Notes
- COMET, 2002, p. 9-30.
- Voir notamment COMET, 1995.
- DURAND, p. 31-52 ; PHALIP, p. 63-96.
- L’article présenté est issu de recherches en cours, menées dans le cadre d’un doctorat en histoire médiévale, sous la direction de Catherine Verna, à l’Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, UMR 7041, ArcScAn.
- Pour la période du VIIIe au XIe siècle, Aline Durand avait relevé 51 textes où apparaissent 44 moulins sur un secteur englobant les bassins de l’Orb, de la Lergue, de la Vis, de l’Hérault, du Vidourle et du Lez ; cf. DURAND, p. 31-52. Pour le XVe siècle, nous retrouvons ces moulins dans les actes relatifs à une transaction, que ce soit une vente, une donation, le partage d’un héritage, un échange ou encore un bail à court terme. Comme ils font l’objet de conflits, ils apparaissent dès lors dans les sentences arbitrales retranscrites par les notaires. Ils sont enfin mentionnés dans les confronts, ou plus généralement comme repère topographique, ou encore comme lieu d’enregistrement de certains actes notariés.
- Le seul secteur alimentaire totaliserait 90 % des mentions relevées, si l’on considère, à la suite de Gilbert Larguier, que lorsque la fonction des moulins n’est pas précisée, soit un peu plus de la moitié des cas étudiés, « on peut supposer presque à coup sûr qu’il s’agit de moulins à blé, car les moulins spécialisés sont correctement signalés » (LARGUIER, 2005, p. 80).
- L’utilisation de la force mécanique pour le broyage de l’écorce, dans le cadre de l’industrie des peaux et des cuirs, demeure hypothétique. En effet, nous n’avons pas retrouvé de mention de moulin à tan dans les registres notariés de l’aire d’étude. Cependant, ni l’écorce ni le redoul achetés par les tanneurs et corroyeurs du Lodévois-Clermontais ne sont spécifiés comme étant déjà moulus. Il semblerait donc plausible que ces agents tanniques soient travaillés sur place, au sein des ateliers, à l’aide de moulins mûs par la force animale.
- Je tiens à remercier Catherine Verna pour son aide précieuse et ses conseils avisés ainsi que Sylvie Caucanas pour sa relecture attentive et sa contribution aux transcriptions présentées dans cet article.
- FELLER, p. 163. Voir également FOSSIER, p. 13.
- Jean Lartigaut mentionne des banalités en lien avec des pressoirs (LARTIGAUT, p. 180-181). À notre connaissance, il n’existe aucun monopole seigneurial pour les moulins drapiers. Autrement dit, il n’y a pas d’obligation d’utiliser l’équipement seigneurial, pour le foulonnage des draps, contre redevances.
- LARGUIER, 1996, p. 461-462.
- La documentation notariale ne nous permet pas de savoir si les communautés villageoises du Lodévois étaient dans l’obligation de porter leurs récoltes au moulin seigneurial, ni de connaître l’importance du droit de mouture. Toutefois, les actes notariés font état d’un avantage systématique pour le bailleur, très souvent un seigneur, celui d’être exempté de ce droit.
- AD Hérault, 2E39/885, fol. 34 r°. L’identification de la fonction de ce moulin pose question, voir infra.
- AD Hérault, 2E39/26, fol. 63 v°.
- AD Hérault, 2E39/204, fol. 55 v°.
- AD Hérault, 2E39/30, fol. 6 v°.
- CAUCANAS, p. 40 et 46.
- AD Hérault, 2E39/24, fol. 14 r°.
- AD Hérault, 2E39/46, fol. 84 r°.
- AD Hérault, 2E39/83, fol. 89 r° : de duobus molendinis bladeris venti de novo hedificatis a dicto Guiraudo de Trilha.
- AD Hérault, 2E39/55, fol. 5 r°. Je dois à Sylvain Olivier l’identification de ce moulin comme étant le moulin du mas Ferrand. Je tiens à le remercier pour les indications qu’il m’a très aimablement transmises.
- Rappelons que l’exploitation directe des moulins par les seigneurs laïques et ecclésiastiques n’est pas rapportée par les notaires.
- LARTIGAUT, p. 380.
- D’après Sylvie Caucanas, en Roussillon, dès la fin du XIIIe siècle, « le bail à ferme est, sans aucun doute, le mode d’exploitation le plus répandu dans cette contrée » (CAUCANAS, p. 206).
- Les deux termes sont parfois employés dans un même contrat : ad novum accapitum et emphiteosim perpetuam (AD Hérault, 2E39/55, notaire Étienne Coussergues, fol. 5 r°).
- D’après les formules couramment utilisées « arrendavit et titulo arrendamenti seu loquerii tradidit (…) pro loquerio seu precio arrendamenti », l’arrentement correspond à un bail de location de l’espace de travail et le prix de l’arrentement à un loyer. L’arrentement se présente généralement selon le même modèle, seules varient les conditions de durée, de tarif et d’échéances de paiement. Des clauses spécifiques à l’activité peuvent également être ajoutées. Le contrat comprend parfois des outils dont l’inventaire peut alors être dressé par le notaire. Dans le cadre de ce bail de location à court terme, le rentier du sol en est le propriétaire ; voir notamment MARANDET, p. 337-339. Concernant l’amodiation des moulins en Lodévois-Clermontais, prédomine le fermage, moyennant le versement d’une indemnité forfaitaire. Un seul cas de métayage, entraînant la livraison d’une partie des gains, nous est parvenu. Il s’agit du contrat passé, le 8 avril 1411, entre Johannes Rubey, meunier à la rivière de la Dourbie et habitant du château de Clermont-l’Hérault, Guillermus Magistri, corroyeur de Clermont-l’Hérault, et les frères Matheus et Johannes Foriis du château de Lacoste, pour le moulin bladier de la Planque, situé le long de la Lergue, dans la juridiction de Ceyras. Il est convenu que les locataires verseront chaque année la quatrième partie des revenus du moulin (quartam partem emolimentorum et molturarum proveniens in dicto molendino) (AD Hérault, 2E39/885, notaire Jean Collety, fol. 12 v°).
