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La fabrique sociale de la radicalisation

La fabrique sociale de la radicalisation

Une contre-enquête sociologique
Éric Marlière, La fabrique sociale de la radicalisation. Une contre-enquête sociologique, Boulogne-Billancourt, Berger-Levrault, coll. « Au fil du débat », 2021, 196 p., préf. Farhad Khosrokhavar, ISBN : 978-2-7013-2143-1.
Notice publiée le 24 mars 2021

Présentation de l'éditeur

Quels sont les processus sociaux qui conduisent certains jeunes à la radicalisation qualifiée d’ « islamique » ? À travers un travail rigoureux d’exploration de la littérature existante et d’enquêtes de terrain, Éric Marlière brosse un portrait-type du jeune radicalisé et analyse les parcours menant au jihadisme. S’appuyant sur le concept de sociabilisation, il établit le profil sociologique du jihadiste : exilé, jeune, précaire, disponible dans l’instant en raison d’une faible projection dans l’avenir, en rupture avec son environnement et, le plus souvent, animé par des dispositions guerrières mêlées à un sentiment de revanche.

L’auteur s’interroge tout d’abord sur les différentes terminologies de la radicalisation, comme celles de jihadisme ou de terrorisme qui ne lui paraissent pas suffisantes pour appréhender de manière pertinente la question. En conséquence, il s’oriente vers des expressions plus complexes afin de définir ce terrorisme récent dans l’histoire contemporaine, sans que cela soit satisfaisant dans la mesure où les jeunes radicalisés qui passent par l’action violente sont éloignés des préoccupations ordinaires du musulman du quotidien.

Prenant le contre-pied des ouvrages parus précédemment, Éric Marlière montre que l’islam est devenu le support idéologique de la violence, et non l’inverse, tout comme l’anarchisme et le communisme révolutionnaire avant lui. Pour sortir de l’actualité médiatique mortifère, l’auteur formule l’hypothèse d’une « islamisation de la radicalité » en affirmant que l’islam succède au communisme dans certains mouvements de violences politiques radicales, notamment juvéniles. Enfin, il propose une réflexion sur la manière dont les institutions pourraient mobiliser davantage les acteurs de terrain et leur accorder une confiance et un crédit plus conséquents.

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