Bibliographie
Amandry, P., 1956, Les thèmes de la propagande delphique, RPh 82, p. 268-282.
Antonetti, Cl., 1996, Megara e le sue colonie : un’ unità storico-culturale ?, dans Cl. Antonetti (éd.), Il dinamismo della colonizzazione greca, Naples, p. 83-94.
Bousquet, J., 1952, Dropion, roi des Péones, BCH 76, p. 136-140.
Bravo, B., 2001, Luoghi di culto nella chora di Olbia Pontica, dans Atti del 40° Convegno di Studi sulla Magna Grecia, Taranto, 29 settembre - 3 ottobre 2000, Naples, p. 221-266.
Brize, Ph., 1997, Offrandes de l’époque géométrique et archaïque à l’Héraion de Samos, dans J. de La Genière (éd.), 1997, Héra. Images, espaces, cultes (Collection du Centre Jean Bérard, 15), Naples, p. 123-139.
Breglia, L., 2009, I culti di Cuma opicia, dans Atti del 48° Convegno di Studi sulla Magna Grecia, Taranto, 27 settembre - 1 ottobre 2008, Tarente, p. 231-270.
Brunel, J., 1953, À propos des transferts de cultes : un sens méconnu du mot ἈΦΙΔΡΥΜΑΤΑ, RPh 27, p. 21-33.
Chamoux, Fr., 1953, Cyrène sous la monarchie des Battiades (BEFAR 177), Paris.
Chamoux, Fr., 2007, L’hymne de Callimaque et le culte d’Apollon à Cyrène, dans C. Dobias (éd.), Questions de religion cyrénéenne, Actes du colloque de Dijon, 21-23 mars 2002 (Karthago, XXVII), Paris, p. 195-206.
Chantraine, P., 1968-1980, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Paris (2ème éd. 2009).
Colin, G., Fouilles de Delphes, III, 4, Paris.
Croissant, Fr., 2003, Les frontons du temple du ive siècle, Fouilles de Delphes, IV, 7, École française d’Athènes.
Curty, O., 1990, Les parentés légendaires entre cités grecques (Hautes Études du monde gréco-romain, 20), Genève.
Davies, J.K., 2009, Pythios and Pythion: the Spread of a Cult Title, dans I. Malkin, Chr. Constantakopoulou et K. Panagopoulou (éd.), Greek and Roman Networks in the Mediterranean, Londres, p. 57-68.
De Juliis, E.M., 2001, Metaponto, Bari.
De Siena, A., 1998, Metaponto : problemi urbanistici e scoperte recenti, dans Siritidi e Metapontino. Storie di due territori coloniali, Cahiers du Centre Jean Bérard, 20, Naples-Paestum, 1998, p. 141-170.
Defradas, J., 1954, Les thèmes de la propagande delphique, Paris (2e éd. 1972).
Dubois, L., Inscriptions grecques dialectales de Grande Grèce I. Colonies eubéennes, colonies ioniennes, Emporia, Genève.
Ducat, J., 1974, Les thèmes des récits de la fondation de Rhégion, dans Mélanges helléniques offerts à Georges Daux, Paris, p. 93-114.
Di Filippo Balestrazzi, E., 1984, Apollon Agyieus, LIMC II, Zurich-Munich, p. 327-332.
Forrest, W.G., 1957, Colonisation and the rise of Delphi, Historia, 6, p. 160-175.
Gasparini, L., 1995, Nuove dediche vascolari all’Apollo di Cirene, Quaderni archeologici della Libia 17, p. 5-13.
Giangiulio, M., 1989, Ricerche sulla Crotone arcaica, Pise.
Gernet, L., 1955, Delphes et la pensée religieuse en Grèce, Annales ESC, 10, p. 526-542 (repris dans Les Grecs sans miracle, Paris, 1983, p. 223-244).
Graham, A.J., 1960, The authenticity of the ΟΡΚΙΟΝ ΤΩΝ ΟΙΚΙΣΤΗΡΙΩΝ, JHS 80, p. 94-111 (repris dans Collected Papers on Greek Colonization, Leyde, Boston, Cologne, 2001, p. 83-112).
Grandjean, Y. et Salviat, Fr., 2000, Guide de Thasos, École française d’Athènes.
Grandjean, Y. et Salviat, Fr., 2006, Règlements du Délion thasien, BCH 130, p. 293-327.