- Les cens perçus en argent concernent essentiellement des moulins drapiers, de 2 deniers à 20 sous tournois (AD Hérault, 2E39/26, fol. 63 v° ; AD Hérault, 2E39/75, fol. 188 r° ; AD Hérault, 2E39/75, fol. 194 v°). Le seul cens perçu en argent pour l’inféodation d’un moulin à blé concerne le moulin de Rodolet, dans la juridiction de Pégairolles, s’élevant à 5 deniers tournois en 1469. Toutefois, il se pourrait que le moulin ne fonctionne pas car il est dit molendinum anticum (AD Hérault, 2E39/66, fol. 34 v°).
- Le droit d’entrée, de 600 livres tournois, perçu par l’évêque et le chapitre de Lodève en 1486, pour les moulins de Carabote (molendina de Carabotas) et ceux de Popian et de Saint-Bauzille-de-la-Sylve le long de l’Aurelle (del Auzela), demeure exceptionnel (AD Hérault, 2E39/163, fol. 29 v°).
- À titre d’exemples, pour le moulin des Fabres situé au Pas de l’Escalette, le long de la Lergue, le cens dû au seigneur de Madières et de Fozières, en 1453 (nv. st.) s’élève à 4 setiers de froment et 4 setiers de méteil (AD Hérault, 2E39/27, fol. 92 v°). Pour le moulin de Cros, situé dans la juridiction du Puech, au tènement de la rivière d’Aubaygues, le cens dû au seigneur du Puech, en 1474, est de 3 setiers de blé méteil (AD Hérault, 2E39/91, fol. 58 v°). Pour le moulin du mas Ferrand dans la juridiction de Saint-Martin-des-Combes, le cens dû au monastère Saint-Sauveur de Lodève, en 1471, est de 3 setiers de froment (AD Hérault, 2E39/55, fol. 5 r°).
- Marie-Claude Marandet a montré qu’en Lauragais, le métayage prédomine quand l’activité économique est limitée tandis qu’au XVe siècle, « la prospérité économique, la reprise démographique se traduisent, le plus souvent, par du fermage » (MARANDET, p. 345-346).
- Sur les 40 baux à court terme se rapportant aux moulins du Lodévois et Clermontais, 11 contrats ont une durée d’une année, 4 de 2 ans, 11 de 3 ans, 2 de 4 ans, 7 de 5 ans, 2 de 7 ans et 3 de 9 ans.
- Cette approche a notamment été développée par Marie-Claude Marandet pour l’étude des exploitations agricoles du Lauragais (MARANDET, p. 351-354).
- Le chapitre cathédral de Lodève apparaît en tant que bailleur des moulins des Tines à Lodève (AD Hérault, 2E39/47, fol. 55 r° ; AD Hérault, 2E39/50, fol. 94 v° ; AD Hérault, 2E39/58, fol. 10 v°), du moulin de la Grange des Prés à Pézenas (AD Hérault, 2E39/46, fol. 55 v° ; AD Hérault, 2E39/155, fol. 21 r°) et du moulin de Carabote, le long de l’Hérault à proximité de Saint-André-de-Sangonis (AD Hérault, 2E39/160, fol. 33 r°).
- Le seigneur de Lauzières apparaît en tant que bailleur pour 2 moulins situés à proximité du château de Lauzières, le long de la Marette (AD Hérault, 2E39/889, fol. 54 v°) et 3 moulins situés au tènement de la Prade, également dans la juridiction de Lauzières (AD Hérault, 2E39/103, fol. 68 v° ; 2E39/105, fol. 108 r° ; 2E39/106, fol. 112 r° ; 2E39/110, fol. 165 r° ; 2E39/115, fol. 97 r°).
- Arrentement du moulin à blé de Tirronnan à Roquereronde, le 25 avril 1450 (AD Hérault, 2E39/26, fol. 11 v°).
- Arrentement du moulin à blé de Portaganch à Lodève, le 18 novembre 1462 et le 26 mai 1464 (AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r° ; AD Hérault, 2E39/50, fol. 27 r°).
- Arrentement d’un moulin sur le Ronel à Clermont-l’Hérault, le 12 août 1432 (AD Hérault, 2E39/889, fol. 51 r°).
- Arrentement du moulin à blé de la Grange des Prés, le 8 avril 1497 (AD Hérault, 2E39/204, fol. 2 v°) ; arrentement du moulin à huile de la Bouquerie à Lodève, par la veuve du notaire Bartholomeus Fabri, le 21 février 1472 (nv. st.) (AD Hérault, 2E39/155, fol. 119 v°).
- Nous retrouvons les marchands lodévois les plus fortunés parmi les bailleurs des moulins à blé et des moulins à foulon, notamment Guillermus Amalrici, Johannes Amalrici, Matheus de Fonte, Franciscus de Aquablanca et Guiraudus de Trilhia.
- AD Hérault, 2E39/24, fol. 14 r°.
- AD Hérault, 2E39/24, fol. 92 r°.
- AD Hérault, 2E4/236, fol. 101 r°.
- AD Hérault, 2E4/236, fol. 105 v°.
- Ce constat vaut également pour la draperie puisqu’en 1458, le pareur Guillermus Bosqueti et le marchand Matheus de Fonte, qui reconnaissent tenir en location (se tenere insimul titulo loquerii) un moulin drapier, pour une durée de 9 ans et au prix indiqué dans l’acte enregistré par le notaire Claudius Lhautard, concèdent ce même moulin, le temps du contrat, à Stephanus Textoris, tisserand de Lodève, au prix de 22 moutons d’or (AD Hérault, 2E39/47, fol. 10 r°). Ils reconnaissent avoir reçu cette somme sous la forme de 3 quintaux de laine blanche en toison (lane albe aussisse), au prix de 4 écus d’or le quintal. À la suite de ce contrat, Stephanus Textoris s’associe avec Matheus de Fonte à la condition de partager les pertes, les charges et les profits (mediocriter inter ipsos dampna onera et proffigium supportentur et partissicentur).
- Jean Lartigaut avait observé ce phénomène à Figeac (LARTIGAUT, p. 385).
