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Recensions et notes de lecture

Sophie Béroud, Anne Dufresne, Corinne Gobin & Marc Zune, Sur le terrain avec les gilets jaunes. Approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique

Marnix Dressen-Vagne
Référence(s) :

Sophie Béroud, Anne Dufresne, Corinne Gobin & Marc Zune, Sur le terrain avec les gilets jaunes. Approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique, Lyon, PUL, coll. « Actions collectives », 2022, 294 p.

Texte intégral

  • 1 Une bibliographie à jour des travaux sur les GJ figure en fin d’ouvrage. Notons la parution plus ré (...)

1Sans précédent depuis l’événement politique et social qu’a constitué la grève de 1995 contre le Plan Juppé, la production éditoriale relative à la mobilisation des Gilets Jaunes (GJ) avoisine la cinquantaine d’ouvrages1. Avec éloquence, cette abondance suggère la singularité historique, politique et sociale de cette action collective populaire qu’on peut, avec S. Hayat, qualifier de « mouvement citoyenniste », de « mouvement démocratique » avec A. Ogien et, sans être « tourainien », qualifier de « mouvement social ».

2Fédérant dix-huit auteurs, le livre comprend une série d’études portant sur la France et sur deux régions belges : la Wallonie – la Belgique méridionale et de civilisation romane –, où il a été un temps intense ; et Bruxelles-Capitale. Il montre comment le mouvement GJ a, dans les deux pays, mis les OS à l’épreuve.

3Cinq des quatorze chapitres qui composent l’ouvrage portent donc sur cette Belgique « jaune », dont C. Gobin livre une utile chronologie de la mobilisation (ibid., 63-64). L’introduction, la conclusion générale et les exordes intermédiaires ont été écrits à huit mains. On notera qu’environ 40 % des contributeurs sont des contributrices et que 75 % des coordinateurs sont des coordinatrices (trois sur quatre). Du côté des auteur·e·s français·e·s, une quinzaine est rattachée à l’Unité mixte de recherche « Triangle ». Codirigé par Sophie Béroud à ce laboratoire a mis en place un groupe de travail « Gilets jaunes », auquel participe le LERASS de Toulouse et le GRAID de Bruxelles. Du côté belge, les quatre contributrices/teurs (trois femmes et un homme) travaillent à l’Université libre de Bruxelles, à l’Université de Louvain ou à la Vrije Universieit Brussel.

4Le livre est structuré en deux principales parties : « Quand les GJ bousculent les catégories d’analyse » ; « Dynamiques contradictoires de politisation : démocratie versus répression ». Une clé de voûte de cette publication réside dans la mise en tension entre : d’une part, les dynamiques de répression (policières et judiciaires) par la puissance étatique française ou belge, d’autre part, les aspirations démocratiques portées par les GJ.

5En mobilisant des enquêtes belges, Sur le terrain avec les Gilets jaunes fournit des éléments empiriques, mais aussi théoriques, proposant des « contrepoints » à la situation française, plus profondément analysée. Il « croise des questionnements » et les soumet à un « décentrage heuristique » (p. 5, 8).

6L’ouvrage met en évidence trois traits saillants de la « mobilisation jaune » : i) le cadre classique de contestation ne convient plus ; ii) le débat dans l’espace public est confisqué par une élite ; iii) le rapport au politique des couches populaires a changé dans le sens d’une profonde défiance (Hayat, 2018 ; Rouban, 2019).

7Face à un ouvrage aussi riche dont on aurait envie de rendre compte de chacun de ses chapitres, mais pour une aussi courte note nous nous focaliserons sur les relations réciproques entre les GJ et les organisations syndicales en France et Outre Quiévrain.

8Comme le précisent Anne Dufresne et Marc Zune, dans les deux pays, « les organisations syndicales » (désignation excessivement générique) se sont, dans un premier temps, presque toujours méfiées d’un mouvement qui ne leur disait rien de bon. La méfiance a généralement été d’entrée de jeu réciproque. C’est notamment ce que note Pierre Odin, à propos de la Vienne, où l’on n’est pas loin d’un rendez-vous raté avec la CGT, et il s’en est fallu de peu qu’il en aille de même avec l’Union syndicale solidaires (p. 126).