Hellmann, M.-Chr., L’architecture grecque. 2. Architecture religieuse et funéraire, Paris, 2006.
Heurgon, J., 1957, Trois études sur le « Ver sacrum », Bruxelles.
Holtzmann, B., La sculpture de Thasos. Corpus des reliefs, I : reliefs à thème divin (Études Thasiennes, XV), École française d’Athènes, 1994.
Horn, M., 1990, Archaische Tondächer Westgriechischer Typologie in Delphi und Olympie, Hesperia 59, p. 235-248.
Imhoof-Blumer, Fr., 1910, Apollon Karneios auf kurenaischen und anderen griechischen Münzen, Revue suisse de numismatique 21, p. 5-9.
Jacquemin, A., 1999, Offrandes monumentales à Delphes, BEFAR 304, École française d’Athènes.
Jones, C.P., 1999, Kinship Diplomacy in the Ancient World, Cambridge (Mass.).
La Genière, J. de (éd.), 1997, Héra. Images, espaces, cultes, Collection du Centre Jean Bérard, 15, Naples.
Lambrinudakis, W., 1984, Apollon, LIMC II, Zurich-Munich, p. 183-327.
Laronde, A., 1987, Cyrène et la Libye hellénistique, Paris.
Lasserre, P., et Bonnard, A., 1958, Archiloque, fragments, Paris.
Lazzarini, M.L., 1976, Le formule delle dediche votive nella Grecia arcaica, MonAL 19, s. 8, p. 47-354.
Le Roy, Chr., 1965, Lakonika II, BCH 89, 1965, p. 356-382.
Le Roy, Chr., 1967, FD II, Les terres cuites architecturales, Paris.
Lhôte, É., 2006, Les lamelles oraculaires de Dodone (Hautes Études du monde gréco-romain, 36), Genève.
Maffre, J.-J., 2007, La dévotion à Apollon d’après des graffiti inscrits sur des fragments de céramique grecque trouvés à Cyrène, dans C. Dobias (éd.), Questions de religion cyrénéenne, Actes du colloque de Dijon, 21-23 mars 2002 (Karthago, XXVII), Paris, p. 167-183.
Malkin, I., 1986, Apollo Archegetes and Sicily, ASNP, Ser. 3, 4, p. 959-972.
Malkin, I., 1987, Religion and Colonization in Ancient Greece, Leyde, 1987.
Malkin, I., 1998, The Return of Odysseus. Colonization and Ethnicity, Londres.
Malkin, I., 1999, La Méditerranée spartiate. Mythe et territoire, Paris (tr. fr. de Myth and Territory in the Spartan Mediterranean, Cambridge, 1994).
Massa-Pairault, Fr.-H., 1999, Megarica, dans La colonisation grecque en Méditerranée occidentale, Actes du colloque, Rome-Naples, 15-18 novembre 1995, École française de Rome, 1999, p. 103-119.
Parisi Presicce, C., 1991, Cirene : Gli altari del santuario di Apollo, dans R. Étienne et M.-Th. Le Dinahet (éd.), L’espace sacrificiel dans les civilisations méditerranéennes, Actes du Colloque tenu à la Maison de l’Orient, Lyon, 4-7 juin 1988, Lyon, p. 159-165.
Pernier, L., 1935, Il tempio e l’altare di Apollo a Cirene, Rome.
Picard, Ch., 1921, Fouilles de Thasos (1914 et 1920), BCH 45, p. 86-173.
Pouilloux, J., 1950, Dropion, roi des Péones, BCH 74, p. 22-32.
Pouilloux, J., 1977, Fouilles de Delphes, III, 4.
Queyrel, Fr., 1981, Un hymne parien à Artémis Pôlô , ZPE 44, p. 103-104.
Rehm, A., 1914, -Milet. I, 3, Das Delphinion in Milet, Berlin.
Rhodes, P.J., 1993, A Commentary on the Aristotelian Athenaion Politeia, Oxford.
Rigby, K., 1996, Asylia, Territorial Inviolability in the Hellenistic World, Berkeley-Los Angeles-Londres.
Robert, L. 1977, Documents d’Asie mineure, BCH 101, p. 44-132.
Rolley, Cl., Encore les ἈΦΙΔΡΥΜΑΤΑ : sur la fondation de Marseille, de Thasos et de Rome, AION Arch, n.s. 4, p. 35-43.
Rubensohn, O., 1900, Paros I, AM 25, p. 341-372.