- Il nous a été impossible de mener une étude fine de l’évolution des tarifs de location des moulins à blé en raison du caractère lacunaire de nos sources. Toutefois, la tendance est sans conteste à la hausse. Ainsi, le moulin à blé de Saint-André, situé dans la juridiction de Clapier au diocèse de Vabres, est loué, en 1447, pour 8 setiers de froment et 8 de paumelle. En 1466, le loyer de ce même moulin est passé à 18 setiers dont 16 de froment et 2 de paumelle, un porcelet et un carton de pois. Autre exemple, le moulin à blé de Tirronnan à Roquereronde est loué, en 1450, 16 setiers de blé et une poule, puis 17 setiers de blé en 1457, et 40 setiers de blé et 2 poules en 1481. Dernier exemple, celui des 3 moulins de la Prade dans la juridiction de Lauzières, pour lesquels sont conservés les contrats de fermage de 1481, 1483, 1485, 1490 et 1494. D’après cette série, le loyer demandé par le seigneur de Lauzières à Johannes del Ermet du manse de To, locataire durant ces 13 années, passe de 45 setiers de méteil, à 56 setiers, puis 60 à partir de 1485. De manière générale, les bailleurs exigent, de préférence, des loyers en nature, en céréales pour les moulins à blé ou en draps pour les moulins à foulon. Ainsi, Stephanus Bone, pareur et locataire du moulin drapier dit de la Lausa ou de Rocamenals à Lodève, s’engage à payer son bailleur, le marchand Johannes Amalrici, en apprêtant chaque année 72 draps (AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v°).
- À titre d’exemple, en 1478, Johannes Sabaterii, marchand de Saint-André-de-Sangonis, prend en fermage les moulins du chapitre de Lodève, dit de Carabote (molendina de Carabotas), situés le long de l’Hérault, et ceux de Popian le long de l’Aurelle, au tarif annuel de 65 livres tournois. Il lui revient de supporter toutes les charges (onera) et de mener les réparations nécessaires (AD Hérault, 2E39/160, fol. 33 r°).
- AD Hérault, 2E39/154, fol. 69 v° : fructus usuffructus proventus emolimenta et gausidas cuiusdam eorum molendini olivarum et tinturarie.
- FELLER, p. 164.
- Le seul seigneur connu, bailleur de moulins drapiers, est Guiraudus de Trilhia, seigneur de Fozières mais également désigné comme marchand. Ainsi, en 1465 (nv. st.), Bernardus Montelhs de Lodève reconnaît tenir sous la directe seigneuriale (tener sub directo domino) de Guiraudus de Trilhia représenté par son procurateur Franciscus de Aquablanca, un moulin drapier avec maison, teinturerie, jardin, roues, canaux et chaussées (molendinum draperium cum sua domo tincto viridario rodis bedalibus aqueductis paxeriis et aliis juribus et pertinentis ipsius molendini), situé sur la grève du faubourg de Lodève (in grava barri Lodove). Le cens est fixé à 2 deniers tournois à payer à la saint André (AD Hérault, 2E39/75, fol. 188 r°). La même année, c’est au tour de Guillermus Brossose de Lodève de reconnaître tenir sous la directe seigneuriale (tener sub directo domino) de Guiraudus de Trilhia, absent mais représenté par son procurateur Franciscus de Aquablanca, un moulin drapier avec sa roue, l’auge du foulon et un jardin (molendinum draperium cum sua roda et unum nauc et ortum), ayant pour confronts le moulin de Franciscus de Aquablanca et la Lergue. Le cens est fixé à 20 sous tournois à payer à la saint André (AD Hérault, 2E39/75, fol. 194 v°).
- Jean Lartigaut l’avait déjà observé en Quercy : « exemption de cette redevance durant quatre années et abattement de la moitié pour les deux années suivantes lors de l’accensement du moulin de la Guilhelmie à Loubressace en 1443, exonération totale pour les sept premières années au profit des meuniers du moulin de Sainte-Eulalie » (LARTIGAUT, p. 187).
- Les cas étudiés en Lodévois et Clermontais sont sans commune mesure avec les moulins du Bazacle, dont la gestion par des sociétés de pariers a été mise en évidence par Philippe Wolff (WOLFF, p. 502-513).
- AD Hérault, 2E4/236, fol. 35 r°.
- AD Hérault, 2E39/26, fol. 63 v°.
- AD Hérault, 2E39/885, fol. 34 r° : unum molendinum vocatam tornal de tribus molis qua ducet animal. Malgré les précisions livrées par l’acte, la fonction de ce moulin édifié en 1411 n’est pas évidente et son identification donne lieu à plusieurs interprétations. D’après le vocabulaire employé, il s’agirait d’un moulin à aiguiser (tornal ; pro molendo ; totam moladam). Avoisinant une teinturerie, ce moulin présente un intérêt pour le pareur qui participe à son financement. En occitan, la molada signifie « moulée », terme qui désigne la poudre sous la meule des taillandiers, pouvant être utilisée par les teinturiers. Nous avons d’ailleurs retrouvé un certain nombre de tornals à proximité de moulins drapiers qui ont parfois abrité un atelier de teinturerie. Toutefois, il est surprenant que ce moulin, si sa fonction première est d’aiguiser les lames, soit équipé de 3 meules et qu’il soit conduit par un animal. A-t-il seulement servi de moulin à aiguiser ou a-t-il été conçu pour servir de moulin tinctorial dédié à la production et au traitement d’agents colorants ? S’agirait-il d’un moulin dont l’unique production serait la moulée pour l’industrie drapière ?
- BRAUNSTEIN, p. 102.
LARTIGAUT, p. 379. Selon l’auteur, « la multiplicité de ces moulins s’explique peut-être par l’expansion du XIIIe siècle et peut-être aussi par le morcellement des seigneuries », p. 380.
- Les registres de notaires du Lodévois, du Clermontais et de la Vallée de l’Hérault livrent des informations sur 12 moulins répartis entre Saint-Guilhem-le-Désert et Pézenas. À ce groupe, il faut en ajouter 7 autres attestés par différentes sources (moulin des grottes de Brunan, moulin Vissec, moulin des Garrigues, moulin de Belarga, moulin des Laures, moulin de Roquemengarde, moulin de Muries). Par ailleurs, il existe plusieurs machines hydrauliques le long de l’Hérault entre Pézenas et Agde, toutefois les registres dépouillés ne livrent aucune information sur les équipements de ce secteur, le dernier moulin à être renseigné étant celui de la Grange des Prés sur le territoire de Pézenas.
- Parmi les moulins présents le long de la Lergue, les sources notariées nous livrent des informations sur le moulin de Portaganch (Portegauch), le moulin du Bouldou, le moulin del Camboi, le moulin de Rocamenals, également appelé Fangouze ou Lauza, le moulin de la Reclusa et le moulin de Camp Long, tous sur le territoire de Lodève. Sur le territoire du Caylar, il s’agit du moulin des Fabres, sur le territoire de Pégairolles, ce sont les moulins du Viala, de Rodolet, de la Vouta et du Bronc, sur le territoire de Soubès, les moulins de la Vouta et de l’Onde, sur le territoire du Bosc, les moulins de Cartels, de Saint-Fréchoux et de la Barta, et sur le territoire de Ceyras, les moulins de la Planque et du Barri.
