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I. Religions, rites, symboles

La question de la succession d’Hadrien sur une monnaie inédite de l’atelier d’Alexandrie

“The question of Hadrian’s succession on an unpublished coin from Alexandria’s mint”
Laurent Bricault
p. 53-61

Résumés

Une monnaie inédite sortie de l’atelier provincial d’Alexandrie en l’an 18 d’Hadrien présente au revers un type inconnu jusqu’alors. Deux divinités en buste se font face, sur deux plans différents. Dans les bras de la divinité masculine, au premier plan, se love un enfant, mâle lui aussi. Cette étude propose d’y reconnaître la triade régalienne Ammon-Déméter-Harpocrate et de comprendre dans l’apparition d’un tel motif en 133/4 apr. J.-C. le souci de plus en plus prégnant de voir Hadrien se choisir un successeur, faute de pouvoir en concevoir un biologiquement avec Sabine.

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Texte intégral

Fig. 1

Fig. 1
  • 1 Vente Numismatica Ars Classica 52, du 7 octobre 2009, Part I The Roman Empire, n° 431 : Æ 34 mm, 22 (...)

Une drachme de l’atelier d’Alexandrie datée de l’an 18 d’Hadrien (133/4 apr. J.-C.), passée récemment dans une vente aux enchères suisse1, présente au revers un motif à notre connaissance unique et inédit.

1D. / Buste lauré, drapé et cuirassé d’Hadrien, portant le paludamentum, à droite. AVT KAIC TPAIAN AΔPIANOC CEB.

2R. / Bustes affrontés, de taille inégale, de deux divinités, sur deux plans, le tout dans un cercle de grènetis. Au second plan, à gauche, tourné vers la droite, celui, plus petit, drapé, d’une divinité féminine voilée, vêtue d’un chiton et d’un himation, portant de longues boucles libyennes et couronnée d’un probable calathos ; de sa main droite non représentée, elle tient un attribut long et effilé appuyé sur son épaule droite, difficilement identifiable. Au premier plan, à droite, tourné vers la gauche, celui d’un dieu barbu, le torse nu et l’himation enroulé autour de son bras gauche ; une abondante chevelure bouclée, à raie médiane, lui retombe sur les épaules ; sa tête, surmontée d’un disque solaire, est pourvue d’imposantes cornes de bélier. Dans sa main gauche, il tient, bien calé contre sa poitrine dénudée, un petit enfant dont on ne voit que la partie supérieure du corps ; coiffé du pschent, aux cheveux bouclés, il porte la main droite à sa bouche. Dans le champ inférieur gauche, la date : L – IH.

  • 2 Le monnayage alexandrin d’Hadrien, du fait peut-être de son extraordinaire richesse, n’a guère susc (...)

3L’identité des trois divinités figurées au revers fait en grande partie l’intérêt de cette monnaie. Pour l’établir, nous disposons de trois niveaux d’analyse : les portraits individuels, leur association sur une même composition, la pertinence historique d’un tel motif en 133/4 apr. J.-C.2

  • 3 RPC II, n° 2503. L’exemplaire ici illustré (fig. 2) est une drachme d’Antonin de l’an 9 du règne (1 (...)
  • 4 Malaise, 2009a.
  • 5 Première apparition du type : Dattari n° 1481.
  • 6 (fig. 3) Dattari n° 1847.
  • 7 Sur ce dieu et le nom théophore Σαραπάμμων, très populaire en Égypte à partir du iie siècle apr. J. (...)

4Considérons ces trois entités divines, à commencer par celle qui occupe le plus l’espace offert par le flan monétaire. Les cornes de bélier, le disque permettent d’identifier Ammon-Rê. Le dieu apparaît sous cet aspect, seul, dans le monnayage alexandrin, pour la première fois sur des drachmes de Domitien de l’an 4 du règne (84/5 apr. J.-C.)3. Le dieu ainsi représenté est à distinguer de celui, également cornu, mais coiffé d’un calathos4, que l’on rencontre par exemple sur des drachmes d’Hadrien datées des années 85, 18 et 20 (135/6 apr. J.-C.)6 en qui il faut reconnaître Sarapis-Ammon ou Sarapammon7.

