1Dans ces pages nous essaierons de comparer la conception de Ludwig Wittgenstein avec les thèses du transhumanisme, en raison d’un certain nombre de points de contact existentiels et éthiques entre elles.
2Il semble évident que le transhumanisme se trouve à la frontière entre la science et la vie des humains, pour le dire simplement pour l’instant. Bien entendu, Wittgenstein ne s’est jamais directement prononcé à propos du courant du transhumanisme, puisque à l’époque où il vivait le transhumanisme n’avait pas encore pris la forme sous laquelle il existe aujourd’hui, bien que les idées anticipant cette orientation existassent depuis longtemps dans différents pays. Il est convenable de considérer, que le mot « transhumanisme » a été utilisé pour la première fois par le biologiste Julian Huxley, qui provenait de la même famille que le zoologiste Thomas Huxley et l’écrivain Aldous Huxley, connu dans ce contexte par son roman dystopique Brave new world, dans lequel sont abordées les questions de l’avenir de l’humanité et de changement de la nature humaine. Évidemment, Wittgenstein, à la même époque, ne s’y intéressait aucunement.
3Le transhumanisme conçoit la « solution » de certains problèmes des humains, comme la mort, les maladies, la fatigue, les limitations de la mémoire et autre dans les sciences. Par ailleurs, certaines occupations transhumanistes visent juste à « améliorer » l’humain, ses « caractéristiques », et non pas résoudre quelque chose considéré comme un problème existant. D’emblée, on peut remarquer que la corporéité dans son ensemble a l’air de poser aux théoriciens de ces nouveaux mouvements politiques et idéologiques, un problème. L’humain par son corps est lié à des positions spatiales et géographiques, il a besoin pour survivre de se nourrir et d’étancher sa soif, d’un abri pour se protéger des climats et des éventuelles agressions de son environnement, il est exposé à des maladies qui pourraient même menacer sa vie elle-même, il est mortel.
- 1 À commencer par Phénoménologie de la perception, Gallimard, 1945.
- 2 Dans Vie et mort en psychanalyse, Flammarion, 1970, Laplanche problématise cette expression.
4Sous réserve d’assumer que la question de la corporéité est un champ entier d’étude avec une variété d’approches, il n’est pas possible de le développer ici. Notons juste, pour l’instant, les approches, d’une part la phénoménologie (qui désinstrumentalise le corps), et d’autre part la psychanalyse (qui prend en compte l’aspect corporel dans la constitution de l’inconscient). La première démontre que « je suis un corps », plutôt que « j’ai un corps » (voir par exemple la phénoménologie du corps par Maurice Merleau-Ponty 1). La seconde élabore l’idée d’un corps-psyché, et de l’existence en l’homme d’un « corps étranger interne », l’inconscient (voir les nouveaux fondements psychanalytiques, par exemple de Jean Laplanche 2).
5Ces conceptions critiques d’un corps non-instrumental, vécu et en partie inconscient, nous semblent ici les plus fécondes.
6Il semble clair que la corporéité elle-même est un problème pour le transhumanisme, un obstacle, et en conséquence, voire peut-être que le corps physique, machine, est le seul plan de son analyse de l’« essence » humaine : une vision quasi-exclusivement physiologiste, organique (en grec ancien, organon veut dire exactement « instrument »). Les motifs qui se réfèrent à l’« amélioration », comme la mémoire, la transmission des pensées à distance, la gestion des objets techniques et autres, se trouvent déjà, en réalité, dans le domaine du corps-psyché.
7Cela donne donc l’impression que l’humain est à convertir en un autre « format » – format numérique, format mécanique, avec lequel il est plus facile de travailler, qu’il est plus facile de « manipuler ».
8La science est le premier point de croisement entre la conception transhumaniste et la philosophie de Wittgenstein.
9Le transhumanisme vise à résoudre les problèmes des humains par le biais des sciences.
