Les « discours de la méthode » et les dérives de la rationalité
Résumés
En relisant Le tournant théologique de la phénoménologie française à la lumière des thèses de La puissance du rationnel, cet article vise à établir que le diagnostic porté par Dominique Janicaud sur la manière dont l’histoire de la phénoménologie l’avait progressivement écartée de son inspiration première, au point souvent de la trahir, repose sur la conviction d’une valeur intrinsèque, pour les sciences comme pour la philosophie, d’un pluralisme méthodologique, seul capable de redonner à la pensée le sens du possible.
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- 1 E. Husserl, Méditations cartésiennes, trad., Paris, Vrin, 2000.
1Les plus fortes impulsions que la philosophie a connues au cours de son histoire ont été le plus souvent liées à une méthode. La phénoménologie en offre un exemple, comme en témoignent les premiers textes de Husserl, centrés sur l’idée d’un mode de description dont les fameuses Méditations cartésiennes 1 s’attachent à définir la radicalité. On pourrait en donner d’autres exemples, à commencer par ceux liés à des philosophies d’inspiration pourtant différente : Wittgenstein pour l’analyse conceptuelle ou Peirce pour le pragmatisme. Le « discours de la méthode » qui en a accompagné l’émergence, s’il a marqué un moment de rupture, a toutefois connu des développements qui s’en sont passablement écartés en connaissant des dérives qui en ont souvent trahi l’inspiration première.
- 2 Je me souviens de la période qui a précédé ou accompagné l’écriture de ce livre. Les circonstance (...)
2Cette situation est au départ des préoccupations qui ont conduit Dominique Janicaud à écrire Le tournant théologique de la phénoménologie française 2. Ce livre, je l’espère, est bien connu ; je ne m’emploierai donc pas inutilement à en rappeler l’argument majeur ni les points d’application, car je voudrais essayer d’établir brièvement un diagnostic plus général, de manière à éclairer quelques-unes des positions que Dominique Janicaud – me semble-t-il – a été amené à prendre dans d’autres circonstances et sur d’autres sujets.
3On peut interpréter le « tournant » que diagnostiquait Dominique Janicaud (non sans penser évidemment à la fameuse « Kehre » de Heidegger après Être et temps) comme l’effet d’un processus qui, plus communément, se présente sous trois aspects : 1) un processus à la faveur duquel ce qui relève d’une description se voit attribuer un sens prescriptif ou normatif ; 2) un processus sous l’effet duquel un résultat (d’une description), nécessairement a posteriori, reçoit le sens d’un a priori ; 3) un processus, enfin, consistant à attribuer une signification ontologique séparée aux résultats d’une analyse ou d’une investigation.
- 3 À contre-courant de ce qui caractérise l’enquête, c’est-à-dire notamment le caractère révisable d (...)
4Ces trois aspects participent d’un même déplacement, d’une même dérive dont le sens est globalement de nature « ontologique » (j’ajouterais presque au mauvais sens du terme). La philosophie n’en a pas le monopole. L’épistémologie et la science peuvent en être les vecteurs dès lors que les résultats d’une investigation, liés par principe aux méthodes, aux hypothèses et aux instruments mis en œuvre, sans parler des conditions et des modalités dans lesquelles ils le sont, reçoivent l’onction d’un « réalisme » qui les détache des procédures au sein desquelles ils prennent leur sens, autant que des conséquences qui contribuent à les valider3. Cette attitude participe d’un sophisme (fallacy) avec lequel nous sommes familiarisés, étant entendu qu’il est tout à fait possible qu’il réponde à des nécessités pratiques ou en tout cas à des habitudes sur lesquelles il n’y a pas lieu de se prononcer, au titre d’une réification autour de laquelle nos pratiques s’articulent. Il en va différemment lorsqu’il s’agit de philosophie, si du moins on veut bien créditer celle-ci d’une exigence de clarté – quant aux concepts et aux présupposés que nous mobilisons dans nos tentatives diverses –, que ce soit sur le terrain de la connaissance ou dans d’autres secteurs de l’expérience. Les « discours de la méthode », auxquels je faisais allusion en commençant, ne me semblent pas avoir jamais eu d’autre finalité que celle-là, au moins comme finalité première (n’ayant rien à voir avec une « philosophie première »).
