Notes
- GUYOTJEANNIN, 1993.
- LE BLÉVEC, 2006.
- BERTRAND, 2006. Cette contribution porte plus spécifiquement, au sein du Répertoire des cartulaires français, sur les provinces ecclésiastiques du sud-est de la France.
- Édition en préparation du cartulaire de Psalmodi, par Patrick Florençon, et publication du cartulaire des Templiers de Saint-Gilles, envisagée par Damien Carraz, ces deux projets étant évoqués par Alain Venturini (VENTURINI, 2006, p. 26), édition du cartulaire des Trencavel par Hélène Débax (DÉBAX, 2006), édition du cartulaire de Valmagne par Henri Barthés (BARTHÉS, 2006).
- CARRAZ, 2006 ; CHASTANG, 2006 ; MAZEL, 2006.
- On pense ici au travail de Pierre Chastang (CHASTANG 2001).
- VENTURINI, 2006.
- STEIN, 1907, p. 8, (n° 55).
- FOSSIER, 1993.
- BnF, NAL 1396. Une version numérique de ce cartulaire est accessible depuis le site gallica.
- Et que dire de la désaffection ou du désintérêt pour les cartulaires urbains, au regard de leur absence lors de la table-ronde de 1991, comme le remarquait justement François Bordes en 2002 (BORDES, 2006, p. 217).
- Cet effet statistique s’éclaire notamment avec la contribution sur les cartulaires bretons lors de la table-ronde de 1991, où sont recensés sur un total de 28 cartulaires, 13 cartulaires monastiques et seulement 3 cartulaires laïques (GUILLOTEL, 1993) ou bien à travers le recensement effectué par Alain Venturini pour les évêchés de Nîmes et d’Uzès, où l’on ne dénombre que 10 cartulaires (on peut en réalité rajouter 2 cartulaires laïques à cette liste, celui de la seigneurie d’Alais, et celui de la baronnie de Sauve, comme nous le verrons), dont 6 émanent d’abbayes ou d’établissements monastiques (VENTURINI, 2006, p. 30-31).
- Les auteurs de la contribution relative à la typologie des cartulaires, tous participants au répertoire des cartulaires français, ont bien noté lors du colloque de 2002 que le travail de recherche sur ces cartulaires perdus, s’il apparaît ardu, est en même temps particulièrement valorisant. Dans la mesure où ces cartulaires disparus se révèlent par extraits, copies ou mentions marginales, c’est tout un pan d’histoire des archives qu’il faut réinterroger. Cette recherche questionne autant le document que les fonds dans lesquels il était conservé (BERTRAND, 2006, p. 10).
- Sauve est une commune du département du Gard, ancien chef-lieu de canton, aujourd’hui dépendante du canton de Quissac, située à une quarantaine de kilomètres au nord de Montpellier et à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Nîmes, proche de la limite entre les départements du Gard et de l’Hérault.
- BERTRAND, 2006, p. 8, note 5, citant CÁRCEL ORTI, 1994, p. 36, n° 74.
- AD Hérault. G 1638 et G 1682.
- AD Hérault. G 1638. Voir GOURON, 1970, p. 88.
- AD Hérault. G 1682. Voir GOURON, 1970, p. 92. Les abréviations présentes dans cette analyse sont de M. Gouron.
- AD Hérault. G 1638, voir GOURON, 1970, p. 261.
- DÉBAX, 2006.
- CHASTANG, 2006.
- BOURIN, 2006, p. 259-260.
- CHASTANG, 2001, p. 427.
- AD Hérault. G 1682. Baronnie de Sauve. Inventaire des titres et copies d’actes. 1293-1644. Pour le détail du contenu de cet inventaire, voir infra Annexe 2.
- AD Hérault. G 1682.
- En 1013, Bernard Ier d’Anduze, se faisait appeler marquis, et en 1020, il se qualifiait de miles pelitus (CLÉMENT, 2015, p 46-47, notes 13 et 14). Ce terme de pelitus serait le témoignage d’une filiation avec l’ancienne noblesse wisigothique, il ne sera plus porté que par la branche des seigneurs d’Alès, apparentée aux Anduze-Sauve. Le premier à porter le titre de satrape est Pierre Bermond en 1077 (CASSAN, 1905, p. 128-129, n° CLI). Conscients de leur statut de seigneur dominant dans l’arrière-pays nîmois et les contreforts cévenols, mais ne bénéficiant d’aucune circonscription comtale ou vicomtale, les Anduze-Sauve cherchaient visiblement, par l’emploi de ces termes, à marquer leur différence.
- Bermond est le prénom du fils que Bernard Ier d’Anduze eut en secondes noces avec Garsinde de Béziers. De son premier mariage avec Ermengarde était né auparavant Almérade, fils aîné, qui héritera d’Anduze, Sauve étant dévolu à Bermond. Sur les séparations d’Anduze et Sauve et les reformations de la seigneurie, voir CLÉMENT, 2015, p. 47-48, et SOUCHON, 2006 (vol. 1), p. 18-24.
- Sur la passation du patrimoine au sein de la famille Anduze-Sauve dans les années 1220-1230, voir MICHEL, 1910, p. 120-124.
- MICHEL, 1910, p. 18, note 4.
- Sur ce conflit, voir MICHEL, 1910, p. 137-140.
- MICHEL, 1910, p. 348, pièces n° 5 et n° 6. Le traité conclu est particulièrement humiliant pour le seigneur de Sauve, il se voit en plus interdire l’entrée des châteaux et des villes d’Alès, d’Anduze, de Sommières et de Sauve, sans l’assentiment du roi. Dans ce qui lui restait de territoire, il devait détruire les fortifications sur intimation du sénéchal de Beaucaire, et il n’aurait plus le droit d’en construire de nouvelles.
- Un bayle de Sauve est mentionné en 1236 : Bernardo de Quintilio, Salviensi baiulo, recipienti de mandato domini Pelegrini senescalli (« Bernard de Quintille, baille de Sauve, recevant mandement de Pelerin (Latinier), sénéchal »). (MICHEL, 1910, p. 78 et note 1). Robert Michel hésite cependant à conclure à l’existence d’un baillage de Sauve à cette date, en l’absence de tout autre texte. D’autres actes, comme on le verra, indiquent qu’un personnel royal était bien présent entre Anduze et Sauve au milieu des années 1230. Son implantation ne laisse toutefois pas présager la mise en place concomitante d’un ressort territorial aux contours déjà définis.
- Sur la viguerie de Montpellier voir LABORDERIE-BOULOU, 1920. Sur le viguier de Sauve, voir MICHEL, 1910, p. 67-68.
- MICHEL, 1910, p. 76.
- Johanne Jordano, castellano ejusdem loci (castro de Salve) (« Jean Jordan, châtelain dudit castrum de Sauve »). DELISLE, 1904, p. 503 F, G. Acte cité dans MICHEL, 1910, p. 82, note 5.
- Cum Guillelmus de Andusia, filius Petri Bremondi militis, de terra Arisdii… (« avec Guilhem d’Anduze, fils de Pierre Bermond, chevalier, la terre d’Arisde alias Hierle ») : VIC, 1879, charte n° CCCVII, c. 1335.
- MICHEL, 1910, p. 186, note 1 et note 3.
- Cum Guillelmus de Andusia, heres Petri Bermundi, peteret sibi restitui a domino Rege baroniam de Salvia, que fuerat ipsi Petro Bermundi, patri suo, per gentes domini Regis injuste ablata… (« avec Guihem d’Anduze, héritier de Pierre Bermond, son père, par les gentes du roi, qui l’on injustement spolié ») : BEUGNOT, 1839, p. 75, n° XXIC.
- Un acte incomplet du cartulaire de Maguelone signale des usages levés pour le roi dans la baylie du castrum de Sauve ; censier compilé du temps de Bernard de Quintillio : Hec est carta usaticorum que habet dominus rex, in baylivia castri de Salve et fuit scripta in tempore illo in quo erat bajulus Bernardus de Quintillio (« Ceci est la charte des usages que le seigneur roi possède dans la baylie du castrum de Sauve qui fut transcrite du temps où Bernard était baille ») : AD Hérault. G 1126. Cartulaire de Maguelone. Registre D, f°CXXXVIII r°-v°, art. 1208 (vues 137-138). On signale sous cette forme les vues de la version numérisée du cartulaire, accessible en ligne. Les liens pour chaque registre sont indiqués dans la dernière partie de l’article (voir infra, note 230). Ce Bernard de Quintillio est le même bayle signalé par Robert Michel en 1236.
- Henricus de Sauseto, vicarius Andusie domini regis (« Henri de Sauset, viguier royal d’Anduze ») : AD Hérault. G 1126, f°CCCXVIII r°-v°, art. 1397 (vues 319-320). Robert Michel signale déjà en 1234, en l’extrayant d’une copie d’acte, la « promesse faite par les habitans de la viguerie d’Anduze et Sauve au sénéchal, stipulant pour le roy, de lui payer telle somme qu’il lui plaira taxer pendant dix ans pour la confirmation de leurs privilèges » (MICHEL, 1910, p. 282, note 1).
- AD Hérault. G 1126, f°CCCXVIII v°, art. 1398 (vue 320). Dans ce même acte, Bertrand de Montusargues est dit bayle de Durfort (Bertandus de Montusanicis baiulus de Duroforti pro domino regi).
- Plusieurs actes attestent d’une reprise en main énergique du territoire. Perception du droit de lods et ventes par Milo, bayle de Sauve, au nom du roi, sur une transaction passée en 1245, par des habitants de Corconne (AD Hérault. G 1123. Cartulaire de Maguelone. Registre A, f°LXI v°- LXII r°, art. 74 (vue 69). En 1246, Odard, bayle de Sauve (Odardus, pro dicto domino rege, bailius de Salve : (« Odard, pour ledit seigneur roi, baille de Sauve ») retient, sur une vente faite d’un bien mobilier sis à Corconne, le cens annuel d’une géline et reçoit 4 sous 2 deniers melgoriens de lods (AD Hérault. G 1125. Cartulaire de Maguelone. Registre C, f°CIX v°-CX r°, art. 843 (vue 111). Guilhem de Plantade vend à Pierre de Sala au nom de Marie Catherine son épouse, une maison (stare) pour indivise et un jardin. Raymond Bomassip, bayle de Sauve, lose la vente le jour des ides d’avril 1249 (AD Hérault. G 1128. Cartulaire de Maguelone. Registre F, f°CCCXXIX r°, art. 2350 (vues 330-331).
- Sur les bayles royaux, voir MICHEL, 1910, p. 53 et p. 83-90. On peut aussi rajouter que la politique royale visant au remplacement des seigneurs locaux, s’appuyait aussi sur les populations locales, le roi abusant de confirmations de privilèges cédées aux communautés, en lieu et place des suzerains légitimes.
- En 1276, concession en acapte par Guilhem Gaudin, bayle royal de Sauve, au nom du roi de France en faveur de Gaucelm de Roquefourcade de deux casali compris dans le château de Roquefourcade. Dans le même acte on trouve Frédol de Sala, juge royal (AD Hérault. G 1123, f°LXIV v°, art. 79 (vue 72). En 1280, Yves Girard était bayle de Sauve (AD Hérault. G 1126, f°XLVIII r°-v°, art. 1121 (vues 47-48). En 1283, protestation devant Armand, juge royal de Sauve (Armando, judice curie regalis de Salve : « Armand, juge en la cour royale de Sauve ») par Pons Rey, seigneur de Corconne, contre le procès qui se meut devant ledit juge au sujet du mas de la Valleta, procès qui devrait être jugé devant sa cour puisque l’examen des causes civiles lui appartient ; suivie d’un appel au sénéchal (AD Hérault. G 1125, f°CX v°, art. 844 (vue 112).
- Sur l’échange de Montpellier contre la baronnie de Sauve, voir DURAND, 1890 ; FABRÈGE, 1900, p. 307-320 ; ROUQUETTE, 1911, p. 385 ; ROUQUETTE, 1914, p. 424 ; CLÉMENT, 1953, p. 23-24 ; FLEURY 2002, p. 64-65.
- Ces actes se trouvent dans l’édition du cartulaire de Maguelone (ROUQUETTE, 1921, de la p. 489, n° DCCCXLIII (28 décembre 1292) jusqu’à la p. 649, n° CMLXXXVIII (4 mai 1294). Véronique Bisaro évoque le nombre de 120 actes concernant l’échange, incluant une série de reconnaissances datées des années 1293-1294 (BISARO, 2003, p. 14).
- SOUCHON, 2006.
- MACÉ, 2008, p. 24. Dans cet ouvrage, Laurent Macé parle de manipulation documentaire, qui serait l’expression d’enjeux politiques et cite en exemple la demande faite en 1227 par Grégoire IX, pour exiger de Raimond II Pelet, seigneur d’Alès, la restitution des archives du comté de Melgueil (ROUQUETTE, 1914, p. 114). Raimond Pelet était en effet l’héritier de Bertrand Pelet (mort vers 1191), qui fut de manière éphémère comte de Melgueil (à la suite de son père Bernard II Pelet, époux de Béatrice de Melgueil), avant d’être évincé par les comtes de Toulouse en 1172. Au moment où la demande est faite, c’est l’évêque de Maguelone qui est alors comte de Melgueil (en substitution des comtes de Toulouse, suite à la Croisade contre les Albigeois). La famille Pelet (des Pelet d’Alès, apparentés aux Anduze-Sauve) possède donc encore à cette date un fonds important réclamé par l’évêque. À la vue du faible nombre d’actes relatifs à la seigneurie laïque du comté de Melgueil conservés dans le cartulaire de Maguelone, on peut se demander ce qu’est devenu ce fonds après 1227. Voir également ROUQUETTE, 1911, p. 354-363.
