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AccueilNuméros66III. Les mystères de la toponymieMémoire pastorale

III. Les mystères de la toponymie

Mémoire pastorale

Eléments de toponymie des montagnes d'Ossau1
Geneviève Marsan
p. 101-109

Texte intégral

  • 1 Remerciements : à tous ceux qui nous ont communiqué leurs photos et documents, sans lesquels ce pre (...)

1Essentiellement orale, la culture populaire de langue béarnaise (et/ou gasconne) ne se retrouve guère pour l'appellation des montagnes contenue dans les différentes cartographies écrites et publiées depuis le 18ème siècle, autour de la triangulation utilisée par les premiers géographes et géodésiens.

  • 2 Briet, Lucien (s.d. avant 1920), Superbes Pyrénées, Manuscrit, 2 volumes, Musée Pyrénéen, Lourdes. (...)
  • 3 Lespy, Vastin & Raymond, Paul (1887), Dictionnaire béarnais ancien et moderne. Montpellier.Palay, S (...)

2Les pyrénéistes de la fin du 19ème siècle et de la première moitié du 20ème siècle comptent parmi les premiers à s'être intéressés à une toponymie « locale » : Briet, Le Bondidier, Ledormeur, Maury, Meillon et quelques autres2, toponymie que les linguistes commenceront à explorer à la suite d'Achille Luchaire3 .

  • 4 A la suite notamment des chercheurs du Musée de l'Homme, à Paris, dont Germaine Tillion constitue, (...)
  • 5 Muchembled (Robert). Culture populaire et culture des élites dans la France moderne (XVe-XVIIIe siè (...)
  • 6 Dans la perspective de l'exposition temporaire de 2014 à Arudy : Histoire et actualité du pastorali (...)

3Reste que les enquêtes ethnographiques de terrain, systématiques4, sont encore à faire, et que cette mémoire accumulée dans le vécu des bergers qui se sont succédés depuis la préhistoire sur les différents pâturages qu'ils occupent tout le long de l'année, se perd comme la langue qui l'alimentait : c'est la fin d'un monde dont nous ne pouvons que constater les ultimes soubresauts5, et que nous tenterons d'enregistrer dans les mois qui viennent6.

Culture orale et mémoire pastorale

  • 7 Grâce à la collaboration de Jean-Pierre Dugène, auteur de deux livres remarquables sur la vallée d' (...)

4C'est à l'occasion de la préparation d'un petit dossier7 rappelant la place et la fonction d'un cadet de la société pastorale d'Ossau, récemment décédé, Auguste Casassus, que nous avons découvert l'existence d'un carnet d'estives, écrit par une bergère-stagiaire, Maris Barbé, qui fit en 2007 son premier stage de formation auprès de ce dernier, entre mai et octobre.

5D'un coup de crayon assuré, elle dessina, dans ses pages, les trois "montagnes" occupées par le berger (Ibech, Bious, Gasiès), et indiqua, sous la dictée d'Auguste, le nom des différents lieux pacagés, ainsi que les différentes tâches qu'elle partageait avec le berger.

Fig.1. Auguste Casassus en montée d'estive, en Ossau

Fig.1. Auguste Casassus en montée d'estive, en Ossau

(cl. Bernadette Dugène)

6Ce dernier (fig. 1), ainsi que son métier, reste représentatif d'un être et d'une fonction assurée dans une société valléenne organisée et hiérarchisée depuis des centaines d'années, malgré les aléas d'une histoire complexe qui s'est conjuguée régionalement : la féodalité du sud de la France, la vicomté de Béarn et les droits coutumiers acquis par les pasteurs, confirmés et règlementés dans les divers Fors, les Lies et passeries qui réglaient les échanges entre vallées du nord et du sud des Pyrénées, et enfin le partage collectif des montagnes d'Ossau entre communautés villageoises (propriétés communales), et les montagnes générales (propriétés syndicales).

7Il s'agit d'un cadet de famille, qui a été, dès son jeune âge, attaché à la garde du troupeau de brebis du chef de la case, et à la fabrication du fromage, source de revenus avec les agneaux et parfois la vente de bêtes.

8À la mort de son père, le fils aîné Jean a pris la suite du maître de maison, puis le fils de ce dernier, André, devenu ainsi le "patron" de son oncle.

9Auguste, comme beaucoup de bergers, s'est "marqué" dans les pâturages où il séjournait, comme le montre deux dalles d'inscriptions, la dernière mentionnant qu'il monte à l'estive de Gasiès depuis cinquante ans (fig. 2).