- 4 La puissance du rationnel, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des idées », 1985.
5S’agissant de la phénoménologie, il me semble que Dominique Janicaud a été animé du désir d’en mesurer les implications et d’en tirer les conséquences, dans le souci d’en préserver les bénéfices et surtout les possibilités. On peut en juger à partir de ses analyses dans Le tournant (j’y ai déjà fait allusion), mais aussi dans l’un de ses livres majeurs vers lequel j’aimerais maintenant rapidement me tourner : La puissance du rationnel 4.
- 5 E. Husserl, trad. G. Granel, Paris, Gallimard, coll. « Collection Tel », 2004.
- 6 Voir La phénoménologie dans tous ses états, op. cit., p. 248.
6Certes, ces deux livres n’ont en apparence rien de commun. L’un concerne la « potentialisation » de la rationalité qui, à partir des sciences, tend à s’étendre, sous des formes croissantes et inédites, à la planète tout entière et à toutes les sphères de l’existence individuelle et collective. Nous sommes alors loin des simples dérives de la « méthode », y compris celles qui sont à l’œuvre dans les sciences, dans la mesure où les conditions qui y participent ne sont pas dissociables d’une variété de facteurs qui appartiennent plus largement à l’histoire, si bien que la question excède aussi bien l’épistémologie que la logique, voire les préoccupations du type de celles qui retenaient l’attention de Husserl dans La crise des sciences européennes 5. L’autre, Le tournant, concerne plus spécifiquement la phénoménologie et ses propensions spéculatives. Si toutefois on peut voir s’y manifester les mêmes soucis, c’est en ce sens que dans les deux cas, sur le plan de la pensée et de ses ressources propres, on assiste à une confiscation d’un « sens du possible » auquel la phénoménologie – et toute méthode, à vrai dire – avait vocation à demeurer ouverte, et qui s’opère à travers une propension à l’unité et à la systématicité ayant le sens d’une clôture6.
7C’est aussi, il me semble, ce que suggèrent les préoccupations dont Dominique Janicaud faisait état dans la présentation de l’édition américaine de La puissance du rationnel, écrite plusieurs années après la publication de son livre en France, celle de ce qu’il appelait une « articulation du possible sur le réel », autrement dit d’une réinjection du possible dans le réel. Il n’est d’ailleurs pas moins significatif que dans la même présentation, parmi les réserves qui s’y trouvent exprimées, on trouve celles qui visent une approche « essentialiste » ou ses résidus, dont l’idée de « techno-science » reste trop souvent inopportunément imprégnée. Dans ce texte, les réserves en question se portent vers la « pensée heideggerienne » – elles témoignent, entre autres, de la distance que Dominique Janicaud a pu prendre à l’égard, sinon de Heidegger, du moins de certaines notions et par là même de certains interprètes zélés. Je cite :
Les [mes] divergences principales vis-à-vis de la pensée heideggérienne peuvent être ainsi résumées : on ne présuppose plus d’envoi de l’être (comme unité appropriante), ni un Événement historial en attente (recours « eschatologique ») ; la maîtrise de l’étant n’est plus comprise à partir de la seule métaphysique – mais différenciée en phases ; il en résulte que le monde grec ne doit plus être interprété uniquement en fonction du retrait de l’A-letheîa authentique, et que le monde contemporain n’est plus strictement unifiable autour d’une « essence » comme le Gestell ; le « recours », s’il est pensable, n’est pas une pure attente (même si celle-ci est respectable) : il implique également tout un travail d’intelligence de notre partage. (je souligne)
8Ce texte se passe de commentaire. Il témoigne selon moi d’une défiance à l’égard de toutes les fausses généalogies qui, au prétexte de favoriser une archéologie immanente, réinjectent dans l’histoire une potentialité unique et exclusive en se dispensant d’une réelle attention à la pluralité de ce qui s’y joue, autant qu’à celle des méthodes ou des descriptions. Les dualismes de toutes sortes y accomplissent leur œuvre, au bénéfice d’une explication d’autant plus attrayante qu’elle a les vertus d’une « révélation ». Ici, c’est le terme « techno-science » qui réclame notre attention. Je cite à nouveau :
En fonction de la même logique interne, il ne faut pas entendre le terme « techno-science » en un sens substantialiste, ni excessivement unificateur. La coexistence de plusieurs phases implique que le projet scientifique puisse préserver une relative autonomie par rapport aux problèmes purement techniques. Comme l’a noté Jean Ladrière, la science va à l’inverse de la technique en tant qu’elle « informe les organisations », alors que la technique organise des informations ; mais cette tension et cette différence maintenues entre science et technique s’inscrivent à l’intérieur d’une convergence globale et effective entre sciences et techniques. À cet égard, il eût été plus juste de parler de techno-sciences (au pluriel), plutôt que de la Technoscience en un sens absolument unifié.
