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Dossier

Thermalisme dans le Haut Languedoc : l’établissement de Lamalou-le-Bas ou Lamalou-l’Ancien (Hérault)

Thermalism in the Haut Languedoc: the establishment of Lamalou-le-Bas or Lamalou-l’Ancien (Hérault)
Julia Desagher

Résumés

Située au nord du département de l’Hérault, sur les contreforts de la Montagne Noire, Lamalou-les-Bains naît de l’exploitation de ses sources à l’époque moderne. Si la découverte de sources au Moyen Âge dans un contexte de recherches minières n’est pas pleinement attestée, l’exploitation thérapeutique des sources du coteau de l’Usclade débute dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Les premiers bâtiments des bains de Lamalou sont construits à l’initiative des seigneurs du Poujol dans la 1re moitié du XVIIIe siècle. L’établissement rudimentaire connait des agrandissements successifs jusqu’au tout début du XXe siècle. Il prend à partir du milieu du XIXe siècle l’appellation de Lamalou-le-Bas pour se distinguer des établissements concurrents nouvellement créés dans le vallon, puis celle de Lamalou-l’Ancien. Après le fort ralentissement de l’activité thermale, l’architecte Adolphe Thiers restaure et modernise l’établissement au milieu du XXe siècle.

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Texte intégral

Introduction

1Située au nord du département de l’Hérault, sur les contreforts de la Montagne Noire, Lamalou-les-Bains naît de l’exploitation de ses sources à l’époque moderne.

  • 1 - Jusqu’au 3e quart du XIXe siècle, Lamalou est orthographié « Lamalou » ou « La Malou ».
  • 2 - Dès le début du XIXe siècle, ce cours d’eau prend le nom de « Bitoulet ».
  • 3 - AD Hérault, 8 EDT 5. Archives communales déposées des Aires. Usuel du compoix.
  • 4 - La commune des Aires sur la rive gauche de l’Orb et la commune de Villecelle sur la rive droite d (...)

2Le nom de Lamalou1 vient du cours d’eau « Malou2 » qui occupe le fond du vallon le long duquel la ville se développe. La première mention date du XVIIe siècle, le « Rieu de Malou » apparaît dans un compoix de la commune des Aires antérieur à 16423. Sous l’Ancien Régime, Lamalou appartient à la paroisse de Saint-Pierre-de-Rhèdes. À la Révolution, elle dépend de la commune du Mourcairol qui est scindée en 1845 en deux communes distinctes4 ; Lamalou forme alors un hameau de la commune de Villecelle nouvellement créée. Face au développement considérable de l’activité thermale, le chef-lieu est transféré de Villecelle à Lamalou, et la commune prend le nom de « Lamalou-les-Bains » par décret du 9 septembre 1878.

  • 5 - La Chaine Thermale du Soleil acquiert l’établissement thermal, le parc de l’Usclade, l’Hôtel des (...)

3À la suite de la labellisation du Pays d’Art et d’Histoire « Haut Languedoc et Vignobles », une étude d’inventaire a été engagée sur l’architecture du thermalisme à Lamalou-les-Bains. Cet article propose de s’intéresser à l’établissement qui a fondé l’activité thermale dans ce vallon. Au pied du coteau de l’Usclade, les bains de Lamalou prendront à partir du milieu du XIXe siècle l’appellation de Lamalou-le-Bas pour se distinguer des établissements concurrents nouvellement créés (Lamalou-le-Haut, puis Lamalou-le-Centre), puis celle de Lamalou-l’Ancien afin d’attester l’antériorité de l’établissement. Propriété de la Chaîne Thermale du Soleil depuis 19865, Lamalou-le-Bas est le seul établissement thermal encore exploité à Lamalou-les-Bains.

La découverte des eaux et les débuts de l’exploitation thérapeutique – XVIIe-XVIIIe siècles

Entre découverte fortuite et légende fondatrice : les origines des sources de Lamalou

4Si Lamalou n’a pas une origine romaine, la découverte de sources à l’époque médiévale dans un contexte de recherches minières est évoquée par les sources imprimées du XIXe siècle. Plusieurs filons aquifères auraient été mis au jour à l’occasion du percement de galeries de mines : la source de l’Usclade auprès de laquelle s’établira le premier établissement thermal de Lamalou, mais également la source de la Mine (à proximité de l’établissement de Lamalou-le-Haut).

  • 6 - AMADO, 1977.
  • 7 - Jean-Léon Privat est médecin-inspecteur de l’établissement de Lamalou-le-Bas de 1849 à 1881.
  • 8 - PRIVAT, 1858, p. 13.
  • 9 - PRIVAT, 1894.
  • 10 - MINVIELLE-LAROUSSE, 2017.

5Autour de l’abbaye de Villemagne, l’exploitation des mines d’argent, de cuivre et de plomb est particulièrement intense du XIIe siècle au début du XIVe siècle. La paroisse de Saint-Pierre-de-Rhèdes se situe dans le « quadrilatère argentifère » de Villemagne identifié par un accord conclu en 1164 entre Raymond Trencavel, vicomte de Béziers et Ermengarde, vicomtesse de Narbonne6. Le docteur Privat7 observe en 1852 des traces matérielles de galeries de mines lors de travaux de creusement à proximité de la grande source (ou source ancienne)8 et date la découverte de la source du XIIe siècle9. Par ailleurs, plusieurs sites miniers « anciens » ont bien été identifiés à Lamalou par les travaux archéologiques le long de la faille de Lamalou-Boussagues10.

  • 11 - SAISSET, 1812, p. 33-34.

6Si la source de l’Usclade a pu être découverte dans le cadre de l’exploitation minière de ce territoire, l’utilisation de l’eau thermale à des fins thérapeutiques n’est cependant attestée qu’à l’époque moderne. Dès 1812, A.-L.-H. Saisset, médecin inspecteur des Bains de Lamalou relate les dires de ses aïeux selon lesquels les bienfaits de la source furent découverts au XVIIe siècle par des paysans, guéris de leurs douleurs rhumatismales après s’être plongés dans des mares alimentées par la source11. Les nombreux guides et brochures du XIXe siècle relaient cette tradition en la datant des environs de 1640.

Les premiers aménagements

7Au début du XVIIIe siècle, le terrain où se trouvent les sources et le premier établissement de bains appartiennent à la famille de Thézan-Poujol qui les a acquis de la famille Gailhard. Un compoix de la terre du Mourcayrol dressé en 1702 mentionne ces biens au folio 175 :

  • 12 - Jugement de la cour impériale, p. 1.

Article de messire Thomas de Thézan, vicomte du Poujol, lieutenant du roi en Guyenne, seigneur et baron du Mourcayrol et autres places : une maison servant de bains et tronçon de terre, appelé les Bains de La Malou, confronte du septentrion Philippe Foulquier, des autres parts hoirs de Gabriel Crestou, contient le bâtiment, etc.12

  • 13 - Recueil de Lettres, 1736, p. 11-19.

8La plus ancienne description est celle faite lors de l’assemblée publique de l’académie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Béziers, le 6 décembre 173113. MM. Bouillet, Cros et Jalabert, se sont rendus à Lamalou le 16 juillet 1729 et M. Cros rend compte de ses observations et analyses :

  • 14 - Recueil de Lettres, 1736, p. 16.

Les Bains de la Malou ne sont en vogue que depuis environ quinze ans. C’est aux soins de M. le comte du Poujol dans les terres duquel ces bains sont situés que nous devons ce trésor de santé. Auparavant, ce n’était qu’une petite fontaine qui sourdait de la croupe d’une colline, qu’une source connue de quelques vignerons, et connue seulement depuis peu d’années. M. le comte du Poujol y a déjà fait faire les réparations les plus nécessaires, et par zèle pour les malades plus que par tout autre motif, il continue encore d’y en faire chaque année.
L’eau des bains de La Malou se rend par des conduits souterrains qu’elle s’est tracée elle-même dans un bassin que l’on a creusé et où l’on descend par le moyen de quelques degrés. Ce bassin est assez large pour contenir dix à douze personnes, il est voûté et ne reçoit du jour que par la porte qui communique avec la première chambre où l’on entre et qui sert de salon14.

  • 15 - AD Hérault. 1 HDT B 103. Hôtel-Dieu Saint-Éloi de Montpellier. Succession de Henri Haguenot.

9Quelques années plus tard, dans une lettre de 1743, le professeur Henri Haguenot, doyen de la Faculté de médecine de Montpellier et membre actif de la Société Royale des Sciences de Montpellier, éclairait M. Fagon, Conseiller d’État, au sujet des bains de Lamalou. À cette date, l’établissement ne comprend qu’un simple bassin creusé dans la roche, séparé par un mur en deux parties distinctes pour les hommes et les femmes, couvert d’une voûte et dépourvu d’éclairage ; mais les premiers logements sont construits pour l’hébergement des malades15.

10À partir de la 2nde moitié du XVIIIe siècle, les publications médicales et scientifiques commencent à s’intéresser aux eaux de Lamalou et à en décrire les propriétés thérapeutiques ; les médecins de la Faculté de Montpellier contribuent à la promotion des bains de Lamalou et y envoient leurs malades.

  • 16 - PASQUIER, 1913, p. 46.

11En 1771, autre amélioration à l’initiative du seigneur du Poujol, un aqueduc est construit afin de conduire les eaux aux bassins. Les travaux qui se déroulent du 13 mai au 25 août 1771, pour un montant de 7 970 livres 16 sous 9 deniers comprennent également des ouvrages de menuiserie et de serrurerie16.