- 108 actes pour être précis, dont plus de la moitié environ sont des années 1250-1280, soit de la période royale.
- Le chiffre est donné par l’abbé Julien Rouquette, éditeur du Cartulaire de Maguelone (ROUQUETTE, 1912, p. XIV).
- La ville de Sauve, par exemple, demeure mal documentée par le seul intermédiaire de ce fonds antérieur aux années 1292-1293.
- ROUQUETTE, 1911, p. XXII-XXIII et p. 385.
- Pour une mise au point sur les sources historiques de la baronnie de Sauve, voir BISARO, 2003, p. 9-15.
- Le terme de baronnie prend progressivement le pas sur celui de baylivie sous la domination des évêques de Maguelone, qui aiment alors s’intituler barons de Sauve.
- GERMAIN, 1952, p. 178 ; CLÉMENT, 1953, p. 26 et p. 395 ; CLÉMENT, 2015, p. 56. Simon Fizes, serait originaire de Villeveyrac. D’origine très modeste, il se hisse rapidement dans la haute société, et devient secrétaire du garde des sceaux de France en 1553, secrétaire privé de la reine Catherine de Médicis en 1559. Il occupera plusieurs fonctions prestigieuses dont celle de secrétaire d’État aux affaires étrangères (1567-1579), secrétaire d’État chargé de la gendarmerie (1570-1579), gouverneur de Montpellier en 1573, etc. Sur cet individu, voir GUIRAUD, 1918, p. 383-385.
- Des extraits d’un mémoire, réalisé par M. Verduron, viguier général de la temporalité de l’évêque (c. 1670), et baillé au chapitre de Montpellier, retracent quelques échanges et transactions relatifs à la baronnie de Sauve entre 1563 et 1587. D’après ceux-ci, la vente aurait bien eu lieu en 1563 (AD Hérault. G 1688). Un autre document évoque clairement l’aliénation de la baronnie de Sauve faite par Guillaume Pellicier (évêque de Montpellier), en 1565, en faveur du Sieur Fizes, pour la somme de 15 000 livres (Le document en question est un « inventaire des actes que Messieurs du Chapitre Saint-Pierre de Montpellier envoient à monsieur Ruelle pour se pourvoir contre l’arrêt… », dans lequel sont rappelés les échanges et conventions passées entre 1565 et 1618 : AD Hérault. G. 1689). Un acte du notaire Jean Garnier donne encore cette vente à la date du 14 juillet 1563, non pas en faveur de Simon Fizes, mais au profit de Laurent d’Arpajon, seigneur de Roquefort (AD Hérault. 2 E 95/1577, f°38). En 1563, Fizes, comme d’Arpajon, s’étaient en réalité portés acquéreur de plusieurs terres dépendantes de l’évêché de Montpellier, la baronnie de Sauve échouant bien entre les mains de Fizes pour 12 500 livres. Cependant le clergé n’ayant pas consenti à ces aliénations et s’étant plaint au roi du dommage causé à l’Église, des lettres patentes du 7 janvier 1564 permirent aux ecclésiastiques de racheter les biens aliénés. Fizes, appréhendant d’être dépossédé de la baronnie de Sauve, transigea une seconde fois avec Guillaume Pellicier (18 mars 1565) qui lui aliéna à nouveau ladite baronnie pour le prix de 15 000 livres (en fait 2500 livres, les 12 500 livres de la première aliénation ayant déjà été payées par Simon Fizes en 1563 : AD Hérault. G 1683).
- Comté acquis avec les baronnies d’Anduze, Saint-Étienne-de-Valfrancesque, Bagnols et leurs dépendances. Sa seigneurie alésienne sera complétée par d’autres acquisitions en 1584 et 1588. Sur ces achats, voir CAILLAT, 2003, p. 4 ; MAURETTE, 1860, p. 191.
- FLEURY, 2002, p. 97.
- AD Hérault. G 1683. Convention entre monsieur de Castelnau et les procureurs du duc de Montmorency (12 septembre 1592).
- AD Hérault. G 1683. On notera que Jean des Ursières de Gaudète, seigneur de Castelnau, beau-frère de Simon Fizes, et Pierre Dampmartin, son neveu par alliance, furent comme le défunt Fizes et à sa suite, gouverneurs de Montpellier. Pierre de Dammartin avait épousé en 1586 Violande (ou Yolande) des Ursières, fille de Jean, seigneur de Castelnau et de Madeleine de Fizes (BONNET, 1934, p. 16* ; GUIRAUD, 1918, p. 646 et p. 662).
- AD Hérault. G 1292). Voir la liasse intitulée » Inventaire des papiers de l’évêché détenus par madame de Castelnau à cause du procès de la (baronnie de) Sauve. 1586-1593 », pièce intitulée au revers : « Receu et promesse pour les livres de l’évêché de Montpellier le Général de Ratte, 28 décembre 1596 » : « Jay receu des mains de l’héretier de feu Monsieur l’évesque de Montpellier, noble Anthoine de Laurier, premièrement le libvre A, contenant deux cens nonante deux fuilletz, plus autre grand libvre cotté B contenant deux cens nonante huict fuilletz oultre six fuilletz escript et aussy deux fuilletz contenant l’indices au commencement dudit libvre […] Autre grand libvre cotté C, contenant trois cens quarante cinq fuilletz escriptz […] Item autre grand libvre cotté D, contenant trois cens quarante cinq fuilletz papier escriptz […] Item autre grand libvre couvert de poste en basanne noyre contenant les homaiges nobles de partie de l’évescque dudit Montpellier contenant deux cens quinze fuilletz le dernier estant a demy couppé de plusieurs noteres, commansent ledit libvre Ancipit recognitionnum nobilium. Autre libvre de parchemin cotté G contenant cent septente huict fuilletz escriptz ou cottes sans fermeture. Autre libvre couvert de parchemin in quarto contenant plusieurs reconnaissances de l’évesché receues par Mre. Baronis notaire. Autre libvre couvert de parchemin […] Autre petit libret cotté H contenant plusieurs reconnaissances. Autre petit libvre cotté I, de mesme format et parchemin. Autre libvre de l’évesché contenant plusieurs tiltres en parchemin commansant de Venditionibus & donationibus, couvert de post en basane verte, […]. Lesquels libvres prometz audit Sieur de Laurier, tenir en mon pouvoir et les rendre quand requis en serait et les deschargé ».
- AD Hérault. G 1292. Même liasse que la précédente, pièce intitulée au revers : « Coppie de plusieurs livres de l’évesché que ma esté bailhé par Madame de Castlenau, 9 janvier 1618 ( ?) » : « Inventaire des libres de l’évesché de Montpellier quy ont esté randues en mains de Monsieur le president de Coumera ( ?) de Mons. de Merly commi procureur de Monseigneur le duc de Montmorency pair et Maréchal de France, gouverneur pour le Roy au pays de Languedoc, par Mons. de Castelnau, desquelz et dans lesdit Sr de Castelnau est chargé par l’inventere de ce faict. Premièrement ung grand libre en parchemin cotté lettre A, commencent libertattores Villenove et suivant recognittiones où sont toutz les membres que déppendent de l’évesché de Montpellier, contenant IICIIIIXX trois de fulhetz de l’an M IIIC XLVIII […] ». Ce premier document n’est autre que le registre A du cartulaire de Maguelone (AD Hérault. G 1123).
- Ces documents existent peut-être dans des fonds encore inexploités. On pense ici au fonds de la baronnie d’Alès rentré aux AD Gard en 2009 (147 J) mais encore non classé.
- AD Hérault. G 1682. Sur le détail du Livre noir donné par cet inventaire voir infra Annexe 2.
- AD Hérault. G 1683. Bail affectant la baronnie à Henri de Montmorency (17 octobre 1590), incluant la procuration faite au Sr de Saint-Brès (6 octobre 1590) par laquelle le duc lui donnait pouvoir d’enchérir jusqu’à hauteur de 20 000 livres lors de l’adjudication de la baronnie. C’est François de Lacroix, sieur de Saint-Brès qui prend possession réelle de la baronnie pour le duc quelques jours plus tard. Les privilèges accordés aux habitants de Sauve portent sur les fortifications de Sauve, comme sur le château qui seront gérés par les consuls pour la défense commune ; le duc, ni aucun autre seigneur, ne pourra y édifier de citadelle, toutes les terres de la baronnie seront franches et allodiales, les communaux seront exploités par les habitants comme bon leur semblera, les droits de pêche et de chasse seront octroyés avec un prélèvement minimal, etc.
- AD Gard. 1 J 130 ; CAILLAT, 2003 (éd.).
- CAILLAT, 2003, p. III (note de présentation du document).
- En réalité Montmorency avait mis dès 1591 le comté d’Alès et la baronnie de Sauve dans la dot de Charlotte (FLEURY, 2020, p. 97).
- « Parellement ont droit de soustenir lesdites villes et baronnye estre fief indivisible et partant d’ampecher quelles soyent desmambrés par allienations (f°3 v°) particulières, ne pouvant estre dixtraites que en blots et seigneur esgal ou plus grand que l’alliénant » : AD Hérault. G 1683.
- AD Hérault. G 1684.
- AD Hérault. G 1683. Accord passé en 1611, entre monseigneur de Fenouillet, évêque de Montpellier et Charlotte de Montmorency, comtesse d’Auvergne, héritière d’Henri de Montmorency.
- Marie-Françoise d’Angoulême (1631-1696), duchesse d’Angoulême, est la petite-fille du couple Charlotte de Montmorency-Charles de Valois. Ces derniers eurent un fils, Louis-Emmanuel d’Angoulême, mort en 1653, soit peu de temps après ses parents, décédés en 1636 et 1650. Il avait cependant eu le temps d’épouser Marie Henriette de La Guiche (morte en 1682). De cette union, est née Marie-Françoise d’Angoulême qui à son tour épousera en 1649, Louis de Lorraine, duc de Joyeuse, d’où parfois sa dénomination « madame de Joyeuse ». À la mort de son père, Louis-Emmanuel d’Angoulême, elle avait obtenu par lettre du 19 juillet 1653 les titres de duchesse d’Angoulême et de comtesse de Ponthieu. Louis de Lorraine quant à lui meurt en 1654. De fait en 1660, lorsque l’évêque réactive une énième tentative de récupération de la baronnie, c’est bien Marie d’Angoulême qui assume les différentes titulatures.
- AD Gard. 86 J 168. Procédure pour le viguier de Sauve avec copie de l’acte de provisions de l’office de viguier fait en 1266 (2 copies). Ces copies ne sont pas extraites du Livre noir, mais tirées directement du cartulaire de Maguelone. Il s’agit de l’accord passé les nones de juin 1266, entre Guilhem Raimond, viguier de Sauve, et Guilhem de Serre, bayle de Sauve, au sujet de la justice de ladite viguerie (AD Hérault. G 1126, registre D, f° XL v°-XLI v°, art. 1108 (vues 40-41).
- Les inventaires réalisés dans la première moitié du XVIIe siècle (sous l’épiscopat de Pierre de Fenouillet, soit entre 1608 et 1652), montrent que l’armoire 6e des archives de l’évêché contenait « les hommages et dénombrements de Sauve en deux registres reliés et couverts de basane marbré. Le premier coté n° I auquel il y a un cahier détaché contient les hommages, le second coté n° II auquel il y a aussi un cahier détaché contient les dénombrements », sans plus de détail (AD Hérault. G 1113 et G 1114).
- AD Gard. 86 J 168.
- David Delmas, originaire d’Agde (Hérault), était vicaire général et official d’Agde, charge qu’il cumula avec celle d’abbé commendataire de Sauve. En 1667, il résigna en faveur de son neveu, Henri Delmas, chanoine d’Agde, qui devint à son tour abbé de Sauve, jusqu’en 1712 (GOIFFON, 1884, p. 364-365). À la mort de ce dernier, un inventaire des archives de l’abbaye fut réalisé. Henri Delmas avait emporté plusieurs caisses de documents qui furent retrouvées cachées dans le couvent de Notre-Dame du Grau à Agde (AD Hérault. 1 B 11242). Les rapports qu’entretint cette famille Delmas avec les archives apparaissent donc particulièrement opiniâtres.
