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Sport et nationalismes. Pour une approche comparative dans l’espace de la Lusotopie

Desporto e Nacionalismos. Para uma abordagem comparativa no espaço da Lusotopia
Sport and Nationalisms. For a Comparative Analysis in the Space of the Lusotopy
Nuno Domingos et Victor Pereira
p. 1-11

Résumés

Ce texte introduit les problématiques étudiées dans ce dossier consacré aux interactions entre sport et nationalismes : les discriminations de genre, le rituel nationaliste dans le stade, l’influence de la religion dans l’organisation sportive, les logiques de stratification sociale associées à la pratique et à la consommation du sport ou la dépolitisation favorisée par cette même consommation.
L’introduction dessine également un agenda de recherche qui promeut la méthode comparative. En effet, si l’univers de la Lusotopie a permis la création de son propre champ de comparaisons, certaines contributions de ce dossier suggèrent l’intérêt d’étendre l’exercice comparatif à d’autres périodes et espaces.

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Texte intégral

1Parmi les ressources à leur disposition pour diffuser un sentiment national, les élites politiques et intellectuelles de nombreux pays – ou de groupes aspirant à devenir des pays indépendants – ont utilisé les sports modernes, nés à la fin du 19ème siècle, à l’époque de l’industrialisation, dans certaines parties de l’Occident. Plusieurs sports ainsi que plusieurs événements internationaux (comme les Jeux Olympiques dont la première manifestation moderne date de 1896 ou la Coupe du monde de football à partir de 1930) ont servi de support à des discours – souvent antagonistes – autour de la nation. Les sports pratiqués ou les styles de jeu déployés étaient censés exprimer le caractère dit national, les qualités ou les défauts de la nation. Ces discours articulant sport et nation ont, à la différence de certains propos intellectuels et politiques à la diffusion restreinte, eu l’avantage d’atteindre une grande partie de la population grâce aux médias, alors en grande expansion avec la massification de la scolarisation et la dissémination de nouvelles inventions (comme la radio et le cinéma), et grâce à l’appropriation des compétitions sportives par divers acteurs économiques.

2L’historien britannique Eric Hobsbawm, qui travailla notamment sur le nationalisme, résuma ainsi l’importance du sport dans le développement du sentiment national :

Ce qui donna au sport une efficacité unique comme moyen d’inculquer un sentiment national, du moins pour les hommes, c’est la facilité avec laquelle les individus les moins politisés et les moins insérés dans la sphère publique peuvent s’identifier à la nation symbolisée par des jeunes qui excellent dans un domaine où presque tous les hommes veulent réussir ou l’ont voulu à une époque de leur vie. La communauté imaginée de millions de gens semble plus réelle quand elle se trouve réduite à onze joueurs dont on connaît les noms.
Hobsbawm 1990 : 143

3Le sport, à travers les compétitions sportives qui mobilisent mascottes, symboles, drapeaux, hymnes nationaux – symboles et représentations projetés ensuite à une large échelle –, s’inscrit dans le “nationalisme banal” mis en avant par Michael Billig (1995) : il banalise les différents supports conçus pour rendre l’identification à la nation naturelle.

4Toutefois, l’établissement de rapports entre les récits nationaux et les pratiques sportives obscurcit les fonctions et les usages du sport en tant que moyen d’identification dans la vie quotidienne et en tant que mécanisme de sociabilité. Plusieurs études ont montré que l’expérience du supporter est bien plus polyvalente que ce que l’on prétend souvent et qu’elle n’est pas totalement soumise à la logique des discours nationalistes comme tendent à le suggérer la presse et les élites politiques (Bromberger 1995, Hourcade 2002, Nunes 2007, Correia 2018). L’adhésion des supporters aux logiques nationales – voire nationalistes – est le plus souvent pensée comme évidente, ce qui occulte d’autres identifications et d’autres manières de voir les compétitions sportives.

5Ce dossier a l’ambition de prolonger les travaux qui, ces dernières années, ont mis en avant les rapports entre sports et nationalismes, dans l’espace de la Lusotopie : au Brésil (Leite Lopes et Faguer 1994, Drumond 2014), au Cap-Vert (Melo 2011), en Guinée Bissau (Melo 2015), à São Tomé e Príncipe (Nascimento 2013), en Angola (Bittencourt 2010), au Mozambique (Domingos 2015, 2017), à Goa (Mills 2001, 2002) et au Portugal (Coelho 2001, Neves 2004, Domingos et Kumar 2011, Pereira 2016, Kumar 2017, Cleveland 2017). Ces études donnent à voir des processus que l’on retrouve dans d’autres territoires (Singaravélou et Sorez 2010, Archambault, Beaud et Gasparini 2016) et mettent le plus souvent en exergue le football, sport le plus populaire dans ces pays. Associés au développement d’une configuration sociale moderne, les sports, comme l’a démontré Norbert Elias (1971), sont des focales qui permettent de saisir des dynamiques structurelles, comme le processus de construction de l’État moderne, l’évolution de la division sociale du travail ou la croissance de l’associativisme comme moyen d’occupation des loisirs dans le cadre des sociétés urbaines (Corbin 1995). L’analyse des pratiques et des consommations sportives est également féconde afin d’interroger l’espace de la Lusotopie qui, au vingtième siècle, a été marquée par la domination de régimes autoritaires (l’Estado Novo portugais et impérial de 1933 à 1974 et l’Estado Novo brésilien de 1937 à 1945 puis une dictature militaire de 1964 à 1985).

