Les latrines des monuments seldjoukides et mamelouks de Cilicie
Résumés
L’architecture seldjoukide d’Anatolie témoigne d’installations sanitaires bien établies, ainsi que de systèmes d’égouts et d’adduction d’eau. Les exemples fournis ne concernent pas uniquement les constructions domestiques et publiques mais aussi les édifices militaires. Les fouilles de Kubad Abad ont mis en évidence un système hydraulique planifié et organisé ainsi que des installations sanitaires datées du début du xiiie siècle. La conception et l’aménagement d’un complexe résidentiel et palatial pourraient avoir été hérités de la tradition de l’architecture précédente, turque et musulmane, telle celle de la résidence royale ghaznavide de Lashkar‑i Bazar (Afghanistan) datée du xie siècle. Il n’est pas surprenant que les militaires musulmans, nés dans un environnement qui comportait des installations sanitaires assez généralisées, aient inclus des commodités dans leurs forteresses. Les édifices militaires d’Anatolie comportent ainsi de nombreux exemples de latrines et de bains, comme dans la Tour Rouge d’Alanya d’époque seldjoukide ou à Toprakkale (province d’Osmaniye) mamelouke.
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- 1 G. Le Strange, The Lands of the Eastern Caliphate, Cambridge, 1930, p. 128.
- 2 E. Honigmann, Die Ostgrenze des byzantinischen Reiches von 363 bis 1071, Bruxelles, 1935, p. 92.
- 3 H. Hellenkemper, Burgen der Kreuzritterzeit in der Grafschaft Edessa und im Königreich Kleinarmenie (...)
- 4 S. Lloyd et D. S. Rice, Alaiya, Ankara, 1989.
- 5 S. Har-El, Struggle for Domination in the Middle East : the Ottoman Mamluk War (1485-91), New York/ (...)
1La plaine de Cilicie est bordée par le Taurus au nord, par la Méditerranée au sud, par la rivière Lamos à l’ouest et par les montagnes de l’Amanus à l’est. Cette région, qui correspond au littoral méditerranéen le plus oriental de l’Anatolie, est devenue la zone des thughūr du Bilād al‑Shām entre le premier quart du viie siècle et le dernier quart du xe siècle1. Pendant trois cents ans, le pouvoir islamique domina en Cilicie et le califat abbasside y érigea de nombreuses constructions, jusqu’à sa reconquête par les armées byzantines en 9622. Plus tard, la région devint le champ de bataille des Byzantins, Croisés, barons arméniens et armées mameloukes, qui détruisirent villes et châteaux et reconstruisirent certains d’entre eux3. Aux xiie et xiiie siècles, les Turcs seldjoukides préférèrent rejoindre la Méditerranée en traversant les montagnes du Taurus à la frontière nord-ouest de la Cilicie plutôt que de longer la côte et ils fondèrent la ville de Alaiya (Alanya) sur un promontoire4. Le sultan Baybars prit le contrôle de la Cilicie en 1274-12755. Les Mamelouks y régnèrent pendant plus de deux siècles, la considérant comme une zone militaire pour leurs centres de pouvoirs d’Alep et du Caire, jusqu’à ce que les armées ottomanes du sultan Bayazıd II les chassent de Cilicie et d’Anatolie, en 1488.
- 6 S. Lloyd et D. S. Rice, Alaiya... ; M. O. Arık, « Alanya Kalesi Çalışmaları 2003 », Anadolu Akdeniz (...)
- 7 Le château est l’objet d’un projet intitulé Archaeo-geological and architectural examination of Top (...)
2Les études archéologiques et architecturales en Turquie ont mis au jour des monuments qui témoignent d’une longue culture islamique sur le plateau anatolien. L’examen archéologique de ces constructions a permis de détecter des systèmes d’adduction et d’évacuation des eaux et parfois même des latrines, comme dans les forteresses de Toprakkale et d’Alanya6. La forteresse de Toprakkale est en cours d’étude par une équipe de géologues et d’archéologues ; le projet a pour but d’examiner la géomorphologie du site, le plan et l’architecture du château, de même que les constructions, les unités d’habitation et la culture matérielle qui lui sont associées7. À l’extrémité ouest de la région, le complexe castral seldjoukide d’Alanya a également fait l’objet de fouilles archéologiques.
