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Chronique des activités scientifiques

Chronique archéologique de la religion grecque (ChronARG)

Joannis Mylonopoulos, Michael Fowler, Emmanuel Voutiras, Kalliopi Chatzinikolaou, Alexis D’Hautcourt, Natacha Massar, Stéphanie Paul, Christina Mitsopoulou, Thomas Brisart, Massimo Osanna, Ilaria Battiloro et Nicola Cucuzza
p. 303-380

Texte intégral

[01. Athènes, Attique, Mégaride]

[02. Péloponnèse]

03. Béotie, Eubée (Ioannis Mylonopoulos et Michael Fowler)

Béotie

103.01Agia Triada – Grotte de la Nymphe de Coronée Éphorie de Paléoanthropologie et de Spéléologie de la Grèce méridionale – Des matériaux provenant des fouilles clandestines du côté S et des niches du côté N de la grotte ont été ramassés lors d’un nettoyage de surface. Les objets recueillis comptent des figurines des périodes classique et hellénistique représentant Pan, des femmes assises, des protomés et des animaux, ainsi que des tessons et des vases intacts (petits cotyles et un lécythe non peint), ca 400 astragales, un morceau de stéatite, des perles, une partie d’un bijou perforé, des fragments de marbre (non spécifiés), des aiguilles et des épingles en os.

Chronique des fouilles en ligne, no 3082.

203.02 – Arma Voiotias IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – En 2001, les autorités ont saisi de nombreuses antiquités illicites, possédées par deux individus, incluant un relief votif en marbre de l’époque hellénistique qui comporte une scène avec deux figures masculines drapées, accomplissant un sacrifice à un autel, devant un homme en armure s’approchant à cheval par la gauche (actuellement au Musée archéologique de Thèbes no 34513).

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 203, avec fig. 103.

303.03 – Coronée – La fête des Pamboiotia, célébrée au sanctuaire d’Athéna Itonia, avait très probablement un fort caractère militaire. En plus des références épigraphiques à certains concoursqui sous-entendent un tel caractère militaire, des images numismatiques d’Athéna au type guerrier de la Promachos semblent soutenir l’hypothèse d’une fête agonistico-militaire à Coronée.

O. Olivieri, « Sotto l’‘egida aurea’ di Athena Itonia: i Pamboiotia, festa agonistico-militare, nelle fonti poetiche ed epigrafiche », Rudiae 22-23 (2010-2011) [2012], p. 79-95.

403.04 – HyettosInstitut néerlandais d’Athènes – Une prospection archéologique détaillée de la cité et de son acropole a été menée en 2011 avec un soin tout particulier pour la documentation des vestiges architecturaux visibles. Parmi les vestiges, un chapiteau semble avoir fait partie à l’origine d’un bâtiment non spécifié (un temple ?) d’un sanctuaire urbain, dont l’existence est attestée par des céramiques fines recueillies pendant les prospections de la fin des années 1980 et du début de la décennie suivante.

Chronique des fouilles en ligne, no 2631.

503.05 – Mt. Ptoion – Un tesson appartenant probablement à un canthare béotien (forme 1; deuxième moitié du ve s. av. J.-C.; désormais au Département d’Archéologie de l’Université de Bâle no BN 1887 B-E S. 5) porte un graffito dédicatoire partiellement conservé, qui a été restitué avec circonspection comme étant « à Apollon » ou « d’Apollon » (plutôt que « de Pélops »). L’information enregistrée sur son lieu (Thèbes) et sa date (1887) de découverte, avec la restitution proposée de l’inscription, suggèrent que le tesson provenait des fouilles françaises au sanctuaire d’Apollon Ptoios (Perdiko Vrysi), dont les petites trouvailles ne furent jamais entièrement publiées et ont depuis disparu.

N. Corfù, R. Wachter, « Eine böotische Scherbe mit Graffito », ZPE 179 (2011), p. 141-144.

603.06 – OrchomèneIXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Un sanctuaire rural jusqu’ici non attesté sur la pente SE du Mt. Akontio, à l’O d’Orchomène, a été fouillé de 2006 à 2009. Les vestiges architecturaux appartiennent aux terrasses, à un mur de péribole, à une stoa et à une fosse à offrande (bothros) taillée dans la roche. Beaucoup de céramiques et d’objets en terre cuite, dont des figurines, des protomés, des kernoi, des lychnoi, ainsi que des inscriptions et des restes des structures ont été mis au jour. Les découvertes datent d’entre le vie et le iiie s. av. J.-C. L’étude initiale des matériaux fouillés suggère que Déméter, Korè et Païs étaient honorés au sanctuaire avec les Grâces dans un culte officiel à Orchomène. Après être tombé en désuétude, le site est devenu une nécropole à la période hellénistique tardive.

« Θ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in M. Andreadaki-Vlazaki (éd.), 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, Athènes, 2012, p. 47, avec fig. 11.

703.07 – Thèbes Selon une nouvelle analyse textuelle de certaines tablettes en Linéaire B retrouvées il y a une vingtaine d’années dans la rue Pelopidou à Thèbes, l’association des tablettes à un contexte religieux (comme l’ont proposé V. Aravantinos, L. Godard, A. Sacconi [éd.], Thèbes. Fouilles de la Cadmée I : Les tablettes en Linéaire B de la Odos Pelopidou. Édition et commentaire, Pise, 2001) doit être rejetée. De plus, la présence de la triade éleusinienne (Zeus, Déméter, et Korè) pourrait avoir été déduite avec trop d’optimisme à partir des textes. Les dieux ne sont mentionnés ni sous la forme d’une liste ni par leurs noms dans les passages conservés.

J.L.G. Ramón, « Espace religieux, théonymes, épiclèses : à propos des nouveaux textes thébains », in I. Boehm, S. Müller-Celka (éd.), Espace civil, espace religieux en Égée durant la période mycénienne : approches épigraphique, linguistique et archéologique. Actes des journées d’archéologie et de philologie mycéniennes tenues à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée-Jean Pouilloux les 1er février 2006 et 1er mars 2007, Lyon, 2010, p. 73-92.

8– Bien que l’A. se range à la critique de l’interprétation des tablettes en Linéaire B de l’Odos Pelopidou à Thèbes comme se référant à la triade éleusienne, elle suggère que ces textes pourraient néanmoins se référer à un contexte religieux. Ce faisant, l’A. se concentre sur des instances du mot o-po-re-i, affirmant qu’il désigne probablement le nom d’une divinité mycénienne (plutôt que celui d’un être humain) au cas datif, qui – dans sa transcription grecque – était attribué à Zeus comme une épithète (nom. Ὀπωρής), comme en témoigne une dédicace de l’époque archaïque tardive d’Akraiphia (IG VII, 2733; fin du vie au début du ve s. av. J.-C.) [où l’épithète figure sous la forme ultérieure d’Ὀπωρεύς au datif].

N. Guilleux, « La religion dans les nouvelles tablettes de Thèbes : Réflexions complémentaires », in Espace civil, espace religieux en Égée durant la période mycénienne, supra, 03.06, p. 93-102.

9– Une inscription en grande partie intacte sur un bloc rectangulaire de calcaire, qui a été trouvé remployé dans le mur d’une structure interprétée comme étant le narthex d’une église byzantine (SEG 49, 532; fin du ve – début du ive s. av. J.-C.; Musée archéologique de Thèbes no 44259), fournit la première attestation d’un culte des Tritopatreis en Béotie. Les A. estiment que l’inscription pourrait faire référence aux Tritopatreis d’Arnéion, fils de Péripontas (ou de Péripontaios). Il est suggéré que cet Arnéion tire son nom d’Arné, la cité depuis laquelle, selon Plutarque dans la Vie de Cimon (1, 1-2), les Thessaliens ont émigrés vers la Béotie (à Chéronée) sous la direction du devin (et père d’Arnéion ?) Péripontas. Les Tritopatreis auraient donc été les divinités ancestrales auxquelles la lignée d’Arnéion (et d’un genos éponyme thébain des Arnéiadai ?) a été connectée. En le comparant aux deux blocs architecturaux inscrits de Thasos, les A. font l’hypothèse que le bloc en calcaire appartenait à l’origine au mur d’un petit sanctuaire consacré aux Tritopatreis et qu’il servait à identifier les destinataires du culte et le groupe responsable du culte; une autre possibilité est que le bloc ait pu appartenir à un autel rectangulaire monolithique.

Y. Kalliontzis, N. Papazarkadas, « Tritopatreis in Boeotia », ZPE 184 (2013), p. 165-171.

10– Temple d’Apollon Isménios IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques American School – La fondation du temple a à nouveau été mise au jour pendant les opérations de nettoyage menées dans le voisinage du bâtiment. L’assise inférieure de la fondation est distincte de l’assise supérieure, ce qui suggère qu’il existait une phase antérieure du temple.

K. Daly, S. Larson, « Excavations at Thebes », Akoué 66 (2012), p. 11-12; Chronique des fouilles en ligne, n° 2683; M. Thermou, « ένας Απόλλωνας για τη Θήβα. Ανασκαφή στο λόφο του Ισμηνίου », Το Βήμα (20 avril 2011), http://www.tovima.gr/​culture/​article/​?aid=396729

11Carrefour de la rue Epameinonda (au no 71) et de la rue Oidipodos (propriété d’E. Bourantas, de K. Alevizos-Laliotis et de B. Sabanis) – IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Une stèle (dernier quart du iie s. av. J.-C.) qui enregistre les noms des vainqueurs aux concours musicaux et poétiques des Romaia a été découverte dans l’extrémité NO des fouilles.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 129-130; Chronique des fouilles en ligne, n2998.

12– No 13 de la rue Polyneikous (propriété des frères Manisalis)– IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – À l’angle SO de la zone des fouilles, les tambours les plus bas de colonnes doriques ont été trouvés sur un stylobate, sécurisés au moyen de morceaux de tuiles. A l’O, non loin, un coin de ce qui aurait pu être une partie du mur de péribole d’une aire cultuelle a été mis au jour. Cette structure se compose de fragments remployés d’architecture et de sculptures remontant à la période archaïque. Le stylobate et le mur péribole sont considérés comme faisant partie d’un lieu de culte en raison de la découverte, à proximité, de quelques bases d’offrandes, ainsi que de restes osseux d’animaux brûlés et des offrandes en bronze, en fer, en pierre et en terre cuite, au sein des couches non perturbées sous et autour de ces structures. Les trouvailles de céramiques étaient nombreuses, comprenant une grande quantité de tessons portant graffiti et dipinti, et datant pour la plupart du vie s. av. J.-C. À une exception près (qui mentionne Mégara, la femme d’Héraclès), ces graffiti parlent d’Héraclès. La moitié d’une lamelle de bronze portant une inscription et datant du début du ve s. av. J.-C. a aussi été déterrée. Parmi d’autres objets on compte également une figurine en bronze d’Héraclès luttant contre le lion de Némée, une statuette en bronze d’un kouros, un petit coq en bronze, une petite tête en pierre d’un kouros qui appartient peut-être à un perirrhantèrion, un vase en pierre à pattes de lion, des fragments de sculptures (de fronton ?) en calcaire (poros), un sceau et plusieurs lames/couteaux de sacrifice en fer. Certaines offrandes, telles un disque en fer et un petit trépied en bronze, étaient très probablement associées à des concours. Du côté E des fouilles, un autel de cendres rectangulaire (9 × 8 m) et un foyer (eschara) pour les sacrifices sanglants et non sanglants ont été mis au jour. Les offrandes les plus anciennes remontent aux époques géométrique récente et sub-géométrique, mais le gros des offrandes appartient à la période archaïque. Les offrandes comprennent un canthareen bronze inscrit avec une dédicace à Apollon Isménios, de nombreux vases peints principalement avec des scènes de guerriers, de danseurs, du meurtre de Nestor, de débarquement d’un navire, et de massacre de bêtes. Beaucoup de céramiques ont été trouvées au milieu de sections de divers petits murs; bon nombre de ces trouvailles portent des motifs linéaires et végétaux, mais la plupart se composent de vaisselle de cuisine non décorée. Des couteaux de sacrifice, des sceaux, et des bijoux en bronze ont aussi été trouvés. Toutes ces offrandes constituaient le cœur de l’autel, dont l’encastrement de cendres a été défini par des murets d’enceinte, en deux étapes différentes au moins, pendant la période archaïque. Le mur N du péribole de l’autel remonte peut-être au début du vie s. av. J.-C. Il a été soigneusement construit en appareil polygonal et couvert avec un remplissage de tuiles en terre cuite d’un temple du milieu du vie s. Sur ce remplissage et à l’angle NE des fouilles fut posée une nouvelle fondation d’un bâtiment qui comporte les traces d’un important incendie qui se prolonge vers l’E, sous l’Odos Polyneikous et le trottoir adjacent, sur une distance encore indéterminée. Il est important de considérer ces trouvailles à la lumière de la description de Pausanias (IX, 11) du sanctuaire d’Héraclès dans cette zone de la cité et de l’allusion de Pindare (Isthmique 4, 61) à la fête thébaine pour le héros.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 134-136, avec fig. 18-22; « Θ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 45; Chronique des fouilles en ligne, no 3019.

13– Entre les sculptures fragmentaires retrouvées au cours des fouilles du terrain des frères Manisalis (identifié comme faisant partie d’un téménos d’Héraclès), les plus nombreuses sont celles en calcaire datant de l’époque archaïque, qui sont les premiers exemples du genre à avoir été mis au jour à Thèbes. L’étude préliminaire des fragments en calcaire ne conduit qu’à l’attribution d’une petite tête féminine à un support figuratif de perirrhantèrion. L’identification exacte des autres fragments, tels que les morceaux reconstitués d’un tronc acéphale d’une femme ainsi que ceux appartenant à la moitié inférieure d’un autre corps féminin, tous deux vêtues de chitonset de manteaux, n’est cependant pas possible. Néanmoins, la ressemblance observée entre ces statues féminines, en ce qui concerne leur pierre et la technique de taille employée, suggère qu’elles ornaient jadis un fronton. Des fragments de parties de corps d’animaux proviennent d’au moins deux statues (dont une était peut-être un lion tandis que l’autre représentait un lion ou un sphinx). Les sculptures paraissent avoir été produites localement et datent du premier quart du vie s. av. J.-C., ce qui en fait des statues parmi les plus anciennes trouvées en Béotie.

M. Bonanno Aravantinos, « Sculture arcaiche del santuario di Eracle a Tebe », in G. Kokkorou-Alevras, W.-D. Niemeier (éd.), Neue Funde archaischer Plastik aus griechischen Heiligtümern und Nekropolen. Internationales Symposion, Athen, 2.-3. November 2007, Munich, 2012, p. 33-50.

14No 17 de la rue Amphionos (propriété d’E. Bovali)– IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques Ire Éphorie des antiquités byzantines – Une statuette sans tête en marbre a été trouvée intégrée dans la surface supérieure d’un mur de l’ère byzantine. Elle dépeint Cybèle trônant avec un tambour dans sa main gauche et un lion sur ses genoux.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 137-138, avec fig. 26-27; Chronique des fouilles en ligne, no 3006.

15Nos 27-29 de la rue Antigonis Société archéologique d’Athènes IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Au cours de la fouille d’une partie d’un palais mycénien à Thèbes, des trouvailles datant des périodes postérieures ont également été mises au jour. Parmi elles se trouve le pied d’une phiale romaine en marbre qui comporte une inscription dédicatoire en grec : Sarapion, fils d’Athénion, (l’a dédié) aux dieux de Samothrace.

Ergon 2012 [2013], p. 57, avec fig. 45.

16– Pyri (propriété d’O. Tselikakis et d’E. Madis)– IXe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques –En 2004, des recherches archéologiques menées pendant la construction d’un édifice sur ce terrain ont découvert au SO un récipient du vie s. en forme de ciste semblable à un bothros (3,18 × 2,18 m). Ce récipient est taillé dans la roche, et ses murs et son sol sont tapissés des grands blocs en poros soigneusement taillés. Aucun couvercle n’a été conservé, bien qu’il soit peu probable qu’il y en avait de façon permanente. Seule la couche la plus basse du bothros est restée intacte et non perturbée. Entre les objets les plus importants qui y ont été récupérés se trouvent quatre plaques de bronze inscrites remontant à la période archaïque tardive et faisant allusion aux activités économique, sociales, et culturelles des premières années de Thèbes. La couche supérieure perturbée a révélé un morceau d’une statue en poros (probablement un sphinx; Musée archéologique de Thèbes no 35899), un élément architectural en poros (Musée archéologique de Thèbes no 35902), un perirrhantèrion en marbre (Musée archéologique de Thèbes no 35907), le bord d’un pithosde stockagenon décoré qui porte une inscription fragmentaire datant probablement du milieu du ve s. av. J.-C., deux antéfixes à palmette et une petite colonne portant une épigramme de quatre lignes qui traverse quatre de ses cannelures (Musée archéologique de Thèbes no 35900). L’inscription partiellement conservée sur la colonne semble faire référence à la rançon des troupes béotiennes qui suivit leur défaite par les Athéniens en 506 av. J.-C. (cf. Hérodote, V, 77). Compte tenu du besoin d’un espace public important pour la visibilité de cette colonne, et compte tenu des sanctuaires présents dans ce secteur de Thèbes qui sont mentionnés dans le texte de Pausanias (IX, 23, 1-3), le bothros aurait pu être associé à un sanctuaire encore inconnu et être rempli d’objets divers lors de la destruction ou de la rénovation du sanctuaire.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 155-157, avec fig. 54-56; « Θ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.06, p. 43-45, avec fig. 5-8; Chronique des fouilles en ligne, no 3024.

1703.08 – Thespies, Vallée des Muses – Des preuves épigraphiques semblent indiquer que la fête hellénistique des Mouseia ne fut élevée au rang de concourspentétérique qu’à la décennie 210 av. J.-C. La première célébration des concours plus grands devait s’être déroulée en ca 204. Il est assez intéressant de noter que le théâtre dans la Vallée des Muses a acquis une skènè permanente en pierre plus d’un quart de siècle plus tard.

A. Schachter, « The Mouseia of Thespiai: Organization and Development », Rudiae 22-23 (2010-2011 [2012]), p. 29-61.

18– Avec le paysage quasi numineux et l’architecture mal conservée mais à l’origine bien impressionnante du sanctuaire des Muses, les innombrables statues hellénistiques et romaines représentant des poètes, les Muses, des bienfaiteurs, et des dieux créaient un espace sacré avec une aura d’inspiration spéciale, qui se reflète dans les œuvres de plusieurs auteurs des périodes hellénistique et romaine.

B.A. Robinson. « Mount Helikon and the Valley of the Muses: the production of a sacred space », JRA 25 (2012), p. 227-258.

19– L’A. présente un aperçu des différentes études archéologiques grecques et étrangères qui ont été menées dans la Vallée des Muses, ainsi qu’un catalogue descriptif de certaines trouvailles tirées de diverses publications, principalement en français. Les entrées du catalogue sont organisées en deux parties : inscriptions et « monuments figuratifs » (i.e., fragments architecturaux, sculptures, céramiques peintes, objets en bronze et terres cuites).

A.A. Tzinamis, Η Κοιλάδα των Μουσών : Το χρονικό των ερευνών και των ανασκαφών στη Κοιλάδα των Ελικωνιάδων Μουσών και τα ευρήματά τους, Athènes, 2012.

Eubée

2003.09 – Aghios Taxiarque (Roviès), Oracle d’Apollon Sélinaios XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – En 2001, des antiquités trouvées par un citoyen privé ont été remises aux autorités et leurs lieux de découverte ont été indiqués. Parmi ces trouvailles se trouvent deux stèles inscrites, probablement votives (?), en marbre (dont l’une est extrêmement fragmentaire), qui ont été apportées à la Collection archéologique d’Aidépsos (nos 216 et 217). L’inscription la mieux conservée (no 216; ire s. av. J.-C.) enregistre l’affranchissement sacré d’un esclave au service d’Apollon Sélinaios, ce qui constitue le premier témoignage d’une telle pratique en Eubée. Dans le texte très fragmentaire de l’autre (ive s. av. J.-C.), on peut reconnaître une allusion à une prêtresse. L’identification du dieu dans la première inscription, ajoutée à l’indication de la provenance des objets remis, a permis la localisation probable du manteion du dieu (cf. Strabon, X, 1, 3, où son épiclèse est Sélinountios) sur la pente S du Mt. Téléthrion, qui domine le village moderne d’Agios Taxiarque.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 228-230, avec fig. 46-49; Chronique des fouilles en ligne, no 3432.

21– Les caractéristiques géologiques et géomorphologiques du site consideré comme étant le manteion d’Apollon Sélinaios à Agios Taxiarque sont comparées à celles du sanctuaire delphique d’Apollon. Compte tenu de l’importance apparente au culte oraculaire d’Apollon des caractéristiques particulières du paysage de Delphes et des phénomènes géodynamiques qui s’y produisent, on propose que la similitude observée dans les formations topographiques et dans l’activité géologique d’une autre zone de faille active (Agios Taxiarque) puisse témoigner, indirectement, de l’existence d’un oracle d’Apollon sur le site.

I. Mariolakos, V. Nikolopoulos, I. Bantekas, N. Palyvos, « Oracles on faults: A probable location of a ‘lost’ Oracle of Apollo near Oroviai (Northern Euboea Island, Greece) viewed in its geological and geomorphological context », in G. Koukis et al. (éd.), Πρακτικά 12ου Διεθνούς Συνεδρίου. Πλανήτης Γη: Γεωλογικές Διεργασίες και Βιώσιμη Ανάπτυξη. Πάτρα, Μάιος 2010, vol. 2, Patras, 2010, p. 829-844.

