pey de la Fita alias Pey Boe prettre » (« Monsieur Pey de la Fita, alias Pey Boe, prêtre (...)
  • 32 - « Vidau de la Marqua faure » (« Vidau de la Marqua, forgeron »), p. 7.
  • 33 - « Jeannet deus Sos sartre » (« Jeannet deus Sos, tailleur »), p. 24.
  • 34 - « heyreteys de Pey de la Coma sartre » (« héritiers de Pey de la Coma, tailleur »), p. 107.
  • 35 « un bourdiu qu’es en las appartenences deu dit S(anc)ta Cristina au loc apperat a Robert » (« une (...)
  • 36 - « cazau o heyretatge apperat la Crestinia » (« cazau ou heyretatge appelé la Chrestianie »), p. 7 (...)
  • 37 - LOUBÈS, 1998.
  • 38 - AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/10. Plan cadastral, 1836.

11Les tenanciers ne déclarent que très rarement leur profession, six fois seulement sur les 123 reconnaissant tenir des biens bâtis. La plupart sont des religieux31 et les autres sont des artisans, un forgeron32 et un tailleur33. D’autres apparaissent uniquement en confront, comme les héritiers d’un second tailleur34. Deux crestians déclarent par ailleurs des biens dans la campagne, Bertoumieu de Monguilhem à Robert35 et Pey Crestian à la Cristiania36. Ce terme de crestian est couramment utilisé en Gascogne pour désigner les cagots, populations réputées descendre des lépreux et maintenues à l’écart des communautés37. Ils se regroupaient dans des hameaux plus ou moins proches des agglomérations, comme cela semble être le cas à Sainte-Christie-d’Armagnac où le lieu-dit Crestian figurait encore entre le village et le hameau de Larroque sur le plan cadastral dit napoléonien38.

  • 39 - Le conquet est une unité de mesure en volume.
  • 40 - Ostal : maison, demeure (ALIBERT, 2002, p. 518).
  • 41 - Cf. p. 100.
  • 42 - Portatge : droit d’entrée (ALIBERT, 2002, p. 560).
  • 43 - Le droit de portatge est alors une contribution à la défense de la porte et donc de l’enceinte, a (...)
  • 44 - Ce terme est utilisé en Toulousain, comme ailleurs, pour désigner le péage exigé sur les marchand (...)
  • 45 - Cf. p. 2.

12Concernant les relations entre les habitants et leur seigneur, il est intéressant de noter qu’un droit de portatge est associé à la grande majorité des maisons ou parties de maisons situées dans le village. Ce droit est proportionnel à la part de maison déclarée, et correspond à un conquet39 de mil pour une maison entière. Ce droit n’apparaît qu’une seule fois pour un bien situé hors du village, pour deux places d’houstau40 implantées dans le faubourg41. Le droit de portatge n’est jamais associé à des biens ruraux. Ce droit d’entrée42 semble correspondre à un droit d’installation dans le village, lié à la protection apportée par la fortification collective43, et non à un droit de péage44. En effet, il repose sur les maisons bâties dans l’enceinte et non sur des produits qui seraient échangés dans le village. Aucune porte n’est mentionnée dans le registre, même s’il y en avait nécessairement au moins une, probablement dans le prolongement du pont, entre le village et le faubourg45. La porte actuellement en place a été très remaniée et elle ne conserve aucun caractère médiéval (fig. 5).

Fig. 5

Fig. 5

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue de la porte et du pont depuis l’ouest

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

Des biens bâtis et des biens non bâtis

  • 46 - Un tiers d’houstau de Pey Lalana dans le loc (p. 98 et p. 133), un houstau de Bidau de Lamarqua d (...)
  • 47 « un houstau situat dens la barbacana deud(it) loc » (« une maison située dans la barbacane du lieu (...)

13Les biens déclarés sont des biens bâtis et des biens non bâtis. Il peut s’agir de biens entiers, mais aussi assez souvent de parties de biens partagés avec d’autres personnes, issues ou non d’une même famille. Quelques doublons ont été repérés dans le registre, notamment pour trois maisons ou parties de maisons qui se trouvent dans le village et dans le faubourg46. La maison située dans la barbacane est aussi déclarée deux fois, d’abord par Condorine de la Fauria, puis par Jouannet de la Fauria47. Aucun élément ne permet de déterminer les raisons de ces doublons. Concernant le dernier exemple, la nouvelle déclaration pourrait être liée à un changement de propriété lors d’une succession, les deux déclarants portant le même nom.

  • 48 - « bigna blanqua » (« vigne blanche »), p. 53 et 106.
  • 49 - « vigna blanqua et rouga » (« vigne blanche et rouge »), p. 32 et 51.

14Les biens non bâtis n’ont pas fait l’objet d’une analyse précise dans le cadre de cette étude portant sur l’habitat dans le village de Sainte-Christie-d’Armagnac et ses abords. Nous pouvons tout de même citer l’écrasante majorité de déclarations concernant des terres (terra) sans plus de précision, que l’on retrouve plus de deux cents fois dans le registre. Viennent ensuite les ribera, que reconnaissent la moitié des tenanciers. Elles confrontent systématiquement un cours d’eau. Il s’agit sans doute de parcelles situées en bordure de rivière, auxquelles devaient être associés des droits d’accès à l’eau. Une trentaine de pièces de lana sont déclarées par les tenanciers ; celles-ci correspondent à des landes ou à des friches. Les tenanciers déclarent presque autant de vignes, désignées par les termes vigna ou bigna selon les pages. Certaines de ces vignes sont qualifiées de blanqua48 ou blanqua et rouga49. Parmi les biens non bâtis, nous pouvons aussi citer des bois (bosc), des champs (camp) et des prés (prat).

  • 50 - CURSENTE, 1998, p. 245.
  • 51 - Le dictionnaire Alibert indique pour casal : « maison rustique, métairie, masure, enclos ou jardi (...)

15Les biens bâtis déclarés dans le village et à ses abords sont essentiellement des houstau, terme utilisé quasi exclusivement pour désigner les maisons de village en Gascogne à la fin du Moyen Âge50. On y trouve aussi quelques places (plassa), des parcelles destinées à accueillir des maisons mais sur lesquelles il n’y a rien de bâti, soit qu’une ancienne maison ait été démolie, soit qu’aucune n’ait jamais été construite. Des tenanciers déclarent des cazau, dans le village, mais aussi dans tout le terroir alentour. La définition de ce terme n’est pas aisée mais il semble, dans le cas présent, que cela renvoie généralement à un jardin51.

  • 52 - ALIBERT, 2002, p. 349.
  • 53 - Cf. p. 15, 19, 60, 62 et 63.
  • 54 - Cf. p. 81.

