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Trump et le monde

La politique étrangère de Donald Trump : une perspective civilisationnelle ?

Donald Trump’s Foreign Policy: A Civilization-Based Approach?
Jacob Maillet

Résumés

La politique étrangère du Président Donald Trump est souvent décrite comme une « rupture » avec celle de son prédécesseur Barack Obama. De fait, la diplomatie sous l’administration Trump semble se construire au fil des humeurs et des tweets du Président. Néanmoins, celle-ci exprime une visée « civilisationnelle », une volonté de défendre l’Occident judéo-chrétien face à la « menace musulmane ». Mais cette volonté, à supposer qu’elle existe, s’est-elle traduite dans les faits ? En revoyant les grands mouvements de la politique étrangère depuis l’élection du 45e président, cet article essaiera de déterminer si l’administration Trump suit une stratégie cohérente.

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Texte intégral

  • 1 Gilles Paris, « La diplomatie de Donald Trump placée sous le signe des ruptures », Le Monde, (...)

1La diplomatie du président Donald Trump est souvent présentée comme en « rupture » avec celle de ses prédécesseurs1. Franc-parler, ruptures de protocole, menaces proférées à l’égard des ennemis comme des alliés, usage abusif de Twitter... Le style semble à tout le moins trancher avec celui de Barack Obama, riche en nuances et en subtilités. A contrario, Trump a souvent été accusé de promouvoir une vision xénophobe, voire raciste. Les exemples de déclaration sujettes à controverses sont nombreux, à commencer par les critiques adressées à Obama, dont la citoyenneté américaine a été mise en doute par son successeur. La proximité apparente de Donald Trump avec l’extrême-droite, en particulier avec l’« alt-right » (la droite « alternative »), ainsi qu’une série de déclarations ou discours outranciers, ont conduit de nombreux observateurs à rapprocher sa politique des théories du professeur Samuel Huntington, ces dernières étant très appréciées des mouvements ethno-nationalistes.

  • 2 Walter Shapiro, « Donald Trump’s warning about ‘western civilisation’ evokes holy war », The (...)
  • 3 Samuel P. Huntington, « The Clash of Civilizations? » Foreign Affairs 72(3): 22–49, 199 (...)
  • 4 Jenna Johnson, « Trump calls for ‘total and complete shutdown of Muslims entering the United (...)
  • 5 Theodore Schleifer, « Donald Trump: ‘I think Islam hates us’ », CNN, 10 mars 2016. <https://e (...)
  • 6 Peter Beinart, « Mike Pompeo at State Would Enable Trump’s Worst Instincts », The Atlan (...)
  • 7 John Bolton a été président du Gatestone Institute. Mike Pompeo est proche du Center for Secu (...)

2Huntington est connu notamment pour deux grandes théories. La plus célèbre est celle du « choc des civilisations »2 avançant l’idée que les conflits sont plus probables entre nations appartenant à des « civilisations » différentes3. Une politique étrangère américaine fondée sur une perspective civilisationnelle serait donc plus hostile envers les pays n’appartenant pas à la civilisation occidentale ou ne partageant pas ses valeurs les plus importantes (comme la démocratie et la liberté individuelle). L’islamophobie de Trump est vue comme s’inscrivant dans une telle perspective. Dès décembre 2015, il appelait à une interdiction d’immigrer pour les musulmans de plusieurs pays4. En mars 2016, dans une interview donnée à CNN, il se demandait si « l’Islam nous hait »5. Les récentes nominations de Mike Pompeo au poste de Secrétaire d’État et de John Bolton au poste de conseiller à la Sécurité Nationale trahissent l’islamophobie du président6. Les deux hommes ont en effet des liens de longue date avec des organisations caricaturant l’Islam comme une religion expansionniste et violente7.

  • 8 Samuel Huntington, Who Are We? The Challenges to America’s National Identity, New York  (...)

3La seconde grande théorie de Huntington a été exposée dans son livre de 2004 Qui sommes nous ? Identité nationale et choc des cultures8, dans lequel il affirme que les États-Unis sont menacés par les immigrants hispaniques qui refusent l’assimilation (notamment par leur bilinguisme) et rejettent l’héritage culturel anglo-saxon et les valeurs de la religion protestante. Ce livre, fréquemment accusé d’avancer une thèse nativiste, évoque même la possibilité d’une « reconquête » du Sud des États-Unis par les Mexicains à travers l’immigration. On voit comment le projet de mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique peut être facilement vu comme une réponse directe à une telle menace.

  • 9 Christina Coleburn, « Trump: ‘I don’t know anything about David Duke’ », MSNBC, 28 févr (...)
  • 10 Paul Blumenthal, « Pour Steve Bannon, l’éminence grise de Donald Trump, l’apocalypse es (...)

4Lors de sa campagne, Trump a reçu le soutien de David Duke, militant de la suprématie blanche et ancien « grand sorcier » du Ku Klux Klan9, et a choisi Steve Bannon, le rédacteur en chef du site Breitbart comme directeur. Bien qu’il ait été écarté de l’administration Trump dans les mois qui suivirent l’élection, Bannon est connu pour avoir parlé d’une « guerre contre le fascisme islamiste djihadiste » et mis en garde contre l’« expansionnisme chinois »10. Trump, quant à lui, décrit fréquemment les Chrétiens comme étant les victimes du terrorisme islamique, et a plus d’une fois évoqué la Corée du Nord comme une « menace au monde civilisé ».

5Ces déclarations mettent en évidence la proximité intellectuelle de Trump avec la pensée d’Huntington. Cette proximité permet-elle de comprendre les choix diplomatiques et économiques du président américain ? Pour répondre à cette question, nous examinerons les grandes lignes de sa politique étrangère par aire géographique : le Moyen-Orient, le Mexique, l’Asie, la Russie, l’Europe.

La politique vis-à-vis du Moyen-Orient

  • 11 Jenna Johnson, « Trump calls for ‘total and complete shutdown of Muslims entering the Unite (...)

6L’élection de Donald Trump avait suscité une crainte majeure en soulevant le spectre d’une politique particulièrement discriminatoire envers les musulmans, par opposition à la politique conciliatrice du président Obama (symbolisée par son discours du Caire de juin 2009). À la suite de la tuerie de San Bernardino, le candidat avait en effet déclaré vouloir « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux États-Unis »11.