9Comme pour nombre de partis de la gauche radicale, pour les OS en France, y compris les plus impliquées dans les luttes sociales, le mouvement des GJ a constitué une réelle disruption. Elle était de nature à rappeler aux vétérans l’émergence des coordinations d’infirmières et de cheminots, dans la deuxième moitié des années 1980 (Leschi, 2005). Dans l’un et l’autre pays, les OS, débordées, ont été mises devant le fait accompli d’une auto-organisation des salarié·e·s qui s’est construite en dehors de leur périmètre (Fillieule, Hayat & Monchatre, 2020 cité in Béroud, 108). Dans le cas des GJ, contrairement à un préjugé trop répandu, il s’agissait souvent de travailleurs en emploi ; mais plus fréquemment que dans la population active en général, ils étaient de statuts précaires ou menacés de basculer dans cette situation.

10Surtout, du point de vue des OS, cette mobilisation jaune était d’autant plus inquiétante qu’elle s’enracinait dans un terrain méconnu d’elles. Travailleurs issus de petites entreprises industrielles ou de petites unités de services privées ou publiques, les individus fédérés par les GJ étaient jusque-là souvent invisibles, ce qui posait la question de « toute l’étendue du travail qu’ils [les syndicats] n’organisent pas » (p. 108). Et cela, pour des raisons qui ne sont pas suffisamment analysées dans le livre (pression et répression patronale plus forte dans les PME, TPME et microentreprises, liens interpersonnels plus serrés entre les salariés et l’employeur).

11Les premières réactions des dirigeants syndicaux ont été formulées « à titre personnel ». Puis apparaissent les hésitations plus ou moins évidentes des organisations qu’ils et elle (la confédération catholique belge est dirigée par une femme) patronnent. Et finalement, la centrale socialiste se positionne « aux côtés » des GJ, la centrale chrétienne se contenant de se déclarer « à côté ». Quant à la Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique (CGSLB) elle a exprimé ses réticences en évoquant des « déclarations nauséabondes des GJ » et des « dérives violentes non maîtrisées » (p. 94). D’une façon générale, de part et d’autre de la frontière, l’imprévisibilité du comportement des GJ n’était guère goûtée. « Eux, l’organisation, la rigueur, ce n’est pas leur truc », se plaint un syndicaliste CGT (p. 119).

12Il n’était pas rare que, face à une mobilisation sociale qu’elles n’avaient pas vu venir et qu’elles désespéraient de pouvoir contrôler (p. 43), les OS aient cherché à justifier leur distance. Ainsi, choisir le samedi comme jour de manifestation était interprété comme une volonté de ne pas nuire aux intérêts économiques du patronat comme le disait la confédération CGT deux semaines avant « l’Acte premier » (le 17 novembre 2018). Elle jugeait par ailleurs légitime le bouillonnement de la colère, mais « obscures » les motivations des futurs GJ, au sein desquels les partis d’extrême droite et le patronat étaient supposés à la manœuvre. En somme, la confédération appelait à la prudence, voire à la méfiance et sera durablement – mais pas définitivement – entendue de ses propres troupes. En effet, une partie des structures s’est assez rapidement résolue à y voir « un potentiel de profonde révolte populaire » (p. 13). Mais l’hostilité ou l’adhésion était loin d’être de mise lors du Comité confédéral de la CGT qui se tint à chaud au moment de l’Acte premier.

13De son côté, la CFDT a aussi mis l’accent sur de dangereux « blocages », sur les « totalitarismes » et « les factieux » « venant de l’extrême droite voire de l’extrême gauche » (p. 109-110). Quant à FO, elle était [trop] fière de s’être battue bien avant les GJ ce qui l’autorisait, disait-elle implicitement, à les regarder de haut. Il n’est jusqu’à certaines structures de l’Union syndicale solidaires comme « Solidaires Finances publiques », échaudés par des agressions dans des centres des impôts, qui en sont venues à lutter de facto en faveur du maintien du monopole syndical de représentation de la contestation sociale légitime. Quant aux autres confédérations (CFTC) ou union syndicale (Unsa), elles s’inscrivaient précisément dans la logique que rejetaient les GJ : appel au calme et à la négociation (p. 110-113).