16Dans la campagne, les biens sont le plus souvent déclarés de manière groupée. Une douzaine de bordiu est mentionnée seule, mais le plus souvent ce terme est associé à ceux de cazau et d’heyretatge. Si le terme de bordiu renvoie à la notion de borde, et donc de ferme ou d’exploitation agricole, celui d’heyretatge est plus étonnant. Il signifie héritage52, mais semble être employé ici comme équivalent de bordiu. Les trois termes sont souvent associés dans une seule locution : « cazau bordiu o heyretatge ». Des édifices à vocation agricole sont cités en tant que tels, généralement en confront. Une demi-douzaine de bergeries (bergey) peut ainsi être identifiée53 ou encore une étable54 (estable). Il faudrait dépouiller la totalité des biens ruraux pour relever d’autres mentions d’édifices agricoles, certainement en plus grand nombre et de nature variée.

  • 55 - « l’engourgat deu moulin deudit seignor » (« la retenue du moulin du seigneur »), p. 27.
  • 56 - « Mossen Pey de la Fita alias Pey Boe prettre habitant del dit loc de S(anc)ta Cristia tant per h (...)
  • 57 - « Arnaud deus Coms habitant de Nogaro tutor deu dit Jouan de Bordas fil et heyreter de Jouan de B (...)
  • 58 - « Ramonet deu Bedat reconneguo tot aquet heyretatge ab lo pesque moulin et sala apperat de Castag (...)
  • 59 - « ab larrieu deu moulin de Castanarle » (« à la rivière du moulin de Castanarle »), p. 43.
  • 60 - « ab l’engourgal de lor moulin » (« à la retenue de leur moulin »), p. 54 et « ab l’engourgal deu (...)

17Enfin, plusieurs moulins figurent dans les déclarations des tenanciers. Le moulin du seigneur est un moulin à eau implanté sur le Midouzon. Il est mentionné en confront, ainsi que sa retenue d’eau (engourgat)55. Il semble y avoir deux moulins dénommés de Rousse. Un premier est déclaré en janvier par Mossen Pey de la Fita, prêtre56, puis un second en septembre par Arnaud deu Coms, habitant de Nogaro et tuteur de Jouan de Bordas57. Les confronts de ces deux déclarations sont très différents et il est probable qu’il ne s’agisse pas d’un doublon, mais bien de deux moulins distincts, tous deux implantés sur le Midouzon. Deux moulins à eau sont encore représentés sur le ruisseau du Midouzon sur le plan cadastral dit napoléonien (fig. 6). Il n’est cependant pas certain qu’ils correspondaient aux moulins identifiés sur ce ruisseau en 1500. Un quatrième moulin est implanté au nord du village, au lieu-dit le Castagnarlé. Il est déclaré par Ramonet deu Bedat58. La présence d’un pesque associé à ce moulin et la mention en confront d’un ruisseau du moulin de Castagnarlé59 permettent d’avancer qu’il s’agissait aussi d’un moulin à eau. Deux autres mentions de moulins apparaissant en confront n’ont pu être identifiées à l’un ou l’autre des moulins désignés précédemment60.

Fig. 6

Fig. 6

Extrait du plan cadastral dit napoléonien, village et développement du village (AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/1. Plan cadastral, 1836).

© Archives départementales du Gers

Des biens au village et des biens à la campagne

18Les 123 tenanciers déclarant des biens bâtis reconnaissent tenir entre un et huit biens bâtis chacun. La majorité (61 %) n’en reconnaissent qu’un seul et près du quart (23 %) en ont deux. Les tenanciers déclarant plus de trois biens bâtis sont peu nombreux. Ils représentent 9 % pour trois biens, 4 % pour quatre biens bâtis, puis autour de 1 % pour cinq, six ou huit biens. Aucun ne déclare plus de huit biens bâtis.

19Sur les 75 tenanciers qui n’ont qu’un bien bâti, 55 n’ont qu’une ferme dans la campagne et pas de maison dans le village ou son faubourg, et, à l’inverse, 20 d’entre eux n’ont qu’une maison ou une part de maison au chef-lieu. Ces résultats sont à nuancer car sur les 55 qui ne déclarent qu’une ferme dans la campagne, une vingtaine sont dits habitants d’une paroisse voisine. Ils ont donc nécessairement au moins un autre bien bâti dans les environs, mais ne relevant pas de la seigneurie de Sainte-Christie-d’Armagnac.

  • 61 - « Mossen Lansalot et Jouan deu Faur per lor et per lo dit Pey deu Faur frays habitants deud(it) l (...)

20Sur les 28 tenanciers déclarant deux biens bâtis, seuls huit n’ont pas de maison au chef-lieu, et cinq ont leurs deux biens bâtis dans le village ou le faubourg. Plus de la moitié des tenanciers déclarant deux biens bâtis en ont donc un dans l’agglomération et un dans la campagne alentour. Si l’on considère les onze tenanciers déclarant trois biens bâtis, un seul ne déclare aucune maison au chef-lieu et cinq n’ont pas de ferme dans la campagne alentour. La moitié de ces tenanciers déclare donc au moins un bien bâti dans le village ou le faubourg et au moins un dans le terroir. Au-delà de trois biens bâtis déclarés, les tenanciers ont systématiquement au moins un bien bâti dans le village ou ses abords et au moins un dans la campagne. Une seule déclaration déroge à cette règle, celle des frères deu Faur qui reconnaissent tenir cinq biens bâtis au village, dans le faubourg et près de la motte, et aucun dans la campagne61.

  • 62 - COMET, 2017, p. 121-123.
  • 63 - CURSENTE, 1998, p. 442.
  • 64 - La maison et la ferme ne sont pas nécessairement habitées par une même famille, la ferme pouvant (...)
  • 65 - CURSENTE, 2005, p. 271-275.
  • 66 - Cf. p. 30, 51, 57 et 75.

21La moitié des tenanciers ne déclare pas de bien bâti dans le village ou le faubourg, mais seulement dans la campagne. L’autre moitié des tenanciers a généralement au moins un bien bâti dans le village et un dans le terroir alentour. Ce phénomène de « double propriété » a été repéré pour la plupart des villages et des bourgs étudiés à l’échelle de l’ensemble de la Gascogne gersoise62. Les chartes de coutumes, les livres terriers et les quelques registres de notaires analysés montrent qu’elle est quasi-systématique à la fin du Moyen Âge. Benoît Cursente avait déjà souligné que le regroupement de maisons dans des enceintes était indissociable de la présence de fermes dans le terroir63. La maison au village permet de se réfugier en cas de danger et de bénéficier des franchises villageoises, tandis que la ferme constitue le cœur de l’exploitation agricole64, qu’elle soit antérieure ou postérieure à la mise en place de l’agglomération. Il est souvent difficile de savoir laquelle des deux habitations est véritablement utilisée au quotidien et s’il n’y a pas plutôt un usage saisonnier de l’une ou l’autre en fonction des besoins. Lorsque les registres de notaire livrent ce type de précision à l’extrême fin du XVe siècle, il semble que la plupart des tenanciers résident dans leur ferme et non plus dans la maison de village65. Les quatre mentions relevées dans ce livre de reconnaissances précisant le lieu où demeurent les tenanciers vont dans ce sens. Ils résident toujours dans leur ferme et jamais dans la maison du village ou du faubourg66.