  • 12 Kyle Blaine et Julia Horowitz, « How the Trump administration chose the 7 countries in the (...)
  • 13 Bien qu’aucun des pays concernés n’ait été directement impliqué dans des attentats perpétré (...)
  • 14 Alan Yuhas et Mazin Sidahmed, « Is this a Muslim ban? Trump’s executive order explained », (...)

7Moins d’une semaine après son investiture, Donald Trump signait un décret présidentiel interdisant l’entrée sur le territoire américain aux personnes en provenance de sept pays à majorité musulmane : l’Iran, l’Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. S’il est vrai que des restrictions sur les voyages aux États-Unis pour les personnes ayant récemment visité les sept pays initialement visés par le décret présidentiel avaient à l’origine été établies par l’administration Obama12, Trump a clairement déclaré que le but était de limiter l’arrivée des musulmans13. Le décret original de Trump autorisait l’accès aux États-Unis aux Syriens de confession chrétienne en tant que « minorité religieuse persécutée »14. La résistance des cours fédérales, considérant le décret comme discriminatoire et donc anticonstitutionnel, a conduit le gouvernement Trump à réviser celui-ci à deux reprises. C’est donc une troisième version (incluant le Venezuela et la Corée du Nord), qui a été validée par la Cour suprême en juin 2018.

8La visite de Trump en Arabie Saoudite et son discours du 21 mai 2017 à Riyad montre toutefois un retour au pragmatisme : Trump s’inscrit dans la continuité des bonnes relations entre les États-Unis et la dynastie saoudienne. Dans un discours très bienveillant à l’égard de ses hôtes, Trump s’attaque au terrorisme plutôt qu’à l’Islam, rappelant que « plus de 95 % des victimes du terrorisme sont eux-mêmes musulmans ». Trump mentionne alors « Daech, El-Qaïda, [le] Hezbollah et [le] Hamas » comme étant les ennemis communs. À cette occasion, il déclare clairement qu’« [i]l s’agit là d’une bataille entre des criminels barbares cherchant à oblitérer la vie humaine, et des personnes décentes de toutes les religions qui cherchent à la protéger. Ceci est une bataille entre le bien et le mal », et appelle les musulmans à s’attaquer d’eux-mêmes à la menace terroriste. Il désigne alors l’Iran comme étant à son origine :

  • 15 Marianne Meunier, « Pourquoi Trump cible l’Iran », La Croix, 24 mai 2017, « Preside (...)

Aucune discussion sur l’extinction de cette menace ne serait complète sans la mention du gouvernement qui fournit ces trois choses aux terroristes : un refuge sûr, un soutien financier et le prestige social nécessaire pour le recrutement. C’est un régime responsable de tant d’instabilité dans la région. Je parle bien sûr de l’Iran15.

  • 16 Bryan Katulis et Daniel Benaim, « Trump’s Middle East Policy: The Good(ish), the Bad, and t (...)

9Le discours de Riyad montre la volonté des États-Unis de choisir leurs partenaires au Moyen-Orient. Tout d’abord, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’Arabie Saoudite a surtout établi ses prétentions de puissance régionale, notamment face au Qatar, et par ses opérations au Yémen16. Ensuite, les États-Unis, malgré la rencontre entre Donald Trump et Mahmoud Abbas, ont rapidement poursuivi une politique résolument pro-israélienne, en se retirant de l’UNESCO en octobre 2017 (du fait du biais dit « anti-israélien » de l’organisation) avant de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’État hébreu en décembre de la même année. Et depuis le début de l’année 2018, Trump et les États-Unis se sont attaqué à l’aide financière aux Palestiniens afin de les pousser à négocier avec Israël.

  • 17 Robin Wright, « One Year In, Trump’s Middle East Policy Is Imploding », The New Yorker, 19 (...)

10En ce qui concerne la Syrie, il est tentant de décrire la politique américaine comme ambiguë. Malgré la frappe américaine ordonnée par Donald Trump contre la base syrienne de Shayrat le 7 avril 2017, les forces militaires américaines sont depuis restées en retrait. Des troupes demeurent sur place, mais les États-Unis cherchent plutôt à développer le potentiel militaire des Kurdes, sans pour autant les soutenir face à la Turquie. Le départ de Bachar-el-Assad ne semble plus être un objectif17.

11En apparence imprévisible, la politique étrangère de Trump au Moyen-Orient ne s’inscrit pas moins dans la continuité des décennies précédentes. L’administration Obama avait également été comme indécis quant à sa politique syrienne, hésitant à frapper le régime d’Assad après que celui-ci avait fait usage d’armes chimiques. De fait, la situation en Syrie est par nature difficile à appréhender, étant donné les multiples acteurs impliqués.

  • 18 « President Delivers State of the Union Speech », 29 janvier 2002. Ma traduction. <https:// (...)

12En ce qui concerne l’Iran, la politique étrangère des États-Unis sous Trump est remarquablement cohérente avec celle de ces dernières décennies. C’est bien l’ouverture sous Obama qui était au contraire l’exception. Le discours de Trump du 21 mai 2017 déclarant que « du Liban à l’Irak et au Yémen, l’Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des milices et d’autres groupes extrémistes qui répandent le chaos et la destruction à travers la région », était similaire au discours du 29 janvier 2002 de George W. Bush : « L’Iran poursuit agressivement ces armes [de destruction massive] et exporte le terrorisme […]. De tels États constituent un axe du mal avec leurs alliés terroristes, et s’arment pour menacer la paix mondiale »18.

  • 19 Jesse Drucker, « Kushner’s Financial Ties to Israel Deepen Even With Mideast Diplomatic Rol (...)

13On ne saurait être surpris du soutien presque inconditionnel des États-Unis à Israël. Là encore, c’est plutôt Obama qui se distinguait par un soutien plus timide et réservé. Et si la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël peut sembler être un exemple quelque peu extrême, les États-Unis n’ont jamais cherché à dissimuler leur politique pro-israélienne. En confiant la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient à Jared Kushner, le gendre de Donald Trump dont les liens avec les entreprises israéliennes sont connus, le président affichait une approche plus partisane que jamais19.