14Dans les deux pays, on a pu repérer, parmi les OS, un axe partant des réticents vers les favorables aux GJ. Et lorsqu’ils ont surmonté leurs réticences, les activistes syndicaux ont parfois été « happés par le mouvement », du fait de son exceptionnelle « énergie », de « sa colère », d’une « détermination » que ces syndicalistes avouaient n’avoir jamais rencontrées auparavant. Cette fréquentation leur a permis de sortir de « l’entre-soi militant », de rencontrer des salarié·e·s qu’ils ne côtoyaient pas d’ordinaire. Comme l’écrivent Sylvie Monchatre et Marie-Thérèse Têtu : « J’ai regardé les pancartes et je me suis aperçu que ça ne se limitait pas aux taxes, déclare un syndicaliste lyonnais. Les GJ réclamaient comme nous la justice sociale et le maintien des services publics. Ça allait beaucoup plus loin que ce que je pensais » (p. 195). Aux yeux d’un responsable de Solidaires à Dijon : « Ils se sont saisis de l’espace public pour dire leur mal-être » (Béroud & Thibault, 2021 ; p. 116, 118).

15Différentes branches syndicales ont pu se démarquer des discours « vagues », « réticents » ou « récupérateurs » et, dans certains cas, réellement s’engager à leurs côtés, par des discours d’appui, par une pression sur les échelons supérieurs des OS, par des participations à des blocages initiés par les GJ. Les attendus de tels comportements pouvaient aussi être pragmatiques : « Si cette conflictualité n’est pas organisée par les OS, elle s’exprimera sous d’autres formes qui seront clairement moins contrôlables et moins pacifiées », déclare le secrétaire général du Syndicat des employés, techniciens et cadres (STECA) liégeois, affilié à la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique) (p. 95). Il n’est pas exclu que parfois, des syndicats aient cherché une proximité avec le « peuple des GJ », de manière un peu factice, pour tenter de restaurer, face au patronat, une légitimité affaiblie par les politiques d’intransigeance néolibérale. Dans ce cas de figure, ne pourrait-on parler d’instrumentalisation de la part des OS des deux pays (p. 93) ?

  • 2 Nous renvoyons à la table-ronde organisée par la Nouvelle Revue du Travail, avec des syndicalistes (...)

16Cela dit, là où des structures se sont franchement et clairement impliquées, cas par exemple de l’Union départementale CGT de Paris, elles apparaissaient rarement en tant que telles, contraintes de marcher sur des œufs2. Solidaires, dans la Vienne, fait partie des exceptions. Si ces sudistes se sont fait accepter, c'était, selon l'analyse de Pierre Odin, parce qu’ils se sont d’entrée de jeu impliqués dans toutes les activités départementales des GJ, parce qu’ils étaient tolérants aux désaccords mais aussi – hypothèse stimulante – par déontologie attentive au care. Il s’agissait de travailleurs sociaux de la fédération Sud-Santé-Sociaux (p. 123).

17Au sein du pôle syndicaliste ouvert aux GJ, « il semble acquis qu’un nouvel épisode de contestation sociale susceptible de déstabiliser le pouvoir ne viendra pas du mouvement syndical » [mais d’un mouvement de type GJ] (p. 121). Ainsi en va-t-il aussi en Wallonie. En France, il n’est pas rare, dans les milieux syndicalistes, de considérer avec dépit, ou au contraire avec satisfaction, que la mobilisation des GJ a, dès ses toutes premières semaines, davantage rapporté aux couches populaires que plusieurs années de manifestations et de négociations encadrées. Les évaluations qu’on peut trouver dans la presse situent autour de 17 milliards d’euros les concessions faites en trois fois (en novembre et décembre 2018 puis en avril 2019), sous différentes formes (exonérations diverses, augmentations de primes, réductions d’impôts, etc.).

18Des structures syndicales n’auraient-elles pas fini par être « giletjaunisées » ? La réponse mériterait d’être nuancée, car il convient de s’interroger sur les dynamiques de réappropriation, voire d’instrumentalisation de la dynamique GJ (p. 264-265).

19Les GJ se méfiaient des élus, rejetés en bloc comme des oligarques défendant leurs propres intérêts. Au passage, ils leur adressaient une série de questions : qu’en est-il de leur représentativité ? De la pertinence de leurs répertoires d’action ? De leur capacité à soutenir, voire à stimuler les mobilisations collectives émergentes. Ces questions n’étaient pas nouvelles (Faniel, 2006 ; Gumbrell-McCormick & Hyman, 2013), mais les GJ les ont posées avec force.