Le château de Toprakkale
3Le château de Toprakkale (en arabe Tall Hamdūn), dans la partie orientale de la plaine de Cilicie, à deux kilomètres au sud-ouest de la ville moderne du même nom, constitue un exemple d’architecture militaire remontant à la période abbasside pour sa phase de construction initiale, et à l’époque mamelouke pour sa reconstruction finale. Cette forteresse impressionnante de la zone des thughūr du Bilād al‑Shām est stratégiquement située à l’entrée nord du défilé de Kısık. Elle contrôle ce passage à travers lequel une route nord-sud permet d’accéder de la plaine de Cilicie orientale jusqu’à la côte méditerranéenne. Elle contrôle également la voie de communication est-ouest, qui traverse l’Arslanlı Bel des montagnes de l’Amanus et, via l’ancienne cité de Hierapolis Castabala, court à travers la plaine vers l’ouest et les villes d’Anazarba (‘Ayn Zarbā) et de Missis (al‑Maṣṣīṣa).
- 8 F. Tülek, « 2011 Yılı Osmaniye Arkeolojisi Çalışma Raporu », Araştırma Sonuçları Toplantısı, 30/2 ( (...)
4La place forte se dresse au sommet d’une colline artificielle, établie sur un affleurement de basalte dès l’ancien royaume hittite8, et s’élevant en un piton de 70 m de haut (fig. 1 et 2).
Fig. 1. Plan général de la forteresse de Toprakkale (les flèches indiquent les latrines)

© Mission archéologique Osmaniye.
Surmontant cette éminence, la forteresse, aux murs d’enceinte en pierre basaltique hauts de dix à quinze mètres, inspire le respect, voire l’effroi. Les tours d’angles sont placées de manière à offrir une vue panoramique et à permettre une observation optimale du terrain et des routes. L’établissement a connu deux phases de construction majeures incluant de nombreuses réparations des murs, ainsi que l’adjonction de structures permanentes et temporaires.
- 9 J. Gottwald, « Die Burg Til im südöstlichen Kilikien », Byzantinische Zeitschrift, 40/1 (1940), p. (...)
5Le château de Toprakkale a fait l’objet de plusieurs études de la part des historiens de l’architecture. Un premier croquis en a d’abord été dressé lors de la construction du chemin de fer Berlin-Bagdad et a été publié avec une première description par Josef Gottwald en 1940. Par la suite, un plan extensif a été dessiné par Wolfgang Müller-Wiener et un examen détaillé a été proposé par Hansgerd Hellenkemper. L’analyse approfondie du château faite par Robert W. Edwards en 1987 reprend sans aucune altération la planimétrie de Wolfgang Müller-Wiener9. Tous ces travaux s’accordent sur le fait que la phase de construction finale majeure date de l’occupation mamelouke. L’enceinte extérieure sur les côtés sud et est, la partie supérieure des murs ouest et nord de l’enceinte intérieure avec les cinq tours et la série de casemates dotées d’embrasures et d’archères entre les angles sud-ouest et nord-ouest appartiennent à cette époque.
6La forteresse comporte une double enceinte ; la muraille intérieure délimite la partie haute, de forme rectangulaire, s’étirant selon un axe nord-sud et sur une superficie de 100 m x 65 m (fig. 1). Les bâtiments s’alignent le long des courtines nord et ouest sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée est composé de plusieurs pièces couvertes par des voûtes en berceau ou d’arêtes, tandis qu’à l’étage se trouvent les remparts et casemates, les tours, dont chacune comprend un logement, ainsi que le donjon. Ce dernier, dans l’angle sud-ouest de la muraille intérieure, s’élève sur deux étages. Toutes ces constructions sont séparées de la ville basse par un talus haut et très pentu. L’enceinte extérieure s’étend largement au-delà, au nord et à l’ouest du château. Une avant-cour, au nord, se prolonge vers le sud et rejoint le mur d’enceinte qui double les côtés est et sud de la fortification sommitale. Cette partie des remparts est occupée par de nombreuses casemates.
7La citadelle comporte six tours sur ses côtés nord et ouest, dont cinq ont un étage. Celle de l’angle nord-est n’est pas conservée en élévation. Nous désignerons les cinq autres tours par des lettres suivant le sens antihoraire, selon le système adopté par Robert W. Edwards. Il s’agit des tours D, E, G, H et I, de plan circulaire et percées de fenêtres offrant une vue magnifique sur le paysage. Les tours D, G et H sont pratiquement de la même taille et plus petites que les tours E et I. Ces dernières, de plus grandes proportions et avec des salles intérieures polygonales, sont placées dans les angles nord-ouest et sud-ouest de la citadelle et ont un rôle de protection essentiel. Sur le front occidental de l’enceinte interne, un chemin de ronde relie ces deux tours d’angle (E et I). Dans cette partie, le mur, sans doute reconstruit à l’époque mamelouke, est percé d’une rangée d’archères à étriers triangulaires et de casemates à embrasures. L’espace en arrière des archères était suffisamment vaste pour accueillir plus d’un soldat.