  • 8 Dans le monnayage de Néron : RPC I, n° 5315 (66/7 apr. J.‑C.).
  • 9 Sur des émissions de l’an 1 de Galba (RPC I, n° 5328 - 68 apr. J.‑C.) et de l’an 1 d’Othon (RPC I, (...)
  • 10 Sur ces différentes variantes, voir les 5 entrées du RPC online : http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/.
  • 11 Coll. privée (BI 24 mm ; 12,01 g – fig. 4) ; comparer Dattari n° 2182-2184 et pl. XI ; Milne n° 165 (...)
  • 12 NY 1944.100.58588 (ici fig. 6) ; comparer Dattari n° 2185 (non illustrée et qui ne correspond pas à (...)
  • 13 BMC n° 934 et pl. II (ici fig. 7).
  • 14 Coll. privée (BI 24 mm, 9,52 g – fig. 8).
  • 15 Geissen, 2010, p. 190.

5Trois divinités féminines voilées apparaissent en buste dans le monnayage provincial alexandrin : Héra Argeia8, Eirénè9 et Déméter. Si le voile qui pare la divinité féminine figurée au second plan ne fait aucun doute, la coiffe qui la couronne se laisse moins facilement appréhender, même si sa présence semble exclure d’emblée Héra et Eirénè, la première étant seulement diadémée et la seconde arborant une couronne d’olivier. Reste Déméter, à moins d’envisager de retrouver sur notre monnaie une déesse voilée encore non attestée dans l’iconographie monétaire de l’atelier alexandrin. La comparaison avec plusieurs monnaies sensiblement contemporaines permet sans doute d’évacuer cette dernière hypothèse. En l’an 4 d’Antonin (140/1 apr. J.-C.), l’atelier d’Alexandrie frappe des tétradrachmes à l’effigie de Déméter. La déesse y est représentée en buste, portant un voile d’où émergent deux longues boucles de cheveux, un flambeau reposant sur son épaule droite. Son chef est surmonté d’une couronne visiblement sujette à variantes selon les coins gravés10. Sur la plupart des exemplaires recensés, on reconnaît un calathos qui s’orne sur le devant d’un disque11 ou d’un croissant12, parfois des deux13 ; sur d’autres, en lieu et place du calathos, ce sont semble-t-il des cornes très stylisées – plutôt qu’un croissant – aux deux pointes terminées chacune par trois globules qui enserrent un disque14. Cette émission unique est probablement liée à la disparition de Faustine l’Aînée, comme l’a rappelé A. Geissen15.

6À bien observer les différentes couronnes portées par Déméter, notamment sur la fig. 4, on est tenté de retrouver la même coiffe sur notre monnaie et de l’identifier à un calathos. Si cette observation est exacte, c’est alors un flambeau qu’il faudrait reconnaître dans l’attribut long et effilé appuyé sur l’épaule droite de la déesse. Cette identification n’est pas impossible, mais il faut bien avouer que l’attribut en question ressemble au moins autant - sinon davantage - à un sceptre qu’à un flambeau, ce qui renverrait alors plutôt vers Héra que vers Déméter. Mais Héra n’est jamais, à notre connaissance, coiffée d’un calathos. C’est donc sans doute Déméter qu’il faut retrouver sous ce portrait féminin, même si le doute reste permis.

  • 16 Le dieu apparaît pour la première fois dans le monnayage alexandrin en l’an 10 de Domitien (90/1 ap (...)

7Le troisième personnage, que sa taille réduite a permis au graveur de placer dans la paume droite d’Ammon, porte la main droite à la bouche. Ce geste, sa posture en font un dieu-enfant que le port du pschent, la double-couronne de Haute et de Basse Égypte, identifie à Harpocrate16.

  • 17 Meeks, s.d.
  • 18 Forgeau, 2002.
  • 19 Voir Ballet, 1982, p. 76-78.
  • 20 Traunecker, 2002.
  • 21 Cf. Borrego Gallardo, 2003, p. 61-63.
  • 22 Le temple d’Opet, construit sous Ptolémée VIII Évergète II, a pris la suite d’un complexe de la XXV(...)
  • 23 Opet I-III scène 142 (ouest) et 143 (est), pl. 6, cité par Ballet, 1982, p. 80.
  • 24 Assimilation envisagée par Ballet, 1982, p. 81.
  • 25 Sandri, 2006.