Le village et ses abords

Le loc ou castet de Sainte-Christie

  • 67 - PÉLAQUIER, 1999, p. 257-277.
  • 68 - LOUBÈS, 1972, p. 263-269.
  • 69 - COMET, 2017, p. 91-93.

22Le village est désigné par deux termes distincts, qui sont parfois associés : le loc et le castet. Si le terme loc, au sens de lieu, peut paraître très générique, il n’en est rien pour la Gascogne de la fin du Moyen Âge, et même plus largement pour la France méridionale67. Dans les registres de notaires gascons des XIVe et XVe siècles, le loc désigne toutes les agglomérations de faible importance, et plus particulièrement, les villages fortifiés68. Ce terme a alors quasiment remplacé ceux que l’on pouvait trouver précédemment pour désigner les villages : villa, castrum ou bastida selon les cas69.

  • 70 - « un houstau […] contenent duos places de large et plus de duos places de long » (« une maison [… (...)
  • 71 - Les recherches en cours tendent à montrer que le castet a été très remanié au début des Temps mod (...)
  • 72 - Ce chiffre est notamment celui calculé par Julien Foltran pour le bourg de Lagrasse (FOLTRAN, 201 (...)
  • 73 - RIVALS, 2015, p. 278.
  • 74 - FOLTRAN, 2016, p. 199 et 298 ; ou FOLTRAN, 2020, p. 128.
  • 75 - COMET, 2017, p. 155.

23Dans le village, les tenanciers déclarent 17 houstau, 20 demis, 4 tiers, 8 quarts, 1 cinquième, 3 sixièmes, 2 huitièmes et une fois 3/4 de maison. Cela correspond à 32 houstau au minimum dans l’enceinte du village. Il faut y ajouter deux places, deux cazau, une vigne et une pièce de terre, ce qui monte le nombre de parcelles à une petite quarantaine. La taille d’une maison n’apparaît qu’une seule fois et elle est définie par rapport à la taille des places environnantes, ce qui ne permet pas de connaître ses dimensions réelles70. L’espace occupé par le village est mal délimité au nord et à l’est, mais il devait mesurer entre 2 000 et 3 500 m² implantés au nord de l’église et à l’est du pan de rempart encore en élévation (fig. 7)71. On peut estimer que le réseau viaire occupait environ 20 % de cette emprise72. Les maisons pouvaient donc mesurer en moyenne de 40 à 65 m² au sol ce qui est assez semblable aux surfaces observées dans d’autres agglomérations de la région, comme à Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne)73 ou dans les bourgs monastiques de l’Aude74. Les reconnaissances ne comportent pas d’information sur le nombre d’étages des maisons. L’étude de plus de 200 villages et bourgs gersois a montré que la majorité des maisons villageoises possède au moins un rez-de-chaussée et un étage à la fin du Moyen Âge75. C’était sans doute aussi le cas à Sainte-Christie-d’Armagnac.

Fig. 7

Fig. 7

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue d’ensemble du rempart depuis le sud-ouest

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

  • 76 - MOUSNIER et VIADER, 2007, p. 123-133.
  • 77 - Cf. p. 22.
  • 78 - Cf. p. 4, 10, 78 et 81.
  • 79 - Cf. p. 2 et 106.
  • 80 - Le terme employé est « eglise » (p. 4) ou « gleiza » (p. 53, 75 et 105).
  • 81 - « confronta ab la gleize et simenteri deudit loc » (« confronte à l’église et cimetière dudit lie (...)
  • 82 - AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/10. Plan cadastral, 1836.

24Les éléments structurants du village n’apparaissent qu’en confront. L’enceinte est mentionnée 25 fois sous le terme de clausa ou clausura. Ce terme peut faire référence à tout type de clôture, de la simple palissade au mur maçonné en pierre, en passant par les fortifications en terre crue ou cuite76. Il n’y a qu’une seule mention de murailha77. Le fossé apparaît six fois en confront, sous les termes de fossat78 et de barat79. L’intérieur du village est desservi par des ruelles qui ne sont ni nommées ni identifiées par leur taille ou toute autre indication. Il n’est donc pas possible de savoir combien il y en avait, ni comment elles s’organisaient. L’église (fig. 8) est mentionnée quatre fois80 et le cimetière une seule fois81. Le cimetière est alors accolé à l’église, probablement au sud de celle-ci comme c’est encore le cas sur le plan cadastral du début du XIXe siècle82.

Fig. 8

Fig. 8

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue de l’église et du castet depuis le sud-est

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

25Malgré les détails apportés notamment par les confronts, plusieurs facteurs expliquent que la reconstitution parcellaire du village n’ait pu être menée à bien. Les conditions mêmes de réalisation du registre, étalé sur plusieurs mois, font que les items ne se suivent pas selon une logique spatiale, comme cela peut être le cas, au moins pour les items principaux, dans certains compoix ou terriers. Il n’est donc pas possible de procéder de proche en proche pour resituer les parcelles les unes par rapport aux autres. L’autre écueil principal est que si plusieurs confronts figurent bien pour chaque item, il n’est jamais précisé à quelle direction ils renvoient. L’ordre de déclaration des confronts ne paraît pas répondre à une logique unique dans tout le registre, ce qui aurait aidé à la restitution du parcellaire.

Le barri

26Le faubourg est systématiquement désigné sous le terme de barri. Dans le faubourg, les tenanciers déclarent onze houstau et un demi houstau, auxquels il faut ajouter deux houstau associés à des cazau et bergey (bergerie), ainsi que sept places d’houstau et une demi-place d’houstau. Il y a aussi deux places dont la nature n’est pas précisée, deux cazau, deux places de cazau et deux places de terre. Le nombre de parcelles s’élève donc à une trentaine, soit un quart de moins que dans le village. Cependant, le faubourg est moins densément bâti puisque seulement la moitié des parcelles est construite, l’autre moitié étant constituée d’espaces vacants ou de jardins (cazau, plassa per far houstau, plassa d’houstau, plassa de terra).

  • 83 - « Jouan Darrey […] a reconnegut et publiquement confessat tene deud(it) seignor en fiux et renda (...)
  • 84 - « estable deu seignor » (« étable du seigneur »), p. 81.

27On trouve dans le faubourg deux mentions de bergeries. Il s’agit sans doute des mêmes biens reconnus deux fois par Jouan Darrey puisque les confronts, nombreux, sont strictement identiques83. Ce sont les rares édifices à la vocation agricole clairement définie dans l’agglomération, ce qui n’empêche pas que les autres maisons puissent avoir abrité des parties agricoles en rez-de-chaussée. Une étable appartenant au seigneur apparaît aussi en confront d’une maison du faubourg84.

  • 85 - « fossat deudit loc » (« fossé dudit lieu »), p. 4, 10, 58, 78 et 81 ou « barat deudit loc » (« f (...)
  • 86 - « barat deu barri » (« fossé du faubourg »), p. 58, 64, 76 et 106.
  • 87 - « fossat de la mota » (« fossé de la motte »), p. 6, 58 et 59 ou « barat de la mota » (« fossé de (...)
  • 88 - GUINAUDEAU, 2018.