- L’acte d’inféodation étant assez long on ne citera que le passage concernant le sort des archives des viguiers : « (…) Comme aussy cède et remet audit seigneur évesque / tout ce [Dans la marge : quy / lui / pouroit estre deubs pour] le recouvrement desdits titres [phrase barrée] et que ledit seigneur évesque, l’evesché doibt, puisqu’au moyen desdits titres ont a fait des liquidations considérables des droits de ladite baronnie et lesquels titres en excecution de la transaction passée, avec ledit seigneur comte d’Alles, et ledit sieur de Valobscure furent deslivrés par feu noble Louis Duranc, sieur de Cabrières, père dudit sieur de Ferrières, à faut messire David Delmas, abbé dudit Sauve, comme procureur dudit sieur Comte d’Alles, ainsy qu’il demure justifié par le receu dudit sieur abbé du 8 mars 1644, et en contre eschange et pour l’indempnité dudit sieur de Ferrières, ledit seigneur évesque luy a cédé, remis et transporté à perpétuité à titre d’infeudation et de fief franc, noble et honnoré et soubs l’albergue annuelle et perpétuelle de quatre vingt livres tournois, payables à la feste de Noël de chaque année à commancer à celle de l’année courante 1679 et soubs la foy, homage et serement de fidélité [et droictz de lodz] scavoir est toute la justice qu’il a, soit haute, moyenne et basse sur le château, terroir et domaines de Valfons, et directes en dépendans (…) » : AD Hérault. G 1689. Notons encore que Louis Duranc n’a jamais pu être viguier, suite à un arrêt obtenu en 1638 par le duc d’Angoulême, portant sur l’incompatibilité de la charge de juge et celle de viguier, (charge appartenant encore à cette date à Hercule de Valobscure, beau-père du sieur de Cabrières : AD Gard. 2 E 56/246, acte du 10 novembre 1638). La lutte acharnée du duc d’Angoulême contre les viguiers de Sauve, aura fini par payer en 1643. Victoire éphémère : après cette transaction de 1679, l’évêque de Maguelone s’arrogera le droit de créer à nouveau l’office de viguier, au profit d’un membre de la famille Duranc (Jacques Duranc, docteur en droit, signalé en 1687, comme viguier, AD Gard. 2 E 64/835).
- AD Hérault. G 1682.
- Ce Valobscure n’a rien à voir avec la famille des viguiers de Sauve, c’était un fidèle serviteur du duc de Montmorency. Il est signalé comme tel dans l’accord passé en 1592 entre le duc et madame de Castelnau : « quand à l’unziesme article concernant ledit sieur de Valobscure ledit sieur de Castelnau encores qu’il se sente griefvement intheressé en l’excez que ledit sieur de Valobscure auroit commis à l’endroit de ladite dame de Castelnau sadite femme s’y est ce que pour le respect et obéissance qu’il doibt et veut porter à mondit seigneur le duc, lequel affectionne ledit sieur de Valobscure comme son serviteur » : AD Hérault. G 1683.
- Voir Annexe 2.
- « Plus une liasse de grossoyes en parchemin qui ont esté retirés et acheptés de diverses personnes avec aucunes coppies desquelles les gardiens se sont chargées des origineaux, le tout conserne les droitz seigneurieaux de ladite baronnie et qui n’estoient point dans les archives d’icelle » : AD Hérault. G 1682. Voir Annexe 2.
- Voir supra, note 59.
- AD Hérault. G 1684. Arrêt du Grand Conseil du roi, remettant l’évêque en possession de la baronnie (17 mai et 20 juin 1661).
- « Ledit seigneur connestable ayant esté mis en possession pour jouir des rentes de la baronnie & savoir en quoy elles consistoient, il employa le sieur de Valescure, conseiller au présidial de Montpellier, lequel auroit vaqué un fort long temps a la vériffication & collationnement des tiltres concernant ladite baronnie, desquels feut fait un grand livre terrier contenant plus de trente mains de papier, écrit en latin, fuit payé pour lui ou pour son greffier la somme de 800 livres » : AD Hérault. G 1684. Mémoire des demandes que fait madame la duchesse de Joyeuse à monseigneur l’évêque de Montpellier au sujet de la baronnie de Sauve.
- AD Hérault. G 1638. Liasse de titres concernant Laroque-Aynier. Rappelons que c’est grâce à ce document, signalé par M. Gouron dans le répertoire de la série G, que l’on avait pris connaissance de l’existence du Livre noir.
- Voir infra 2.4 Les analyses d’actes conservés dans le fonds de l’évêché de Montpellier : un apport fondamental.
- « Hommage randu par Jean Dorleac au Roy en l’année 1256 ». L’acte est « extraict du susdit grand livre rau en parchemin couvert de post, cotté B et du fuellet CC LXXXXVII a icellui deument collatione par nous conseiller & commissaire soubzsigné, Valoscure commissaire, moy escripvant soubs ledit Sr Roussel pour le greffier signé » : AD Hérault. G 1638, pièce n° 13. Il est intéressant de noter que la transcription de cet acte avait été faite bien avant le procès de 1669-1673, puisque son auteur n’est autre que Valobscure, le rédacteur du Livre noir, en 1593. Quant au « grand livre rau », il s’agit en fait du registre B du cartulaire de Maguelone (AD Hérault. G 1124), où l’on trouve effectivement au f°CCXCVIII r°, art. 715 (vue 302) l’acte en question, également édité dans ROUQUETTE, 1913, p. 786-787, n° DCXXIV. On trouve encore, parmi les pièces tirées du cartulaire, une copie de l’érection de la paroisse de Laroque par l’évêque Raymond par amputation de celle de Ganges (1155), tirée du registre D (AD Hérault. G 1126, f°CCLIII v°-CCLIIII r°, art. 1311 (vue 253) également édité dans ROUQUETTE, 1912, p. 182-185, n° XCIII), et encore un grand nombre d’actes sous forme de copies et d’analyses relevés dans le cartulaire.
- AD Hérault. G 1638, pièce n° 13. Copie des reconnaissances faites au roi en 1293, tirée « d’un livre de nottes de Me Mastieu Lobiere notaire de Sauve, concernant les homages et reconnoissances faites au Roy au baillage de Sauve, cotté au-dessus Liber primus Tempore Regis ». Ce registre disparu, semble correspondre à l’un des deux registres de reconnaissances qui été conservé dans la 6e armoire des archives de l’évêché. Une ébauche d’inventaire conservé dans une autre liasse de ce même fonds (AD Hérault. G 1477), montre que les documents concernant Sauve se trouvaient toujours dans l’armoire 6. Non daté, mais sans doute du XVIIIe siècle, le brouillon liste les documents par numéros. Il ne reste plus que le registre de reconnaissances n° 2.
- AD Hérault. G 1638, copie papier du XVIe siècle ( ?) de l’acquisition du château et de la juridiction par Antoine de Saussan à Pierre Bermond de Sauve et d’Anduze (1227) ; copie sur papier faite le 28 novembre 1669 dans les archives du roi à Nîmes de l’hommage rendu par Aynier, seigneur de La Roque (1270) ; copie du dénombrement par Jean de La Roque (1539), extrait en 1634 « tiré de l’original treuvé aux archifz roiaux de la shenecaucée de Beaucaire et Nismes ».
- AD Hérault. G 1638, pièce n° 56 (s. d.), copie en latin, extraite d’un registre de Me Jean Sabatier. Plusieurs registres de ce notaire sont aujourd’hui conservés aux archives départementales du Gard, parmi l’immense fonds du notariat de Sauve (AD Gard. 2 E 64/309-320).
- CLÉMENT, 1953, p. 27.
- AD Hérault. G 1687. Copie de l’instrument sur les limites du baillage de la baronnie de Sauve le jour avant la fête St Vincens (1293), intégrée dans une procédure au sujet des limites du baillage de la baronnie de Sauve. Cette copie est tirée du registre D, f°XCI v°-XCIII v° où elle est introduite par un court incipit, « Instrumentum limitationis baillivie Salvii » : AD Hérault. G 1126, art. 1174 (vues 91-93).
- AD Gard. 86 J. Les Banne d’Avéjan furent les derniers seigneurs de Sauve, héritiers des Duranc de Vézénobres. Le fonds, constitué de plus de 200 liasses, intègre une trentaine de liasses consacrées à la famille des Duranc de Vézénobres (86 J 31-63) et une vingtaine de cotes contenant les titres de cette famille sur la baronnie de Sauve (86 J 142-168). Les pièces sont plutôt centrées sur les XVIIe et XVIIIe siècles. L’inventaire de ce fonds est accessible à partir du site des archives départementales du Gard.
- AD Gard. 86 J 143. Ce compte se présente sous la forme d’un cahier papier de grand format plié en deux, ayant pour titre évocateur : « État général de recepte et dépance que les inthéressés en l’inféodation de parthie des droitz, justice et seigneurie de la baronnye de Sauve et autres droitz, ont dressé et arresté pour justifier les diverses sommes fraix et impances qu’ils ont esté obligé de faire, soit pour parvenir à l’eschange et inféodation desdits droitz avec la terre et seigneurie de Lavérune, soit pour l’exécution et soutien de leurs titres, depuis ladite inféodation et eschange ».
- AD Gard. 86 J 143.
- Voir supra, note 76.
- Pierre Fabre de Quissac, n’est pas un inconnu. Il s’agit d’un bourgeois de Quissac, réformé, marié en 1678 avec Jeanne Villeneuve de Sauve. Notons qu’un homonyme, plus prestigieux, était agent de la duchesse d’Angoulême, baronne de Sauve en 1657 (AD Gard. 2 E 64/773). Il semble qu’il s’agisse du même Pierre Fabre que l’on retrouve en 1669 comme procureur spécialement fondé par l’évêque, en demande de remise de dénombrement sur la personne d’Hercule Duranc, seigneur de Ferrières. Il était accompagné dans cette tâche par Jean Duranc, docteur ès droits, juge de la temporalité du seigneur évêque de Montpellier, en la ville de Sauve, et de Me François Rudavel, procureur d’office pour le seigneur évêque (AD Gard. 86 J 143). Le 19 novembre 1671, François de Valescure, camérier de l’abbaye de Sauve, faisait donation de ses biens à Pierre Fabre, habitant de Montpellier, en raison de ses bons services (AD Gard. 2 E 48/40). Il est encore procureur fondé de l’évêque en 1677 (AD Gard. 2 E 64/830).
Le 31 juillet 1697, il dépense 3 livres, 12 sous, pour trois extraits et copies de la requête « remonstrative » dressée par Me Eustache et pour la copie de trois anciens actes en latin (AD Gard. 86 J 143. Art. 41).
- AD Gard. 86 J 143. Compte de dépenses, art. 58 : dépense générale de 189 livres et 19 sous. Sur ces frais, quelques-uns seulement sont en rapport à la copie et l’expédition d’actes anciens : recherche, translation et expédition d’un acte de 1292 (12 livres et 12 sous), recherche de l’assise de l’année 1293 (enquête sur les revenus de la baronnie ?), acte qui n’avait pas été trouvé la première fois (1 livre, 16 sous), etc.
- AD Gard. 86 J 143. Art. 68 : « (…) Au Sr Devèze, garde de archives de la baronnye apartenant a la sossiété, la somme de deux cens livres à luy accordée pour son droit de garde et pour les expéditions qu’il doit faire aux inthéressés et autres conditions portées par les actes du quatorse juillet MVIC quatre vingt quatorze et 27 aoust 1697 et pour les causes couchées dans le susdit préambule du département dudit jour dernier aoust 1697, raporté au chapitre de recepte sous cotté lettre L, à la marge duquel est la quittance dudit Devèze du troisième mars MVIC quatre vingt dix huit. Cy 200 l. ». Dans l’article 69, il perçoit encore 156 livres, 17 sous, et 4 deniers, pour d’autres services qui ne sont pas liés à sa fonction de garde des archives.
- AD Gard. 86 J 143. Art. 71 : Le 31 janvier 1698, Ducros, hôte de Sauve, reçoit 140 livres pour les dépenses faites par monsieur Fabre et d’autres personnes, le 20 décembre 1697, qui avaient été employées à chercher des actes anciens et à dresser des mémoires pour défendre leur droit sur le lods. Art. 80 : 40 livres et 14 sous, sont payées le 10 octobre 1698, à monsieur Fabre, pour s’être retiré à Montpellier et avoir collationné divers actes, expédiés ensuite à monsieur Brunot, avocat au Conseil, et 11 livres et 14 sous supplémentaires pour avoir été à Sauve, pour recouvrer et expédier d’autres actes nécessaires à la même affaire du lods.
- Le cahier se termine à l’article 150. Les dépenses les plus récentes datent des années 1707-1708. Il n’y est plus question des archives…
- AD Gard. 86 J 143. « 5e compte de recettes et dépenses faite par le Sr Pourtalès, de la levée des départements de Mrs les acquéreurs des terres de la baronnie de Sauve, des années 1711, 1712, 1713, 1714, 1715, 1716 et 1717, par lequel ledit Pourtalès est débiteurs de 96 livres 4 s. 5 d. (1er octobre 1721) ».
- « Jai receu de Me Peire Pourtalès notaire roial de la ville de St Ypolite faisant la levée du département fait par messieurs les inféodataires de la baronnie de Sauve, le quinsiéme may dernier, la somme de trois cens livres de partie en ma faveur dans ledit département et a moy düe par lesdits Srs inféodataires suivant la convention entre nous passée le unsième dudit moy de may et les contrats receus, Malsac notaire, les 14 juillet 1694 et 27 aoust 1697, pour la garde des archives de ladite baronnie faite par feu mon pere et par moye en conséquence desdits contrats et conventions depuis ledit jour 27 aoust 1697 jusques au 27e de ce moy inclus qui font seitze années, de laquelle somme de trois cens livres je quitte lesdits Srs inféodataires, ensemble ledit Mr. Pourtalès paiant pour eux et de leurs deniers au moien dudit département. Fait à Sauve ce sixième aoust mil sept cens quatorze. DEVESE » : AD Gard. 86 J 143. Ces informations se retrouvent sous l’article 14 du compte de Pierre Pourtalès, déjà mentionné.