Rubensohn, O., 1901, Paros II, AM 26, p. 157-222.
Rubensohn, O., 1902, Paros III, AM 27, p. 189-238.
Rubensohn, O., 1962, Das Delion von Paros, Wiesbaden.
Schuller, M., 1991, Der Artermistempel in Delion auf Paros, Mayence.
Servais, J., 1980, Aliki I. Les deux sanctuaires, Études thasiennes, IX, École française d’Athènes, 1980.
Sève, M., 1996, Bulletin épigraphique, REG 109, n° 117.
Sinn, U., 1994, Die Entwicklung des Zeuskultes von Olympia bei Strabon (VIII, 3, 30, p. 353f.) dans A.M. Biraschi (éd.), Strabone e la Grecia, Naples.
Spadea, R., 1997, Santuari di Hera a Crotone, dans J. de La Genière (éd.), 1997, Héra. Images, espaces, cultes, Collection du Centre Jean Bérard, 15, Naples, p. 235-259.
Valenza-Mele, N., Hera ed Apollo nella colonizzazione euboica d’Occidente, MEFRA 89, 1977, p. 493-524.
Vokotopoulou, J., 1992, Dodone et les villes de la Grande Grèce et de la Sicile, dans Atti del 31° Convegno di Studi sulla Magna Grecia, Taranto, 4-8 ottobre 1991, Tarente, p. 63-90.
Vollgraff, W., 1956, Le sanctuaire d’Apollon Pythaeus à Argos, Paris.
Haut de page
Notes
Platon, Lois, 738 c.
Cicéron, De la divination, I, 3: « Quam vero Graecia coloniam misit in Aeoliam, Ioniam, Asiam, Siciliam, Italiam sine Pythio aut Dodonaeo aut Hammonio oraculo? ».
L’œuvre de cet historien du ve siècle nous est connue principalement à travers les citations de Thucydide et de Strabon.
Lhôte, 2006, tout particulièrement les n° 103 et 132 qui transcrivent des questions émanant d’individus, même si elles s’inscrivent dans le cadre de migrations organisées, que ce soit la campagne de repeuplement de la Sicile par Timoléon ou l’opération de retour à Tarente de certains Héracléôtes après la mort d’Alexandre le Molosse. Voir aussi Vokotopoulou, 1992, p. 78-87 : sur les 14 tablettes mentionnant des cités de l’Occident grec, 6 renvoient à des individus songeant à un changement de résidence, une seule (n° 11) pourrait faire allusion au départ d’un contingent accompagnant des Pariens partis fonder Pharos dans l’Adriatique en 385/4. Selon une tradition rapportée par Pausanias (VIII, 11, 12), un oracle de Dodone invitant les Athéniens à habiter (οἰκίζειν) la Sicile aurait conforté les Athéniens dans leur projet d’expédition en 415, alors que l’oracle désignait en fait une colline de ce nom en Attique. Pour la Souda, s.u. Σικελίζειν, l’oracle venait de Delphes.
L’intérêt porté par les Athéniens à ce sanctuaire s’est manifesté pendant la guerre du Péloponnèse, quand la Pythie était accusée de laconisme : Aristophane (Oiseaux, 618-620) associe Delphes et Ammôn. Au ive siècle, la deuxième vague ammonienne athénienne, marquée par le nom d’Ammonias donnée à l’une des trières officielles de la cité peut être liée à la période où Thèbes imposait sa loi ou à celle de l’hégémonie macédonienne ; il est en effet difficile de déterminer précisément la date d’apparition de ce navire (Rhodes, 1993, p. 687-688). L’usage que prétendait faire du sanctuaire d’Ammôn Lysandre dans sa tentative de réforme constitutionnelle de Sparte (Diodore, XIV, 13, 2-7 ; Plutarque, Lysandre, 24, 3 - 26) montre bien que le sanctuaire libyen n’est souvent qu’une solution de repli, puisque le navarque avait consulté également Delphes et Dodone. C’est vraisemblablement la visite d’Alexandre qui contribua à placer Siwah parmi les oracles majeurs. En revanche, que Delphes soit l’oracle par excellence est bien montré par l’épisode du roi de Sparte Agésipolis qui demande à ce sanctuaire la confirmation d’un oracle de Zeus obtenu à Olympie, quoique certaines traditions fassent d’Apollon le porte-parole de son père (Xénophon, Helléniques, IV, 7, 2-3).
Defradas, 1954.