- Parmi les moulins présents le long de la Soulondres, les sources notariées nous livrent des informations sur le moulin des Tines, le moulin du Barri de Montbrun et le moulin de la Bouquerie.
- Ce calcul est basé sur la répartition des moulins par rapport aux limites communales actuelles.
- On a relevé le moulin Lo Passia, le moulin Jolivet, le moulin Marti et le moulin de Clamouse.
- Je tiens à remercier Sylvain Olivier pour les indications qu’il m’a très aimablement transmises au sujet de la localisation des moulins le long de La Marette.
- Gilbert LARGUIER, 2005, p. 80.
- AD Hérault, 2E39/83, fol. 89 r° : duobus molendinis bladeriis venti ; AD Hérault, 2E39/232, fol. 27 r° : duobus molendinis venti.
- AD Hérault, 2E39/83, fol. 89 r° : scientes nos in tractatum et accordo esse et fuisse faciendi unum molendinum vocatum Tornal de tribus molis qua ducet animal et hoc in quodam viridario mei dicti Petri sito extra muros dicti castri retro ecclesiam Sancti Pauli (…) item est etc actum etc inter nos quod nos debeamus emere animalia necessaria pro ducendo dictas molas per totum dictum tempus communibus expensis et ipsis animalibus providere communibus expensis per totum dictum tempus.
- Ces mentions se rapportent à 21 moulins à huile : dans le Clermontais, nous avons relevé 1 moulin à Ceyras, 3 à Clermont-l’Hérault, 1 à Liausson ; dans le Lodévois, 2 moulins à Saint-Étienne de Gourgas, 1 à Saint-Jean-de-la-Blaquière, 2 à Saint-Privat, 4 à Lodève, 1 au Bosc ; dans la vallée de l’Hérault, 2 moulins à Saint-Guilhem-le-Désert, 2 à Saint-Jean-de-Fos, 1 à Aniane, 1 à Nizas.
- Sur ces questions, je tiens à remercier Éliane Bousquet, ainsi que Louis Anglade, pour les informations aimablement transmises.
- AD Hérault, 2E39/12, fol. 85 r°.
- AD Hérault, 2E40/660, fol. 22 v°.
- En 2004, Gilbert Larguier énonçait le constat suivant : « on manque d’informations sur la manière dont fonctionnaient les moulins à huile. Leur localisation à l’intérieur des villages ou des bourgs laisse à penser que l’on n’utilisait guère le vent ni l’eau ; plus souvent les animaux, parfois la force humaine » (LARGUIER, 2005, p. 81). Dans son article sur les moulins à huile des Baux, Félix Laffé signale toutefois un moulin ayant recours à la force hydraulique, précisant qu’il « ne semble pas avoir utilisé continûment la force hydraulique alors même qu’on avait dérivé pour lui les eaux de la source de l’Arcoule » (LAFFÉ, p. 150). En l’absence d’études précises, nous sommes dans l’incapacité de savoir si le recours à l’énergie hydraulique est une pratique courante ou exceptionnelle en Lodévois comme ailleurs. Nous sommes également ignorants quant à l’utilisation de cette énergie : est-elle mise au service des meules à triturer ou du pressoir ? Son utilisation pour l’une ou l’autre des opérations correspondrait-elle à un seuil technique ? Malgré les difficultés de traduction que soulève un acte de 1432 (nv. st.), il nous faut le mentionner car il semble faire écho à ces questions. À cette date, le noble Johannes de Viridicico de Saint-Privat ordonne à la suite du rapport des mouliniers que soient démolis 8 pressoirs à olives et que soit fait un seul pressoir, bon et suffisant. Il pourrait s’agir d’un changement technique, les anciens pressoirs étant vraisemblablement des pressoirs actionnés à bras ou par un animal auxquels a pu être préféré un pressoir actionné par la force hydraulique : fuit ordinatum per nobilem dominum Johannem de Sancto Privato quod habita relatione quorumdam proborum molineriorum quod deffaciat octo prensas olivarum pro uno mutone auri ipso concencienti et quod faciat bonam prensam et sufficientem (AD Hérault, 2E39/12, fol. 15 r°).
- AD Hérault, 2E39/179, fol. 123 r°.
- AD Hérault, 2E39/888, fol. 18 v°. Le moulin à huile avec ses équipements (molendinum olivarum meum cum omnibus aysinis sive yssarcia dicto molendino necessariis), situé dans le faubourg du château, est légué à Bartholomeus Cornorii, prêtre de Ceyras. Signalons également un différend en 1482, qui oppose les marchands Johannes Regordi et Jacobus Foresii de Lodève au sujet de l’usage de l’eau à la Bouquerie, le premier utilisant l’eau de la Soulondres pour irriguer son jardin, le second pour son moulin à huile (AD Hérault, 2E39/162, fol. 32 v°).
- AD Hérault, 2E39/204, fol. 55 v°.
- Voir notamment CARDON, p. 107-118.
- AD Hérault, 2E39/6, fol. 10 v°; AD Hérault, 2E39/8, fol. 1 v°; AD Hérault, 2E39/15, fol. 23 r°; AD Hérault, 2E39/15, fol. 44 v°; AD Hérault, 2E39/26, fol. 63 v°; AD Hérault, 2E39/27, fol. 75 r°; AD Hérault, 2E39/47, fol. 10 r°; AD Hérault, 2E39/75, fol. 188 r°; AD Hérault, 2E39/75, fol. 194 v°; AD Hérault, 2E39/80, fol. 37 r°; AD Hérault, 2E39/163, fol. 62 v°; AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v°; AD Hérault, 2E63/13, fol. 16 v°; AD Hérault, 2E4/236, fol. 35 r° .
- Selon Kathryn L. Reyerson, Gilbert Larguier et Monique Bourin, « le tissage est répandu partout, mais le parage est réservé aux villes » (REYERSON, p. 185).
- DURAND, p. 39.