- 7 A. N. Whitehead, Procès et réalité, Paris, Gallimard, 1995 ; Recherches philosophiques, Paris, Ga (...)
9Le choix du pluriel est ici significatif. Quiconque réfléchit sur les sciences, les techniques et la (les) rationalité(s) doit les réinscrire dans un « univers pluraliste », au sens où William James utilisait cette expression pour contrecarrer les effets du monisme métaphysique là où il tend en permanence à s’infiltrer. L’intérêt de Dominique Janicaud pour Whitehead, qu’il prit l’initiative de traduire en français avec l’équipe du CRHI de Nice ou pour le Wittgenstein des Recherches philosophiques qui furent également retraduites au sein du centre ne sont probablement pas étrangers à ce type de choix7. Je me souviens personnellement de l’année où fut également organisé un séminaire sur Être et temps et des discussions qui en animèrent les séances (Questions de méthode).
- 8 La phénoménologie dans tous ses états, op. cit.
10Sous ce rapport, en tout cas, les réserves exprimées à propos d’une approche métaphysique de la rationalité et de la potentialisation du rationnel se conjuguent à la recherche d’une phénoménologie débarrassée de ses scories dans Le tournant, et plus précisément au projet d’une phénoménologie minimale8. Dans les deux cas, l’injonction d’unité ou de systématicité, l’injonction « métaphysique », pour dire les choses en un mot, ne sont pas loin de s’être avérées littéralement suicidaires. Elles conduisent à priver les méthodes de leurs potentialités, à leur réserver un rôle quasi ancillaire et à les enfouir dans un mystère qui ne laisse guère de place qu’à la foi.
- 9 Ibid.
11Dans un entretien avec Alain David et François David Sebbah essentiellement consacré à Heidegger, Dominique Janicaud insistait sur ce qui sépare la phénoménologie (la philosophie, à vrai dire) de la théologie en faisant valoir son caractère de « libre questionnement », non sans observer que Heidegger a peut-être lui-même nourri le germe d’un « tournant théologique ». Il s’y expliquait aussi sur l’étiquette minimaliste en soulignant qu’il ne s’agissait pas de lancer une nouvelle école, mais de défendre « une exigence de rigueur conceptuelle et méthodologique ». De ce point de vue, il me semble clair que les surinvestissements auxquels on assiste souvent en philosophie (la spéculation à la hausse dans le langage de marchés) sont le plus souvent nuisibles. Husserl lui-même, comme l’observait également quelque part Dominique Janicaud, a probablement eu tort de doter la phénoménologie du statut de « science rigoureuse »9. C’était, de toute façon, l’inscrire dans un partage, une division, qui n’aurait de sens que s’il fallait concevoir la science elle-même selon un statut d’unité – une essence – qui n’a pour vertu que de nous égarer et de nous distraire de ses modes d’insertion réels et mouvants dans notre expérience partagée, ce que précisément La puissance du rationnel montre bien.
- 10 Entretien avec A. David et F.-D. Sebbah, Rue Descartes, 2002/1, no 35.
Ouvrir l’horizon le plus lucidement possible, si la phénoménologie y réussit, ne répond-il pas aux exigences les plus légitimes de la philosophie ? Sans pour autant vouloir être toute la philosophie ni en proférer le dernier mot10.
- 11 Ravaisson et la métaphysique : une généalogie du spiritualisme français, Paris, Vrin, 2000.
- 12 D. Janicaud, J.-F. Mattéi, La métaphysique à la limite, Paris, PUF, 1992.
- 13 On the Human Condition, Londres, Routledge, 2005.