  • 20 Nicole Gaouette et Richard Roth, « World wary as Trump turns to hardliners Bolton and Pompe (...)
  • 21 Greg Jaffe et Adam Entous, « As a general, Mattis urged action against Iran. As a d (...)
  • 22 Voir par exemple Ronald Inglehart & Pippa Norris, « The True Clash of Civilizations (...)

14Les nominations de Pompeo et Bolton semblent amorcer un virage vers une politique étrangère plus agressive, en particulier vis-à-vis de l’Iran : tous deux se sont en effet opposés à l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien de juillet 2015, et ont même en commun d’avoir recommandé une opération militaire en Iran20. De plus, malgré ses positions mesurées comme Secrétaire à la Défense, le général James Mattis avait proposé une telle opération lorsqu’il commandait les forces américaines au Moyen-Orient21. Les bonnes relations qu’entretiennent les États-Unis de Donald Trump avec l’Arabie Saoudite, dont l’animosité envers l’Iran est bien connue, ne permettent pas d’exclure une nouvelle intervention militaire américaine dans la région ou au minimum un soutien aux Saoudiens. Difficile cependant d’y voir la moindre perspective civilisationnelle, puisqu’il s’agirait alors plutôt de prendre position dans la rivalité régionale entre l’Iran sunnite et l’Arabie Saoudite chiite. Huntington a été vivement critiqué pour sa vision monolithique du monde musulman22, mais il semble impossible d’accuser le président américain de partager celle-ci.

La politique vis-à-vis du Mexique

  • 23 Rory Carroll, « Trump administration seeks $18bn from Congress for Mexico border wall », Th (...)
  • 24 Rory Carroll, « Trump’s California border wall visit puts state’s Republicans in a (...)
  • 25 Philip Rucker, Joshua Parlow, Nick Miroff, « After testy call with Trump over border wall, (...)

15C’était la proposition la plus iconique de sa campagne pour la présidence : la construction d’un mur à la frontière, censé éliminer les immigrants sans-papiers (illegal aliens), soi-disant responsables de tant de crimes aux États-Unis. En janvier 2018, l’administration Trump a demandé au Congrès un financement de 18 milliards de dollars23, et à la mi-mars, le Président a fait une visite remarquée en Californie pour inspecter huit prototypes de mur24, mais les difficultés demeurent. D’une part, la frontière entre les États-Unis et le Mexique est déjà bien gardée. Une loi visant à garantir la construction d’une barrière a en effet été votée en 2006 (Secure Fence Act), mais le financement de celle-ci s’est déjà avéré difficile. Les démocrates au Congrès se montrent aujourd’hui très réticents à voter le budget nécessaire à un mur et son avenir est donc incertain. Les relations avec le Mexique sont également plus tendues, notamment du fait de la renégociation de l’ALENA décidée par le président, qui juge le déficit commercial entre les États-Unis et le Mexique excessif et espère que ses pressions permettront de favoriser les industries de son pays. Mais c’est le mur, que Trump a promis de faire in fine payer au Mexique, qui a conduit le président mexicain Enrique Peña Nieto à annuler une visite aux États-Unis en ce début d’année 201825.

  • 26 Ray Sanchez, « ICE arrests undocumented father taking daughter to California school », CNN, (...)
  • 27 Ioan Grillo, « In Mexico, Trump’s Bark Has Been Worse Than His Bite », The New York (...)
  • 28 Haley Edwards, « Bye Dad, I Love You », Time, 19 mars 2018.

16Jusqu’à présent, le changement a peut-être été plus prononcé à l’intérieur des États-Unis. L’ICE (Immigration and Customs Enforcement) semble avoir été plus agressive dans sa recherche d’immigrants sans papiers et leur déportation, ce qui a mené à des séparations familiales parfois très médiatisées26. Si d’un point de vue statistique, moins de personnes ont été déportées en 2017 que durant les années précédentes27, le changement vient du fait que l’ICE n’a plus pour priorité l’arrestation de criminels, ce qui a pour effet de terrifier les résidents sans papiers et de décourager les nouvelles arrivées28.

17Il faut souligner le fait que Trump a ciblé les Mexicains plutôt que les Hispaniques dans leur ensemble. Il s’agit donc bien de protéger le territoire américain en renforçant la séparation matérielle avec le voisin mexicain, permettant ainsi de réaffirmer le caractère anglo-saxon de l’Amérique du Nord.

La politique vis-à-vis de l’Asie

18Si la question de la Corée du Nord a particulièrement attiré l’attention des médias, en raison notamment de sa dimension nucléaire, de la tendance de Donald Trump à s’exprimer sur la question via Twitter, et du surnom qu’il a donné au dirigeant Kim Jong-un (« rocket man », l’homme fusée), d’un point de vue civilisationnel, l’attitude des États-Unis vis-à-vis de la Chine est plus parlant.

  • 29 « Trump accuses China of ‘raping’ US with unfair trade policy », BBC News, 2 mai 2016. (...)

19Durant la campagne présidentielle, les critiques de Trump envers la Chine et ses relations économiques avec les États-Unis étaient extrêmement virulentes, allant jusqu’à parler de « viol »29. Et le président américain n’a cessé de vilipender la politique chinoise vis-à-vis de la Corée du Nord, réclamant des sanctions susceptibles d’obliger Kim Jong-un à négocier avec la Corée du Sud et les États-Unis. Enfin, il a rapidement fait en sorte que les États-Unis se retirent des négociations pour le TPP (Trans-Pacific Partnership).

  • 30 Peter Baker & Choe Sang-Hun, « Trump Threatens ‘Fire and Fury’ Against North Korea if It En (...)

20Pour autant, plus d’un an après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, la politique américaine en Asie s’est relativement stabilisée. Malgré les grandes déclarations à l’égard de la Corée du Nord, notamment la menace de déclencher « le feu et la fureur comme le monde n’en a jamais vu »30, il n’y a pas eu d’intervention militaire américaine en Corée. Le sommet entre Trump et Kim Jong-un peut même être vu comme une reconnaissance de facto du régime nord-coréen, notamment en tant qu’État nucléaire.

