1Dans Aux origines du capitalisme, François Allisson et Nicolas Brisset réalisent un remarquable travail sur la contribution de Robert Brenner, historien américain marxiste du XXème siècle, au débat sur les origines historiques du capitalisme. Robert Brenner est une figure incontournable de ce débat, produisant une théorie concurrente aux thèses « démographique » et « commercialiste » de son temps. Cette théorie explique la transition vers le capitalisme à partir du développement interne au système féodal, notamment à partir des luttes entre groupes socio-politiques féodaux. Brenner mobilise en ce sens une approche historique singulière réhabilitant un certain « subjectivisme », où les individus et les relations qu’ils entretiennent ont une place majeure (62, 69). En revenant sur la façon dont Brenner produit sa théorie, les auteurs permettent de comprendre les points clés du débat qui s’en est suivi et, de façon plus générale, les enjeux des analyses sur les origines historiques du capitalisme.
2L’ouvrage est constitué de deux parties. La première est une présentation détaillée et une mise en contexte de ce qu’on a appelé le « Brenner Debate », à la suite de son article de 1976 « Agrarian Class Structure and Economic Development in Pre-Industrial Europe ». La deuxième partie est la traduction inédite en français d’un article de Brenner paru en 2007, intitulé « Property and Progress: Where Adam Smith Went Wrong », représentant de son propre aveu la version définitive de sa théorie. Les auteurs ont souvent opté pour une traduction fluidifiant la lecture pour un lecteur francophone, ce qui est très appréciable. C’est par ailleurs ce texte de 2007 qu’ils utilisent principalement dans la première partie pour expliquer la thèse de Brenner et ainsi resituer le débat engagé par la communauté des historiens économiques.
3La première partie est composée de trois chapitres qui répondent chacun à un objectif précis : (a) resituer l’histoire du débat dans lequel les travaux de Brenner s’inscrivent (Chapitre 1) ;(b) présenter les thèses portées par Brenner dans le débat sur la transition du féodalisme au capitalisme (Chapitre 2) ; (c) présenter les prolongements de cette thèse avec le développement du marxisme politique (Chapitre 3).
4Tout d’abord, le premier chapitre retrace la longévité de la tension qui structure les analyses historiques sur les origines du capitalisme depuis les premiers travaux de Marx jusqu’aux années où Brenner écrit son article de 1976. Ce chapitre est un des apports majeurs de l’ouvrage en exposant parfaitement la profondeur de cette tension. Comme indiqué par les auteurs (18), l’œuvre de Karl Marx représente une « étape incontournable pour entrer dans la thèse de Brenner ». Deux « modèles de transition » existent ainsi chez Marx (19). Le premier vient de ses écrits de jeunesse et fonde la transition du féodalisme au capitalisme dans le « développement des forces productives …, allant de pair avec un approfondissement de la division du travail » (20). Cette explication donne ainsi une place prépondérante au commerce international agissant comme un facteur exogène perturbateur sur le mode de production féodal. Le deuxième est issu des écrits de la maturité et fonde la transition dans « les relations de propriété, c’est-à-dire le mode d’accès aux moyens de production », et la lutte des classes qui se définit alors par rapport à ces relations de propriété (27). La division du travail découle finalement de cette lutte des classes, qui est un facteur endogène au système féodal. Comme l’indiquent les auteurs, pour Brenner, cette double explication donnée par Marx de la transition constitue la « racine des débats entre historiennes et historiens marxistes » jusqu’à aujourd’hui (18). C’est donc par ce prisme que les auteurs offrent une analyse de la célèbre controverse qui oppose Maurice Dobb à Paul Sweezy dans les années 1950 et qui influencera les travaux de Brenner une vingtaine d’années plus tard. Dobb s’insère ainsi dans le deuxième modèle proposé par Marx en fondant la transition dans la lutte des classes (40). Sweezy se place dans le premier, en affirmant que si les paysans ont effectivement cherché à se libérer de la pression seigneuriale, seul le commerce, comme opportunité exogène d’enrichissement, justifie les « raisons » poussant les paysans à quitter leurs moyens de subsistance pour devenir des