8Nous aurions donc affaire à un trio divin composé d’Ammon, de Déméter et d’Harpocrate.
Une telle association est-elle porteuse de sens et, en d’autres termes, est-il concevable de faire de ce trio une triade ?
Examinons tout d’abord les liens susceptibles d’unir Harpocrate et Amon. Si le fils de l’Amon thébain est originellement Khonsou, le développement des liens entre les clergés de Thèbes et Coptos, la patrie d’origine d’Harpocrate en tant que fils de Min et d’Isis17, la parenté des liens fonctionnels entre les deux dieux-enfants ne tarde pas à faire d’Harpocrate une sorte de doublet de Khonsou18. Sur toute une série de textes19, dont plusieurs de provenance coptite, Harpocrate porte le qualificatif de c3 wr tp(j) n ’Imn que l’on traduit ordinairement par « le très grand, le premier-né d’Amon » mais que Cl. Traunecker20 préfère comprendre comme « le grand, l’ancien, le premier d’Amon » en plaçant la césure entre c3 et wr. Premier-né d’Amon, fils triomphant d’Isis et Osiris, il garantit la permanence des cycles naturels et de l’institution royale. Désormais cohabitent ces deux formes d’Harpocrate, comme sur un relief du petit temple d’El Qal’a où l’on trouve en parfaite symétrie un Harpocrate « amonien » coiffé de la couronne šwty à deux plumes21 et un Harpocrate « osirien », coiffé du pschent. Sur deux scènes parallèles du temple d’Opet, un complexe situé dans l’angle sud-ouest du domaine d’Amon-Rê à Karnak, qui date dans son dernier état du règne de Ptolémée VIII (145-116 av. J.-C.)22, Harpocrate reçoit d’Amon une croix ankh, signe de vie. Sur la scène ouest, il est appelé « le grand, l’ancien, le premier d’Amon, le beau jeune homme, doux d’amour, héritier excellent venu d’Isis, fils aîné d’Osiris » ; sur le tableau est, il est nommé « le grand, l’ancien, le premier d’Amon, fils d’Isis, doux d’amour, seigneur de Thèbes et de Coptos, maître des villes et des nomes »23. Ces textes, comme d’autres, s’inscrivent dans un contexte régalien, celui de la confirmation par Amon du pouvoir du fils d’Osiris sur l’Égypte, sans qu’il soit pour cela nécessaire d’envisager une assimilation entre Amon et Osiris24. Comme l’a analysé S. Sandri dans sa riche monographie sur les origines d’Harpocrate25, c’est sur le plan institutionnel que se situent les rapports entre Amon, géniteur mythique des rois selon la hiérogamie issue du Nouvel Empire, et le dieu-enfant, surtout lorsque ce dernier se pare de la double-couronne faisant de lui à la fois l’héritier royal et le roi de l’Égypte, comme c’est le cas sur notre monnaie.

  • 26 Sur la présence de Déméter en Égypte, cf. St. Skowronek, B. Tkaczow, 1981 ; Raslan, 1988 ; Perpillo (...)
  • 27 Quaegebeur, 1975/6, p. 473-474 ; Quaegebeur, 1983, p. 305-306.
  • 28 UPZ II 162, I 27-29 et II, 21-22= P. Tor. Choachiti 12 (117 av. J.‑C.).
  • 29 La littérature sur les rapports entre Déméter et Isis est abondante. On consultera avec profit Tobi (...)

9Dans ce contexte, la présence de Déméter26 n’est pas pour surprendre. J. Quaegebeur a montré dans deux études27 que, dans la documentation en langue grecque, le Δημητρῖον de Karnak n’était autre que le temple d’Opet28. Ce temple consacré originellement à ’Ip.t-wr.t (Ipet la grande, la Thouéris des Grecs), la déesse hippopotame garante de la fertilité apportée par les eaux du Nil qui fécondent la terre et permettent les cultures, est progressivement devenu, à partir de la Basse Époque, un temple de la triade Osiris-Isis-Harpocrate. Déméter y avait donc doublement sa place, par assimilation fonctionnelle, à Opet en contexte thébain ou, plus largement, à Isis29.

  • 30 Cf. Malaise, 2009.
  • 31 BMC, p. 88 n° 749 ; Dattari n° 1843 ; Milne n° 1411 ; Geissen 2, n° 1129 ; SNG Milano XIII.2, n° 11 (...)

10Le caractère régalien de cette émission qui unit bien Ammon, Déméter et Harpocrate, apparaît dès lors clairement et peut être mis en parallèle avec une autre émission de la même année qui montre au revers les bustes affrontés et drapés de Sarapis et d’Isis, coiffés respectivement du calathos et du basileion30, au-dessus d’un aigle aux ailes éployées, tandis que le petit Harpocrate nu, debout, coiffé du pschent, la main droite à la bouche, la gauche tenant une corne d’abondance et un pan de sa chlamyde reposant sur le bras gauche, prend place au centre de la composition31.

  • 32 Histoire romaine LXIX, 17, 3.
  • 33 De vita Hadriani 23, 2-6.
  • 34 Sur cette question et les diverses hypothèses avancées par les modernes, cf. Grenade, 1950 ; Pflaum (...)
  • 35 Geissen 2, n° 1271-1274.