  • 31 Alana Abramson, « President Trump: Some Call Xi Jinping the ‘King of China’ », Time, 26 oct (...)
  • 32 « Trump China visit: US leader strikes warmer tone with Xi Jinping », BBC News, 9 n (...)
  • 33 Benjamin Carlson, « China Loves Trump », The Atlantic, mars 2018. <https://0-www-theatlantic-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/maga (...)
  • 34 Linling Wei, « U.S. Asks China for Plan to Reduce Trade Deficit by $100 Billion », The Wall (...)

21Les relations avec la Chine sont plus difficiles à cerner encore. En octobre dernier, Trump parlait de sa « très bonne relation » avec le président Xi Jinping31, un fait confirmé par sa visite en Chine en novembre32. Il faut d’ailleurs souligner que le style particulier du président américain ne choque pas nécessairement en Chine, où il jouit d’une certaine popularité33. La rhétorique du président et l’imposition de taxes douanières, notamment sur les panneaux solaires et l’acier, semblent être les prémices d’une guerre commerciale, mais il s’agit peut-être d’un moyen pour Trump de négocier la rivalité économique entre les deux pays pour aujourd’hui et l’avenir34. En somme, la politique américaine en Asie semble être dominée par la défense des intérêts économiques.

La politique vis-à-vis de la Russie

  • 35 Anna Khakee, « Civilizations, Political Systems and Power Politics: A Critique of Huntingto (...)
  • 36 À hauteur de 41 millions de dollars.
  • 37 La plupart de ces employés étant Russes, il s’agit bien d’une réduction et non d’ex (...)
  • 38 En mars 2018, l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia furent emp (...)
  • 39 Anne Gearan, « National security strategy plan paints China, Russia as U.S. Competi (...)
  • 40 Aaron Mehta, « Nuclear Posture Review puts Russia firmly in crosshairs », Defense News, 2 f (...)

22Huntington avait fort justement prédit un conflit entre la Russie (la « civilisation orthodoxe ») et l’Occident en Ukraine35. Alors que l’administration Obama avait refusé de vendre du matériel militaire aux Ukrainiens, préférant fournir du matériel « non-létal », l’administration Trump au contraire s’est montrée prête à vendre des « armes létales défensives », notamment des missiles anti-tank36. En juillet dernier, après que la Russie a réduit le personnel des services diplomatiques américains de 755 personnes37, l’administration Trump avait déjà riposté en faisant fermer plusieurs annexes diplomatiques russes aux États-Unis, et même le consulat russe à San Francisco. Les expulsions réciproques de diplomates se poursuivent depuis l’attaque contre Sergeï Skripal et de sa fille au Royaume-Uni38. Enfin, la nouvelle stratégie de sécurité nationale (National Security Strategy) publiée par le Pentagone décrit la Russie comme l’une des menaces principales à la sécurité et aux intérêts américains39. De plus, les États-Unis ont exprimé leur volonté de moderniser leur arsenal nucléaire afin de dissuader toute attaque40.

  • 41 Eileen Sullivan, « Trump Blames Congress for Poor U.S. Relations With Russia », The New Yor (...)
  • 42 Julian Borger et Oliver Holmes, « Trump believes Putin on Russia meddling, but then (...)
  • 43 Zach Dorfman, « What is Trump’s Foreign Policy on Russia? », Rolling Stone, 13 février 2018 (...)

23Mais loin de s’opposer systématiquement à la Russie, Trump a bien au contraire été accusé d’un excès de sympathie, et en particulier vis-à-vis du président Vladimir Poutine. Dès la campagne présidentielle, le candidat Trump avait signifié son intention d’améliorer les relations avec la Russie41, manifestées ultérieurement par différentes rencontres entre les membres de l’administration Trump et différents officiels russes. Trump lui-même a déclaré « croire » Poutine lorsque ce dernier a assuré que la Russie n’était coupable d’aucune interférence dans les élections américaines de 2016 (bien que Trump ait aussi déclaré soutenir les agences de renseignement qui concluaient l’inverse)42. La rencontre du président américain avec le ministre russe des affaires étrangères Sergeï Lavrov et l’ambassadeur Sergeï Kislak est restée dans les mémoires parce qu’il y a discuté ouvertement du limogeage du directeur du FBI James Comey, et des informations secret défense obtenues grâce à une infiltration israélienne de Daech. Plus récemment, des fuites (d’origine russe) ont mis au jour le fait que les directeurs des trois principales organisations de renseignement russes se trouvaient aux États-Unis simultanément en janvier 2018 pour rencontrer notamment Mike Pompeo, alors directeur de la CIA43. L’administration Trump a annoncé peu après que les sanctions approuvées par le président en juillet 2017 ne s’appliqueraient pas aux domaines militaires ou de renseignement russes ; de telles sanctions auraient dû toucher des alliés des États-Unis achetant du matériel militaire russe tels que l’Inde, la Turquie, ou l’Arabie Saoudite.

24Ainsi, les actes de Trump ne manifestent pas une hostilité particulière vis-à-vis de la « civilisation orthodoxe ». Bien au contraire, les soupçons de collusion entre la campagne du candidat Trump et la Russie ont lourdement pesé sur la politique américaine.

La politique vis-à-vis de l’Europe

  • 44 Ashley Parker, « Donald Trump Says NATO is ‘Obsolete,’ UN is ‘Political Game’ », The New Yo (...)
  • 45 Jenna Johnson, « Trump on NATO: ‘I said it was obsolete. It’s no longer obsolete.’ », The (...)
  • 46 Peter Baker, « Trump Commits United States to Defending NATO Nations », The New Yor (...)

25La politique européenne de la nouvelle administration est la plus révélatrice d’une fracture civilisationnelle. En théorie, Donald Trump aurait dû montrer une grande proximité avec les nations européennes, alliés historiques des États-Unis. Dans les faits, cette proximité, bien qu’existante, s’est révélée être à double tranchant. Avant son élection, sa volonté de se rapprocher de la Russie était mêlée à une critique de l’OTAN, décrite comme « obsolète »44. Trump voyait l’OTAN comme un gouffre financier pour les États-Unis et accusait ses alliés de ne pas contribuer suffisamment à la défense collective. Toutefois, la rhétorique du président a changé. En avril 2018 tout d’abord, il est revenu sur sa description de l’OTAN comme obsolète45, avant de réaffirmer le principe de défense mutuelle au cœur de l’alliance en juin, rassurant ainsi les Européens46.