Pour en savoir davantage, il faudrait sans doute consulter les registres de Me Malzac, aux dates présumées des contrats (14 juillet 1694 et 27 août 1697 : AD Gard. 2 E 64/911 et 2 E 64/912).
- Si la branche des Duranc de Vibrac dispose d’une généalogie solide (PUECH, 2009), la généalogie précise des différentes branches de cette famille reste encore à établir.
- Les raisons précises de cette dénonciation sont sans doute couvertes par la possible fonction de receveur des tailles de Pierre Duranc, ce que l’acte ne signale pas. Il exhorte en effet les consuls à procéder à la vérification de ses allégations sous peine de les rendre responsables du retard des allivrements et cotisations (AD Gard. 86 J 147).
- AD Gard. 86 J 145. Copie de la reconnaissance faite par Raymond Guilhem viguier de Sauve en 1293, tirée du Livre noir.
- AD Gard. 86 J 145. Autre extrait de ce même acte, en latin, tiré du grand Livre Ros.
- AD Gard. 86 J 145. Notule de la seconde copie de la reconnaissance de 1293 : « Extrait du grand Livre Ros, en parchemin couvert de postz cotté par Lettre D et du feuillet trante neuf de ladite reconnoissance appert aussy de même en un petit livre quarré ros en parchemin sans couverte étant au pouvoir du susdit Sr évêque cotté par lettre G, et aux feuillets (…entre ?) cent six et cent sept, et iceux duement collationnés par nous conseiller et commissaire soubs signés Valobscure, commissaire, moy écrivant Roussel, greffier signés » . Notons que les deux copies de cet acte en latin reproduisent le même incipit : Recognitio facta per Raymundum Guilhelmum vicarium Salvii, de manso del Vigueyral et pluribus aliis situatis in ballivia Salvii, cum hommagio et sacramento fidelitatis, deputatis domini regis (« Reconnaissance faite par Raymond Guilhem, viguier de Sauve, du manse du Vicarial, et plusieurs autres situés dans la baylivie de Sauve, relevant du roi, avec hommage et serment de fidélité »). Il y a dans cette liasse, en sus des deux copies en latin, un début de transcription en français (cette transcription est incomplète).
- AD Hérault. G 1126, f°XXXIX r°-v°, art. 1106, (vues 38-39). Acte également édité dans ROUQUETTE, 1921, p. 528-530, n° DCCCLXI. Quant à l’autre livre appartenant à l’évêque, coté lettre G, il est également conservé aux archives départementales de l’Hérault (AD Héraut. G. 1132) et l’on y trouve effectivement une copie de l’acte en question (tirée du registre D) aux folios CVI v°-CVII v° (vues 120-121).
- De cette période datent sans doute les copies d’un hommage daté de l’année 1312, que l’on retrouve en plusieurs exemplaires dans le fonds d’Avéjan (AD Gard. 86 J 145 et 86 J 168). Aucune de ces copies n’est explicitement extraite du Livre noir, en revanche on retrouve bien cet hommage dans le cartulaire de Maguelone (AD Hérault. G 1128, registre F, f° V r° (vues 12-13) : hommage du 2 juin 1312, édité dans ROUQUETTE, 1923, p. 184-186, n° MCCLXXXI). Le fonds d’Avéjan s’avère effectivement décevant pour cette période, les seigneurs de Sauve (famille Duranc, puis d’Avéjan) n’ayant conservé que des pièces de procédures ne faisant aucun usage des archives anciennes. Plusieurs procès, entre seigneurs et consuls de Sauve notamment, émaillent pourtant le XVIIIe siècle, mais ils ont trait à des affaires de préséances (participation au conseil, banc à l’église, feux de joie, processions diverses). Les liasses 86 J 43-47 (correspondances, lettres d’affaires, 1702-1800), 86 J 54-55 (famille Duranc de Vézénobres, affaires diverses, XVIIe-XVIIIe siècles), 86 J 146 (mémoires imprimés, relation avec la communauté de Sauve, XVIIIe siècle), 86 J 154 (communaux, dépaissance, 1654-1783), fournissent un aperçu de ces différents procès. Sur les relations entre les seigneurs de Sauve et les consuls au XVIIIe siècle, voir également ABBAL, 1994, p. 68-85.
- POURRET, 1790.
- POURRET, 1790, p. 6.
- POURRET, 1790, p. 7-8.
- « (…) et ce registre, ainsi compulsé sur l’original par deux officiers de justice, méritoit sans doute autant de fois que s’il eût été certifié et délivré par le détenteur des notes du notaire recevant, autant que l’original lui-même » : POURRET, 1790, p. 8.
- POURRET, 1790, p. 9.
- POURRET, 1790, p. 9.
- Ce terme de monument, hérité du latin médiéval « monumentum » pour désigner ce qui perpétue la mémoire, qu’il s’agisse d’une construction architecturale ou d’un acte écrit, prend au XVIIe siècle un sens qui nous est encore familier, celui de témoignage écrit dépositaire du passé. Le mot est souvent utilisé par les médiévistes pour désigner un cartulaire ou une typologie particulière de registres, notion de « document-monument » développée par Pierre Toubert (TOUBERT, 1998).
- « L’on doit présumer que l’évêque de Montpellier, voulant prévenir la perte des titres constitutifs de son fief, épars chez divers notaires, ou les rassembler dans un seul cahier pour les avoir tous à la fois sous la main, ou bien étant obligé d’en faire usage dans quelques procès, s’adressa [p. 10] au tribunal saisi du litige pour en obtenir le compulsoire, puisqu’on voit qu’un commissaire, nommé à ces fins, remplit cette tâche et forma de tous ces actes, concernant la seigneurie de Sauve, un seul livre auquel il imprima le sceau de l’autorité dont il étoit lui-même revêtu » : POURRET, 1790, p. 9-10.
- Cette piste pouvait être envisageable, dans l’hypothèse d’un retour non documenté du Livre noir dans les archives épiscopales, juste avant la Révolution.
- AD Gard. 1 J 894.
- AD Gard. L 2135. Inventaires des papiers des anciens syndics et greffiers du diocèse d’Uzès (13 octobre-6 novembre 1790). Un décret du 12 juillet 1790 contraignait la remise des titres et papiers, mais des résistances se firent jour repoussant ainsi l’opération à la fin de l’année 1790 (ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 1, p. 198, note 3 ; p. 199. Sur la constitution du premier fonds d’archives, voir également p. 218-219).
- AD Hérault. 1 Q 915. Dans le Gard les scellés sont apposés aux cathédrales et maisons religieuses à la fin de l’année 1790 (ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 1, p. 282-283).
- AD Gard. L 1465.
- AD Gard. L 935. Mémoire de Jean Julien (7 novembre 1791). Il est successeur de Jean Malzac (1683-1691), Simon Malzac (1692-1727), Simon Pascal (1727-1763), et Simon Pierre Pascal (1763-1779). Deux autres offices sont signalés, celui de Louis Verdier (mémoire daté du 17 novembre 1791) et celui de Jean Devèze (12 décembre 1791). Par suite du décès de Jean Devèze en 1789, l’office ne fut repris par personne.
- AD Gard. Q 333. Reçu de quittance par monsieur Despuech, procureur syndic au district de Saint-Hippolyte, en faveur de Gervais, voiturier : « Sauve, le 13 janvier 1792. Monsieur, A la garde de dieu & par la conduite du sieur Gervais, voiturier de chevaux et par ordre de Mr Dadré, oncle, il vous plaira recevoir deux cabinets contenant les papiers concernant les archives de l’abaie, reçu que les ayés bien conditionnés, lui payerés sa voiture a 6 livres & 4 sous [en] remboursement pour les charges et lui fairés aidée à les décharger et juré fraternnellement. Jouiller, fils. Payé l. 8. ».
- On ignore quel avait été le motif du scellé, ni quels étaient la nature et le contenu exact de ces documents (AC Sauve. D 2. Registre des délibérations (1791-An III). Délibération du 6 mars 1792).
- Ces volontaires avaient été mobilisés à la suite des troubles royalistes qui secouaient alors la Provence et en particulier les villes d’Arles et d’Avignon. Sur ces événements qui se situent entre mars et avril 1792, voir ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 2, p. 101-175.
- Sur les causes et circonstances de ces troubles, voir ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 2, p. 177-185.
- À propos de ce soulèvement dans le district de Saint-Hippolyte, voir ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 2, p. 225-231. Des lettres du 2 et 3 avril 1792 expédiées à Sauve confirment ces événements (AD Gard. L 1458. Registre contenant copies des lettres du procureur syndic du 29 octobre 1791 au 5 décembre 1792). Deux autres lettres des 5 et 6 avril, correspondance entre Louis-Marie Ranc et son frère, Valérien Ranc de Brouzet, traitent également de ces troubles. L’une fait état de démolitions au château de Valfonts (« Vous savés le sor de Valfons, on abat aujourd’hui la tour de la maison ») et des exigences des habitants (abolition des censives, restitution de lods, remboursement d’amendes), l’autre traduit une forme d’invitation à l’apaisement : « je ne doute point [mots barrés] que ma personne et mes propriétés seront en seureté je / ferai / tous les sacrifices / possibles / pour le bien de la commune et de tous les habitans individuellement » : AD Gard. 86 J 44.
- Louis-Marie Ranc, alors à Doscarès, près de Montpellier, consent aux sacrifices que l’on exige de lui. Il ne doute pas que sa personne et ses propriétés seront en sécurité. Il offre même des fusils à la garde nationale. Le calme est revenu, la maison de Valfonts n’a souffert de rien : Valérien Ranc, sur les ordres de son frère fit abattre les choses nécessaires pour calmer la population (AD Gard. 86 J 44 et 86 J 45). Les archives du directoire du Gard ne contiennent qu’un arrêté du conseil pris contre les dévastations, incendies et autres excès commis dans le département du Gard, daté du 18 avril 1792, soit plus de 10 jours après la fin des troubles (AD Gard. L 1465). Les délibérations du conseil communal de Sauve n’évoquent même pas du tout leur existence. (ABBAL, 1994, p. 95)
- AD Gard. L 45, p. 390. Délibération prise le 3 novembre 1792 en assemblée extraordinaire du conseil administratif du département du Gard. Voir également ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 3, p. 18.
- AD Gard. L 45. Le rapport lu par Mazer à l’assemblée n’a malheureusement pas été conservé. On notera le zèle des administrateurs puisqu’au cours de la délibération du 26 novembre, le procureur général syndic fit voir qu’il avait en sa possession « un manuscrit de ce genre, appartenant à l’académie de Nîmes ». On décida de le brûler avec les autres papiers.
- Les parchemins servaient alors à faire les gargousses (ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 3, p. 101).
- AD Gard. L 457. Lettre du procureur syndic du district de Sommières du 12 février 1793.
- AD Gard. L 1147. Pour Albert Soboul, la loi du 17 juillet 1793 ne visait qu’à régulariser une pratique populaire attestée dès le printemps 1789 en Picardie et de manière plus générale pendant la Grande Peur de l’été 1789, SOBOUL, 1964, p. 149-150. Notons cependant qu’aucune destruction d’archives ne semble avoir eu lieu avant le début avril 1792 dans le Gard.
- Entre le 30 juillet et le 1er août 1793, des échanges de lettres, entre Despuech, procureur syndic du district de Saint-Hippolyte et Troupel, procureur général syndic du département du Gard, font voir que Despuech avait demandé des informations dès le 30 juillet à Troupel au sujet du décret. Troupel signale alors qu’il n’est pas officiellement parvenu à l’administration ce pourquoi il suggère de ne rien faire tant que la loi n’est pas officiellement promulguée. Il précise qu’il espère que le peuple saura être patient et ne se portera à aucun excès coupable qui pourrait résulter de ce décret (AD Gard. L 1561).
- AD Hérault. L 2525. Le terme de patot ou patoc, emprunté à l’occitan, désigne communément un tas ou une petite meule de foin. Ici il s’agit plus vraisemblablement d’un sac ou d’un paquet d’archives, voire d’une grosse liasse encordée comme il était coutume lors du transport des archives.
- Un état des remises de titres à incendier montre toutefois que des documents remis aux archives entre le 10 septembre et le 25 novembre 1793 n’ont pas forcément été brûlés. C’est notamment le cas des plans de Saint-Bauzille-de-Putois, aujourd’hui encore conservés dans la série G (AD Hérault. G 2357, 7 plans de section colorés avec parcelles numérotées, du milieu du XVIIIe siècle (ancien plans terriers ?) et G 1654, atlas cadastral en 44 plans avec cartouche aux initiales de l’évêque réalisés en 1786).
- AD Gard. L 1460. Lettre du procureur syndic du district de Saint-Hippolyte, datée du 11 août 1793. Ces archives de l’abbaye étaient restées plus d’un an et demi dans les bureaux du district, depuis leur expédition au début de l’année 1792. La gestion de ce fonds par l’administration reste totalement inconnue : on en ignore l’état, à son arrivée, comme on ne peut savoir s’il a pu subir quelques prélèvements opiniâtres au cours de son séjour à Saint-Hippolyte.