Fig. 2. Signatures de deux dalles en haut-Ossau, la première "collective", la seconde plus personnelle, dès 2002

Fig. 2. Signatures de deux dalles en haut-Ossau, la première "collective", la seconde plus personnelle, dès 2002

(cl. Jean-Pierre Dugène et Georges Faivre)

  • 8 Comme en témoigne le petit film documentaire de Laurence Fleury, tourné en 2011, présenté au festiv (...)

10Aimant passionnément son travail8 et le nomadisme saisonnier qui l'amenait de la vallée d'Ossau à Ayzieu, village proche de Nogaro dans le Gers, il a utilisé sa langue maternelle, le béarnais pour servir de support à l'enregistrement des lieux qu'il fréquentait à longueur d'années, des chemins et sentiers qu'il prenait avec son troupeau, ses chiens et ses ânes en vallée d'Ossau, et en hivernage en plaine avec plus tard l'adoption partielle de la voiture, du train ou la bétaillère.

11C'est ainsi qu'il put faire preuve de cette mémoire orale de la géographie de ses estives à ceux qui l'ont interrogé : Jean-Pierre Dugène pour son travail sur l'histoire du pastoralisme en Ossau (bornage des montagnes, cuyalas anciens, etc.), Marie Barbé dans sa démarche d'apprentie- bergère.

  • 9 Interprétation provisoire dans un premier temps, que nous soumettrons aux linguistes des langues ga (...)

12Nous utiliserons donc ici les informations que ces derniers nous ont confiées comme un avant-propos à l'enregistrement de cette mémoire et à son interprétation9.

Ibech

13On accède au plâ (plaine ou plateau) d'Ibech (1440 m., fig. 3) par le vallon d'Aspeigt (orthographe variable), dont le départ est le flanc ouest du village de Bielle (450 m.), vallon très encaissée qui mérite bien son nom, et où serpente l'Arriou Mage (le torrent principal), affluent du gave d'Ossau.

Fig. 3. Plâ d’Ibech

Fig. 3. Plâ d’Ibech
  • 10 Cuyala (cabane, enclos et pâturage correspondant) se prononce cujala en Ossau ; on pourrait dire qu (...)

14Bien des choses ont changé sur ce terrain du village de Bélesten occupée actuellement pendant la fin mai et le mois de juin, comme le montre le plan de J.P. Dugène (fig. 4), où sont signalés les anciennes cabanes avec leurs enclos à brebis (cuyalas10 , dont certaines ont disparu pour permettre l'érection de la cabane moderne bâtie aux normes actuelles. Le dessin colorié de Marie Barbé (fig. 5), en complément, nous donne l'ensemble du cuyala moderne, avec ses deux emplacements de traite, et son enclos actuel.

Fig. 4. Plan du village de Bélesten

Fig. 4. Plan du village de Bélesten

15Nous y observons :

  • divers habitats ou vestiges d'habitat :

    • près du col d'accès : le cambielh (fond de cabane et enclos écroulés, anciens)

    • des cujalas portant les noms de certains de ses occupants : Jean Borie, Jean Fréchou et Augustin Fourcade - Joseph Beigbeder - Augustin Casassus - Cassiés et Sassoubre - Puyoubêtre ( ?)

    • des cujalas désignés par des critères géographiques : de Las Houndas (fontaines, sources) la Saucère (bosquet de saules), du pied de trébès (ou trabès : sentier de traverse, qui traverse un flanc de montagne)

    • des cujalas précisant le mode d'abri : quèbe (abri naturel, proche de la cavité, dérivé de cueva ; ou construction en pierres sèches, appuyée sur un grand bloc d'éboulis), parfois un complément pouvant signifier deux éléments différents : de Bignau, nom d'homme ou indiquant la proximité d'une hauteur "sévère". Vu l'emplacement de cet abri, sous l'éboulis du pic Lauriolle, nous opterions plutôt pour la seconde interprétation.

Fig. 5a. Ibech, dessin de Marie Barbé

Fig. 5a. Ibech, dessin de Marie Barbé
    • un cujala des Maures, appellation souvent utilisée pour désigner de très anciens vestiges (archéologiques), d'avant la romanisation (tumulus, cercle de pierre, parfois aussi dolmen) ; les Maures font partie d'une tradition d'origine probablement médiévale, tirée de la reconquête chrétienne en Espagne où se sont engagés les Béarnais, et qui symbolisent les étrangers d'une autre religion...

