Féminisme et philosophie
- Compte rendu de Vanina Mozziconacci
Publié le 09 novembre 2020
Présentation de l'éditeur
Sartre écrit, dans Plaidoyer pour les intellectuels, que l’intellectuel est celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, quand Beauvoir – à l’évidence – se mêle de ce qui la regarde, dans ses livres Le Deuxième Sexe, La Vieillesse. La question sexe/genre s’impose désormais comme problème théorique, mais l’objet de pensée échappe encore à la sérénité académique, comme à la légitimité scientifique.
L’étudiante Geneviève Fraisse a compris que la philosophie était le bastion le plus solide, parce que le plus symbolique, de la prérogative masculine. Alors il fallait chercher les mots possibles de l’émancipation féministe, de la démocratie exclusive au consentement par exemple, pour leur donner une consistance conceptuelle et les colporter sur les chemins de l’universel. L’histoire est un bon matériau, les textes anciens comme l’actualité récente, voire les événements tel Metoo. Car il faut s’introduire dans la tradition pour mieux la subvertir.