2203.10 – Amarynthos (Paléoekklisies)XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – École suisse d’archéologie en Grèce – Les fouilles des fondations monumentales du bâtiment flanquant le sanctuaire d’Artémis Amarysia – déjà interprété comme étant un portique – ont été poursuivies, sans toutefois arriver à ses extrémités NE et SO. Les fondations peuvent désormais être suivies sur une longueur de 20 m. Une partie d’une frise dorique composée de l’alternance de trois triglyphes et trois métopes a été trouvée dans le secteur S des fouilles, dans le voisinage immédiat des fondations; le lieu de découverte du bloc de frise et ses dimensions corroborent l’attribution du mur de fondation à une grande stoa. Bien que le constat d’un décalage entre les assises du mur de fondation ait précédemment suggéré que le bâtiment avait subi deux phases distinctes de construction, les fouilles récentes montrent maintenant que ce décalage n’est pas uniforme sur toute la longueur de la fondation. De plus, les couches stratigraphiques associées aux fondations ont livré, pour la plupart, des tessons des vie et ve s. av. J.-C. En raison de ces trouvailles, l’existence d’une deuxième phase hellénistique du bâtiment n’est plus maintenue, quoique la datation de la construction initiale ne puisse pas être fermement assignée sur la base des preuves disponibles. À l’O, trois murs appartenant à un autre édifice (largeur : env.5,50 m; longueur : au moins 12,5 m) ont été mis au jour; les murs se composent d’appareil de gravats de calcaire et petites pierres de différentes sortes qui reposent sur deux assises irrégulières. Une structure en forme de Π formée de trois pierres taillées disposées sur champ a été identifiée au S du coin des murs M24 et M25; la structure paraît se trouver sur le même niveau stratigraphique comme la seule assise du M25 à avoir été jusqu’ici dégagée. La fonction de la structure en forme de Π n’est actuellement pas connue. Les murs sont scellés par une épaisse couche d’argile uniforme de couleur brune grisâtre, ce qui aurait pu résulter de l’écroulement de l’élévation en brique de terre crue. La stratigraphie à l’intérieur du bâtiment n’a donné aucun niveau perceptible d’occupation. La construction du bâtiment est placée dans la période archaïque par les découvertes très limitées de poterie provenant de l’intérieur et de l’extérieur du bâtiment (pour la plupart des viie et vie s.). Le bâtiment archaïque, dont l’extension SO reste à fouiller, fait au moins 12,5 m de longueur et était équipé à son entrée d’un porche à auvent. Des sondages menés sous le niveau du bâtiment archaïque ont mis au jour des murs construits en petites pierres irrégulières assemblées avec de l’argile compacte qui ont été datés de l’époque géométrique par des céramiques (d’avant le viie s.), mais les sondages n’ont pas encore atteint le sol vierge. Sous le mur M24 du bâtiment archaïque, une dalle a été trouvée enveloppée par une couche sablonneuse très peu pourvue en céramiques; dans ce contexte, une figurine en terre cuite d’un individu assis avec ses bras soulevés datant à la période géométrique a été découverte. La fonction de la dalle n’a pu être déterminée.

Chronique des fouilles en ligne, no 2962.

2303.11 – AulidaXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Lors des opérations de nettoyage du site archéologique, un lychnos en terre cuite à vernis noir (no 7076) a été mis au jour sous une tuile à l’angle intérieur du katagogeion ou de l'hôtel des pèlerins du sanctuaire. Il est orné de motifs dionysiaques.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 271, avec p. 272 fig. 72.

2403.12 – Caryste (Plakari)XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – En 2001, des fouilles ont été menées avant d’entreprendre une construction sur le terrain de Ph. et M. Stéphanos (au sein des limites déclarées du site archéologique de Plakari Karystou). Les fouilles de sauvetage ont mis au jour, parmi d’autres trouvailles telles que des skyphoi et descratèresde l’époque géométrique tardive, une imitation en terre cuite d’un pied chaussé, qui, en raison de sa taille, est comparée aux chaussures d’une figure divine en terre cuite dédiée au sanctuaire d’Hermès et d’Aphrodite à Symi Viannou (Crète). Si cet objet devait également être situé dans un contexte votif, il serait peut-être le seul fragment conservé d’une figurine en terre cuite qu’on peut associer à un sanctuaire protogéométrique-archaïque voisin perché sur la colline, dont le temenos se trouve environ 50 m au N des fouilles.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 273-274, avec p. 276 fig. 74; Chronique des fouilles en ligne, no 3469.

25XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Institut néerlandais à Athènes – De 2011 à 2012, des tranchées ont été creusées dans les environs du sanctuaire perché sur la colline afin de préciser le caractère des activités cultuelles, ainsi que le développement et l’importance du site par rapport aux localités environnantes. La tranchée 1, ouverte en 2011 à l’extrémité E d’une section tombée du mur de terrasse 1 (TW1), sur le versant S de la colline, a livré quantité de tessons protogéométriques et géométriques, beaucoup d’os animaux, et de nombreuses petites trouvailles; la stratigraphie indique que ces objets ont été initialement déposés, pendant une courte période, dans un endroit plus en hauteur, et par la suite sont descendus à cause de l’érosion, piégés d’abord dans une cavité rocheuse, puis stoppés par le mur de terrasse 1. Pour cette raison, TW1 servait probablement de mur de péribole plutôt que de mur de terrasse sensu stricto. Les trouvailles de céramique abondent de vases peints dont les formes sont liées au banquet (en particulier pour boire) et remontent à la période entre le xe et le viie s. av. J.-C., avec une présence marquée des tessons de l’époque géométrique moyen II ou géométrique moyen II-tardive. Parallèlement à des céramiques de fabrication locale, des tessons de poterie importée d’Attique, d’Eubée centrale, et des Cyclades ont été trouvés, ce qui suggère que le caractère du sanctuaire était suprarégional ou régional plutôt que local. Les fouilleurs classent le dépôt comme un bothros contenant des offrandes votives et des restes de repas sacrificiels. En 2012, les fouilles dans la tranchée 1 ont été élargies, ce qui a livré de grosses quantités de matériaux principalement de l’âge du Fer ancien, mais aussi des vases à huile en forme d’oiseau ou de sirène, daté vers le milieu du vie s. av. J.-C. Des concentrations spatiales de certains artefacts (par exemple, des objets en fer, épingles et fragments d’un skyphos attique de l’époque géométrique moyen 1) découverts sur la pente ont amené les fouilleurs à considérer qu’il existait un bothros quelque part dans la zone élargie de la tranchée 1. Pourtant, la grande dispersion aléatoire des tessons suggère que certains des matériaux recueillis avaient glissé autre part. En 2011, la tranchée 2 a été répartie en trois sections à l’O du sommet de la colline, à l’endroit où on pense que des restes du sanctuaire pourraient être trouvés. La seule de ces sections à avoir été achevée (2c; située sur la terrasse formée par le mur de terrasse 2 [TW2]) a livré les murs N, S and O d’un bâtiment rectangulaire (bâtiment A; 4,65 × 5,21+ m) doté d’un sol en terre battue, d’un foyer centralement placé et d’une entrée au côté S. La proximité du bâtiment A à la section N du TW2 suggère que ces structures sont contemporaines. Du bois carbonisé et des briques en terre brûlées indiquent que le bâtiment A a été détruit lors d’un incendie. Cet incendie s’est soldé par l’écroulement de la structure, qui a conservé son mobilier intérieur. Des plateaux de table (ou des étagères) en schiste ont été mis au jour le long du mur N avec des céramiques à vernis noir et non peints (des vases à boire, de la vaisselle de cuisine, un brasero, et des lampes), qui ont été trouvées sur ou près des dalles en schiste. Quelques vases à boire comportent des graffiti. Parmi ceux-ci, le nom de la déesse Niké et probablement celui d’Apollon peuvent être reconnus. Une dalle en pierre (partie d’une stèle votive ?) portant une inscription fragmentaire (…] KH) pourrait également faire allusion à la déesse. D’autres petites trouvailles ont aussi été récupérées, dont une tête en terre cuite provenant d’une figurine féminine, ainsi qu’un objet en forme de collier, une « phalère » et une roue miniature, tous en bronze. Le mobilier du bâtiment suggère qu’il fonctionnait comme un hestiatorion pour des festins rituels au ive s. av. J.-C. Les fouilles de l’hestiatorion ont été reprises en 2012, découvrant plus de vaisselle à boire et de cuisine, et petites trouvailles en bronze. Une figurine en terre cuite d’une korè qui date de la 2e moitié du vie s. et une œnochoé corinthienne de la fin du viiie s. ont aussi été trouvées (en plus d’un lécythe du début du ve s. trouvé en 2011); les fouilleurs les interprètent comme des reliques qui ont été gardées en tant que « a tangible link with the earlier cultic history of the spot ». En 2012, la cour extérieure, devant l’hestiatorion, a également été explorée. Dans celle-ci ont été mis au jour une plateforme en pierre, plusieurs murets de division ou de soutènement, de petits objets (dont une statuette archaïque en terre cuite et une figurine de cheval en bronze), et deux cistes ou récipients en schiste qui – malgré des parallèles avec des contextes cultuels cycladiques des viiie et viie s. – datent de la même période que l’hestiatorion. Ce dernier est indiqué par l’appareil des murs et par la stratigraphie, qui semble aussi montrer que la zone a été minutieusement nettoyée avant la construction de l’hestiatorion et de sa cour extérieure. À la fin de la saison des fouilles, les vestiges de ce qui pourrait être un banc rectangulaire en pierre ou un autel ont été déterrés avec deux aryballes, une épée de fer, et une crécelle en terre cuite, tous datant peut-être du viie s. La tranchée 3, ouverte en 2011 et située à l’angle NO du TW1, a livré les murs E et S d’une structure (bâtiment B), dont deux pièces pavées ont été identifiées. Dans ces salles, des milliers de fragments d’amphores, datant probablement de la 2e moitié du ive s. av. J.-C., ont été recueillis, ce qui suggère que ces salles servaient de réserve. Les trouvailles restantes étaient une pointe de flèche qui fut déposée dans des cendres et un plateau en bronze peut-être appartenant à une balance. La datation des bâtiments A et B suggère que le sanctuaire a subi des changements architecturaux significatifs au cours de la période classique et a été fréquenté de façon continue depuis l’âge du Fer ancien.

J.P. Crielaard, « Preliminary report on the 2011 season at Karystos-Plakari, Euboia » :
http://plakariproject.com/​onewebmedia/​Preliminary%20Report%20new.pdf;
« Preliminary report on the 2012 season at Plakari » :
http://plakariproject.com/​onewebmedia/​Preliminary%20Report%202012.pdf;
« ΙΑ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 55; AR 2011-2012 (2012), p. 24-25, avec fig. 33-35.

2603.13 – Chalcis (propriété des frères Katrakazos) – XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les fouilles menées en 2004, avant l’accord d’un permis de construire, ont découvert dans un mur soutenant un tombeau (no XVIII) un horos inscrit, très probablement dans une utilisation secondaire etprovenant à l’origine d’un sanctuaire dont on ne sait rien d’autre. La borne a été transférée au Musée archéologique de Chalcis.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 262; Chronique des fouilles en ligne, no 3445.

2703.14 – Érétrie École suisse d’archéologie en Grèce – Une analyse quantitative et comparative des céramiques de l’époque géométrique tardive découvertes par les Suisses au sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros et au « quartier près de la mer » démontre que, malgré certaines exceptions notables, les vases provenant des deux sites étaient similaires en termes de catégories (facture fine ou grossière), formes, et décoration. Compte tenu des hydries miniatures et des motifs décoratifs particuliers retrouvés dans le sanctuaire seulement, et compte tenu du bâtiment monumental qui y a été construit à la période géométrique tardive, les caractères du sanctuaire et du quartier sont peu susceptibles d’être identiques. L’étroite ressemblance des céramiques géométriques tardives pourrait indiquer que la région du sanctuaire n’avait pas encore été utilisée exclusivement dans un but religieux à l’époque géométrique tardive, et que des résidences privées auraient pu être situées à proximité du bâtiment monumental. Cela dit, les similarités pourraient être expliquées soit par l’utilisation des vases dans des activités (par exemple un banquet) qui pouvaient se dérouler dans des contextes religieux ou domestiques, soit par la multiplicité des fonctions qu’un seul vase pouvait remplir (par exemple, ustensile quotidien, instrument rituel, offrande votive).

A. Kenzelmann Pfyffer, S Verdan, « Vaisselle domestique, vaisselle de sanctuaire ? Deux exemples érétriens », in A. Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited. Acts of an International Symposium in Memory of William D.E. Coulson, University of Thessaly Volos, 14-17 June 2007, vol. 1, Volos, 2011, p. 891-904.

28– La construction des premières structures du sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros a commencé entre la période géométrique moyen II et le début de la période géométrique tardive. Une réorganisation spatiale s’en est suivie et a inclus l’élimination ou la reconstruction des bâtiments existants, l’édification du bâtiment monumental 2 (de l’époque géométrique tardive I-II; interprété comme étant un hekatompedon) orienté exactement vers l’autel, et une augmentation marquée des dépôts votifs. Elle s’est terminée par la disparition des structures autour du bâtiment 2, qui a brûlé peu de temps après (fin de l’époque géométrique tardive II). Une analyse quantitative contextualisée des céramiques permet d’identifier les concentrations des types particuliers de vases dans le sanctuaire, qui indiquent probablement la spécificité fonctionnelle de certaines zones ou structures. Une aire sacrée autour d’un autel était déjà présente dans la première phase géométrique, ce qui veut dire que le sanctuaire s’est initialement développé en même temps que la zone résidentielle (au lieu de la remplacer). La similitude entre les matériaux votifs et sacrificiels trouvés dans l’aire sacrificielle N et dans le sanctuaire d’Apollon suggère que les deux espaces sacrés ont été utilisés par les mêmes groupes mais à des moments différents. Elle suggère également que les deux espaces étaient reliés par des processions. L’édification de trois temples successifs pourrait être considérée comme étant une indication de continuité cultuelle. Si ceci s’avère exact, Apollo Daphnéphoros aurait donc déjà pu être honoré en tant que dieu principal dès la période géométrique.

S. Verdan, Érétria XXII. Le Sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros à l’époque géométrique, Gallion, 2013.

29– Versant S de l’Acropole XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Une fouille illicite dans le voisinage du Thesmophorion a déterré des petites hydries hellénistiques monochromes et non peintes, entières ou fragmentaires. Le dépôt est associé à l’activité votive dans le sanctuaire.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 287, avec fig. 98; Chronique des fouilles en ligne, no 3461.

3003.15 – Stomio Oxylithou (propriété d’E. Oikonomos) – XIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Le réexamen des vestiges d’un bâtiment rectangulaire ancien initialement identifié au début des années 1900 comme étant un naos a démontré qu’il s’agissait plutôt d’une tour de guet de l’époque classique tardive.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 208-210, avec fig. 2-5; Chronique des fouilles en ligne, no 3418.

3103.16 – Xéropolis British School – Des fouilles dans le secteur E, qui se situe près du port, ont mis au jour un édifice interprété comme étant un mégaron sur la base de sa grande taille et de son plan. Après son édification au milieu de l’HR IIIC, le « megaron » a subi plusieurs phases s’étendant à l’âge du Fer ancien. La première phase de l’édifice contenait une pièce (« l’annexe »), dans laquelle ont été trouvées des preuves de l’activité cultuelle, associée peut-être à la fondation de l’édifice dans sa phase ultérieure. « L’annexe » est devenue plus tard un espace de stockage.

AR 2011-2012 (2012), p. 23; Chronique des fouilles en ligne, no 1696.

04. Phocide, Locride, Étolie (Ioannis Mylonopoulos et Michael Fowler)

Phocide

3204.00 Généralités – Par contraste avec l’Argolide, la région périphérique de Phocide orientale n’était pas complètement intégrée au système palatial mycénien et restait donc relativement stable socialement et politiquement, et économiquement prospère dans le sillage de l’effondrement du système. L’A. observe une étroite correspondance entre la résilience post-palatiale des villages de Phocide orientale et la continuité de l’activité cultuelle de l’âge du Bronze récent à l’âge du Fer ancien, en particulier à Kalapodi, qui était peut-être devenu un site régional pour l’interaction entre des élites et diverses communautés. Cela diffère de la situation en Argolide, où l’effondrement du système palatial a entraîné des perturbations dramatiques de l’ordre social et politique existant. Bien que des activités cultuelles aient brièvement repris dans les citadelles en Argolide, mais avec un accès accru du public, ces sites furent abandonnés au cours de l’âge du Fer ancien.

A. Livieratou, « Regional cult systems in the transitional period from the Late Bronze to the Early Iron Age: Comparing the evidence from two different parts of mainland Greece, the Argolid plain and East Phokis », in Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited, supra, 03.14, p. 147-164.

3304.01 – Aghios Spyridon Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Un plateau emmuré à l’E du village moderne contient une petite grotte dans une crevasse rocheuse, à laquelle mènent des marches taillées dans la roche. Des fragments de grandes tuiles peintes en rouge ont été recueillis sur le site, qui était peut-être de nature cultuelle (par rapport à la grotte à Keramidia Chrissou, cf. infra, 04.08).

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 455.

3404.02 – Antikyra, Temple d’Artémis Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Découverte de trois inscriptions fragmentaires gravées dans la roche : 1) une dédicace à Artémis Eileithyia [SEG 55, 582]; 2) le récit d’un acte d’affranchissement [SEG 55, 582]; et 3) une inscription provenant peut-être d’un catalogue des offrandes dédiées à Artémis [SEG 55, 584].

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 445, avec. fig. 70, et 450.

3504.03 – Delphes – Une analyse spatiale diachronique des dédicaces monumentales à Delphes permet de retracer le développement des sanctuaires d’Apollon et d’Athéna (un chapitre est consacré à chacune des périodes 650-500, 500-400, et 400-300 av. J.-C.). L’A. considère la question des divers groupes qui ont exercé un contrôle sur les sanctuaires à différents moments de l’histoire ainsi que les négociations que des dédicants potentiels auraient eues avec eux. Les tendances chronologiques et les changements brusques des types de monuments dédiés ainsi que l’identité des dédicants sont notés. Les monuments eux-mêmes et leur juxtaposition ou opposition, et l’agglomération spatiale par thème montrent que les dédicaces ont produit et étaient le produit des hostilités et de la compétition parmi les Grecs; cela veut dire que les dédicaces monumentales ont été utilisées afin d’annoncer des réussites, de réécrire l’histoire, de contester les prétentions avancées par d’autres, etc. L’A. affirme (après une comparaison entre Delphes et Olympie) que notre idée moderne de panhellénisme est influencée par des sources des ères romaine et postérieure, ce qui se solde par une emphase académique disproportionnée mise sur les effets fédérateurs de l’oracle et des concours, plutôt que sur les antagonismes et les divisions qui s’expriment sous forme monumentale aux sanctuaires « panhelléniques ». [Les affirmations de l’A. sur les recherches précédentes sont exagérées. Bien que l’A. souligne à bon droit la nature dynamique et très variée des relations entre Grecs dans ces sanctuaires, son intérêt pour l’analyse de la politique spatiale des sanctuaires le prédispose à se concentrer sur des témoignages de division. En fin de compte, l’analyse de l’A. n’est pas tant une remise en question de l’aptitude du terme de panhellénisme à décrire les activités des Grecs dans des sanctuaires tels que Delphes, qu’une démonstration de la complexité de ce concept.] La série de plans qui illustre la transformation des sanctuaires au fil du temps est particulièrement utile. Elle souligne des concentrations spatiales ou des oppositions de monuments apparentés. Les appendices énumèrent chaque monument dans l’ordre chronologique et identifient leurs donateurs respectifs, leur emplacement dans le sanctuaire et les raisons de leur dédicace.

M. Scott, Delphi and Olympia: The Spatial Politics of Panhellenism in the Archaic and Classical Periods, Cambridge, 2010.

36– Ce volume a été publié dans le contexte d’une exposition spéciale organisée en 2013 par le Musée d’archéologie méditerranéenne à Marseille. L’exposition présente vingt-neuf fragments en marbre de membres architecturaux et de sculpture architecturale qui furent retrouvés dans le trésor de la colonie phocéenne de Massalia à Delphes au cours de la Grande fouille de l’École française. En plus d’une série de courts essais sur le contexte historique de la construction du trésor et sur les témoignages textuels et archéologiques du monument lui-même, le volume offre une analyse archéométrique des fragments et la reconstruction 3-D de la forme, de la décoration et de la polychromie de la structure qui en a résulté. Un catalogue bien illustré subdivisé par thème complète le travail. Les offrandes votives déposées dans le trésor, ainsi que les matériaux documentaires relatifs à la fouille du trésor et les fragments en marbre eux-mêmes sont particulièrement intéressants.

M. Garsson (éd.), Le trésor des Marseillais : 500 av. J.-C., l’éclat de Marseille à Delphes, Paris, 2012.

37– Un récit plutôt popularisé de la colonisation grecque qui se concentre sur le rôle central joué par l’oracle delphique. On soutient que la relation entre colonie et métropole doit être principalement comprise en termes religieux plutôt que politiques.

A.K. Karademetriou, Ο αρχαίο-ελληνικός αποικισμός και το μαντείο των Δελφών, Thessalonique, 2012.

38– Dans un décret amphictyonique des dernières années du iiie s. av. J.-C. (CID IV 99), l’honneur peu commun d’installer dans le sanctuaire les statues du dèmos personnifié et d’Antiochos III, peut-être côte à côte, est accordé à Antioche Chrysaoréenne (Alabanda). Étant donné que les Étoliens constituaient la majorité des membres votant de l’Amphictyonie, les honneurs rares qu’ils ont accordés reflètent leur préférence pour le roi séleucide par rapport à Philippe V, qui avait auparavant fait campagne contre les cités orientales associées à l’Étolie. Le placement hypothétique de la statue d’Antiochos III sur la base circulaire dans l’opisthodome du temple, proposé par H. Pomtow – s’il a raison –, corroborerait davantage l’association positive entre les Étoliens et le roi, puisque sa statue aurait donc pu se situer près d’une sculpture de l’Étolie personnifiée (qui a aussi probablement commémoré le refoulement d’un empiètement territorial). Pourtant, il semble que le « groupe » statuaire se soit écarté de l’iconographie établie du Peuple personnifié couronnant son souverain, et que, au lieu de cela, il ait constitué un « couple découplé ». Ceci est probablement dû à l’octroi des honneurs à chaque partie de façon séparée, conformément à un arrangement complexe préalable entre Alabanda et le roi, qui a permis à la cité de conserver son indépendance. Après avoir retracé l’iconographie du dèmos personnifié depuis ses origines à la période classique, l’A. suggère que la période hellénistique a vu la création d’un type de jeune homme debout, héroïsé par son ampleur et ses attributs (par exemple un bandeau). Cette création a assimilé l’iconographie du citoyen âgé divinisé/héroïsé de la période classique à celle du jeune souverain vigoureux de la période hellénistique, fusionnant ainsi la démocratie et l’isonomie avec l’autorité royale. Il est proposé que la statue du dèmos antiochienne à Delphes ait pris cette forme.