- 10 Ce tronçon de canalisation souterraine a été documenté durant la campagne 2012.
8L’étude qui est actuellement entreprise par l’auteur de ces lignes a mis au jour plusieurs installations liées à l’eau ou à l’hygiène : cinq latrines, un édifice balnéaire, un réservoir d’eau au-dessus des hypocaustes des bains, une citerne sous le donjon et une autre citerne construite plus tard du côté extérieur, au sud du donjon, entre l’enceinte mamelouke et le rempart intérieur. En revanche, aucun moyen de stockage d’eau propre ou d’évacuation des eaux usées n’a, pour l’instant, été retrouvé dans le réduit fortifié ; or, il devait y en avoir car une alimentation suffisante en eau est impérative dans les stratégies de défense d’une forteresse. Toutefois, la prospection archéologique menée dans les environs a détecté un important système hydraulique à proximité de l’aqueduc romain construit à l’époque impériale, dont un siphon pour conduire l’eau en direction du château. Une fouille systématique permettrait de résoudre ces questions structurelles10.
Les lieux d’aisance à Toprakkale
9Sur les remparts de la citadelle, quatre latrines étaient placées en encorbellement sur l’extérieur entre les quatre tours ouest (E, G, H et I) et reliées à la courtine.
10La première latrine (latrine 1), en commençant du côté nord, est attenante à la tour E (fig. 3 à 6).
On y accédait par une plateforme surélevée au-dessus du chemin de ronde. La pièce, de plan rectangulaire, est placée en saillie par rapport au rempart, dans l’angle fait par celui-ci avec la tour E, au niveau de la première casemate (fig. 5). La porte rectangulaire, d’un mètre de largeur, s’ouvrait dans la courtine. Elle était couverte d’un linteau plat. Son seuil mesure 1 m de largeur, ce qui correspond à l’épaisseur du mur (fig. 6). Le sol est formé d’une dalle de basalte, moins épaisse que les blocs de basalte employés dans les maçonneries adjacentes, percée en son centre d’un trou ovale (fig. 4). Cette dalle est liée à l’appareil des murs, tout comme les blocs subsistant de la paroi ouest, chaînés à ceux de la tour E (fig. 5). La moitié sud de la pièce s’est écroulée et ses murs ont disparu. Un corbeau de basalte subsiste en dessous de la dalle de sol, côté nord, pris dans le mur de la tour. Il supportait l’édicule.
11Cette latrine 1 était orientée vers le sud comme semble l’indiquer la position de la dalle qui conserve une partie de l’orifice arrondi similaire à celui de la latrine 5 (voir ci-dessous). Il n’y a aucun vestige ni aucune trace d’un siège ; l’utilisation se faisait en position accroupie. La façade du mur situé au-dessous du sol de l’édicule conserve la trace d’encoches indiquant l’existence d’un possible conduit vertical pour l’évacuation des excréments. Cependant, il n’y a pas suffisamment de maçonnerie conservée pour assurer l’existence d’une gouttière destinée à apporter l’eau courante pour le nettoyage, ni aucune trace de réservoir d’eau. Il est possible que l’espace extérieur, dont l’accès est surélevé, ait servi à stocker de l’eau dans de grandes jarres.
12Les étages supérieurs des tours G et H sont presque entièrement écroulés. Cependant le couloir d’accès à la latrine 2, à partir de l’intérieur de la tour G, dans l’angle nord-est entre cette tour et la courtine, a été préservé. Ce passage coudé conduit d’abord vers le nord, à travers le mur de la tour, puis oblique vers l’ouest, entre la face externe de celle-ci et un mur perpendiculaire à la courtine, où il ouvre sur une pièce plus spacieuse que les autres latrines. La couverture de la première partie est voûtée en berceau brisé (fig. 7) ; le changement d’orientation, au niveau du parement extérieur de la tour, est marqué par un linteau en basalte.
Du sol percé, seuls subsistent une dalle de pierre et le fragment d’une autre, toutes deux enchâssées dans le mur de courtine et en saillie par rapport à celui-ci, ce qui suppose une fente et une position de l’utilisateur accroupi selon un axe est-ouest (fig. 8).
Les dalles étaient soutenues par des corbeaux. L’aménagement du pavement n’a pas été préservé entièrement, mais le conduit d’évacuation est encore en partie visible. Les latrines 1 et 2 sont similaires : disposées en encorbellement, sans trace d’aménagement hydraulique.