12En 1792, les biens de Pons Marthe de Thézan, seigneur du Poujol, sont confisqués. Parmi les biens vendus comme biens nationaux, le 9 messidor an II (27 juin 1794), figurent :

  • 17 - AD Hérault, 1 Q 133. Vente d’une troisième partie des Biens Nationaux au Mourcairol ayant apparte (...)

Un corps de bâtisse appelé bains de La Malou et terres… les bâtiments consistant, savoir : au rez-de-chaussée en un salon à manger, cuisine, chambre derrière icelle, écurie, garde à manger, autre chambre, trois petits appartements, en deux bassins servant à prendre les bains, l’un pour les femmes et l’autre pour les hommes, en une petite chapelle joignant lesdits appartements et en une cour ; au premier étage, en deux greniers à foin, neuf appartements de maître ou chambres et en une galerie tombant sur la cour et servant pour communiquer auxdits appartements17.

  • 18 - CAMBON, 1950, p. 101.

13Estimés 36 502 livres, les bains sont acquis par Bessières de Béziers pour 140 100 livres18.

De nombreux projets d’agrandissement – du XIXe siècle au début du XXe siècle

Des propriétaires en quête d’investissements

14De la vente comme bien national à l’acquisition par Stoline Cère en 1842, les bains de Lamalou feront l’objet de nombreuses mutations successives. L’achat puis la revente de parts de l’établissement à des intervalles rapprochés témoignent des difficultés à constituer un capital suffisant pour moderniser l’établissement. Les détenteurs successifs sont des familles de propriétaires fonciers ou de négociants des villes voisines de Bédarieux ou du Poujol-sur-Orb. Parmi ces derniers, François Raymond Cère, négociant et propriétaire foncier de Bédarieux, acquiert des parts de l’établissement dès le début du XIXe siècle ; ses descendants en resteront propriétaires jusqu’en 1947.

  • 19 - AD Hérault. 46 Q 1 / 56. Cahier des charges pour la vente par licitation, 10 novembre 1812.

15En 1812, les bains de Lamalou appartiennent pour moitié à François Joachim Cazelle, maire et propriétaire foncier domicilié à Montagnac ; pour un quart à Paul Valette, négociant domicilié à Bédarieux, et le dernier quart à François Raymond Cère19.

  • 20 - AD Hérault, 46 Q 1 / 149. Vente de François Joachim Cazelle à François Raymond Cère et Jean-Pierr (...)

16Le 24 septembre 1819, François Joachim Cazelle cède la moitié des bains de Lamalou à François Raymond Cère et Jean Pierre Ferret, aubergiste domicilié aux bains de Lamalou moyennant 40 000 francs20.

  • 21 - AD Hérault, 2 E 11 / 210. Vente de Pierre Ferret à François Raymond Cère, 28 juin 1827.
  • 22 - AD Hérault, 2 E 10 / 167. Vente de François Raymond Cère aux sieurs Ferret, Causse et Julien, des (...)

17Le 28 juin 1827, François Raymond Cère acquiert la moitié des bains de Lamalou moyennant la somme de 60 000 francs et devient ainsi propriétaire de l’ensemble de l’établissement de bains21. Dès le 17 août 1829, il vend 4/5e des bains de Lamalou et ses dépendances à Pierre Ferret, propriétaire domicilié au Poujol, Alexandre Causse, propriétaire et négociant à Bédarieux, Paul Amans Julien, négociant et Jérémie Abelous (père), négociant domicilié à Bédarieux22.

  • 23 - AD Hérault, 3 U 1 / 589. Cahier des charges pour la vente par licitation de l’établissement therm (...)
  • 24 - Acte cité dans AD Hérault, 2 E 83 / 100. Vente de Jean Joseph Marie Banel à Demoiselle Stoline Cè (...)

18Le 5 novembre 1836, François Raymond Cère devient propriétaire de l’établissement thermal pour la somme de 195 075 francs23 ; mais il doit le céder moins d’un an après, le 21 août 1837, au profit de Jean Joseph Marie Banel, ancien cafetier domicilié à Saint-Chinian24.

Les améliorations de la 1ère moitié du XIXe siècle

19Jusque dans les années 1840, les bains de Lamalou sont l’unique établissement thermal exploité ; les sources Capus et la Vernière, sont déjà connues mais employées uniquement en boisson.

  • 25 - GRENIER, 1985, p. 322.
  • 26 - AD Hérault. 46 Q 1 / 56. Cahier des charges pour la vente par licitation, 10 novembre 1812.
  • 27 - AD Hérault, 5 M 264. Extrait des minutes de la secrétairerie d’État, 16 février 1807.
  • 28 - SAISSET, 1812.

20Dès le début du XIXe siècle, l’hôtel des Bains s’agrandit avec la construction d’une seconde aile25. Ce « quartier neuf26 » n’est pas encore achevé en 1812, lorsque A.-L.-H. Saisset, médecin inspecteur27, publie un Mémoire pratique sur les Bains de La Malou28.

Fig. 1

Fig. 1

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; Bains de La Malou par Jean-Marie Amelin, 1822 (Montpellier Méditerranée Métropole, 01652RES-09-056)

© Montpellier Méditerranée Métropole

  • 29 - SAISSET, 1812, p. 40.

21Jean-Marie Amelin représente en 1822 ce dernier agrandissement (fig. 1). Directement relié aux bains, l’hôtel comprend deux ailes à portique qui permettent aux baigneurs de circuler à l’abri des intempéries, autour d’une cour intérieure plantée de quelques arbres. Les arcades en anse de panier sont toujours en place aujourd’hui. Les possibilités d’hébergement pour les « étrangers qui vont à la Malou29 » s’en trouvent sensiblement accrues, d’autant que deux auberges sont également à proximité (fig. 2).

Fig. 2

Fig. 2

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; plan cadastral dit napoléonien, section A2 de Villecelle, 1827 (AD Hérault, 3 P 3554)

© AD Hérault

  • 30 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre de J.P. Ferret (principal propriétaire des bains) à Monsieur le sous- (...)
  • 31 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre de J.P. Ferret (principal propriétaire des bains) à Monsieur le sous- (...)

22M. Saisset, médecin-inspecteur, alerte cependant les autorités sur les réparations qui s’imposent. Dans son rapport annuel de septembre 1822, il fait état des « améliorations qu’exigent ces bains dans l’intérêt de la santé publique30 ». Les chambres sont « dépourvues du strict nécessaire31 », les plantations sont jugées insuffisantes, les chemins sont en mauvais état, et il n’y a pas de lieux d’aisance. M. Ferret, principal propriétaire se défend :

  • 32 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre de J.P. Ferret (principal propriétaire des bains) à Monsieur le sous- (...)

La vérité est que sur 30 chambres dont se compose mon établissement 25 sont à deux lits seulement et que toutes sont si ce n’est élégantes, du moins très propres et pourvues de tout ce qu’on peut désirer dans les chambres de cette espèce32.

  • 33 - CREUZE DE LESSER, 1824, p. 83.

23Si des appartements simples sont à présent proposés en nombre suffisant, les bains ne peuvent encore accueillir qu’une trentaine de personnes et les douches « s’administrent d’une manière qui laisse beaucoup à désirer33 ».

  • 34 - AD Hérault, 2 É 10 / 167. Vente de François Raymond Cère aux sieurs Ferret, Causse et Julien, des (...)

24Ainsi, lors de la vente du 17 août 1829, les propriétaires reconnaissent que « les susdits bains ont besoin de grandes réparations, et en conséquence il est convenu entre elles qu’elles seront faites à frais communs et commencées le 30 septembre prochain34… ».

  • 35 - AD Hérault, 2 É 8 / 112. Cahier des charges pour l’agrandissement et l’amélioration des bains de (...)
  • 36 - AD Hérault, 3 U 1 / 589. Cahier des charges pour la vente par licitation de l’établissement therm (...)

25Le 7 mars 1836, un cahier des charges pour l’agrandissement et l’amélioration des bains de Lamalou35 est dressé par Paul Amans Julien, négociant de Bédarieux, administrateur des bains de Lamalou et l’un des propriétaires de l’établissement. Ce document apporte des informations précieuses sur l’un des premiers chantiers d’agrandissement et d’embellissement de l’établissement thermal36.

26Les sociétaires conviennent de travaux pour le « changement total des piscines » et chargent François Louis Fabre, « architecte » de Bédarieux, de l’élaboration des plans et des devis. Les « plans de construction et de réparation » sont ensuite soumis à Jean-François Maffre, ingénieur des Ponts-et-Chaussées qui approuve le projet dans son ensemble mais apporte des modifications de détails après s’être rendu aux bains de Lamalou. Ce nouveau plan est ensuite approuvé par le préfet et les sociétaires des bains.

27L’adjudication prévoit la destruction des anciennes piscines et la construction de nouvelles, mais aussi de nouveaux « ouvrages nécessaires pour que les eaux continuent d’arriver à leur destination », la construction d’un réservoir à côté de l’une des piscines afin d’alimenter les deux bassins avec l’eau de la nouvelle source, l’ouverture de portes de communication entre les vestibules et les chauffoirs, et l’aménagement d’une douche ascendante dans chaque quartier. M. Chaneaux, ingénieur de Béziers, est chargé de la réception des travaux.

  • 37 - AD Hérault, 2 E 8 / 112. Adjudication pour l’agrandissement et l’amélioration des bains de Lamalo (...)

28Le 23 mars 1836, les co-propriétaires des bains attribuent aux sieurs Rouquette frères, maçons domiciliés à Béziers, ces travaux à exécuter avant la fin du mois d’avril 183737.

Les débuts de l’exploitation des thermes par la famille Cère

  • 38 - AD Hérault, 2 E 83 / 100. Vente de Jean Joseph Marie Banel à Demoiselle Stoline Cère de l’établis (...)