10Dans l’ensemble Wittgenstein n’adhère pas au dispositif positiviste du potentiel et de la puissance scientifique, tellement flagrant à son époque, et cela malgré sa participation indirecte au courant logico-positiviste (les relations entre Wittgenstein et ce courant ont porté leurs fruits de chaque côté). Wittgenstein visait plutôt à souligner l’étroitesse des sciences.
11Wittgenstein voit les problèmes scientifiques comme insignifiants pour la vie de l’humain ; celle-ci ne se changerait pas s’ils étaient résolus :
- 3 L. Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus suivi de Investigations philosophiques, tr. fr. P. (...)
6.52 - Nous sentons que même si toutes les possibles questions scientifiques ont trouvé leur réponse, nos problèmes de vie n’ont pas même été effleurés. Assurément il ne subsiste plus alors de questions ; et cela même constitue la réponse 3.
12C’est une des énonciations clés de Wittgenstein, qui définit la position envers la « théorie » transhumaniste que nous élaborerions à partir de ses textes. Alors pourquoi Wittgenstein refuse-t-il aux sciences le pouvoir de nous aider dans la vie ?
13Ici il est important d’entrer un peu dans les détails de sa pensée, car cet éclaircissement est nécessaire. L’affaire est, brièvement, que « 1.13 – Les faits dans l’espace logique constituent le monde »4, et le tableau logique des faits reflète le monde dans le langage, puisque la langue et le monde partagent la même structure logique. L’espace logique est l’espace où la langue et la pensée se déploient. La réalité selon Wittgenstein est une structure sémantique logiquement ordonnée, et non pas l’ensemble des objets concrets du monde. Les objets sont analysés autant que les éléments logico-sémantiques ; ils ne sont pas réductibles aux corps physiques, la logique ne s’intéresse pas à eux, elle existe a priori avant n’importe quel état des choses, qui n’est pas possible en dehors de la logique. L’idéalité de la logique langagière et sa liaison avec l’ontologie permettent à Wittgenstein de faire l’hypothèse que les frontières de la langue sont égales aux frontières du monde, autrement dit, que le sujet est la frontière ontologique de la réalité concevable et respectivement exprimable par la langue.
14Le monde s’étale à la mesure de notre capacité de maîtriser la langue ; autrement dit notre monde est égal à notre langue, et c’est la position wittgensteinienne envers la catégorie du sujet. En dehors de cette réalité la conscience et la logique sont impossibles. Après tout, la logique elle-même ne peut pas être saisie ni par la langue ni par la pensée, elle est transcendantale. Elle peut seulement se montrer, parce qu’il n’est pas possible d’y avoir un tableau de ce qui est fondé sur le principe même de la représentation, sinon il faudra avoir la possibilité de sortir en dehors des frontières du monde. Apparemment, Wittgenstein utilise le mot montrer en un sens autre que d’habitude. Il s’agit de ce qui se fait voir mais ne peut pas être dit.
15Or, nous sommes arrivés vers le point important, vers notre question initiale : dans le système philosophique de Wittgenstein les sciences ne sont capables de décrire, en utilisant le langage des faits, que ce qui se soumet à la nécessité logique, et tels domaines comme la philosophie, l’éthique, l’esthétique ne peuvent pas exister sous la forme des sciences (ce qui n’est à aucun moment leur « défaut »). Exclusivement les sciences naturelles sont possibles à titre de sciences, mais quand même Wittgenstein note que certaines entre elles sont contestables quant à leur appartenance aux sciences, comme par exemple la physique nucléaire ou l’astrophysique, à cause de leur haut degré d’abstraction.
16Quelle est donc la situation humaine et son rôle ? L’humain n’appartient pas au monde, n’en fait pas partie, il est sa frontière. Ce n’est que son corps qui en fait partie et est un des objets du monde :
- 5 L. Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, op. cit., p. 87.