Gernet, 1955 ; Amandry, 1956 ; Forrest, 1957. La question du rôle de l’oracle de Delphes dans la fondation des colonies est surtout abordée par le dernier recenseur.
Voir Davies, 2009.
Davies, 2009, p. 57.
À l’exemple de l’épiclèse Éleusinienne qualifiant Déméter que cite J.K. Davies, il faut ajouter celle de Délien/Délienne, dont la diffusion a été récemment étudiée à l’occasion de la publication de deux règlements du Délion thasien (Grandjean et Salviat, 2006). La prière de la femme héraut (Aristophane, Thesmophories, 331-332) distingue les dieux et déesses olympien(ne)s, pythien(ne)s et délien(ne)s.
Un texte hellénistique de Cos relatif à un culte de Déméter expose de façon claire la procédure. Le terme ἀφιδρύματα a été étudié par Brunel, 1953 et a fait l’objet d’une étude dans le contexte thasien et massaliote (Rolley, 1997).
Davies, 2009, p. 58.
Davies, 2009, p. 60. L’Apollon Lykeios argien est le grand dieu de Métaponte où il avait un grand temple (le temple B des archéologues sur l’agora [De Iuliis, 2001, p. 138-156]). Apollon Lykeios est le dieu des citoyens en âge de porter les armes, comme le montre bien l’inscription athénienne IG I3 137.
Ce sanctuaire, non identifié archéologiquement, n’est connu que par deux passages de la Vie pythagorique de Jamblique (50 et 261). Comme le premier de ces extraits montre Pythagore invité à prononcer un discours devant les jeunes garçons réunis au Pythion, on peut en déduire que la fondation de ce sanctuaire est antérieure à l’arrivée de l’exilé samien vers 530 : voir Giangiulio, 1989, p. 85.
Athénée, XII, 522c.
Plutarque, Questions grecques, 292 E. Le moraliste rappelle aussi que ce jour-là les Delphiens préparaient un gâteau pour fêter la naissance du dieu. Plus tard, la consultation fut mensuelle (Sur les oracles de la pythie, 398A).
Le nom du mois variait selon les cités : Bysios à Delphes, Élaphèbôliôn à Athènes … Il faut ne pas oublier que les Grecs fêtaient le jour de la naissance chaque mois et n’avaient donc pas d’anniversaire. Selon Hérodote (VI, 57), les rois offraient un sacrifice à Apollon le 7 de chaque mois.
Gianguilio, 1989, p. 131-160.
Gianguilio, 1989, p. 91-92. Les deux consultations sont connues par Justin (XX, 2, 5 — à la suite de fléaux liés à un sacrilège commis dans le sanctuaire d’Athéna à Siris — et 3, 1-3 — les Crotoniates vouèrent le dixième du butin ; les Locriens le neuvième). La victoire de la coalition achéenne contre Siris n’avait profité qu’aux deux cités voisines de Sybaris et de Métaponte qui avaient pu se partager le territoire. Le désappointement de Crotone la conduisit à s’en prendre à Locres.
Euripide (Ion, 366) fait du siège d’Apollon dans le temple de Delphes le « trépied commun de la Grèce » (τρίποδα κοινὸν Ἑλλάδος).
L’existence d’un trésor crotoniate n’est connue que par la présence d’un toit de style précisément crotoniate. Les Crotoniates avaient également consacré un trésor à Olympie : Le Roy, 1967, p. 80-84 ; Horn, 1990, p. 245-246. La date précise de la construction n’est pas connue, ce qui empêche de faire un lien avec la venue de Pythagore ; en revanche la fin du vie siècle et le début du ve siècle est la grande époque des athlètes crotoniates olympioniques et pythioniques.
Gianguilio, 1989, p. 86-89 et 154.
Gianguilio, 1989, p. 143-147.
Le sommet médian porte le sanctuaire d’Athéna Poliouchos : Grandjean et Salviat, 2000, p. 114-116. Pour le Pythion, voir p. 111-113.
Voir par exemple pour l’affichage IG XII, 8, 264 ; 268 ; IG XII, suppl., 350 ; 358 ; 362 et pour l’attribution du produit des amendes ou des biens confisqués, IG XII, 8, 263 et 275. Le Pythion est parfois associé à l’Athénaion voisin : IG XII, 8, 368.
Holtzmann, 1994, p. 6-13 (reliefs orientalisants aujourd’hui au musée du Louvre) ; Picard, 1921, p. 8 !, 113-126 (kouros du musée de Thasos).