29Le 24 avril 1842, Stoline Cère acquiert l’établissement de bains de Jean Joseph Marie Banel pour une somme de 100 000 francs ainsi qu’une rente annuelle de 600 francs38. Jusqu’à son décès en 1860, elle dirige l’établissement thermal avec l’aide de son père, François Raymond Cère puis de son cousin, Paul Jacques Cère.

  • 39 - La chapelle est détruite et remplacée par la chapelle de l’établissement du Dr Privat.
  • 40 - BOISSIER, 1855, p. 34.
  • 41 - PRIVAT, 1858, p. 16.

30En 1852, la source Cardinal est mise au jour « en creusant les fondations de l’escalier de la chapelle39 » ; d’un débit faible, elle n’est employée qu’en boisson. En 1855, l’établissement de Lamalou-le-Bas se compose de « deux piscines, six baignoires et deux cabinets de douches40 ». Le mode d’administration est encore principalement le bain en piscine et la douche. En 1858, le docteur Privat médecin inspecteur de Lamalou-le-Bas relève encore « l’état, un peu primitif, [qui] laisse encore à désirer, sans doute41 » (fig. 3).

Fig. 3

Fig. 3

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; vue générale de l’établissement thermal de Lamalou-l’Ancien, reproduction en noir et blanc d’une œuvre du milieu du XIXe siècle.

© Collection E. Ménard

  • 42 - Annales des Mines, 1863, p. 493 
  • 43 - Annales des Mines, 1863, p. 493 

31Au milieu du XIXe siècle, de nouvelles sources sont découvertes à la faveur des nombreux sondages pratiqués dans le vallon thermal et donnent naissance à des établissements concurrents, désignés selon leur position dans le vallon. À Lamalou-le-Haut, les sources sont découvertes à partir de 1842 et aménagées par l’ingénieur des Mines Jules François entre 1845 et 184942. À Lamalou-le-Centre, à proximité de la source Capus déjà connue, Jules François à nouveau entreprend en 1857 le captage de la source Bourges43.

  • 44 - Jugement de la cour impériale, p. 6.
  • 45 - Jugement de la cour impériale ; AD Hérault, 5 M 266.

32Stoline Cère tente de s’opposer à cette « usurpation du nom des bains44 » et entreprend en 1852 et 1853 différentes réclamations auprès du préfet de l’Hérault, puis du tribunal de Béziers, pour que l’appellation de « Lamalou-le-Haut » soit interdite à l’établissement concurrent appartenant à Mme Audibert45, mais ses demandes sont rejetées.

  • 46 - AD Hérault, 2 O 126 / 23. Rapport de l’expertise prescrite, sur la portion de vacant communal sou (...)

33En février 1859, le conseil municipal cède à Stoline Cère une parcelle constituée de pâtures dans le ravin de l’Usclade, en amont de la source thermale afin de sécuriser son établissement contre des glissements de terrain46. Preuve de la vive concurrence entre les établissements thermaux de Lamalou-le-Haut et Lamalou-le-Bas, le propriétaire de Lamalou-le-Haut, Victor Aujoulet, fait une contre-proposition pour acquérir ce terrain convoité par Stoline Cère.

  • 47 - AD Hérault, 46 Q 1 / 393. Acte de cession, 22 août 1860.
  • 48 - AD Hérault, 46 Q 1 / 393. Acte de cession de Jeanne Bouisson à Paul Jacques Cère, 22 août 1860.

34En 1860, Stoline Cère décède sans descendance. Jeanne Bouisson, sa mère, hérite de la moitié de l’établissement ; Aglaé Cère (veuve de Louis Eugène Dumont), sa cousine, du quart de l’établissement ; Paul Jacques Cère, son cousin, du dernier quart de l’établissement47. Le 22 août 1860, Jeanne Bouisson cède à son neveu Paul Jacques Cère, la moitié de l’établissement des bains48.

La découverte d’abondantes sources et les travaux d’amélioration, l’impulsion de Paul Jacques Cère

  • 49 - Compte-rendu, 1903, p. 14.
  • 50 - COLLOT, 1862, p. 28.
  • 51 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre du sous-préfet au préfet de l’Hérault concernant la demande de M. Pau (...)

35En 1861, Paul Jacques Cère devint seul propriétaire49 de l’établissement qui « n’a jamais cessé d’être en partie ou en totalité la propriété de sa famille50 ». Né à Paris le 18 juin 1820, ses parents Paul Cère et Anne-Victoire Dumont sont originaires de Bédarieux. Journaliste, écrivain, homme politique, il est notamment conseiller municipal de Paris en 1847, sous-préfet de l’arrondissement de Corbeil en 1848, puis préfet du Lot-et-Garonne de juillet à décembre 1848. À partir de 1861, il se consacre à l’établissement de Lamalou-le-Bas pour lequel il demande à utiliser la dénomination de « Lamalou-l’Ancien » afin d’éviter les confusions générées par les appellations51. Il assure une promotion active de la station thermale en publiant de nombreuses brochures qu’il signe du nom de famille de son épouse « Collot » précédé de ses propres initiales P. C. « Paul Cère ».

  • 52 - COLLOT, 1875, p. 28.
  • 53 - COLLOT, 1862, p. 28 : Jules François n’est pas directement cité dans ce document.
  • 54 - Annales des Mines, 1863, p. 493 : « Recherche des nouvelles sources de l’Usclade (Lamalou-l’Ancie (...)
  • 55 - MOITESSIER, 1863, p. 10.

36Paul Jacques Cère reprend les projets d’amélioration conçus par sa cousine Stoline Cère mais qui n’avaient pu être réalisés52. Pour cela, il fait appel « aux lumières et à l’expérience de l’ingénieur auquel les plus grands établissements thermaux de France doivent, en grande partie, les magnifiques travaux qui font leur célébrité et leur succès53 », l’ingénieur des Mines Jules François. De 1861 à 1862, il entreprend des recherches dans le ravin de l’Usclade54 où de nouveaux griffons sont découverts et aménagés en galeries ; le débit important de la nouvelle source de l’Usclade va contribuer au développement de l’établissement55.

  • 56 - COLLOT, 1862, p. 29.
  • 57 - AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composa (...)
  • 58 - Annales des Mines, 1863, p. 493 : « Amélioration des bains de Lamalou-l’Ancien. Aménagement de l’ (...)
  • 59 - AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composa (...)
  • 60 - COLLOT, 1862, p. 29.
  • 61 - COLLOT, 1862, p. 32.
  • 62 - COLLOT, 1875, p. 30 : « le domaine de Lamalou comprend 2 hectares de vignes, dont les fruits sont (...)
  • 63 - COLLOT, 1862, p. 30

37De 1862 à 1863, l’ingénieur des Mines Jules François intervient à nouveau à Lamalou-l’Ancien. Après la découverte de nouvelles sources, il entreprend d’améliorer le captage des sources anciennes grâce à des procédés « beaucoup plus complets56 », et augmente ainsi leur débit57. Il est également chargé de l’amélioration des bains ainsi que de la construction de piscines nouvelles58. Les deux anciennes piscines sont réparées et dotées d’un éclairage suffisant, tandis que deux nouvelles piscines de 30 places alimentées par la source nouvelle59 sont créées, « plus petites mais plus commodes et plus confortablement installées que les anciennes60 ». Les équipements thermaux commencent à se diversifier, des cabinets avec baignoires dotées de douches Tivoli, ainsi que des appareils de douche spéciale sont établis. Des buvettes sont installées dans la cour de l’établissement (la source Stoline) et ses abords (la source Cardinal). Les malades peuvent se promener dans le square et dans un parc « nouvellement planté61 ». Autre but de visite à la disposition du baigneur, une petite métairie où sont proposées des cures au petit lait, et des cures au raisin62 pendant la saison. En 1862, la salle d’inhalation et d’étuve sèche est expérimentée63 dans la galerie souterraine de l’Usclade.

  • 64 - COLLOT, 1862, p. 31.
  • 65 - Le Messager du Midi, 12 novembre 1861, p. 3.

38L’hôtel fait également l’objet de travaux d’améliorations dont l’architecte Louis-Alphonse Corvetto assure la direction : « Les galeries ont été asphaltées, les appartements ont subi une première réparation, des salons nouveaux sont ouverts. Tous ces travaux ont été dirigés avec autant de zèle que de talent par M. de Corvetto, de Montpellier64. » L’hôtel comprend alors deux galeries parallèles où peuvent loger 250 personnes. À partir de novembre 1861, l’établissement thermal reste ouvert toute l’année et les appartements chauffés sont prêts à faire face à la saison hivernale65.

  • 66 - COLLOT, 1862, p. 4.
  • 67 - COLLOT, 1862, p. 36.

39En faisant appel à Jules François ou Louis-Alphonse Corvetto, Paul Jacques Cère ambitionne de placer son établissement « à la tête des établissements les plus sérieux, les plus importants, les mieux tenus du midi de la France66 ». En 1862, il envoie le chef du service balnéaire à Aix-les-Bains où il étudie l’exploitation d’un grand établissement thermal67 ; il emploie également un maître d’hôtel de Paris pour son hôtel.

  • 68 - AD Hérault, 8 S 142. Villecelle, Combes, Saint-Gervais, Castanet, Le Pradal, Camplong, Boussague, (...)
  • 69 - AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composa (...)
  • 70 - AD Hérault, 5 M 266. Décret fixant un périmètre de protection pour les Sources minérales, 18 nove (...)