13Les murs de la tour H se sont écroulés, mais le pavement soigné de l’étage supérieur est resté intact. La latrine 3 est placée, tout comme celle de la tour G, dans l’angle nord à la jonction de la tour et de la courtine. Cependant, l’accès est ici différent : il s’effectue non pas depuis la tour mais directement depuis le chemin de ronde, comme pour la latrine 1. Par ailleurs, cette entrée n’est pas surélevée. Le sol est constitué de deux blocs séparés, taillés de manière à créer entre eux un orifice rectangulaire, dont l’extrémité orientale s’incurve pour former une fente de plan et de profil triangulaires (fig. 9 et 10).
Ces dalles font saillie vers l’ouest, comme dans le cas des autres latrines. Rien d’autre ne subsiste de cette installation.
14La latrine 4 se trouve à l’extrémité sud du chemin de ronde qui aboutit à la tour I, ronde et massive, de l’angle sud-ouest de la citadelle. Cette tour communique à l’est avec la plus grande salle du donjon dans l’angle de la cour de l’enceinte interne ou citadelle (espace K). On accède du chemin de ronde à la tour et à la latrine par un vestibule rectangulaire. L’entrée des lieux d’aisance se situe dans son mur ouest. Les seuls éléments de l’aménagement qui subsistent sont les corbeaux qui soutenaient les dalles de sol ainsi qu’un fragment de ces dernières. Celui-ci porte une découpe correspondant à l’extrémité ou à l’angle d’un orifice rectangulaire vertical. Il se pourrait que, dans ce cas, la fente ait été orientée nord-sud.
15La latrine 5 appartient à une construction séparée, au sud-est du château, dans les fortifications extérieures à la citadelle. Cette petite pièce est placée sur ce qui est aujourd’hui le sommet d’une tour, au-dessus des seuls bains conservés dans la place-forte, datés de la phase mamelouke de la construction. Il s’agit d’un espace rectangulaire nord-sud, clos de murs sur trois côtés et couvert par une voûte en berceau (fig. 11 à 13).
L’entrée se faisait par le nord. Le mur du fond est percé d’une fenêtre ou d’une ouverture de tir et comporte une ouverture horizontale à sa base, sur toute sa largeur, peut-être un soupirail. Le sol est constitué d’une dalle de basalte, percée au centre d’un orifice rectangulaire aux angles arrondis d’environ 20 cm de large sur 50 cm de long, dans l’axe de la pièce (fig. 14).
Deux rainures ont été creusées, perpendiculairement aux longs bords, de part et d’autre du trou (pour marquer l’endroit où se tenir accroupi ?). La forme de l’orifice est identique à celle en partie conservée dans la latrine 1. L’évacuation s’effectuait de manière légèrement oblique, vers le pied de la tour. Sur la face sud de la petite pièce, le parement de pierre de basalte taillée manque, mais on peut le restituer d’après celui conservé sur le mur de façade de la casemate à l’ouest. La latrine et la casemate ouvrent sur une vaste zone de circulation : le toit des bains mamelouks. La question de l’accès depuis ces derniers reste obscure, car il n’y a pas trace d’un escalier qui aurait relié les deux espaces. La montée se faisait peut-être par une simple échelle de bois. Non seulement il n’y a aucune trace d’aménagement en rapport avec le nettoyage de la latrine mais l’intérieur de la petite pièce n’est pas suffisamment spacieux pour y entreposer un quelconque réservoir d’eau, exceptée une cruche. Cependant, il était possible de stocker dehors de grandes jarres à eau. On notera que les latrines sont installées à proximité de la réserve d’eau des bains, elle-même située au-dessus de la pièce à hypocauste, à la hauteur du toit du bâtiment. La position de la latrine 5 dans le système défensif est légèrement différente de celles des autres installations de ce type. En outre, elle pouvait se transformer si nécessaire en espace de tir. La bonne conservation de ses murs, de sa couverture et de la totalité de son sol, percé d’une fente ovoïde complète, en fait un bon exemple pour comprendre le modèle architectural des autres lieux d’aisance.