G. Biard, « Diplomatie et statues à l’époque hellénistique : à propos du décret de l’Amphic­tionie pyléo-delphique CID IV 99 », BCH 134.1 (2010), p. 131-151.

39– L’importance de Delphes pour les communautés diasporiques peut être observée non seulement dans leurs « traces de fréquentation » du sanctuaire, mais aussi dans leur instauration des cultes locaux d’Apollon Pythien et dans leur participation à la theorodokia. Quant à la deuxième vague de colonisation occasionnée par les conquêtes d’Alexandre, l’A. affirme que le sanctuaire de Delphes a progressivement perdu son importance cultuelle et est plutôt devenu une « référence culturelle ». Bien que l’époque hellénistique ait vu une vaste expansion vers l’E des limites géographiques du monde grec, le réseau cultuel delphique restait essentiellement méditerranéen.

N. Kyriakidis, « Le sanctuaire d’Apollon Pythien à Delphes et les diasporas grecques, du viiie au iiie s. av. J.-C. », Pallas 89 (2012), p. 77-93.

40– Agia Varvara Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles systématiques du temenos au SO de Delphes ont été effectuées en 2005 et 2006. Le temenos est entouré par un péribole de murs construits en appareil polygonal (ca 14 × 15 m; datant du vie s. av. J.-C.). Les vestiges d’une structure rectangulaire, aussi composée de maçonnerie polygonale, se trouvent à l’extérieur de l’angle NO du péribole. Les fondations d’un bâtiment rectilinéaire (4,2 m de large et 6,5 m de long; datant à l’époque romaine) se situent au cœur du temenos.Le remplissage supérieur du sol du bâtiment a livré des fragments de tuiles et des tessons (de lampes, d’assiet­tes et de pithoi), tandis que le remplissage inférieur était composé de cendres. Les deux phases de construction du site (archaïque et romaine) – déjà identifiées pendant les fouilles de 1993 [cf. AD 49 (1994) [1999], Chron. B1, p. 319-320, avec pl. 101-102] – ont été étudiées, établissant que la première phase s’est terminée par une destruction violente, alors que la deuxième s’est terminée dans le calme.

« Ι´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 50, avec fig. 4; Ergon 2005 [2006], p. 49-53, avec fig. 49-53; Chronique des fouilles en ligne, no 754.

4104.04 – Desphina Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Approximativement au milieu de la route entre Desphina et Mésokampos, près de l’église de St. Tryphon, deux grands morceaux de tuiles de toiture archaïques ont été retrouvés. Ces tuiles auraient été installées le long du premier rang du côté long d’un grand bâtiment, peut-être un temple.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 451-452.

4204.05 – Distomo (Ambrossos) – Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques –Une partie de la base d’une colonne votive inscrite avec une dédicace fragmentaire (iiie s. av. J.-C.) à Artémis Sotéira et à Prométhée a été incorporée dans un mur de l’église de St. Panteleïmonos et de Ste Paraskevi.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 446, avec fig. 71, et 448.

4304.06 Élatée, Sanctuaire d’Athéna KranaiaXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des opérations de nettoyage et le creusement de tranchées de sondage ont été poursuivis dans le sanctuaire d’Athéna et dans les zones où P. Paris a déversé les débris de ses fouilles. L’exploration des débris a livré une variété d’objets couvrant la gamme d’avant la période helladique récente II à l’ère post-byzantine. Trois tranchées (6 × 6 m) ont été ouvertes dans la zone entre l’opisthodome du temple et le mur de péribole. Des sections d’un long mur, composées de blocs en calcaire et de pierres de champ assemblés avec du mortier, et orientées E-O, ont été découvertes dans chaque tranchée. Dans les tranchées Δ et Ζ, des parties d’autres murs avec la même orientation ont été retrouvées. Ces deux tranchées ont donné chacune un tambour de colonne dorique. La couche de destruction du bâtiment, auquel les murs appatiennent, date de la 2e moitié du ive s. ap. J.-C.; les murs reposaient sur un remplissage ancien de sol homogène de couleur brun foncé avec des traces intenses de combustion dans certaines zones, et rempli de graviers. La couche de remplissage descend jusqu’à la roche. La tranchée Ε a donné beaucoup de poteries de l’époque classique ancienne, tandis que la tranchée Ζ contenait des piles de tuiles laconiennes et des fragments de pithoi. Les fouilles ont mis au jour de nombreux autres matériaux, parmi lesquels deux phiales en bronze, des pièces de monnaies en argent et en bronze, une lamelle avec un relief de lion, d’autres lamellesen bronze et en fer, des boucles en cuivre, des épingles en bronze et en os, des vases en verre, des fragments de figurines en terre cuite, et des os d’animaux. Compte tenu de la dévastation d’Élatée par l’armée perse en 480 av. J.-C. (Hérodote, VIII, 33), les trouvailles mentionnées ci-dessus ont été reliées à une couche de destruction, très probablement associée au temple archaïque d’Athéna Kranaia et un naïskos.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 386-387.

4404.07 – Kalapodi (Abai)Institut archéologique allemand, Athènes – Les fouilles de l’année 2012 ont mis au jour des restes d’une phase mycénienne sous la cella du temple archaïque S (détruit en 480 pendant la deuxième guerre médique), augmentant ainsi le nombre des phases de construction connue du temple à 10, à partir de la fin du xve s. av. J.-C. jusqu’au début du iie s. ap. J.-C. ! Les fondations du temple S 1, qui mesurent 9 m de long et 4,5 m de large et se composent de grands blocs en calcaire, ont été dégagées pour la première fois. Ces fondations ont ensuite été incorporées dans les phases suivantes du temple. Un très grand bloc ressemblant à un bouclier en forme de huit a été observé au côté E. À l’intérieur E du temple ont été trouvés des blocs en pierre, identifiés comme faisant partie de deux objets rituels différents : un autel et, au N de celui-ci, une table sacrificielle. Comme la distribution stratigra­phique des tessons le suggère, l’édification du temple S 1 remonte à l’HR IIIA1. Après la destruction du temple à l’HR IIIA2 (également datée stratigraphiquement), une variété d’offrandes votives – dont deux sceaux en verre portant des images d’une divinité intermédiaire minoenne/mycénienne (« génie ») dépeinte sous forme égyptianisée d’hippopotame – furent déposées en grande quantité sur ces décombres. Le temple S 2 fut érigé au xiiie s. sur les fondations de son prédécesseur détruit. Un autel en argile en forme de fer à cheval (analogue à un autel du temple dit Gamma à Mycènes) a été construit contre le mur S du temple; des fragments d’une figurine en terre cuite ont été découverts sur l’autel. Une plateforme en partie conservée construite en petites pierres se situait au N de l’autel; compte tenu des mâchoires ovines ou caprines qui ont été trouvées à côté de la plateforme, cette structure s’est vu attribuer une fonction sacrificielle, avec la restauration supposée d’une table en bois posée dessus. Le plan du temple S 4 de l’époque protogéométrique a aussi pu être perçu. Son architecture ressemble à celle du Herôon érigé à Lefkandi : une structure rectilinéaire qui se termine à l’un de ses bouts par une abside, et est entourée de poteaux en bois soutenant le système de toiture.

German Archaeological Institute, « Jahresbereicht 2011 des DAI. Abteilung Athen », AA (Beiheft) 2012/1, p. 94-96; Chronique des fouilles en ligne, no 3056; AR 2011-2012 (2012), p. 19.

4504.08 – Mt. Parnasse (Ambouria) – Diverses offrandes votives datant pour la plupart de la fin du vie au ive s. av. J.-C. ont été trouvées dans une grotte sur le versant NE du mont à une altitude de 940 m. Une tablette rectangulaire en bronze, peut-être fixée à l’origine à une boîte en bois, et portant une dédicace du ive s. à Pan et aux Nymphes par une femme nommée Aristo, est particulièrement intéressante. Parmi de nombreuses autres offrandes, on compte des terres cuites fragmentaires sous forme de péplophores, d’« Aphrodite », de mâles (dont deux sont nus et datent peut-être du vie s., et un autre tient du pain ou en offre), de satyre assis, d’animaux, et de fruits, tels qu’une figue ouverte en trois morceaux et peintes en rouge. En outre, des tessons de vases à vernis noir et de lampes, des kotyliskoi, des astragales et des restes de mollusques et de la faune ont également été recueillis dans la grotte. Ces matériaux témoi­gnent de l’existence d’un culte de Pan et des Nymphes sur le site, bien qu’on ne puisse exclure la possibilité que d’autres divinités y aient été vénérées. Il semble que les individus des commu­nautés rurales voisines aient fréquenté le site pendant l’été et accompli leurs offrandes à l’entrée de la grotte en les lançant vers la pente à l’intérieur. La topographie de la grotte, les types d’offrandes qui y furent déposées et leurs datations ressemblent étroitement à ceux de deux autres sites voisins consacrés à Pan et aux Nymphes : la grotte de l’autre côté du Mt. Parnasse et celle sur le Mt. Hélicon (Agia Triada; cf. supra, 03.00).

S. Katsarou, « Λατρεία Πανός και Νυμφών σε σπήλαιο της αρχαίας Φωκίδας στον Παρνασσό », Grammateion 2 (2013), p. 33-40.

46 Kéramidia Chrissou Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Une petite grotte située au N du village de Chrissos, sur le flanc du Mt. Parnasse, était probablement utilisée pour des activités cultuelles.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 452.

Locride

4704.09 Aghios Konstantinos (Daphnous), Asclépieion XIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles de sauvetage ont été menées de 2005 à 2007 sur le site de la ville ancienne de Daphnous (actuellement dite Isiomata) lors de la construction d’une route de contournement. La découverte la plus importante est un complexe rectangulaire (30 × 15 m) qui se compose de deux structures distinctes (bâtiments A et B), d’un naïskos, d’un autel monumental, d’une eschara avec des traces de combustion, et de sept fosses circulaires. De nombreux détritus issus d’activités rituelles et sacrificielles ont été trouvés dans quelques fosses ainsi que dans une épaisse couche à l’E de l’autel, avec des traces de combustion, des tuiles et de petites pierres. Un grand nombre et une grande diversité d’offrandes votives a été recueilli, et témoigne du culte d’Asclépios : par exemple, des serpents en bronze, des bracelets en bronze se terminant en têtes de serpents, des tessons de vases rituels inscrits au nom du dieu, des statuettes en marbre, et des fragments de stèles votives. Les trouvailles suggèrent que le sanctuaire était hypèthre à partir de la fin du vie s. av. J.-C. jusqu’à la période classique, où a commencé la construction des structures couvertes, et qu’il a été détruit au début du ie s. av. J.‑C. Le bâtiment B (se composant d’un loutron, d’un abaton et d’un enkoimetèrion) paraît avoir été réalisé avant le bâtiment A (identifié comme étant un katagogeion), qui a été érigé aux environs du milieu du ive s. av. J.-C. Le sanctuaire constitue l’un des plus anciens Asclépieia connus en Grèce, établi bien avant la popularisation du dieu guérisseur et de son culte dans l’époque classique tardive. À des fins de conservation, le complexe fouillé a été transféré ca 150 m à l’E de son emplacement d’origine.

« ΙΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 58-59, avec fig. 6; Communiqué de presse du Ministère de la Culture et des Sports le 26 mars 2012, http://www.yppo.gr/​2/​g22.jsp?obj_id=49994; Chronique des fouilles en ligne, no 2714.

4804.10 Chalaion, Monolithe de Galaxéidi Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Dans la vallée faisant face au versant S de la Prophitis Ilias Vounichora, une exèdre semi-circulaire et un relief mal conservé portant des formes qui sont difficiles à distinguer sont taillés dans la roche. Un puits a également été découvert immédiatement au S. Des tuiles et des tessons ont été trouvés dispersés sur une large zone autour du Monolithe. Ces trouvailles ont été imputées au sanctuaire d’Apollon Nasiotas, dans la ville ancienne de Chalaion.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 453.

4904.11 – Mitrou– XIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – American School – Une étude des preuves céramiques et stratigraphiques provenant du bâtiment H a produit une chronologie mise à jour de ses phases de construction et de destruction. Il apparaît désormais que le bâtiment fut détruit à l’HR IIA plutôt qu’à l’HR IIB, puis encore par un incendie à l’HR IIIA1. Cela indique que le bâtiment était de nouveau utilisé après sa destruction initiale. La période helladique récente IIA a vu une augmentation prononcée du nombre de céramiques mycéniennes à décor lustré et de l’importation de poteries d’Égine. Une analyse spatiale des trouvailles de céramiques du bâtiment H a identifié deux pièces qui hébergeaient des activités différentes : l’une avec des vases liés au rituel et l’autre avec de la vaisselle de banquet ordinaire.

Chronique des fouilles en ligne, no 3062.

5004.12 – Tolophon Xe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Une configuration de terrasses successives a été observée au côté N d’un petit temenos sur le sommet d’une colline rocheuse à proximité de l’église de l’Annonciation. La terrasse centrale correspond à un bâtiment, peut-être de nature cultuelle (?), doté d’un porche à l’E. Plusieurs assises de l’angle SO du bâtiment sont encore visibles. Des fragments de tuiles de toiture suggèrent une datation à la période hellénistique ancienne.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 455.

Étolie

5104.13 – Antirrhion VIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles préliminaires dans un terrain exproprié à côté de la route entre Antirrhion et Naupacte, sous le pont de la voie d’accès N, ont mis au jour une cour quadrangulaire. Cinq bases de colonne appartenant à un portique, dont deux colonnes avaient basculé au sein de la couche de destruction finale, ont été mises au jour du côté O et, en partie, du côté S de cette cour. Des colonnes ainsi que d’autres composants architecturaux en poros (chapiteaux, demi-colonnes, partie d’architrave, et blocs) semblent provenir d’un bâtiment important antérieur, très probablement un temple, qui devait se trouver dans les environs.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 89, avec fig. 26; Chronique des fouilles en ligne, no 2368.

5204.14 – Malévros VIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les opérations de nettoyage sur le plateau près de la section O des fortifications, menées après une fouille clandestine, ont découvert des vestiges architecturaux substantiels d’un temple dorique, dont des tambours de colonne, un fragment d’une frise de triglyphes et de métopes, des blocs en pierre et un chapiteau de colonne. Le chapiteau a été apporté au Musée archéologique à Agrinion.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 83-84, avec. fig. 20; p. 236.

5304.15 – Skala, AsclépieionVIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les opérations de nettoyage à l’Asclépieion en 2001 ont dégagé des restes considérables des murs de soutènement N et O. Le mur O, composé de blocs en pierre pour sa façade intérieure et de remplissage de petites pierres pour sa façade extérieure, paraît avoir ultérieurement été prolongé à l’O afin d’augmenter la superficie de la terrasse. Cette extension du mur O prend une forme semi-circulaire. Le mur E était un double mur; des tuiles de toiture ont été trouvées dans la couche supérieure. Le sanctuaire était protégé par un autre mur à l’E. Des traces d’un village ancien jusqu’ici inconnu ont également été mises au jour le long de la route du sanctuaire, à Kouvaras.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 76-77; Chronique des fouilles en ligne, no 2356.

5404.16 – Thermos L’A. discute les résultats de la fouille menée sous le temple d’Apollon, dont le but a été de réexaminer les traces du Megaron B, des activités sacrificielles, et de la configuration elliptique des dalles associées par les premières études à des bases d’un péristyle autour du Megaron B. Ces résultats ont aussi été publiés ailleurs (cf. ChronARG [2012] 04.06; ChronARG [2011] 04.08).

I.A. Papastolou, « The new excavations under the Early Archaic temple of Thermos: Megaron A, Megaron B and the ash-altar », in Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited, supra, 03.14, p. 127-146.

5504.17 – Trichonéion (Gavalou), Temple d’AsclépiosVIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des tranchées ont été creusées à l’E du bâtiment de culte principal (c’est-à-dire en face de l’entrée principale) afin de définir le but d’une structure rectangulaire qui y a été découverte (autel ou base pour une dédicace ?). Des tranchées à proximité de la section O du mur péribole ont également été ouvertes pour préciser ses phases et leur datation.

56AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 70; Chronique des fouilles en ligne, no 2348.

[05. Acarnanie, Épire, Illyrie méridionale, îles ioniennes]

06. Phthiotide, Thessalie (Ioannis Mylonopoulos et Michael Fowler)

5706.01 Agia TriadaXXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les fouilles de sauvetage effectuées au cours de la construction de l’autoroute de Grèce centrale (E65) dans la zone agraire d’Agia Triada (« Dovrès » ou « Rachès ») ont mis au jour les restes d’un sanctuaire archaïque.

« ΛΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 164-165, avec fig. 20; AR 2011-2012 (2012), p. 91.

5806.02 AnavraXXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les fouilles de sauvetage effectuées pendant la construction de l’autoroute de Grèce centrale (E65) ont mis au jour un sanctuaire rural utilisé de la période archaïque à la période hellénistique, comme le suggèrent des trouvailles de figurines, de céramiques et de protomés féminines.

« ΛΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 165, avec fig. 22; AR 2011-2012 (2012), p. 91, avec p. 92 fig. 150.

5906.03 Demetrias, Rue Lemesou (propriété de X. Tompras et de V. Kalopitas)– XIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les vestiges de dix pièces appartenant à une maison de l’époque romaine impériale tardive (du ie au iie s. ap. J.-C.) ont été dégagés lors de la construction d’un nouveau bâtiment sur le terrain. Devant la salle dont on présume qu’elle était utilisée pour des banquets se situait un espace semi-hypèthre quadrilatère, qui a été identifié par les fouilleurs comme l’endroit du sanctuaire domestique sur la base de la découverte d’un petit thymiatèrion en bronze et de quatre statuettes en bronze représentant Athéna debout, Aphrodite assise, Asclépios debout déversant une phiale de sa main droite tendue, et Hermès assis déversant également une phiale ave sa main droite.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, spéc. p. 519-520, avec. fig. 50-55; AR 2011-2012 (2012), p. 81-82, avec. fig. 132.

6006.04 HalosXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques Institut néerlandais à Athènes – Une stèle fragmentaire, probablement de nature votive et montrant un sacrifice à la déesse Artémis, a été découverte entre les deux tours de la porte SE. Au même endroit ont également été trouvés une plaque inscrite en calcaire nommant des figures mythologiques, dont Périclyménos, Nestor, et les fils de ce dernier, et un fragment de skyphos à relief représentant le fondateur mythique d’Halos, le roi Athamas, portant son fils mort, Léarchos. Cette dernière trouvaille manifeste que la mémoire de la fondation mythique de la cité persistait pendant des décennies après son abandon vers ca 265 av. J.-C.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 489-490, avec. fig. 27.

6106.05 Herakleia Trachinia (rivière Asopos) XIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des opérations de nettoyage dans les environs d’un petit sanctuaire précédemment fouillé ont été menées lors de la construction d’un nouveau pont, découvrant une couche de destruction en contact avec le côté O d’un espace allongé, défini par un mur en forme de Γ. La couche a livré une variété d’objets fragmentaires datant de la première moitié du iie s. av. J.-C., dont des tuiles, des pithoi, des karchesia à vernis noir avec des feuilles de lierre en relief sur leurs anses, des assiettes creuses, des bols en forme de calice, le couvercle d’une pyxide, des cruches, et au moins deux mortiers en argile. Des fragments de figurines en terre cuite de femmes et des morceaux de statuettes en marbre d’êtres humains avec des traces de combustion ont aussi été mis au jour. L’une de ces statuettes représente une jeune fille vêtue d’un chiton ceinturé sous les seins et portant un oiseau. La position de la couche de destruction et son contenu associent la structure en forme de Γ au sanctuaire. Des traces de combustion intense ont été identifiées dans une zone (2,5 × 1 m) du sol en roche taillée environ au milieu de l’espace. Une pièce de monnaie datant du règne de l’empereur Justinien (frappée entre 538 et 542 ap. J.-C.) a été trouvée à la surface de la couche brûlée. Le sanctuaire se trouvait au sein de l’enceinte fortifiée de la cité et bordait la route conduisant à la porte au niveau du passage enjambant la rivière.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 387-389, avec fig. 53; Chronique des fouilles en ligne, no 3560.

6206.06 Hypata – Une inscription honorifique récemment publiée (SEG 54, 556; fin du ie s. au début du iie s. ap. J.-C.) inscrite sur une base d’un monument en marbre, trouvée ex situ, fut érigée pour reconnaître le service politique et religieux de Lykos, fils d’Hermolaos, par des synedroi de l’amphictyonie thessalienne et par sa ville d’Hypata. Cette inscription fait arriver à trois le nombre connu de prêtres du culte impérial de la cité.

F. Camia, « Lykos, Son of Hermolaos, hiereus heptaeterikos of the Sebastoi. Emperor Worship and Traditional Cults at Thessalian Hypata (SEG 54, 556) », ZPE 179 (2011), p. 145-154.

6306.07 – Longos XXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Un dépôt substantiel appartenant probablement à un sanctuaire de l’époque classique a été mis au jour dans la zone agraire de « Touloubrès » au cours de la construction de l’autoroute de Grèce centrale (E65).

« ΛΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Απτο ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 165; AR 2011-2012 (2012), p. 91.