40À partir de 1862, des exploitants anglais tentent de reprendre l’activité minière68 dans le vallon mais se confrontent à l’opposition des établissements thermaux de Lamalou, inquiets d’une diminution de débit de leurs sources. Par une pétition du 15 novembre 186269, Paul Jacques Cère sollicite la déclaration d’intérêt public pour les sources qui alimentent son établissement. Par décret du 1er août 1864, les sources minérales, ancienne source, source Stoline, source Cardinal et source de l’Usclade, sont déclarées d’intérêt public. Le décret du 18 novembre 1868 fixe également le périmètre de protection des sources minérales de l’établissement thermal de Lamalou-l’Ancien70.

Une phase majeure d’agrandissements, de 1880 à 1905

  • 71 - PRIVAT, 1858 ; PRIVAT, 1865.
  • 72 Complication actuellement rare de la syphilis touchant la moelle épinière, caractérisée par une inc (...)

41Médecin inspecteur des eaux de Lamalou-le-Bas de 1849 à 1880, le docteur Privat les fait connaître par ses publications71 et à l’occasion de ses nombreux déplacements à Paris ou encore sur la Côte-d’Azur. Il intéresse aux eaux de Lamalou deux médecins neurologues, Guillaume Duchêne de Boulogne qui décrivit le tabès72, puis Jean-Martin Charcot, spécialiste notamment des maladies du système nerveux qui lui envoie un grand nombre de malades.

  • 73 - COLLOT, 1875, p. 30.
  • 74 - COLLOT, 1881, p. 37.
  • 75 - COLLOT, 1886, p. 40.
  • 76 - Le docteur Robert de la Faculté de Barcelone envoie à Lamalou un grand nombre d’industriels et de (...)
  • 77 - Le Messager du Midi, 20 août 1884, p. 2.

42La fréquentation de l’établissement augmente sensiblement dans le dernier quart du XIXe siècle. Si 13 000 bains sont donnés en 186073, 31 000 sont donnés en 188074, et 39 780 bains en 188575. D’une clientèle essentiellement régionale jusqu’en 1860, Lamalou acquiert tout de même une renommée et une fréquentation internationale, même si celle-ci reste modeste au regard des grandes stations de Luchon ou d’Aix-les-Bains. Dès les années 1880, les baigneurs étrangers sont bien présents, originaires de Monte-Carlo, Zurich, Amsterdam, Luxembourg, Riga, Le Caire, New York, Bogota… La clientèle espagnole, et catalane76 est habituellement nombreuse à Lamalou, à l’exception de la saison de 1884 au cours de laquelle la station subit les conséquences de l’épidémie de choléra77. La mise en exploitation de la section de chemin de fer de Saint-Pons-de-Thomières à Bédarieux le 10 novembre 1889 contribue bien évidemment à l’augmentation importante de fréquentation de l’ensemble de la station ; de 48 000 voyageurs en 1890, la gare reçoit plus de 101 000 voyageurs en 1900.

43Au début des années 1880, l’établissement thermal n’est encore qu’un édifice de taille modeste établi au plus près du point d’émergence de la source ancienne, au nord-ouest de l’hôtel des bains (fig. 4). À partir de 1880 et jusqu’au tout début du XXe siècle, ce bâtiment entame une nouvelle phase d’agrandissement vers le sud, dont rendent compte les cartes postales de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Fig. 4

Fig. 4

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; détail du plan d’ensemble des périmètres de protection des sources minérales de Lamalou, 1882 (AD Hérault, 5 M 261)

© AD Hérault

  • 78 - Nouveau guide, 1882, p. 19.

44À partir de 1882, la marquise surmontée d’un fronton en arc brisé et d’une horloge marque l’entrée de l’établissement thermal78 depuis la cour de l’hôtel des bains (fig. 5). Sa façade en brique polychrome aux motifs décoratifs est couronnée d’une frise en céramique.

Fig. 5

Fig. 5

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; l’établissement thermal, carte postale de la 1ère moitié du XXe siècle (AD Hérault, 2 Fi CP 5691 35)

© AD Hérault

  • 79 - Nouveau guide, 1892, p. 21.

45Mais l’évolution la plus notable de ces années 1880-1890 est l’augmentation du nombre de piscines ainsi que la diversification des équipements thermaux. Si l’établissement comprenait quatre piscines en 1863, il en compte près de dix en 189279. À cette date, le quartier des hommes est ainsi décrit :

  • 80 - Nouveau guide, 1892, p. 20.

1° Quatre chauffoirs, entourés de nombreuses loges servant de vestiaires, et chacun desservant une piscine spéciale ; 2° Une grande piscine rectangulaire, dite piscine nouvelle ; 3° Une grande piscine circulaire à colonnes, dite piscine tempérée nouvelle ; 4° Une piscine ovale, dite piscine chaude réservée ; 5° Plusieurs petites piscines carrées, dites piscines de famille ; 6° Plusieurs cabinets avec baignoires ; 7° Une salle d’hydrothérapie, munie de tous les appareils modernes80.

Fig. 6

Fig. 6

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; établissement thermal de Lamalou-le-Bas, piscine tempérée des hommes / Richardet, J. (photographe-éditeur), carte postale de la 1ère moitié du XXe siècle (AD Hérault, 2 Fi CP 1360)

© AD Hérault

  • 81 - COLLOT, 1886, p. 37.

46La « piscine nouvelle » mentionnée dès 188681 est inaugurée en 1891 (fig. 6). Son décor de céramique est toujours en place (fig. 7). La piscine à colonnes qui sera appelée piscine romaine est construite peu de temps après (fig. 8). Elles bénéficient toutes deux d’un éclairage zénithal, et sont couvertes par un dôme.

Fig. 7

Fig. 7

Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal de Lamalou-le-Bas ; détail d’un des médaillons, fleurs de pivoine et de cerisiers

M. Kérignard © Inventaire général Région Occitanie

Fig. 8

Fig. 8

Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal de Lamalou-le-Bas ; piscine romaine

M. Kérignard © Inventaire général Région Occitanie

  • 82 - La Vie Montpelliéraine, 9 juillet 1899, p. 3.

47Cet agrandissement aurait été conçu par le gendre de Paul Jacques Cère, Edward Hughes Olivier, époux de Laure Valentine Jeanne Cère. Lorsque La Vie Montpelliéraine lui rend hommage à son décès le 26 juin 1899, « son œuvre reste inachevée ». Les nouvelles piscines des hommes sont construites, l’hôtel des bains a fait l’objet d’une réfection, mais les piscines des dames sont encore à l’état de projet ; « il aura eu pourtant avant de mourir, le temps de dresser les plans nécessaires à la construction des piscines destinées aux dames et d’en préparer l’édification82 ».

48Ainsi les nouvelles piscines de femmes sont-elles construites au tout début du XXe siècle à l’emplacement d’anciens bâtiments détruits. Si aucune n’est conservée aujourd’hui, on sait que l’une d’entre-elles comprenait un décor avec de larges panneaux de céramiques au décor naturaliste (fig. 9).

Fig. 9

Fig. 9

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; l’établissement thermal, piscine des Dames, carte postale de la 1ère moitié du XXe siècle (AD Hérault, 2 Fi CP 5715)

© AD Hérault

  • 83 - La Vie Montpelliéraine, 3 septembre 1911, p. 10 : « A 10 heures, visite des superbes piscines art (...)
  • 84 - AD Hérault, 5 M 266. Rapport de l’ingénieur des mines sur une demande tendant à obtenir l’autoris (...)
  • 85 - COLLOT, 1886, p. 38.
  • 86 - Ancien interne de la clinique des maladies nerveuses de la Faculté de Paris (clinique Charcot).
  • 87 - La Vie Montpelliéraine, 17 août 1902, p. 8.

49Outre ces piscines « Art Nouveau83 », l’établissement comprend de nouvelles baignoires ainsi qu’un service de douche plus complet. Grâce aux travaux entrepris à partir de 1878 par Paul Jacques Cère pour alimenter son établissement en eau froide84, des douches écossaises sont données. Dans le quartier des hommes, deux tours réservoirs couvertes d’un dôme carré sont construites et permettent d’accroître la pression des douches85 ; elles seront détruites dans les années 1950 (fig. 10). Une installation pour bains de pied et des services de massage sont également proposés. À partir de 1902, un institut de rééducation motrice est créé par le docteur Maurice Faure86 dans l’aile sud de l’hôtel des Bains87.

Fig. 10

Fig. 10

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; affiche de la station thermale Lamalou-les-Bains, vers 1895

© Photorail - SNCF

50Aménagé dès 1861, le parc de l’Usclade offre aux baigneurs un espace de promenade, complément thérapeutique indispensable à la cure. Il prend toute son ampleur dans les années 1880 :

  • 88 - COLLOT, 1886, p. 54.

Le parc, bien planté d’arbres, avec ses belles promenades au soleil ou sous l’ombrage salubre des pins, est accessible aux malades, et les petites voitures peuvent circuler presque partout. Ici, ce sont des allées de lauriers roses ou de rosiers presque toujours en fleurs ; là, ce sont des taillis de châtaigniers ou des bosquets dans lesquels toutes les essences sont réunies ; les citronniers, les eucalyptus, les acacias, les cèdres, les sorbiers, les paulonias, les vernis du Japon, les chênes verts, les pins noirs, les hêtres, les fresnes, les figuiers, les grenadiers, les jujubiers, les caroubiers, les érables, les peupliers présentent les différents spécimens de la flore du pays… Le jardin d’acclimatation établi dans le parc, près de la source l’Usclade, est aussi une distraction fort agréable pour les visiteurs88.