5.631 -...Si j’écrivais un livre « le monde tel que je l’ai trouvé », il faudrait aussi y parler de mon corps et dire quels sont les membres soumis à ma volonté, quels autres ne le sont pas, etc. 5
17Disons que les sciences s’occupent des faits, l’humain n’est pas un fait, et par conséquent il ne peut pas être un objet des sciences. Seul son corps peut l’être.
18En effet, la réponse définitive sur l’existence d’une vitesse plus grande que la vitesse de la lumière ne changerait pas grand-chose dans la vie du lecteur. Mais il faut sans doute remarquer que Wittgenstein ne distinguait pas les problèmes scientifiques entre eux ; et d’ailleurs l’invention des traitements d’un certain nombre de maladies incurables pourrait notablement changer des vies humaines, quand elles risquent de s’arrêter à leur milieu pour des raisons extérieures comme un accident de voiture, au moins pour le simple fait de sauvegarder cette vie.
19Le transhumanisme est dérangé par le caractère passager de la vie humaine, par sa finitude, sa mortalité. L’immortalité est un sujet des recherches de nombreux penseurs, elle a été imaginée et comme un bien, et comme une malédiction.
20Selon Wittgenstein, nous vivons éternellement. L’explication est qu’on peut considérer l’éternité au moins de deux manières : premièrement, c’est la durée infinie (l’absence d’une fin dans le continuum linéaire), et deuxièmement c’est l’atemporalité. C’est en ce deuxième sens-là que la vie est éternelle. Notre propre mort comme fin de la vie ne sera jamais un objet de notre expérience ; le « présent », l’instant « maintenant » sort du temps, il est insaisissable. Cela veut dire que dans le cadre de notre expérience du présent nous vivons éternellement, il ne sera jamais possible de dire « ma vie est terminée » et analyser la manière dont elle s’est passée. Or, le présent conçu par les humains se trouve sous la forme de l’éternité, il ne se réfère pas au continuum temporel. Heureux sont ceux qui vivent dans le présent et pas dans le temps.
21Ceci dit, l’attirance de l’éternité en tant que telle (comme elle serait conçue par l’humain), pour nous-mêmes, est fausse.
22Dans le Tractatus logico-philosophicus nous lisons :
6.4312 - …Est-ce qu’une énigme se trouve résolue du fait que je survive éternellement ? Est-ce que cette vie éternelle n’est pas alors aussi énigmatique que la vie présente ?
- 6 L. Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, op.cit., p. 104.
La solution de l’énigme de la vie dans l’espace et le temps se trouve hors de l’espace et du temps 6.
23C’est le deuxième moment clé de la pensée wittgensteinienne par rapport aux problématiques transhumanistes. L’énigmatique, le mystique fait partie de sa conception philosophique et nous allons en reparler dans la suite de l’article ; il serait bien de dire un mot sur le dehors de l’espace et du temps.
24Les contenus comme ladite « solution » de l’énigme de la vie, les autres contenus éthiques et esthétiques (les valeurs, le sens de la vie, le bien et le mal, le beau) renvoient à un autre ordre des « choses ». (La distension entre ce qui peut être dit et ce qui ne le peut pas ne porte pas que sur la langue, elle évoque une pensée plus profonde. On dit que dans l’histoire de la philosophie Wittgenstein appartenait à la philosophie du langage, philosophie analytique. Mais la langue était juste le premier domaine qu’il a abordé, et Wittgenstein dit assez explicitement dans la préface du Tractatus, que c’est l’éthique qui importe pour lui comme philosophe.)
25En revenant vers la question de l’éternité, dans ses carnets des années 1914-1916 Wittgenstein suppose que la bonne vie est le monde vu sub specie aeterni. Cette expression latine signifie « du point de vue de l’éternité ». L’aphorisme 6.45 du Tractatus dit :
- 7 L. Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, op.cit., p. 105.