28Trois fossés différents sont mentionnés autour du faubourg : celui du village85, celui du faubourg86 et celui de la motte87. Le fossé du village borde la partie orientale du barri. Il est encore bien visible, alors que les deux autres sont plus difficiles à délimiter. Le fossé du faubourg devait se trouver au nord des maisons, et celui de la motte autour de cette dernière. Il n’est plus visible, mais il a pu être retrouvé lors des sondages archéologiques réalisés en 2018 par Nicolas Guinaudeau88. Ces sondages mécaniques ont été réalisés à l’est de la motte, sur la plateforme comprise entre cette dernière et le fossé du village, à un emplacement où auraient pu se trouver des bâtiments. Aucun niveau d’occupation n’a été identifié dans ce secteur, uniquement occupé par le fossé et sa contrescarpe, comme le suggérait le livre de reconnaissances.

29Il n’est jamais question d’enceinte fortifiée autour du faubourg. Le mur arrière des maisons devait faire office de protection. Comme pour le village, les indications sur les ruelles sont inexistantes. Leur nombre et leur organisation demeurent donc inconnus. Aucun élément bâti attribuable à la fin du Moyen Âge ou au début de l’époque moderne n’a, pour le moment, été repéré dans ce secteur du site (fig. 9).

Fig. 9

Fig. 9

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue du faubourg depuis le sud

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

La barbacane et la motte

  • 89 - « un houstau situat dens la barbacana deud(it) loc que confronte ab lo pont et en lo barat deu lo (...)
  • 90 - « un houstau situat dedans la barbacana deu dit loc que confronte ab lo pont et an lo barat deu l (...)
  • 91 - « un houstau situat dedens lo barri deu dit loc que se confronta ab la plassa de Jourdan de Larro (...)

30La barbacane du village est mentionnée à plusieurs reprises, notamment dans des items concernant deux houstau, qui n’en forment en réalité qu’un. Le premier est déclaré par « Bernard de la Fauria et Pey Colomey marit de Condorine de la Fauria sor deudit mossen Bernard89 » (« Bernard de la Fauria et Pey Colomey, mari de Condorine de la Fauria, sœur dudit monsieur Bernard ») et le second par Jouannet de la Fauria90 qui pourrait être un descendant des premiers. Les confronts sont identiques : pont, fossé, sortie du village (saillida), rue et maison des héritiers de Raymond de la Fauria. Cette dernière maison apparaît plus loin dans le registre mais la barbacane n’y est pas mentionnée91. Elle se trouve dans le faubourg et confronte notamment avec le fossé et l’entrée (entrada) du faubourg.

  • 92 - VIOLLET-LE-DUC, 1854.
  • 93 - Il faudrait pouvoir accéder à l’intérieur de cet édifice, notamment aux niveaux inférieurs, afin (...)

31La barbacane semble donc être un élément situé entre le village et le faubourg, sans doute au débouché du pont du côté ouest. Cet emplacement correspond à la définition de la barbacane qui est « un ouvrage de fortification avancé qui protégeait un passage, une porte ou poterne92. » Cependant, la présence d’une maison dans la barbacane laisse supposer que celle-ci n’était plus utilisée à des fins défensives. La barbacane elle-même a peut-être alors déjà disparu et seul subsiste le toponyme. Cet emplacement est aujourd’hui en partie occupé par l’ancien presbytère, dont la construction n’est pas antérieure à l’époque moderne93.

  • 94 - Cf. p. 6, 19, 59 et 62.
  • 95 - Cf. p. 62.
  • 96 - « un cazau situat en lo barat de la mota » (« un cazau situé dans le fossé de la motte »), p. 62.
  • 97 - GUINAUDEAU, 2018

32Dans l’angle sud-ouest de l’agglomération se trouve la motte (fig. 10). Elle apparaît à plusieurs reprises dans le registre de reconnaissances de 1500. Elle est alors entourée d’un fossé qui est désigné comme « barat de la mota » ou « fossat de la mota ». Ce fossé apparaît en confront de quatre maisons du faubourg94 et de quatre pièces de terre ou vignes situées aux abords de la motte95. Un jardin se trouve dans le fossé96. Lors des sondages archéologiques réalisés en 2018, aucun niveau d’occupation n’a été identifié dans ou aux abords du fossé97. Ce fossé sec, creusé dans le substrat sableux, mesurait 10,25 m de large pour 3,20 m de profondeur. Son comblement s’est fait de manière progressive, sur plusieurs siècles depuis le bas Moyen Âge. La présence de nombreuses terres cuites architecturales dans les niveaux des XIVe ou XVe siècles laisse supposer la destruction d’un bâtiment à proximité à cette période, bâtiment qui aurait pu se trouver sur la motte.

Fig. 10

Fig. 10

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue de la motte depuis le sud

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

  • 98 - « la mota apperada la mota de Sancta Cristina oun y a una petita bigna » (« la motte appelée la m (...)
  • 99 - « una pessa de bigna et cazau apperada la mota » (« une pièce de vigne et cazau appelée la motte  (...)
  • 100 - « una bigna au loc apperat a la mota » (« une vigne au lieu appelé à la motte »), p. 60.
  • 101 - « bigna deudit seignor » (« vigne dudit seigneur »), p. 21 et 62, « bigna deu noble Jean d’Armagn (...)

33Dans le livre de reconnaissances de 1500, deux biens sont appelés la mota. Le premier est une vigne appartenant à Jouan Darrey98, qui déclare aussi tenir une autre vigne et une pièce de terre qui confrontent la motte ou son fossé. Le deuxième bien est une vigne et un jardin qui appartiennent à trois frères, Lansalot, Jouan et Pey deu Faur99. Deux autres biens pourraient aussi se trouver sur la motte : une vigne déclarée par Pey de Nassa100 et la vigne du seigneur, ou vigne de la motte, qui apparaît régulièrement en confront101. Les versants de la motte sont particulièrement abrupts, rendant délicate leur exploitation agricole.

  • 102 - CHAMPAGNE, 2018, p. 128.

34Aucun bien bâti n’est mentionné sur la motte ou à ses abords immédiats. Il semble que la motte elle-même soit occupée par quatre vignes et un jardin. Une dizaine de biens sont situés aux abords de la motte sans être implantés directement dessus, ce sont à nouveau des vignes, des jardins et des pièces de terre, à parts égales. La motte n’apparaît alors qu’en confront. Ces données sont en corrélation avec les résultats des fouilles réalisées en 2018 à l’est de la motte, au niveau du fossé. Aucune structure bâtie n’a été découverte dans ce secteur et le comblement du fossé semble s’être fait progressivement entre le XIVe ou XVe siècle et le début du XVIIe siècle102.

L’organisation générale du site

35Le chef-lieu de la communauté, où se trouve aggloméré l’essentiel de l’habitat, correspond au village et à ses abords immédiats. L’étude de ce livre de reconnaissances offre une image très différente du site par rapport à ce que nous en connaissons aujourd’hui, et même au début du XIXe siècle. La motte et l’église sont en place depuis le Moyen Âge central, elles constituent donc des éléments structurants essentiels pour appréhender la topographie du site. Elles sont mentionnées à plusieurs reprises en confront ce qui permet de resituer les différents espaces villageois les uns par rapport aux autres.

