Accord (Londres, Conciliation Resources)
Accord (Londres, Conciliation Resources), XV, 2004, « From Military Peace to social Justice ? The Angolan Peace Process », 100 p., ISSN : 1365-0742.
Texte intégral
1Ce numéro de la revue Accord pose la question de l’avenir de l’Angola après le mémorandum de Luena signé en 2002, après les accords de paix faillis de Bicesse et de Lusaka. Cette revue est spécialisée dans les initiatives de paix. Elle a déjà, en 1998, étudié la dynamique de paix au Mozambique. Elle décrit et analyse, en anglais (une version papier en langue portugaise de ce numéro est disponible), les processus de paix et les situations particulières de conflits armés dans le but de constituer un outil de réflexion pour la construction de la paix dans le monde. La totalité du texte se trouve sur Internet en anglais et en portugais à l’adresse <www.c-r.org>. En 100 pages d’un format A4, il s’agit d’un dossier consistant et bien fourni sur la question angolaise, et constitue un document autonome par ses annexes : une carte, un répertoire des sigles, une chronologie à partir de 1884-85, des notices sur les mouvements et les principaux acteurs angolais et internationaux du conflit, des extraits significatifs des textes des accords de paix, et une vingtaine de photos en noir et blanc qui illustrent le texte avec pertinence.
2Le premier article est une rétrospective essentielle pour qui connaît peu l’histoire de l’Angola. Suivent des articles couvrant des domaines particuliers de la société angolaise et permettant de comprendre l’œuvre de destruction des années écoulées et l’incertitude de la situation actuelle. L’échec des accords de Bicesse (1991) et de Lusaka (1994) sont analysés sans complaisance par Christine Messiant et Manuel Paulo qui y mesurent aussi l’engagement de l’ONU. L’histoire du conflit armé et des échecs diplomatiques répétés en Angola est longue et complexe, et il n’est pas évident qu’on puisse dire que l’Angola connaisse aujourd’hui une paix véritable, d’autant que Cabinda se trouve encore une situation de guerre ou plutôt de « non-paix » comme le décrit ensuite Jean-Michel Mabeko-Tali. Les contributions de Fernando Pacheco et de Tony Hodges démontrent dans les articles suivants comment les ressources naturelles angolaises ne pourront être un tremplin pour le développement que dans un pays gouverné de façon participative, transparente et responsable. L’espoir principal est ainsi mis dans la dynamisation de la société civile, qu’on imagine soutenue par des médias libres et compétents, puisque l’Angola a aussi des ressources humaines, culturelles et sociales, tout aussi mal exploités que ses ressources naturelles. La série d’articles d’Ismael Mateus, de Michael Comerford, de Carlinda Monteiro, et de Henda Ducados, nous en convainquent et donnent des pistes pour l’instauration d’un nouveau climat de réconciliation.
3On ne sort pas aussi facilement une société de tant d’années de guerre. Filomeno Vieira Lopes et Imogen Parsons nous aident enfin à prendre la mesure des efforts qui doivent être faits pour la préparation d’élections sérieuses et pour la restructuration d’une société au fort taux de réfugiés et d’anciens combattants.
4Mars 2006
Pour citer cet article
Référence papier
Jean-Pierre Chavagne, « Accord (Londres, Conciliation Resources) », Lusotopie, XIII(2) | 2006, 220.
Référence électronique
Jean-Pierre Chavagne, « Accord (Londres, Conciliation Resources) », Lusotopie [En ligne], XIII(2) | 2006, mis en ligne le 10 avril 2016, consulté le 10 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lusotopie/1538 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1163/17683084-01302029
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