26Son discours de Varsovie du 6 juillet 2017 est généralement vu comme trahissant une volonté de mettre en œuvre un choc des civilisations :

  • 47 Citation originale : « Despite every effort to transform you, oppress you, or destroy you, (...)

Malgré tous les efforts pour vous transformer, vous opprimer ou vous détruire, vous avez résisté et surmonté toutes les adversités. Vous êtes la fière nation de Copernic – rendez-vous compte –, de Chopin, de Saint Jean-Paul II. La Pologne est une terre de grands héros. Et vous êtes un peuple qui connaît la valeur réelle de ce que vous défendez. […] Et donc je suis ici aujourd’hui non pas pour visiter un vieil allié, mais pour le montrer en exemple aux autres qui recherchent la liberté et souhaitent trouver le courage et la volonté de défendre notre civilisation47.

  • 48 « Donald Trump on EU: ‘Brexit is a good thing’ », BBC News, 24 juin 2016. <http://www.bbc.com/news/ (...)
  • 49 Eli Watkins, « Trump hits EU on trade days after imposing new tariffs », CNN, 10 mars 2018. (...)

27Le président apporte ici son soutien à un gouvernement de droite radicale aux prises avec les institutions de l’Union Européenne sur la question des quotas de réfugiés. Son discours rend légitime les aspirations nativistes polonaises et remet en question la politique d’accueil promue dans l’Union par l’Allemagne d’Angela Merkel. En saluant également le résultat du référendum en faveur du « Brexit » au Royaume-Uni48, il encourage un repli xénophobe. Pour Trump, la défense de la civilisation semble donc passer par un fervent nationalisme plutôt que par l’union et la solidarité. Son antipathie pour l’Union Européenne le conduit à mettre en place des taxes douanières sur des produits européens49, bien que la résistance européenne rende celles-ci incertaines.

Conclusion

  • 50 L’importance récemment acquise par la Russie dans la vie politique américaine rend la polit (...)

28On voit donc combien il est difficile d’élaborer une lecture « civilisationnelle » de la politique étrangère de l’administration Trump en partant de la célèbre théorie de Huntington. Une telle tentative ne peut que souligner ses paradoxes. En effet, si on distingue une certaine continuité par rapport aux administrations précédentes au Moyen-Orient, elle a été presque imprévisible en Asie ou en Europe, et sans précédent vis-à-vis de la Russie50. Dans une perspective civilisationnelle, on aurait pu s’attendre à ce que les États-Unis se montrent plus proches de l’Union Européenne que de l’Arabie Saoudite par exemple.

29Le problème principal pour analyser la politique étrangère de Donald Trump est sa quête permanente d’attention médiatique. Il est même parfois difficile de savoir si ses discours ou ses tweets doivent être pris au sérieux tant les revirements ont été fréquents et certaines déclarations inconséquentes. La politique étrangère de Trump, tout comme sa politique intérieure, est avant tout une politique de l’image, destinée à flatter ses partisans, voire à détourner l’attention du public des scandales ou des maladresses de son Administration.

  • 51 Michael Hunt, Ideology and U.S. Foreign Policy, New Haven : Yale University Press, (...)
  • 52 Voire, pour certains, encouragé ou du moins cautionné.

30C’est là que la politique vis-à-vis du Mexique prend tout son sens. L’hostilité à l’égard des immigrants hispaniques, ou aux causes associées aux Afro-Américains, relèvent d’une forme de nativisme qui peut être vu comme historique51, et sont susceptibles de plaire à nombre d’électeurs républicains. Soulignons d’ailleurs qu’Huntington avait décrit52 la possibilité d’une montée de l’ethno-nationalisme aux États-Unis :

  • 53 Samuel P. Huntington, Who Are We? The Challenges to America’s National Identity. Ne (...)

Une réaction très plausible [au multiculturalisme] serait l’émergence de mouvements sociopolitiques exclusivistes, composés largement mais pas exclusivement d’hommes blancs issus principalement des classes ouvrières et moyennes, protestant contre et cherchant à arrêter ou inverses ces changements et ce qu’ils croient, justement ou non, être la diminution de leur statut économique et social, leur perte d’emplois au profit d’immigrés et de pays étrangers, la perversion de leur culture, une moindre prédominance de leur langue maternelle, et l’érosion voire la disparition de l’identité historique de leur pays. De tels mouvements seraient basés sur la race et la culture et pourraient être anti-hispaniques, anti-noirs, et anti-immigration53.

  • 54 Anthony D. Smith, Nationalism. Cambridge : Polity Press, 2017 (2e édition).
  • 55 John, Gray « Global Utopias and Clashing Civilizations: Misunderstanding the Present », Int (...)
  • 56 Sans s’interdire d’invoquer la morale de manière opportuniste.
  • 57 Steven A Cook, « Trump’s Middle East Strategy Is Totally Boring », Foreign Policy, 21 févr (...)
  • 58 Samuel P. Huntington, « The US: Decline or Revival ? ». Foreign Affairs, vol. 67, (...)

31L’offensive de Trump contre l’Union Européenne est d’ailleurs cohérente avec la vision d’un « monde de nations », issue d’un nationalisme assez classique54. Dans un tel cadre, il est naturel que chaque pays cherche à défendre ses intérêts sur la scène internationale, ce qui explique aussi pourquoi le président américain ne semble pas aspirer à soutenir et à diffuser les valeurs occidentales comme Huntington pouvait le craindre55. Bien au contraire, les États-Unis de Trump prétendent plutôt poursuivre des politiques essentiellement pragmatiques. Il s’agit avant tout de limiter l’influence des puissances régionales que sont la Russie, l’Iran, ou la Chine, et de dominer les rivalités économiques avec la Chine ou l’Union Européenne, et ce sans prétendre s’embarrasser d’un respect de façade pour le droit international ou les grands principes que sont la démocratie ou les droits de l’homme. Le slogan « America first » permet surtout de renoncer au rôle moral des États-Unis en tant que première puissance mondiale56, ce qui est particulièrement bien illustré par le rejet des accords de Paris sur le climat. La priorité demeure la défense des intérêts américains à travers le monde57 et Trump se présente comme leur champion face à ses interlocuteurs. On pourrait ainsi voir les conflits économiques avec la Chine ou l’Union Européenne comme un moyen de convaincre les électeurs de ses efforts pour enrayer le « déclin » des États-Unis. Son slogan principal de la campagne de 2016 Make America Great Again était d’ailleurs bien empreint d’un déclinisme assez classique chez les nationalistes fervents58.