6Ce numéro thématique rassemble des auteurs qui abordent la problématique des différents rapports entre sports et nationalismes à partir d’objets distincts. Tous les textes ont un point commun : ils privilégient l’étude des interactions entre les politiques étatiques et différents champs sportifs en évolution.

7L’article de Pedro Gomes est consacré à la réalité coloniale portugaise, analysant le développement des sports automobiles en Angola. L’automobile et le réseau routier ont été, dès la Première République (1910-1926), considérés comme nécessaires pour renforcer l’entreprise coloniale portugaise en Angola. La grande superficie de cette colonie (12 fois la taille du Portugal métropolitain) était une source de fierté, sans cesse rappelée par la propagande (le célèbre “le Portugal n’est pas un petit pays” de Henrique Galvão). Toutefois, l’extension de ce territoire colonial posait de graves problèmes pour le maintien de l’ordre et le transport des troupes. Si les voies ferrées permettaient le transport des minerais et d’autres marchandises volumineuses, de larges pans du territoire restaient peu accessibles. Ainsi, le développement de voies routières a été considéré comme une nécessité et l’automobile – notamment les camions (Iliffe 2009) – et a été un moyen de s’approprier les territoires africains. Pedro Gomes s’attache plus particulièrement aux rapports entre l’automobilisme en Angola et la formation d’une société urbaine locale très segmentée dans laquelle le nationalisme impérial promu par l’État s’est de nombreuses fois confronté aux sentiments autonomistes stimulés par les élites et les institutions locales.

8À partir du concept de “lieu de mémoire” développé par Pierre Nora, la contribution de David Frier interprète la signification mémorielle du stade national portugais, inauguré en 1944, dans la banlieue de Lisbonne. Décrivant la manière dont l’Estado Novo a construit le stade du Jamor comme un lieu de mémoire nationale, Frier analyse la reproduction de cette mémoire à partir du rituel du stade. L’auteur est particulièrement attentif aux jours de match, notamment à la finale annuelle de la coupe du Portugal qui se déroule traditionnellement dans ce stade. Le Jamor devient un lieu où se sédimentent des sensations et des imaginaires nationaux, contribuant ainsi à la production d’un nationalisme banal.

9En partant du cas italien, Daniele Serapiglia étudie une question encore peu connue : le rapport entre l’Église catholique et le développement de la pratique sportive au Portugal. Il montre que l’étroite relation – mais non exempte de contradictions et d’ambiguïtés (Simpson 2014) – entre l’Estado Novo et l’Église catholique a eu des effets sur la pratique et la consommation sportives. Bien qu’institutionalisé dans un cadre national, le sport catholique s’est inséré dans un réseau d’échange international. À travers les pratiques de l’Église catholique, cette contribution invite donc à penser l’imbrication du national et du transnational.

10Le seul texte qui ne se penche pas directement sur le régime de l’Estado Novo portugais est celui de Caroline Almeida qui examine l’histoire du football féminin au Brésil. L’auteure décrit comment l’État brésilien, pendant le gouvernement de Getúlio Vargas au début des années 1940, a renforcé un ensemble de préjugés sociaux qui éloignaient les femmes de la pratique du football. Invoquant la morale ou la défense de l’ordre public, l’État a mis en place une législation qui a interdit le football féminin. Il s’agissait pour l’État de rendre officielle une conception de la féminité qui était présente dans les manières de construire symboliquement la nation, conception qui a perduré pendant plusieurs décennies et qui laisse encore des marques aujourd’hui.

11Au cours du 20ème siècle, les discriminations dont ont été l’objet les femmes dans la pratique du football ne constituent pas une singularité brésilienne. Dans les années 1920 et 1930, dans plusieurs nations, dont le berceau du football, l’Angleterre, des restrictions sont posées afin de dissuader les pratiquantes (Breuil 2011). Au Portugal, à la même époque, les institutions étatiques mais aussi les propres organisations sportives éloignent les femmes du football, tant en métropole que dans les contextes coloniaux, en Afrique notamment (Brasão 2012). Les “Estados Novos”, au Portugal comme au Brésil, ont créé une modernité sportive discriminatoire, approuvant des lois et construisant des institutions qui reproduisaient cette inégalité de genre.

