Inégalités salariales dans les pays européens
Présentation de l'éditeur
Ce livre porte sur les inégalités salariales dans les pays européens. Son originalité est d’entrecroiser les analyses de fond avec un questionnement méthodologique. Il s’adresse non seulement aux responsables politiques et aux citoyens désireux de comprendre les mécanismes de production ou de réduction des inégalités, mais aussi aux chercheurs intéressés par la comparaison internationale, la mesure des inégalités et les méthodes quantitatives en sciences sociales.
L’ouvrage débute par un examen du concept d’inégalité sociale et distingue les approches sociétales des approches individuelles. Les premières conçoivent l’inégalité comme une totalité qui caractérise une société, alors que les secondes se centrent sur les populations les plus défavorisées : les pauvres, les exclus, les démunis... A l’occasion de cette réflexion, l’auteur montre comment les études consacrées aux inégalités sociales entrecroisent des dimensions politiques, épistémologiques et méthodologiques. Ces trois dimensions renvoient à des questions distinctes, mais qui s’influencent les unes les autres : la responsabilité des inégalités est-elle sociale ou individuelle ? Comment définir le social, quand on s’intéresse aux inégalités ? Quels outils utiliser pour mesurer les inégalités ?
La deuxième partie utilise les données de l’enquête SILC pour comparer l’ampleur des inégalités salariales dans les différents pays européens. De cette analyse sociétale, il ressort que le taux de couverture par conventions collectives et le taux de syndicalisation expliquent la majorité de la variation de l’amplitude de l’inégalité salariale entre les pays d’Europe occidentale.
La troisième partie cherche à caractériser les travailleurs qui doivent souvent se contenter d’une faible rémunération et sont plus souvent que les autres confrontés à la pauvreté. Les groupes les plus concernés sont les femmes, les catégories socio-professionnelles situées en bas de la hiérarchie, les travailleurs des secteurs peu rémunérateurs, les personnes peu diplômées, les travailleurs à temps partiel, ceux qui occupent un emploi instable, les jeunes... L’analyse révèle que les contours de ces groupes varient selon la définition du « salaire » choisie.