Contempler le monde sub specie aeterni, c’est le contempler en tant que totalité – mais totalité limitée. Le sentiment du monde en tant que totalité limitée constitue l’élément mystique 7.
26Or, pour Wittgenstein l’éternité consiste à être un point de vue et non le but d’une vie éternelle. D’autant plus, elle constitue le noyau de son éthique.
27Albert Camus, un des philosophes qui a abordé la question du sens de la vie de la manière la plus flagrante, utilise la phrase suivante des Pythiques de Pindare comme l’épigraphe pour son Mythe de Sisyphe :
O mon âme, n’aspire à la vie immortelle, mais épuise le champ du possible 8.
28Mais pour le transhumanisme ce champ du possible est plutôt à développer, à travailler, à matérialiser, instrumentaliser, rendre opératoire. Cette expression ne serait pas futile pour le transhumanisme : la vie éternelle, que nous donnerait-elle, à nous ? Pourquoi la vie d’une durée « habituelle » serait-elle moins appréciée ? Pourquoi le transhumanisme n’est-il pas concerné par la question essentielle : сomment vivre cette vie que nous avons maintenant ?
29L’effectivité, la croissance ; le défi de la nature - tels sont certains impératifs du transhumanisme. Agrandir le volume de la mémoire, se « prolonger » à l’aide des technologies (le corps, le cerveau et les capacités mentales, ainsi que la durée), implanter des éléments électroniques pour gérer les objets techniques, vaincre la vieillesse, devenir plus « grand », « mieux », « plus puissant », etc. Est-ce que ces caractéristiques sont précieuses elles- même ou y-a-t-il un autre but supérieur ?
30Il se pose ici la question du sens de la vie que cet « homme augmenté » vit. Pourquoi entreprendre toutes ces modifications que nous avons décrites quelques lignes plus haut ? Quelle serait l’orientation transcendantale de la vie de ce « nouvel homme » ?
31Dans une université pendant un colloque la question du sens de la vie a été posée aux représentants du courant transhumaniste. Leur réponse signifiait que les connaissances concernant cette question seront disponibles après des grands voyages, la visite des autres galaxies (plus tard, quand les sciences seront en mesure de les assurer). Évidemment, c’est l’avis concret d’un seul parmi les représentants, peut-être que les autres pourraient donner des réponses plus consistantes. Mais nous ne pouvons pas nier, que ce moment pose un problème. Il est peu probable que la doctrine transhumaniste laisse une place pour les questions du genre existentiel.
32Selon Wittgenstein, tous les contenus « hauts », dont le sens ultime de la vie des humains et de l’existence du monde, le sens du bien absolu, sont, peut-être, les « principaux », les « premiers », et ne peuvent généralement pas être un sujet de notre connaissance, puisque les contenus de ce genre se trouvent en dehors de notre monde, comme il est exposé à notre expérience :
- 9 L. Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, op. cit., p. 103.
6.41 – le sens du monde doit se trouver en dehors du monde. Dans le monde toutes les choses sont comme elles sont et se produisent comme elles se produisent : il n’y a pas en lui de valeur – et s’il y en avait une, elle n’aurait pas de valeur 9.
33Cela nous renvoie aux explications faites au début du présent texte. Le transhumanisme ne veut-il pas instrumentaliser ce dehors ?
34Il faudra aussi remarquer la foi et la certitude du transhumanisme, que l’avenir sera sans doute incomparablement meilleur que le présent, comme si la vie présente n’était qu’une préparation pour l’autre vie, meilleure. Il attend un changement significatif et radical. Le futur a l’air de fasciner les transhumanistes, et peut-être que cela ne sera pas exagéré de dire qu’il y a une part de foi religieuse dans ce courant.
- 10 L. Wittgenstein, Remarques mêlées, tr. Fr. G. Granel, Paris, Flammarion, 2002, p. 54-55.