12Enfin, Nuno Domingos et Victor Pereira récupèrent le projet de recherche sur un grand club portugais, le Sport Lisboa e Benfica, que l’anthropologue José Cutileiro a élaboré en 1965, en pleine dictature. Pendant près de 40 ans, l’esquisse d’une ethnographie de ce club de football a été oubliée dans un dossier de la police politique portugaise, dossier reposant actuellement aux Archives nationales de Lisbonne. Alors doctorant à l’Université d’Oxford, José Cutileiro a inséré cette recherche, qu’il n’a pas approfondie par la suite, dans le cadre plus large de l’analyse du clientélisme dans l’aire méditerranéenne. Il essaie de comprendre les succès sportifs du Benfica, tant au niveau national qu’international, au début des années 1960. Les succès et l’efficacité de ce club sont une anomalie dans un pays pauvre et peu urbanisé comme l’était le Portugal de Salazar. De manière subtile, Cutileiro cherche à saisir les effets politiques de la consommation du football dans le contexte de l’Estado Novo. Cette approche de Cutileiro, dont de nombreuses hypothèses mériteraient d’être creusées et approfondies, est publiée pour la première fois après une présentation insérant ce texte dans les débats anthropologiques de l’époque.

Comparaisons

13Ce dossier prétend appréhender l’évolution, dans le temps et l’espace, de plusieurs processus liés au champ sportif : les discriminations de genre, le rituel nationaliste dans le stade, l’influence de la religion dans l’organisation sportive, les logiques de stratification sociale associées à la pratique et à la consommation du sport ou la dépolitisation favorisée par cette même consommation. Tous ces processus ont traversé, et traversent encore, le processus de sportivisation mis en exergue par Norbert Elias (1971 : 92).

14Ce constat suggère que l’espace de la Lusotopie peut être utilement comparé à d’autres contextes dans lesquels le processus de sportivisation s’est développé. Si l’univers de la Lusotopie a permis la création de son propre champ de comparaisons, certaines contributions de ce dossier suggèrent l’intérêt d’étendre l’exercice comparatif à d’autres périodes et espaces.

15Le projet de recherche de José Cutileiro, par exemple, institue la Méditerranée comme une unité territoriale dans laquelle est inséré le Portugal. Or cette unité territoriale – dont l’inclusion du Portugal est discutée depuis quelques années au sein des sciences sociales – peut permettre l’établissement de comparaisons internes mais aussi des comparaisons avec d’autres aires régionales. De son côté, le texte sur les sports automobiles en Angola suggère des comparaisons entre plusieurs situations coloniales, comparaisons qui dépassent l’espace colonial portugais. De même, la recherche de David Frier sur le rituel nationaliste dans le stade invite à des comparaisons encore plus larges. Ces comparaisons peuvent être établies dans le cadre des régimes politiques similaires, plaçant l’Estado Novo en perspective comparée avec d’autres régimes fascistes et autoritaires, mais aussi en contraste avec des régimes démocratiques. Le travail de Daniele Serapiglia permet, lui, non seulement des comparaisons mais s’inscrit également dans une histoire transnationale attachée à saisir les diffusions de pratiques à travers les frontières. Ainsi, il est possible de saisir comment l’Église catholique a joué un rôle important dans le domaine du sport, comment les prescriptions qu’elle a mises en œuvre ont été adoptées dans les différents pays catholiques d’Europe du Sud.

16Mais le développement d’un champ sportif organisé à l’échelle internationale indique également que l’exercice de la comparaison doit prendre en compte l’évolution globale des champs sportifs qui se sont institués en espace d’échange au sein duquel a été adopté un ensemble de principes d’organisation et de pratique, impliquant des institutions et des agents spécifiques aux sports. La contribution de Pedro Gomes montre que c’est l’internationalisation des compétitions automobiles en Angola qui a fini par renforcer le sentiment autonomiste parmi certains acteurs locaux, ainsi que parmi une partie du public de ces manifestations sportives. L’évolution de ce champ sportif a également forcé les apôtres du sport catholique à réagir et à s’adapter à la popularité du sport de compétition. De son côté, le développement d’un type de clientélisme moderne dans un grand club de football n’est compréhensible qu’en raison de la pression concurrentielle imposée par la sportivisation et par les tendances professionnelles qui en résultent. Les instrumentalisations nationalistes permises par le football sont une conséquence de la spectacularisation du jeu et de son effet sur les pratiques quotidiennes des supporters. Ainsi, la dépolitisation, qui peut s’accompagner d’une politisation nationaliste, a bénéficié de l’importation dans la gestion du club de football de normes sociales traditionnelles qui impliquaient la domination rigoureuse des élites dirigeantes sur les travailleurs. Ces joueurs, toutefois, grâce à la presse sportive et à la massification du spectacle sportif, ont pu connaître une importante – mais éphémère – promotion sociale. Ce type de domination a pris une facette moderne, en fusionnant avec les logiques du professionnalisme, ce qui explique son efficacité qui s’est traduite dans le succès européen qu’a connu le Sport Lisboa e Benfica dans les années 1960. Les rencontres de football produisent un spectacle conflictuel et compétitif qui crée, dans tout le pays, un simulacre de participation civique dont a essayé de tirer profit la dictature portugaise.