    • enfin un cujala de Baigt Bétérère (où vont stationner au repos vaches et veaux)

16Après les habitats des hommes, qui marquent l'occupation saisonnière des lieux, viennent les repères très visibles que l'on nomme : pics, passages et cols, afin de pouvoir décrire le parcours journalier des troupeaux, et les endroits où ils paissent et se reposent :

  • les points de repère remarquables :

    • le Lauriolle, pic qui domine le pâturage (son origine ?)

Fig. 5b. Ibech, dessin de Marie Barbé

Fig. 5b. Ibech, dessin de Marie Barbé
    • le coigs (col) de la cournaire et le pic de la Cournade (qui est un coin, une extrémité du territoire ?)

    • le col du cassiquet (petit chêne, un peu inhabituel en ces lieux ?)

    • le col des arques (mémoire des abreuvoirs en bois, jadis ?)

    • le sommet de La Goueyta (de la Sentinelle, bien nommée)

    • le pic Bareilles (en Ossau, désigne plus particulièrement une pente boisée, recouverte de halliers et abrupte, ce qui semble correspondre à la topographie)

    • le pic de Gerbe (jerbe ou yerbe en béarnais signifie "herbe") marquant l'appartenance de cette contrée aux pâturages (jerbes) de Gère- Bélesten), avec, sous lui : les arasures (pente rasée, pelée, tondue), la peyrère et les arralhères de la coste (éboulis de pente, où l'herbe est souvent plus maigre)

    • le rocher des Cinq Monts (descriptif)

    • lous courrets (les cols)

  • les points d'eau, indispensables à la vie des hommes et des troupeaux :

    • las houndas (les sources)

    • l'arréc de moun payrî (le ruisseau de mon grand-père ou de mon parrain)

    • l'arriou de la sourde (le torrent de la source

    • la bat-loungue (ou baylongue), vallon parcouru par les ruisseaux, et dominée par un turoun (tertre, mamelon).

  • quelques accidents de terrain :

    • clot de la serre (terrain creux sous une ligne de crête)

    • turoun boué (mamelon où va le bétail bovin).

17De cet ensemble de noms béarnais tirés de la pratique pastorale, émergent trois termes qui ne paraissent pas appartenir au même idiome :

Ibech - Lagonaïta (sommet de) — nabaïts (de bas et de haut).

18Il serait tentant d'y voir des appellations d'origine plus ancienne, d'une langue aquitanique disparue proche du basque ancien ou de l'ibère. Nous savons en effet, par les auteurs latins, que l'Aquitaine et ses peuples d'avant la romanisation avaient une culture et une langue qui les distinguaient des Celtes.

19Ibech serait-il un nom, déformé ou proche d'ibar (vallon, vallée), nabaïts un mot décrivant une dépression, correspondant à cette partie du pâturage (avec une partie haute et une plus basse), mot voisin du naba euskarien ?

  • 11 Marsan (Geneviève), Utrilla (Pilar). L'implantation du mégalithisme dans les passages des Pyrénées (...)

20En soumettant aux linguistes ces questions, il convient de dire que cette estive porte aussi des vestiges protohistoriques, en particulier un cercle de pierre à proximité des anciennes cabanes de la rive droite de l'arriou de la sourde, trace d'une occupation à l'Age des métaux (Bronze ou Fer), pouvant remonter à près de 2.000 ans avant J.C11 .

Bious

  • 12 Les montagnes générales constituaient la propriété de la vallée d'Ossau jusqu'à la Révolution. La m (...)
  • 13 Autorisation d'amountagnà-s (partir pour la montagne, levée du veto- interdiction).

21Pâturage syndical du haut- Ossa u12 s u r l e q u e l fonctionnent encore quatre cabanes, entre 1640 m. et 1720 m. d'altitude (Cap de Pount, La Hosse, Lous Quebottes et la Glère), il constitue la principale montagne où convergent les troupeaux à la devète13 , dans les premiers jours de juillet.

Fig. 6a. Bious, dessin de Marie Barbé

Fig. 6a. Bious, dessin de Marie Barbé

Fig. 6b. Bious, dessin de Marie Barbé

Fig. 6b. Bious, dessin de Marie Barbé

22Nous retrouvons, sur le dessin de Marie Barbé (fig. 6 et 7), des toponymes correspondants, dans la majorité des cas, à la géographie des lieux :

  • lous cresters (crête, sommet)

  • col d'Aneü (vers le grand paturâge dévolu au bas-Ossau, où la neige séjourne longtemps à la saison froide)

  • la gradillère (qu'il faut monter, gravir : a-gradilha)

  • la coste lisso (côte qui marque la limite entre deux parcelles ou terrains)

  • lous arrailhères, la bat, lous trebès de lous quebottes, les arrasures, lou plâ, la cournade (comme à Ibech)

  • lous lacots (petits lacs ou petites mares).