- À Lodève, certains groupes de moulins participent à l’expansion de la ville, tels que les moulins des Tines et les moulins de la Bouquerie le long de la Soulondres, ou encore les moulins à foulons de Fangouze au bord de la Lergue. Existe-t-il pour autant des quartiers dédiés exclusivement à certaines opérations du secteur textile ? À Narbonne, « un des centres drapiers les plus importants sinon le plus considérable du Languedoc », Gilbert Larguier a observé la présence de la draperie dans l’ensemble de l’espace urbain ; les pareurs, par exemple, sont disséminés dans toute la ville. Lodève ne présente pas de faciès différent : les moulins drapiers sont situés tout autour de l’enceinte urbaine et aucun quartier de pareurs n’a été identifié.
- Ainsi dans le bail à acapte conclu en 1453 (nv. st.), se rapportant au moulin bladier du mas des Fabres dans la juridiction du Caylar, le contrat comprend une maison couverte : hospicium copertum (AD Hérault, 2E39/27, fol. 92 v°) ; de même, dans le contrat de location du moulin drapier de Rocamenals de 1459, il est mentionné un moulin avec sa maison : hoc molendinum inferius proprequum ville Lodove cum eius domo sive hospicio dicti molendini (AD Hérault, 2E39/30, fol. 1 r°).
- AD Hérault, 2E4/236, fol. 101 r° : item fuit pactum quod dictus Lachara debere tenet hospicium molendini ut est consuetum et tradere sarralham et clavem.
- AD Hérault, 2E4/2, fol. 82 r° : item unum hospicium scitum supra dicta molendina vocata lostal dels molis. Item in dicto hospicio in solario unam dorcam terre fractam item unam caxiam fustis pauci valoris item unam tabulam cum suis scannallis parvam pauci valoris item unum scannum fustis pauci valoris item in porta dicti hospico unum pestellum et clavem.
- En 1445, la location du moulin à blé d’En Cambo, par Guillermus Amalrici, s’accompagne également de la location de l’étable et d’une partie du jardin du moulin. À cela s’ajoute la vente d’une mule (AD Hérault, 2E39/24, fol. 92 r°).
- AD Hérault, 2E39/179, fol. 123 r° : item dicunt quod in dicto arrendamento volvunt inclusis habitationem que est super molendinum in qua est foganhia et stabulum et domus resclausarum.
- AD Hérault, 2E39/52, fol. 16 r°.
- AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r°.
- AD Hérault, 2E39/15, fol. 44 v°: molendinis draperiis et bladeriis.
- AD Hérault, 2E39/8, fol. 1 v°: molendinorum tam draperiorum que bladorum.
- AD Hérault, 2E39/47, fol. 57 v°.
- AD Hérault, 2E39/179, fol. 123 r°: molendinis pararie et olivarum dicti Rodesii.
- AD Hérault, 2E40/660, fol. 22 v°: molendino olivarum et bladerium.
- AD Hérault, 2E39/154, fol. 69 v°: sequentibus primo fuit actum etc pactis deductis inter dictas partes quod dicti venditores debent et tenentur eidem de Fonte tradere munimenta neccessaria dicto molendino sicut sunt de cabasses, de payrols et aliis neccessariis preter animalibus. Item est pactum quod dictus de Fonte debet et potest recipere per dictos quinque annos omnia ligna necessaria ad dictum molendinum tantum dum operabitur de quodam nemore dictorum venditorum sito in tenemento de Cumba ventosa et ipsa volunt dicti venditores ad opus predictum et non alia. Item fuit pactum quod dictus de Fonte possit reponere ligna predicta in stubus magnis intra dictum molendinum existens. Item est pactum etc quod dictus de Fonte debet uti et gaudere per dictos quinque annos ad opus suum de quadam camera existente juxta columberium predictum.
- Le moulin de Rocamenals est également appelé moulin de la Lauza (AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v° ; AD Hérault, 2E39/66, fol. 95 v°) et moulin de Falgoza ou de Fangouze (AD Hérault, 2E39/75, fol. 194 v°).
- AD Hérault, 142EDT58.
- AD Hérault, 2E39/26, fol. 63 v°.
- AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v°.
- AD Hérault, 2E39/75, fol. 194 v°: molendinum draperium cum sua roda et unum nanc et ortum.
- Voir le dernier chapitre « Machines et outils dans les moulins à blé et les moulins à foulon ».
- AD Hérault, 2E39/66, fol. 95 v°.
- Dans les compoix de 1408 et 1416, la famille Rodesii déclare déjà un moulin drapier (AD Hérault, 142EDT57 et 58) ; AD Hérault, 2E39/8, fol. 1 v° ; AD Hérault, 2E39/179, fol. 123 r°.
- Le moulin d’en Cabot est également appelé moulin d’en Cambo, del Camboi ou moulin du Puech Mera (AD Hérault, 2E39/24, fol. 14 r° ; AD Hérault, 2E39/24, fol. 92 r°).
- AD Hérault, 142EDT59; AD Hérault, 2E39/6, fol. 10 v°; AD Hérault, 2E39/24, fol. 92 r°.
- Le bodge renvoie à l’abée du moulin, soit l’ouverture par laquelle s’écoule l’eau provenant d’un bief et, dans sa chute, entraîne le mouvement de la roue. Il peut aussi désigner le canal par lequel l’eau s’écoule lorsque le moulin ne tourne pas.
- AD Hérault, 2E39/66, fol. 53 r° : pro derviando et ducendo dictam aquam ad eorum ortos et calquerias.
- AD Hérault, 2E39/66, fol. 246 v° : quod de paxeria superiori del botge dicti molendini del Vialar casu quo ipsam paxeriam ibidem faciant dicti Balmas avunculus et nepos habeant aquam et ipsa aqua gaudeant quatuor diebus in qualibet edommada videlicet diebus lune martis mercurii et jovis et dicti Luctatoris et Baboti ipsam aquam habeant et ipsam gaudeant tribus diebus sive ipsam habeant per tres dies in qualibet edommada videlicet diebus veneris sabati et dominica usque ad lune in aurora dicte diey et in aliis bedalibus dicti Luctatoris et Baboti habeant et capiant dictam aquam quinque dies in qualibet edommada et dicti Balmas duos dies tantum videlicet lune de mane usque ad diem mercuii de mane et totum alius tempus dicte edommade recipiant dicti Luctatoris et Baboti.