Fig. 11

Fig. 11

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; le jardin de l’Usclade. / Richardet, J. (photographe-éditeur), carte postale, 1915 (AD Hérault ; 2 Fi CP 2268)

© AD Hérault

  • 89 - COLLOT, 1875, p. 32.
  • 90 - Lors de l’exposition internationale de Nice en 1884, l’établissement thermal de Lamalou-Ancien ob (...)
  • 91 - Nouveau guide, 1882, p. 22-23.

51Mentionnée à partir de 187589, la galerie des sources de l’Usclade permet de découvrir l’émergence des eaux minérales au milieu des filons de quartz métallifère90. Dès 1881, un vaporarium y est aménagé91. Accessible depuis une porte encadrée de coquillages et de rochers, et précédée d’un vestibule, la salle d’étuves comprend un banc creusé dans la roche.

Fig. 12

Fig. 12

Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal de Lamalou-le-Bas ; le vaporarium

M. Kérignard © Inventaire général Région Occitanie

  • 92 - Nouveau guide, 1882, p. 31.

52Plusieurs buvettes sont également à disposition des baigneurs. Employée depuis le milieu du XIXe siècle, la source Stoline est adossée à la façade de l’établissement thermal et signalée par « une inscription gothique sur une plaque de marbre noir92 », elle est consommée par les baigneurs à l’entrée et à la sortie du bain. Au sein du parc thermal, sont établies deux nouvelles buvettes, celle de la source froide de la Souveraine (aujourd’hui disparue), et à partir du printemps 1885, celle de la source de l’Usclade sous un kiosque en bois à proximité de la serre.

Fig. 13

Fig. 13

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; la buvette de l’Usclade, carte postale du 1er quart du XXe siècle (coll. part.)

J. Desagher (reproduction) © Inventaire général Région Occitanie

  • 93 - COLLOT, 1881, p. 40.
  • 94 - Le kiosque à musique de l’Usclade a été détruit en 2021.

53Paul Jacques Cère s’efforce également de proposer les distractions attendues par les baigneurs. À partir de 1881, l’établissement se dote d’un casino qui comprend un café, un théâtre, des salles de jeux et un salon de lecture93. Un kiosque à musique94 est également construit en 1893 dans le parc de l’Usclade. Dès la fin du XIXe siècle, l’établissement sera directement relié par ses escaliers extérieurs au casino-théâtre construit par Léopold Carlier.

  • 95 - Publicateur de Béziers, 6 octobre 1899.

54Au début du XXe siècle, l’établissement de Lamalou-le-Bas est en pleine réussite ; il s’est considérablement étendu sur le coteau de l’Usclade et déploie une grande variété d’espaces de soins et de loisirs (fig. 14). La « Société des Eaux Thermales de Lamalou-le-Bas95 » est constituée le 16 septembre 1899 ; forte de son succès, elle annexe en 1900 l’établissement concurrent de Lamalou-le-Centre.

Fig. 14

Fig. 14

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; l’établissement thermal de Lamalou-le-Bas depuis le coteau de l’Usclade

D. Maugendre © Inventaire général Région Occitanie

La modernisation de l’établissement thermal – XXe siècle

Face aux difficultés, l’exploitation par la commune de Lamalou-les-Bains

55Erigée en station hydrominérale par décret du 30 mai 1912, Lamalou-les-Bains demande l’instauration d’une taxe de séjour par délibération du 10 mars 1913.

  • 96 - AD Hérault, 5 M 270. Inspection générale des services administratifs. Rapport à Monsieur le Minis (...)

56L’établissement de Lamalou-le-Bas est confronté à une baisse d’activité dans les années 193096 et ne connaît que peu de modifications dans la 1re moitié du XXe siècle (fig. 15). De 2 806 curistes en 1933, l’établissement n’accueille plus que 1 282 curistes en 1937, dont 425 malades militaires.

Fig. 15

Fig. 15

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; établissement thermal municipal, état actuel, façade principale, dressé par A. Thiers et R. Chauliac, 1948 (AD Hérault, 412 W 24)

© AD Hérault

  • 97 - AD Hérault, 5 M 270. Demande de l’association des propriétaires et commerçants de Lamalou-les-Bai (...)
  • 98 - AD Hérault, 5 M 270. Acquisition par la commune de l’établissement thermal de Lamalou-les-Bains, (...)

57En septembre 1935, Paul-Émile Cère tente d’obtenir la garantie de la commune pour un emprunt destiné à la transformation de l’établissement thermal97. La commune refuse cependant d’accorder sa garantie à l’opération financière envisagée. Peu de temps après, en octobre 1937, la société des eaux thermales de Lamalou-le-Bas et le-Centre propose à la commune de lui vendre l’établissement thermal. Face aux menaces de fermeture de l’établissement, le préfet de l’Hérault sollicite l’avis du ministère de l’Intérieur98. Dans le rapport du 28 janvier 1938, la modernisation de l’établissement est jugée indispensable et urgente :

  • 99 - AD Hérault, 2 O 126 / 16. Projet d’acquisition par la commune de l’établissement thermal de Lamal (...)

L’installation de piscines individuelles, l’organisation de massages sous l’eau, de douches, massages de bains locaux et de bains de vapeur locaux avec des installations modernes, l’aménagement de salles de repos confortables après les bains, avec chauffage moins rudimentaire que par les grands feux de charbon qui dégagent dans la salle leur oxyde de carbone, constituent un ensemble de travaux indispensables99.

  • 100 - AD Hérault, 5 M 270. Acquisition par la commune de l’établissement thermal de Lamalou-les-Bains, (...)

58Des travaux de remise en état s’imposent « notamment les parties de toitures vitrées, les enduits humides, la réfection des peintures et carrelages100 ». La société ne parvient cependant pas à se procurer les capitaux nécessaires à la remise en état.

  • 101 - AD Hérault, 36 W 368. Dommages industriels et commerciaux, Société des eaux thermales de Lamalou (...)
  • 102 - Les tuyaux obstrués par la pétrification n’ont pas été changés.
  • 103 - AD Hérault, 36 W 223. Vente de l’Hôtel des Bains par M. Bourrel à la ville de Lamalou, 15 avril 1 (...)
  • 104 - Acte cité dans AD Hérault, 36 W 223. Lettre du directeur des services départementaux à Toulouse à (...)

59Entre 1943 et 1944, l’établissement thermal est occupé par l’armée allemande101. Le manque d’entretien affecte particulièrement les galeries de captage et les canalisations102, ainsi que le parc de l’Usclade. La ville de Lamalou acquiert l’hôtel des bains le 15 avril 1947103, puis l’établissement thermal le 8 mai 1947104.

La restauration de l’établissement thermal

  • 105 - AD Hérault, 36 W 223. Lettre du 15 avril 1950.

60Le thermalisme qui a progressivement décliné depuis le début du XXe siècle, connaît une situation critique après la seconde guerre mondiale, dépendant des pouvoirs publics. La Sécurité sociale et la ville de Lamalou organisent l’activité thermale : à l’établissement de Lamalou-le-Haut, seront traités les enfants d’assurés sociaux ; à Lamalou-le-Bas, les adolescents, les adultes et les enfants des non assurés sociaux105. Dans les années 1950, la commune de Lamalou-les-Bains engage deux chantiers d’envergure, la restauration de l’établissement thermal et la construction de centres de traitement des séquelles de poliomyélite.

  • 106 - AM Lamalou-les-Bains, 3 M 8. Avenant au marché du 24 mars 1949 approuvé le 25 mars 1949, ayant po (...)
  • 107 - AD Hérault, 412 W 24. Établissement thermal municipal, projet d’aménagement et de restauration, m (...)

61Le marché de travaux ayant pour objet la reconstruction de l’établissement thermal municipal de Lamalou-les-Bains est signé le 24 mars 1949106. L’architecte Adolphe Thiers expose son projet d’aménagement et de restauration de l’établissement thermal dans un mémoire d’avril 1949. L’établissement vétuste se compose « d’un ensemble hétéroclite de bâtiments, d’annexes, couloirs qui n’ont entre eux que des liens dus aux hasards des adjonctions… Le baigneur n’accède dans l’établissement qu’après avoir traversé les bâtiments de l’hôtel des bains… Les entrées sont mal réparties ; il n’y a aucune salle d’attente, pas de salle de repos, pas de toilettes107 » (fig. 16).

Fig. 16

Fig. 16

Lamalou-les-Bains (Hérault) ; établissement thermal municipal, état actuel, dressé par A. Thiers et R. Chauliac, 1948 (AD Hérault, 412 W 24)

© AD Hérault

  • 108 - AD Hérault, 412 W 24. Établissement thermal municipal, projet d’aménagement et de restauration, m (...)

62Son projet, établi avec le concours de l’ingénieur R. Chauliac, propose de remédier à ses « incohérences » et d’en améliorer l’aspect (fig. 17). Les circulations sont revues, un grand hall monumental centralise les services indispensables. Les baignoires « d’un entretien difficile » sont supprimées et remplacées par des piscines individuelles « revêtues de carreaux de grès cérame ». Des douches, bains de pied, bains de bras pour hommes et dames, sont créés « avec tous les perfectionnements modernes ». Les couvertures complexes (lanterneaux, coupoles, chéneaux encaissés) sont démolies et remplacées par des terrasses uniformisées. Une terrasse jardin est construite dans le parc de l’Usclade, à l’emplacement de la serre alors en ruines. Les intérieurs font l’objet d’une réfection complète « tant du mobilier que des plâtres, plafonds, dallages, carrelages, canalisations et robinetterie. ». Le mobilier en bois est remplacé au maximum « par des cloisons revêtues de grès cérame ». Les façades de l’établissement « ont été étudiées dans un esprit moderne et on s’est efforcé de leur chercher un caractère nettement balnéaire ; toutes les adjonctions actuelles disparates et inesthétiques disparaîtront, rendront à la terrasse du jardin de l’Usclade la belle vue sur la vallée de l’Orb perdue aujourd’hui par ces adjonctions inutilement volumineuses »108. Lors de ces travaux, une nouvelle buvette est construite dans le parc de l’Usclade et de nouveaux forages permettent d’améliorer le captage des eaux thermales.