16Les cinq latrines découvertes et étudiées dans la forteresse de Toprakkale sont destinées à l’usage individuel en position accroupie au-dessus d’une ouverture centrale dans le sol. Aucune trace de siège n’a été retrouvée. Ces installations sont construites en saillie des remparts et sont structurellement supportées par des corbeaux sous le dallage du sol (latrines en encorbellement). Les pièces sont de plan rectangulaire, de petite taille, limitées par des murs sur trois côtés et une porte sur le quatrième, tournée vers l’intérieur du château. Quatre d’entre elles pourraient avoir été couvertes par des dalles de basalte horizontales alors que la cinquième, sur les bains, avait un plafond voûté et un arc en façade. L’orientation de la fente des latrines et, par conséquent, la position de l’usager, diffèrent selon la localisation de la pièce : les latrines 1 sont orientées vers le sud, les 2 et 3 vers l’est et les 4 et 5 vers le nord. Les orifices d’évacuation ont tous une forme de plan ovale ou rectangulaire avec les angles arrondis, sauf dans la latrine 3 de la tour H, dont le dispositif est plus élaboré, avec une partie rectangulaire se terminant en pointe aux côtés incurvés vers l’intérieur. Il n’est pas sûr que ces latrines aient eu des portes sur le quatrième côté pour apporter de l’intimité à l’utilisateur car il n’y a pas de trace avérée (telle une feuillure ou une crapaudine) qui permettrait d’en supposer la présence sur toute ou partie de la hauteur. Des rideaux auraient pu fermer ces espaces, ce qui n’aurait pas laissé de trace de fixation.
17Aucune alimentation en eau courante n’a été découverte dans les latrines de Toprakkale, ni aucun tuyau en terre cuite en général. Il n’y a même pas de trace sur leurs murs ou leurs sols qui indiquerait l’existence passée d’une quelconque installation. L’évacuation des déjections se faisait directement à l’extérieur, au pied des murs. La toilette des personnes et le nettoyage des latrines devaient se faire avec de l’eau stockée dans des cruches. Les préposés au château devaient récolter l’eau de pluie pour cet usage, mais la quantité des précipitations, concentrées sur quelques mois au printemps et à l’automne, ne devait pas être suffisante pour un usage tout au long de l’année.
18Les remparts sur lesquels sont construites la plupart des installations sanitaires et l’édifice balnéaire dont le toit supporte une latrine appartiennent à la phase de construction mamelouke, datée du xive siècle. Il devait y avoir plusieurs autres latrines dans la forteresse, notamment dans la tour D, dont les trois larges fenêtres témoignent du caractère résidentiel, sur le flanc nord de l’enceinte interne. Dans la mesure où celles présentées ici sont toutes localisées sur les courtines, elles devaient plutôt être utilisées par les officiers et les soldats qui restaient de longues heures en faction sur les remparts.
D’autres latrines de Cilicie
19Des latrines seldjoukides, c’est-à-dire antérieures à l’époque mamelouke, ont également été préservées dans certaines constructions médiévales anatoliennes, militaires ou résidentielles. Plan, forme et mode d’utilisation étaient similaires à ceux observés dans la citadelle de Toprakkale. Dans le château d’Alanya, plus précisément dans la Tour Rouge, Tophane et les tours de l’Arsenal, des latrines ont été conservées ; leurs orifices permettaient d’évacuer les déjections en dehors des murs. Les latrines seldjoukides de la Tour Rouge et de l’Arsenal sont, comme à Toprakkale, à usage accroupi et individuel car installées dans une seule pièce de petites dimensions et sans siège.
- 11 P. E. Chevedden, « Fortifications and the Development of Defensive Planning during the Crusader Per (...)
20La Tour Rouge du château d’Alanya a été érigée en 1226 par le Sultan Ala al‑Din Kaykubad Ier des Turcs seldjoukides. Construite au bord de la Méditerranée, elle protégeait le port ainsi que les entrepôts de bateaux et l’arsenal. Elle est haute de 33 m et son plan est octogonal, de 29 m dans sa plus grande dimension. Elle est édifiée en briques cuites rouges, d’où elle tire son nom11. Cet édifice de trois étages avait probablement plus de latrines que la seule conservée. Bien restaurée, celle-ci est située au premier étage de la tour, côté est (fig. 15 et 16).
C’est un espace rectangulaire aménagé dans l’épaisseur du mur nord-oriental, au fond de l’une des niches de plan carré qui garnissent le pourtour de la salle. Deux sortes de banquettes surélèvent les côtés sur toute leur longueur, laissant la partie centrale plus basse. Celle-ci pouvait être nettoyée à grande eau pour évacuer les déjections par un orifice rectangulaire percé dans le mur extérieur. Ainsi, le plan de l’aménagement définit précisément où se tenir et mettre ses pieds pour prendre la position accroupie. Un trou carré de 10 cm x 10 cm et profond d’environ 5 cm est creusé dans le mur nord, au niveau où devait se trouver la porte. Il pourrait correspondre à l’insertion d’une barre pour fermer une porte en bois de l’intérieur.