Sur les sanctuaires et l'enceinte de Paros, voir Rubensohn, 1900 ; 1901 ; 1902. Pour Artémis Pôlô, voir Queyrel, 1981.
On notera qu’au Délion de Paros (Rubensohn, 1962) seule Artémis a un temple (Schuller, 1991), même si Apollon était également honoré. Le Délion thasien (Grandjean et Salviat, 2006) connaît une situation semblable : ce petit sanctuaire contigu à la muraille ne contenait qu’un temple et le sanctuaire est dit d’Apollon Délien et d’Artémis dans le premier règlement et de la Délienne dans le second.
SEG IX, 3, l. 17-18. Voir Graham, 1960.
Pindare, Pyth. V, 294; Hérodote, IV, 158. Voir Chamoux, 1953, p. 130-131.
Pernier, 1935 ; Parisi Presicce, 1991. Trois dédicaces rappellent que le placage de l’autel en marbre de Paros est dû à Philôn fils d’Annakéris (voir Laronde, 1987, p. 111-113) ; aucune n’emploie l’épiclèse Pythios. On notera que c’est également le cas des dédicaces sur fragments de céramique trouvées à Cyrène (Maffre, 2007).
Hérodote, IV, 155-158 ; Diodore, VIII, fr. 30 Vogel ; SEG IX, 3.
Pindare, Pyth. IX. L’ode est tout entière sous le signe de l’union fondatrice, puisqu’au couple formé par Apollon et Kyrènè répond celui que forment Alexidamos et la fille du chef libyen, les ancêtres de l’athlète célébré par Pindare. On note que l’Apollon de l’ode est le Délien (v. 10), même si Télésikratès fut vainqueur aux concours pythiques (v. 70-75).
Pouilloux, 1977, n° 372 ; Rigsby, 1996, n° 62 et p. 164-171.
Pythaios/Pythaeus est une forme qui alterne avec Pythios. C’est l’épiclèse du dieu qui avait son sanctuaire oraculaire sur l’Aspis à Argos (Vollgraff, 1956). Il semble que le sanctuaire d’Asiné ait été le centre du culte de ce dieu et qu’Argos ait pris cette place après la destruction de cette cité, ce qui explique le motif donné à la guerre contre Épidaure en 419 (Thucydide, V, 53). À Mégare, métropole de Chalcédoine, Apollon était honoré sous les épiclèses de Pythios, Dékatéphoros et Archégétès dans le même temps, semble-t-il (Pausanias, I, 42, 5), mais aussi Agraios (41, 3 — avec une Artémis Agrotéra) et Prostatèrios (44, 2). Les effigies divines remontaient pour les deux premières à l’époque archaïque — le rapprochement avec les xoana égyptiens invite à les voir comme des kouroi —, alors que la dernière comparée aux erga Aiginètika qui sont, d’après Hésychios (s.u.), « [des] statues qui serrent les jambes l’une contre l’autre ».
Si Pythios est une épiclèse topique qui dérive directement de Pythô (Chantraine, 1968-1980), Pythaios et Pythaeus sont liés à des contextes péloponnésiens (Laconie — c’est l’épiclèse du dieu de Thornax [Pausanias, III, 10, 8], Argolide). Ultérieurement, les traditions rattachent ces Apollons au Pythien, comme le montre le fragment de la poétesse argienne Télésilla cité par Pausanias à propos d’Asiné (II, 35, 2) qui fait de Pythaeus, un fils d’Apollon, qui aurait introduit le culte de son père en Argolide. Il semblerait donc que ces Pythaioi ou Pythaeis fussent d’anciens dieux oraculaires qui furent assimilés au dieu de Delphes devenu le dieu oraculaire par excellence (Davies, 2008, p. 61).
Massa-Pairault, 1999, p. 117-118 ; Antonetti, 1996, p. 93.
Pour des raisons évidentes, le nom Pythionikos qui renvoie à une victoire pythique dans la famille ne peut être pris en compte.
Cette singularité de Thasos ne se voit pas seulement dans le monde colonial, mais dans le monde grec en général. On notera que les noms formés sur Pythô sont presque inconnus à Delphes, comme le montre la consultation des indices nominum des publications.
Ce nom peut renvoyer à une victoire hippique aux Pythia.
Le nom est également attesté à Tarente au ier siècle av. J.-C. et à Dikaiarkhia-Puteoli à la fin du iie siècle ap. J.-C.