11Il est fort possible que ces deux émissions marquent, dès le retour définitif d’Hadrien en Italie, le souci de plus en plus prégnant et pressant, pour le Sénat et peut-être aussi pour Hadrien, quoi qu’en disent Dion Cassius32 et l’Histoire Auguste33, de voir l’empereur se choisir un successeur, faute de pouvoir en avoir un biologique avec Sabine. Après quelques hésitations et revirements durant deux ans (134-136)34, son choix se porta finalement, et publiquement, on le sait, sur Lucius Ceionius Commodus, qui devint alors Lucius Aelius Verus César et dont le portrait apparût pour la première fois dans le monnayage alexandrin en 137, sur des drachmes et des tétradrachmes au type d’Homonoia35. Le type exceptionnel livré par cette monnaie montre que la question de la succession d’Hadrien s’était posée officiellement dès 133/4.

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Bibliographie

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Annexe

Abréviations utilisées

BMC = Poole, R. S., 1892, Catalogue of Greek Coins in the British Museum. Alexandria and the Nomes, Londres.

Dattari = Dattari, G., 1901, Numi Augg. Alexandrini, Le Caire.

Dattari-Savio = Dattari G. et Savio, A., 1999, Catalogo della collezione Dattari, Numi Augg. Alexandrini, Trieste (2e éd. 2007).

Geissen = Geissen, A., 1974 et 1978, Katalog Alexandrinischer Kaisermünzen der Sammlung des Instituts für Altertumskunde der Universität zu Köln, vol. 1 Augustus-Trajan n° 1-740 ; vol. 2, Hadrian-Antoninus Pius n° 741-1994, Cologne.

Milne = Milne, J. G., 1927, Catalogue of Alexandrian Coins in the Ashmolean Museum, Oxford.

Opet = de Wit, C., 1958-1968, Les Inscriptions du temple d’Opet à Karnak, vol. I-III, Bruxelles.

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RPC II = Burnett, A., Amandry, M. et Carradice, I., 1999, Roman Provincial Coinage, t. 2 : From Vespasian to Domitian (69 BC - AD 96), Londres-Paris.

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SNG Milano = SNG Italia. Milano, vol. XIII, Aegyptus, fasc. 2 Octavianus Augustus ‑ Lucius Verus, Milan, 1991.

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UPZ = Wilcken, U., 1922, Urkunden der Ptolemäerzeit, Berlin et Leipzig.

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Notes

1 Vente Numismatica Ars Classica 52, du 7 octobre 2009, Part I The Roman Empire, n° 431 : Æ 34 mm, 22,68 g. Une notice passablement confuse accompagne la description. Sur cette monnaie, voir la note 164 de Malaise, 2011, p. 45, dont nous ne partageons pas l’analyse.

2 Le monnayage alexandrin d’Hadrien, du fait peut-être de son extraordinaire richesse, n’a guère suscité d’études spécialisées. Signalons les travaux de Milne, 1917 ; Bakhoum, 1986 ; Casey, 1987 ; Christiansen, 2005 ; l’ouvrage de Bakhoum, 1998, ne présente pas davantage d’intérêt pour notre sujet.

3 RPC II, n° 2503. L’exemplaire ici illustré (fig. 2) est une drachme d’Antonin de l’an 9 du règne (145/6 apr. J.‑C.). Coll. privée (AE 35 mm, 26,23 g).

4 Malaise, 2009a.

5 Première apparition du type : Dattari n° 1481.

6 (fig. 3) Dattari n° 1847.

7 Sur ce dieu et le nom théophore Σαραπάμμων, très populaire en Égypte à partir du iie siècle apr. J.‑C., cf. Dunand, 1963 ; Swinnen, 1968.

8 Dans le monnayage de Néron : RPC I, n° 5315 (66/7 apr. J.‑C.).

9 Sur des émissions de l’an 1 de Galba (RPC I, n° 5328 - 68 apr. J.‑C.) et de l’an 1 d’Othon (RPC I, n° 5360 - 69 apr. J.‑C.).

10 Sur ces différentes variantes, voir les 5 entrées du RPC online : http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/.

11 Coll. privée (BI 24 mm ; 12,01 g – fig. 4) ; comparer Dattari n° 2182-2184 et pl. XI ; Milne n° 1652 ; Geissen 2, n° 1327-1329 ; Coll. privée (BI 25 mm, 13,84 g – fig. 5). Dans sa description du n° 1327 de la collection de Cologne, A. Geissen parle d’un Kalathos mit Mondsichel.