- AC Sauve. D 2. Délibération du 10 août 1793. François Rouvière avait déjà remarqué la disparité dans les formes et les contenus des manifestions du 10 août qui eurent lieu dans différentes communes du Gard (ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 3, p. 397-398). La simplicité de la cérémonie de Sauve est également évoquée dans ABBAL, 1994, p. 97, note 98.
- AD Gard. L 457. Lettre du 23 août 1793.
- AD Gard. L 457. Lettre du 23 août 1793, et AD Gard. L 922. Copie de cette lettre, liée avec une expédition du district de Sommières, datée du 2 septembre 1793, qui réitère la première demande restée sans réponse. La communauté de Sommières renouvela encore sa requête auprès de l’administration le 6 octobre 1793, puisque les deux premières étaient restées sans réponse, alors même que les citoyens s’impatientaient de brûler les titres féodaux. Le receveur de l’enregistrement, comme les notaires, voulait également une décharge, ce que le conseil ne pouvait lui donner. Le 27 octobre 1793, nouvelle lettre du procureur syndic du district de Sommières. Une réponse de l’administration du département paraît avoir été faite le 13 octobre mais on n’en a conservé aucune trace. Le procureur syndic signale par ailleurs qu’il n’a pas encore reçu « la décision qui doit intervenir ». (AD Gard. L 457)
- AD Hérault. L 2526. Vente effectuée entre les 9 et 10 fructidor an II de la République (26-27 août 1793), signalée dans le rapport produit par le citoyen Molines, préposé à la vente des papiers et parchemins de la ci-devant chambre des comptes.
- AC Sauve. D 2. Délibération du 29 août 1793.
- AD Hérault. L 4177. Extrait du procès-verbal des séances publiques du conseil du département de l’Hérault du 2 septembre 1793, en réponse aux observations du citoyen Bosc, notaire de Mèze. AD Hérault. L 4730. Lettre du 3 septembre du procureur général de l’Hérault au procureur syndic de Lodève sur la manière de se débarrasser des actes notariés.
- AD Gard. L 922. Lettre de Me. Louis Viala, notaire de Lasalle, du 2 octobre 1793. Dans cette même liasse, on trouve une lettre datée du 17 octobre 1793, par laquelle Me Guez, notaire de Barjac, adressait encore une demande au directoire du Gard, relative à la procédure à adopter pour les baux à cens. Le secrétaire greffier de la commune de Barjac, lui avait notifié que les actes devaient être rayés pour ne plus être lus. Le notaire remarqua cependant qu’en faisant cela il pourrait ôter la propriété des fonds au preneur ou au bailleur. À quelques jours de l’échéance du délai de 3 mois laissé pour l’anéantissement des titres féodaux (ce délai stipulé dans l’article VI de la loi du 17 juillet, avait été repoussé dans le Gard du 17 octobre au 9 novembre par le retard pris sa publication), certains notaires semblent toujours dans l’attente de réponses claires pour ce qui concerne les actes féodaux mêlés à d’autres, ou à propos des clauses de féodalité qui se trouvent dans des conventions de nature différente (AD Gard. L 1147. Lettre du 15 du 2e mois an II (5 novembre 1793), reçue par le procureur général syndic du département du Gard). Entre le 12 et le 14 novembre 1793, Me Batifort, notaire du Grand Gallargues, ayant connaissance de la loi du 17 juillet, publiée le 9 août, signalait aux administrateurs du département qu’il avait en son pouvoir des « actes recognitifs », mais voyant que parmi le grand nombre de reconnaissances passées pour les seigneurs, il y en avait plusieurs liées à des actes publics (reliés dans le registre), il demandait ce qui avait été arrêté sur cette question. Une réponse (absente de la liasse) avait été expédiée le 14 novembre (AD Gard. L 457). Une lettre du 4 frimaire an II (24 novembre 1793), adressée par Perrin, commissaire à terriers de Beaucaire, indique qu’il a interrompu le brûlement des titres pour savoir s’il lui fallait également intégrer dans l’opération les titres de dimes et péages (ponts et bacs) appartenant aux Chartreux sur le Rhône (AD Gard. L 1147). Le 23 frimaire, an II (13 décembre 1793), Teste, procureur général syndic du Gard, écrivit au district de Beaucaire pour savoir pourquoi Perrin, commissaire à terriers, n’avait toujours pas déféré à la loi dans les délais prescrits… (AD Gard. L 1147) L’embarras se trouvait donc même parmi le personnel que l’administration avait spécialement mis en place pour le brûlement.
- AD Gard. L 922. Procès-verbal de remise des titres par François Plantier.
- Les sœurs, Charlotte et Jeanne-Marie Vissec-Ganges, comme héritières de Louis-Claude-Marie Vissec-Ganges, récupèrent le 5 Brumaire an XI (27 octobre 1802), en vertu de l’arrêté de radiation du 1er floréal an VIII (21 avril 1800), les épaves de ces archives. (AD Hérault. L 2521. Pièces d’inventaire des papiers remis aux dames Vissec-Ganges en l’an XI)
- Le 12 frimaire an II (2 décembre 1793), un décret de la Convention nationale ordonne finalement que les parchemins, livres et manuscrits qui avaient été donnés librement pour être brûlés soient maintenant tenus dans des dépôts, mis sous scellés « jusqu’à ce que la Convention, sur le rapport de son comité, ait prononcé sur leur destination. Le présent décret ne déroge point à celui du 3 brumaire [24 octobre 1793], relatif à la conservation des livres & papiers qui intéressent l’histoire, les arts & l’instruction, quoi qu’ils portent quelques signes de féodalité » : AD Gard. L 1147.
- AD Gard. L 457. Lettre du procureur syndic du district de Sommières du 23 frimaire an II (13 décembre 1793).
- Par un imprimé du 28 ventôse an II de la République (18 mars 1794), rappelant le décret du 17 juillet 1793, le Comité de salut public invite tous les détenteurs et dépositaires de titres féodaux à les remettre aux greffes des municipalités pour être brûlés. Ceux qui sont convaincus d’avoir caché ou soustrait les minutes ou expéditions qui doivent être brûlés risquent 5 ans de fer (prison) en vertu de la disposition de l’article VII… (AD Hérault. L 4177). Les lois du 7 messidor an II (25 juin 1794) et du 24 prairial an III (12 juin 1795) sont renvoyées pour la forme aux préposés au triage dans les dépôts d’archives. Parmi leurs missions, il reste encore « l’anéantissement de tout vestiges monarchique ou féodal, justement proscrit sous le règne de la liberté et de l’égalité, ainsi que les autres titres dont l’extinction est ordonnée par l’article IX ». Parallèlement, il faut aussi conserver des pièces utiles aux propriétés nationales, ou des chartes intéressant l’histoire, les sciences et les arts. L’objectif est, avant tout, de désencombrer les dépôts (premier débrouillement des archives accumulées depuis 1790 dans certains dépôts). Des états (inventaires sommaires) devaient être dressés pour être soumis à l’administration du département. Cependant, les parchemins inutiles sont toujours réservés à la Marine, pour servir de gargousse (AD Hérault. L 2519).
- AC Sauve. D 2. Délibération du 29 août 1793. Le délai aurait dû, en principe, être prolongé au 9 novembre, en vertu de la date de publication de la loi dans le département du Gard.
- Il existait à Sauve, dès 1790, un Club des amis de la Constitution, qui donnera naissance à deux sociétés en 1792, la Société des amis de la Constitution qui devient la Société républicaine en septembre 1792, plutôt politiquement modérée et la Société du Club populaire ou Société populaire dont le nom même trahit les origines et les orientations (ABBAL, 1994, p. 89 et p. 95-99). À la date du dépôt effectué par Jean Julien, la Société républicaine parait moins rayonnante que la Société populaire. On sait également que la première se réunissait dans l’ancienne église Saint-Pierre, lieu traditionnel des assemblées communales, alors que la Société populaire disposait d’un autre local dans la ville. Le fait que l’église ne soit pas mentionnée, semble indiquer que c’est à l’instigation du Club de la Société populaire que toute cette opération a été menée.
- AC Sauve. D 3. Registre des délibérations du conseil municipal (1793-An V. Procès-verbal du 9 septembre 1793 relatant la déposition des papiers féodaux remis par Me Jean Julien et brûlés le 8 septembre.
- Jacques Declaris (1648-166), Laurent (années 1654-1655, 1656-1663 et 1664-1667).
- Reconnaissances pour le seigneur des Gardies, Saint-Félix, Claret et Sauteyrargues, reçues par maîtres Molles et Duranc (1679-1685), du Sr de Vibrac, reçues par Pascal (1753-1754), d’Hercule Duranc de Vézénobres, reçues par Devèze (1675-1677), autre registre de reconnaissances en faveur d’Hercule de Valescure, reçues par Declaris et autres notaires (milieu XVIIe s.), 4 registres de reconnaissances au chapelain de la chapelle mage de Sauve, reçues par Julien lui-même (donc relativement récents), 2 autres cahiers pour le même chapelain, reçues par Molles (1678-1680), 2 cahiers de reconnaissances au profit du Chapitre de Nîmes, reçues par Simon Pascal (1753-1760) et par Campel (Gilles Campel est notaire à Sauve entre 1734 et 1787), 7 autres cahiers de reconnaissances au Chapitre (1661-1721) et encore 6 cahiers de reconnaissances pour les inféodataires du Chapitre (1730-1752), 2 lièves de censives pour les mêmes (mais représentés par Simon Pascal), avec plusieurs mémoires ou sommaires de titres, 2 autres cahiers et une rubrique des reconnaissances, reçues par Séguret (1763-1773), 3 cahiers de reconnaissances pour Raimond Narbonne Pelet, seigneur de Fontanès (1717), un cahier de reconnaissances féodales en faveur du Sr de Ferrières, reçues par Declaris (1621).
- Les archives départementales du Gard conservent encore 9 registres de ce notaire qui exerçait visiblement entre 1322 et 1368.
- Aucune date n’est donnée pour ces registres, mais les noms des individus mentionnés incitent à penser à des documents relativement récents.
- Notons encore que Jean Julien était plus proche des idées défendues par la Société républicaine, et avait fait partie du conseil de la commune entre 1790 et 1792, époque où il occupait le poste de procureur. Il était également l’un des procureurs des familles Duranc et Avéjan, ce qui peut expliquer qu’il ait été regardé avec méfiance, si n’est avec une certaine hostilité par les hommes alors en place, partisans plus ou moins appliqués de la Convention montagnarde.
- AD Gard. E dépôt 208/158. Lettre de la municipalité de Quissac expédiée à Sauve, le 18e jour du 2e mois de l’an II (8 novembre 1793) pour savoir comment procéder avec les actes féodaux trouvés dans les registres de notaires. Les documents de la période révolutionnaire n’existent plus dans les archives communales de Quissac (AD Gard. E dépôt 213), si bien que c’est par une pièce isolée du fonds communal des archives de Sauve déposées aux archives départementales du Gard que l’on a pu prendre connaissance de ces éléments. Il faudrait sans doute élargir la recherche à d’autres localités, voisines de Sauve, pour recueillir davantage d’informations sur les brûlements qui ont pu s’y opérer. On pense ici à Saint-Hippolyte-du-Fort dont le fonds révolutionnaire semble hélas plus réduit que celui de Sauve (AD Gard. E dépôt 45). Actuellement il manque encore quelques correspondances entre les cotes d’un ancien inventaire et celles des archives départementales. De plus, de nombreuses pièces semblent en déficit.
- « Le directoire a décidé plusieurs fois que les municipalités ne doivent données aucuns récepissé des titres féodaux qui leur sont remis, le but de la loi est d’anéantir jusques au souvenir de la fidélité et ce serait le perpétuer que de garder des pièces aussi au théautiques qui assureroint leur existance » : AD Gard. L 1460. Registre de correspondance active du procureur syndic du district de Saint-Hippolyte, lettre du 3 frimaire an II.
- AD Gard. E dépôt 208/156. Cahier de correspondance de la municipalité, depuis le 24 juillet 1783 jusqu’au 23 pluviôse an II (11 février 1794)
- Il est vrai que le fonds des notaires de Sauve aux archives départementales du Gard est l’un des plus importants, tant par sa profondeur historique que par le nombre de registres conservés, avec quelques 80 registres de la fin du XIIIe siècle et du XIVe siècle, ou encore près de 200 registres du XVe siècle.
- « Dudit jour [29 Germinal an II (18 avril 1794)] les citoyens de la commune ont aporté leurs livres, papiers, manuscrits &a qui ont été remis en dépôt dans les archives de la commune, jusques à ce que la Convention prononce sur la destination de tout ce qui pourroit blesser les principes de la liberté » : AD Gard. E dépôt 208/156. Cahier de copies des lettres de la commune de Sauve, du 14 pluviôse an II (2 février 1794) jusqu’au le 1er germinal an III (21 mars 1795).
- AD Gard. L 647.