Si quelqu’un croyait avoir trouvé la solution du problème de la vie et qu’il voulut se dire : « tout est facile désormais », il suffirait pour le réfuter de lui rappeler qu’il y eut un temps où cette « solution » n’avait pas été trouvée ; car en ce temps-là aussi il fallait bien que l’on put vivre, et par rapport à lui, la solution trouvée apparaît comme contingente 10.
35Cette citation souligne l’importance du moment présent, la nécessité de ne pas attendre la solution et de savoir vivre maintenant. Or, le transhumanisme, comment nous propose-t-il de vivre maintenant, en 2016, ou en n’importe quelle année, qui pour nous serait le présent ?
36Dans la « Conférence sur l’éthique » Wittgenstein, en expliquant l’existence seule des valeurs relatives, nous donne l’exemple d’une tête de lion, qui apparaîtrait miraculeusement à la place de la tête d’un des auditeurs de sa conférence. Dans ce cas les gens appelleraient sûrement un médecin pour qu’il fasse des examens et qu’il explique cela du point de vue scientifique (puisque ce point est avéré être celui à qui on fait le plus confiance). Cette manière de procéder va tout de suite exterminer ce miracle. La notion du miracle n’est pas présente dans les sciences, tous les faits sont du même ordre pour elles, et ce qui ne trouve pas d’explication n’a qu’à attendre que la science puisse l’expliquer à mesure de son développement. À cause de la même raison « il n’y a pas, au sens de la science, de grand problème, d’essentiel problème » 11.
37Cet exemple nous permet de s’approcher vers l’idée que l’humain ne peut non plus pas être rangé parmi les faits ; apparemment comme le fait le transhumanisme.
38Comme nous l’avons mentionné avant, « la solution de l’énigme de la vie dans l’espace et le temps se trouve hors de l’espace et du temps », cela veut dire que l’humain lui-même (irréductible à son corps matériel), par son « humanité », par ce qui le distingue des autres êtres biologiques, des objets d’analyse, n’est pas du ressort de la science.
39Deux remarques, en ce qui concerne le corps (pour l’instant) :
401) Dans une certaine perspective, on conçoit le corps « scientifiquement », physiquement : par exemple, dans le cas de l’opération d’un chirurgien, qui rejoint la problématique transhumanistes des opérations sur le corps, par exemple prothétiques ;
412) Mais cette perspective ne doit pas en oublier d’autres, déjà esquissées auparavant par le biais de la phénoménologie et la psychanalyse. À celles-ci on pourrait enfin ajouter l’idée du « corps sans organes » de Giles Deleuze empruntée à Antonin Artaud. Celui-ci souligne l’aspect immatériel du corps, qui met à la lumière les intensités et leur inorganisation (leur chaos) plutôt que l’organisation du corps. Il souligne ainsi la différence entre l’idée du corps et celle de l’organisme. L’une ouvrant à une dimension « spirituelle », l’autre refermée sur l’enveloppe physique, charnelle.
42*
43En lisant Wittgenstein, nous le voyons souvent écrire les mots « mystique » et « énigmatique ». Pour une raison claire il n’en dit pas grand-chose – l’élément mystique est tout simplement le fait que le monde est.
44Quelle serait la vie dans le monde entièrement expliqué par les sciences ?
- 12 L. Wittgenstein, Remarques mêlées, op. cit., p. 153.
Ce qui est éternel, important, est souvent caché aux yeux des hommes par un voile impénétrable. Ils savent qu’il y a là-dessous quelque chose, mais ils ne voient pas. Le voile réfléchit la lumière du jour 12.
45Le principal ici est de savoir qu’il y a quelque chose, même si on ne le voit effectivement pas et ne peut pas le dire.
46Laissons-nous la place à l’énigme dont la « solution » se trouve au-delà du monde ? Et, par conséquent, à l’indéfini quant à la question de l’humain, dont nous savons les répercussions au xxe siècle suite aux tentatives de définir la nature humaine et d’exterminer tout ce qui ne se conforme pas à cette définition ?