32On comprend mieux la difficulté à lire la politique étrangère de l’administration Trump. Dès lors que le but affiché est la défense des intérêts américains, il est possible de défendre les revirements et les contradictions comme autant d’approches différentes pour atteindre un même but. De fait, elle est pour l’heure un ensemble de déclarations ad hoc aux objectifs divers et variés plus que le produit d’une doctrine clairement identifiable. Reste, pour finir, à s’interroger sur son efficacité. On peut déjà douter que l’ethno-nationalisme permette de remporter plusieurs élections d’affilée. Sur le plan international, les menaces et les conflits commerciaux sont susceptibles d’aliéner durablement les alliés comme les rivaux des États-Unis et, in fine, de leur nuire.

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Bibliographie

Travaux scientifiques

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Notes

1 Gilles Paris, « La diplomatie de Donald Trump placée sous le signe des ruptures », Le Monde, 14 décembre 2016. <http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/12/14/la-diplomatie-trump-ou-la-tentation-de-la-rupture_5048756_829254.html>, consulté le 2 août 2018.

2 Walter Shapiro, « Donald Trump’s warning about ‘western civilisation’ evokes holy war », The Guardian, 7 juillet 2017. <https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jul/07/donald-trump-poland-speech-western-civilisation-holy-war>, consulté le 2 août 2018.

3 Samuel P. Huntington, « The Clash of Civilizations? » Foreign Affairs 72(3): 22–49, 1993. Samuel P. Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, London : Touchstone Books, 1996.

4 Jenna Johnson, « Trump calls for ‘total and complete shutdown of Muslims entering the United States’ », The Washington Post, 7 décembre 2015. Déclaration originale : « Donald J. Trump is calling for a total and complete shutdown of Muslims entering the United States until our country’s representatives can figure out what the hell is going on. » <https://www.washingtonpost.com/news/post-politics/wp/2015/12/07/donald-trump-calls-for-total-and-complete-shutdown-of-muslims-entering-the-united-states/?utm_term=.7dee9c327d59>, consulté le 2 août 2018.

5 Theodore Schleifer, « Donald Trump: ‘I think Islam hates us’ », CNN, 10 mars 2016. <https://edition.cnn.com/2016/03/09/politics/donald-trump-islam-hates-us/index.html>, consulté le 2 août 2018.

6 Peter Beinart, « Mike Pompeo at State Would Enable Trump’s Worst Instincts », The Atlantic, 30 novembre 2017. <https://0-www-theatlantic-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/international/archive/2017/11/pompeo-trump-tillerson/547217/>, consulté le 2 août 2018.
Andrew Kaczysnki, Nathan McDermott & Chris Massie, « John Bolton has decade-long association with anti-Islam activist Pamela Geller », CNN, 23 mars 2018. Jonathan A. Greenblatt. « Don’t overlook John Bolton and Mike Pompeo’s anti-Muslim ties », The Washington Post, 12 avril 2018. <https://edition.cnn.com/2018/03/23/politics/kfile-john-bolton-pamela-geller/index.html>, consulté le 2 août 2018.

7 John Bolton a été président du Gatestone Institute. Mike Pompeo est proche du Center for Security Policy et du ACT ! for America. Ces trois organisations sont connues pour leurs vues islamophobes.

8 Samuel Huntington, Who Are We? The Challenges to America’s National Identity, New York : Simon and Schuster, 2004.

9 Christina Coleburn, « Trump: ‘I don’t know anything about David Duke’ », MSNBC, 28 février 2016. <http://www.msnbc.com/msnbc/trump-i-dont-know-anything-about-david-duke>, consulté le 2 août 2018.

10 Paul Blumenthal, « Pour Steve Bannon, l’éminence grise de Donald Trump, l’apocalypse est proche et la guerre inévitable » The Huffington Post, 9 février 2017. Mark Lander, « Next Stop for the Steve Bannon Insurgency: China », The New York Times, 8 septembre 2017. <https://www.huffingtonpost.fr/2017/02/09/pour-steve-bannon-leminence-grise-de-donald-trump-lapocalyps_a_21710427/>, consulté le 2 août 2018.

11 Jenna Johnson, « Trump calls for ‘total and complete shutdown of Muslims entering the United States’ », The Washinton Post, 7 décembre 2015. <https://www.washingtonpost.com/news/post-politics/wp/2015/12/07/donald-trump-calls-for-total-and-complete-shutdown-of-muslims-entering-the-united-states/?utm_term=.7dee9c327d59>, consulté le 2 août 2018.

12 Kyle Blaine et Julia Horowitz, « How the Trump administration chose the 7 countries in the immigration executive order », CNN, 30 janvier 2017. <https://edition.cnn.com/2017/01/29/politics/how-the-trump-administration-chose-the-7-countries/index.html>, consulté le 2 août 2018.

13 Bien qu’aucun des pays concernés n’ait été directement impliqué dans des attentats perpétrés aux États-Unis.

14 Alan Yuhas et Mazin Sidahmed, « Is this a Muslim ban? Trump’s executive order explained », The Guardian, 31 janvier 2017. <https://www.theguardian.com/us-news/2017/jan/28/trump-immigration-ban-syria-muslims-reaction-lawsuits>, consulté le 2 août 2018.

15 Marianne Meunier, « Pourquoi Trump cible l’Iran », La Croix, 24 mai 2017, « President Trump’s Speech to the Arab Islamic American Summit », 21 mai 2017. <https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Pourquoi-Donald-Trump-cible-lIran-2017-05-24-1200849705>, consulté le 2 août 2018.