Fig. 17

Fig. 17

Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal municipal, projet d’aménagement, façade principale, dressé par A. Thiers et R. Chauliac, 1948 (AD Hérault, 412 W 24)

© AD Hérault

  • 109 - AC Lamalou-les-Bains, 3 M 8. Avenant au marché du 24 mars 1949 approuvé le 25 mars 1949, ayant po (...)
  • 110 - AD Hérault, 36 W 223. Lettre du 15 avril 1950 ; procès-verbal de réception définitive, 7 septembr (...)

63En février 1950, un avenant au marché de travaux de reconstruction de l’établissement thermal municipal est signé109. Le manque de fondations des murs devant soutenir le poids de la dalle de couverture en béton armé a nécessité des reprises en sous-œuvre. Le mauvais état des anciens caniveaux ainsi que les modifications des emplacements des piscines communes et individuelles, ont impliqué la réfection presque intégrale du réseau d’égouts. La démolition des trois piscines communes de femmes est finalement décidée, remplacées par deux piscines de plus grandes dimensions. La piscine romaine et la piscine nouvelle sont les seules parties de l’établissement intégralement conservées à l’exception de leur couverture. En avril 1950, les travaux de gros-œuvre sont terminés, les aménagements intérieurs se poursuivent110.

Les pavillons Leroy et le nouvel établissement de kinésithérapie

  • 111 - AD Hérault, 394 W 542. Lettre du directeur départemental de la santé à Monsieur le ministre de la (...)

64À partir de 1949, l’établissement municipal s’oriente vers le traitement des séquelles de la poliomyélite. La méthode du professeur Leroy qui associe des exercices de natation aux massages et à la mécanothérapie est expérimentée à Lamalou. Le 30 juillet 1950, le « pavillon Leroy », accolé à l’établissement thermal est inauguré. En septembre 1951, l’établissement dispose « de 2 piscines, d’une salle avec baignoire, pour douches sous-marines, d’une salle de mécanothérapie »111. L’établissement conçu pour 25 malades se révèle très rapidement insuffisant.

  • 112 - AD Hérault, 412 W 24. Rapport de l’ingénieur des TPE subdivisionnaire, 15 janvier 1955 : les trav (...)
  • 113 - AD Hérault, 412 W 24. Rapport de l’ingénieur des TPE subdivisionnaire, 15 janvier 1955.

65Afin de répondre aux besoins croissants, un nouveau pavillon de traitement de la poliomyélite est construit entre mars 1954 et le début d’année 1955112 sur des plans des architectes Henry Violet et André Houillier (fig. 18). Le projet daté de novembre 1953 prévoit la destruction du pavillon de 1950 et la création d’un pavillon attenant à l’établissement thermal comprenant deux salles de piscines avec déshabilloirs ainsi qu’une salle de rééducation113. Si le projet prévoit un accès distinct de l’établissement thermal par une porte ouverte dans la façade est, l’accès par le grand hall nouvellement construit par l’architecte Adolphe Thiers est finalement privilégié et permet de rationnaliser l’exploitation par un contrôle unique. Le conseil municipal de Lamalou-les-Bains approuve la réunion de ces deux établissements par une délibération du 1er juillet 1954.

Fig. 18

Fig. 18

Lamalou-les-Bains (Hérault), piscine du Pavillon Leroy / APA-Poux. 1950-1970 (AD Hérault, 2 Fi CP 3800)

© AD Hérault

66Initiée au sein de l’établissement thermal, la rééducation fonctionnelle connaît un fort développement, encouragée par les maires Fernand Gouges et Paul Coste-Floret, ministre de la Santé entre 1953 et 1954. Un « pavillon Leroy B » est créé au sud quelques années après, puis un nouvel établissement de kinésithérapie est construit entre 1967 et 1969 par l’architecte Marcel Bernard (fig. 19). Cette nouvelle activité thérapeutique est ensuite reprise par l’initiative privée.

Fig. 19

Fig. 19

Lamalou-les-Bains (Hérault), nouvel établissement de kinésithérapie, Marcel Bernard, 1968-1969 (AC Montpellier, 34 Fi 617)

© AC Montpellier

Les travaux de modernisation du Plan Grand Sud-Ouest

  • 114 - Annoncé par le président Valéry Giscard d’Estaing le 17 novembre 1979 à Mazamet, ce programme de (...)
  • 115 - AD Hérault, 2449 W 432. Thermalisme et emploi dans les Hauts cantons de l’Hérault, s.d.

67Dans les années 1980, l’établissement est à nouveau décrit comme vétuste et inadapté. Le Plan Grand Sud-Ouest114 permet d’engager entre 1981 et 1986 un nouvel effort de modernisation et de « sauvegarder l’emploi des 1 000 personnes travaillant dans les cliniques et dans l’établissement thermal115 » alors que de nombreuses usines des Hauts cantons ferment. L’architecte Guy Grégori est chargé de la rénovation de l’aménagement intérieur et de la construction du nouveau hall des thermes, à l’origine monochrome (fig. 20), qui reçoit en 1998 un décor d’inspiration égyptienne par le peintre Dominique Monjoie (aujourd’hui détruit). Il construit également un édifice technique pour les sources de l’Usclade (fig. 21).

Fig. 20

Fig. 20

Lamalou-les-Bains (Hérault), centre thermal municipal, Architecture méditerranéenne, 26 septembre 1983, p. 132-135

J. Desagher (reproduction) © Inventaire général Région Occitanie

Fig. 21

Fig. 21

Lamalou-les-Bains (Hérault), édifice technique des sources de l’Usclade, Architecture méditerranéenne, 28 septembre 1985, p. 132-133

J. Desagher (reproduction) © Inventaire général Région Occitanie

Conclusion

68Du bassin rudimentaire du XVIIIe siècle aux projets de modernisation des années 1980, de nombreux travaux de d’agrandissement et d’embellissement se succèdent à Lamalou-le-Bas. Ces chantiers témoignent d’une adaptation à l’évolution des pratiques et des soins et reflètent les stratégies et les capacités d’investissement des propriétaires, privés ou public.

69Si dès le XVIIIe siècle les bains de Lamalou comprennent un bassin et des logements, ces fonctions resteront étroitement associées jusqu’au milieu du XXe siècle. Ainsi l’établissement n’est-il doté d’un véritable hall d’accueil que très tardivement, la cour de l’hôtel des bains entouré de galeries assurant cette fonction jusqu’au projet d’aménagement d’Adolphe Thiers. À la fin du XIXe siècle, le complexe thermal se déploie sur tout le coteau de l’Usclade, avec ses différents composants de soin et de loisir.

70Le développement architectural de l’établissement thermal se fait par adjonctions successives du point d’émergence de la source ancienne vers le sud, sans projet architectural affirmé. Tout au long du XIXe siècle, l’amélioration du captage des sources et des équipements thermaux semblent retenir toute l’attention ; si l’ingénieur des Mines Jules François recherche dans les années 1860 de nouvelles sources et projette des piscines, les architectes n’interviennent que très ponctuellement sur l’édifice. Dans le dernier quart du XIXe siècle, l’établissement se signale par ses piscines et l’entrée de l’établissement qui font l’objet de tous les soins décoratifs. De cet édifice de plan complexe, se détachent les coupoles des piscines et dômes assurant un éclairage zénithal. Au milieu du XXe siècle, l’architecte Adolphe Thiers s’emploie à unifier ces adjonctions et donner un caractère moderne à l’édifice.

71Aujourd’hui propriété de la Chaîne Thermale du Soleil, l’établissement de Lamalou-le-Bas est le seul encore en activité et ne bénéficie d’aucune mesure de protection au titre des monuments historiques et n’est pas non plus pris en compte dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Si les deux piscines conservées ne semblent pas menacées, le parc de l’Usclade, ainsi que l’ancien hôtel des bains méritent toute l’attention afin de préserver ce patrimoine thermal dans toute sa diversité.

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Bibliographie

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PRIVAT, Dr. Essai sur le rhumatisme noueux et son traitement par les eaux alcalino-ferrugineuses et arsenicales de Lamalou-l’Ancien... Paris : J.-B. Baillière et fils, 1865.

PRIVAT, Dr. « Aperçu historique sur les anciennes mines de plomb argentifère de Villemagne et sur la découverte de la source minéro-thermale de Lamalou (Hérault) ». Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. 1894, 2e série, t. 16, p. 608-614.

Recueil de Lettres, mémoires et autres pièces pour servir à l’histoire de l’Académie des Sciences et Belles-Lettres de la Ville de Béziers. Béziers : Chez la Veuve d’Estienne Barbut, 1736. p. 11-19. 

SAISSET, Antoine-Laurent-Hippolyte. Mémoire pratique sur les Bains de La Malou. Montpellier : édité par Mme Picot, 1812.

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Notes

1 - Jusqu’au 3e quart du XIXe siècle, Lamalou est orthographié « Lamalou » ou « La Malou ».

2 - Dès le début du XIXe siècle, ce cours d’eau prend le nom de « Bitoulet ».

3 - AD Hérault, 8 EDT 5. Archives communales déposées des Aires. Usuel du compoix.

4 - La commune des Aires sur la rive gauche de l’Orb et la commune de Villecelle sur la rive droite de l’Orb.