- AD Hérault, 2E40/660, fol. 71 r° : item fuit pactum quod ipsis Anthonius et Stephanus Bartholomey debent habere aquam in eorum molendino videlicet diebus lune et jovis de aurora in auroram videlicet de una alba al autra solam et dumtaxat et dicti Raimundus Guillermus Bartholomey Guillermus Solerii et Catherina euius uxor debent habere dictam aquam et gaudere in eorum molendino aliis diebus.
- AD Hérault, 2E39/66, fol. 95 v° : primo quod casu quo aqua dicte riperie esset parva et indigent facere unam moutam quod eo casu dictus Amalrici teneatur facere cessare unum suorum naucum donec fecerit suam moutam.
- AD Hérault, 2E39/179, fol. 123 r : item est pactum inter se quod casu quo tempore pressionis olivarum ripperia esset parva quod tunc dictus renderius non recipiat de aqua defluente presito Lerge nisi pro uno molendino sive molino bladerio nisi dicta aqua sufficeret tam dictis bladeris quam molendino olivarum.
- CAUCANAS, p. 134.
- AD Hérault, 2E39/110, fol. 166 v ; en 1494, ces huels sont à nouveau mentionnés : in quequidam parte sunt due rote et due occuli sive dos huels cum suis paxeriis bedalibus et agaduols sclaffidos et molas et alia ornamenta eiusdem molendini (AD Hérault, 2E39/201, fol. 31 r°).
- CAUCANAS, p. 123.
- AD Hérault, 2E39/889, fol. 10 r°. Nous pouvons également citer un contrat de 1455 (nv. st.) par lequel Johannes Laurenti, hôtelier (hospes) de Lodève, est engagé pour faire ou faire faire la reconstruction du barrage du moulin de Gourgas, le moulin de la Traynaria, à la suite de sa destruction par les inondations. Il touchera pour cela les revenus du moulin durant un an. Les matériaux nécessaires aux réparations sont fournis par les commanditaires (AD Hérault, 2E39/28, fol. 72 r°).
- Les réclamations à la suite d’inondations sont récurrentes. Le 9 octobre 1438, Anthonius de Ferreriis, forgeron habitant le faubourg de Montbrun à Lodève, s’adresse à l’évêque à la suite des dégâts entraînés par les inondations empêchant le bon fonctionnement de son moulin (AD Hérault, 2E39/21, fol. 46 r°). Le 13 février 1455 (nv. st.), Galhot de Ripperfolio, seigneur de Parlatges et de Gourgas, Guillermus Textoris, tisserand de Lodève, et plusieurs habitants de Saint-Étienne et de Gourgas, s’accordent avec Johannes Laurenti, hôtelier (hospes) de Lodève, pour qu’il fasse ou fasse faire reconstruire la chaussée (paxeria) du moulin de Gourgas, à la suite de sa destruction par les inondations (AD Hérault, 2E39/28, fol. 72 r°). Le 4 mai 1471, Poncius Sebini, fermier de la Grange des Prés, se plaint auprès du chapitre cathédral des inondations qui ont empêché les moulins de fonctionner (AD Hérault, 2E39/155, fol. 21 r°). Le 10 janvier 1494 (nv. st.), les chanoines de la cathédrale de Lodève s’accordent avec Ludovicus Cabriret, maçon de Saint-André-de-Sangonis, et Petrus Gauffredi, maçon du Puech, qui ont été chargés des réparations des moulins bladiers du chapitre, dits de Carabote, détruits par les inondations (AD Hérault, 2E39/165, fol. 57 v°).
- AD Hérault, 2E39/204, fol. 2 v°; AD Hérault, 2E39/885, fol. 12 v°.
- AD Hérault, 2E39/27, fol. 92 v°.
- La répartition du coût des réparations portant sur les aménagements hydrauliques varie d’un contrat à un autre. Les dépenses sont parfois réparties entre le bailleur et le fermier : dans le bail conclu entre Stephanus Benedicti de Lodève et Petrus Raynal, pour le moulin dit de Saint André situé dans la juridiction de Clapier au diocèse de Vabres, il est prévu que le locataire prenne à sa charge les dépenses de bouches des ouvriers tandis que le bailleur se chargera du vin : quod quando contingent facere reparationes in dicto molendino et paxeriis quod dictus Raynal expensa oris operariorum facere teneatur dicto arrendamento durante excepto de vino quod idem Benedicti tradere teneatur (AD Hérault, 2E39/33, fol. 80 r°).
- AD Hérault, 2E39/118, fol. 102 v° et 2E39/119, fol. 185 r°
- AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r°.
- AD Hérault, 2E39/204, fol. 2 v° : dicti Faionis et Depreto tenebuntur eidem Gauffredi de tot engravamen et rompemen de payssieyra de heuch jorns en lan.
- AD Hérault, 2E39/59, fol. 31 v°.
- AD Hérault, 2E39/161, fol. 4 v° : intrata duorum jornalum pro paxeria capituli fiendo.
- La construction des ouvrages hydrauliques, en Roussillon, a été étudiée avec précision par Sylvie Caucanas, p. 121-140.
- AD Hérault, 2E39/91, fol. 58 v°.
- AD Hérault, 2E39/91, fol. 59 v°.
- CAUCANAS, p. 128; AD Hérault, 2E39/885, fol. 12 v°: dicti Guillermus et fratres debeatis et tenebimini paxeriam omnia beralia et subberalia et alias recos sive vallatos dicti molendini cavare facere et curare.
- AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r°.
- Matériaux et modes de construction ont peu évolué depuis les premiers établissements carolingiens. Ainsi, Aline Durand fait référence à la convenientia passée en 1030-1031 entre les abbés d’Aniane et de Gellone dans laquelle les deux monastères évoquent des constructions bâties à partir de bois, de pieux ou de pierre (DURAND, p. 35).
- RIVALS, p. 367-384.
- AD Hérault, 2E39/26, fol. 63 v°; AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v°; AD Hérault, 2E4/2, fol. 82 r°.
- AD Hérault, 2E39/75, fol. 194 v°.
- AD Hérault, 2E39/22, fol. 87 r°; AD Hérault, 2E39/52, fol. 16 r°; AD Hérault, 2E39/55, fol. 5 r°.
- AD Hérault, 2E39/201, fol. 31 r°.
- AD Hérault, 2E39/46, fol. 55 v°.
- AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r°.
- AD Hérault, 2E39/55, fol. 5 r°.
- AD Hérault, 2E39/83, fol. 89 r°.
- AD Hérault, 2E39/66, fol. 95 v°.
- AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r°.
- AD Hérault, 2E39/52, fol. 16 r°.