Comme le nom est connu également à Corinthe, il a pu y avoir une transmission par Syracuse, colonie de Corinthe et métropole d’Issa à l’époque de Denys.
Pour ce nom féminin connu à Corinthe, Syracuse a pu servir de transmission.
Il est particulièrement fréquent dans ces deux cités.
Cette onomastique semble, en revanche, rare à Mégare même, du moins dans les documents qui nous sont parvenus. Mésambria est une fondation de Chalcédoine où cette onomastique semble rare.
Les offrandes de Cyzique sont des statues de pythioniques ou de célébrités locales. Il en est de même d’Héraclée trachinienne — une cité où le rôle de l’oracle de Delphes dans la fondation ne peut être mis en doute —, de Léontinoi avec sa statue de Gorgias, élevée d’ailleurs par lui-même. Faut-il attribuer à Stagire la statue qu’Aristote fit élever de son ami Hermias d’Atarneus ?
Une offrande privée est également attestée, celle des fils de Phaÿllos.
Voir les références dans Jacquemin, 1999, p. 308-372. On ajoutera les strigiles d’or des Sybarites qu’un chef phocidien offrit à son éromène et la couronne d’or des Lampsacéniens donnée par Philomélos à la danseuses Pharsalia, qui succomba à la vengeance d’Apollon sur l’agora de Métaponte : voir infra, n. 80.
À Athènes, la statue d’Athéna Lemnia, due à Phidias, était une offrande d’action de grâces des Athéniens installés dans l’île de Lemnos (Pline, NH, XXXIV, 54 ; Pausanias, I, 28, 2). Un peu plus tard, en 429, les Athéniens envoyés à Potidée firent une consécration connue par la dédicace de sa base (IG I3, 513 — les ἔποικοι), comme semblent l’avoir fait les colons envoyés à Ér[étrie ?] vers 446 (IG I3, 514 — l’ἀποικία) Il s’agit là d’offrandes à Athéna. Au ive siècle, les clérouques athéniens de Samos envoyèrent régulièrement à Apollon une théorie chargée d’offrir au dieu une couronne d’or au titre d’aristeion (IG XII, 6, 263-265).
Pouilloux, 1950. L’interprétation du κατὰ χρησμόν par Bousquet 1952, qui en fait la mémoire d’une consultation ordinaire sanctionnant l’érection d’un monument, ne rend pas compte de la singularité de la mention. On peut ajouter la statue de Dionysos élevée par les Amphictions que mentionne le Péan de Philodamos (voir Croissant, 2003, p. 7-11 ; 19-22 ; 34-37 et 171-182).
Voir Jacquemin, 1999, p. 88, n. 53.
La poésie archaïque montre la face cruelle de ce dieu qui est présenté comme le responsable des naufrages : c’est le dieu « aux dons amers » (Archiloque, fr. 4 Lasserre et Bonnard, 1958) Ulysse est l’une de ses victimes, même si la colère du dieu se justifie par l’aveuglement du Cyclope Polyphème, son fils (Odyssée, IX, 526-565). Sophocle (Œdipe à Colone, 707-719) célèbre le dieu des navires et des chevaux, comme près de vingt ans auparavant Aristophane l’avait fait dans les Cavaliers (v. 551-564). Les offrandes de bateaux à l’Héraion de Samos (Brize, 1997, p. 130) et à l’Héraion du cap Lakinion en Crotonitide (Spadea, 1997, p. 249-250) laisseraient supposer que la déesse ait été invoquée à l’époque archaïque comme protectrice des navigateurs.
Cette épiclèse qui accompagne fréquemment le nom du dieu dans les poèmes homériques est même substantivée et ὁ Ἐνοσίχθων est un équivalent de Poséidon. Sur l’étymologie de ce sens, voir P. Chantraine 1968-1980, s.u ἔνοσις et 2009, p. 1296 (Chroniques d’étymologie grecque) s.u. ἐνοσίχθων.
Hymne homérique à Apollon, 388-451 : le dieu connaît trois épiphanies, sous la forme d’un dauphin, d’un astre et d’un robuste jeune homme. Seule cette dernière lui permet de s’adresser aux Crétois.