5 - La Chaine Thermale du Soleil acquiert l’établissement thermal, le parc de l’Usclade, l’Hôtel des Bains et l’Hôtel Mas le 12 mars 1986 ; la commune de Lamalou-les-Bains reste propriétaire des sources.

6 - AMADO, 1977.

7 - Jean-Léon Privat est médecin-inspecteur de l’établissement de Lamalou-le-Bas de 1849 à 1881.

8 - PRIVAT, 1858, p. 13.

9 - PRIVAT, 1894.

10 - MINVIELLE-LAROUSSE, 2017.

11 - SAISSET, 1812, p. 33-34.

12 - Jugement de la cour impériale, p. 1.

13 - Recueil de Lettres, 1736, p. 11-19.

14 - Recueil de Lettres, 1736, p. 16.

15 - AD Hérault. 1 HDT B 103. Hôtel-Dieu Saint-Éloi de Montpellier. Succession de Henri Haguenot.

16 - PASQUIER, 1913, p. 46.

17 - AD Hérault, 1 Q 133. Vente d’une troisième partie des Biens Nationaux au Mourcairol ayant appartenu à Pons Marthe Thesan émigré demeurant à Paris, 9 Messidor l’an second [27/06/1794] ; CAMBON, 1950, p. 101.

18 - CAMBON, 1950, p. 101.

19 - AD Hérault. 46 Q 1 / 56. Cahier des charges pour la vente par licitation, 10 novembre 1812.

20 - AD Hérault, 46 Q 1 / 149. Vente de François Joachim Cazelle à François Raymond Cère et Jean-Pierre Ferret de la moitié des bains de Lamalou, 24 septembre 1819.

21 - AD Hérault, 2 E 11 / 210. Vente de Pierre Ferret à François Raymond Cère, 28 juin 1827.

22 - AD Hérault, 2 E 10 / 167. Vente de François Raymond Cère aux sieurs Ferret, Causse et Julien, des 4/5e des bains de Lamalou et de leurs dépendances, 17 août 1829.

23 - AD Hérault, 3 U 1 / 589. Cahier des charges pour la vente par licitation de l’établissement thermal dit les bains de La Malou et de ses dépendances, 5 novembre 1836.

24 - Acte cité dans AD Hérault, 2 E 83 / 100. Vente de Jean Joseph Marie Banel à Demoiselle Stoline Cère de l’établissement thermal de La Malou, 24 avril 1842.

25 - GRENIER, 1985, p. 322.

26 - AD Hérault. 46 Q 1 / 56. Cahier des charges pour la vente par licitation, 10 novembre 1812.

27 - AD Hérault, 5 M 264. Extrait des minutes de la secrétairerie d’État, 16 février 1807.

28 - SAISSET, 1812.

29 - SAISSET, 1812, p. 40.

30 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre de J.P. Ferret (principal propriétaire des bains) à Monsieur le sous-préfet concernant le rapport du médecin inspecteur, M. Saisset, 18 janvier 1823.

31 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre de J.P. Ferret (principal propriétaire des bains) à Monsieur le sous-préfet concernant le rapport du médecin inspecteur, M. Saisset, 18 janvier 1823.

32 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre de J.P. Ferret (principal propriétaire des bains) à Monsieur le sous-préfet concernant le rapport du médecin inspecteur, M. Saisset, 18 janvier 1823.

33 - CREUZE DE LESSER, 1824, p. 83.

34 - AD Hérault, 2 É 10 / 167. Vente de François Raymond Cère aux sieurs Ferret, Causse et Julien, des 4/5e des bains de La Malou et de leurs dépendances, 17 août 1829.

35 - AD Hérault, 2 É 8 / 112. Cahier des charges pour l’agrandissement et l’amélioration des bains de Lamalou. 7 mars 1836.

36 - AD Hérault, 3 U 1 / 589. Cahier des charges pour la vente par licitation de l’établissement thermal dit les bains de La Malou et de ses dépendances, 5 novembre 1836 : « … Ces travaux n’ont été entrepris que pour embellir et agrandir le susdit établissement thermal… ».

37 - AD Hérault, 2 E 8 / 112. Adjudication pour l’agrandissement et l’amélioration des bains de Lamalou, 23 mars 1836.

38 - AD Hérault, 2 E 83 / 100. Vente de Jean Joseph Marie Banel à Demoiselle Stoline Cère de l’établissement thermal de La Malou, 24 avril 1842.

39 - La chapelle est détruite et remplacée par la chapelle de l’établissement du Dr Privat.

40 - BOISSIER, 1855, p. 34.

41 - PRIVAT, 1858, p. 16.

42 - Annales des Mines, 1863, p. 493 

43 - Annales des Mines, 1863, p. 493 

44 - Jugement de la cour impériale, p. 6.

45 - Jugement de la cour impériale ; AD Hérault, 5 M 266.

46 - AD Hérault, 2 O 126 / 23. Rapport de l’expertise prescrite, sur la portion de vacant communal soumissionnée par Melle Cère, 11 février 1859.

47 - AD Hérault, 46 Q 1 / 393. Acte de cession, 22 août 1860.

48 - AD Hérault, 46 Q 1 / 393. Acte de cession de Jeanne Bouisson à Paul Jacques Cère, 22 août 1860.

49 - Compte-rendu, 1903, p. 14.

50 - COLLOT, 1862, p. 28.

51 - AD Hérault, 5 M 266. Lettre du sous-préfet au préfet de l’Hérault concernant la demande de M. Paul Cère d’utiliser le nom de Lamalou-l’Ancien au lieu de Lamalou-le-Bas, le 1er octobre 1861 (la décision préfectorale du 23 juin 1859 a consacré ces dénominations).

52 - COLLOT, 1875, p. 28.

53 - COLLOT, 1862, p. 28 : Jules François n’est pas directement cité dans ce document.

54 - Annales des Mines, 1863, p. 493 : « Recherche des nouvelles sources de l’Usclade (Lamalou-l’Ancien) par galerie de niveau en roche et en recoupement de filons aquifères ; Jules François ingénieur en chef des mines, Étienne, conducteur des p. » ; AD Hérault, 5 M 266 : « Une nouvelle Source dite de l’Usclade, aménagée par cet Ingénieur éminent, dans le courant de l’année dernière [1861] ».

55 - MOITESSIER, 1863, p. 10.

56 - COLLOT, 1862, p. 29.

57 - AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composant l’Etablissement thermal de Lamalou-le-Bas ou l’Ancien, 15 novembre 1862 : « Des travaux de captage, qui vont être faits sous la direction de M. l’Ingénieur en chef François, lui font espérer que ce débit sera presque doublé par le seul fait de la suppression des fuites ».

58 - Annales des Mines, 1863, p. 493 : « Amélioration des bains de Lamalou-l’Ancien. Aménagement de l’ancienne source par dépression de niveau. Projet et construction des piscines nouvelles. Les mêmes [J. François / Étienne], Béral, ingénieur ord. des m.] » ; AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composant l’Établissement thermal de Lamalou-le-Bas ou l’Ancien, 15 novembre 1862.

59 - AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composant l’Établissement thermal de Lamalou-le-Bas ou l’Ancien… 15 novembre 1862.

60 - COLLOT, 1862, p. 29.

61 - COLLOT, 1862, p. 32.

62 - COLLOT, 1875, p. 30 : « le domaine de Lamalou comprend 2 hectares de vignes, dont les fruits sont mis à la disposition de ceux des malades auxquels ils sont ordonnés ».

63 - COLLOT, 1862, p. 30

64 - COLLOT, 1862, p. 31.

65 - Le Messager du Midi, 12 novembre 1861, p. 3.

66 - COLLOT, 1862, p. 4.

67 - COLLOT, 1862, p. 36.

68 - AD Hérault, 8 S 142. Villecelle, Combes, Saint-Gervais, Castanet, Le Pradal, Camplong, Boussague, Villemagne : mines de plomb, cuivre et métaux, concession Harris et Wanostrocht ; exploitation ; modification du régime des sources thermales de Lamalou-les-Bains ; enquête ; comblement du puits Saint-James. 1864-1879.

69 - AD Hérault, 5 M 266. Demande de déclaration d’intérêt public des Sources d’eaux minérales composant l’Établissement thermal de Lamalou-le-Bas ou l’Ancien… 15 novembre 1862 ; l’ancienne source alimente l’établissement thermal, la source Stoline et la source Cardinal alimentent des buvettes.

70 - AD Hérault, 5 M 266. Décret fixant un périmètre de protection pour les Sources minérales, 18 novembre 1868.

71 - PRIVAT, 1858 ; PRIVAT, 1865.

72 Complication actuellement rare de la syphilis touchant la moelle épinière, caractérisée par une incoordination des mouvements et de violentes douleurs.

73 - COLLOT, 1875, p. 30.

74 - COLLOT, 1881, p. 37.

75 - COLLOT, 1886, p. 40.

76 - Le docteur Robert de la Faculté de Barcelone envoie à Lamalou un grand nombre d’industriels et de grands commerçants de Catalogne.

77 - Le Messager du Midi, 20 août 1884, p. 2.

78 - Nouveau guide, 1882, p. 19.

79 - Nouveau guide, 1892, p. 21.

80 - Nouveau guide, 1892, p. 20.

81 - COLLOT, 1886, p. 37.

82 - La Vie Montpelliéraine, 9 juillet 1899, p. 3.

83 - La Vie Montpelliéraine, 3 septembre 1911, p. 10 : « A 10 heures, visite des superbes piscines art nouveau des établissements Cère et Cie. »

84 - AD Hérault, 5 M 266. Rapport de l’ingénieur des mines sur une demande tendant à obtenir l’autorisation de creuser un puits dans le périmètre de protection de la source de Lamalou-le-Bas. 19 août 1878.