16 Bryan Katulis et Daniel Benaim, « Trump’s Middle East Policy: The Good(ish), the Bad, and the Ugly », The New Republic, 19 janvier 2018. <https://newrepublic.com/article/146677/trumps-middle-east-policy-goodish-bad-ugly>, consulté le 2 août 2018.

17 Robin Wright, « One Year In, Trump’s Middle East Policy Is Imploding », The New Yorker, 19 janvier 2018. <https://www.newyorker.com/news/news-desk/one-year-in-trumps-imploding-middle-east-policy>, consulté le 2 août 2018.

18 « President Delivers State of the Union Speech », 29 janvier 2002. Ma traduction. <https://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2002/01/20020129-11.html>, consulté le 2 août 2018.

19 Jesse Drucker, « Kushner’s Financial Ties to Israel Deepen Even With Mideast Diplomatic Role », The New York Times, 7 janvier 2018. <https://www.nytimes.com/2018/01/07/business/jared-kushner-israel.html>, consulté le 2 août 2018.

20 Nicole Gaouette et Richard Roth, « World wary as Trump turns to hardliners Bolton and Pompeo », CNN, 24 mars 2018. <https://edition.cnn.com/2018/03/24/politics/bolton-trump-world-reaction/index.html>, consulté le 2 août 2018.

21 Greg Jaffe et Adam Entous, « As a general, Mattis urged action against Iran. As a defense secretary, he may be a voice of caution. », The Washington Post, 8 janvier 2017. <https://www.washingtonpost.com/world/national-security/as-a-general-mattis-urged-action-against-iran-as-a-defense-secretary-he-may-be-a-voice-of-caution/2017/01/08/5a196ade-d391-11e6-a783-cd3fa950f2fd_story.html?noredirect=on>, consulté le 2 août 2018.

22 Voir par exemple Ronald Inglehart & Pippa Norris, « The True Clash of Civilizations », Foreign Policy (March/April), 2003, 63–70, ou Edward Said « The Myth of the ‘Clash of Civilizations’ », conférence donnée à l’Université du Massachussets, Amherst, 1996. <https://www.youtube.com/watch?v=aPS-pONiEG8>, consulté le 2 août 2018.

23 Rory Carroll, « Trump administration seeks $18bn from Congress for Mexico border wall », The Guardian, 6 janvier 2018. <https://www.theguardian.com/us-news/2018/jan/05/donald-trump-mexico-border-wall-congress-18-billion>, consulté le 2 août 2018.

24 Rory Carroll, « Trump’s California border wall visit puts state’s Republicans in a bind », The Guardian, 12 mars 2018. <https://www.theguardian.com/us-news/2018/mar/12/trump-california-visit-border-wall-san-diego>, consulté le 2 août 2018.

25 Philip Rucker, Joshua Parlow, Nick Miroff, « After testy call with Trump over border wall, Mexican president shelves plan to visit White House », The Washington Post, 24 février 2018. <https://www.washingtonpost.com/politics/after-testy-call-with-trump-over-border-wall-mexicos-president-shelves-plan-to-visit-white-house/2018/02/24/c7ffe9e8-199e-11e8-8b08-027a6ccb38eb_story.html?noredirect=on&utm_term=.91b71042c58c>, consulté le 2 août 2018.

26 Ray Sanchez, « ICE arrests undocumented father taking daughter to California school », CNN, 4 mars 2017. <https://edition.cnn.com/2017/03/03/us/california-father-ice-arrest-trnd/index.html>, consulté le 2 août 2018.

27 Ioan Grillo, « In Mexico, Trump’s Bark Has Been Worse Than His Bite », The New York Times, 29 janvier 2018. « Donald Trump is deporting fewer people than Barack Obama did », The Economist, 14 décembre 2017. <https://www.nytimes.com/2018/01/29/opinion/trump-mexico-policy-threats.html>, consulté le 2 août 2018.

28 Haley Edwards, « Bye Dad, I Love You », Time, 19 mars 2018.

29 « Trump accuses China of ‘raping’ US with unfair trade policy », BBC News, 2 mai 2016. <http://www.bbc.com/news/election-us-2016-36185012>, consulté le 2 août 2018.

30 Peter Baker & Choe Sang-Hun, « Trump Threatens ‘Fire and Fury’ Against North Korea if It Endangers U.S. », The New York Times, 8 août 2017. <https://www.nytimes.com/2017/08/08/world/asia/north-korea-un-sanctions-nuclear-missile-united-nations.html>, consulté le 2 août 2018.

31 Alana Abramson, « President Trump: Some Call Xi Jinping the ‘King of China’ », Time, 26 octobre 2017. <http://time.com/4998720/donald-trump-kind-china-xi-jinping/>, consulté le 2 août 2018.

32 « Trump China visit: US leader strikes warmer tone with Xi Jinping », BBC News, 9 novembre 2017. <http://www.bbc.com/news/world-asia-china-41924228>, consulté le 2 août 2018.

33 Benjamin Carlson, « China Loves Trump », The Atlantic, mars 2018. <https://0-www-theatlantic-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/magazine/archive/2018/03/trump-china/550886/>, consulté le 2 août 2018.

34 Linling Wei, « U.S. Asks China for Plan to Reduce Trade Deficit by $100 Billion », The Wall Street Journal, 8 mars 2018. Keith Bradsher et Allan Rappeport, « The Trade Issue That Most Divides U.S. and China Isn’t Tariffs », The New York Times, 26 mars 2018. <https://www.wsj.com/articles/trump-tweet-on-china-trade-understates-u-s-demand-officials-say-1520514514>, consulté le 2 août 2018.

35 Anna Khakee, « Civilizations, Political Systems and Power Politics: A Critique of Huntington’s ‘Clash of Civilizations’ », publié dans ORSI David, The ‘Clash of Civilizations’ 25 Years On: A Multidisciplinary Appraisal. E-International Relations, 2018.<https://www.e-ir.info/2018/05/04/civilizations-political-systems-and-power-politics-a-critique-of-huntingtons-clash-of-civilizations/>, consulté le 2 août 2018.

36 À hauteur de 41 millions de dollars.