- AD Hérault, 2E39/885, fol. 12 v°.
- AD Hérault, 2E39/889, fol. 54 v°.
- AD Hérault, 2E4/2, fol. 82 r°.
- CAUCANAS, p. 147.
- Dans l’inventaire du moulin de Rocamenals à Lodève, dressé en 1461, le notaire rapporte l’existence d’une lanterne (calelh) servant à l’éclairage, qu’il n’est pas possible de confondre avec la pièce mécanique du moulin (AD Hérault, 2E63/361, 42 v°).
- AD Hérault, 2E39/885, fol. 12 v°.
- En basant son étude sur les moulins encore en élévation dans les bassins de l’Hérault, de l’Orb et du Vidourle, Bruno Phalip avait conclu à l’existence de roues horizontales en montagne et verticales en plaine pour les installations des XIIe-XIIIe siècles (PHALIP., p. 63-96). Toutefois, la répartition des moulins à foulon atteste de la présence des roues verticales dans les zones de transition entre plaine et montagne car, comme le rappelle Andrea Barlucchi, la technique du foulon exige nécessairement une roue verticale (BARLUCCHI, p. 41).
ALIBERT. Dans un contrat de 1453 (nv. st.), cette assimilation ne fait aucun doute : in quoquidem molendino sunt due rote sive mole (AD Hérault, 2E39/27, fol. 92 v°).
- AD Hérault, 2E39/204, fol. 2 v°.
- AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v°: item omnes res et ustensilia in tilleto huius tenoris set se so que avem baylat adstant bona en l’arendamen del moli parayre.
- AD Hérault, 2E4/2, fol. 82 r°.
- Lorsqu’il est question des meules dans les actes notariés, l’indication du scribe renvoie à des paires de meules.
- Nous retrouvons cette configuration au moulin dit de la Planque, dans la juridiction de Ceyras. En 1411, Johannes Rubey, meunier à la rivière de la Dourbie et habitant du château de Clermont-l’Hérault, donne, pour 4 ans, à Guillermus Magistri, corroyeur de Clermont-l’Hérault, et aux frères Matheus et Johannes Foriis du château de Lacoste, son moulin bladier à la Planque, situé le long de la Lergue. Le bailleur s’engage à fournir 6 pics en fer (sex picones ferri) devant lui être restitués à la fin du bail, ainsi que les équipements accompagnant les 2 meules, soit 2 archures, 2 trémies, 2 cellas pour lever les meules, 2 arbres, 2 anilles, 2 lanternes et une mesure : duos arescles, duas tremueias, duas cellas cum quibus levantur lapides molentes, duos pals, duas nadilhas et duas lanternas, unam ponheriam et omnes alias res necesserias ad dictos molendinos pro molendo (AD Hérault, 2E39/885, fol. 12 v°).
- AD Hérault, 2E39/66, fol. 95 v°.
- Voir notamment COMET, 1988, p. 421-423.
- En 1462, alors que Johannes Luciani, bourgeois et marchand de Lodève, afferme à Bernardus Sperelle et ses fils, les revenus (fructus proventus redditus et emolimenta) du moulin de Portaganch, avec ses 6 meules (rote molens) et ses ouvriers (artificibus), il est convenu que s’il venait à manquer une meule (aliquem lapidem novum sive roda de moli vel de trompa), Johannes Luciani sera tenu de se la procurer ou de la faire extraire, tandis que le locataire devra la transporter avec ses bœufs ou ceux de Johannes Luciani. La pose est également à sa charge. Il revient à Johannes Luciani de payer le maître charpentier qui ajustera (afinabit) les bois dans le moulin. Quant aux trémies, caisses et conduites (tremueias, farineyras, cayssas et agaduechs), le bailleur devra fournir les matériaux et le locataire devra les fabriquer à ses frais (AD Hérault, 2E39/148, fol. 39 r°).
- Catherine Verna a démontré qu’il existe, au Moyen Âge, une circulation et un marché des outils agricoles qui dépassent largement le milieu local (VERNA, p. 152-159).
- AD Hérault, 2E39/46, fol. 84 r° : omnes molas dicti molendini dum tamen fiant in parochia de Salsis.
- RIOLS.
- Le 1er mai 1426, Johannes Gonerii de Saint-Privat vend au marchand Guillermus Arnaudi de Paulhan, 100 meules de barbier (centum molas lapideas barberii maioris puncti bonas mercadabiles et sufficientes) au prix de 50 livres tournois (AD Hérault, 2E39/888, fol. 8 r°).
- La fréquence de rhabillage des meules, comme leur durée d’usage, varie avec la qualité de la pierre et l’utilisation qui en est faîte. Le piquage peut avoir lieu tous les 5 jours mais également toutes les 3 semaines. La durée de vie d’une meule varie, elle aussi ; elle est en général de l’ordre d’une décennie. La meule gisante s’usant plus vite, la courante devient gisante et la courante est remplacée (AD Hérault, 2E39/106, fol. 27 v°). Voir COMET, 1988, p. 421-423.
- En 1485, Guillermus Bonasse, habitant du manse du Bosc dans la paroisse de Saint-Bauzille-d’Hirondel (Saint-Beaulize) au diocèse de Vabres, reconnaît devoir à Raimundus Falc, meunier du Bouldou (Boldovo) habitant le faubourg Montbrun à Lodève, 2 meules de pierre. Les meules sont choisies par les deux hommes, prouvant ainsi leur expertise respective : molas corssarias lapideas bonas et sufficientes ad relationem duorum homnium superdictorum per ipsos eligendas. Elles sont vendues 7 florins, 2 florins étant perçus le jour même, puis une livre tournois aux foires de la Pentecôte et le reste à la saint Michel, date de leur livraison (AD Hérault, 2E39/106, fol. 27 v°).
- AD Hérault, 2E39/888, fol. 52 v°; AD Hérault, 2E39/888, fol. 54 r°; AD Hérault, 2E39/888, fol. 55 r°; AD Hérault, 2E39/893, fol. 3 r°; AD Hérault, 2E39/893, fol. 81 r°.
- AD Hérault, 2E39/890, fol. 3 r°.
- AD Hérault, 2E39/893, fol. 3 r°. Déjà en 1426, un accord était conclu entre un habitant de Saint-Jean-de-la-Blaquière et un habitant d’Usclas, ce dernier devant transporter 25 meules depuis les villes de Clermont et d’Alignan jusqu’à Agde, au tarif de 3 moutons d’or et demi (AD Hérault, 2E39/888, fol. 30 r°). De même, en 1447, un habitant de Saint-Privat réclame sa contrepartie pour le transport de meules (AD Hérault, 2E39/16, fol. 20 r°).