6406.08 Mavrommati KarditsasXXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des travaux sur un fossé d’irrigation et sur une route rurale à « Vlachothannassi » ont occasionné la découverte fortuite d’un grand assemblage de poteries datant de l’âge du Bronze récent (des vases tripodes, des kylikes, des rhyta, des skyphoi, des cruches, et des lekanides), dont la plupart sont de fabrication locale. En plus de ces céramiques, quelques autres petits objets en terre cuite ont été recueillis, dont un museau de cochon, une figure de taureau presque intact, et des fragments d’autres taureaux. Ces trouvailles attestent peut-être l’existence d’un sanctuaire rural sur le site.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 572-574, avec. fig. 18-21; « ΛΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 162-163, avec fig. 10-11; AR 2011-2012 (2012), p. 88.

6506.09 – Pélinna – XXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles dans le secteur O de la cité antique ont mis au jour des restes architecturaux d’une grande structure peut-être publique. Des statuettes de membres de l’entourage de Dionysos et un relief votif, dont l’iconographie est liée à Asclépios, ont également été trouvés à cet endroit.

« ΛΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 168, avec fig. 36; AR 2011-2012 (2012), p. 90; Chronique des fouilles en ligne, no 1114.

6606.10 – Phères (Velestino), Sanctuaire d’En(n)odia et de Zeus Thaulios XIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – De 2006 à 2007 des fouilles ont mis au jour les vestiges d’une longue structure rectangulaire située parallèlement à l’axe longitudinal du temple du ive s. Cette structure est interprétée comme un foyer ou un autel et on lui attribue une datation probable à l’époque géométrique. Une « maison de culte » rectangulaire à trois pièces datant des périodes hellénistique tardive et romaine a été découverte au N du temple. Des figurines féminines en terre cuite ont aussi été trouvées, parmi d’autres objets en terre cuite, dans un dépôt peu profond. Elles pourraient avoir été associées à la divinité honorée au sanctuaire.

« ΙΓ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 154-155; AR 2011-2012 (2012), p. 82.

6706.11 – Spartia/Latomio, Sanctuaire d’Héraclès – Une structure rectangulaire (largeur : 3 m; longueur : plus de 4 m), dont l’euthyntérie est conservée, a été identifiée comme étant un autel monumental en raison de la présence de traces de combustion et d’os d’animaux brûlés ainsi que des tessons. Divers dépôts votifs datant de la période archaïque, dont le plus remarquable est une phiale à omphalos en bronze inscrite avec une dédicace à Héraclès par un certain Téléphilos, ont été découverts autour de l’autel. Une étude des trouvailles votives montre que la fréquentation du sanctuaire était à son apogée à la fin du viie et durant le vie s. av. J.-C. La distribution stratigraphique des artefacts suggère que l’autel fut érigé sur un niveau d’activité antérieur.

E. Stamelou, A. Doulgeri-Intzesiloglou, « Ἱερό Ηρακλή αρχαϊκών στην αρχαία οδό Φερών-Παγασών », in D. Karaberopoulos (éd.), Υπέρεια. Πρακτικά Ε Διεθνούς Συνεδρίου « Φεραί-Βελεστίνο-Ρήγας », Βελεστίνο 4-7 Οκτωβρίου 2007, Athènes, 2010, p. 161-179; AR 2011-2012 (2012), p. 83, avec fig. 133.

6806.12 – Trikka (Trikala, no 1 de la rue Zalokosta) – XXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Une statuette de femme, sans tête, et probablement identifiée comme étant Hygie sur la base du serpent fragmentaire traversant son épaule gauche et son sein gauche, a été recueillie au cours des fouilles de sauvetage sur un chantier.

« ΛΔ´ Εφορεία Προϊστορκών και Κλασικών Αρχαιοτήτων », in 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, supra, 03.05, p. 167-168, avec fig. 35.

69– Rue Krystalli (propriété de V. et O. Kalliagras) – XXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – L’édification d’un bâtiment de plusieurs étages a conduit à mettre au jour des pans de mur antiques, dont certains semblent appartenir à un long édifice. Parmi les objets trouvés, on compte un assortiment de pièces de monnaie et de céramiques datant des époques hellénistique et romaine, ainsi que de nombreuses plaques à relief en terre cuite ornées d’éléments iconographiques liés à Hermès, comme, par exemple, le caducée, le pétase ailé et la tortue. Compte tenu de ces plaques, le grand bâtiment faisait probablement partie du sanctuaire d’Hermès, situé à la limite plus orientale de la cité antique.

AD 56-59 (2001-2004) [2011], Chron. B2, p. 586-587, avec fig. 53-54; AR 2011-2012 (2012), p. 90, avec p. 91 fig. 147.

07. Macédoine (Emmanuel Voutiras et Kalliopi Chatzinikolaou)

7007.00 – Généralités Macédoine – Ouvrage collectif publié suite à l’inauguration de la nouvelle présentation des collections du Musée archéologique de Thessalonique en septembre 2006 et contenant des études sur la Macédoine antique et des textes sur les objets exposés, dont un certain nombre touche à la vie religieuse.

D.B. Grammenos (éd.), Στη Μακεδονία. Από τον 7ο αι. π.Χ. ως την ύστερη αρχαιότητα, Μελέτες και λήμματα για την 3η εκθεσιακή ενότητα της μόνιμης εκθεσης του Αρχαιολογικού Μουσείου Θεσσαλονίκης, Thessalonique, 2011.

71– Catalogue de l’exposition sur la Macédoine antique au Musée du Louvre en 2011/12 comprenant des textes traitant de divers sujets, dont des cultes de la région.

S. Descamps-Lequime, K. Charatzopoulou (éd.), Au royaume d’Alexandre le Grand. La Macédoine antique, Paris, Musée du Louvre, 13 octobre 2011-16 janvier 2012, Louvre Éditions, 2011.

72– Étude concernant les prêtres des divinités égyptiennes en Macédoine. Nos connaissances sur ces dignitaires dérivent surtout de sources épigraphiques. Les lieux de provenance (Philippes, Amphipolis, Anthémous, Thessalonique, Dion, Béroia, Stobi) et la fourchette chronologique des inscriptions témoignent de la large diffusion et de la popularité des cultes égyptiens (ou isiaques). Les témoignages les plus intéressants proviennent de Thessalonique. Les trouvailles archéologiques jouent un rôle secondaire dans cette recherche.

P. Christodoulou, « Priester der ägyptischer Götter in Makedonien (3. Jh.v.Chr.-3. Jh.n.Chr) », MDAI 124 (2009), p. 325-356, pl. 40-47.

73– L’A. étudie trois émissions monétaires parallèles en bronze de Thessalonique, de Pella et d’Amphipolis, datant de la fin du iie s. av. J.-C., qui portent sur le droit respectivement une tête de Dionysos juvénile, une tête d’Athéna et une tête d’Héraclès et sur le revers un symbole commun : l’épi de blé. Ces trois émissions sont de dimensions égales et exactement contemporaines d’après le témoignage des trésors monétaires. Il est possible de conclure que nous avons là le résultat d’une politique monétaire coordonnée. Le choix des types du droit dépend des traditions locales dans chacune des cités.

Th. Kourebanas, « Τρεις παράλληλες κοπές της Θεσσαλονίκης, της Πέλλας και της Αμφίπολης του τέλους του 2ου αι. π.Χ. », Νομισματικά Xρονικά 29 (2011), p. 25-33.

74– Dans une étude concernant les sépultures à sarcophages à Thessalonique à l’époque impériale, l’A. mentionne le phénomène de la représentation des défunts sous les traits de divinités. Cette ‘déification’ (terme incorrect, bien que couramment utilisé) sur les monu­ments funéraires se rencontre surtout à Rome et en Italie; sa diffusion assez large en Macédoine (à la différence des autres provinces orientales de l’Empire romain, où il est rare) doit être interprétée comme un témoignage de romanisation plus marquée.

Th. Stefanidou-Tiveriou, « Social Status and Family Origin in the Sarcophagi of Thessalonikē », in L. Nasrallah, Ch. Bakirtzis, St.J. Friesen (éd.), From Roman to Early Christian Thessalonikē, Studies in Religion and Archaeology, Cambridge Mass., 2010 (HThS, 64), p. 176.

75– L’A. étudie les représentations des défunts sous les traits de divinités dans les monuments funéraires de Macédoine à l’époque impériale. Remarques sur la diffusion assez large de cette catégorie de représentations en particulier dans la Macédoine centrale et occidentale entre la fin du ier et le milieu du iiie s. ap. J.-C. L’article contient un catalogue des monuments étudiés.

D. Terzopoulou, « Θεόμορφες απεικονίσεις θνητών στα μνημεία της Μακεδονίας », ΕΓΝΑΤΙΑ 14 (2010), p. 123-154.

76– Dans le cadre d’une exposition temporaire du Musée archéologique de Thessalonique sur Dionysos et le vin, l’A. survole brièvement les plus importants parmi les très nombreux témoignages relatifs à la diffusion du culte de ce dieu en Macédoine. Les épiclèses du dieu connues par les inscriptions sont énumérées. L’existence de mystères dionysiaques, déjà à l’époque classique, serait suggérée par certaines représentations, notamment celles du cratère de Dervéni. Les sujets dionysiaques présents dans la décoration de monuments funéraires (tombes macédoniennes de Potidaia, d’Agios Athanassios et de Vergina), sur des mosaïques domestiques à Pella (fin du ive s. av. J.-C.) et à Dion (époque impériale), et sur des supports de table en marbre illustrent la popularité durable du culte de Dionysos en Macédoine. Des témoignages épigraphiques et archéologiques attestent le culte de Dionysos à Edessa au iie et au iiie s. ap. J.-C., à Ménéis de Bottiée, à Kyrrhos, à Kalindoia, à Aphytis sur la presqu’île de Pallène, à Ioron, à Thasos, dans la région de Philippes, et à Abdère sur la côte thrace. Le dieu ou ses symboles sont représentés sur des émissions monétaires de villes macédoniennes (Thessalonique, Cassandreia, Amphipolis). Il faut aussi noter la présence de nombreuses associations dionysiaques.

K. Tzanavari, « Η λατρεία του Διονύσου/Il culto di Dioniso », in P. Adam-Veleni, E. Kéfalidou, E. Stefani (éd.), Il dono di Dioniso/Το δώρο του Διονύσου/The gift of Dionysos. Mitologia del vino nell’Italia centrale (Molise) e nella Grecia del Nord (Macedonia)/Μυθολογία του κρασιού στην κεντρική Ιταλία (Molise) και τη βόρεια Ελλάδα (Μακεδονία)/Mythology of wine in central Italy (Molise) and Northern Greece (Macedonia), Thessalonique, 2011, p. 108-114.

77– Dans le cadre de la même exposition, l’A. retrace la présence de Dionysos sur l’iconographie monétaire en Macédoine et sur le littoral thrace. L’iconographie dionysiaque est absente des émissions monétaires des rois de Macédoine, ce qui indique, selon l’A., qu’elle n’était pas compatible avec le caractère militaire du pouvoir royal. Par contre, les thèmes dionysiaques sont très présents sur les monnaies des tribus ‘thraco-macédoniennes’ et des cités grecques du nord de la mer Égée, région où la culture de la vigne et la production du vin étaient très répandues. On y rencontre de nombreux types monétaires s’échelonnant de l’époque archaïque à l’époque impériale et portant le plus souvent des symboles du culte du dieu, mais aussi son effigie. Parmi les cités qui ont frappé monnaie avec des types relatifs à Dionysos, on peut citer (par ordre chronologique) Thasos et la Pérée thasienne, Pergame en Piérie du Pangée, Galepsos, Aigé de Chalcidique, Bergé, Maronée, Mendé, Aphytis, Skapsa, Torone, Thessalonique, Amphipolis et Cassandreia.

Chr. Gatzolis, « Ο Διόνυσος στη νομισματοκοπία του βορειοελλαδικού χώρου / Dioniso nelle coniazioni della Grecia settentrionale », in Adam-Veleni et al., Il dono di Dioniso (voir la notice précédente), p. 136-145.

7807.01 – Haute Macédoine – Cet ouvrage, qui est une version remaniée de la thèse de doctorat de l’A., présente et étudie de manière systématique les cultes des dieux et des héros attestés en Haute Macédoine (Élimée, Éordée, Orestide et Lyncestide) jusqu’à la fin de l’Antiquité. La recherche a tenu compte de l’ensemble des sources littéraires, épigraphiques et archéologiques concernant la région montagneuse de l’O de la Macédoine, appellée dans l’Antiquité « Haute Macédoine » – aussi bien de la partie qui se trouve dans les limites de la Grèce actuelle que de celle, beaucoup plus réduite, qui appartient à la République de Macédoine ex-Yougoslave. L’étude s’est appuyée sur une liste de témoignages classés par ordre de divinités, à la tête de laquelle se trouvent les dieux de l’Olympe suivis par les divinités locales et celles associées à des domaines spéciaux, comme Enodia, Hécate, Pasikrata, Pluton, Hestia, Asclépios, Héraclès, Pan et les Nymphes, et par les héros. Il faut noter la présence d’une divinité fluviale, du culte d’Alexandre, de personnifications et de divinités étrangères (surtout d’origine orientale). Une étude des cultes de la zone frontalière septentrionale de la Macédoine, région à population mixte, complète l’image des cultes et de la vie religieuse en Haute Macédoine, une région qui a gardé pendant longtemps sa spécificité culturelle. Il y a lieu de souligner que les témoignages antérieurs à l’époque hellénistique sont rares et que nos sources datent pour la plupart de la période romaine.

K.G. Chatzinikolaou, Οι λατρείες των θεών και των ηρώων στην άνω Μακεδονία κατά την αρχαιότητα (Ελίμεια, Εορδαία, Ορεστίδα, Λυγκηστίδα), Thessalonique, 2011.

7907.02 – Polynéri – site de « Kastri » (préfecture de Grévéna) – Université Aristote de Thessalonique– Bref rapport des résultats de la fouille dans une localité de la Tymphée antique où ont été repérés une acropole et un temple sans colonnes (cf. ChronARG [2011] 07.02, [2012] 07.05).

St. Drougou, Chr. Kallini, L. Trakatelli, « Η ακρόπολη της αρχαίας πόλης στο Καστρί Πολυνερίου του Ν. Γρεβενών – Τα ίχνη των αρχαίων Τυμφαίων », in Το αρχαιολογικό έργο στην άνω Μακεδονία 1 (2009) [Aiané, 2011], p. 57-63.

8007.03 – Vergina/Aigai – Mention de l’agora de la cité d’Aigai ainsi que de son palais, de ses édifices publics et de ses sanctuaires dans le contexte d’une brève étude sur l’organisation des espaces publics des cités macédoniennes sous l’influence du pouvoir royal au ive s. av. J.-C.

S. Drougou, « Basileia (Palaeste) und Agora in den Hauptstädten Makedoniens », in A. Giannikouri (éd.), Η Αγορά στη Μεσόγειο από τους ομηρικούς έως τους ρωμαϊκούς χρόνους/The Agora in the Mediterranean from Homeric to Roman times, Διεθνές Επιστημονικό Συνέδριο, Κως 14-17 Απριλίου 2011/International Conference, Kos, 14-17 April 2011, Athènes, 2011, p. 259-261.

81– Études de deux membres architecturaux fragmentaires provenant de la tholos du palais de Vergina-Aigai, dont l’un porte une inscription votive à Héraclès Patrôos, héros ancestral des rois Téménides, et l’autre une inscription mentionnant une autre divinité ancestrale. Ces fragments sont contemporains et semblables par la décoration et la forme des lettres; ils datent de l’époque des derniers rois Antigonides (Philippe V ou Persée) et appartiennent vraisemblablement à un réaménagement de l’édifice, dont la construction remonte à la 2e moitié du ive s. av. J.-C. Les inscriptions portent des martelages datant sans doute des années 168-148 av. J.‑C., après la chute de la monarchie.

Chr. Saatsoglou-Paliadeli, « Τα μαρμάρινα από τη θόλο του ανακτόρου των Αιγών », in S. Pingiatoglou, Th. Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, Τιμητικός τόμος για τον καθηγητή Δημήτριο Παντερμαλή, Thessalonique, 2011, p. 226-234.

8207.04 Pella, Agora – Mention de figurines en terre cuite d’Apollon et de Cybèle, datant de l’époque hellénistique, provenant de la fouille des fosses de la rue au S de l’agora de Pella.

A. Vouvoulis, A. Laftsidis, « Αγορά Πέλλας: Νότιος δρόμος. Η περίπτωση των λάκκων », ΕΓΝΑΤΙΑ 15 (2011), p. 174-175, nos 19, 21.

8307.05 – Dion – Publication d’une base fragmentaire portant une inscription trouvée près du rempart paléochrétien N de Dion. La base peut être datée de la fin du ve ou du début du ive s. av. J.-C. par la forme des lettres. L’inscription est votive et mentionne Praxidikè et Hermès Tychon, divinités apparaissant pour la première fois à Dion. Praxidikè était, d’après les sources écrites, une divinité rendant la justice, mais évoquée également dans les malédictions. Tychon était une divinité de la chance identifiée tantôt à Hermès, tantôt à Priape. L’A. propose de restituer le monument avec les images des deux divinités en forme de pilers hermaïques. Le monument pourrait provenir du sanctuaire de Déméter, car les deux divinités étaient associées au domaine chthonien et à la fécondité.

S. Pingiatoglou, « Μία νέα αναθηματική επιγραφή από το Δίον », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 197-206.

84– Publication d’une gemme en jaspe, trouvée lors de la fouille de la basilique de Dion et portant une représentation de buste de Sarapis sur pied ailé, connue par des monnaies d’Alexandrie. Cette représentation a été associée à l’épiphanie du dieu et à son pouvoir guérisseur. La gemme de Dion est unique parmi les gemmes et les sceaux montrant Sarapis et son pied en ce qu’elle combine des symboles de Sarapis et d’Hermès. L’A. évoque le parallèle d’Hermanoubis, divinité du cercle isiaque en laquelle fusionnent Hermès et Anubis.

P. Christodoulou, « Προτομή Σάραπι σε φτερωτό πόδι », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 366-372

8507.06 Miéza–Mention du complexe d’édifices dans le secteur O de l’agora hellénistique de la ville antique de Miéza, où ont été mis au jour un édifice en forme de temple, une stoa dorique et des salles de banquets appartenant probablement à un sanctuaire d’Asclépios.

A. Koukouvou, E. Psarra, « Η αγορά της αρχαίας Μίεζας: Η δημόσια όψη μιας σημαντικής μακεδονικής πόλης », in Giannikouri (éd.), Η Αγορά στη Μεσόγειο, supra, 07.03, p. 225-235.

8607.07 –Aravissos (préfecture de Pella) – Publication d’un groupe statuaire dionysiaque conservé au Musée archéologique de Thessalonique, datant du iiie s. ap. J.-C. et provenant d’Aravissos près de Pella. Les figures représentées sont un papposilène vêtu d’un himation et tenant un enfant, un Pan ithyphallique, Dionysos et une panthère. Cette composition trouve des parallèles en Asie mineure et en Thrace.

B. Schmidt-Dounas, « Διονυσιακό πολυπρόσωπο σύνταγμα », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 83-87.

8707.08 Kalindoia XIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques– Présentation des résultats de la sixième campagne de fouilles dans le complexe appelé ‘Sebasteion’. L’espace Z a été entièrement fouillé et l’exploration des deux espaces successifs vers le sud, Η et Θ, a commencé. L’espace Z se distingue des autres par sa forme ouverte et il est possible de l’iden­tifier avec l’exèdre contenant des statues érigées pour la cité par Arrhidaios, Kotys et Sopatros. Les espaces Η et Θ contenaient des restes antérieurs à la période impériale, remontant à l’époque hellénistique. Parmi les trouvailles se trouvent des fragments de portraits et de membres architecturaux en marbre ainsi que des morceaux d’inscriptions.

K. Sismanidis, « Συγκρότημα Σεβαστείου Καλινδοίων: η εξέδρα και άλλα », AErgoMak 22 (2008) [2011], p. 381-386.

8807.09 – Thessalonique – Publication analytique d’une statuette du Musée archéologique de Thessalonique représentant Héraclès enfant étranglant les deux serpents. L’analyse stylistique permet de dater cette sculpture en marbre de Thasos au iie s. ap. J.-C. et de l’attribuer à un atelier macédonien. Le type iconographique est connu par des parallèles dans la céramographie et la peinture de l’époque classique et par des images monétaires. L’A. remarque que cette statuette est la seule représentation sculpturale d’Héraclès étranglant les serpents connue en Grèce et pense qu’elle reproduit un original du début du ive s. av. J.-C. L’étude se termine par des considérations sur le culte d’Héraclès en Macédoine.

K. Tzanavari, « Hercules dracones strangulans », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 45-56.

89– L’A. publie une statuette en marbre de la triple Hécate de l’époque impériale (fin du iie – début du iiie s. ap. J.-C.) provenant de Thessalonique. La première des trois figures porte des torches, la deuxième une torche et une clé, et la troisième une patère et deux serpents. Ces deux derniers attributs sont relativement rares. La statuette de la triple Hécate appartient à un groupe relativement restreint de représentations de la déesse sans traits archaïsants et avec des influences orientales. Ce type plutôt rare reproduit sans doute un prototype perdu.

E. Trakosopoulou-Salakidou, « Εκαταίο ρωμαϊκών χρόνων από τη Θεσσαλονίκη », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 73-81.

90– Le passage de Thessalonique de l’antiquité tardive à l’époque paléochrétienne permet d’observer, selon l’A., des transformations et des substitutions dans le domaine des cultes. Ainsi, pour les guérisons miraculeuses, le culte de saint Démétrios succède à celui de Sarapis (et peut-être aussi d’Asclépios). Par conséquent, la basilique de saint Démétrios devient un sanctuaire chrétien de guérison remplaçant ceux de Sarapis et d’Asclépios. Par ailleurs, saint Démétrios, en tant que patron de la ville, assume en partie (mais pas pleinement comme le pensaient Ch. Edson et J. Touratsoglou) le rôle du dieu Kabire (Kabeiros).

Ch. Bakirtzis, « Late Antiquity and Christanity in Thessalonikē: Aspects of a Transformation », in Nasrallah et al., From Roman to Early Christian Thessalonikē, supra, 07.00, p. 402-405.