21Les latrines de la Tour Rouge d’Alanya comportent des caractéristiques communes avec celles de Toprakkale, comme l’absence de siège, mais elles en diffèrent par la surélévation des parties latérales et par la possible existence d’une porte. Contrairement aux latrines de Toprakkale, elles ne sont pas en encorbellement, mais l’orifice d’évacuation y est masqué par un mur rectangulaire imitant les mâchicoulis de la tour. Elles ont d’ailleurs pu être utilisées en tant que telles en temps de guerre, pour jeter divers types de projectiles sur les assaillants. Signalons qu’à Toprakkale, des restes de mâchicoulis ont été observés dans au moins trois endroits, au-dessus des entrées et dans les parties les plus fragiles de la fortification mais ils sont de forme et style différents des latrines.
- 12 R. Arık, Kubad Abad. Selçuklu saray ve Çinileri, Istanbul, 2000, p. 45. Arık est d’accord avec l’at (...)
- 13 K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad Kazıları 1965 Yılı Ön Raporu », Türk Arkeoloji Dergisi, 14.1 (...)
- 14 Voir le plan topographique du complexe palatial dans K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad... », f (...)
- 15 K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad... », p. 239 ; R. Arık, Kubad Abad..., p. 64- 66, fig. 42, 4 (...)
- 16 K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad... », fig. 4 : plan du grand palais, bâtiment I-L.
22Les constructions résidentielles des palais seldjoukides présentent également des lieux d’aisance, dont un bon exemple est fourni par le palais Kubad Abad daté de 123512. Le sultan Ala al‑Din Kaykubad Ier (1219-1237) avait chargé l’émir Sadeddin Kopek, responsable du programme de construction du sultanat, d’ériger le long des rives du lac Beyşehirn, à environ 50 km au sud-ouest de Konya, un palais d’été, dont il avait choisi le site et dessiné les plans13. Le complexe architectural comporte vingt bâtiments de différentes tailles, dont trois sont plus massifs : du nord au sud, le Grand Palais, le Petit Palais et, à proximité de l’eau, le hangar à bateaux (kayıkhane)14. De nombreuses installations hydrauliques ont été mises au jour durant les fouilles : systèmes d’adduction avec des tuyaux en terre cuite et d’égouts dans et autour des Grand et Petit Palais15. Dans l’un des bâtiments du Grand Palais de Kubad Abad, un espace avec un plan en L pourrait correspondre à une salle d’eau pourvue de latrines16.
- 17 Des travaux de maintenance effectués récemment à la Karatay Medrese de Konya ont permis une fouille (...)
- 18 R. Arık, « Selçuklu Saray ve Köşkleri », dans D. Kuban éd., Selçuklu Çağında Anadolu Sanatı, Istanb (...)
23Tous les monuments de l’architecture seldjoukide, tels que palais, écoles coraniques (madrasa) et hôpitaux (şifahiye), disposent de pièces d’eau avec salles de bains ou latrines. Des installations d’alimentation en eau, des égouts ainsi que des latrines ont été découverts au cours de travaux de restauration de grands monuments tels que la İzzet Keykavus Şifahiye et la Gök Medrese à Sivas, la Celaleddin Karatay Medrese à Konya et les caravansérails Evdir Han à Antalya et Sultan Han à Aksaray17. Ces édifices seldjoukides sont les héritiers d’une longue tradition ; chez les Ghaznavides, le complexe palatin bien connu de Lashkar‑i Bazar présente des similitudes avec les exemples seldjoukides fouillés en Anatolie18.
