En 1099, au terme de la première croisade qui a débuté quatre ans plus tôt avec l’appel de Clermont par le pape Urbain II, les croisés, épuisés et décimés, arrivent enfin devant Jérusalem. La Ville sainte, alors aux mains des Fatimides, est assiégée et prise après quelques semaines de combats. Au cœur des pillages et des massacres qui s’ensuivent, on trouve dans une source le passage suivant :
Au milieu du dôme de ce temple moderne, qui à présent contient une coupole en bois d’un prodigieux ouvrage, qui fait le tour au-dessus des parois intérieures des murs extérieurs, ils assurent qu’est fixée une chaîne à laquelle un vase est en permanence suspendu, vase fabriqué en or et resplendissant, pesant environ deux cents marcs. Les uns affirment que ce vase est une urne d’or, d’autres qu’il contient le sang du Seigneur, d’autres que la manne y est déposée ; et ils changent d’avis en fonction du dernier qui a parlé.
L’auteur qui écrit ces lignes est Albert d’Aix, un chroniqueur allemand, cha...