C’est d’ailleurs cet Apollon dauphin crétois qui serait pour certains (cf. Defradas,1954, p. 256) le vrai dieu de la colonisation, avec l’Apollon des Grecs d’Ionie. Il convient cependant de remarquer que, si Milet a été la métropole grecque qui a fondé le plus de colonies, l’apport crétois aux migrations est plus limité, puisque l’exemple le plus probant est celui de la fondation de Géla où des Crétois ont rejoint une expédition organisée par des Rhodiens.
Apollon est un dieu dont le culte est souvent lié à une source aux vertus oraculaires ou purificatrices (Delphes, Didymes, Claros …).
Rehm, 1914.
Le culte de cet Apollon médecin est bien attesté également dans le Bosphore cimmérien et particulièrement à Panticapée. Il s’agit là encore d’une divinité honorée à Milet.
Bravo, 2001, p. 237-241 et p. 244-245.
Les sources qui présentent fréquemment une forme revue de la tradition placent souvent à l’origine de ces envois de populations un oracle rendu à Delphes.
Pausanias, IV, 34, 9-10. On peut rapprocher ce cas de celui des prisonniers thébains que les Épigones consacrèrent à Apollon à la suite d’un vœu et qui fondèrent Claros sur l’ordre du dieu et sous la conduite de la prophète Mantô, fille de Tirésias, qui agit en ἀρχηγέτις (Pausanias, VII, 3, 1-4 et IX, 33, 1-2).
Apollon est d’ailleurs par excellence le dieu de la dîme, comme le rappelle son épiclèse de Dékatèphoros attestée à Mégare (Pausanias, I, 42, 5), même si d’autres dieux peuvent en recevoir (Lazzarini, 1976), p. 101-102.
Hérodote, V, 57.
Conon, FGrHist. 26 F 29 ; Athénée IV, 173 e-f (citant un mémoire d’Aristote ou de Théophraste) ; Plutarque, Sur les oracles de la Pythie, 16 (402A). Les Magnètes du Méandre ne sont pas des colons de la Magnésie thessalienne, mais les ἄποικοι τοῦ θεοῦ. J. Heurgon (Heurgon, 1957, p. 29) émet l’hypothèse de personnes consacrées au dieu et destinées à exploiter ses domaines à l’origine, des ancêtres, en quelque sorte, des esclaves donnés à Apollon par le roi Nicomède et la reine Laodice de Bithynie en 102 avant J.-C. (Colin, 1930, n° 77).
Les traditions de ces migrations ont servi de base aux parentés légendaires qui ont été un des outils de la diplomatie grecque d’époque hellénistique (Curty, 1995 ; Jones, 1999) quand les cités de vieille Grèce recherchaient l’aide matérielle de cités du sud de l’Anatolie ou du Levant. À la parenté réelle liant métropoles historiques et colonies s’est substitué le lien mythique que le discours des érudits locaux et des rhéteurs itinérants ne cessait d’enrichir.
Strabon, VI, 1, 6 ( = C 257) ; Héraclide Lembos, Constitutions, 25 ( = Aristote fgt 611, 55 Rose) ; Diodore, VIII fgt 23 Vogel ; Denys d’Halicarnasse, Excerpta, XIX, 2. Voir Ducat, 1974.
Callimaque, Hymne à Apollon, 66-67. Voir Chamoux, 2007.
Gasparini 1995 ; voir aussi Maffre, 2007, p. 173.
Sève, 1996.
Voir infra.
Heurgon, 1957. Comme J. Heurgon le fait bien remarquer, le vœu italique porte sur toute la production de l’année, ce qui n’est jamais le cas dans le monde grec.
Malkin, 1987, p. 241-248. Le mot peut s’appliquer aussi bien à un chef mortel qu’à un dieu. Apollon est le dieu qui porte le plus souvent cette épiclèse qui peut accompagner les noms de Dionysos et d’Athéna.
Valenza-Mele, 1977.
Sur ces différents aspects d’Héra, voir La Genière, 1997. Parmi les offrandes du sanctuaire de la déesse à Samos figurent des maquettes de bateaux en bois.
De Juliis, 2001, p. 138-157.
Hérodote, I, 31.
À l’époque hellénistique, la cité de Tarse se dota d’une légende, connue par les textes littéraires et illustrée par des émissions monétaires d’époque sévérienne représentant Apollon aux loups argien (Robert, 1977, p. 88-132).
Lambrinoudakis, 1984, p. 188-189.
Di Filippo Balestrazzi, 1984. P. 327-329 ; p. 331-333.
Pausanias, I, 44, 2.
