Des sciences sociales à la science sociale
- Compte rendu de Guillaume Arnould
Publié le 28 août 2018
Présentation de l'éditeur
Au moment où la querelle fait rage entre les sociologues en France, comme il y a un an entre les économistes, il est urgent de rappeler que le mot « sociologie » a longtemps servi à désigner la science sociale en général (économie et philosophie politiques incluses, aussi bien que l’anthropologie, l’histoire ou la géographie) et qu’elle est une chose trop importante pour la confier aux seuls sociologues. Elle est l’affaire de tous les social scientists. À côté des sciences sociales spécialisées, c’est une science sociale généraliste, seule à même de penser le monde dans toute sa complexité, qu’il nous faut maintenant faire advenir et instituer. Une science sociale qu’il est urgent, également, de fonder une bonne fois sur des bases non-utilitaristes et dans une ouverture résolue à toutes les sociologies et à toutes les sciences sociales du monde entier, et pas seulement à celles qui viennent de l’occident. Replacées dans ce cadre plus général, la plupart des querelles de chapelles se résolvent d’elles-mêmes. Pour le plus grand bien d’un désir partagé de connaître. Qu’un tel objectif soit accessible, c‘est ce dont témoignent la variété et la qualité des auteurs ici réunis, anthropologues, économistes, géographes, historiens, philosophes ou sociologues.
Avec des contributions de : Jeffrey Alexander, Romain Bertrand, Robert Boyer, Sergio Costà, François Dubet, Olivier Favereau, Francesco Fistetti, Christian Grataloup, François Hartog, Nathalie Heinich, Marcel Hénaff, Philippe d’Iribarne, Thomas Lindemann, Danilo Martuccelli, André Orléan, Elena Pulcini, Ann Rawls, Marshall Sahlins, Ilana Silber, Lucien Scubla, Michel Wieviorka.
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