travailleurs « libres » et ainsi produire « pour les marchés » (38). Si l’on peut regretter que la part réservée à Sweezy soit moins importante que celle donnée à Dobb, certainement due au fait que Brenner s’insère davantage dans la lignée de ce dernier, les auteurs font ressortir avec une grande clarté les deux débouchés de cette controverse, dont Brenner se saisira. Premièrement, la définition du capitalisme est au cœur des débats. Dobb la comprend avant tout par l’existence de travailleurs salariés, dépossédés de leurs moyens de production et de subsistance. Sweezy quant à lui l’appréhende comme étant centrée sur le marché et l’accumulation, associant ainsi capital marchand et productif. Deuxièmement, le débat interroge la rationalité des agents : comment expliquer l’adoption de comportements capitalistes dans un système précapitaliste sans en venir à supposer ce que l’on doit précisément expliquer ? Cette seconde préoccupation s’explique sans doute par le fait que les deux protagonistes sont tous deux économistes de formation, et non historiens, comme le soulignent à plusieurs reprises les auteurs. Ce premier chapitre se termine par une soigneuse analyse de la circulation des idées entre l’Occident et l’URSS, élément souvent négligé par les historiens de la pensée et pourtant riche d’enseignements. Les auteurs montrent combien les voyages en URSS dans les années 1930 et 1940 de nombreux historiens occidentaux, à l’instar de Christopher Hill et de Dobb, ou encore les nombreuses recensions d’ouvrages occidentaux publiés dans la revue Voprosy istorii (Questions d’histoire), attestent des nombreux échanges entre chercheurs soviétiques et non-soviétiques sur cette question de la transition. L’URSS connaîtra par ailleurs un débat interne intense sur la transition dans les années 1950, c’est-à-dire au même moment que la controverse Dobb-Sweezy en Occident.
5La plus grande partie du deuxième chapitre est réservée à l’exposé de la thèse de Brenner et des réactions à cette thèse dans la communauté des historiens économiques. Le raisonnement de Brenner est parfaitement explicité par les auteurs. D’un côté, les relations sociales de propriété féodales conduisent à des règles de reproduction qui poussent les individus à chercher la « sécurité avant tout », en gardant leurs accès à la terre et leurs moyens de subsistance, et donc à ne pas se spécialiser ni à dépendre du marché d’une quelconque façon. D’un autre côté, les relations sociales de propriété capitalistes conduisent à des règles de reproduction qui poussent les individus à maximiser leurs gains par le commerce en se spécialisant, en accumulant et en innovant. Ces règles de reproduction sont extrêmement contraignantes dans la conception de Brenner, dans le sens où la grande majorité des individus doivent rationnellement suivre ces règles du fait de leur place dans les relations sociales de propriété. Dès lors, « si les acteurs adoptent et défendent des stratégies de reproduction compatibles avec les relations sociales de propriété, certaines de ces stratégies vont mener de manière involontaire à l’autodestruction des relations sociales de propriété féodales » (73, nous soulignons). Autrement dit, la transition est « un effet involontaire d’actions volontaires » propres au système féodal. Cela permet à Brenner de s’opposer à une conception transhistorique de la rationalité humaine qui aurait poussé inexorablement les humains à se spécialiser, à accumuler et à innover de façon consciente tout au long de l’histoire. L’exposé d’Allisson et Brisset est clair et permet d’identifier ce à quoi s’oppose Brenner, à savoir les explications démographique et commercialiste de la transition. On regrette, en revanche, le traitement trop succinct des réactions à la thèse de Brenner. D’autant plus que les réactions présentées par les auteurs correspondent à celles exposées dans l’ouvrage d’Aston et Philpin (1985), et ne concernent donc que l’article de 1976 de Brenner et non celui de 2007. C’est pourtant celui de 2007 qui est principalement utilisé par les auteurs pour expliquer la thèse de Brenner dans ce débat. Brenner est ainsi présenté comme ayant une pensée stable dans le temps par les auteurs, comme l’atteste le fait qu’ils ne distinguent pas toujours les écrits de Brenner de leurs traductions en français (indiquant alors des différences de dates d’écriture pour un même écrit).