Fig. 7a. Bious, dessin de Marie Barbé

Fig. 7a. Bious, dessin de Marie Barbé

23D'autres évoquent plus précisément la flore :

  • las cardinas (où pousse la réglisse des montagnes, donnant au lait des bêtes un parfum particulier)

  • lou pinata (bosquet de pins)

  • lou trebès de lapassa (où pousse la bardane).

24Le pic et le plateau de la Meyte appartiennent à un espace dont la morphologie rappelle le pétrin que l'on utilise pour la cuisine du cochon : en forme d'auge, une combe).

Fig. 7b. Bious, dessin de Marie Barbé

Fig. 7b. Bious, dessin de Marie Barbé

25Les bàt dou houerc et lou pouré pourraient enfin rappeler des noms(ou surnoms) de personnes.

26Quant à l'appellation d'Astu, elle renvoie à un toponyme du versant sud (Astun), aragonais possible.

Gasiès

Fig. 9a. Gasiès, dessin de Marie Barbé

Fig. 9a. Gasiès, dessin de Marie Barbé

27Pâturé en fin de saison estivale, il a la réputation d'être difficile d'accès, lointain et offre des terrains plutôt accidentés, à 1710 m. d'altitude (fig. 8).

28Les mots qui le décrivent (fig. 9) insistent sur une topographie pleine d'embuches, et la nécessité de différencier, pour les brebis, les passages où elles peuvent pacager en montant et ceux qu'elles emprunteront en descendant :

  • sallent d'en haut, sallent de bach (crête du haut et du bas, le mot crête pouvant être emprunté à l'aragonais voisin)

  • la counquette de bach (en forme de conque ?)

  • Peyraube et Peyrot (pierre- blanche- et/ ou nom de personnes)

  • lacarrâ (pente rocheuse dénudée)

  • las hèches de lana (endroit difficile d'accès, entre des passages raides, avec une végétation pauvre)

  • l'embraquère (raccourci en sentier de traverse)

  • lou passot de la pène (petit passage près du rocher abrupt), lou trebès...

Fig. 8. Gasiès

Fig. 8. Gasiès

(cl. Jean-Pierre Dugène)

29Seules en diffèrent quelques expressions un peu moins austères : la mention de cascade (lou picha nere, noire parce qu'elle est à l'ombre ?), de graminées évoquant le blé (la roumendouse), et surtout l'évocation plus familière des sommets qui domine le site : Lous Serous (les Soeurs), à près de 2390 m.

30Malgré les déformations de mots entre les formes françaises adoptées par la cartographie nationale (I.G.N.) et les mots béarnais (par exemple à Ibech, le col de cassiquet est donné comme Cachiquet, avec un changement de sens déroutant), la difficulté à comprendre l'origine de substa ntifs qui nomment, depuis des siècles, des pâturages importants (Ibech, mais aussi Bious et Gasiès), la géographie orale des bergers traduit bien dans son ensemble une connaissance fine et une longue occupation du milieu montagnard, souvent difficile, que confirme l'archéologie.

Fig. 9b. Gasiès, dessin de Marie Barbé

Fig. 9b. Gasiès, dessin de Marie Barbé

31Le vocabulaire très diversifié de la langue gasconne (et ses diminutifs, augmentatifs, etc.) permet la transmission, de génération en génération, d'informations nombreuses qui donnent aux bergers une compréhension précieuse d'un environnement où points d'eau, herbages, abris naturels ou construits, pics, falaises, éboulis, sentiers, marécages, flore et faune, constituent les jalons nécessaires à la bonne gestion des troupeaux, le temps d'un été en altitude : celle d'une haute montagne fortement humanisée.

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Notes

1 Remerciements : à tous ceux qui nous ont communiqué leurs photos et documents, sans lesquels ce premier travail n'aurait pas pu aboutir : Marie Barbé (Buzy), famille Casassus (Bélesten), Bernadette (+) et Jean-Pierre Dugène (Anglet/Arudy,), Gérard Faivre (Gan).

2 Briet, Lucien (s.d. avant 1920), Superbes Pyrénées, Manuscrit, 2 volumes, Musée Pyrénéen, Lourdes. Bulletin pyrénéen : Table générale, 1896-1937, établie par Maurice Heïd, supplément 1938-1948 établi par Jean Ritter, Lourdes : Musée Pyrénéen/Amis du Musée Pyrénéen, 1996.

