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Notes de lecture

Marianne Jacquin, Christine Lechner et Mathias Picenoni (dir.), Recherche-action, revue Babylonia : Revue pour l’enseignement et l’apprentissage des langues, no 2

Fondazione Lingue e Culture, Comano, 2019, 88 p. <http://babylonia.ch/>.
Francisco Calvo del Olmo
Référence(s) :

Marianne Jacquin, Christine Lechner et Mathias Picenoni (dir.), Recherche-action, revue Babylonia : Revue pour l’enseignement et l’apprentissage des langues, no 2, Fondazione Lingue e Culture, Comano, 2019, 88 p. <http://babylonia.ch/>.

Texte intégral

1La revue Babylonia est une publication trimestrielle qui compte avec le support du canton du Tessin et de l’Office suisse fédéral de la culture. Le numéro 2 de 2019 a été consacré à la recherche-action tout en proposant une réflexion sur les problèmes pédagogiques issus de l’expérimentation. Comme on peut le lire dans la section « Tema » qui ouvre le numéro, le projet Action Research Communities for Language Teachers du CELV (Centre européen des langues vivantes) met en place un réseau de personnes et d’institutions qui développent des projets et des recherches dans le domaine de la recherche-action. Il faut dire que cette publication s’adresse à un large public comme les enseignants, les formateurs, les chercheurs, les équipes pédagogiques des établissements, et même les acteurs politiques et les agents sociaux. Ainsi, les contributions de cette publication répondent à la description des projets, à la discussion de leurs résultats et aux perspectives qu’ils ouvrent pour débattre le potentiel de la recherche-action en tant qu’approche pédagogique.

2Selon Jacquin, Lechner et Picenoni, qui signent l’introduction, la recherche-action permet de définir des problèmes et d’y réfléchir, de réaliser des projets concrets qui mènent à des solutions, et d’anticiper les réponses à des questions posées par les directeurs d’école et les familles. Il s’agit donc de relier les questions relatives aux exigences de nos sociétés plurilingues d’une manière dynamique, en progression continue et en dialogue constant entre les bases théoriques, les approches méthodologiques et la mise en pratique effective.

3Les 88 pages de la revue offrent un panorama très complet sur la recherche-action. On y trouve une introduction au thème, rédigée par Jacquin, Lechner et Picenoni. Ensuite, on peut lire les interviews que Mathias Picenoni a réalisées auprès de Peter Posch, professeur de l’Universität Klagenfurt, et de Herbert Altrichter, professeur de la Johannes-Kepler-Universität Linz. Les 12 contributions — 7 rédigées en allemand, 3 en français, 1 en italien et 1 en anglais — qui complètent la section « Tema » abordent les différents aspects de la recherche-action comme la démarche d’auto-évaluation, le théâtre en tant qu’instrument de motivation, l’accompagnement autonomisant individualisé, le travail en réseau et la formation des professeurs. L’ensemble de ces articles porte à terme des réflexions sur la posture scientifique et les approches méthodologiques de la recherche-action et met à disposition des enseignant.e.s toute une série d’outils efficaces.

4La section du « Bloc-notes » élargit les perspectives de ce numéro de la revue. Il faut souligner l’entretien (p. 74‑75) fait par Matteo Casoni, de Babylonia, à Marina Carobbio, présidente du Conseil national de la Confédération helvétique entre 2018 et 2019, qui avait pris la décision de conduire les débats parlementaires en italien. Elle affirme que ce geste symbolique a été accepté d’une manière très positive par ses collègues parlementaires et aussi par les services du Conseil. Cela met en relief les droits linguistiques des différentes communautés et la pluralité des langues et des cultures comme patrimoine constitutif de la Suisse, au‑delà du nombre de personnes qui parlent quotidiennement chacune des langues nationales. À la fin du numéro, on peut encore lire la laudatio de Marco Solari (p. 82‑84) ; et l’opinion de Maria Kliesch, doctorante auprès de l’Université de Zurich, qui parle de l’acquisition de langues étrangères chez les seniors, un thème qui demeure encore peu étudié (p. 85).

5Il faut encore ajouter que ce numéro de la revue Babylonia est accompagné d’un cahier intitulé « Apprentissage des langues pour tous » où les lecteurs peuvent consulter les contributions de la première conférence internationale de l’ADLES (Association en didactique des langues étrangères en Suisse) qui s’est tenue à Lausanne en septembre 2018. Nous avons encore ici un ensemble d’expériences riches et variées qui présentent une rétrospective des aspects méthodologiques et thématiques de la didactique des langues en Suisse et ailleurs.

6Nous soulignons, en définitive, l’intérêt de ce numéro pour diffuser la recherche-action et l’intégrer dans les horizons épistémologiques de l’enseignement et l’apprentissage des langues. Également, l’édition attractive et l’extension relativement brève des contributions rendent la lecture plus fluide et permettent aux lectrices et aux lecteurs de parcourir aisément les pages de la revue.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Francisco Calvo del Olmo, « Marianne Jacquin, Christine Lechner et Mathias Picenoni (dir.), Recherche-action, revue Babylonia : Revue pour l’enseignement et l’apprentissage des langues, no 2 »Lidil [En ligne], 63 | 2021, mis en ligne le 30 avril 2021, consulté le 06 octobre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lidil/9059 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/lidil.9059

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Auteur

Francisco Calvo del Olmo

Universidade Federal do Paraná, Brésil
LIDILEM (EA 609), Université Grenoble Alpes

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