Les intégrés
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« Je pense que c’est plus difficile d’être un homme qu’une femme nord-africaine en France. Pour plusieurs raisons. Notamment le fait que les hommes sont la source des problèmes pour les gens… ce qui fait peur aux personnes qui ont peur de moi ou des gens d’origine nord-africaine, c’est le fait que je sois un homme et que je sois capable de me battre contre eux, de prendre leur place, etc. Je parle de choses très physiques […] ou d’enlever quelqu’un de sa maison. Je ne pense pas que quelqu’un craigne qu’une femme enlève quelqu’un de sa maison. […] Donc aujourd’hui, je dirais que pour une femme c’est un peu plus facile. En plus, elles sont jolies les femmes et c’est toujours plus facile quand on est jolie. C’est humain. » Hilal, 30 ans, cadre dans une grande entreprise.
Ce genre de témoignages, c’est ceux qu’Arnaud Lacheret est allé recueillir chez 50 descendants de d’immigrés nord-africains parfaitement intégrés dans la société française. Il propose une redéfinition complète de la notion d’intégration s’inspirant de ces parcours qui illustrent l’irruption remarquée de cette deuxième génération à des postes de direction et d’encadrement dans le monde du travail.
Car l’intégration a eu lieu, et plutôt bien.
Ce sont les intégrés qui en parlent le mieux.