- Outre les nombreux registres de minutes précités, on trouve encore dans le fonds des notaires de Sauve : un « memoyres des instruments féodals concernant plusieurs nobles et autres personnes privés par divers notères », analysant des actes des années 1288-1523 (AD Gard. 2 E 64 1137), un livre de raison contenant la transcription d’actes (en langue d’oc) des XIIIe, XIVe et XVe siècles, compilés au XVIe siècle (AD Gard. 2 E 64 1138), un registre d’actes (1432-1520) concernant noble Marguerite de Vabre (AD Gard. 2 E 64 1139), un « sommaire des directes, censes et usages que le seigneur de Fallonguet de la ville de Sauve a et prend audit Sauve et son terroir », couvrant les années 1312-1587 (AD Gard. 2 E 64 1140), un registre de censives dues à l’évêque de Maguelone (en langue d’oc) des années 1526-1533 (AD Gard. 2 E 64 1441), un cahier d’actes pour monsieur de Claret daté de la fin du XVIe siècle mais incomplet (AD Gard. 2 E 64 1442), un autre livre de raison du XVIe siècle, en langue d’oc (AD Gard. 2 E 64 1443) ou encore un livre de censives pour l’abbé de Sauve, du XVIIIe siècle (AD Gard. 2 E 64 1144).
- Les registres de délibérations de la commune, comme le fonds d’Avéjan, évoquent plusieurs procédures dont les motifs peuvent aujourd’hui nous apparaître futiles, mais qui étaient chargés de significations pour ceux qui en relevaient la nécessité en ces derniers temps de la féodalité. Les manœuvres du seigneur pour assister au conseil (1756) ou s’y faire représenter par le curé (1788) exaspèrent. Les consuls veulent lui faire payer des impôts sur des terres qu’il estime nobles (1783-1784) : il refuse. Des élections ont lieu, le seigneur les conteste (1765). La justice ordinaire ne lui convient pas, il tente d’imposer son propre juge (1772). Plusieurs affaires de préséances servent à rallumer les dissensions (banc à l’église, feux de joie, processions diverses). Sur les rapports de la famille Duranc avec les consuls et maires de Sauve, voir GERMAIN, 1952, p. 398-400, mais surtout en dernier lieu ABBAL, 1994, p. 68-85.).
- Lors de l’un des procès qui opposait le seigneur de Sauve aux consuls, au sujet des feux de joie, des processions lors du mariage des seigneurs et autres objets de solennités (1761), aucune des parties n’ayant pu faire valoir de titres, c’est sur la tradition que le Parlement de Toulouse jugea le droit. Comme le font remarquer Odon Abbal et Roland Castanet : « c’est un point fondamental du droit d’Ancien Régime qui apparaît ici : en absence d’écrit, c’est l’usage qui compte et un seul précédent peut être considéré comme un usage » (ABBAL, 1994, p. 70-71). L’objet même des conflits, souvent immatériel, explique partiellement l’absence de référence au Livre noir ou à d’autres pièces anciennes.
- La destruction des titres féodaux visait surtout à abolir à jamais la perception des redevances perçues par les possédants, noble et clergé. Pour Albert Soboul, c’est plutôt dans la période antérieure à 1793, entre 1790 et 1792, qu’il faut chercher les destructions les plus significatives, ce qui expliquerait, en partie, les imperfections constatées lors des brûlements consécutifs à la loi du 17 juillet. SOBOUL, 1964, p. 149 et p. 155-157.
- Des archives ont pu être en effet cachées. Lors des émeutes d’avril 1792, plusieurs documents sont découverts alors qu’ils avaient été dissimulés par leurs propriétaires, dans les écuries du château de la Clotte (commune de Salinelles) ou encore dans la basse-cour du château de Teyrargues (district d’Uzès). ROUVIÈRE, 1887-1889, tome 2, p. 192 et p. 221. L’article VII du décret du 17 juillet 1793 prévoyait bien que ceux qui seraient convaincus d’avoir caché, soustrait ou recelé des archives destinées à être brûlées, encouraient une peine de 5 années de fer. Pour échapper à la vindicte ou à la prison, les nobles eux-mêmes détruisent leurs archives ou les emportent avec eux (SOUBOUL, 1964, p. 152, note 6). Par ailleurs on a vu, avec l’exemple des archives de la famille Vissec-Ganges, que des fonds ont pu être restitués, partiellement, à leur propriétaire (voir supra note 149). L’actuelle sous-série 1 E des archives départementales de l’Hérault contient des épaves d’un fonds de Ganges. Ce reliquat est complété par le fonds du marquisat de Ganges dans ces mêmes archives (sous-série 118 J). Rappelons que la dispersion des archives seigneuriales est la règle, la conservation de fonds homogènes une exception. L’éclatement des fonds nobiliaires est souvent ancien, au gré des changements de propriétaire et des recompositions familiales. À Sauve, la Révolution ne fait que révéler cet émiettement.
- Le discours sur les archives n’est jamais univoque, les historiens et les archivistes n’étant pas tous d’accord sur les conditions de préservation/destruction des documents lors de la période révolutionnaire. Pierre Santoni est assez pessimiste sur le sort réservé aux papiers qui étaient encore en dépôt dans les districts et les départements à la suite de la loi du 7 messidor an II (25 juin 1794), y voyant une loi destructrice, permettant leur centralisation afin de faciliter leur disparition (SANTONI, 1994), alors que pour Michel Duchein « la grande vague de brûlements systématiques d’archives s’arrête, pratiquement, avec la Convention thermidorienne » (DUCHEIN, 1992, p. 64). Aucun décompte précis des destructions opérées lors de la Révolution ne peut être apporté pour infirmer ou confirmer l’une de ces positions, et l’enquête « dans les archives municipales et à travers les ouvrages d’histoire locale » qu’Albert Soboul proposait en 1964, apparaît vaine pour Sauve et sa région (SOBOUL, 1964, p. 155).
- VENTURINI 2006, p. 22 et note 7.
- Les documents du XVIIIe siècle, relatifs à Sauve, sont très nombreux dans le fonds conservé par l’évêché de Montpellier. Ils ont trait à quelques litiges survenus avec les acquéreurs des droits seigneuriaux et sur la perception du lods et des censives notamment (Voir AD Hérault. G 1689-1691 ; G 1693-1695 ; G 1697 ; G 1699-1707). À la fin du XIXe siècle, l’abbé Saurel constatait cependant qu’à la veille de la Révolution, les droits des évêques de Montpellier sur la baronnie de Sauve n’avaient plus d’importance (SAUREL, 1894, p. V).
- Dans la série G, le fonds provenant de l’évêché de Montpellier a fait l’objet d’un inventaire très soigné (du f° 92 à la fin du registre). AD Hérault. 3 T 68. Inventaire des séries A à G, par Eugène Thomas (1841). Les registres de la collection des notaires de l’évêché de Montpellier (inventaires de cette collection, aujourd’hui cotés G 3444-3448) sont par exemple analysés en détail, ce qui laisse entrevoir que ces minutes devaient initialement être intégrées à la série G, fonds dans lequel elles se trouvaient naturellement depuis leur achat au début du XVIIIe siècle (aujourd’hui ces registres dits des notaires de l’évêché sont conservés dans la sous-série 2 E 95. Ils sont tous numérisés). D’autres registres sont analysés dans la partie consacrée au Chapitre cathédral (f°167 r°). Aucun document relatif à la baronnie de Sauve, dont le fonds semble pourtant être anciennement joint aux archives épiscopales, n’y est analysé. De toute évidence cet inventaire est inachevé.
- DURAND, 1890, p. 345, note 1. La découverte de ces trois actes est rappelée en 1900 et 1903 par Frédéric Fabrège, dans son histoire de Maguelone (FABRÈGE, 1900, p. 315-316, note 3) et à l’intérieur d’un appendice sur madame Bouisson et le château de Grandmont, publié dans une biographie du professeur Bouisson (CHAVERNAC, 1903, p. LVI, note 2). On signalera que cet auteur, ayant pris connaissance des documents édités par l’abbé Durand, avait fait des recherches aux archives de Sauve. Constatant qu’il n’y avait plus un seul manuscrit antérieur au milieu du XVIIe siècle, il était arrivé à la conclusion que les documents relatifs à la baronnie avaient été entièrement brûlés à la Révolution (FABRÈGE, 1900, p. 316, note 2). Fabrège semble donc ignorer l’existence du fonds de la baronnie conservé aux archives départementales de l’Hérault.
- Ces copies furent donc « deuement compulsées sur leurs originaux, tirées du livre noir des archives de la baronie de Sauve, à nous exhibé et ensuite retiré par le garde dudit livre ; par nous Jacques Darvieu, seigneur de Lacondamine, docteur ès-droits, commissaire à ce depputé par la souveraine Cour des comptes, aydes et finances de Montpellier, de laquelle commission il en est par nous plus amplement faict mention dans notre procès-verbail, en la présence de Me Etienne Salles, docteur et administrateur, habitant de la ville de Sauve, faisant pour les consuls et communauté de Saint-Félix de Pallières, à ces fins par devant nous deuement appelés, lesquelles copies avons trouvé estre conformes à leurs originaux. Fait à Sauve et dans la maison de Me Jean Devèze, garde desdites archives, ce mercredy onziesme febvrier mil six cens nonante neuf, heure de onze avant midy, et nous sommes signés avec nostre greffier ». Extrait cité dans DURAND, 1890, p. 344-345.
- DURAND, p. 364-372.
- Au sujet de l’échange de Montpelliéret contre la baronnie de Sauve, voir supra : 1.3. Les évêques de Maguelone et la fixation de la documentation (c. 1293 - c. 1366).
- ROUQUETTE, 1921, p. 489-493, n° DCCCXLIII.
- ROUQUETTE, 1921, p. 506-512 (n° DCCCXLVII) et p. 513 (note de l’abbé Rouquette). Acte analysé dans DURAND, 1890, p. 349-352.
- Le cartulaire de Maguelone contient une suite d’actes qui permettent de comprendre presque tous les ressorts de ces tractations. Voir ROUQUETTE, 1921, p. 513-512, n° DCCCXLVIII, p. 516, n° DCCCLI et p. 518-519, n° DCCCLIV.
- ROUQUETTE, 1921, p. 520, n° DCCCLV. Notons qu’un certain nombre de ces reconnaissances faites entre le 28 juillet et le 4 août 1293, sont également conservées dans l’édition du cartulaire de Maguelone (ROUQUETTE, 1921, p. 521-574). Elles avaient visiblement pour but de calculer les revenus du roi dans la baylie.
- Le cartulaire de Maguelone ne conserve qu’un acte, daté du 14 août 1293, semblant indiquer que le roi avait déjà soumis à l’évêque l’idée d’un échange contre la baylie de Sauve. Il s’agit d’une offre faite à Bérenger Frédol, des droits que le roi avait sur les Juifs de Sauve pour 40 livres de revenus annuels. Nous sommes loin des 500 livres promises, ce qui incite à penser que cette démarche avait pour but de compléter une proposition plus générale. ROUQUETTE, 1921, p. 575, n° CMLXIX.
- AD Hérault. G 1125 (Reg. C.), f° CCXI r°-CCXII r°, art. 1018 (vues 214-215), édité dans ROUQUETTE, 1921, p. 576-581, n° CMLXX : Réponse de l’évêque à la proposition faite au nom du roi de France de lui céder la baylie de Sauve, 20 août 1293). Acte également publié dans DURAND, 1890, p. 364-367 (pièce n° 1), d’après une copie extraite du Livre noir. Les différences entre les deux transcriptions sont mineures (orthographes des noms de personne et de lieu).
- DURAND, 1890, p. 355-358 ; FABRÈGE, 1900, p. 316-317.
- Analyse de l’acte dans DURAND, 1890, p. 358-362.
- AD Hérault. G 1125 (Reg. C.), f°CCLXVII v°-CCLXVIII r°, art. 1068 (vue 271) et AD Hérault. G 1125 (Reg. C.), f° f°CCLXVIIII v°-CCLXX v°, art. 1069 (vues 273-275), édités dans ROUQUETTE, 1921, p. 582-592, n° CMLXXII : L’évêque ayant refusé une partie de la ville d’Alès en échange de Montpellier, le sénéchal offre la ville de Sauve pour deux cents livres de revenu annuel. Discussion à ce sujet (22-25 septembre 1293). Acte également publié dans DURAND, 1890, p. 367-369 (pièce n° 2).
- C’est le fameux Guillaume de Nogaret, conseiller de Philippe IV le Bel, qui aura une influence majeure dans la politique du roi de France à partir de 1295, le point culminant de son action étant bien sûr le coup de force d’Anagni en septembre 1303. On peut considérer qu’il fit ses premières gammes dans la sénéchaussée de Beaucaire avec l’échange de Montpelliéret. Concluantes, elle lui valut de passer définitivement au service du roi. Il est nommé juge-mage de la sénéchaussée de Beaucaire en 1294 et dès 1295, après avoir suivi le roi en Normandie, il entre au Parlement de Paris (THOMAS, 1904, p. 171, notes 4 et 5).