12C’est une erreur, comme d’autres auteurs se sont attachés différemment à le montrer, d’enfermer la rationalité dans son rôle « instrumental » – et ainsi, soit dit en passant, d’en expulser au nom d’une dichotomie absurde des faits et des valeurs – tout ce qui se rattache à l’éthique ou à la Sittlichkeit. Cette erreur fut celle aussi bien des positivistes que des spiritualistes dont Janicaud, on le sait, a étudié patiemment les sources11. Il existe un « possible rationnel » qui excède cette alternative et demeure source d’intelligibilité, comme il le suggérait dans La métaphysique à la limite 12. Si, comme il le pensait, la rationalité, y compris scientifique, se caractérise par sa « potentialisation », non seulement il n’est pas question de la fixer, mais de la créditer des nouvelles formes d’activité et d’expérience auxquelles il importe de rester attentif, au lieu de décréter inopportunément qu’elle ne « pense pas ». Comme le suggère Simon Critchley dans sa présentation de On the Human Condition 13 : « l’irrationalité consiste dans le privilège accordé au réel sur le possible ». De ce point de vue il y a dans tout réalisme quelque chose de profondément et stérile et stérilisant.
- 14 Ibid.
Il est clair – peut-on lire dans cet ouvrage – que tout dépend de la manière selon laquelle l’humanité assume l’inévitable. Il pourrait y avoir des surprises. Si la rationalisation est acceptée passivement comme une nécessaire résignation collective en faveur d’une organisation plus efficace, alors nous pouvons nous attendre au pire : à la soumission et à la tyrannie. Si, au contraire, la rationalisation est perçue comme un appel, comme une nouvelle source de créativité dont nos énergies retrouvées sont à même de mobiliser, alors, peut-être, une nouvelle lumière, plus lumineuse encore que son modèle grec, peut jaillir dans le monde14.
13Dans La phénoménologie dans tous ses états, cette possibilité (ce « peut-être ») fait l’objet d’une égale attention qui s’exprime dans les réticences à l’égard de l’ontologie et dans les soupçons qu’éveille l’idée d’une philosophie première, chevillée au projet phénoménologique dès lors que se trouve récusée, comme chez Lévinas (p. 67) la phénoménologie comme méthode. Bien au contraire, je cite : « La suspension de l’attitude naturelle implique l’évacuation de tout réalisme ontologique. L’entreprise de constitution d’une science phénoménologique obéit au telos d’une rationalité infinie » (p. 68), même si, comme il le note également, « que ce soit chez Husserl ou chez ses héritiers proches ou lointains, la phénoménologie ouvre sa voie entre l’objectivisme des sciences et la métaphysique la plus spéculative » (p. 133). En réalité, l’identification du projet phénoménologique à celui d’une philosophie première a débouché sur une saturation qui a elle-même débouché sur un éclatement en orientations divergentes. Cet éclatement n’en est pas moins jugé bienheureux ; il devrait du moins nous conduire à admettre la vanité des positions exclusives et à accepter un pluralisme opportun, celui qui nous ferait reconnaître qu’il n’y a pas et ne peut y avoir une seule méthode de description. Car sans cela, on aboutit dans tous les cas à un sentiment de l’inévitable dont certaines philosophies ont nourri jusqu’à leur scepticisme ou leur cynisme, prenant ainsi le relais d’un réalisme métaphysique qui n’est jamais que l’envers d’une métaphysique de la foi.
- 15 La phénoménologie dans tous ses états, op. cit., p. 274.
14Dans le Tournant et dans la Phénoménologie éclatée, le « relâchement des exigences méthodologiques » en porte la responsabilité. Il n’est d’ailleurs pas jusqu’à la traduction qui n’y contribue, comme nous incitent à le penser certains choix terminologiques, ceux qui conduisent à traduire Gegebenheit par donation ou Ereignis pas avènement, par exemple. Sous ces différents rapports, c’est encore de méthode qu’il s’agit, et plus précisément d’une attention qui ne parvient pas à se satisfaire des embrigadements auxquels la phénoménologie, aux yeux de Dominique Janicaud, a inopportunément cédé en renonçant ainsi à ses possibles. L’attention prêtée à la science le distinguait sans nul doute des tendances qui se sont exprimées au sein du courant phénoménologique, en particulier dans le contexte français. Cette attention, tournée vers un « peut-être » précédemment évoqué, communique sans nul doute avec les perspectives que dessinent, dans La phénoménologie dans tous ses états, la phénoménologie minimale qu’il appelait de ses vœux, seule à même de renouer avec les possibles sur lesquels s’ouvre la description et l’immanence si du moins, je reprends ses propres termes, elle ne doit pas se réduire à « une feinte ou à un détour de la transcendance – du sujet transcendantal fini ou d’un infini plus ou moins “théologisé” »15.