91– Discussion sur la signification des termes ‘sacré’, ‘pur’, ‘saint’ et ‘consacré’ dans les cultes païens de Thessalonique et dans les témoignages du premier âge chrétien. L’A. compare les traits principaux des deux systèmes religieux qui se manifestent aussi bien dans les formes architecturales des sanctuaires et des églises que dans les pratiques cultuelles. Le fonctionnement des sanctuaires païens nous est connu surtout par les inscriptions, tandis que la pratique du culte chrétien se fonde sur les textes liturgiques. On peut constater une persistance de certaines pratiques païennes pendant une péride de transition, tandis que d’autres ont été assimilées par les premières communautés chrétiennes.

Chr.M. Thomas, « Locating Purity. Temples, Sexual Prohibitions, and “Making a Difference” in Thessalonikē », in Nasrallah et al., From Roman to Early Christian Thessalonikē, supra, 07.00, p. 109-132.

9207.10 – Cassandreia (Nea Potidaia)XIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques– Mention d’une statuette en marbre d’Artémis et d’un relief d’Héraclès couché, datant du début du iiie s. ap. J.-C. et provenant probablement d’un sanctuaire domestique appartenant à une villa urbaine d’époque romaine de Cassandreia.

V. Missailidou-Despotidou, D. Germenis, AErgoMak 22 (2008) [2011], p. 417 fig. 16-17.

93– Publication de la statuette d’Artémis de Cassandreia mentionnée ci-dessus (no d’inv. ΠΟΤ 625). L’œuvre rappelle le type d’Artémis de Versailles, mais incorpore, comme le montre l’A., des éléments de divers types appartenant à des périodes différentes (fin de de l’époque classique, époque hellénistique, époque impériale). Le style de cette sculpture, qui trahit l’influence des ateliers néo-attiques, invite à la dater au début du iiie s. ap. J.-C., ce qui est en accord avec l’observation que la villa romaine dont elle provient fut détruite avant le milieu du siècle.

V. Missailidou-Despotidou, « Μαρμάρινο αγαλμάτιο άρτεμης από την αρχαία Κασσάνδρεια », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 89-98.

9407.11 – Kallithea (Aphytis) (préfecture de Chalcidique) – L’A. présente le sanctuaire de Zeus Ammon à Kallithea en Chalcidique, où trois cultes sont documentés. Le premier en date est le culte de Dionysos, auquel était probablement associé celui des Nymphes, qui a commencé à la fin du viiie s. av. J.-C. au plus tard et dont le centre était une grotte située dans la partie S du sanctuaire. Le culte de Zeus Ammon a été introduit dans le 1er quart du ive s. av. J.-C. Le temple dorique péristyle et un portique ouvert parallèle au temple et flanqué de deux rangées de bases monumentales qui soutenaient des sculptures ont été construits dans la 2e moitié du siècle. Le culte d’Asclépios a été introduit à la même période. Le sanctuaire atteint son apogée au iie s. ap. J.-C. avec la réorganisation de l’espace sacré et la transformation des bâtiments.

E.-B. Tsigarida, « The sanctuary of Zeus Ammon at Kallithea (Chalcidique) », Kernos 24 (2011), p. 165-181.

95XIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques– Rapport sur les travaux d’aménagement du site archéologique du sanctuaire de Zeus Ammon après la fin des fouilles, qui furent menées avec de longues interruptions depuis 1969 (voir supra). Une fouille supplémentaire effectuée à cette occasion a mis au jour un nombre important d’objets, surtout des inscriptions, et a fourni des éléments pour la datation du temple.

L. Acheilara, X. Giannakis, E.-B. Tsigarida, S. Vassileiou, D. Patis, « Ανάδειξη και διαμόρφωση αρχαιολογικού χώρου άμμωνος Διός », AErgoMak 22 (2008) [2011], p. 419-426.

9607.12 – Amphipolis – Publication d’une statuette de Sarapis mise au jour avec d’autres sculptures lors de la fouille d’un édifice à caractère public situé à l’intérieur des remparts d’Amphipolis. La partie explorée de l’édifice a été identifiée comme un sanctuaire des divinités égyptiennes d’époque romaine comprenant un temple de Sarapis et une salle de repas ou banquets cultuels. La statuette présente certaines originalités dont la plus intéressante est la présence d’une niche sous la base avec la représentation d’un globe entre deux sphinx et une figure d’Harpocrate. Le globe, symbole cosmique, est associé à Sarapis dans un petit nombre de sculptures, mais surtout sur des objets mineurs tels que les lampes. D’après les stoïciens, le globe symbolise le pouvoir universel de Sarapis. La statuette d’Amphipolis peut être datée vers le milieu du iie s. ap. J.-C.; elle est sans doute le produit d’un atelier local malgré ses modèles alexandrins. L’A. discute la présence des divinités égyptiennes à Amphipolis et propose des identifications de lieux de culte.

S. Samartzidou-Orkopoulou, « Στοιχεία από τη λατρεία των αιγυπτιακών θεοτήτων στην Αμφίπολη », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 57-72.

08. Thrace (partim)

9708.01 – Une analyse serrée de la documentation disponible sur le culte thrace de Rhésos, se fondant surtout sur le Rhésos du pseudo-Euripide et sur l’Heroïkos de Philostrate, montre que l’identification de Rhésos avec la divinité équestre appellée « Heros Equitans » ou « Cavalier thrace » repose sur des fondements plus solides qu’on ne le pense parfois. L’article passe également en revue l’essentiel de la documentation iconographique et épigraphique concernant le Heros Equitans. L’A. en conclut que le parallélisme entre ce dernier et Rhésos est trop frappant pour être ignoré.

V. Liapis, « The Thracian cult of Rhesus and the Heros Equitans », Kernos 24 (2011), p. 95-104.

09. Îles de l’Égée

9809.01 – Thasos École française d’Athènes – Les travaux et publications récents concernant le très abondant matériel de l’Artémision de Thasos permettent de proposer une première vue d’ensemble. La situation est privilégiée puisque nous savons par les sources écrites qu’il s’agit d’un sanctuaire consacré à Artémis. Le matériel votif du sanctuaire permet-il dès lors de dégager un aspect particulier de la personnalité d’Artémis à Thasos ? Si quelques offrandes sont clairement le signe d’une dévotion de jeunes filles et de femmes ou sont directement à mettre en relation avec les attributions d’Artémis, force est de constater, à ce point de l’avancée des recherches, l’absence d’offrandes vraiment originales et en particulier le nombre très réduit de représentations de la déesse dans son sanctuaire, ce qui ne permet guère de déterminer une fonction précise de celle-ci à Thasos.

J.J. Maffre, A. Tichit, « Quelles offrandes faisait-on à Artémis dans son sanctuaire de Thasos ? », Kernos 24 (2011), p. 137-164.

99– Mention d’une figurine en terre cuite de Pan, trouvaille fortuite faite sur les pentes de l’acropole de Thasos.

T. Kozelj, M. Wurch-Kozelj, « Τυχαία ευρήματα από τη Θάσο », AErgoMak 22 (2008) [2011], p. 566 no 2, 569 fig. 5.

10009.02 – Samothrace – L’A. a pu identifier un nouveau caisson du plafond du pronaos du sanctuaire de Samothrace avec la représentation d’une tête féminine dans l’Antikenmuseum de Bâle (no d’inv. BS1218). Cette découverte a permis de rouvrir le dossier des caissons à reliefs de Samothrace dont les trois autres exemples connus portent des représentations de Centaures.

A. Mantis, « Επιστροφή στα ανάγλυφα φατνώματα του προνάου του ιερού της Σαμοθράκης », in Pingiatoglou, Stefanidou-Tiveriou (éd.), Νάματα, supra, 07.03, p. 187-196.

Dodécanèse (Alexis D’Hautcourt, Natacha Massar, Stéphanie Paul)

10109.03. – Généralités – Catalogue d’une exposition au Musée d’Art cycladique en 2011. Très richement illustré et intéressant, ce livre s’impose comme un ouvrage de référence sur le Dodécanèse et sur certaines des petites îles cachées dans les embruns des grandes voisines Rhodes et Cos. Il n’a qu’un seul gros défaut : ses cartes. Outre l’absence politique et anecdotique du rivage turc, on regrettera qu’il n’y ait pas de carte détaillée pour chaque île présentée (à l’exception de l’îlot Pyrgousa p. 332). Toutefois, on appréciera l’historique des fouilles archéologiques et des collections qui est dressé. Nous ne mentionnerons dans les rubriques suivantes que les trouvailles inédites, richement illustrées, ou celles pour lesquelles une nouvelle interprétation est proposée.

N.C. Stampolidis, Y. Tassoulas, M. Filimonos-Tsopotou (éd.), Islands off the Beaten Track… An Archaeological Journey to the Greek Islands of Kastellorizo, Symi, Halki, Tilos and Nisyros, Athènes, 2011.

102– Fin du paganisme et christianisation – L’A. aborde la problématique de la fin du paganisme et de la conversion des temples en églises à travers plusieurs dossiers réunissant témoignages archéologiques et épigraphiques et provenant de la région des îles de l’Égée (notamment Rhodes, Patmos, Kos et Kalymnos). En ce qui concerne le sanctuaire d’Athéna Lindia à Rhodes, nos connaissances de l’état tardif du culte, qui se fondent principalement sur les inscriptions et la statuaire, ne vont pas au-delà du ive s. L’interprétation de l’intention derrière une inscription votive de Patmos datant du ive s. et commémorant l’accomplissement du sacrifice d’une chèvre pleine par une prêtresse d’Artémis est ensuite discutée. À Kos, le complexe cultuel récemment mis au jour devant le temple d’Apollon dans le dème d’Halasarna et daté du milieu du iiie s. au milieu du ive/début du ve s. (voir ChronARG [2011] 09.11) attesterait la continuité de pratiques cultuelles païennes après la destruction du temple. À Kalymnos, la basilique chrétienne de Christos tes Ierousalem, construite à l’emplacement de l’ancien temple d’Apollon Dalios, ne constitue pas une conversion de temple à proprement parler, mais les ruines du temple détruit par un tremblement de terre ont servi de matériau de construction. Pour conclure, l’A. opère une mise en contexte et une comparaison des dossiers étudiés avec les provinces d’Asie, de Carie et de Lycie.

G. Deligiannakis, « Late Paganism in the Aegean Islands and Process of Christianisation », in L. Lavan, M. Mulryan (éd.), The Archaeology of Late Antique « Paganism », Leiden/Boston, 2011, p. 311-346.

10309.04 – Autels funéraires – L’A. reprend ici une étude déjà partiellement publiée ailleurs (voir ChronARG [2011] 09.03) sur quatre autels funéraires portant en relief des guirlandes de feuillage dont émergent des têtes de pavot et des épis de blé. Outre une étude sur l’origine artistique de ce motif et sur son lien avec le culte éleusinien de Déméter et Korè, l’A. offre une synthèse des informations littéraires et archéologiques concernant les sanctuaires de ces deux déesses dans le Dodécanèse (Rhodes, Kos, Astypalaia, Karpathos, Télos et Kalymnos). L’article se termine par trois annexes sur les représentations de têtes de pavot et d’épis de blé sur les monnaies, les vases, les gemmes (annexes 1-3). L’annexe 4 est consacrée aux témoignages épigraphiques concernant le sanctuaire de Déméter et Korè à Kos.

P. Triantaphyllidis, « Κυλινδρικοί επιτύμβιοι βωμοί με διακόσμηση σταχυών και κωδιών μηκώνων από τα Δωδεκάνησα », AD 57 (2002) [2010], Melet. A’, p. 213-236.

10409.05 – Alimnia – Restes d’une base navale et d’installations portuaires; une inscription en l’honneur des Dieux immortels (IG XII 3, 28).

K. Bairami, « Alimnia », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 184-185.

10509.06 – AstypalaiaΧΧΙΙe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques et Institute of Archaeology – Synthèse des fouilles aux nécropoles de Katsalos et Kylindra; celle-ci était réservée aux enfants prématurés, mort-nés, décédés à la naissance ou quelques mois plus tard, enterrés dans de grands vases, généralement des amphores dans la panse desquelles on pratiquait une incision, plaçait le cadavre du bébé en position fœtale et qu’on refermait ensuite (C. etc. Fig. 8, et 11 pour, peut-être, des jumeaux). Environ 2700 individus ont été identifiés. La nécropole s’étend loin au-delà des limites fouillées à ce jour. Son utilisation va du Géométrique moyen (850-830 av. J.-C. – une tombe exceptionnelle) à l’époque romaine. La plupart des inhumations ont eu lieu dans des amphores de productions diverses. La quasi-absence d’objets ou d’offrandes est remarquable; aucune trace de textile n’a non plus été trouvée. Cependant, dans quelques cas, un amas d’offrandes brûlées a été retrouvé près de l’enchytrismos. Il est possible que le site ait été associé aux cultes d’Artémis Lochia et Eileithya (interprétations du site fondées sur des textes anciens, mais également sur des dédicaces trouvées dans la ville d’Astypalaia). L’A. suggère que cette nécropole pourrait même faire partie du sanctuaire d’Artémis Lochia, une interprétation qui paraît peu vraisemblable. Par l’étude des amphores et des isotopes stables dans les os et les dents, l’équipe de fouilles va essayer de déterminer si tous les enfants étaient des habitants d’Astypalaia ou si leurs cadavres ont été transportés là.

M. Michalaki-Kollia, « Un ensemble exceptionnel d’enchytrismes de nouveau-nés, de fœtus et de nourrissons découvert dans l’île d’Astypalée, en Grèce : cimetière de bébés ou sanctuaire ? », in A.-M. Guimier-Sorbets, Y. Morizot (éd.), L’enfant et la mort dans l’Antiquité I : nouvelles recherches dans les nécropoles grecques; le signalement des tombes d’enfants, Paris, 2010, p. 161-205; A. Clément, S. Hillson, M. Michalaki-Kollia, « The Ancient Cemeteries of Astypalaia, Greece », Archaeology International 12 (2008-2009), p. 17-21 (Voir ChronARG [2007] 09.01 et [2011] 09.05).

10609.07 – Castellorizo/Megistè – Apollon Megistès, Hermès Propylaios et Artémis Sôteira sont mentionnés dans des inscriptions. P. 51, cat. 1 : un petit autel en pierre, en forme de pyxis, sans doute utilisé pour brûler de l’encens. P. 52, cat. 2 : une statuette d’Hygie; un très gros serpent s’enroule autour d’elle; la déesse lui donne peut-être un œuf, aujourd’hui perdu.

F. Zervaki, « Castellorizo », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 26-37 et 51-52.

10709.08 – Halki/Chalkè – Strabon y mentionne un sanctuaire d’Apollon, mais on n’en a pas retrouvé de trace archéologique. Par contre, on peut encore voir les trônes autels de Zeus et Hécate (IG XII 1, 58; photo p. 173), ainsi que des inscriptions en l’honneur d’Asclépios (IG XII 1, 956; photo) ou mentionnant le culte de Sérapis et Isis. Plusieurs nécropoles ont été fouillées sur l’île; le matériel céramique est publié dans le catalogue.

K. Bairami, « Halki », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 168-176.

10809.09 – Kalymna, monnaies – À l’occasion de la publication de douze monnaies trouvées près du crâne du défunt, dans un cimetière de 69 tombes à Kalymna, N.G. offre une petite synthèse sur le culte d’Aphrodite à Kos et sur la pratique du péage de Charon. Ici, comme souvent dans d’autres fouilles, la pièce déposée dans la tombe pour payer le passage du Styx a plus de valeur que l’obole ou la diobole mentionnées dans les sources littéraires. Toutefois, souvent, elle avait sans doute une faible utilité commerciale, car elle était étrangère, usée ou cassée.

N. Gargali, « Coins from a Hellenistic Cemetery on Kalymna, and New Light on the Coinage of Kos in the Second Century BC », Numismatic Chronicle (2009), p. 29-38, pl. 7.

109– L’A. publie une stèle funéraire du milieu du ive s. av. J.-C. représentant une femme allaitant un bébé. Il suggère que la rareté de ce type de représentations est liée à l’absence de croyance grecque en un au-delà ou en une renaissance après la mort, contrairement à d’autres cultures où de telles représentations sont communes.

D. Bosnakis, « Eπιτύμβια ανάγλυφη στήλη με παράσταση θηλάζουσας από την Κάλυμνο », AD 58-64 (2003-2009) [2012], Melet. A’, p. 377-390.

110– En 2001, découverte de nombreuses statues en marbre dans une conduite antique lors des fouilles de la propriété Chalketi-Krimizi. La découverte a eu lieu dans la région de Limniotissa ou de Pigadia, là où l’on situe le sanctuaire d’Apollon Delios, le plus important centre religieux de l’île dans l’Antiquité. Parmi les sculptures, on compte un kouros peint et portant une dédicace, peut-être une représentation d’Apollon, datant d’environ 530 av. J.-C., et une statue (de culte ?) colossale d’Asclépios (iie s. av. J.-C.). Les sculptures couvrent une longue période, allant du dernier quart du vie s. av. J.-C. jusqu’à la période romaine. Dans la canalisation fut également découverte de la céramique de la période impériale romaine, qui suggère une date pour l’enfouissement des sculptures.

T. Dreliosi, http://www.yppo.gr/​0/​anaskafes/​pdfs/​KB_EPKA.pdf (p. 302 et fig. 24).

11109.10 – Kasos – Présentation des collections du Musée archéologique de Kasos, notamment des pièces relatives aux cultes et sanctuaires.

A. Giannikouri, F. Zervaki, AAA 39 (2006), p. 253-266 (non vidi); C. Morgan, Chronique des fouilles en ligne (2010), n° 866.

11209.11 – Kos, Sanctuaire d’Aphrodite Pandamos et Pontia – La faculté d’architecture de l’École Polytechnique de Bari, en collaboration avec l’Éphorie du Dodécanèse et l’Institut d’études archéologiques de l’Égée a entrepris depuis 2004 un nouvel examen des fragments architectoniques de la zone dite Città Murata. En ce qui concerne le sanctuaire d’Aphrodite Pandamos et Pontia, situé dans la région du port de la ville de Kos, l’étude permet de préciser la reconstitution du plan et de l’élévation du portique oriental du sanctuaire et d’avancer des hypothèses concernant sa fonction. Le portique comportait quatre pièces de même dimension aux extrémités N et S et deux pièces pourvues d’un escalier situées de chaque côté d’une exèdre centrale. Celles-ci sont identifiées respectivement avec les salles de banquet (histiatoria) et les pièces utilitaires (chrèstèria) mentionnées dans l’inscription IG XII 4, 302. L’étude permet en outre de confirmer la chronologie du sanctuaire. La date de construction remonte à la première moitié du iiie s. av. J.-C., et les bâtiments portent la trace d’une restauration à la suite de la destruction partielle par le tremblement de terre de 198 av. J.-C.

G. Rocco, « Note sul santuario di Afrodite Pandamos e Pontia a Kos », ASAA 87 (2009), p. 599-612.

11309.12 – Kos, Kardamaina/HalasarnaUniversité d’Athènes – Découverte notamment d’un bas relief hellénistique « portant une représentation de divinités » se serrant la main, utilisé en remploi comme couverture de canalisation.

« D’après le rapport de fouilles de 2011 transmis par S. Kalopissi (Université d’Athènes) », Chronique des fouilles en ligne (2012), n° 2686, fig. 10.

11409.13 – Kos, MesariaΧΧΙΙe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – La découverte de plusieurs centaines de fragments de marbre sculptés, notamment des autels, des chapiteaux et des stèles funéraires semble permettre d’identifier un atelier de marbriers.

Ethnos 26.04.11 (non vidi); C. Bouras, Chronique des fouilles en ligne (2011), n° 2158.

11509.14 – Nisyros – D’après Strabon, le sanctuaire principal de l’île était celui de Poséidon argien, qui apparait aussi sur des monnaies et dans une inscription (IG XII 3, 103). Les documents épigraphiques mentionnent aussi les cultes d’Apollon Dalios, d’Apollon Delphinios, de Dionysos (avec un festival de Dionysia), de Zeus Meilichios et d’Aphrodite Pontia. Rappelons qu’une légende veut que Poséidon ait lancé, depuis Kos, un rocher sur le géant Polybotes et que Nisyros se soit ainsi formée. Les fouilles de nécropoles permettent d’établir une chronologie des pratiques funéraires. Aux viie et vie s., on pratiquait l’incinération. Un changement s’est produit, et on constate alors la pratique de l’inhumation dans des sarcophages en argile. Au ive s., on voit apparaitre l’usage de l’inhumation dans des pithoi, les enfants étant enterrés dans de petits pithoi ou des amphores, avec des figurines (Cat. 71-78, venant de tombes de filles : des figures féminines, une colombe, une tortue et une figue). Enfin, au iiie s., on constate une monumentalisation et la construction de tombeaux en pierre. Sur un autel funéraire (IG XII 3, 107), un iota en croix est peut-être un signe de christianisme. Cat. 32 : un relief votif avec un héros cavalier. Cat. 40 : une couronne en bronze doré provenant d’une nécropole a peut-être été utilisée pour un rite funéraire. Cat. 45 : des figues carbonisées seraient les restes d’une offrande ou d’un banquet funéraires.

M. Filimonos-Tsopotou, « Nisyro », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 308-319; M. F.-T. et al., ibid., Cat. 31, 32, p. 356-358; Cat. 40, p. 362-363; Cat. 45 p. 365; Cat. 71-78, p. 382-387.

11609.15 – Rhodes, sculpture hellénistique – Ce catalogue compile 117 statues de l’époque hellénistique découvertes à plusieurs endroits de la ville de Rhodes et, pour quelques-unes, de Lindos. Le catalogue est précédé d’une introduction décrivant brièvement l’histoire de Rhodes à partir du synécisme, l’état de l’art sur la sculpture hellénistique de l’île, l’historique des fouilles dans le Dodécanèse et le contexte archéologique des découvertes. Il présente le matériel ordonné par type (figures féminines/masculines; habillées/nues; piliers hermaïques), et chaque section est précédée d’une brève introduction. L’ouvrage comprend en outre de nombreuses planches, constituées de photographies en noir et blanc, sous divers angles, des statues.