36D’après le livre de reconnaissances, certaines maisons situées dans le loc ou castet confrontent l’église, mais aucune ne confronte la motte. Cela tend donc à prouver que le village se trouvait à l’est du site, près de l’église. À l’inverse, certaines maisons du faubourg confrontent le fossé de la motte, mais aucune ne confronte l’église. Le faubourg se trouvait donc à l’ouest du site. Les confronts n’étant pas orientés, c’est l’étude de la topographie actuelle du site qui permet de proposer que le village se trouvait au nord de l’église et non au sud. De la même manière, il n’y avait pas la place pour l’installation d’un faubourg au sud de la motte, qui a donc pris place au nord. Des maisons confrontent le fossé du loc, qu’elles se trouvent dans le village ou dans le faubourg. Ce fossé peut alors être identifié avec le profond fossé au centre du site où passe aujourd’hui une route communale (fig. 11).

Fig. 11

Fig. 11

Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue du fossé et de la plateforme du castet depuis le nord-ouest

A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie

37L’habitat dans le village et le faubourg de Sainte-Christie-d’Armagnac était, en 1500, beaucoup plus dense qu’aujourd’hui. On y trouvait une quarantaine de maisons dans le village, et une quinzaine dans le faubourg auxquelles il faut ajouter autant de parcelles non bâties. Le village était protégé par une enceinte doublée d’un fossé (fig. 12). Le faubourg était quant à lui protégé par un simple fossé, tout comme la motte. L’entrée du village et le pont étaient déjà localisés à leur emplacement actuel, devant le rempart en terre crue, à l’ouest. Il n’y avait probablement pas de porte du côté nord, à l’emplacement de l’actuel pigeonnier-porche bâti postérieurement.

Fig. 12

Fig. 12

Restitution du site d’après le livre de reconnaissances de 1500

A. Comet © Inventaire général Région Occitanie

Conclusion

38L’analyse du livre de reconnaissances de 1500 permet de proposer une restitution du site très différente de ce que l’on connaît aujourd’hui et de ce qui était connu au moment de la mise en place du PCR. Le village de 1500 se trouvait à l’emplacement de l’actuel castet et le faubourg est devenu le village actuel.

  • 103 - GUINAUDEAU, 2020.
  • 104 - L’analyse des résultats est encore en cours concernant l’opération de 2021.

39L’étude de ce document pour la compréhension du site à la fin du Moyen Âge est d’autant plus essentielle que les opérations archéologiques menées en 2020103 et en 2021104 dans l’angle et au centre de la plateforme du castet n’ont pas permis d’identifier de structure d’habitat médiéval. L’analyse des résultats est encore en cours, mais il semble que la plateforme du castet ait pu être entièrement remodelée au moment de l’installation du logis seigneurial et de ses communs. L’archéologie seule n’aurait donc pas permis d’identifier le castet comme l’emplacement du village de la fin du Moyen Âge.

40L’étude du livre de reconnaissances de 1500 permet aussi de proposer une datation un peu plus tardive pour l’édification du logis seigneurial. Stylistiquement, le pan de bois suggère une construction à partir de la fin du XVe siècle, mais il est possible qu’elle soit postérieure à 1500. En effet, le seigneur a bien une maison dans le castet, mais les quelques mentions suggèrent qu’il pourrait ne pas s’agir du logis toujours en élévation. La poursuite de l’étude archéologique du bâti et de l’analyse des enduits peints devrait permettre d’affiner la datation de cet édifice.

  • 105 - COMET, 2017, p. 235-236.

41Il s’agit maintenant de déterminer à quel moment s’effectue le glissement de l’habitat villageois du castet vers son emplacement actuel et selon quelles modalités. Ce phénomène a été observé ailleurs dans le Gers pour le XVIIIe siècle, notamment à Bonas ou à Projan105. Le village alors largement inoccupé, est progressivement récupéré par le seigneur qui finit par y aménager les dépendances de son château. À Sainte-Christie-d’Armagnac, le glissement semble plus précoce.

  • 106 - AD Gers. E 1694. Livre terrier, 1670.
  • 107 - CHAMPAGNE, 2020, p. 41-61.
  • 108 - « tient la salle seigneurialle avec les salles basses et hault avec les places vacquantes et escu (...)
  • 109 - « Le seigneur deu lieu de Sainte Crestie tien la maison et salle segnerialle avec salles basses e (...)
  • 110 - Airal : espace vacant, emplacement, terrain autour d’une maison (ALIBERT, 2002, p. 88).

42L’étude du compoix de 1670106 a montré que le transfert avait déjà eu lieu à cette date107. Le village se trouve alors au nord de la motte, à l’ouest du castet qui ne comprend plus que le pôle ecclésial et seigneurial. Le seigneur possède noblement la salle seigneuriale située au nord de l’église, le long du rempart108, ainsi qu’une autre salle seigneuriale, plus au nord, qui n’est pas un bien noble109. À ces deux salles sont associées des places vacantes, des écuries et des ayrials110.

  • 111 - Transcription par Anaïs Comet et analyse par Alain Klein (CHAMPAGNE, 2019, p. 69-107).
  • 112 - AD Gers. E suppl. 1030. Verbal de l’état de la terre de Sainte-Christie, 1739.
  • 113 - AD Gers. E suppl. 1030. État des droits seigneuriaux et des réparations faites, 1739.

43Deux documents de 1739 ont aussi fait l’objet d’une étude plus approfondie111. Il s’agit du verbal de l’état de la terre de Sainte-Christie112 et de l’état des droits seigneuriaux et des réparations faites113, dressés lors de la vente de la seigneurie en 1739. Le castet ne regroupe alors déjà plus que le logis seigneurial et ses communs, le tout organisé autour d’une cour bordée par l’église au sud.

  • 114 - AD Pyrénées-Atlantiques. E 284. Procès entre Alain d’Albret et Jeanne d’Armagnac sur la propriété (...)

44La suite des recherches en archives va donc se concentrer sur la période comprise entre 1500 et 1670, afin de tenter d’éclairer les modalités du glissement de l’habitat villageois de l’est vers l’ouest du site. Il s’agit notamment d’étudier les pièces d’un procès ayant opposé Alain d’Albret, puis son petit-fils Henri d’Albret, roi de Navarre, à Jeanne d’Armagnac, fille de Jean d’Armagnac, dame de Sainte-Christie, au sujet de la propriété du château et de la terre de Sainte-Christie114. Ce procès a eu lieu dans les années 1518-1538 et contient des copies de pièces remontant jusqu’à la fin du XIVe siècle.

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Bibliographie

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VIOLLET-LE-DUC, Eugène. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle. Paris : Bance-Morel, 1854-1868.

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Notes

1 - GUINAUDEAU, 2018, p. 40.

2 - MATTALIA, 2020, p. 109.

3 - SOULARD, 2021, p. 46.

4 - SOULARD, 2021, p. 108.