3 Lespy, Vastin & Raymond, Paul (1887), Dictionnaire béarnais ancien et moderne. Montpellier.Palay, Simin (1961), Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes (Bassin aquitain), Paris, C.N.R.S.Rohlfs, Gerhard (1980), Le Gascon : Etudes de philologie pyrénéenne, 2ème éd. Tübingen/Pau : Max Niemeyer Verlag/Ed. Marrimpouey Jeune.Seguy (Jean) et collab. Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne. Paris : C.N.R.S., 1954-1973. 6 vol. Le Nail (Jean-François). Le vocabulaire toponymique de la vallée de Campan. Paris : 1970 (Thèse).Berot (Marcelin). La vie des hommes, de la montagne dans les Pyrénées racontée par la toponymie. Toulouse/Tarbes : Milan/Parc national des Pyrénées, 1998.

4 A la suite notamment des chercheurs du Musée de l'Homme, à Paris, dont Germaine Tillion constitue, dans les années 1930, un des membres représentatifs. Weber (Florence). Manuel de l'ethnographe. Paris : P.U.F., 2009.

5 Muchembled (Robert). Culture populaire et culture des élites dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècles) : Essai. Paris : Flammarion, 1978.

6 Dans la perspective de l'exposition temporaire de 2014 à Arudy : Histoire et actualité du pastoralisme d'Ossau.

7 Grâce à la collaboration de Jean-Pierre Dugène, auteur de deux livres remarquables sur la vallée d'Ossau : Les inscriptions et décorations de l'habitat rural ossalois, Bayonne : (Impr. du Labourd), 1986 et Ossau pastoral. Pau : Cairn, 2002. Notre dossier développé dans une exposition sur panneaux, dès juillet 2012, est consultable sur le site Internet du musée d'Arudy : www.musearudy.com, Les hommes du mois, ... hommage à Auguste Casassus.

8 Comme en témoigne le petit film documentaire de Laurence Fleury, tourné en 2011, présenté au festival 2012 du Film de montagne à Pau et primé par le public.

9 Interprétation provisoire dans un premier temps, que nous soumettrons aux linguistes des langues gasconne et basque.

10 Cuyala (cabane, enclos et pâturage correspondant) se prononce cujala en Ossau ; on pourrait dire que ses habitants ont tendance à "jojoter" en béarnais, c'est-à-dire à remplacer certains sons "ye" en "je". D'où cujala. Influence possible du français ?

11 Marsan (Geneviève), Utrilla (Pilar). L'implantation du mégalithisme dans les passages des Pyrénées centrales : Comparaison des vallées d'Ossau et Tena-Canfranc. In C.T.H.S., actes du 118ème congrès nation. des Soc. savantes ( Pau, 1993). P. 521-532, 4 fig.

12 Les montagnes générales constituaient la propriété de la vallée d'Ossau jusqu'à la Révolution. La mise en place de l'administration révolutionnaire et post- révolutionnaire de l'Etat mit fin à cette unité (Universitat, Jurade) et divisa en deux ces montagnes, qui appartiennent désormais aux syndicats pastoraux du bas- et du haut-Ossau.

13 Autorisation d'amountagnà-s (partir pour la montagne, levée du veto- interdiction).

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Table des illustrations

Titre Fig.1. Auguste Casassus en montée d'estive, en Ossau
Crédits (cl. Bernadette Dugène)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ml/docannexe/image/291/img-1.jpg
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Titre Fig. 2. Signatures de deux dalles en haut-Ossau, la première "collective", la seconde plus personnelle, dès 2002
Crédits (cl. Jean-Pierre Dugène et Georges Faivre)
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Titre Fig. 3. Plâ d’Ibech
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Titre Fig. 4. Plan du village de Bélesten
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Titre Fig. 5a. Ibech, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 5b. Ibech, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 6a. Bious, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 6b. Bious, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 7a. Bious, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 7b. Bious, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 9a. Gasiès, dessin de Marie Barbé
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Titre Fig. 8. Gasiès
Crédits (cl. Jean-Pierre Dugène)
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Titre Fig. 9b. Gasiès, dessin de Marie Barbé
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Pour citer cet article

Référence papier

Geneviève Marsan, « Mémoire pastorale »Modèles linguistiques, 66 | 2012, 101-109.

Référence électronique

Geneviève Marsan, « Mémoire pastorale »Modèles linguistiques [En ligne], 66 | 2012, mis en ligne le 04 mars 2013, consulté le 16 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ml/291 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/ml.291

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Auteur

Geneviève Marsan

Conservatrice honoraire du Patrimoine, archéologue

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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