37 La plupart de ces employés étant Russes, il s’agit bien d’une réduction et non d’expulsions.

38 En mars 2018, l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia furent empoisonnés à Salisbury. La première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d’en être responsable, provoquant une crise diplomatique entre plusieurs pays de l’OTAN et la Russie.

39 Anne Gearan, « National security strategy plan paints China, Russia as U.S. Competitors », The Washington Post, 18 décembre 2017. <https://www.washingtonpost.com/politics/national-security-strategy-plan-paints-china-russia-as-us-competitors/2017/12/17/0229f95c-e366-11e7-a65d-1ac0fd7f097e_story.html?utm_term=.114b799f4e45>, consulté le 2 août 2018.

40 Aaron Mehta, « Nuclear Posture Review puts Russia firmly in crosshairs », Defense News, 2 février 2018. <https://www.defensenews.com/space/2018/02/02/nuclear-posture-review-puts-russia-firmly-in-crosshairs/>, consulté le 2 août 2018.

41 Eileen Sullivan, « Trump Blames Congress for Poor U.S. Relations With Russia », The New York Times, 3 août 2017. <https://www.nytimes.com/2017/08/03/us/politics/trump-twitter-congress-russia.html>, consulté le 2 août 2018.

42 Julian Borger et Oliver Holmes, « Trump believes Putin on Russia meddling, but then backs US agencies », The Guardian, 12 novembre 2017. <https://www.theguardian.com/world/2017/nov/11/putin-and-trump-want-political-solution-to-syria-conflict-kremlin-says>, consulté le 2 août 2018.

43 Zach Dorfman, « What is Trump’s Foreign Policy on Russia? », Rolling Stone, 13 février 2018. <https://www.rollingstone.com/politics/news/what-is-trumps-foreign-policy-on-russia-w516634>, consulté le 2 août 2018.

44 Ashley Parker, « Donald Trump Says NATO is ‘Obsolete,’ UN is ‘Political Game’ », The New York Times, 2 avril 2016. <https://www.nytimes.com/politics/first-draft/2016/04/02/donald-trump-tells-crowd-hed-be-fine-if-nato-broke-up/>, consulté le 2 août 2018.

45 Jenna Johnson, « Trump on NATO: ‘I said it was obsolete. It’s no longer obsolete.’ », The Washington Post, 12 avril 2017. <https://www.washingtonpost.com/news/post-politics/wp/2017/04/12/trump-on-nato-i-said-it-was-obsolete-its-no-longer-obsolete/?utm_term=.e2f54d17ac00>, consulté le 2 août 2018.

46 Peter Baker, « Trump Commits United States to Defending NATO Nations », The New York Times, 9 juin 2017. <https://www.nytimes.com/2017/06/09/world/europe/trump-nato-defense-article-5.html>, consulté le 2 août 2018.

47 Citation originale : « Despite every effort to transform you, oppress you, or destroy you, you endured and overcame. You are the proud nation of Copernicus – think of that – (applause) – Chopin, Saint John Paul II. Poland is a land of great heroes. And you are a people who know the true value of what you defend. […] And so I am here today not just to visit an old ally, but to hold it up as an example for others who seek freedom and who wish to summon the courage and the will to defend our civilization. » (ma traduction). « Remarks by President Trump to the People of Poland », 6 juillet 2017. <https://www.whitehouse.gov/briefings-statements/remarks-president-trump-people-poland/>, consulté le 2 août 2018.

48 « Donald Trump on EU: ‘Brexit is a good thing’ », BBC News, 24 juin 2016. <http://www.bbc.com/news/av/uk-scotland-36617669/donald-trump-on-eu-brexit-is-a-good-thing>, consulté le 2 août 2018.

49 Eli Watkins, « Trump hits EU on trade days after imposing new tariffs », CNN, 10 mars 2018. <https://edition.cnn.com/2018/03/10/politics/trump-twitter-tariffs/index.html>, consulté le 2 août 2018.

50 L’importance récemment acquise par la Russie dans la vie politique américaine rend la politique russe de l’Administration Trump difficile à séparer des accusations de collusion qui lui sont adressées.

51 Michael Hunt, Ideology and U.S. Foreign Policy, New Haven : Yale University Press, 2007.

52 Voire, pour certains, encouragé ou du moins cautionné.

53 Samuel P. Huntington, Who Are We? The Challenges to America’s National Identity. New York : Simon and Schuster, 2004. Page 428. Citation originale : « One very plausible reaction [to multiculturalism] would be the emergence of exclusivist sociopolitical movements, composed largely but not only of white males, primarily working-class and middle-class, protesting and attempting to stop or reverse these changes and what they believe, accurately or not, to be the diminution of their social and economic status, their loss of jobs to immigrants and foreign countries, the perversion of their culture, the displacement of their language, and the erosion or even evaporation of the historical identity of their country. Such movements would be both racially and culturally inspired and could be anti-Hispanic, anti-black, and anti-immigration. » (ma traduction)

54 Anthony D. Smith, Nationalism. Cambridge : Polity Press, 2017 (2e édition).

55 John, Gray « Global Utopias and Clashing Civilizations: Misunderstanding the Present », International Affairs, 1er janvier 1998.

56 Sans s’interdire d’invoquer la morale de manière opportuniste.

57 Steven A Cook, « Trump’s Middle East Strategy Is Totally Boring », Foreign Policy, 21 février 2018. <https://foreignpolicy.com/2018/02/21/trumps-middle-east-strategy-is-totally-boring/>, consulté le 2 août 2018.

58 Samuel P. Huntington, « The US: Decline or Revival ? ». Foreign Affairs, vol. 67, n° 2 (Winter, 1988).

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Pour citer cet article

Référence électronique

Jacob Maillet, « La politique étrangère de Donald Trump : une perspective civilisationnelle ? »Revue LISA/LISA e-journal [En ligne], vol. XVI-n°2 | 2018, mis en ligne le 24 septembre 2018, consulté le 08 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lisa/10132 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/lisa.10132

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Auteur

Jacob Maillet

Jacob Maillet teaches legal English at the law school of the University of Paris 5. He has written a doctoral thesis on the end of the Cold War, but his research also addresses the consequences of 9/11 and on US foreign and domestic policy to this day.

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