5 - Alain Champagne (UPPA), Anaïs Comet (Région Occitanie).

6 - Nicolas Guinaudeau (Acter archéologie), Jean-Luc Boudartchouk (INRAP), Jean Catalo (INRAP), Cyrille Dherbillie (indépendant), Nicolas Portet (Landarc), Sylvain Durand (Géoptère archéologie).

7 - Laura Soulard (Landarc), Alain Klein (architecte), Yoan Mattalia (UMR TRACES), Joris Moron (doctorant UT2J), Aude Aussilloux-Corréa (restauratrice enduits peints), Cécilia Cammas (INRAP), Sylvie Decottignies (Région Occitanie), Lannie Rollins (doctorante UT2J).

8 - Les livres de reconnaissances sont réalisés à la demande d’un seigneur lors de la prise de possession d’une terre, lors d’une succession, ou à tout autre moment. Ils contiennent les déclarations des tenanciers qui listent les droits qu’ils doivent à leur seigneur pour les biens qu’ils détiennent dans la seigneurie. (PÉCOUT, 2004, p. 271-286).

9 - AD Gers. E suppl. 1030. Fonds de la commune de Sainte-Christie-d’Armagnac, 1643, copie du livre de reconnaissances de 1500.

10 - Voir par exemple : CURSENTE, 1980, CAZAURAN, 1887 ou PARFOURU et CARSALADE DU PONT, 1886-1892.

11 - CHAMPAGNE (dir.), 2018, p. 16 et suivantes.

12 - Sur la première page du registre il est inscrit : « Le 22 aoust 1643 par moy huissier suivant l’ordre de la cour et à la requisition de Casset procureur de frere Denis de Polastron Lahillere ay procédé au parraphe du present livre de reconnoissance contenant 64 feuillets papier en presence de Jean Paul de Garros seigneur de S(ain)te Cristie absent, Dabadie Costes Gous procureur des parties à ce etant par moy duëment appellés en vertu de la requette contenant ma commission Debezis ainsi signé. »

13 - Les biens bâtis situés dans le terroir alentour ont simplement été relevés afin de déterminer la part de ces derniers qui sont situés dans le terroir par rapport à ceux situés dans le village.

14 - Les confronts permettent de situer chaque parcelle par rapport aux parcelles adjacentes. Pour chaque parcelle sont ainsi énumérées les parcelles voisines avec l’indication de leur nature et de leur propriétaire. Les confronts peuvent être orientés selon les points cardinaux ou les vents dominants, ce qui permet de replacer plus facilement les parcelles les unes par rapport aux autres, ce n’est pas le cas ici.

15 - CARSALADE DU PONT, 1890, p. 19.

16 - CARSALADE DU PONT, 1890, p. 8.

17 - PARFOURU et CARSALADE DU PONT, 1886-1892, p. 186.

18 - « l’houstau de mond(it) seignor », (« la maison de mon seigneur »), p. 10 et 73.

19 - « l’hostau de mon dit seignor » (« la maison de mon seigneur »), p. 7 ; « l’houstau deu seignor » (« la maison du seigneur »), p. 66 et « l’houstau estable deu seignor » (« la maison étable du seigneur »), p. 81.

20 - « la vigna deu seignor » (« la vigne du seigneur »), p. 7, 8, 19, 20 et 62, deux fois.

21 - « un houstau assis dans lo dit loc et castet » (« une maison située dans ledit lieu et castet »), « un houstau assis en lo barri deu dit loc » (« une maison située dans le faubourg dudit lieu »), « un cazau, bordilh ou heritatge appelle deu Frayret » (« un cazau, ferme ou heritatge appelé du Frayret ») et « un bourdiu » (« une ferme »), p. 3-4.

22 - « tot aquet bordieu cazau et heiretatge aperat deu Ranc » (« toute cette ferme, cazau et heiretatge appelé du Ranc »), p. 95.

23 - « una pessa de ribera » (« une pièce de ribera »), p. 3.

24 - « Los cosses de S(anc)ta Cristia a scaber es Brenard (sic) deu Frayret, Pey deu Ranc et Jouan de Mastronc reconnessein tenir en fieux de mond(it) seignor recevant so es a scaber… » (« Les consuls de Sainte Christie, à savoir Brenard deu Frayret, Pey deu Ranc et Jouan de Mastronc, reconnaissent tenir en fief du dit seigneur recevant ce qui suit… »), p. 1.

25 - « un bosc au terrador aperat lasserra dessus » (« un bois au territoire appelé Lasserra dessus ») et « una autra pessa de bosc au terrador aperat lasserra dejus » (« une autre pièce de bois au territoire appelé Lasserra dejus »), p. 1 ; ces deux pièces de bois confrontent la rivière appelée le Midouzon qui traverse l’actuelle commune au sud.

26 - « una autra pessa de terra, bosc et lana aperada lana major » (« une autre pièce de terre, bois et lande appelée Lande majeure »), p. 1 ; cette terre confronte deux ruisseaux non identifiés.

27 - Padouen : pacage (ALIBERT, 2002, p. 519).

28 - « lo padouen deu dit loc apperat Lana major » (« le padouen dudit lieu appelé Lande majeure »), p. 114.

29 - « Jouan deu Prat Bidau deu Castay cossous deu loc de Manciet per nom de lor coussoulat reconneguon lo camin et passatge que an deu pont de lodoza enta la barta de Manciet » (« Jouan deu Prat, Bidau deu Castay, consuls du lieu de Manciet, au nom de leur consulat, reconnaissent le chemin et passage qui va du pont de la Douze à la barthe de Manciet »), p. 108-109.

30 - « cazau et heyretatge apperat deu Faget en la parroquia de l’Espitau » (« cazau et heyretatge appelés du Faget dans la parroisse de l’Hôpital »), p. 79-80.

31 - « Mossen Pey de la Fita alias Pey Boe prettre » (« Monsieur Pey de la Fita, alias Pey Boe, prêtre »), p. 11 ; « Pey de las Courreyos major de Dieu » (« Pey de las Courreyos, maître en Dieu »), p. 69), « Moussen Bidau Lana caperan deu dit loc » (« Monsieur Bidau Lana, chapelain dudit lieu ») p. 73 et « Lo commandaire de S(anc)ta Cristina » (« le commandeur de Sainte Christie »), p. 79.

32 - « Vidau de la Marqua faure » (« Vidau de la Marqua, forgeron »), p. 7.

33 - « Jeannet deus Sos sartre » (« Jeannet deus Sos, tailleur »), p. 24.

34 - « heyreteys de Pey de la Coma sartre » (« héritiers de Pey de la Coma, tailleur »), p. 107.

35 « un bourdiu qu’es en las appartenences deu dit S(anc)ta Cristina au loc apperat a Robert » (« une ferme qui est sur le territoire de Sainte Christie au lieu appelé à Robert »), p. 11.

36 - « cazau o heyretatge apperat la Crestinia » (« cazau ou heyretatge appelé la Chrestianie »), p. 70.

37 - LOUBÈS, 1998.

38 - AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/10. Plan cadastral, 1836.