V. Machaira, Ελληνιστικά γλυπτά της Ρόδου· Κατάλογος Τόμος Ι, Athènes, 2011 (Σειρά Μονογραφιων, 7).

11709.16 – Rhodes, timbres d’amphores – L’A. tente d’expliquer l’apparition de torches comme emblème de plusieurs fabricants d’amphores en relation avec trois cultes de l’île, Artémis, Dionysos et Hélios, sans toutefois parvenir à tirer de conclusion définitive.

A. Dobosz, « What Did the Burning Torch Appearing on Rhodian Amphora Stamps Symbolise? », SAAC 15 (2011), p. 117-125.

11809.17 – Rhodes, Achille et Penthésilée – Nouvel examen approfondi d’un relief en terre cuite conservé au Musée de Berlin, connu depuis 1936, mais relativement peu considéré jusqu’ici. Le relief figure le combat entre Achille et Penthésilée, représentée en position de vaincue, et appartiendrait à une tradition iconographique qui remonte au 2e quart du viie s. av. J.-C. et dont le pendant littéraire est attesté dans le cycle épique à partir du début du viie s. Bien que le lieu de découverte paraisse être Fanes, à proximité de Kamiros, dans l’île de Rhodes, les caractéristiques stylistiques, notamment la forme du casque et des corps, indiquent une origine crétoise de la matrice. Il est en revanche impossible de dire s’il s’agit d’une fabrication locale ou d’une importation. Le relief était destiné à être suspendu comme offrande dans un sanctuaire. Il porte également une entaille apparemment intention­nelle au niveau du cou de la figure masculine, pour laquelle l’hypothèse d’un rituel magique est prise en considération.

O. Pilz, « Achilleus und Penthesileia auf einem kretischen Tonrelief aus Phanes and Rhodos », in O. Pilz (éd.), Keraunia. Beiträge zu Mythos, Kult und Heiligtum in der Antike, Berlin, 2011 (Beiträge zur Altertumskunde, 298), p. 195-214.

11909.18 – Rhodes, Colosse – Réexamens du dossier littéraire du Colosse de Rhodes. W. insiste sur sa taille exceptionnelle, accepte que l’épigramme transmise dans différentes anthologies ait bien été l’inscription dédicatoire de la statue. Il propose que le Chariot des Rhodiens de Delphes, voisin du Trépied de la victoire de Platées, ait été offert après le siège manqué de Démétrios et transmettait le même message que le Colosse, celui de l’autonomie de Rhodes et de sa volonté proclamée de défendre la liberté des cités grecques. P., quant à lui, discute de l’emplacement de la statue (l’agora ou l’hypothétique sanctuaire d’Hélios sur l’acropole; rejet de l’hypothèse traditionnelle du port). Après un excursus méandreux, il propose aussi l’idée qu’un portrait d’Alexandre ait servi pour la tête du Colosse, en faisant un Alexandre Helios, ce qui aurait alimenté l’intérêt de Ptolémée III et expliquerait en partie sa promesse d’une somme d’argent conséquente pour restaurer la statue après le tremblement de terre de 228 av. J.-C. (les travaux ne furent pas entamés, on ne sait pourquoi). Rien ne permet de confirmer ou d’infirmer cette thèse.

H.-U. Wiemer, « Early Hellenistic Rhodes: The Struggle for Independence and the Dream of Hegemony », in A. Erskine, L. Llewellyn-Jones (éd.), Creating a Hellenistic World, Swansea/ Londres, 2011, p. 123-146; T. Piel, « À propos du colosse de Rhodes : quelques considérations sur un monument commémoratif », in N. Faucherre, I. Pimouguet-Pédarros (éd.), Les sièges de Rhodes de l’Antiquité à la période moderne, Rennes, 2010, p. 135-156.

12009.19 – Rhodes, Sanctuaire d’Isis – L’A. livre un rapport préliminaire sur le résultat des fouilles du sanctuaire d’Isis, récemment mis au jour dans la partie E de la ville de Rhodes, à côté du mur de fortification hellénistique, et non loin de l’endroit où il avait été précédemment localisé. L’identification est assurée par des témoignages littéraires, les caractéristiques du sanctuaire, l’iconographie de la statuaire et par une inscription votive à Osiris. Les fondations profondes en poros d’un temple d’orientation S (11,30 × 18,50 m) ont été mises au jour au centre de la partie N de l’enceinte. Sa construction est datée aux alentours de 270 av. J.-C. d’après les trouvailles de céramique. Des vestiges de murs d’enceinte ont été mis au jour à l’O, au N et à l’E. L’accès au sanctuaire se faisait probablement du côté S, mais les restes de deux murs parallèles entre eux et perpendiculaires à la limite E de l’enceinte pourraient avoir appartenu à un propylée constituant un accès secondaire, situé du côté de la mer, à moins qu’il ne s’agisse d’un portique. Les prochaines fouilles devraient permettre de préciser cette identification provisoire. À environ 4 m au S du temple est située une crypte, composée d’un escalier étroit menant à un puits de forme elliptique de date plus ancienne, dont la construction est postérieure à celle du temple. La structure est similaire à celle d’autres cryptes découvertes dans des sanctuaires de divinités égyptiennes dans le monde gréco-romain. L’A. en discute la fonction rituelle et suggère que la configuration de l’escalier ne permet d’accueillir qu’une seule personne à la fois. Les trouvailles comportent des statuettes en marbre d’Isis et de Sarapis, dont la tête est perdue : la première porte un chiton avec un nœud isiaque sur la poitrine; la seconde représente une divinité assise sur un trône, assez mal préservée, mais dont l’identifi­cation est permise par comparaison avec une statuette de Sarapis découverte à Délos. On dénombre encore quatre statues – égyptiennes ou de style égyptisant – de faucons, dont l’une au moins peut être identifiée avec le dieu Horus; deux statues de style ptolémaïque représentant un homme portant un shendyt, l’une d’elles coiffée d’un némès; un naophoros; des sphinx; une statue de Nikè sans tête. Il paraît difficile de déterminer si la divinité principale honorée dans le sanctuaire était Isis ou Sarapis, ou encore si le sanctuaire était dédié à ces divinités dès sa construction ou plus tardivement. La date de construction du temple atteste une diffusion assez précoce des cultes égyptiens à Rhodes, qui doit être mise en relation avec la politique religieuse de Ptolémée Ier Sôter. L’activité du sanctuaire s’est poursuivie au moins jusqu’au iie s. de notre ère, date de la dernière inscription mentionnant les noms d’Isis et Sarapis, mais les témoignages archéologiques ne permettent pas encore de préciser la datation de l’abandon du sanctuaire.

C. Fantaoutsaki, « Preliminary Report on the Excavation of the Sanctuary of Isis in Ancient Rhodes: Identification, Topography and Finds », in L. Bricault, R. Veymiers (éd.), Bibliotheca Isiaca II, Bordeaux, 2011, p. 47-63.

12109.20 – Rhodes, Kymissala – Depuis 2006, dans le SO de Rhodes, le Département d’études méditerranéennes de l’Université de l’Égée et la XXIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques (dir. M. Stefanakis) mènent des recherches archéologiques sur le territoire du dème antique des Kymissaleis où des zones d’habitations, des nécropoles et une acropole ont été identifiés. Les fouilles se sont concentrées sur les nécropoles, mais lors de la première cam­pagne, des nettoyages ont également eu lieu sur l’acropole, située sur la colline d’Ag. Phoka, où se trouve un naos, déjà repéré par les savants italiens au début du xxe s.

Brefs rapports annuels sur les fouilles dans : Eulimene. Studies in Classical Archaeology, Epigraphy, Numismatics and Papyrology.
http://www.eulimene.eu/​kymissala.php

12209.21 – Rhodes, Lindos – L’aménagement touristique de l’acropole de Lindos a été précédé par un enregistrement exhaustif de tous les fragments architecturaux et épigraphiques du site (environ 2000, dont 113 inédits).

V. Eleftheriou, A. Markou, « The Acropolis of Lindos: The Work of Redesigning and Enhancing the Archaeological Site », Thiasos 1 (2012), p. 29-34.

12309.22 – Rhodes, sculpture – Étude de trois sculpteurs crétois (Timocharis, Pythokritos et Simias) qui ont travaillé dans plusieurs îles du Dodécanèse. D’après les inscriptions trouvées, ils semblent s’être spécialisés en statues de prêtres (Pline, HN XXXIV, 91, mentionne Pythokritos parmi les sculpteurs qui font athletas autem et armatos et venatores sacrificantesque). On notera qu’une signature de Pythokritos sous la statue d’un prêtre d’Athéna Lindia et de Zeus Polieus de vers 200 av. J.-C. fut regravée vers 86 av. J.-C, lorsque son œuvre fut déplacée à côté d’une statue de l’arrière-petit-fils du prêtre qu’il avait représenté.

R. De Vita, « Una famiglia di scultori cretesi attivi a Rodi », ArchCl 61 (2010), p. 135-160.

124– Étude, avec photographies, de deux bases de statue, conservées à Rhodes, avec des inscriptions datées paléographiquement et stylistiquement du ive ou du ve s., dont une publiée ici pour la première fois. Un certain Anastasios, oikistes des Rhodiens, a offert des statues ou des reliefs d’Héraclès et de Maron (un personnage de l’Odyssée et des Dionysiaca de Nonnos). Des symboles chrétiens (des croix incisées et un graffito) sont aussi présents sur ces fragments; L’A. se demande s’ils sont postérieurs ou contemporains d’Anastasios et, à l’aide d’autres exemples hors de Rhodes, il examine les différents scénarios d’attitudes chrétiennes par rapport à la religion traditionnelle que ces croix et que le nom Anastasios laissent deviner.

G. Deligiannakis, « Christian Attitudes towards Pagan Statuary: The Case of Anastasios of Rhodes », Byzantion 78 (2008), p. 142-158.

12509.23 – Rhodes – Étude de l’idéologie et des conditions matérielles et administratives dans lesquelles les archéologues italiens ont travaillé au début du xxe siècle.

S. Troilo, « ’A Gust of Cleansing Wind’: Italian Archaeology on Rhodes and in Libya in the Early Years of Occupation (1911–1914) », Journal of Modern Italian Studies 17 (2012), p. 45-69.

12609.24 – Symè – Par des inscriptions, on connait un temple d’Athéna sur l’acropole, ainsi qu’un sanctuaire d’Aphrodite Euploia, dont il existait des traces sous l’église ‘Lemonitissa’. Une inscription en l’honneur de Zeus a aussi été trouvée sur l’îlot de Seskli. L’île a également conservé un tumulus, reste du trophée spartiate dressé après la victoire de 411 av. J.-C. Dans le catalogue, on notera une statuette de Cybèle (ive s. av. J.-C.), une statuette d’Aphrodite, qui pourrait provenir d’un nymphée (iie s. av. J.-C.), peut-être une statuette de Thémis (iie s. av. J.‑C.) et une statuette d’un Éros endormi. Un relief votif, dédié aux Nymphes, conservé en partie à Oxford, en partie à Rhodes, donne à voir trois Nymphes et Hermès Nymphagetes (fin du iie s. av. J.-C.). Un haut-relief d’Harpocrate (ive-ve s. ap. J.-C.) viendrait peut-être d’Égypte.

E. Farmakidou, « Symi », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 86-92; M. Michalaki-Kollia, « The Enigma of Pontikokastro and the Excavation Research », ibid. p. 99-102; E. Farmakidou, « Antiquarianism and Archaeology in Symi in the 19th and 20th Century – The Collections », ibid. p. 102-105; Cat. 12-15, p. 122-129 et Cat. 21-22, p. 137-139.

12709.25 – Télos – Les divinités poliades étaient Zeus Polieus et Athéna Polias (Cat. 31 = SEG 3, 715); des monnaies civiques de Télos ont été frappées avec leurs effigies et il est possible qu’il subsiste des restes de leur temple sur l’acropole. Une inscription mentionne un culte d’Apollon Pythien (SEG 25, 853). On a aussi retrouvé un bouclier votif dédié aux Dieux par un strategos, sans doute rhodien (Cat. 30; fin du iie s. av. J.-C.), un hermès qui était peut-être une statue d’Harpocrate (Cat. 37; ier s. av. J.-C.). Le catalogue, p. 283-294, permet aussi de voir l’impressionnante série de bijoux en or trouvés lors de fouilles illégales dans une nécropole.

E. Kaninia, « Tilos », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 232-245; Cat. 30-31, p. 264-266 et 37, p. 272-273.

12809.26 – Télos, monnaies – Catalogue et étude des monnaies de Télos, du ive s. av. J.-C., toutes des bronzes. Zeus et Athéna y sont représentés (voir ci-dessus).

V. Stefanaki, « The Coinage of Telos in the Late Classical and Early Hellenistic Periods », Numismatic Chronicle (2008), p. 21-32, pl. 6-9.

12909.27 – Yali – On a peut-être conservé les restes d’un nymphée hellénistique sur l’île.

T. Marketou, « Yali », in Stampolidis et al. (éd.), Islands off the Beaten Track, supra, 09.03, p. 324-331.

Cyclades (Christina Mitsopoulou)

13009.28 – GénéralitésDirection Générale des Antiquités, Ministère de la Culture et du Tourisme – Le Ministère de la culture a mis en ligne et en valeur les découvertes les plus importantes de la décennie 2000-2010. Cette initiative permet de pallier quelque peu la parution irrégulière de l’Archeologikon Deltion. La présentation est organisée par ordre chronologique, ce qui facilite la compréhension et la mise en contexte des nouvelles découvertes. Pour les cultes, on peut épingler les points suivants, issus des bilans de la XXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques : le sanctuaire de l’acropole d’Agios Andreas à Siphnos (voir 09.56), le sanctuaire d’Apollon Delios à Mantra de Prepesinthos/Despotiko (09.55) et un nouveau sanctuaire d’Apollon Hekatombiosdans la région Phoinikes de Mykonos. L’épiclèse est connue dans l’île et, actuellement, les fouilles ont mis au jour de nombreux vases à fig. noires et rouges, vernis noir, portant des inscriptions votives. Dans la chôra de Théra, au N de la cité d’Oia, un sanctuaire d’Achille a été fouillé : il s’agit d’un petit sanctuaire en forme de Pi. Une inscription incisée à l’extérieur d’une kylix ionienne fournit le nom du héros vénéré. Sur l’île de Samos (qui appartient administrativement à l’Éphorie des Cyclades), un temple en calcaire du ive s. av. J.‑C., probablement dédié à Aphrodite, et une partie de son autel furent exhumés sur l’agora de la ville. Près de la colline d’Ambelos, l’investigation du sanctuaire hypèthre de Cybèle s’est étendue sur le flanc S. La fouille du plus ancien sanctuaire occidental dans la région de Glyfada s’est poursuivie : hormis les nombreuses niches creusées dans le rocher, un trône de la déesse taillé dans la roche fut découvert, de même qu’une grande place où aboutissait un double escalier monumental.

M. Andreadaki-Vlazaki (éd.), 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων, Athènes, 2012. (www.yppo.gr/0/anaskafes/index.html)

13109.29 – Amorgos, MinoaInternational University of Thessaloniki – Publication d’un lot de 147 fragments de vases à fig. rouges dont la majorité, selon l’A., a été trouvée hors stratigraphie durant les prospections de surface et les fouilles entreprises entre 1981 et 2003 dans la cité de Minoa. Bien que la majorité des tessons soient très fragmentaires, ne permettant pas une identi­fication précise de leur forme et de leur date, cet ensemble atteste l’importation de céramique attique durant l’époque classique. L’A. mentionne en introduction que la céramique publiée provient de tous les lieux-clés de Minoa, l’acropole, l’enceinte et la cité basse. Pourtant, dans le commentaire des contextes, seulement trois ensembles se trouvent discutés [le square A/6, au sud du temple hellénistique, qui a révélé le plus grand lot de céramique à fig. rouges du site, le sondage Αν/Ν1, au coin SE du ‘Gymnase’ et le sondage Γ/δ1 à l’ouest des latrines du ‘Gymnase’, et la région de la maison d’Ithydikè, jadis tenu pour le ‘Théâtre’]. Le site de l’acro­pole, où se situait le sanctuaire de Dionysos, ne se trouve pas commenté comme contexte, pourtant un petit nombre de tessons du catalogue provient de cet endroit. De même, dans le catalogue apparaissent des tessons en provenance de la zone du temple hellénistique (divinité non identifiée). Le catalogue est organisé par formes de vases, ainsi il est impossible de suivre systématiquement la dispersion des tessons à travers le site. Dans le commentaire synthétique, l’A. traite la question de l’usage de cette céramique. Ne provenant pas de contextes funéraires, elle devait être soit utilitaire, soit votive. Par le biais de la statistique, et de la fréquence de certaines formes, l’A. essaie de fournir un cadre analytique : comme 80% des tessons semblent appartenir à des cratères et que d’autres récipients du banquet, comme la kylix et le lebès, semblent faire défaut, il propose un éventuel usage votif et une relation avec l’un des trois sanctuaires connus de la cité : temple d’Apollon, temple de Sarapis, Isis et Anubis, et sanctuaire de Dionysos (acropole).

M. Manoledakis, « Red figure pottery from Minoa, Amorgos », in D. Palaiothodoros (éd.), The Contexts of Painted Pottery in the Ancient Mediterranean World (Seventh – Fourth Centuries BCE), Oxford (Archaeopress), 2012, p. 41-79.

132Université d’Ioannina – L’A. publie une sélection de sculptures en provenance de l’ancienne cité Minoa d’Amorgos, de caractère votif ou funéraire selon elle, même si les contextes assurés de sanctuaires restent extrêmement limités. Les sculptures éventuellement votives sont au nombre de trois : deux provenant du site de Minoa, et une trouvée dans le port moderne de Katapola, la κάτω πόλις de Minoa. Il s’agit d’une petite tête inachevée de sphinx ou de sirène, probablement en marbre local, provenant d’un mur contemporain au SE du temple hellénistique et peut-être votive. La tête d’une statuette en marbre local, provenant du remblai au N du prétendu ‘Gymnase’, s’intègre stylistiquement au cercle des ateliers samiens-milésiens, exécuté localement. La troisième sculpture est le tronc acéphale d’une statue masculine drapée, debout. La statue fragmentaire provient d’un mur contemporain, à proximité de la cathédrale de la Panagia Katapoliani, qui occupe probablement le site de l’antique sanctuaire d’Apollon Delios. Le site a été identifié depuis longtemps, grâce à sept décrets honorifiques d’époque hellénistique, et à d’autres vestiges. L’A. mentionne un epikranon d’autel du haut hellénisme, un autel circulaire de type rhodien, comme des monnaies. En conclusion, elle tente de relier le caractère milésien-samien de la statue (votive ?) au témoignage ultérieur de la présence de Samiens dans la cité de Minoa, ainsi qu’à la contribution de Polycrate à la réorganisation de la fête des Delia. Grâce à cette trouvaille importante, l’A. espère susciter un nouvel intérêt scientifique pour la localisation et la découverte définitive du Délionde Minoa, à Amorgos.

L.I. Marangou, « Νέα αρχαϊκά γλυπτά στην Αμοργό », in G. Kokkorou-Alevras, W.-D. Niemeier (éd.), Neue Funde archaischer Plastik aus griechischen Heiligtümern und Nekropolen. Internationales Symposion, Athen, 2.-3. November 2007, München, 2012, p. 189-203.

133Université d’Ioannina – L’A. publie un petit groupe de vases rituels d’époque hellénistique, en provenance du sanctuaire de Dionysos, au sommet de l’acropole de Minoa, à Amorgos. Le site est identifié par plusieurs indices, mais un graffito [ΔΙΟΝ]ΥΣΩΙ sur une lèvre de canthare fournit la preuve. Le sujet de l’article est une dizaine de canthares fragmentaires, de fabrication locale et de dimensions diverses, qui sont dotés d’une protubérance perforée en forme de phallus, qui leur donne la fonction de rhyta, de vases à libations. Trouvés dans les couches de cendres autour des pyrai, et aux alentours du sanctuaire, comme dans la grotte souterraine, il est évident qu’il s’agit de vases de culte spécifiques au sanctuaire local. La forme semble être adaptée des emblèmes des canthares sur les monnaies de Minoa, reflétant les canthares du Kabeirion, et non pas la typologie réelle des canthares hellénistiques des Cyclades. L’A. fournit d’excellentes photos et des dessins détaillés, comme une discussion des parallèles et du rôle du phallus dans le culte de Dionysos. Dionysos est appellé Minoites dans des inscriptions d’époque impériale (IG XII 7, 242, l. 1-2), tandis que son sanctuaire à Minoa était « ἐν τοῖς ἐπιφανεστάτοις τόποις » (IG XII 7, 228, l. 16-20).

V. Pappa, « Κάνθαροι με φαλλόμορφη προχοή από το ιερό στην ακρόπολη της Μινώας Αμοργού », in P. Adam-Veleni, K. Tzanavari (éd.), Δινήεσσα. Τιμητικός τόμος για την Κατερίνα Ρωμιοπούλου, Thessalonique, 2012, p. 315-322. Voir aussi L. Marangou, Αμοργός Ι. Η Μινώα. Η πόλις, ο λιμήν και η μείζων περιφέρεια, Athènes, 2002.