20Il en découle logiquement que la place à accorder ou à reconnaître aux syndicats dans le mouvement était controversée parmi les « jaunes ». S’exprimait globalement (mais pas unanimement) une forte méfiance. À Lyon, ils ont pu être dénoncés comme « laquais de Macron » ou « abolitionnistes des droits sociaux » (p. 200). Bref, les syndicats – et souvent les organisations politiques – faisaient « partie du système » dont les GJ voulaient faire « table rase ». S. Hayat parle à ce sujet d’une « conception citoyenniste » de la politique, caractérisée par un refus de principe des schémas de la politique partisane. Au contraire, le citoyennisme est ré-appropriable par tout un chacun. Il n’y a guère de coût d’entrée, de langage spécifique à manier, de jeu à saisir. En ce sens, le citoyennisme est « éminemment démocratique » (Hayat, 2018).

21Sur certains ronds-points, la question se posait cependant : et si les OS tentaient de se joindre en tant que telles à la mobilisation jaune, faudrait-il les accepter ? Avec des nuances d’un pays à l’autre et, dans chacun d’entre eux, les réponses ont été contrastées. Les GJ avaient plus de chances d’accepter des militants syndicaux s’inscrivant dans la tradition du syndicalisme d’action directe – à leur image (p. 267) – que dans un syndicalisme se concevant comme modérateur et rouage des politiques du travail.

22Positionné en empathie avec la mobilisation historique des Gilets jaunes, les auteur·e·s de France et de Belgique ici rassemblé·e·s, équipés par les sciences sociales, férus d’enquêtes de terrains, s’attachent à décrire la complexité de ce chamboule tout de la contestation sociale. Sur le terrain, réussit aussi son ambition, grâce à de conceptuelles parties introductives et par sa conclusion générale. Riche d’une chronologie détaillée sur le mouvement des GJ de Belgique et d’une abondante bibliographie portant essentiellement sur les GJ des deux espaces sociopolitiques, il constitue un ouvrage indispensable aux curieux qui cherchent à comprendre en profondeur un mouvement d’autant plus déroutant, qu’il s’est émancipé de nombreux repères familiers aux militants et aux chercheurs (Jeanpierre, 2019).

23Se gardant de céder aux facilités de la simplification de type hagiographique et très loin des stigmatisations de classe si courantes, Sur le terrain avec les Gilets jaunes ouvre au lecteur la possibilité de saisir l’ampleur du mouvement des GJ en France, sans équivalent dans le monde. Comme le souligne B. Cautrès, il nous renseigne sur le degré de « délégitimation » des institutions, de tous types – et les organisations syndicales n’ont pas été épargnées – dans la France de la fin des années 2010 et du début des années 2020. Dans une moindre mesure, on peut dire la même chose de la Wallonie.

24Les GJ des deux pays ont montré une aspiration à l’abolition des médiations, analysent Louise Knops et Guillaume Petit (p. 181). Pour caractériser cette pratique, les auteurs mobilisent la notion de unrepresentative claims, empruntée à S. Hayat (2022).. Il s’agit d’exercer le pouvoir sur le présent et le futur de la société, sans recourir au porte-parolat (Sintomer, 2013), plusieurs leaders autoproclamés des GJ l’ont mesuré à leurs dépens.

25En recoupant d'abondantes données françaises par l'enquête belge, Corine Gobin montre à la fois les points communs dans les catégories sociales mobilisées, dans la réponse des pouvoirs publics (quoique moins brutale en Belgique où l’on ne parle pas de mutilés ni de centaines de peines de prison ferme), mais aussi une différence en termes de longévité. On retiendra aussi que le mouvement wallon s’est surtout caractérisé par le blocage de cinq raffineries, trois semaines durant, initié par un ancien délégué du groupe Total (p. 67).

26L’analyse amène à conclure qu’on a bien eu affaire – surtout en France – à un mouvement social au sens qu’A. Touraine donnait à cette expression, c’est-à-dire une action collective à visée stratégique, qui projette de s’arracher au réel existant. Il ne s’agit plus, ou plus seulement, pour l’acteur collectif d’endosser le rôle d’un groupe de pression visant à obtenir satisfaction sur des revendications ponctuelles, partielles ou immédiates, de types économiques, comme c’est presque toujours devenu le cas lorsque des organisations syndicales sont impliquées. On sentait sourdre l’aspiration à s’affirmer comme sujet émergent, incarnation de l’historicité (un « sujet historique » donc), doté d’une subjectivité propre et autonome (c’est-à-dire d’une identité). Cette subjectivité, cette capacité à agir comme sujet de l’histoire, tout au moins pendant une courte période, n’était pas donnée a priori, mais s’est forgée dans une confrontation avec un ou plusieurs adversaires. Sur ce terrain de jeu social, nombre de GJ ambitionnaient un contrôle du pouvoir, voire la prise du pouvoir en vue de déterminer l’orientation générale de la société (Touraine, 1973 ; 1978).