Le nationalisme aujourd’hui

17De différentes manières, les chercheurs qui ont travaillé sur le sport ont prétendu défendre l’autonomie de leur domaine de recherche. Ils ont donc fait valoir que la consommation sportive ne pouvait pas être analysée sur la seule base de facteurs externes, notamment politiques. Ainsi, l’idée selon laquelle le sport, et plus particulièrement le football, a constitué un opium du peuple a rarement été appuyée sur une recherche empirique approfondie. Au contraire, les recherches ethnographiques et sociologiques tendent à montrer que les supporters sont des individus capables d’articuler leur identité sportive avec des opinions et une participation politiques. Il était donc important pour ces chercheurs de déterminer comment le sport moderne était une forme sociale à part entière, un producteur de société, adapté à la dynamique du monde et, dans ce cadre, remplissant des fonctions spécifiques. En outre, le sport avait des qualités esthétiques, décodées par les spectateurs à partir de leurs langages, et une dynamique de systématisation scientifique. Toute cette complexité dans l’analyse du sport s’est faite en grande partie contre les thèses de l’opium du peuple, qui non seulement réduisent le sport à un “reflet de …”, mais exercent, d’une certaine manière, un « racisme de l’intelligence » (Bourdieu 1984 : 264) pour juger une activité autrefois réservée aux élites et devenue, au fil des décennies, populaire.

18L’accent mis sur la capacité des univers sportifs à « faire société », et donc pas seulement à être des « reflets » d’autres institutions sociales, y compris les structures politiques, n’implique certainement pas que les pratiques sportives et la consommation soient indépendantes des autres processus historiques et sociaux. Les champs eux-mêmes ont le pouvoir d’euphémiser l’effet politique dont ils deviennent effectivement les agents. Ainsi, dans un contexte dictatorial, le développement d’identités sportives collectives, inscrites individuellement dans un espace public élargi et reproduites par la presse sportive, peut contribuer à des processus de dépolitisation ou de repolitisation nationaliste, lorsque les réalisations des grands clubs sont politiquement appropriées ou présentées comme des réalisations nationales.

19Il est peut-être temps de comprendre en quoi le spectacle sportif de masse, mû par ses propres logiques qui en font une consommation plus complexe que certaines analyses ne veulent le supposer, s’articule aujourd’hui avec la construction de dynamiques nationalistes, tant dans sa forme la plus traditionnelle, à travers les représentations nationales, mais plus fondamentalement par l’intermédiaire de cet effet indirect du champ qui produit, par la logique concurrentielle qui lui est inhérente, une certaine participation citoyenne. Il est cependant nécessaire de saisir, à partir d’études qui restent à entreprendre, comment la participation sportive s’articule avec d’autres types de participation civique et avec la construction d’un espace public. En ce sens, il est crucial d’étudier les relations entre le spectacle sportif et le champ des médias, le plus grand « producteur » d’espace public. Ces exercices seront indispensables pour que, au lieu de nous lancer dans les thèses faciles de l’aliénation, nous puissions à nouveau discuter des effets politiques de la consommation de masse.

20Dans cette perspective, l’espace de la Lusotopie offre d’importantes dimensions comparatives, non seulement entre ses différents espaces internes et ses différentes chronologies, mais aussi avec d’autres échelles d’analyses qui sont importantes pour évaluer les dynamiques de participation civique.

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Bibliographie

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Pour citer cet article

Référence papier

Nuno Domingos et Victor Pereira, « Sport et nationalismes. Pour une approche comparative dans l’espace de la Lusotopie »Lusotopie, XVIII(1) | 2019, 1-11.

Référence électronique

Nuno Domingos et Victor Pereira, « Sport et nationalismes. Pour une approche comparative dans l’espace de la Lusotopie »Lusotopie [En ligne], XVIII(1) | 2019, mis en ligne le 02 janvier 2022, consulté le 07 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lusotopie/3559 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1163/17683084-12341729

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Auteurs

Nuno Domingos

Instituto de Ciências Sociais e Humanas – Universidade de Lisboa nuno.domingos[at]ics.ul.pt

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Victor Pereira

Université de Pau et des Pays de l’Adour
victor.pereira[at]univ-pau.fr

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