6Dans son article de 1976, Brenner s’attaque surtout à Michael Postan et Emmanuel Le Roy Ladurie et à leur vision démographique de la transition entre féodalisme et capitalisme, ce que Brenner qualifie de « thèse malthusienne » (65 ; Brenner, 1976, 34). Or ce débat se déplace ensuite progressivement pour Brenner : il s’agit dans les années 1980 de s’attaquer aux « marxistes néo-smithiens » qui véhiculent une thèse commercialiste et soi-disant marxiste (67). Brenner s’en prend notamment à Andre Gunder Frank et Immanuel Wallerstein – ainsi qu’à Paul Sweezy et Fernand Braudel dans une moindre mesure. À la lecture de ses textes des années 1970 et 1980, Brenner est clair sur la critique qu’il leur adresse. Il les accuse d’avoir théorisé la transition du féodalisme au capitalisme par l’extérieur : le commerce international aurait créé une division internationale du travail entre les pays, conduisant à la spécialisation des travailleurs au niveau national puis local (à l’échelle des individus), modifiant ainsi les rapports de classe féodaux en introduisant le mode de production capitaliste par le biais de « la production pour l’échange » et de l’innovation productive (65, 68 ; Brenner, [1979] 2014 ; 1982, 30, 38 ; 1986, 36). Or, à la lecture des textes de Brenner dans les années 2000, il semble ajouter une étape précédant l’effet du commerce international sur la spécialisation des individus dans sa critique de la thèse commercialiste (Brenner, [2007] 2023, 118). Brenner envisage en effet que les commercialistes pensent d’abord à une spécialisation des individus à l’échelle locale avant l’échelle internationale :
Smith fournit deux mécanismes fondamentaux :
1. En premier lieu, les individus se spécialisent dans la mesure où ils considèrent qu'il est dans leur intérêt de le faire, ceci afin de s'assurer des bénéfices commerciaux. …
2. À plus long terme, pour se spécialiser avec succès, les individus réalisent qu’il est nécessaire de pousser plus loin la division des tâches, d’accumuler plus de capital et d’innover afin d’introduire les technologiques les plus récentes. Il s’agit de la seule façon pour eux de survivre dans un contexte de concurrence. (Brenner, [2007] 2023, 125-126)
7Ce n’est que dans un second temps que les commercialistes envisageraient le commerce international comme un approfondissement de cette première spécialisation locale des individus. Cette deuxième spécialisation est ce qui les pousserait alors à accumuler et à innover pour produire de façon encore plus rentable, transformant alors le mode de production (Brenner, [2007] 2023, 118, 125). Et c’est cette généralisation que Brenner critique à partir des années 2000. En effet, à cette période, il reconnaît l’existence d’une spécialisation de certains individus dans le système féodal, mus par la perspective de gains sur le marché, à travers la figure des artisans et des marchands (Brenner, 2001 ; Brenner, [2007] 2023, 150). Or cette spécialisation locale n’est que marginale au regard des relations sociales de propriété féodales selon lui. Cette évolution de la thèse brennerienne est aussi incarnée par son adhésion à la description que donne Smith du fonctionnement du système capitaliste, c’est-à-dire une fois la transition réalisée (Brenner, [2007] 2023, 126), aspect qu’il ne mentionne pas dans ses écrits précédents, dans lesquels il est parfois vindicatif envers la thèse « smithienne » (Brenner, [1979] 2014 ; Brenner, 1982, 55). Enfin, si les auteurs évoquent succinctement l’adaptation théorique des détracteurs de Brenner (68), ils ne mentionnent pas que celui-ci renouvelle également sa critique vis-à-vis de ces nouvelles formes théoriques en 2007 : « Ce n’est pas non plus “l’accumulation primitive de capital” en tant que telle – bien que celle-ci ait fait son apparition dans les récentes approches « smithiennes » du développement – à partir des mines d’or et d'argent des Amériques, de la traite négrière en Afrique, ou quoi que ce soit d’autre » (Brenner, [2007] 2023, 125, nous soulignons). En somme, l’exposé de la thèse commercialiste, notamment celle soutenue par Frank et Wallerstein, nous semble un peu courte dans le présent ouvrage, dans la mesure où elle constitue un des fondements du « Brenner Debate », des années 1980 aux années 2000 (Brenner, [1979] 2014 ; 1982). Leurs arguments ne sont ainsi jamais exposés autrement que du point de vue de Brenner. Cela est d’autant plus dommageable que ce débat est structurant dans la pensée néo-marxiste du développement (Denemark et Thomas, 1988 ; Frank, (s. d.), 4’-6’20 ; Katz, 2022, 120).