85 - COLLOT, 1886, p. 38.

86 - Ancien interne de la clinique des maladies nerveuses de la Faculté de Paris (clinique Charcot).

87 - La Vie Montpelliéraine, 17 août 1902, p. 8.

88 - COLLOT, 1886, p. 54.

89 - COLLOT, 1875, p. 32.

90 - Lors de l’exposition internationale de Nice en 1884, l’établissement thermal de Lamalou-Ancien obtient une médaille d’or pour sa galerie de l’Usclade.

91 - Nouveau guide, 1882, p. 22-23.

92 - Nouveau guide, 1882, p. 31.

93 - COLLOT, 1881, p. 40.

94 - Le kiosque à musique de l’Usclade a été détruit en 2021.

95 - Publicateur de Béziers, 6 octobre 1899.

96 - AD Hérault, 5 M 270. Inspection générale des services administratifs. Rapport à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, 20 janvier 1938 : « Le nombre de journées de taxe de séjour est à cet égard très significatif : le total général s’élevait en 1929 à 82 877 ; en 1932, il était déjà descendu à 55 432 et en 1935, il était tombé à 37 606… ».

97 - AD Hérault, 5 M 270. Demande de l’association des propriétaires et commerçants de Lamalou-les-Bains au conseil municipal de Lamalou en vue d’obtenir la garantie de la commune de Lamalou-les-Bains pour un emprunt destiné à la transformation de l’Établissement Thermal de Lamalou-le-Bas et le-Centre, 18 septembre 1935.

98 - AD Hérault, 5 M 270. Acquisition par la commune de l’établissement thermal de Lamalou-les-Bains, rapport à Monsieur le ministre de l’Intérieur, 20 janvier 1938.

99 - AD Hérault, 2 O 126 / 16. Projet d’acquisition par la commune de l’établissement thermal de Lamalou (1938-1939).

100 - AD Hérault, 5 M 270. Acquisition par la commune de l’établissement thermal de Lamalou-les-Bains, rapport à Monsieur le ministre de l’Intérieur, 20 janvier 1938.

101 - AD Hérault, 36 W 368. Dommages industriels et commerciaux, Société des eaux thermales de Lamalou – expertise immobilière, 5 mars 1946.

102 - Les tuyaux obstrués par la pétrification n’ont pas été changés.

103 - AD Hérault, 36 W 223. Vente de l’Hôtel des Bains par M. Bourrel à la ville de Lamalou, 15 avril 1947.

104 - Acte cité dans AD Hérault, 36 W 223. Lettre du directeur des services départementaux à Toulouse à Monsieur le secrétaire d’État à la Reconstruction et au logement, 20 juin 1956.

105 - AD Hérault, 36 W 223. Lettre du 15 avril 1950.

106 - AM Lamalou-les-Bains, 3 M 8. Avenant au marché du 24 mars 1949 approuvé le 25 mars 1949, ayant pour objet la reconstruction de l’établissement thermal municipal de Lamalou-les-Bains, 26 février 1950.

107 - AD Hérault, 412 W 24. Établissement thermal municipal, projet d’aménagement et de restauration, mémoire explicatif et descriptif, Adolphe Thiers, 5 avril 1949.

108 - AD Hérault, 412 W 24. Établissement thermal municipal, projet d’aménagement et de restauration, mémoire explicatif et descriptif, Adolphe Thiers, 5 avril 1949.

109 - AC Lamalou-les-Bains, 3 M 8. Avenant au marché du 24 mars 1949 approuvé le 25 mars 1949, ayant pour objet la reconstruction de l’établissement thermal municipal de Lamalou-les-Bains, 26 février 1950.

110 - AD Hérault, 36 W 223. Lettre du 15 avril 1950 ; procès-verbal de réception définitive, 7 septembre 1954 : la réception provisoire date du 27 mai 1950.

111 - AD Hérault, 394 W 542. Lettre du directeur départemental de la santé à Monsieur le ministre de la Santé publique et de la population…, 18 septembre 1951.

112 - AD Hérault, 412 W 24. Rapport de l’ingénieur des TPE subdivisionnaire, 15 janvier 1955 : les travaux sont adjugés en mars 1954, et sont en voie d’achèvement en janvier 1955.

113 - AD Hérault, 412 W 24. Rapport de l’ingénieur des TPE subdivisionnaire, 15 janvier 1955.

114 - Annoncé par le président Valéry Giscard d’Estaing le 17 novembre 1979 à Mazamet, ce programme de développement concerne les Régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées

115 - AD Hérault, 2449 W 432. Thermalisme et emploi dans les Hauts cantons de l’Hérault, s.d.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; Bains de La Malou par Jean-Marie Amelin, 1822 (Montpellier Méditerranée Métropole, 01652RES-09-056)
Crédits © Montpellier Méditerranée Métropole
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Fichier image/png, 1,0M
Titre Fig. 2
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; plan cadastral dit napoléonien, section A2 de Villecelle, 1827 (AD Hérault, 3 P 3554)
Crédits © AD Hérault
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pds/docannexe/image/10714/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 193k
Titre Fig. 3
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; vue générale de l’établissement thermal de Lamalou-l’Ancien, reproduction en noir et blanc d’une œuvre du milieu du XIXe siècle.
Crédits © Collection E. Ménard
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Fichier image/jpeg, 946k
Titre Fig. 4
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; détail du plan d’ensemble des périmètres de protection des sources minérales de Lamalou, 1882 (AD Hérault, 5 M 261)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 283k
Titre Fig. 5
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; l’établissement thermal, carte postale de la 1ère moitié du XXe siècle (AD Hérault, 2 Fi CP 5691 35)
Crédits © AD Hérault
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pds/docannexe/image/10714/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 102k
Titre Fig. 6
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; établissement thermal de Lamalou-le-Bas, piscine tempérée des hommes / Richardet, J. (photographe-éditeur), carte postale de la 1ère moitié du XXe siècle (AD Hérault, 2 Fi CP 1360)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 86k
Titre Fig. 7
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal de Lamalou-le-Bas ; détail d’un des médaillons, fleurs de pivoine et de cerisiers
Crédits M. Kérignard © Inventaire général Région Occitanie
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Fichier image/jpeg, 133k
Titre Fig. 8
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal de Lamalou-le-Bas ; piscine romaine
Crédits M. Kérignard © Inventaire général Région Occitanie
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pds/docannexe/image/10714/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 317k
Titre Fig. 9
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; l’établissement thermal, piscine des Dames, carte postale de la 1ère moitié du XXe siècle (AD Hérault, 2 Fi CP 5715)
Crédits © AD Hérault
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pds/docannexe/image/10714/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 69k
Titre Fig. 10
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; affiche de la station thermale Lamalou-les-Bains, vers 1895
Crédits © Photorail - SNCF
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Fichier image/jpeg, 309k
Titre Fig. 11
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; le jardin de l’Usclade. / Richardet, J. (photographe-éditeur), carte postale, 1915 (AD Hérault ; 2 Fi CP 2268)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 109k
Titre Fig. 12
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal de Lamalou-le-Bas ; le vaporarium
Crédits M. Kérignard © Inventaire général Région Occitanie
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Fichier image/jpeg, 456k
Titre Fig. 13
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; la buvette de l’Usclade, carte postale du 1er quart du XXe siècle (coll. part.)
Crédits J. Desagher (reproduction) © Inventaire général Région Occitanie
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Fichier image/jpeg, 91k
Titre Fig. 14
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; l’établissement thermal de Lamalou-le-Bas depuis le coteau de l’Usclade
Crédits D. Maugendre © Inventaire général Région Occitanie
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Fichier image/jpeg, 213k
Titre Fig. 15
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; établissement thermal municipal, état actuel, façade principale, dressé par A. Thiers et R. Chauliac, 1948 (AD Hérault, 412 W 24)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 401k
Titre Fig. 16
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault) ; établissement thermal municipal, état actuel, dressé par A. Thiers et R. Chauliac, 1948 (AD Hérault, 412 W 24)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 927k
Titre Fig. 17
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), établissement thermal municipal, projet d’aménagement, façade principale, dressé par A. Thiers et R. Chauliac, 1948 (AD Hérault, 412 W 24)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 397k
Titre Fig. 18
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), piscine du Pavillon Leroy / APA-Poux. 1950-1970 (AD Hérault, 2 Fi CP 3800)
Crédits © AD Hérault
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Fichier image/jpeg, 76k
Titre Fig. 19
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), nouvel établissement de kinésithérapie, Marcel Bernard, 1968-1969 (AC Montpellier, 34 Fi 617)
Crédits © AC Montpellier
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Fichier image/jpeg, 60k
Titre Fig. 20
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), centre thermal municipal, Architecture méditerranéenne, 26 septembre 1983, p. 132-135
Crédits J. Desagher (reproduction) © Inventaire général Région Occitanie
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Fichier image/jpeg, 42k
Titre Fig. 21
Légende Lamalou-les-Bains (Hérault), édifice technique des sources de l’Usclade, Architecture méditerranéenne, 28 septembre 1985, p. 132-133
Crédits J. Desagher (reproduction) © Inventaire général Région Occitanie
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Pour citer cet article

Référence électronique

Julia Desagher, « Thermalisme dans le Haut Languedoc : l’établissement de Lamalou-le-Bas ou Lamalou-l’Ancien (Hérault) »Patrimoines du Sud [En ligne], 16 | 2022, mis en ligne le 01 septembre 2022, consulté le 13 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pds/10714 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/pds.10714

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Auteur

Julia Desagher

Chercheur, Inventaire général, Région Occitanie

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