39 - Le conquet est une unité de mesure en volume.

40 - Ostal : maison, demeure (ALIBERT, 2002, p. 518).

41 - Cf. p. 100.

42 - Portatge : droit d’entrée (ALIBERT, 2002, p. 560).

43 - Le droit de portatge est alors une contribution à la défense de la porte et donc de l’enceinte, assez proche des droits de guet identifiés ailleurs (MOUSNIER et VIADER, 2007, p. 129).

44 - Ce terme est utilisé en Toulousain, comme ailleurs, pour désigner le péage exigé sur les marchandises au passage des portes de ville (PETROWISTE, 2007, p. 172, note 731).

45 - Cf. p. 2.

46 - Un tiers d’houstau de Pey Lalana dans le loc (p. 98 et p. 133), un houstau de Bidau de Lamarqua dans le barri (p. 7 et p. 66), et un « houstau cazau et bergey » (« maison cazau et bergerie ») de Jouan Darrey « en lo cornier deu barri » (« dans l’angle du faubourg »), p. 19 et 62.

47 « un houstau situat dens la barbacana deud(it) loc » (« une maison située dans la barbacane du lieu »), p. 2 et 58.

48 - « bigna blanqua » (« vigne blanche »), p. 53 et 106.

49 - « vigna blanqua et rouga » (« vigne blanche et rouge »), p. 32 et 51.

50 - CURSENTE, 1998, p. 245.

51 - Le dictionnaire Alibert indique pour casal : « maison rustique, métairie, masure, enclos ou jardin attenant à la maison » (ALIBERT, 2002, p. 210).

52 - ALIBERT, 2002, p. 349.

53 - Cf. p. 15, 19, 60, 62 et 63.

54 - Cf. p. 81.

55 - « l’engourgat deu moulin deudit seignor » (« la retenue du moulin du seigneur »), p. 27.

56 - « Mossen Pey de la Fita alias Pey Boe prettre habitant del dit loc de S(anc)ta Cristia tant per het que per sous herets et successors reconneguo tenir de mond(it) seignor a scaber es un moulin avec lou pesquera nommat Darrousse » (« Monsieur Pey de la Fita, alias Pey Boe, prêtre, habitant dudit lieu de Sainte-Christie, tant pour lui que pour ses héritiers et successeurs, reconnait tenir de mon seigneur, à savoir un moulin avec le vivier nommé Darrousse »), p. 10-11.

57 - « Arnaud deus Coms habitant de Nogaro tutor deu dit Jouan de Bordas fil et heyreter de Jouan de Bordas Fauret reconneguo tot aquet moulin engourgadieu et ribera apperat de Rossa situat sur lo rieu apperat lo Modezon » (« Arnaud deus Coms, habitant de Nogaro, tuteur dudit Jouan de Bordas fils et héritier de Jouan de Bordas Fauret, reconnait tout ce moulin, retenue et ribera appelé de Rossa, situé sur la rivière appelée le Midouzon »), p. 122.

58 - « Ramonet deu Bedat reconneguo tot aquet heyretatge ab lo pesque moulin et sala apperat de Castagnarle ab totas sas autres appartenences situat en los pertencenses deu dit loc de Sancta Cristina » (« Ramonet deu Bedat reconnait tout cet heyretatge, le vivier, moulin et salle appelés de Castagnarle et tous ces autres biens situés dans le territoire dudit lieu de Sainte Christie »), p. 114.

59 - « ab larrieu deu moulin de Castanarle » (« à la rivière du moulin de Castanarle »), p. 43.

60 - « ab l’engourgal de lor moulin » (« à la retenue de leur moulin »), p. 54 et « ab l’engourgal deu moulin dessus » (« à la retenue du moulin dessus »), p. 72.

61 - « Mossen Lansalot et Jouan deu Faur per lor et per lo dit Pey deu Faur frays habitants deud(it) loc de S(anc)ta Cristina reconneguo la quarta part d’un houstau situat dedens lo dit loc […]. Item un cazau que solen esse domus que confronta ab […] la dita mota […]. Item un houstau situat en lo barri […]. Item duas plassas d’houstau situat en lo barri […] » (« Messieurs Lansalot et Jouan deu Faur, pour eux et pour ledit Pierre deu Faur, frères, habitants dudit lieu de Sainte Christie, reconnaissent le quart d’une maison située dans ledit lieu […]. Item un cazau qui fut une maison, qui confronte avec […] ladite motte […]. Item une maison située dans le faubourg […]. Item deux places de maisons situées dans le faubourg. »), p. 98-100.

62 - COMET, 2017, p. 121-123.

63 - CURSENTE, 1998, p. 442.

64 - La maison et la ferme ne sont pas nécessairement habitées par une même famille, la ferme pouvant être confiée à d’autres tenanciers ou à des brassiers. Cependant, le livre de reconnaissances de Sainte-Christie-d’Armagnac ne permet pas d’attester de cette pratique.

65 - CURSENTE, 2005, p. 271-275.

66 - Cf. p. 30, 51, 57 et 75.

67 - PÉLAQUIER, 1999, p. 257-277.

68 - LOUBÈS, 1972, p. 263-269.

69 - COMET, 2017, p. 91-93.

70 - « un houstau […] contenent duos places de large et plus de duos places de long » (« une maison […] contenant deux places de large et plus de deux places de long »), p. 47.

71 - Les recherches en cours tendent à montrer que le castet a été très remanié au début des Temps modernes ce qui a probablement entraîné un remodelage important de la topographie du site.

72 - Ce chiffre est notamment celui calculé par Julien Foltran pour le bourg de Lagrasse (FOLTRAN, 2016, p. 234).

73 - RIVALS, 2015, p. 278.

74 - FOLTRAN, 2016, p. 199 et 298 ; ou FOLTRAN, 2020, p. 128.

75 - COMET, 2017, p. 155.

76 - MOUSNIER et VIADER, 2007, p. 123-133.

77 - Cf. p. 22.

78 - Cf. p. 4, 10, 78 et 81.

79 - Cf. p. 2 et 106.

80 - Le terme employé est « eglise » (p. 4) ou « gleiza » (p. 53, 75 et 105).

81 - « confronta ab la gleize et simenteri deudit loc » (« confronte à l’église et cimetière dudit lieu »), p. 53.

82 - AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/10. Plan cadastral, 1836.

83 - « Jouan Darrey […] a reconnegut et publiquement confessat tene deud(it) seignor en fiux et renda a scaber es un houstau qu’est assis en la corney deu barry oun y a cazau bergey » (« Jouan Darrey […] a reconnu et publiquement confesser tenir dudit seigneur en fief et rente, à savoir une maison qui est située dans l’angle du faubourg où il y a un cazau bergerie »), p. 19 et « Jouan Darrey habitant deu dit loc de S(anc)ta Cristina reconneguo un houstau en lo cornée deu barry ab lo cazau et berge » (« Jouan Darrey, habitant dudit lieu de Sainte Christie, reconnait une maison dans l’angle du faubourg avec le cazau et bergerie »), p. 62.

84 - « estable deu seignor » (« étable du seigneur »), p. 81.