8Un autre point qui nous interroge dans cette deuxième partie est l’utilisation du concept de « rationalité » par Brenner. En effet, Brenner entend s’opposer au concept de « rationalité économique individuelle transhistorique » qui serait au cœur de l’approche commercialiste (Brenner, [2007] 2023, 127). Pour lui, il faut au contraire « expliciter les conditions socio-économiques » dans lesquelles certains comportements stratégiques des individus « fonctionnent ou ne fonctionnent pas » (ibid.). C’est le rôle qu’il donne aux « règles de reproduction », qui correspondent à la « meilleure stratégie » des individus et des familles « dans l’optique de leur reproduction économique » à l’intérieur des relations sociales de propriété féodales ou capitalistes (Brenner, [2007] 2023, 137). Or, que doit-on comprendre par « meilleure stratégie » ? Une précision d’un article de 2001 est assez claire sur le sujet : « peasant possessors and lordly surplus extractors by extra-economic coercion will tend to find it sensible – utility maximizing if you will – to eschew systematic specialization » (Brenner, 2001, 292). Autrement dit, les comportements stratégiques des agents seraient fondés sur la maximisation de leur utilité dans le système féodal. De plus, nous partageons la critique de Jan de Vries, qui rapproche Brenner du courant néo-institutionnaliste (North et Thomas, 1973 ; North, 1990 ; 1991 ; 1994) : « Why might a direct producer not see his opportunity precisely in greater market involvement? Brenner’s argument relies almost entirely on the concept of risk-aversion: markets expose the peasant to too much risk. » (De Vries, 2001, 72) Dès lors, si toute la thèse de Brenner repose in fine sur une telle conception de la rationalité maximisatrice des agents qui seraient averses au risque, il semble bien que lui aussi porte une conception transhistorique de la rationalité. Nous comprenons alors mal ce qu’il reproche à la conception de la rationalité des théoriciens « néo-smithiens », si ce n’est que ces derniers ne penseraient qu’à la maximisation de la richesse matérielle immédiate des agents, quand lui introduit d’autres aspects (reproduction familiale, etc.). Par ailleurs, lorsque Brenner répond à ces critiques, ses contre-arguments ne sont pas tous convaincants, allant même jusqu’à affirmer que si des contradictions existent dans sa théorie, cela s’explique avant tout par les contradictions « au sein de l’évolution féodale elle-même » (Brenner, 2001, 295). Si Alisson et Brisset prennent soin de préciser que Brenner met « la rationalité individuelle au centre de l’analyse » (80) et annoncent vouloir en donner plus de détails, leurs commentaires sont centrés sur les liens de Brenner avec le marxisme analytique sans réellement expliquer sa conception de la rationalité en tant que telle. Le manque de précision de cette partie explique probablement pourquoi Douglass North est associé à John Roemer sans plus d’explication. Cela explique peut-être aussi certains choix de traduction des auteurs que nous trouvons problématiques. Par exemple, « their individual self-interest » (Brenner, 2007, 61) devient « leur intérêt » sans autre précision (Brenner, [2007] 2023, 132). Des choix similaires de traduction ont été faits à d’autres endroits (Brenner, [2007] 2023, 125, 138), sans prendre en compte l’ambiguïté du concept d’« intérêt » dans la philosophie marxiste.