L’un des types les plus courants du monnayage de Cyrène est la tête de Zeus barbue de Zeus Ammôn. Durant une brève période, la tête toujours pourvue de cornes de bélier est imberbe et est interprétée comme celle d’un Zeus Ammôn juvénile. L’iconographie pourrait évoquer Apollon Karneios et ses cornes de bélier : voir Imhoof-Blumer 1910. Pour de tels bétyles en Laconie, voir Le Roy, 1965, p. 371-376 et fig. 14-14 p. 370.
Malkin, 1999, p. 180-189.
Dubois, 1995, p. 44-46, n° 16.
Breglia, 2009, p. 288-248 ; 256-262.
Xénophon, Helléniques, IV, 7, 2.
Strabon, VIII, 3, 30 ( = C 353-354). Sur ce point, voir Sinn, 1994. Quant à l’oracle argien d’Apollon Pythaeus, son rayonnement est resté fort limité.
Hérodote, IV, 15 ; De Siena, 1998, p. 156-158 ; De Juliis, 2001, p. 170-173.
Le poète chamane accompagnait le dieu sous la forme d’un corbeau (cf. supra).
De Siena, 1998, p. 158. C’est de ces lauriers qu’est sortie la voix divine qui poussa les devins (manteis) de Métaponte au lynchage de la danseuses Pharsalia (Théopompe, FGrHist 115 F 248 = Athénée, XIII, 605 d). Dans la version de Plutarque (Sur les oracles de la Pythie, 8 = 397 F), la danseuse fut tuée par des jeunes gens que la vue de sa couronne d’or avait rendus fous.
De Juliis, 2001, p. 172-173.
Hérodote, IV, 151-158 ; SEG IX, 3 — les mentions d’Apollon Archégète et d’Apollon Pythien sont respectivement aux lignes 10-11 et 17-18 ; Chamoux, 1953, 94-111.
Laronde, 1987, p. 111-113.
Servais, 1980. Les deux édifices ont le même plan : un porche donnant accès à deux pièces dont la plus grande abrite un foyer. Le premier édifice, d’ordre dorique, date de ca 500 ; le second, d’ordre ionique, de 470-465.
Thucydide, VI, 3, 1. Il convient de noter que Thucydide que l’autel « se dresse maintenant hors la ville (ἔξω τῆς πόλεως), uns situation tout à fait favorable à la célébration par tous d’un rituel qui ressemble aux cérémonies de passage de frontière (διαβατήρια). I. Malkin voit dans cet autel un exemple de proto-panhellénisme (Malkin, 1986 ; Malkin, 1987 ; Malkin, 1998, p. 60-61).
On pourrait certes évoquer la venue d’Héraclès, qui a servi à justifier les tentatives d’implantation dans la partie occidentale de l’île, ou celle de Minos. Les errances des guerriers de Troie ont plus touché l’Italie que la Sicile, à l’exception de celles des Troyens et de quelques Phocidiens qui formèrent avec les Sicanes le peuple élyme (Thucydide, VI, 2, 3).
Hellmann, 2006, p. 288-289.
Thucydide, III, 92. Le texte de l’historien montre bien ce que les promoteurs de l’entreprise demandent à Delphes, l’encouragement d’une approbation divine.
Forrest, 1957, p. 174.
Hérodote, V, 42-48. Un esprit pieux et scrupuleux pourrait expliquer le premier échec par l’absence de consultation de l’oracle, mais comment justifier le second échec qui est définitif ? On notera que la Pythie ne reproche point à Dorieus son absence de consultation antérieure et qu’elle lui promet la réussite. Peut-être faudrait-il voir là le châtiment voulu par Apollon, comme dans l’anecdote relative à la consultation du sanctuaire des Branchides par Aristodikos de Kymé (Hérodote, I158-159) ?
Thucydide, III, 92-93 ; V, 12 ; 51 ; 52. L’expérience a duré sept ans ; il est vrai qu’il n’y avait rien à faire face à une telle incompétence, une telle suffisance, un tel mépris des autres.
Heurgon, 1957, p. 43.
Thucydide, I, 38 (discours des Corinthiens) qui répond à I, 34 (discours des Corcyréens, selon lequel le respect de la colonie est fonction des égards avec lesquels la métropole la traite).
IG I3 34 (disposition relative aux Panathénées) ; 78 (prémices d’Éleusis).
Hérodote, V, 82-83; Thucydide, V, 53.
Haut de page