24Les vicissitudes des premières communautés humaines leur firent prendre conscience qu’une vie saine durable exige des conditions d’hygiène au moins élémentaires. L’histoire de l’architecture et de l’urbanisme montre des efforts constants pour créer de meilleures conditions de vie grâce à l’amélioration des réseaux d’eaux pluviales et des systèmes d’évacuation des eaux usées, aussi bien que des installations sanitaires. Dès les premières maisons de terre, la mise hors eau de l’espace vital est apparue comme essentielle pour créer des conditions de vie hygiéniques. Peu à peu, l’urbanisme a été planifié en prenant en compte la question de l’évacuation des eaux sales et des eaux de pluie. Cette même préoccupation a incité à concevoir des installations hydrauliques en contexte domestique. En conséquence, l’amélioration des systèmes d’égouts et la diffusion des latrines étaient dans l’ordre des choses. Les cultures plus tardives, subissant les mêmes contraintes et se donnant les mêmes priorités, ont maintenu l’usage de latrines et de bains publics ou privés. Le Proche-Orient et sa périphérie, terre d’Islam depuis le Moyen Âge, offrent de nombreux exemples de constructions aux aménagements sanitaires bien conçus : égouts, latrines et bains, hérités d’une longue tradition. À différents niveaux, l’eau a toujours été présente dans les grandes religions, et l’hygiène a très souvent constitué une part significative de leurs rituels ; un environnement pur et non contaminé est une exigence pour l’âme du fidèle. L’eau, qui lave le corps, est fortement liée au nettoyage spirituel de l’âme. Cette double fonction est très importante dans l’islam. Comme dans d’autres religions, l’ablution y est un prérequis : l’hygiène est fortement estimée et cet aspect est d’autant plus présent dans la vie des musulmans que leur livre saint, le Coran, prescrit explicitement la propreté. La sourate al‑mā’ida (verset V, 6), qui traite de la pureté et de la propreté, impose l’ablution pour purifier l’âme et le corps avant la prière. Le soin porté aux bains et aux latrines dans toutes les constructions privées ou publiques, domestiques, militaires ou religieuses, serait dû tout autant à des impératifs de confort qu’à l’observation des règles religieuses.
Notes
1 G. Le Strange, The Lands of the Eastern Caliphate, Cambridge, 1930, p. 128.
2 E. Honigmann, Die Ostgrenze des byzantinischen Reiches von 363 bis 1071, Bruxelles, 1935, p. 92.
3 H. Hellenkemper, Burgen der Kreuzritterzeit in der Grafschaft Edessa und im Königreich Kleinarmenien, Bonn, 1976, p. 150 ; F. Hild et H. Hellenkemper, Kilikien und Isaurien, Vienne, 1990, p. 137.
4 S. Lloyd et D. S. Rice, Alaiya, Ankara, 1989.
5 S. Har-El, Struggle for Domination in the Middle East : the Ottoman Mamluk War (1485-91), New York/Leyde, 1995, p. 31.
6 S. Lloyd et D. S. Rice, Alaiya... ; M. O. Arık, « Alanya Kalesi Çalışmaları 2003 », Anadolu Akdenizi ArkeolojiHaberleri, 2 (2004), p. 1-5 ; F. Tülek, « Can Örenşehir – the Ruined City be an Umayyad Palace in Plain Cilicia ? », Proceedings of the 6th International Congress of the Archaeology of the Ancient Near East, 3 (2010), p. 221-236.
7 Le château est l’objet d’un projet intitulé Archaeo-geological and architectural examination of Toprakkale conduit par l’auteur, financé par l’Université de Kocaeli (projet n° 2012-73). Les autorisations ont été accordées par le ministère de la Culture et du Tourisme de Turquie. Ce programme de recherche est réalisé en collaboration avec le Département d’Ingénierie de la Géologie de l’Université d’Istanbul. F. Tülek, « 2012 Yılı Osmaniye Arkeolojisi Yüzey Araştırmaları », Araştırma Sonuçları Toplantısı, 31/1 (2014), p. 304-312 (p. 307).
8 F. Tülek, « 2011 Yılı Osmaniye Arkeolojisi Çalışma Raporu », Araştırma Sonuçları Toplantısı, 30/2 (2013), p. 243-254 (p. 245).
9 J. Gottwald, « Die Burg Til im südöstlichen Kilikien », Byzantinische Zeitschrift, 40/1 (1940), p. 89-104 (p. 89). Voir aussi W. Müller-Wiener, Burgen der Kreuzritter im Heiligen Land, auf Zypern und in der Ägäis, Munich, 1966 ; H. Hellenkemper, Burgen der Kreuzritterzeit... ; R. W. Edwards, The Fortifications of Armenian Cilicia, Dumbarton Oaks (DC), 1987 ; R. Fedden et J. Thomson, Kreuzfahrerburgen im Heiligen Land, Wiesbaden, 1959.
10 Ce tronçon de canalisation souterraine a été documenté durant la campagne 2012.
11 P. E. Chevedden, « Fortifications and the Development of Defensive Planning during the Crusader Period », dans D. J. Kagay et L. J. A. Villalon éd., The Circle of War in the Middle Ages, Woodbridge, 1999, p. 33-44.
12 R. Arık, Kubad Abad. Selçuklu saray ve Çinileri, Istanbul, 2000, p. 45. Arık est d’accord avec l’attribution de la mosquée du palais à l’année 1235, datation basée sur la lecture de l’inscription de fondation par I. Hakkı Konyalı.