- AD Hérault, 2E39/893, fol. 3 r°; AD Hérault, 2E39/893, fol. 81 r°.
- AD Hérault, 2E39/893, fol. 16 r°.
- AD Hérault, 2E39/893, fol. 99 v°.
- Henri Amouric a montré que les meules des moulins d’Aix, en 1426 et 1432, mesurent 1,44 et 1,22 m, sur une épaisseur de 37 et 25 cm (cité par COMET, 1988, p. 419). Sylvie Caucanas mentionne un diamètre de 1,24 à 1,36 m, « dimension somme toute fort commune en Catalogne comme en Provence » (CAUCANAS, p. 148).
- AD Hérault, 2E4/2, fol. 82 r°.
- AD Hérault, 2E39/106, fol. 27 v°.
- À ce sujet, Sylvie Caucanas signalait « qu’en raison de l’indigence de nos sources, nous avons dû notamment laisser de côté dans notre exposé les établissements à usage industriel. Il faut dire, pour notre défense, que nous ignorons tout de leur agencement et que le silence des documents en ce domaine est quasi-total » (CAUCANAS, p. 150).
- Le moulin de la Lausa ou de Rocamenals, affermé par Stephanus Bone, en 1461, en offre un bel exemple : unum molendinum suum parayre habens unam rotam cum duobus nauxh et duos tiradones scitos in molendino suo de la Lausa sive Rocamenals in orto existens et habitionem ad suum usum cacabi cum cacabo infra nominato (AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v°).
- En 1910, Auguste Vidal en donne la description suivante : « le nauc était une caisse sans couvercle, dépourvue de sa paroi antérieure. Dans la position au repos, les deux batans emplissaient la cavité de l’auge. C’est là que l’on plaçait les draps à fouler. […] C’est dans les naucs, avons-nous dit, qu’étaient placés les draps – l’opération s’appelait ennauca ; - les marteaux les frappaient et les faisaient tourner sur eux-mêmes » (VIDAL, p. 62-63). L’importance du bois, que ce soit pour la confection des mécaniques du moulin ou des naucs, est rappelée dans plusieurs actes. Signalons qu’en 1411, le locataire d’un moulin drapier sur la Dourbie est autorisé à prélever le bois de la rivière pour réparer le moulin : dictus Adzemarius possitis vos adimare de lignis sittis dicte ripperie pro tremando in dicto molendino et de arboribus dicte ripperie recipere et frangere pro reparatione dicti molendini (AD Hérault, 2E39/885, fol. 193 r°).
- C’est le cas à Rocamenals, mais également au faubourg Villeneuve (AD Hérault, 142EDT57 et 58 ; AD Hérault, 2E39/25, fol. 86 v°, 87 r°) ou encore le long de l’Hérault, aux Moulins du Pont (AD Hérault, 2E4/236, fol. 35 r°).
- AD Hérault, 2E39/25, fol. 86 v° : videlicet unum suum ortum cum tiradonibus in eodem existentis quem habet in tenemento Villenove Lodovensis ; AD Hérault, 2E39/80, fol. 37 r° ; AD Hérault, 142EDT57 et 58.
- DEMAILLE, p. 175.
- AD Hérault, 142EDT57, 58 et 59.
- AD Hérault, 2E39/27, fol. 75 r°.
- Au sein du bail conclu en 1469 (nv. st.), entre la veuve du notaire Bartholomeus Fabri et le marchand Matheus de Fonte, concernant le moulin à huile et la teinturerie de la porte de la Bouquerie, nous trouvons les formules « de cabasses de payrols » et « cacabis sive payrols », marmites que Matheus de Fonte pourra utiliser pour passare ses draps. S’agit-il de les ramollir pour les dégraisser ou bien les teindre ? : quod dicti venditores debent et teneantur eidem de Fonte tradere munimenta neccessaria dicto molendino sicut sunt de cabasses de payrols et aliis neccessariis preter animalibus […] item fuit pactum quod dictus de Fonte debet se juvare ad opus et servicium dicti molendinum tam modo de duobus cacabis sive payrols de quibus unum habent in vadium sive pignus cum domino Stephano de Cossergiis et alium cum dicto de Fonte eosdemque dispignorare et redimere item fuit pactum etc quod idem de Fonte possit se juvare de dictiis cacabis in passando pannos suos tantummodo (AD Hérault, 2E39/154, fol. 69 v°).
- Cette disposition perdure jusqu’au XVIIIe siècle : selon Émile Appolis, « le moulin à foulon comporte fréquemment un étage supérieur, qui sert de boutique d’affineur, et un lopin de terre pour étendre les draps » (APPOLIS, p. 470).
- AD Hérault, 2E63/361, fol. 42 v° : Ia destral, item Ia aysseta, item I quintali et VI libras de cardos, item Ia virona, item Ia vironeta, item I vironet, item Ia corda de tirado, item Ia cayssa, item Ia flessada nova, item Ias cleyras pro lo cardo, item I malh de ferre, item Ia ressa, item XXXX parelhs de cardos, item Ia panieyra per la borra, item quatre curetas, item doas forses, item la servitut de la prehensa, item del taulay am seu splech et la botiga, item I calelh, item V dotzenas de postetas, item VIII cayratz, item I ferrat, item I payrol pauc, item I cadaliech et I toyson de borra.
- Dans le moulin de Johannes Amalrici sont recensés 1 quintal et 6 livres de chardons, en plus des 40 parelhs de cardos. Ces paires de « chardons » pourraient correspondre à l’outil signalé par Émile Appolis : les chardons étaient montés « en double rang sur une croisée de fer, munie d’un manche en bois, et assujettis fortement avec une ficelle » (APPOLIS, p. 471).
- L’identification des ciseaux du tondeur ne pose pas de problème particulier : même si les forces utilisées pour tondre les moutons sont également désignées par le terme forpisses, le qualificatif tondedayras permet de ne pas les confondre (AD Hérault, 2E39/15, fol. 72 r° ; AD Hérault, 2E39/15, fol. 74 r°), ou encore la locution ad tondendum animalia lanuta (AD Hérault, 2E39/194, fol. 87 v° et 96 v°).
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