Navigation – Plan du site

AccueilNumérosXIV(2)Les chroniquesNotes de lecture« Lusophonie et multiculturalisme »

Les chroniques
Notes de lecture

« Lusophonie et multiculturalisme »

Lisbonne, Paris, Publications du Centre culturel Calouste Gulbenkian, 2003, 296 p.
Michel Cahen
p. 222-223
Référence(s) :

« Lusophonie et multiculturalisme », Lisbonne, Paris, Publications du Centre culturel Calouste Gulbenkian, 2003, 296 p., ISBN : 978-972-8462-30-1, préface de Francisco Bethencourt (« Arquivos do Centro culturel Calouste Gulbenkian », XLVI).

Texte intégral

1Dans cette livraison, presque par définition composite, on notera principalement (pour leur intérêt dans les études politiques, au sens large) les articles suivants :

2– Helder Macedo, « La littérature/les littératures. Convergences et divergences » (p. 3-7) se fait l’apôtre décidé d’une lusophagie : « La méconnaissance réciproque des autres littératures de langue portugaise à l’intérieur de la littérature de chaque pays de langue portugaise mène inévitablement à la méconnaissance d’elles-mêmes, de chacune d’elles et de chacun de nous qui partageons la même langue. Bref, avalons-nous les uns les autres… ».

3– Dieter Messner, « Reflets de la vie chinoise dans la partie portugaise du premier dictionnaire portugais-chinois (p. 9-14).

4– Maxim Kerkof, « Le "trade pidgin" afro-portugais pendant l’expansion portugaise » (p. 15-26), aborde l’histoire d’un pidgin commercial portugais ayant pu donner naissance à des créoles, pas toujours en situation d’esclavage.

5– K. David Jackson, « La diaspora des "Burghers" portugais de Ceylan (p. 27-35) développe une étude de la quasi éteinte communauté burgher de Batticaloa, par le biais de la langue, de la musique et de la danse. La religion – catholique – est citée comme marqueur identitaire, mais pas étudiée.

6– Brian Juan O’Neill, « Résister à la domination : l’identité "portugaise" des Eurasiens de Malacca » (p. 37-64). Il s’agit d’un grand et bel article sur le Portuguese Settlement de Malacca, dont la portée historique et théorique va bien au-delà de l’étude de cas des Kristangs, mais pose toutes les problématiques des facteurs sociaux de persistance d’une identité et des moyens culturels dont elle peut disposer.

7– João Adolfo Hansen, « Lectures coloniales et histoires littéraires » (p. 65-75).

8– Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, « Triompher du Maure : permanence et mutations de l’imaginaire ibérique de la Reconquête dans le monde lusophone » (p. 77-87). Le Maure est arrivé au Brésil dans le souvenir du colonisateur, et il reste présent, mythique et bien différent de l’Arabe contemporain, dans la littérature portugaise, voire africaine de langue portugaise. Cependant, la « constellation de sens et de représentation de l’imaginaire ibérique » reste fondée sur le mythe de la « Reconquête ». (On regrettera que l’auteur accepte ledit mythe sans déconstruction, afin d’entrevoir la guerre civile entre proto-Portugais chrétiens et musulmans, mais reconnaissons qu’un tel objet n’était pas son thème d’article dominant.)

9– Laurick Zerbini, « Entre l’Afrique et le Portugal, les sculptures comme témoins des échanges » (p. 89-97), présente une stimulante étude sur les relations interculturelles « luso-africaines » ou « bini-portugaises », telles que les décrivent les objets de luxe et les insignes de pouvoir.

10– Michel Laban, « Multiculturalisme et lusophonie dans Diário de Sangue du Mozambicain Orlando Muhlanga » (p. 99-107) montre combien l’œuvre de O. Muhlanga – œuvre unique de cet auteur décédé à 32 ans – est pleine d’emprunts africains, mais sans que tel ne soit le « but » de l’auteur. Il s’agit simplement d’ancrer socialement et humainement, le récit de la guerre civile.

11– Solange Parvaux, « Langue et littérature, l’exemple du portugais de France » (p. 109-137), décrit la situation de l’enseignement du portugais en France

12– Onésimo Teotónio Almeida, « À propos de la lusophonie : ce que la langue n’est pas » (p. 139-145), présente une analyse salutaire et nuancée de ce qu’une langue n’est pas – c’est-à-dire porteuse de qualités intrinsèques – alors qu’elle n’est que le reflet de la société qui la porte.

13Le dossier se termine par des résumés trilingues (fr.-angl.-port., p. 149-161) et par deux études de sources documentaires.

Août 2006

Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Michel Cahen, « « Lusophonie et multiculturalisme » »Lusotopie, XIV(2) | 2007, 222-223.

Référence électronique

Michel Cahen, « « Lusophonie et multiculturalisme » »Lusotopie [En ligne], XIV(2) | 2007, mis en ligne le 25 mars 2016, consulté le 24 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lusotopie/1034 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1163/17683084-01402023

Haut de page

Auteur

Michel Cahen

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search