13 K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad Kazıları 1965 Yılı Ön Raporu », Türk Arkeoloji Dergisi, 14.1 (1965), p. 237-248 (p. 237) ; S. Redford, « Thirteenth-Century Rum Seljuk Palaces and Palace Imagery », Ars Orientalis, 23 (1993), p. 219- 236 (p. 220).
14 Voir le plan topographique du complexe palatial dans K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad... », fig. 2. Aussi R. Arık, Kubad Abad..., p. 50, où une restitution du complexe palatial a été faite par M. Akok, fig. 26.
15 K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad... », p. 239 ; R. Arık, Kubad Abad..., p. 64- 66, fig. 42, 44, 51.
16 K. Otto-Dorn et M. Önder, « Kubad Abad... », fig. 4 : plan du grand palais, bâtiment I-L.
17 Des travaux de maintenance effectués récemment à la Karatay Medrese de Konya ont permis une fouille systématique au sud-ouest du bâtiment et mis au jour des tuyaux de terre cuite pour l’alimentation en eau et son évacuation. Ceux-ci ont été laissés in situ et sont maintenant visibles à travers un sol de verre. Les travaux de restauration en cours à la madrasa et dans l’hôpital de Sivas n’ont pas encore été publiés. Pour les Sultan Han et Evdir Han, voir A. T. Yavuz, « The Concepts that Shape Anatolian Seljuq Caravanserais », Muqarnas, 14 (1997), p. 80-95 (p. 87).
18 R. Arık, « Selçuklu Saray ve Köşkleri », dans D. Kuban éd., Selçuklu Çağında Anadolu Sanatı, Istanbul, 2002, p. 251-270 (p. 251) ; D. Schlumberger et J. Sourdel-Thomine, Lashkari Bazar : une résidence royale ghaznevide et ghoride. 1A. L’architecture, Paris, 1978.
Haut de pageTable des illustrations
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Titre | Fig. 1. Plan général de la forteresse de Toprakkale (les flèches indiquent les latrines) |
Légende | © Mission archéologique Osmaniye. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 141k |
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Titre | Fig. 2. Vue générale de la forteresse depuis le sud-ouest |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,5M |
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Titre | Fig. 3. Plan et sections de la latrine 1 |
Légende | © Mission archéologique Osmaniye. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 226k |
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Titre | Fig. 4. Vestiges du sol de la latrine 1 |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 2,6M |
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Titre | Fig. 5. La latrine 1 vue de l’extérieur depuis le sud |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 2,1M |
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Titre | Fig. 6. La latrine 1 vue depuis l’est |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 2,1M |
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Titre | Fig. 7. La latrine 2 depuis le couloir d’accès |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,9M |
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Titre | Fig. 8. Couloir d’accès à la latrine 2 depuis la tour G |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-8.jpg |
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Titre | Fig. 9. Latrine 3 vue de dessus |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-9.jpg |
Fichier | image/jpeg, 3,1M |
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Titre | Fig. 10. Latrine 3 vue depuis le sud |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-10.jpg |
Fichier | image/jpeg, 2,9M |
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Titre | Fig. 11. Constructions sur le toit des bains vues depuis le nord |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
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Titre | Fig. 12. La latrine 5 |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
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Fichier | image/jpeg, 2,1M |
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Titre | Fig. 13. Plan et sections de la latrine 5 |
Légende | © Mission archéologique Osmaniye. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-13.jpg |
Fichier | image/jpeg, 177k |
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Titre | Fig. 14. Le sol de la latrine 5 |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-14.jpg |
Fichier | image/jpeg, 2,4M |
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Titre | Fig. 15. Plan de la Tour Rouge d’Alanya |
Légende | D’après S. Lloyd et D. S. Rice, Alaiya… |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-15.jpg |
Fichier | image/jpeg, 128k |
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Titre | Fig. 16. Les latrines de la Tour Rouge d’Alanya |
Légende | Cliché Füsün Tülek. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/docannexe/image/7821/img-16.jpg |
Fichier | image/jpeg, 998k |
Pour citer cet article
Référence papier
Füsun Tülek, « Les latrines des monuments seldjoukides et mamelouks de Cilicie », Médiévales, 70 | 2016, 129-147.
Référence électronique
Füsun Tülek, « Les latrines des monuments seldjoukides et mamelouks de Cilicie », Médiévales [En ligne], 70 | printemps 2016, mis en ligne le 15 juin 2018, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/medievales/7821 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/medievales.7821
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