13409.30 – Anaphi, Temple d’ApollonUniversité de SwanseaLes vestiges antiques du temple d’Apollon Asgelatas sont conservés en hauteur, et dans les ruines s’est installée une église orthodoxe de la Vierge, la Panagia Kalamiotissa, donnant au monument une allure originale. Le mythe associe la fondation du temple à un naufrage de Jason et des Argonautes, et leur sauvetage par Apollon. Apollonios de Rhodes (Argon., IV, 1711-1730) décrit l’épisode et les rites aeschrologiques antiques. Un culte d’Artémis Sôteira est aussi attesté épigraphiquement. Le site se trouve sur la voie d’accès à un sommet abrupt, le mont Kalamos (un rocher de 459 m, le deuxième plus haut de la méditerranée, après Gibraltar). Le thème de l’étude anthropologique est celui des mutations de la portée du sanctuaire à travers les siècles. L’A. examine la signification de ce monument pour des groupes divers de visiteurs, tels que les habitants locaux et les immigrés de l’île, les voyageurs des siècles passés, les archéologues contemporains, les touristes. Elle donne en outre un bref compte rendu de l’historique des découvertes et des fouilles. L’Apollon Strangford du British Museum, un kouros archaïque de ca. 500 av. J.-C. qui proviendrait d’Anaphi, serait peut-être la statue de culte du temple d’Apollon. La date de la statue est pourtant antérieure aux vestiges connus, mais les anciennes phases du site restent non étudiées. Une description du lieu de culte est suivie d’une discussion des sanctuaires d’Apollon en général. L’A. procède à un bref commentaire des inscriptions connues de l’île, dont une non publiée et trouvée en 1966, qui fournit l’épithète Asgelatas. Le caractère médical et guérisseur de l’épithète a déjà été commenté par W. Burkert, qui suggère des racines akkadiennes. Le site pourrait être un lieu de pèlerinage et d’incubation. L’étude évolue vers une discussion anthropologique du mythe inaugural du sanctuaire contemporain et de la tradition de pèlerinage, comme rituel de transition. Analyse des vœux.

M.E. Kenna, « Apollo and the Virgin: The Changing Meanings of a Sacred Site on Anafi », History and Anthropology 20 (2009), p. 487-509. Voir aussi J. Bremmer, « Anaphe, Aeschrology and Apollo Aigletes: Apollonius Rhodius 4, 1711-1730 », Caeculus 6 (2005), p. 18-34.

13509.31 – Andros, Sanctuaires XXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Long article synthétique et richement illustré sur les sanctuaires d’Andros aux périodes géométrique et archaïque. Après une présentation de l’île et de ses sites principaux durant cette période, l’A. se concentre sur le bilan des quatre sites qui disposent de sanctuaires, à savoir Zagora, Hypsilè, Palaiopolis et Stavropéda. La fondation du sanctuaire de Zagora remonte à la 2e moitié du viiie s. av. J.-C. Le développement du sanctuaire, du temple, de l’autel est décrit en détail. Une inscription (de dr. à g.) conservée sur la lèvre d’une lekanè (2e moitié du vie s.) mentionne l’épithète de ΠΟΛΙΑ[Σ], ce qui constitue un fort indice en faveur d’une attribution du culte à Athéna Polias. L’inscription votive ΗΡΑΚΛΕΟΣ sur la base d’un canthare attique (2e moitié ve s.) suggère un culte à proximité, et prouve une activité cultuelle deux siècles après l’abandon de l’agglomération par ses habitants (déplacement vers Palaiopolis, colonisation du N de la Grèce, voir infra, 09.34). À Hypsilè, l’A, présente une trouvaille extraordinaire, en provenance du bâtiment Δ, au SE de l’acropole et loin du sanctuaire principal : il s’agit d’une table discoïde en terre cuite, ornée d’une scène de femme dressée debout, probablement la Potnia Thêrôn. Stylistiquement il appartient à un atelier insulaire, naxien probablement, et date de la 2e moitié du viiie s. Le disque pourrait provenir d’un lieu de culte domestique. Le sanctuaire d’Hypsilè se trouve toujours en cours d’exploration et d’étude, depuis les campagnes de 1982-2000 et 2005-2006, à plus grande échelle. Les derniers travaux ont montré que le sanctuaire est bien plus étendu et complexe que les premières publications provisoires ne l’avaient annoncé. Il est situé au centre de l’acropole fortifiée, au sommet le plus élevé, et est resté actif entre la 2e moitié du viiie et le 2e quart du ve s. L’A. fait l’hypothèse d’une attribution à Déméter, peut-être un Thesmophorion. À Palaiopolis, un lieu de culte a été localisé à l’endroit appelé « Mari » : un grand édifice rectangulaire, comme un chapiteau dorique de l’archaïsme tardif et un acrotère avec Bellérophon chevauchant Pégase, de la même époque, trouvés à proximité, de même qu’un trigplyphe, doivent appartenir à un sanctuaire. Le temple, d’ordre dorique, avec l’entrée à l’O, doit dater de la fin du vie ou du début du ve s., avec des phases ultérieures. L’acrotère est de première qualité, peut-être issu d’un atelier naxien. Le culte est attribué à Apollon Pythios, connu par des inscriptions trouvées aux alentours. Une inscription latine impériale (198-209 ap. J.C.) faisant mention de la fondation d’un sanctuaire de Mithra, inscrite sur la plinthe d’un mur de soutènement près du temple, semble renforcer cette hypothèse, puisque le culte de Mithra est censé être en relation avec celui d’Apollon. À Stavropeda, au S. de Palaiopolis, était connu depuis le début du xxe s. un grand bâtiment carré (25 × 25 m), probablement un sanctuaire. De la même région (chapelle d’Agia Triada) provient un kouros, sortant d’un atelier naxien ou local, daté du milieu du vie s. Du lieudit Palaiopyrgos provient la tête d’une korè archaïque, qui présente des similarités avec les korai de l’Acropole d’Athènes, du dernier quart du vie s. av. J.-C. Des éléments architecturaux proviennent de l’édifice carré, dont aussi un fragment de stèle votive ionique, tandis que rien n’indique la présence d’une nécropole dans la région. Ainsi, ces objets suggèrent l’existence d’un sanctuaire. Un fragment de petit autel hellénistique, qui proveniendrait de la région, porte l’inscription ΔΙΟΣ ΚΑΡΠΟΦΟΡΟΥ. L’A. souligne enfin la présence d’un « menhir », près du coté S du bâtiment, qui serait l’indice de la sacralité du lieu depuis la préhistoire.

Ch. A. Televantou, « άνδρος. Ιερά της γεωμετρικής και αρχαϊκής εποχής », in D.I. Kyrtatas, L. Palaiokrassa-Kopitsa, M. Tiverios (éd.), Εύανδρος. Τόμος εις μνήμην Δημητρίου Ι. Πολέμη, Andros, 2009, p. 51-111.

13609.32 – Andros, monnaies Université Martin-Luther, Halle Wittenberg – L’A. propose une étude des monnaies en bronze de l’île d’Andros. Elle réexamine la production de l’époque classique tardive et hellénistique, et procède à une révision des séries et des chronologies jadis proposées par D. Paschalis (en 1898). À Andros, les symboles dionysiaques sont de première importance, comme le thyrse, le canthare, l’amphore, les vignes, la panthère, le cerf, la tête de satyre et l’effigie du dieu Dionysos, la divinité principale de l’île.

S. Dreni, « Χαλκά νομίσματα της άνδρου », in P. Tselekas (éd.), Το νόμισμα στα νησιά του Αιγαίου / Coins in the Aegean islands, Πρακτικά Ε΄ Επιστημονικής Συνάντησης, Μυτιλήνη 16-19 Σεπτεμβρίου 2006, Οβολός 9, τ. 1, Athènes, 2010, p. 301-319.

13709.33 – Andros, Hypsilè XXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – L’A. fournit un bilan des travaux d’aménagement du site, entrepris depuis 2003. Dans le cadre du programme, quelques sondages supplémentaires ont pu être réalisés : au N du sanctuaire deux pièces ont été découvertes, A (8,90 × 3,5 m) et B (1,80 × 3 m). La première, au sol dallé, semble liée au bâtiment protogéométrique à l’O du temple, tandis que la deuxième est parallèle au péribole du sanctuaire, bien qu’il se trouve plus bas et à une distance de 4,20 m. Dans la région au S du sanctuaire, comme à l’E, a été découverte une grande partie de l’agglomération de l’acropole, sur une étendue de 550 m2. Dix-neuf pièces ont été découvertes, et deux rues sur l’axe NS et une rue sur l’axe EO ont été identifiés. Ces vestiges ne sont pas cultuels, mais ils complètent le cadre bâti de l’acropole du site, qui est doté d’un sanctuaire très important, probablement voué à Déméter. En 2004, l’investigation s’est poursuivie et a permis une étude détaillée de l’enceinte de l’acropole.

C. Televantou, « Hypsilè », AD 56-69 (2001-2004) [2012], Chron. Β’6, p. 107-108, p. 111.

13809.34 – Andros, Palaiopolis XXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – En 2003 et 2004 ont été effectués des sondages dans des terrains privés (propriété D. Pertésis) se trouvant sur le flanc O de la vallée de Palaiopolis, site de l’ancienne cité de Andros. Ils sont à proximité de l’enceinte E de la ville, à l’intérieur, et en dessous de l’enceinte intermédiaire (diateichisma), qui sépare la ville basse de l’acropole. Le terrain II a déjà été repéré puisque s’y trouve un gros bloc taillé, probablement tombé d’un niveau plus élevé, qui porte l’inscription ΜΗ ΧΕΖΕΙΝ ΓΥΝΑΙΚΑ de la fin du ive s. av. J.-C. Des formations rectangulaires creusées sur ses faces S et O ont été interprétées comme des megara, pour des libations dans le sol (voir ChronArg [2009], 09.16). Quelques sondages ont livré de la céramique datée de la fin du viie s. jusqu’à la période hellénistique tardive. Le plan topographique avec l’emplacement des sondages, de l’enceinte et de l’inscription est précieux.

C. Televantou, « Palaiopoli », AD 56-69 (2001-2004) [2012], Chron. Β’6, p. 108-111.

139Université d’Athènes, Département d’Histoire et d’Archéologie – Les fouilles de l’équipe de l’Université d’Athènes sur l’agora de la cité d’Andros, à Palaiopolis, continuent de révéler le centre de la ville, les rues, des portiques, un bâtiment à propylon monumental et une cour à péristyle, ainsi qu’une basilique paléochrétienne. L’A. mentionne des indices d’un culte chthonien dans le bâtiment au péristyle. Des restes sacrificiels ont été trouvés, probablement liés à des rites de consécration du bâtiment. Le bâtiment fut construit probablement au début du iie s. av. J.-C., mais une phase antérieure du iiie s. a aussi été identifiée.

L. Palaiokrassa, « Enhancement of the archaeological site of Palaiopolis, Andros – The agora of ancient Andros », in M. Alvanou (éd.), Island Identities. The Contribution of the Secretariat General for the Aegean & Island Policy to the Research and Promotion of the Culture of the Aegean Archipelago, Mytilène, 2013, p. 123-125 (2 volumes, 1 grec, 1 anglais). Plus détaillée, voir aussi Chornique des fouilles en ligne (2012), n° 3060.

14009.35 – Andros, Dionysos Université de Thessalie, Département d’Histoire, Archéologique et Anthropologie sociale (IAKA) – Cette étude n’est pas purement archéologique, mais elle offre une approche originale pour l’étude du culte majeur de l’île d’Andros, celui de Dionysos, associé au mythe de la transformation d’une source d’eau en vin. L’A., historien de l’antiquité tardive, entreprend une investigation synthétique et diachronique du mythe local de Dionysos et de ses métamorphoses à travers les siècles. Il investigue les sources écrites, les données archéologiques comme les témoignages des époques byzantines, médiévales, de la Renaissance et modernes, jusqu’à aujourd’hui. La riche liste de sources renvoie à une multitude d’auteurs, en commençant par Homère ou Hésychios, Xénophon, Diodore de Sicile, Plutarque et Philostrate, mais met en valeur parallèlement des témoignages de voyageurs ou de savants andriotes, ou même une autopsie de Carl Kerényi sur l’île en 1960. Le sanctuaire de Dionysos n’est toujours pas localisé par les archéologues, et ainsi les sources écrites continuent de stimuler l’imagination des habitants, comme des visiteurs.

D.I. Kyrtatas, Ο Διόνυσος στην άνδρο ή οι μεταμορφώσεις ενός μύθου, Athènes, 2012. Le livre est une version augmentée et illustrée d’un article publié dans la Revue Νήσος άνδρος 3 (2009), p. 9-37.

14109.36 – Andros, Zagora Australian Archaeological Institute at Athens – L’A. présente le bilan d’un congrès international tenu à Athènes en 2012, sous le titre « Zagora in Context: Settlements and Intercommunal Links in the Geometric Period (900-700 BC) ». La rencontre faisait un bilan du progrès de la recherche depuis l’achèvement des anciennes fouilles de l’Institut australien à Zagora dans les années 1970, et puis le lancement de la nouvelle campagne de fouille sur ce même site, un demi siècle plus tard (en 2012, voir ci-dessous). La fouille de Zagora fut alors une des premières fouilles étendues d’une agglomération du viiie s. av. J.-C., une période foisonnante en raison de l’expansion en Méditerranée et primordiale pour la formation de la cité-État grecque. Le site fut abruptement abandonné vers 700 av. J.-C, sans jamais être réoccupé, pour des raisons inconnues. Seulement un petit temple fut érigé sur le site au vie s. av. J.-C. Les nouvelles fouilles vont permettre de poursuivre la recherche.

S.A. Paspalas, « A Report on the “Zagora in Context” Conference », AAIABull 9 (2013), p. 10-12.

142Australian Archaeological Institute at Athens – Departement of Archaeology, Sydney University – Société archéologique d’Athènes – Une cinquantaine d’années après la fin de la première phase des fouilles de l’Institut australien sur le site de Zagora et avec l’ancien directeur, A. Cambitoglou toujours présent et actif, l’investigation reprend en 2012. La nouvelle équipe exploite toutes les infrastructures technologiques dont peut bénéficier une fouille moderne, et ces techniques sont présentées en détail. Dans cette phase inaugurale, les données concernant les cultes sont rares : une figurine de cheval en terre cuite a été trouvée en surface, dans la zone S de l’agglomération. Elle est interprétée comme un indice éventuel d’activités rituelles, loin de l’autel et du temple connu. Pourtant, l’importance du site promet des résultats pour l’avenir, et ainsi nous jugeons utile d’annoncer le lancement du nouveau Zagora Archaeological Project (ZAP).

M.C. Miller, L.A. Beaumont, S.A. Paspalas, « The “Return” to Zagora: the 2012 Field Season », AAIABull 9 (2013), p. 13-17.

14309.37 DélosXXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Le responsable du site de Délos donne en quelques pages un rapport condensé, par monument, des travaux effectués par l’Éphorie des Cyclades. Il s’agit surtout de travaux de restauration, de protection et d’aménagement. Hormis la Terrasse des Lions (voir ci-dessous, 09.44), aucun bâtiment cultuel n’est mentionné. Comme Délos est un site avec des sanctuaires majeurs, le lecteur intéressé pourra ainsi se tenir au courant de l’évolution du site.

P.I. Chatzidakis, « Délos, 2001-2004 », AD 56-69 (2001-2004) [2012], Chron.Β’6, p. 117-120 (2001), p. 144-147. 

14409.38 Délos, Chapelle d’Agia KyriakiDépartement des Recherches Néohelléniques, Centre National des Recherches (EIE)Dans ce collectif sur les pratiques populaires dans les sanctuaires antiques, l’A. publie une longue étude qui observe les fêtes chrétiennes dans certains sites de sanctuaires majeurs de l’antiquité grecque, tels qu’Éleusis, les alentours de Delphes (Arachova), Athènes (site des Panathénées), Patras, Chios et, bien évidemment, Délos. Après une brève introduction très générale du mythe délien, de l’histoire du site, et une narration du mythe des Déliades et des cérémonies qui les concernent (danse de la géranos, musique etc.), l’A. offre un bref historique des récits des voyageurs européens et des premières fouilles, du xve au xixe s. La partie originale de l’étude est le chapitre voué à la panégyrie, tenue annuellement le 6 juillet, lors de la fête d’Agia Kyriaki. Le jour coïncide – selon l’A. – avec le jour sacré de la déesse Artémis. La petite chapelle fut érigée sur les ruines du site au début du xxe s., et se trouve à proximité des ruines du gymnase, derrière le stade. C’est une église privée, ainsi la fête est offerte par un membre de la famille mykoniate, le panégyras. Depuis dix-sept ans, c’est la même famille qui offre les sacrifices (les chèvres qui sont consommées au banquet pendant la nuit, après les vêpres). L’A. décrit les phases de la fête, la préparation, l’arrivée des pèlerins, le repas sacrificiel commun. Après le banquet, la nuit continue avec la musique et des danses jusqu’à l’aube. La fête se termine avec la messe dans la chapelle, avant le départ des pèlerins. C’est la seule soirée de l’année ou les visiteurs sont autorisés à séjourner dans l’île, qui est actuellement un site archéologique gardé. Une riche documentation photographique offre un témoignage des phases de la fête.

I. Vingopoulou, « Fêtes chrétiennes orthodoxes dans les lieux des sanctuaires anciens : témoignages des voyageurs européens et pèlerinages actuels (xvii-xxie siècles) », in Y. Hussein (éd.), Sacred Places & Popular Practice in the Mediterranean, Alexandria, 2010, p. 11-76 (pour Délos, p. 41-54).

14509.39 – Délos, Sanctuaire d’Apollon – Cet article, écrit par un spécialiste de la préhistoire, essaie de discuter et de répondre à la question de savoir pourquoi Délos est devenu un centre religieux et commercial majeur durant l’antiquité. Selon l’A., les racines de cet essor se trouvent à l’âge du Fer ancien, et précisément au viiie s. av. J.-C., et sont dus à des facteurs divers, comme l’intensification des contacts à longue distance en Égée, la position géographique de Délos, les besoins des marins, comme les intérêts des cités alors naissantes. Ces facteurs auraient favorisé l’établissement de certains sanctuaires sur l’île et, par la suite, ce paysage sacré délien aurait offert un espace relativement neutre pour les rencontres sociales, comme pour les transactions économiques. L’A. examine les témoignages textuels et archéologiques pour estimer que, contrairement aux plus anciennes affirmations de Gallet de Santerre qui soutenait la continuité des cultes, les vestiges mycéniens de Délos (l’Artémision Ac, le temple Γ et le bâtiment H) ne ressemblent pas aux autres structures cultuelles exhumées dans les Cyclades (Phylakopi, Mélos et Ayia Irini, Kea). Seules quelques traces de pratiques cultuelles mycéniennes existent (figurines en terre cuite, rhyton etc.). Après l’âge du Bronze, l’A. cite comme plus ancien indice un pied de trépied en bronze, du dernier quart du ixe s., suivi d’autres tré­pieds du viiie s. Les plus anciens bâtiments de culte semblent être l’Artémision E et l’Héraion, autour de 700 av. J.-C., même si leurs cultes semblent plus anciens, et la céramique remonte au géométrique et orientalisant. La question de savoir s’il y a continuité ou non reste ouverte, vu que la céramique du Géométrique récent est bien plus abondante que celle du Géométrique ancien ou moyen. Pour le temple d’Apollon, aucun bâtiment ancien n’a été identifié avec sécurité, ni d’autel ancien. S’agissait-il d’un autel de cendres, comme à Olympie, ou de pierres crues ? La population délienne semble avoir fortement augmenté vers la fin du viiie s., mais la zone autour du temple d’Apollon et près du port devait être habitée, comme l’indiquent des traces de murs. Dans la deuxième partie de l’article, l’A. discute le commerce et le voyage en mer Égée, et la place de Délos. Durant le viie s., un festival ionien était bien établi sur l’île. Faut-il comprendre l’essor délien par sa position centrale parmi les communautés grecques ioniennes ? La centralité géographique ne semble pas être un facteur unique, pour l’A, et le commerce maritime n’est pas seul responsable car, pour l’établissement de sanctuaires, les poleis étaient indispensables. La première île à contrôler Délos aurait été Naxos. Des facteurs de géographie naturelle pourraient aussi avoir inspiré le sentiment religieux, comme le mont Kynthos, ou le palmier exotique. L’A. discute également la place respective, à date ancienne, des cultes d’Apollon, Artémis et Héra.

J.W. Earle, « Trade, Politics and Religion in the Early Iron Age Aegean: Explaining the Sacred Island of Delos », JPR 22 (2010), p. 39-56.

14609.40 – Délos, iconographie – L’étude de deux skyphoi à fig. rouges du peintre de Pénélope s’intègre dans la thématique des Cyclades par le biais de l’interprétation qu’en propose l’A. Le skyphos attique de Type A de la collection universitaire de Bochum (Kunstsammlung der Ruhr-Universität, n° S 1197) est daté autour de 440-430 av. J.-C. Il depeint d’un côté une scène de boxe, tandis que de l’autre côté on observe deux figures féminines : l’une regarde vers la gauche, vers les athlètes, et tient dans la main droite une canne en fourche, l’insigne des dignitaires officiels des jeux athlétiques. À l’arrière, une femme drapée, aux mains couvertes, soutient un trépied, sans doute le prix du concours. Il est évident que les scènes des deux côtés illustrent le même thème. Comme les femmes en fonction dans le milieu athlétique à l’époque sont peu probables, l’A. développe une argumentation complexe, selon laquelle la femme à la tige pourrait être une personnification, précisément en relation avec le concours. Pour la figure féminine qui supporte le trépied, l’A. conteste qu’elle représente une figure vivante, et opte pour une sculpture. Pausanias offre des parallèles de telles statues supportant des trépieds votifs. L’A. souligne que les scènes athlétiques attiques qui figurent des trépieds deviennent très rares après 480-470 av. J.-C. Il propose que ce vase pourrait être inspiré des théories des Ioniens venant à Délos annuellement, participant aux concours d’Apollon, qui furent d’ailleurs réinstaurés par les Athéniens en 426 av. J.-C. Une des épreuves était aussi la boxe. Ainsi, l’A. propose d’identifier la femme à la tige comme personnification de la Théorie (θεωρία), et la figure féminine supportant le trépied comme celle de Délos [d’autres rares occurrences de cette personnification sont connues dans l’art classique, voir LIMC III, 368ff., s.v. Delos I (Ph. Bruneau)]. Le vase est contemporain du renouveau des jeux panioniens par les Athéniens, et cette proposition s’insère bien dans le contexte historique et artistique contemporain.