27Avec le recul, on sait que le mouvement a échoué dans sa volonté de restructurer les formations sociales dans lesquelles il s’est déployé. Mais cela ne retire rien à sa caractérisation comme force aspirant à la reconfiguration de l’ordre politique, pour mettre un terme à ce qu’A. Ogien pointe comme l’énorme asymétrie entre gouvernants et élites politiques et économiques. On peut le dire du mouvement des GJ, mais probablement aussi de nombre de révolutions ou contestations radicales qui, depuis un quart de siècle, ont vu le jour du Maghreb au Moyen-Orient en passant par la Turquie.

Références bibliographiques

28Béroud Sophie & Thibaud Martin (2021), En lutte ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation, Paris, Raisons d’agir.

29Della Sudda Magali, Lefèvre Jean-Pierre & Robin Pierre (dir.) (2023), De la valse des ronds-points aux cahiers de la colère, Bordeaux, Rebellio Éditions.

30Faniel Jean (2006), « Les syndicats, le chômage et les chômeurs en Belgique », Thèse de doctorat en science politique, ULB.

31Fillieule Olivier, Hayat Samuel & Monchatre Sylvie (2020), « Trois regards sur le mouvement des Gilets jaunes », Nouvelle revue du travail, [En ligne], 17 | 2020, mis en ligne le 01 novembre 2020, consulté le 31 octobre 2023. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/​nrt/​7377 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/​10.4000/​nrt.7377.

32Gumbrell-McKormick Rebecca & Hyman Richard (2013), Trade union in Western Europe, Hard times, Hard choices, Oxford, Oxford University Press.

33Hayat Samuel (2022), « Unrepresentative Claims: Speaking of Oneself in a Social Movement », American Political Science Review, 116(3), 1038-1050. DOI : 10.1017/S0003055421001210

34Hayat Samuel (2018), « Les GJ et la question démocratique », [En ligne], consulté le 21 janvier 2024 https://samuelhayat.wordpress.com/​2018/​12/​24/​les-gilets-jaunes-et-la-question-democratique/​

35Jeanpierre Laurent (2019), In girum. Les leçons politiques des ronds-points, Paris, La Découverte.

36Leschi Didier (2005), « Les coordinations, filles des années 1968 », Clio [En ligne], 3 | 1996, mis en ligne le 01 janvier 2005, consulté le 3 août 2023. URL : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/​10.4000/​clio.467

37Ogien Albert (2021), Politique de l’activisme. Essais sur les mouvements des citoyens, Paris, PUF.

38Rouban Luc (2019), La Matière noire de la démocratie, Paris, Presses de Sciences politiques.

39Sintomer Yves (2013), « Le sens de la représentation politique : usages et mésusages d’une notion », Raisons politiques n° 50, 13-34.

40Touraine Alain (1993 [1973]), Production de la Société, Paris, Le Seuil.

41Touraine Alain (1978), La Voix et le regard, Paris, Le Seuil.

42Marnix Dressen-Vagne

43UVSQ Paris-Saclay, Printemps CNRS

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Notes

1 Une bibliographie à jour des travaux sur les GJ figure en fin d’ouvrage. Notons la parution plus récente d’une publication importante : Della Sudda et alli, 2023.

2 Nous renvoyons à la table-ronde organisée par la Nouvelle Revue du Travail, avec des syndicalistes CGT et SUD plus ou moins favorables ou défavorables au mouvement. Voir no 18, 2021 https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/nrt/8505 (en ligne).

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Pour citer cet article

Référence électronique

Marnix Dressen-Vagne, « Sophie Béroud, Anne Dufresne, Corinne Gobin & Marc Zune, Sur le terrain avec les gilets jaunes. Approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique »La nouvelle revue du travail [En ligne], 25 | 2024, mis en ligne le 23 octobre 2024, consulté le 14 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/nrt/18245 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12kwq

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Auteur

Marnix Dressen-Vagne

UVSQ Paris-Saclay, Printemps CNRS

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