Gouverner les exilés aux frontières
Présentation de l'éditeur
Qu’elles soient maritimes ou terrestres, les frontières sont principalement destinées à trier les personnes selon leur (in)désirabilité. Constat accablant et sans appel, de part et d’autre de la Manche ou de la Méditerranée, comme dans les montagnes alpines et pyrénéennes, ces frontières tuent, blessent, enferment et refoulent les moins désirables des candidat·es à la migration.
La condition migrante propre aux recalé·es de cette sélection est le produit de pratiques d’agents de police, de fonctionnaires préfectoraux, et autres « faiseur·es de frontières », parfois impliqué·es inconsciemment voire malgré elles et eux dans le gouvernement des exilé·es. La frontière se manifeste à travers les multiples espaces de contrôle des mobilités, les techniques et technologies qui s’y déploient, et les gestes et discours des personnes qui les mobilisent.
Cet ouvrage décortique le fonctionnement néolibéral de la frontière contemporaine au plus près des expériences de celles et ceux qui la fabriquent, la rendent opératoire, la questionnent, et la contestent.