85 - « fossat deudit loc » (« fossé dudit lieu »), p. 4, 10, 58, 78 et 81 ou « barat deudit loc » (« fossé dudit lieu »), p. 2, 8, 51, 58, 66, 100, 106 et 107.

86 - « barat deu barri » (« fossé du faubourg »), p. 58, 64, 76 et 106.

87 - « fossat de la mota » (« fossé de la motte »), p. 6, 58 et 59 ou « barat de la mota » (« fossé de la motte »), p. 19, 20, 60, 62, 63 et 66.

88 - GUINAUDEAU, 2018.

89 - « un houstau situat dens la barbacana deud(it) loc que confronte ab lo pont et en lo barat deu loc et en la saillida deu loc et en la carrera publica et an l’houstau des hereits de Ramond de la Fauria ab tots sos autres confronts » (« une maison située dans la barbacane dudit lieu qui confronte avec le pont et le fossé du lieu et avec la sortie du lieu et avec la rue publique et avec la maison des héritiers de Ramond de la Fauria par tous ses autres confronts »), p. 2.

90 - « un houstau situat dedans la barbacana deu dit loc que confronte ab lo pont et an lo barat deu loc et an la saillida deu loc et an la carrera publica et ab l’houstau deus heyreteys de Raymond de la Fauria » (« une maison située dans la barbacane dudit lieu qui confronte avec le pont et avec le fossé du lieu et avec la sortie du lieu et avec la rue publique et avec la maison des héritiers de Raymond de la Fauria »), p. 58.

91 - « un houstau situat dedens lo barri deu dit loc que se confronta ab la plassa de Jourdan de Larroqua ab lo barat deu dit barri et ab la entrada deu dit barri et ab la carrera publica » (« une maison située dans le faubourg dudit lieu qui confronte avec la place de Jourdan de Larroqua, avec le fossé dudit faubourg et avec l’entrée dudit faubourg et avec le rue publique »), p. 119.

92 - VIOLLET-LE-DUC, 1854.

93 - Il faudrait pouvoir accéder à l’intérieur de cet édifice, notamment aux niveaux inférieurs, afin d’identifier d’éventuels vestiges médiévaux.

94 - Cf. p. 6, 19, 59 et 62.

95 - Cf. p. 62.

96 - « un cazau situat en lo barat de la mota » (« un cazau situé dans le fossé de la motte »), p. 62.

97 - GUINAUDEAU, 2018

98 - « la mota apperada la mota de Sancta Cristina oun y a una petita bigna » (« la motte appelée la motte de Sainte Christie où il y a une petite vigne »), p. 63.

99 - « una pessa de bigna et cazau apperada la mota » (« une pièce de vigne et cazau appelée la motte »), p. 99.

100 - « una bigna au loc apperat a la mota » (« une vigne au lieu appelé à la motte »), p. 60.

101 - « bigna deudit seignor » (« vigne dudit seigneur »), p. 21 et 62, « bigna deu noble Jean d’Armagnac seignor de S(anc)ta Cristina » (« vigne de noble Jean d’Armagnac, seigneur de Sainte Christie »), p. 119 et « vigna deu seignor » (« vigne du seigneur »), p. 8, 19 et 20.

102 - CHAMPAGNE, 2018, p. 128.

103 - GUINAUDEAU, 2020.

104 - L’analyse des résultats est encore en cours concernant l’opération de 2021.

105 - COMET, 2017, p. 235-236.

106 - AD Gers. E 1694. Livre terrier, 1670.

107 - CHAMPAGNE, 2020, p. 41-61.

108 - « tient la salle seigneurialle avec les salles basses et hault avec les places vacquantes et escuderies appellé a la salle dud(it) Saincte Crestie confronte du levant et couchant avec les fousses et chemin de service et terres du s(eigneu)r tenentier midy avec l’eglize et pourtals pour aller dans l’eglize bize avec autres maisons et ayrials restantes aud(it) seigneur tenentier contenant trois lattes » (fol. 5).

109 - « Le seigneur deu lieu de Sainte Crestie tien la maison et salle segnerialle avec salles basses et hault places vacquantes avec escuderies et ayrials appellé a la salle de S(ain)te Crestie confronte du levant couchant et bize avec fousses dud(it) seigneur tenantie et chemin de service midy avec autres places vacquantes prestandeues nobles dud(it) seigneur tenantie contenant quatre lattes » (fol. 1).

110 - Airal : espace vacant, emplacement, terrain autour d’une maison (ALIBERT, 2002, p. 88).

111 - Transcription par Anaïs Comet et analyse par Alain Klein (CHAMPAGNE, 2019, p. 69-107).

112 - AD Gers. E suppl. 1030. Verbal de l’état de la terre de Sainte-Christie, 1739.

113 - AD Gers. E suppl. 1030. État des droits seigneuriaux et des réparations faites, 1739.

114 - AD Pyrénées-Atlantiques. E 284. Procès entre Alain d’Albret et Jeanne d’Armagnac sur la propriété du château et de la terre de Sainte-Christine, 1393-1538.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue d’ensemble du village depuis le sud-ouest
Crédits S. Durand © Géoptère archéologie
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Titre Fig. 2
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), extrait du plan cadastral dit napoléonien, village et développement du village (AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/10. Plan cadastral, 1836)
Crédits © Archives départementales du Gers
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Titre Fig. 3
Légende Première page de la copie du livre de reconnaissances de 1500 (AD Gers. E suppl. 1030. Fonds de la commune de Sainte-Christie-d’Armagnac, 1643, copie du livre de reconnaissances, 1500).
Crédits © Archives départementales du Gers
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Titre Fig. 4
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue d’ensemble du logis depuis le nord-est
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 5
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue de la porte et du pont depuis l’ouest
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 6
Légende Extrait du plan cadastral dit napoléonien, village et développement du village (AD Gers. 3 P Sainte-Christie-d’Armagnac/1. Plan cadastral, 1836).
Crédits © Archives départementales du Gers
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Titre Fig. 7
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue d’ensemble du rempart depuis le sud-ouest
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 8
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue de l’église et du castet depuis le sud-est
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 9
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue du faubourg depuis le sud
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 10
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue de la motte depuis le sud
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 11
Légende Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), vue du fossé et de la plateforme du castet depuis le nord-ouest
Crédits A. Boyer © Inventaire général Région Occitanie
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Titre Fig. 12
Légende Restitution du site d’après le livre de reconnaissances de 1500
Crédits A. Comet © Inventaire général Région Occitanie
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Pour citer cet article

Référence électronique

Anaïs Comet, « Le village de Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers) à la lumière d’un livre de reconnaissances de 1500 »Patrimoines du Sud [En ligne], 15 | 2022, mis en ligne le 01 mars 2022, consulté le 13 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pds/7906 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/pds.7906

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Auteur

Anaïs Comet

Chercheuse, Service Inventaire et connaissance des patrimoines, Région Occitanie
Laboratoire Framespa (UMR 5136, UT2J), membre du PCR sur Sainte-Christie-d’Armagnac

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