15Je ne pourrai pas, dans ce texte, aller beaucoup plus loin. Ces quelques réflexions, rapidement réunies, se situent dans la ligne du petit texte que j’avais écrit, en souvenir de Dominique, pour l’édition « Folio » du Tournant et de La phénoménologie éclatée, sous le titre : La phénoménologie dans tous ses états. On me permettra d’en citer quelques lignes pour conclure :
- 16 Ibid., p. 14.
Aujourd’hui, à dix ans de distance, les questions que posait ce livre de circonstance se posent avec la même acuité, tant il est vrai que la phénoménologie se trouve partagée entre les « échappées » qui la portent tantôt vers une philosophie première, tantôt vers une transcendance de statut ambigu, et des perspectives plus modestes – je dirais plutôt plus circonspectes – plus limitées, mieux adaptées à l’état de la discussion philosophique, autant qu’à la place que l’inspiration phénoménologique revendiquait primitivement au titre d’une méthode centrée sur la seule phénoménalité. C’est pourquoi le débat déclenché par Le tournant ne représente pas seulement l’un des épisodes propres à répondre à un besoin généralisé d’événement (même en philosophie, comme on ne le voit que trop) qui caractérise notre présent. […] Les problèmes posés par Dominique Janicaud concernent, au-delà du contexte et des auteurs sur lesquels porte leur analyse, la redistribution des rôles qui tend à s’opérer entre la philosophie ou les sciences ou les disciplines empiriques, au sein de la philosophie16.
Notes
1 E. Husserl, Méditations cartésiennes, trad., Paris, Vrin, 2000.
2 Je me souviens de la période qui a précédé ou accompagné l’écriture de ce livre. Les circonstances en sont évoquées dans La phénoménologie dans tous ses états, Paris, Gallimard, coll. « Folio », qui reprend deux textes primitivement édités dans la collection « Tiré-à-part », aux éditions de l’Éclat : Le tournant théologique de la phénoménologie française et La phénoménologie éclatée, où Dominique Janicaud répond aux critiques suscitées par le premier livre.
3 À contre-courant de ce qui caractérise l’enquête, c’est-à-dire notamment le caractère révisable des options théoriques qui s’y font jour.
4 La puissance du rationnel, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des idées », 1985.
5 E. Husserl, trad. G. Granel, Paris, Gallimard, coll. « Collection Tel », 2004.
6 Voir La phénoménologie dans tous ses états, op. cit., p. 248.
7 A. N. Whitehead, Procès et réalité, Paris, Gallimard, 1995 ; Recherches philosophiques, Paris, Gallimard, 1995.
8 La phénoménologie dans tous ses états, op. cit.
9 Ibid.
10 Entretien avec A. David et F.-D. Sebbah, Rue Descartes, 2002/1, no 35.
11 Ravaisson et la métaphysique : une généalogie du spiritualisme français, Paris, Vrin, 2000.
12 D. Janicaud, J.-F. Mattéi, La métaphysique à la limite, Paris, PUF, 1992.
13 On the Human Condition, Londres, Routledge, 2005.
14 Ibid.
15 La phénoménologie dans tous ses états, op. cit., p. 274.
16 Ibid., p. 14.
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Référence papier
Jean-Pierre Cometti, « Les « discours de la méthode » et les dérives de la rationalité », Noesis, 29 | 2017, 53-60.
Référence électronique
Jean-Pierre Cometti, « Les « discours de la méthode » et les dérives de la rationalité », Noesis [En ligne], 29 | 2017, mis en ligne le 15 juin 2019, consulté le 26 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/noesis/3420 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/noesis.3420
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