Trop de gestion tue le social
- Compte rendu de Cédric Frétigné
Publié le 19 mai 2008
Présentation de l'éditeur
Les idées libérales progressent aujourd'hui par le social. Nous n'aurions plus les moyens économiques de notre modèle historique et il faudrait donc tout à la fois réduire la voilure et ouvrir le " marché du social ". Un peu partout, des normes de " bonne gestion ", autrement dit d'optimisation des dépenses improductives, s'imposent à tous les acteurs bénéficiant de fonds publics. Pour tous ceux qui ont flairé l'aubaine et commencé à faire des affaires, les idéaux de solidarité nationale ou d'émancipation individuelle deviennent des archaïsmes. Il en est ainsi du côté des personnes âgées dépendantes, des personnes handicapées, de la petite enfance, de l'échec scolaire, de la formation... Comment opèrent en détail ces changements ? Quelles en sont les conséquences pour l'action sociale organisée ? Pourquoi les avons-nous laissés s'installer en deux décennies ? Que pouvons-nous et que devons-nous défendre maintenant ? À travers l'analyse du nouveau lexique largement inspiré de l'entreprise qui s'est imposé dans tout le secteur social (services à la personne, accès aux droits, démarche qualité, privilège de l'usager, etc.), Michel Chauvière montre que celui-ci est aujourd'hui profondément dénaturé par un processus de " chalandisation " qui formate les consciences, sape les fondamentaux de l'action et prépare à plus de privatisation des services et d'autonomie de la gestion. Mais rien n'est définitivement joué !
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