- Cet arbitrage sera fait par Pierre de la Chapelle, évêque de Carcassonne, avec l’aide et le concours des sénéchaux de Beaucaire et de Carcassonne. L’évêque de Carcassonne reconnut bien que la valeur de Sauve était trop faible, puisqu’il manquait encore 140 livres, ce pourquoi il assigna, en sus de la baylie de Sauve, la châtellenie de Durfort, les villages de Sainte-Croix et Fontanès, et les revenus de la châtellenie de Poussan. Sur cet arbitrage et ses suites, voir ROUQUETTE, 1921, p. 592-593, n° CMLXXIII, et p. 610-617, n° CMLXXVII. D’autres actes du mois de janvier 1294, permettent de suivre la prise de possession de Sauve par les délégués de l’évêque de Maguelone, puis les prises de possession de Sainte-Croix, Fontanès, Durfort (mai 1294) et Poussan (septembre 1295).
- L’abbé Rouquette édite en premier l’acte qui vient à la suite de l’acte daté du 10 des calendes. Il fait donc le choix d’éditer ce qui apparaît être une copie améliorée du premier, mais datée du 9 des calendes : AD Hérault. G 1125 (Reg. C.), f° CCLXVIIII v°-CCLXX v°, art. 1069 (vues 272-274).
- DURAND, 1890, p. 370-372 (pièce n° 3), acte analysé p. 362-363.
- Anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo tertio et die luna proxima post... (« L’an du seigneur mille deux cent quatre-vingt-treize et le lundi après… ») : DURAND, 1890, p. 370.
- AD Hérault. G 1124 (Reg. B), f°CCXCV r°, art. 712 (vue 300), édité dans ROUQUETTE, 1921, p. 520, n° DCCLV : Le sénéchal de Beaucaire nomme les députés qui doivent procéder à la reconnaissance des biens du roi dans la baylie de Sauve, avant de la céder à l’évêque. (12 juin 1293).
- AD Hérault. G 1124 (Reg. B), f° CCXCV r°-CCXCVI r°, art. 712 (vues 300-301), édité dans ROUQUETTE, 1921, p. 545-548, n° DCCCLXXVI : Pons Pierre, seigneur de Ganges reconnait les possessions qu’il tient du roi dans la baylie de Sauve. (3 août 1293). Notons que l’organisation chronologique du cartulaire telle que choisie par l’abbé Rouquette, obligea ce dernier à une énième manipulation du document original, puisque le mandement du 12 juin 1293, initialement attaché à cet acte du 3 août 1293, s’en trouve séparé par huit chartes dans la publication.
- AD Hérault. G 1123 (Reg. A), f° CCLXXXV r°-CCLXXXVI r°, art. 329 (vues 293-294).
- La note est publiée à la fin de la reconnaissance de Pons Pierre, éditée sous le n° DCCLVI (ROUQUETTE, 1921, p. 521-524, (29 juillet 1293).
- AD Hérault. G 1134. Inventaire général des cartulaires, Registre L (c. 1352-1373).
- Eodem anno (millesimo ducentesimo nonagesimo tertio) et die dominiqua post festum Sancti Petri augusti (« la même année mille deux cent quatre-vingt-treize et le dimanche après la fête de saint Pierre d’août » = 2 août 1293) pour la reconnaissance de Jean de Saussan et eodem anno et die dominiqua post festum Sancti Petri augusti (« la même année et le dimanche après la fête de saint Pierre d’août »), (3 août 1293), pour celle de Frédol de Laroque. Le préambule déjà mentionné (mandement du 12 juin 1293), se trouve inclus au début de ces extraits de reconnaissances. AD Hérault. G 1638.
- ROUQUETTE, 1921, p. 534-536, n° DCCCLXV : Jean de Saussan, coseigneur de Laroque-Aynier, reconnait tout ce qu’il tient du roi dans la baylie de Sauve. (2 août 1293), tiré du registre B, f° CCXCVI v°-CCXCVII r° (AD Hérault. G 1124, art. 714 (vue 302) et p. 548-550, n° DCCCLXXVII : Reconnaissance faite par Frédol de la Roque-Aynier de tout ce qu’il tient du roi dans la baylie de Sauve. (3 août 1293), tiré du registre D, f° CCXL r°-v° (AD Hérault. G 1126, art. 1293 (vues 239-240). On voit déjà ici que les compilateurs du cartulaire n’avaient pas de stratégie spécifique concernant la baronnie de Sauve, puisque ces deux actes de même nature et se suivant chronologiquement ont été copiés séparément, dans deux registres différents.
- POURRET, 1790.
- POURRET, 1790, p. 12-23.
- ROUQUETTE, 1923, p. 712-723, n° MDLXXVI : Partage du puech de Cressaut, dans la baylie de Sauve (18 mars 1318), acte tiré du registre D, f°CII v°-CV r° (AD Hérault. G 1126, art. 1182 (vues 102-104).
- POURRET, 1790, p. 23-26.
- AD Hérault. G 1126, registre D, f° CXIIII r°-CXV r°, art. 1194 (vues 113-114). Acte de division du puech de Cressaut (3 septembre 1342) ; f° CXI v°-CXII r°, art. 1189 (vue 111). Appel fait par le prieur de Conqueyrac et ses pariers au sujet du tènement de Cressaut (18 septembre 1342). L’année n’est pas indiquée dans la copie du cartulaire de Maguelone, mais il semble logique que la plainte ait été déposée la même année, à la suite de la division contestée. Le Livre noir ne donnait visiblement ni le jour, ni la date de la plainte. En revanche, que ce soit dans le cartulaire ou dans le Livre noir, la convention passée ultérieurement avec l’évêque ne porte effectivement aucune date (AD Hérault. G 1126, registre D, f° CXIIII r°, art. 1193 (vues 113) : sentence arbitrale). Ce second acte est analysé dans POURRET, 1790, p. 26-28.
- Me Jean Dieu (ou de Dieu) est notaire épiscopal de Sauve entre 1325 et 1327 (AD Gard. 2 E 64/201). Aucun registre des années 1340 n’est malheureusement conservé.
- POURRET, 1790, p. 8 et p. 10.
- AD Hérault. G 1126, registre D, f° C r°-CI r°, art. 1180 (vues 99-100). Compromis et transaction entre l’évêque et Fize, héritière de Guilhem de Brouzet, sur le 5e des fruits du Puech de Cressaut (17 avril 1347), et AD Hérault. G 1126, registre D, f° CXVII r°-CXVIII r°, art. 1197 (vues 116-117) : instrument de ratification entre l’épouse de Guilhem Cardonet, et 4 autres pariers au sujet du compromis fait sur le puech de Cressaut (23 avril 1347). L’inventaire du cartulaire (AD Hérault. G 1134, f°CLXII (vue 172), signale qu’il devait existait dans le registre F au f°CV, une copie réunissant ces 2 actes (AD Hérault, G 1128, registre F, f°CV v°-CVII r° (vues 112-113). Ces deux actes sont en revanche signalés et analysés, comme extraits du Livre noir, dans POURRET, 1790, p. 28-30.
- Ce dernier acte publié par l’abbé Rouquette, reste incomplet, comme le reste du cartulaire (ROUQUETTE, 1923-1924, p. 720, n° MDLXXVI). Sur les raisons de l’absence d’actes postérieurs à 1337, voir infra 3.2. L’édition Rouquette (1912-1927) : une œuvre monumentale mais incomplète.
- AD Gard. 86 J 160. Mention de l’acte de 1236 dans une production faite en 1635 par Hercule de Valescure, viguier de Sauve ; AD Gard. 86 J 168. Autre mention de cet acte dans un « invantaire des actes contenus en ceste liasse et autres concernants l’office de viguier et baillif. 1661 ».
- AD Gard. 86 J 160. Mention de l’acte de 1266 dans une production faite en 1635 par Hercule de Valescure, viguier de Sauve ; AD Gard. 86 J 168. Autres mentions dans plusieurs pièces de cette liasse, avec une copie de l’ordonnance de Frédol de Sala, viguier d’Anduze, au sujet des fonctions et attributions de l’office de viguier de Sauve (en latin). L’original duquel sont issues ces mentions et la copie n’est pas signalé.
- AD Hérault. G 1126, registre D, f°XL v°-XLI v°, art. 1108 (vues 40-41). Accord entre Guilhem Raimond, viguier de Sauve, et Guilhem de Serre, bayle de Sauve, au sujet de la justice de la viguerie (incarcération, manière de prêter serment, etc. (5 juin 1266). Frédol de Sala, contrairement à ce que la copie du fonds d’Avéjan laisse entendre, n’était pas viguier, mais juge d’Anduze. Il s’était déplacé à Sauve dans le but de proposer un accord entre les deux parties.
- AD Gard. 86 J 168. Copie de l’hommage du viguier de Sauve, 1312 (sans indication de l’orignal) et AD Gard. 86 J 145. Hommage de Raymond Guilhem, viguier de Sauve, en 1312, copie en latin avec traduction abrégée en français. Cette dernière copie se termine par : « J’ay l’original en mon pouvoir. Duranc de Vézénobres ». Le fait que Duranc de Vézénobres ait possédé un original (grosse ou expédition ?), explique sans doute pourquoi l’on retrouve autant de copies de cet acte dans le fonds d’Avéjan.
- AD Hérault. G 1128 (Reg. F), f° V v° (vues 12-13), édité dans ROUQUETTE, 1923, p. 184-186, n° MCCLXXXI : Guillaume Raimond, viguier de Sauve, reconnait à l’évêque tout ce qu’il tient de lui dans la ville et la baylie de Sauve. (2 juin 1312)
- AD Gard. 86 J 168. Copie datée de 1610, livrée sans information précise quant à l’original. Acte édité dans ROUQUETTE, 1923, p. 608-609, n° MDXXXIII : Hommage du viguier de Sauve à l’évêque (27 septembre 1323), tiré du registre D (AD Hérault. G 1126, f°XL r°-v°, art. 1107 (vues 39-40). Une autre copie se trouve au registre F (AD Hérault. G 1128, f°XIII r°).
- AD Gard. 86 J 168. Mention seule de l’hommage de 1340, sans copie. Original transcrit dans le cartulaire de Maguelone (AD Hérault. G 1126, f° XLIII r°-XLIIII r°, art. 1113 (vues 42-43). Réquisition de noble Raimond Guilhem viguier de Sauve par l’évêque de Maguelone pour sa reconnaissance et serment de fidélité (20 juillet 1340).
- AD Hérault. G 1126, f°XXXIX r°-v°, art. 1106 (vues 38-39). Acte édité dans ROUQUETTE, 1921, n° DCCCLXI, p. 528-530 (30 juillet 1293).
- AD Hérault. G 1638. Il s’agit du relevé d’actes judiciaires, déjà évoqué dans cet article, sans doute produit lors du procès opposant l’évêque à madame de Cornilhon, héritière de la seigneurie de la Roque.
- Le numéro d’article disparaît rapidement (après l’analyse de l’article 6). Les relevés suivent un ordre de lecture entre le f° 308 et le f° 719, puis on passe au f° 122 (erreur pour 722 ?), succincte incursion avant de revenir au f° 729, pour immédiatement après repartir en arrière au f° 699, analyse suivie d’un groupe d’actes conservés en divers folios (f° 92, 162 et suivant), suite à quoi le copiste reprend le registre en son début pour nous livrer un acte qui se trouvait au f° 4 v°, avant, finalement, de faire un nouveau bond jusqu’au f° 484. Le Livre noir (ou plutôt sa rubrique) semble avoir été consulté en plusieurs temps, ce qui expliquerait ces allers-retours dans le registre.
- Dans le cartulaire, cet acte est introduit par un court incipit : Instrumentum limitationis baillivie Salvii (« Acte de délimitation de la baylivie de Sauve »).
- Le mas d’Aspères, aujourd’hui hameau d’Aspères, commune de Tornac, devait faire partie de la châtellenie de Durfort dont le castrum n’était situé qu’à 3 km à l’ouest dudit mas. Comme on le verra avec le dix-septième acte analysé, cet habitat était associé à Saint-Pierre de Sivignac, paroisse encore mentionnée comme telle, d’après Germer-Durand, jusqu’au début du XVe siècle (GERMER-DURAND, 1868, p. 224). Le prieuré dépendait de l’abbaye de Tornac, le prieur étant nommé par l’abbé. En janvier 1790, la paroisse devait se joindre à la commune de Massillargues avant d’être rattachée à Tornac. Les vestiges encore en élévation de l’église Saint-Pierre (XIIe siècle) sont toujours visibles, inclus dans des bâtiments agricoles. L’église se trouve sur le chemin de la Molière, entre le Mas d’Olivier et le Calendrié, soit à moins de 2 km au nord du hameau d’Aspères (CLÉMENT, 1993, p. 206).
- Si l’acte ne porte pas de date, l’abbé Rouquette le place juste après l’instrument de délimitation de la baylie de Sauve. Cette liste des lieux tenus par le roi, dans la baylie de Sauve, paraît en effet avoir été réalisée dans les années 1292-1293.
- Également édité dans DURAND, 1890, p. 364-367 (pièce 1 déjà mentionnée). Le relevé de la liasse G 1638, ne désigne pas directement cet acte comme la réponse de l’évêque, mais donne d’abord des indications sur le contenu des échanges (« baillage 58 albergues, 74 mas, censives, estime des lods ») , puis signale la date (« 13e des kalendes de septembre 1293 »), et finalement l’objet de l’acte : « Le procureur de l’évesque fait response sur la valleur des droits que le Roi bailloit à l’évesque au baillage de Sauve où il est marqué qu’il y avoit 58 albergues des chevaliers et qu’il dépandoit du Roi de les prandre ou manger ou bien nbs. ».
