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Latitudes. Cahiers lusophones, 29, « Un autre Nordeste : Trás-os-Montes »

Paris, avril 2007, 128 p.
Michel Cahen
p. 283-285
Référence(s) :

Latitudes. Cahiers lusophones (Paris), « Un autre Nordeste : Trás-os-Montes », 29, avril 2007, 128 p.

Texte intégral

Cette livraison inclut un bien beau dossier sur le Trás-os-Montes, la magnifique province d’Outre-Monts, dans le nord-est du Portugal (p. 3-71). Il inclut :

1– António Cândido Franco, « Chegada a Trás-os-Montes » (p. 3-4). L’auteur est écrivain, poète surréaliste et professeur à l’université d’Évora. Son texte est une ode à la « montée » (súbida) vers le Trás-Os-Montes.

2– Anabela Pires Branco de Oliveira, professeure à l’Universidade de Trás-Os-Montes e Alto Douro (UTAD), revient sur l’univers fictionnel et des contes nordestins de Pires Cabral (« A.M. Pires Cabral : "Contos Nordestinos" et le voyage vers l’Autre », p. 5-8).

3– Anibal Frias, de la Fundação para a Ciência e a Tecnologia, aborde, en un long article de synthèse, la formation sociale qui prévalait jusqu’au début des années 1980 dans la province. Importante bibliographie (« La force des choses. Rythmes et temps sociaux dans le nord du Portugal », p. 9-25).

4– Fernando Alberto Torres Moreira revient sur la vie de celui qui a donné son nom au fameux « Mateus Rosé », un diplomate transmontain qui vécut en Suède pendant la Révolution française, puis à Copenhague et à Paris à partir de 1802. Après l’invasion française du Portugal, il resta à Paris et se dédia à… Camões, dont l’édition des Lusiadas sortit à Paris, en portugais, en 1817 (« D. José Maria de Sousa, Morgado de Mateus », p. 26-29).

5– Lucilia Ventelho da Costa, de l’université d’Aveiro aborde les qualificatifs relatifs au Trás-os-Montes donnés par les Transmontains eux-mêmes (« Transmontanismos », p. 33-36).

6– Dominique Stoenesco s’entretient avec Altina Ribeiro et sa famille, sur trois générations. A. Ribeiro est l’auteur de Le fado pour seul bagage (Paris, Osmonde, 2005, 249 p.) (« Trás-os-Montes, Paris, Montreuil. itinéraires d’une famille sur trois générations », p. 37-40).

7– Nouvel entretien, recueilli para Daniel Lacerda, auprès de Felisboina Seixas, militante culturelle luso-française de Pau, originaire du Trás-os-Montes (« Parcours d’une militante associative originaire de Chaves », p. 41-42). L’entretien montre les tensions découlant du caractère parfois trop refermé des associations portugaises de France.

8– Maria Araújo da Silva, professeure à l’université de Paris IV aborde les « Portraits et paysages de Trás-os-Montes dans l’œuvre de Miguel Torga » (p. 43-48).

9– José Barros présente brièvement la danse des bâtons, typique de la Terra de Miranda (« Terras de Miranda e os seus pauliteiros », p. 49-50).

10– Maria Olinda Rodrigues Santana (de l’UTAD) présente synthétiquement (mais avec importante bibliographie), la question de la langue mirandaise (« A língua mirandesa », p. 51-56). On n’est pas obligé de la suivre quand elle chiffre le nombre des locuteurs à plus de 10 000 et croit que la loi de 1999 a donné le droit d’utiliser le mirandais « em todas as situações de comunicação » (p. 54).

11– António Faria présente quelques aspects de l’œuvre du poète de la Serra de Marão (« Às portas do Marão. Com Teixeira de Pascoas, alma e coisas, a flor da consciência », p. 57-60).

12– Anabela Dinis Branco de Oliveira (de l’UTAD) étudie le film « Valé Abraão » de M. de Oliveira d’après le roman d’A. Bessa-Luís, c’est-à-dire le rapport du fleuve aux femmes et hommes du Douro (« Douro : l’image de Manoel de Oliveira et la voix "off" d’Agustina Bassa-Luís », p. 61-64).

13– José Alberto Ribeiro, du Musée Anastácio Gonçalves expose, reproductions à l’appui, l’œuvre de l’artiste transmontain Gil Teixeira Lopes, tôt venu à Lisbonne sans jamais oublier les tons et couleurs de sa terre natale (« Gil Teixeira Lopes, pintura com raça. Pintura, escultura, desenhon gravura », p. 65-67).

14– Egídio Álvaro (« Artistas de Trás-os-Montes », p. 68-71) présente les œuvres de Graça Morais et du peintre João Dixo qui tous deux ont participé au « Grupo Puzzle » créé au… bar Rosebud de Montparnasse (1975-1980).

15C’est le dernier article de ce beau dossier. On regrettera – mais c’est en cohérence avec l’orientation assez littéraire de la revue – l’absence d’une étude économique, sociale et politique du Trás-os-Montes d’aujourd’hui, qui eut pu compléter la présentation d’Aníbal Frias.

16Hors dossier, il faut noter la longue entrevue du musicien luso-angolais Carlos do Nascimento (p. 81-85) et son concept de « lusophonité » ; le long compte rendu du Diário da Guiné. Lama, Sangue e Agua pura de António Graça de Abreu (Lisbonne, Guerra e Paz Editores, 2007, ISBN : 9789898014344) ; l’article de Alfredo Margarido, « A relação poética dos Portugueses com Paris » (p. 94-97) qui a pour objectif de compléter un article antérieurement publié, de D. Stoenesco (« Les poètes portugais exilés ou immigrés en France des années 1960-1970 à nos jours », Latitudes, 27 : 34-45), sans que l’on comprenne bien la hargne polémique du premier contre le second…

Notons encore :

17– le compte rendu argumenté, par Christophe Gonzales, du livre de Carlos Margaça Veiga, A herança filipina em Portugal (Lisbonne, CTT Correios de Portugal, 2005), ouvrage qui rompt heureusement avec la réécriture nationaliste de l’histoire (ladite « conquête du Portugal » par l’Espagne) et pose le problème en terme de réappropriation et non de soumission.

18– l’entrevue de Jaka Jamba, ancien militant de l’Unita angolaise, écrivain connu, aujourd’hui ambassadeur de l’Angola auprès de l’Unesco, interrogé para Maria da Conceição Legot & Daniel Lacerda (on est un peu frustré que l’article n’aborde pas la relation de J.  amba au pouvoir du MPLA…)

19– l’étude sur « Fernando Pessoa et la psychanalyse » (cas deséspéré semble-t-il…) par Aníbal Frias à propos d’un ouvrage ancien de João Gaspar Simões et de deux ouvrages récents.

20Un numéro exceptionnellement riche et, ce qui ne gâte rien, richement illustré [Contact : Latitudes, 75, rue de Bagnolet, 75020 Paris].

Août 2007

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Pour citer cet article

Référence papier

Michel Cahen, « Latitudes. Cahiers lusophones, 29, « Un autre Nordeste : Trás-os-Montes » »Lusotopie, XV(2) | 2008, 283-285.

Référence électronique

Michel Cahen, « Latitudes. Cahiers lusophones, 29, « Un autre Nordeste : Trás-os-Montes » »Lusotopie [En ligne], XV(2) | 2008, mis en ligne le 01 février 2016, consulté le 17 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lusotopie/1569 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1163/17683084-01502030

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Auteur

Michel Cahen

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