12 NY 1944.100.58588 (ici fig. 6) ; comparer Dattari n° 2185 (non illustrée et qui ne correspond pas à Dattari-Savio n° 2185) qui écrit sopra modius luna bicorne ; senza disco.

13 BMC n° 934 et pl. II (ici fig. 7).

14 Coll. privée (BI 24 mm, 9,52 g – fig. 8).

15 Geissen, 2010, p. 190.

16 Le dieu apparaît pour la première fois dans le monnayage alexandrin en l’an 10 de Domitien (90/1 apr. J.‑C.), debout nu, coiffé du pschent, la main droite à la bouche, la gauche tenant une corne d’abondance et un pan de sa chlamyde reposant sur le bras gauche : RPC II, n° 2580 ; utilisé également l’année suivante, le type est ensuite repris sous Hadrien, à partir de l’an 2 (Dattari n° 1375). Harpocrate en buste, coiffé du pschent, apparaît quant à lui en l’an 5 d’Hadrien (Dattari n° 1373) et est utilisé à plusieurs reprises, y compris en l’an 18, celui de notre monnaie (Bakhoum, 1998, p. 79 n. 35 et p. 186).

17 Meeks, s.d.

18 Forgeau, 2002.

19 Voir Ballet, 1982, p. 76-78.

20 Traunecker, 2002.

21 Cf. Borrego Gallardo, 2003, p. 61-63.

22 Le temple d’Opet, construit sous Ptolémée VIII Évergète II, a pris la suite d’un complexe de la XXVe dynastie éthiopienne, qui réaménageait lui-même un temple datant de la XVIIIe dynastie ; son décor extérieur, demeuré inachevé, date d’Auguste ; cf. Azim, 1987.

23 Opet I-III scène 142 (ouest) et 143 (est), pl. 6, cité par Ballet, 1982, p. 80.

24 Assimilation envisagée par Ballet, 1982, p. 81.

25 Sandri, 2006.

26 Sur la présence de Déméter en Égypte, cf. St. Skowronek, B. Tkaczow, 1981 ; Raslan, 1988 ; Perpillou-Thomas, 1993, p. 78-81 ; Thompson, 1998.

27 Quaegebeur, 1975/6, p. 473-474 ; Quaegebeur, 1983, p. 305-306.

28 UPZ II 162, I 27-29 et II, 21-22= P. Tor. Choachiti 12 (117 av. J.‑C.).

29 La littérature sur les rapports entre Déméter et Isis est abondante. On consultera avec profit Tobin, 1991 et Hermann Jr., 1999, avec la bibliographie antérieure.

30 Cf. Malaise, 2009.

31 BMC, p. 88 n° 749 ; Dattari n° 1843 ; Milne n° 1411 ; Geissen 2, n° 1129 ; SNG Milano XIII.2, n° 1128 ; SNG Lewis II, n° 2063 ; cf. SNRIS Alexandria n° 214.

32 Histoire romaine LXIX, 17, 3.

33 De vita Hadriani 23, 2-6.

34 Sur cette question et les diverses hypothèses avancées par les modernes, cf. Grenade, 1950 ; Pflaum, 1964 ; Carcopino, 1965 ; Champlin, 1976 ; Birley, 1987, p. 38-42 et 232-233 ; Birley, 1997, p. 289-296 ; Rémy, 2005, p. 88-90 ; Roman, 2008, p. 325-347 ; Hopper, 2008, p. 216-218.

35 Geissen 2, n° 1271-1274.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1
Légende Une drachme de l’atelier d’Alexandrie datée de l’an 18 d’Hadrien (133/4 apr. J.-C.), passée récemment dans une vente aux enchères suisse1, présente au revers un motif à notre connaissance unique et inédit.
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Titre Fig. 2
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Titre Fig. 3
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Titre Fig. 4
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Titre Fig. 5
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Titre Fig. 6
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Titre Fig. 7
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Titre Fig. 8
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Titre Fig. 9
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Pour citer cet article

Référence papier

Laurent Bricault, « La question de la succession d’Hadrien sur une monnaie inédite de l’atelier d’Alexandrie »Pallas, 90 | 2013, 53-61.

Référence électronique

Laurent Bricault, « La question de la succession d’Hadrien sur une monnaie inédite de l’atelier d’Alexandrie »Pallas [En ligne], 90 | 2013, mis en ligne le 07 mars 2014, consulté le 13 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pallas/527 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/pallas.527

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Auteur

Laurent Bricault

Professeur d’histoire romaine
Université de Toulouse II-Le Mirail
TRACES UMR 5608
bricault@univ-tlse2.fr

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