- L’abbé Rouquette signale également une copie au registre A, f°227 v° (AD Hérault. G 1123, (art. 243, vues 236-237), et une édition antérieure dans SAIGE, 1881, p. 316.
- L’analyse donne un indice sur le contenu, que l’on ne retrouve pas dans le seul extrait édité par l’abbé Rouquette, puisqu’il y est question du mas de Bezours (alias Besorn). Or c’est dans l’acte développé, daté du 31 mars 1307, que l’on trouve cette mention. On ne saurait être certain ici de la corrélation exacte entre les relevés du Livre noir et ces actes du cartulaire de Maguelone. En effet, l’analyse prête à confusion, en termes de datation et de contenu. La reconstitution du dossier est d’autant plus complexe que l’édition Rouquette extrait des parties d’un acte pour en créer de « nouveaux ». Ainsi l’acte du 3 février se trouve bien inclus dans l’article 1286. Quoi qu’il en soit de l’ordre précis, ces actes existent bien dans le cartulaire de Maguelone.
- Cet acte plutôt succinct a fait l’objet dans le relevé d’une analyse assez détaillée, où les parts des différents tenanciers sont rappelées de même qu’un lods perçu par le viguier d’Anduze en 1276. Le répertoire du cartulaire le classe encore parmi les actes diversis et sine data (AD Hérault. G 1134, f° CLXXI (vue 181). La date proposée par l’abbé Rouquette se situe entre la vente du mas de Bezorns, le 15 juin 1302, et une série de quittances de l’année 1303.
- Cet acte tardif n’a pas été édité par l’abbé Rouquette. Le relevé des actes le signale très brièvement sous l’article n° 25 : » La Cadière. Arnaud de Montoulieu a des censives en la paroisse de la Cadière ». Il ne s’agit en fait que d’une infime partie des biens et revenus vendus à cette date par Arnaud de Montoulieu, les censives de la paroisse de la Cadière étant seulement sommairement mentionnées au f° CIX r° (vue 108) : Item in parrochia de Cathedra Guillelmus et Enga facit unum sextarium frumenti censuale. Item na Pacaune unam eminam frumenti et omnes predicti census debent portari annuatim in festo sancti Michaelis ad domum dicti domini Arnaldi de Monteolivo (« De même, dans la paroisse de la Cadière, Guilhem et Enga, donne un sétier de froment de cens. De même Pacaune, une émine de froment, et tous les susdits cens, doivent être portés annuellement à la saint Michel dans la maison dudit seigneur Arnaud de Montoulieu »).
- AD Hérault. G 1134. Inventaire général des cartulaires, Registre L (c. 1352-1373). Les actes relatifs à la baronnie de Sauve sont répertoriés entre les f° CXXXV v°-et f° CLXXI v° (vues 146-182).
- ROUQUETTE, 1912 ; ROUQUETTE, 1913 ; ROUQUETTE, 1921 ; ROUQUETTE, 1923 ; ROUQUETTE, 1923-1924.
- AD Hérault. Cartulaire de Maguelone. G 1123, Registre A, G 1124, Registre B ; G 1125, Registre C ; G 1126, Registre D ; G 1127, Registre E ; G 1128, Registre F ; G 1134, Registre L (inventaire général des six registres du cartulaire).
- AD Hérault. Sous-série 27 F : Fonds Joseph Berthelé. La copie du cartulaire occupe les cotes 27 F 7 à 27 F 23. Le fonds a été mis à la disposition de la recherche en 2011.
- ROUQUETTE, 1911, p. XXIII-XXIV.
GERMAIN, 1881.
- Ce but est explicitement exprimé en préambule du Catalogus (GERMAIN, 1881, p. 44), comme cela est rappelé par l’abbé Rouquette dans ROUQUETTE, 1911, p. XXIV.
- Ce cartulaire aujourd’hui disparu, comprenait 5 registres, dont seul le répertoire, tardif (l’inventaire de Briçonnet, AD Hérault. G 1050), donne encore un aperçu de son contenu. À propos de ce cartulaire, voir également la note de Louise Guiraud sur les ouvrages lodévois de Bernard Gui dans MARTIN, 1900, tome 2, p. 401-406.
- Registre A, 317 f° (AD Hérault. G 1123), registre B, 298 f° (G 1124), registre C, 270 f° (G 1125), registre D, 345 f° (G 1126), registre E, 348 f° (G 1127), registre F, 355 f° (G 1128).
- AC Montpellier, AA 1. Le manuscrit du cartulaire des Guilhem de Montpellier a été édité une trentaine d’année avant la publication du cartulaire de Maguelone proposée par l’abbé Rouquette (GERMAIN, 1884-1886).
- ROUQUETTE, 1912, p. XII.
- Pierre Chastang considère les volumes d’Arnaud de Verdale comme des Kopialbücher, c’est-à-dire un simple recueil de chartes, très éloigné des ambitions des cartulaires produits antérieurement, appréciation finalement peu éloignée de celle de l’abbé Rouquette (CHASTANG, 2001, p. 15-28 et p. 427).
- GALANO, 2017, p. 39, note 2.
- AD Hérault. G 1128, f°XCIX v°, art. 1994 (vue 106), édité dans ROUQUETTE, 1921, p. 960-961, n° MCXLIX (28 janvier 1303).
- AD Hérault. G 1127 (Registre E), f° CVII r°- v°, art. 1541 (vues 117-118), acte édité dans ROUQUETTE, 1923, p. 463, n° MCCCCLXIV. Une copie, extraite du registre E se trouve dans le registre B (AD Hérault. G 1124, f° CXCV v°, art. 592 (vue 201). Le texte parle de plusieurs cartulaires qui se trouvaient dans la cour de Sauve (curia Salvii), dans lesquels étaient transcrits « multe recognitiones, note et prothocola ».
- ROUQUETTE, 1911, p. XXV.
- AD Hérault. G 1134. Inventaire général des cartulaires, registre L, de 229 f° parchemin (c. 1352-1373). Les rubriques par matières sont généralement inscrites à l’encre rouge, en latin, en haut du verso de chaque folio : de exerciciis et limitacionibus jurisdictionum, de donacionibus et vendicionibus, de transactionibus et arbitriis, de pedagiis et leudis, de judiciis et litigiis, de obligacionibus et solucionibus, de recognicionibus nobilibus, non nobilibus, de diversis (« Du service armé et des limitations de juridictions, des donations et des ventes, des transactions et arbitrages, des péages et des leudes, de la justice et des litiges, des obligations et des exemptions, des reconnaissances nobles, non nobles, et divers »), le recto indiquant le lieu (Salvii pour la baronnie de Sauve par exemple). Voir fig. 10.
- AD Hérault. G 1134, f° CXXXV v° (vue 146).
- Dans la préface du tome I de son édition, l’abbé Rouquette, signale que cette numérotation était « récente » (ROUQUETTE, 1912, p. IX). Cela signifie qu’elle a pu être réalisée soit au XIXe siècle, soit au début du XXe siècle. On verra que la seconde hypothèse paraît plus vraisemblable.
- AD Hérault. G 1134, f° CXXXV v° (vues 146-182).
- Plus de 150 actes ont été recensés pour le seul castrum de Corconne. L’acte le plus ancien de ce dossier est une donation du castrum de Corconne, et des villæ de Brouzet, Vacquières et Carnas, faite par Bernard d’Anduze en faveur de Guilhem Leteric, datée de juillet 1176 (AD Hérault. G 1123, f° LXXXI v°-LXXXII r°, art. 112 (vue 89). Deux autres actes de la même date sont : une confirmation de cette inféodation par Bermond d’Anduze (AD Hérault. G 1123, f° LX r°-v°, art. 71 (vues 67-68), et une cession supplémentaire de droits en faveur de Guillaume Leteric, inféodataire de Bernard d’Anduze (AD Hérault. G 1124, f° CCXXXI v°-CCXXXII r°, art. 666 (vue 237). Tous ces actes antérieurs à 1293 sont inédits.
- CHASTANG, 2001, p. 30, et note 71.
- Voir supra note 230.
- ROUQUETTE, 1912, p. XIV.
- ROUQUETTE, 1911 et ROUQUETTE, 1914.
- Les mêmes chiffres sont déjà donnés dans l’introduction du tome I du Bullaire de Maguelone (ROUQUETTE, 1911, p. XXII-XXIII).
- Ces actes apparaissent dans le tome III du cartulaire (ROUQUETTE 1921). De fait, leur introduction, même dans une chronologie tardive ne restituant pas la réelle profondeur du dossier, rend caduque le décompte initial des 800 actes « non édités ».
- ROUQUETTE, 1911, p. XXII.
- ROUQUETTE, 1912, p. X-XI.
- ROUQUETTE, 1912, p. XII-XIII.
- ROUQUETTE, 1912, p. XIV. Quant à l’orthographe, autre point sensible dans tout projet d’édition, Julien Rouquette choisi de respecter celle du cartulaire, fut-elle fautive, ne corrigeant le texte que lorsqu’il lui parut vraiment trop défectueux et inintelligible. (ROUQUETTE, 1912, p. XV).
- ROUQUETTE, 1921, p. VI.
- Les précautions prises par l’abbé Rouquette dans la préface du tome III, quant à la qualité de son impression, se vérifient avec les exemplaires aujourd’hui conservés de ce volume (tiré à 80 exemplaires seulement), où la qualité du papier est particulièrement mauvaise.
- Ce fascicule utilise en grande partie le fonds des registres des notaires du consulat de Montpellier (AC. Montpellier. Série BB). Le second fascicule (1380-1404), comme le quatrième (1419-1422), ainsi que tous les autres, du fascicule 6 au fascicule 12, ne sont jamais parus, mais sans doute étaient-ils partiellement avancés, du moins leur contenu déjà relevé par l’abbé Rouquette.
- ROUQUETTE, 1922-1927, fasc. 3 (1925), p. VII.
- GALANO, 2017, p. 38, note 4.
- AD Hérault. Sous-série 27 F : Fonds Joseph Berthelé.
- AD Hérault. 27 F 7.
- La Vie Montpelliéraine et régionale du 1er juillet 1900, p. 2
- Dans ce groupe se trouvaient Maurice Teissier, diplômé des hautes études historiques, M. B. Gaillard, bibliothécaire universitaire, M. Teissier père et son plus jeune fils, étudiant à l’Université, et M. l’abbé Léon Cassan, archiviste diocésain, alors en pleine publication des cartulaires d’Aniane et de Gellone (La Vie Montpelliéraine et régionale du 1er juillet 1900, p. 9).
- Sur la carrière d’archiviste de Joseph Berthelé, voir BONNET, 1928.
- Par suite de cet abandon du projet, on craint justement que le cartulaire de Maguelone ne soit jamais imprimé et donc diffusé (PÉLISSIER, 1907, p. 131).
- Berthelé renvoie quelques fois au « Manuscrits Germain. Temporel des évêques de Maguelone », référence suivie d’un numéro de tome et d’un folio. Ces documents manuscrits semblent donc bien différents de la publication connue sous le même titre parue en 1879 (GERMAIN, 1879). Il pourrait s’agir de documents consultés par l’archiviste à la Société Archéologique de Montpellier, dont Germain et lui-même étaient membres.
- ROUQUETTE, 1911, p. XXII.
- « II y a plus de dix ans, M. F. FABRÈGE, dont on ne saurait trop reconnaitre l’érudition, et le dévouement et l’intérêt qu’il apporte à tout ce qui touche aux publications historiques, qui consacre la plus grande partie de sa vie à écrire L’histoire de Maguelone, fit faire une copie du Cartulaire. Cette copie se trouve aux Archives départementales. Mais à quoi sert cette copie ? Qui la consulte ? Qui a lu le Cartulaire d’un bout à l’autre ? Qui connait ce qu’il contient ? » : ROUQUETTE, 1912, p. X-XI.
- ROUQUETTE, 1912, p. XIII.
- AD Hérault. 27 F 16. La baronnie de Sauve (tomes XI - XII, première partie : Sauve ; 27 F 17. La baronnie de Sauve (tomes XI - XII, deuxième partie) : Corconne ; 27 F 18. La baronnie de Sauve (tomes XI - XII, troisième partie) : Bragassargues, Ceyrac, Cambo, Cézas, Conqueyrac, Le Cros, Durfort, Fressac, Monoblet, Pompignan, Quissac, Sainte-Croix-de-Caderle, Saint-Félix-de-Pallières, Saint-Hippolyte-du-Fort, Saint-Martin-de-Sossenac, Saint-Rome-de-Cadière, Tornac, Le Vigan.
- AD Hérault. 27 F 19. Ganges (tome XIII, première partie) ; 27 F 20. Ganges (tome XIII, deuxième partie) : La Cadière, Cazilhac, La Coste, Coupiac, Montoulieu, Moulès-et-Baucels, La Roque-Aynier, Saint-Bauzille-de-Putois, Saint-Saturnin-de-la-Roque, Soubeyras ; 27 F 21. Ganges (tome XIII, troisième partie) : Anglas, Brissac, Saint-André-de-Buèges et la vallée de la Buèges.
- AD Gard. 147 J. Fonds à ce jour encore non classé.
- Référence communiquée par S. Olivier.
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