9Le troisième et dernier chapitre se concentre sur les prolongements permis par l’approche méthodologique particulière de Brenner, qui est à l’origine même d’un courant : le marxisme politique. Ce courant se structure autour du concept central de « relations sociales de propriété », définies comme les relations sociales et politiques entre groupes sociaux déterminés par leurs « accès » aux moyens de production et au « produit social » (Brenner, [2007] 2023, 128). Autrement dit, comme le remarque le premier Guy Bois (1985), Brenner se concentre avant tout sur les facteurs politiques et sociaux de la lutte des classes et moins sur les concepts économiques marxistes, d’où la dénomination de « marxisme politique » de Bois pour qualifier l’approche de Brenner. Afin de présenter ce courant, les auteurs font le choix judicieux de détailler trois théories qui poursuivent l’œuvre de Brenner : (1) sa critique et son prolongement par Ellen Meiksins Wood, notamment à propos de l’influence du commerce sur la transition dans le cas des Pays-Bas ; (2) les travaux d’Andreas Malm qui revient sur la question des choix technologiques faits au cours de la « révolution industrielle », notamment de la vapeur, par une analyse de la lutte des classes qui se joue à ce ; (3) l’application explicite du cadre brennerien au cas de la France par Xavier Lafrance. Un tel choix permet de donner corps à ce courant bien vivant.
10Cette approche centrée sur les luttes politiques et sociales va de pair, comme le montrent systématiquement les auteurs, avec une historiographie nouvelle valorisant le rôle des individus. En effet, pour comprendre les luttes, il devient nécessaire d’expliquer les comportements individuels au prisme de leur place au sein des relations sociales de propriété. C’est ici que s’observe toute l’influence du mouvement historiographique porté par le Communist Party Historians Group dans les années 1950, qui fonde la revue Past & Present dans laquelle Brenner publie son article de 1976. Les auteurs détaillent particulièrement l’approche prônée par l’historien Edward Thompson, qu’il nomme « histoire par le bas », et qui s’insère pleinement dans ce mouvement. Si les auteurs montrent à plusieurs reprises les liens évidents qui existent entre Brenner et cette approche, ils soulignent également que son historiographie n’en découle pas totalement pour autant. L’attachement de Brenner aux relations individuelles et collectives au sein des rapports de classe est considéré de façon analytique et non comme objet d’étude en soi. De façon plus générale, les auteurs nous font sentir la tension constante qui existe entre les prétentions théoriques de Dobb, Sweezy ou Brenner et les attendus empiriques des historiens. Cela illustre les problèmes traversants toute œuvre pluridisciplinaire, tant d’un point de vue du contenu scientifique que des pratiques institutionnelles propres à chaque discipline.
11Malgré les critiques qui précèdent, l’ouvrage reste une réussite, notamment en le comprenant comme un premier pas pédagogique mais spécialisé dans le débat sur la transition du féodalisme au capitalisme qui structure la pensée marxiste et néo-marxiste du XXème siècle. On ne saurait trop insister sur le fait que la complexité de cette littérature constitue souvent un coût d’entrée important à toute personne souhaitant s’y intéresser. Le travail précis, clair et synthétique des auteurs est ainsi précieux, permettant d’expliciter clairement les enjeux qui traversent ce débat et de les questionner davantage, afin de réactualiser notre compréhension du mode de production capitaliste actuel, ce qui est l’objectif final visé par les auteurs. Nous sommes ainsi convaincus que tout lecteur, spécialiste de l’histoire de la pensée ou non, trouvera beaucoup d’intérêt à la lecture de cet ouvrage.