M. Tiverios, « έπαθλα και Νίκες: ερμηνευτικές παρατηρήσεις σε δύο σκύφους του Ζωγράφου της Πηνελόπης », in A. Delivorrias, G. Despinis, A. Zarkadas (éd.), έπαινος Luigi Beschi, Μουσείο Μπενάκη, 7ο Παράρτημα, Athènes, 2011, p. 349-361. Voir aussi au sujet des personnifications, dont Délos, A. Smith, Polis and Personification in Classical Athenian Art, Leiden, 2011, p. 34-38.

14709.41 – Délos, Figurines égyptisantes Columbia University of New York – Cette monographie est issue d’une thèse sur les 82 figurines égyptisantes en terre cuite trouvées à Délos. En majorité, les figurines étaient déjà publiées avant d’être reconsidérées dans cette étude synthétique. L’A. repart de l’étude des carnets de fouille, afin d’examiner leur usage et leur relation avec le contexte des cultes égyptiens déliens. La période d’influence ptolémaïque à Délos est surtout le iiie s. av. J.-C., mais les bonnes relations ont probablement maintenu les contacts jusqu’à la fin du iie s. Pourtant, la présence des sanctuaires égyptiens sur l’île semble indépendante de l’histoire de la cour ptolémaïque. Selon l’A., les influences égyptiennes sur l’île sont davantage alexandrines, ou de la Basse Égypte en général. L’étude de l’argile des céramiques semble mener à la conclusion que la grande majorité des figurines déliennes est de fabrication locale. Une longue étude iconographique offre des conclusions intéressantes : un nombre important des sujets relève des fêtes égyptiennes de la crue. Dans l’Hymne à Délos de Callimaque (l. 206-208), le fleuve local délien Inopos est considéré comme le Nil. L’A. propose que diverses installations hydrauliques dans les trois Sarapieia déliens soient des nilomètres, à l’instar des nilomètres égyptiens. De nombreuses catégories d’iconographie sont proposées et il semble que les artisans locaux comprenaient les contextes religieux et qu’ils étaient capables d’adapter des sujets pour la clientèle grecque. 46 lieux de provenance de figurines ont été identifiés. 24 proviennent de contextes résidentiels, 9 de magasins, dont 5 de l’atelier de coroplaste. 11 proviennent de divers sanctuaires non égyptiens, 2 de tombes de Rhénée.

C.E. Barrett, Egyptianizing Terracottas from Delos. A Study in Hellenistic Religion, Leiden/Boston, 2011. Voir aussi M. Zarmakoupi, Coroplastic Studies Interest Group Book Reviews, 2013 (www.coroplasticstudies.org/reviews).

14809.42 – Délos, inventaires – Ce supplément de Kernos offre le dictionnaire des offrandes de parure dans les inventaires de l’île. Sur une base épigraphique, l’ouvrage s’adresse aussi à l’archéologue car l’A. commente tous les termes pour lesquels une comparaison lexicale a été possible et pour lesquels des parallèles archéologiques peuvent être établis.

Cl. Prêtre, Kosmos et kosmema. Les offrandes de parure dans les inventaires déliens, Liège, 2012 (Kernos, suppl. 27).

14909.43 – Délos, Sarapieion C Université Paris-Sorbonne (Paris IV), École française d’Athènes – Publication d’une cinquantaine de sceaux en terre, issus de la fouille d’une eschara, un autel dans le Sarapieion C en 2001 et 2002, mêlées à d’autres résidus sacrificiels (ossements, graines, monnaies etc.). Le lieu de déposition les a conservés, puisqu’ils ont cuit avec le matériel de l’autel. Le contexte date le matériel et la construction du iie-ier s. av. J.-C. 59 pastilles ont été trouvées, mais seulement 32 empreintes ont pu être identifiées, vu leur état de conservation médiocre. Les matrices sont toutes des intailles. L’A. fournit un catalogue détaillé, avec clichés et dessin des motifs, suivi d’une analyse. L’iconographie d’un grand nombre des empreintes relève du culte égyptien hellénistique, du cercle isiaque. D’autres sujets sont les symboles militaires, les images de Niké ou d’Éros, des divinités diverses, et des visages ou portraits. Une similarité de thèmes avec le lot de la maison des Sceaux, ou des intailles hellénistiques en général est observée. Ainsi, l’abondance des motifs isiaques n’est pas obligatoirement à interpréter comme liée au site d’offrande, mais plus comme le reflet d’une tendance de la communauté délienne de la période hellénistique. L’A. attire l’attention sur le fait que la céramique des couches n’est pas liée aux sacrifices car elle ne porte pas de traces de combustion. Plus que ceux-ci, ce sont les ossements qui peuvent être liés aux actes rituels, en majorité des volailles. Des traces de découpe n’ont pas été repérées et les animaux étaient entiers, puisque toutes les parties sont représentées. Il s’agit alors d’holocaustes. Il reste à définir la relation entre les sacrifices, d’une part, et les sceaux et documents combustibles en papyrus auxquels ils étaient attachés, d’autre part. La trouvaille est unique sur le site, mais Hérodote rapporte que les Égyptiens marquaient des animaux de sacrifices d’une bande de papyrus scellée… Le fait que les animaux sont d’avantage des volailles n’est pourtant pas en faveur de l’hypothèse. L’A. discute ensuite l’hypothèse d’oracles ou de la publicité, ou même d’une raison profane pour la combustion. La question reste ouverte.

H. Brun-Siard, « Les sceaux du Sarapieion C de Délos », BCH 134 (2010) [2011], p. 195-221. Voir aussi H. Siard, « Σαραπιείον C », AD 56-69, 2001-2004 (2012), Chron. Β’6, p. 157-158 (2001), p. 169-170 (2002). Voir aussi H. Brun, M. Leguilloux, « Rituels sacrificiels et offrandes animales dans le Sarapieion C de Délos », in G. Ekroth, J. Wallensten (éd.), Bones, Behaviour and Belief. The zooarchaeological evidence as a source for ritual practice in ancient Greece and beyond, Stokholm, 2013 (ActaAth-4°, 55), p. 167-180 (vient de paraitre, voir ChronARG [2014]).

15009.44 – Délos, Sanctuaire d’Apollon, Terrasse des LionsXXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Direction de la conservation des monuments antiques et modernes – Un petit livre en grec, richement illustré, est consacré à l’œuvre complexe du transport des fameux lions en marbre de Délos du site au musée de l’île, au mois d’octobre 1999, de leur restauration et leur remplacement sur le site par des copies en ciment blanc et segments de marbre naxien. Il s’agit du monument le plus significatif du paysage délien. Les lions, probablement au nombre de 16 à l’origine, dont 5 complets conservés in situ, ornaient la côte O de la voie qui menait du port au sanctuaire de Léto. Même si le grand intérêt de ce livre se trouve surtout dans le domaine de la conservation et de l’aménagement du musée et du site, il contient un long article de P.I. Chatzidakis sur la terrasse des lions, et le monument proprement dit. L’A. propose une date vers la fin du viie s. pour cette offrande naxienne (la date exacte est encore fortement discutée), qui faisait partie d’un programme édilitaire comprenant aussi l’Oikos des Naxiens et la fondation du colosse des Naxiens. Selon lui, la voie des lions commençait au port archaïque de Skardhana, au N de l’île, et menait au Kératôn. L’A. se réfère aux parallèles fameux d’Orient et d’Égypte (Karnak et Louxor), et il mentionne qu’une voie dallée, longue de 70 m, fut aménagée au Sérapieion C de Délos au iie s. av. J.-C. et était ornée de sphinx en poros. Les lions sont représentés ithyphalliques, dans une position alerte, agressive, comme gardiens du sanctuaire et du lac sacré, lieu de naissance d’Apollon. Leur rendement est réaliste et, selon l’A., il est connu que des lions asiatiques, de l’espèce panthera leo-persica, vivaient en Grèce au moins jusqu’au iie s. av. J.-C. Les statues de lions sont généralement liées au culte de Léto, mais son sanctuaire délien n’était pas encore fondé lors de la mise en place des lions (si la datation proposée est exacte), d’Artémis ou de Cybèle, culte qui fut importé plus tard à Délos. Comme la majorité des offrandes naxiennes s’adresse à Apollon, l’A. propose que leur apparence claire, leur chevelure semblable à une couronne solaire et leur force les relient à Apollon. L’offrande doit être interprétée comme partie de son sanctuaire, en relation avec l’autel Kératôn et la statue colossale du dieu. Les lions sont restés en place jusqu’en 69 av. J.-C., lors de la destruc­tion de Délos par des pirates et furent exhumés par les fouilles françaises entre 1886 et 1906. Les travaux de restauration et de réaménagement ont été complétés entre 1999 et 2001.

P.I. Chatzidakis, « Το άνδηρο των λεόντων », in P.IChatzidakis et al., Οι λέοντες της Δήλου. Από τον αρχαιολογικό χώρο στο μουσείο, Athènes, 2010, p. 11-47.

15109.45 – Délos, Héraion Université de Sao Paolo – École Française d’Athènes – L’A. reprend des sondages d’investigation du temple d’Héra, parallèlement à l’étude finale du matériel, qui devra mener à une nouvelle publication complète du sanctuaire, fouillé au début du xxe s. Les quatre sondages se situent dans la région de l’autel, du pronaos et la zone à l’O du temple, entre celui-ci et le mur de soutènement. Des membres architecturaux, comme des quantités importantes de céramique hellénistique ont été mises au jour, mais une partie de la céramique pourrait venir des déchets de l’ancienne fouille. Lors de l’étude, ca. 900 tessons de la fouille ont été inventoriés, tandis qu’une grande partie de l’ancien matériel fut aussi examiné.

H. Sarian, « Ηραίον. 2002 », AD 56-59(2001-2004)[2012], Chron. Β’6, p. 168.

15209.46 – Délos, Aphrodision de Stésiléôs Université Aix-Marseille – École Française d’Athènes – L’A. reprend en 2012 des sondages dans une zone déjà fouillée, afin de compléter les informations : il s’agit de la région de l’autel jusqu’au mur de terrasse S (zone 14), et la région entre le temple, les bases et l’oikos O (zone 15).

C. Durvye, voir Chronique des fouilles en ligne (2012), n° 3404.

15309.47 – Kea, Agia Irini, Temple de Dionysos – Presque un demi siècle après la découverte en 1963 de l’inscription votive à Dionysos sur le fond externe d’une kylix attique (ca. 500 av. J.‑C.), l’A. revient sur les questions épineuses concernant l’éventuelle continuité et dépendance du culte archaïque et classique envers le passé préhistorique du site (la publication définitive du temple est toujours attendue). À l’époque, le témoignage de deux inscriptions de linéaire B, en provenance de Pylos, portant le nom de Dionysos, n’était pas considéré comme suffisant pour soutenir l’éventualité de cette continuité de culte. Plus récemment, les nouveaux collages effectués par J. Melena permettent une nouvelle lecture d’une de ces tables (di-wo-nu-so-jo, e-ka-ra GRA 2 τ 6 [), suggérant la relation de Dionysos avec une eschara. Ainsi, l’A. propose une synthèse de l’histoire du temple, de l’époque du bronze moyen à la fin de l’âge du Bronze, du sanctum protogéométrique au ive s. av. J.-C. D’autres graffiti sur céramique renforcent le témoi­gnage de l’époque classique pour le culte de Dionysos. Les couches d’époque géométrique dans le même espace avaient révélé la tête de statue (minoenne, en remploi) positionnée sur une base annulaire de céramique, et l’A. semble suivre l’opinion d’A. Bikakis, alors fouilleur du temple, qui l’interprétait comme le signe d’un culte à Dionysos durant l’époque géométrique. Après une longue analyse, l’A. conclut que « l’existence d’une divinité au nom de Dionysos dans le temple de Ayia Irini durant l’âge du Bronze tardif, doit rester dans le domaine de l’hypothèse ».

M. Caskey, « Dionysos in the temple at Ayia Irini, Kea », in D. Danielidou (éd.), Δώρον: τιμητικός τόμος για τον καθηγητή Σπύρο Ιακωβίδη, Αθήνα, 2009, p. 143-168.

15409.48 – Kéos, Karthaia, temple d’‘Athéna’ – Musée National d’Athènes – Comité de Karthaia de la Caisse de Gestion des Fonds pour la Réalisation des Travaux d’Archéologie (TDPEAE) – L’A. présente un fragment de korè archaïque, trouvé en 2004 au versant NE de l’acropole de Karthaia (une des quatre anciennes cités de Kéos), au dessous de la terrasse dudit temple d’’Athéna’, lors de travaux de nettoyage. Après une courte introduction au site, la topographie et l’architecture des sanctuaires et des temples, comme l’historique des fouilles, l’A. fournit un commentaire de la statue fragmentaire en marbre insulaire. Il s’agit d’une statue féminine drapée, qui se singularise par la disposition du vêtement et du geste de la main tirant le vêtement en avant, et non sur le côté. Le vêtement n’est pas de type ionien, comme d’habitude, mais révèle une influence attique (proche de la korè 688 des Propylées de l’Acropole, datée avant 480 av. J.-C.). La date devrait être dans la décennie 500-490. L’A. propose une analyse stylistique de l’œuvre et essaie de l’intégrer dans le répertoire sculptural connu de Kéos. En conclusion, elle rejette l’éventualité que la statue appartienne au décor sculptural du ‘temple d’Athéna’, et penche pour une mise en relation avec une colonne votive sans cannelures en provenance de Karthaia, au Musée d’Ioulis, qui porte l’inscription ΜΕΛΙΝΑ ΑΝΕΘΕΚΕ, du ve s. av. J.-C.

E. Lekka, « Torse d’une coré de l’acropole de Karthaia (Kéos) », in Kokkorou-Alevras, Niemeier (éd.), Neue Funde archaischer Plastik, supra, 09.29, p. 147-156.

15509.49 – Kythnos, Vryokastro, Ville haute, Sanctuaire et Bâtiment 5 Université de Thessalie – Une brève présentation de l’ensemble des investigations en cours sur le site de l’ancienne cité de Kythnos comprend un paragraphe sur la fouille du sanctuaire archaïque de la dite « terrasse médiane » (temple à double cella, deux autels, abondance des trouvailles votives), et une annonce de la plus récente investigation de la terrasse hellénistique à l’O du sanctuaire. Un bâtiment public y est fouillé depuis 2009 et, selon l’A., il pourrait être identifié à un prytanée.

A. Mazarakis Ainian, « Enhancement of the archaeological site of Vryokastro, Kythnos », in Alvanou (éd.), Island Identities, supra, 09.34, p. 104-105. Commentaire plus détaillé, voir Chronique des fouilles en ligne (2011), n° 2682 et (2012), n° 2983.

15609.50 – Naxos, Iria Université d’Athènes, Département d’Histoire et d’Archéologie – Dans cet article l’A. commente un groupe particulier de cinq cratérisques en provenance d’une couche du Temple II de Iria, datée du dernier quart du viiie s. av. J.-C. Leurs dimensions sont relativement petites, en dessous de 20 cm de hauteur et ils ont des parois fines. Après une description détaillée de la forme et du décor, l’A. examine la question de la destination, de la fonction des vases. Elle distingue une similarité de la forme avec les cratérisques subgéométriques, de destination rituelle, provenant du sanctuaire d’Artémis Mounichia au Pirée. Serait-ce la forme du sanctuaire naxien liée à un culte de divinité féminine ? L’éventualité de la présence d’un tel culte de fécondité au sanctuaire d’Iria a été proposée auparavant. Quatre vases de la catégorie proviennent d’un dépôt de nombreux vases à boire, positionnés à l’envers dans le lit du fleuve qui frôle le Temple II, et cette disposition ne semble pas être fortuite. Les dimensions des vases ne sont pas beaucoup supérieures à celles des skyphoi naxiens profonds. Il est évident que les cratérisques ne servaient pas aux banquets, mais qu’ils ne contenaient que la quantité desti­née à une personne, ou à un rituel précis. Il pourrait néanmoins s’agir de vases à boire, mais pas pour servir le vin. L’A. souligne les similarités de forme par rapport aux vases attiques, tandis que la décoration se rapproche de modèles chypriotes. Les vases, sans parallèles exacts, sont une preuve des influences externes sur le sanctuaire d’Iria, mais aussi de la créativité des ateliers de potiers naxiens. L’étude est suivie d’un catalogue détaillé du matériel discuté.

E. Simantoni-Bournia, « Κρατηρίσκοι από τα ύρια Νάξου », in Delivorrias et al. (éd.), έπαινος Luigi Beschi, supra, 09.40, p. 323-333.

157Université d’Athènes, Département d’Histoire et d’Archéologie – Étude de la céramique naxienne mise au jour au sanctuaire d’Iria.L’A. souligne le grand progrès fait depuis les années 1930, quand commençaient les études de céramique de Délos et du fossé de Rhénée, dans le domaine de la céramique et de l’iconographie naxiennes du viie s. Malgré l’état souvent fragmentaire de celle-ci, le matériel offre des preuves précieuses sur la production céramique locale de ce siècle de transition. L’A. présente une série de vases et les intègre dans les catégories connues, comme le groupe Délos XV Bb, le groupe “héraldique” ou Délos XVII Ba (style connu comme naxien, mais ici enrichi), le style “polychrome” (pour la plupart des cratères, de dimension normale), le style linéaire insulaire et son successeur, le groupe Leyden, le groupe Délos XVII C (pour la première fois un dinos est répertorié dans cette production locale), naxien comme indique l’archéométrie. Des affinités avec le style « mélien » de Rhénée sont observées, et la production locale de certaines catégories de ce style – considéré comme parien – est discutée. Les influences réciproques entre les ateliers pariens et naxiens sont de plus en plus évidentes et documentées. Très répandues sont les imitations de vases protocorinthiens à Naxos, tandis qu’un groupe caractéristique d’assiettes ou lekanès à anses est interprété comme service de table. L’A. propose quelques arguments pour interpréter l’état si fragmentaire et la quantité faible des céramiques du viie s. dans les contextes du sanctuaire d’Iria. Une réponse pourrait être le fait que le Temple III est resté en ruines pendant plus d’un demi siècle (de 630 à 580 environ), sans avoir été recouvert par d’autres constructions. Ainsi, cette exposition des couches aurait pu contribuer à la perte et à l’usage du matériel. Un autre argument est que, pour une grande partie du viie s., les ateliers locaux continuaient la production de céramiques à décoration sub-géométrique. Celles-ci sont intégrées dans le style insulaire linéaire, et datent jusqu’au milieu du viie s. Cette étude est une publication technique de céramique. Pourtant, l’étude des matériaux en provenance des sanctuaires est la base de toute interprétation future des cultes, des relations et des sociétés à laquelles elles appartiennent.

E. Simantoni-Bournia, « Γνωστά και άγνωστα από τη ναξιακή κεραμική του 7ου αι. π.Χ. », in Adam-Veleni, Tzanavari (éd.), Δινήεσσα, supra, 09.29, p. 183-190.

158Technische Universität München, Fakultät für Architektur, Lehrstuhl für Baugeschichte, Historische Bauforschung und Denkmalpflege – L’article concerne les structures occidentales du sanctuaire de Dionysos à Iria, à Naxos. Après une phase mycénienne tardive, le temenos a fourni quatre temples successifs, datant du haut viiie s. au milieu du vie s. av. J.-C. Les structures d’accès, à l’O, sont probablement liées à une voie sacrée, menant sur 3 km vers la cité de Naxos. La morphologie géographique de la région avec les fleuves et ravins entourant le site, l’historique des inondations, comme l’évolution du centre du sanctuaire sont brièvement récapitulés, avant que l’A. ne procède à la discussion des bâtiments occidentaux. À l’époque mycénienne, un gué assure l’accès à travers le ravin occidental et plus tard, à l’époque géométrique tardive (viie s. ?), un véritable pont de ca. 5 m de largeur est construit. Plus tard, ce pont s’effondre ou est aban­donné, et le fleuve sera coupé par une construction et détourné vers l’O. La place est prise par un propylon et, à proximité, des traces de pyrai et de banquets ont été exhumées. Bientôt, un hestiatorion y est installé (ca. 630/ 620 av. J.-C.) dont l’A. commente l’architecture et l’état de trouvaille en détail. Le péribole du temenos est attesté déjà pour cette phase architecturale. Des spolia du temple archaïque sont bientôt intégrés près des fondations du propylon. Dans une phase suivante, le propylon se développe en un bâtiment plus monumental, intégrant une partie de rue. La salle méridionale peut être reconstituée avec onze klinai. L’A. fournit une discussion détaillée du complexe occidental (propylon et hestiatorion) et de ses phases successives d’évolu­tion. Il semble qu’il fut remplacé, à l’identique, durant l’époque romaine. À l’époque impériale il fut profondément rénové et, pour cette période, un mur de péribole complet, rectangulaire est assuré. L’existence d’autres entrées à l’E et au S reste hypothétique. L’A. termine par une discussion typologique des salles de banquet, de leurs dimensions et nombre de klinai. Des ‘salles de banquet’ déliennes sont comparées (GD 44, GD 43, GD 48 et bâtiment J). La combination d’un porche d’entrée avec un pont est mise en parallèle avec le cas d’Érétrie, tandis que le parallèle du ravin se trouvant sous les propylées d’un sanctuaire peut être observé à Samothrace.

A. Ohnesorg, « Die Westanlagen des Heiligtums von Yria auf Naxos », in G. Kalaitzoglou, G. Lüdorf (éd.), Petasos. Festschrift für Hans Lohmann, München, 2013, p. 227-240, pl. 29-32.

15909.51 Naxos, Iria et Ténos, Kionia École Pratique des Hautes Études, Paris – L’A. réexamine des statues de l’époque julio-claudienne, des torses masculins cuirassés en provenance de deux sanctuaires cycladiques : le sanctuaire de Poséidon et Amphitrite à Ténos, et le sanctuaire d’Iria, à Naxos. Pour le premier (Ténos), il est question d’un groupe de sept statues, dont quatre cuirassées (à Lederpanzer), trouvées en 1902 dans le bâtiment D du sanctuaire de Poséidon et d’Amphitrite, à Kionia. Ce bâtiment était daté –hypothétiquement et avec prudence – par R. Étienne de l’époque hellénistique tardive. L’A. met en question une ancienne tentative d’identification du bâtiment G avec un sanctuaire d’Achille, faute de preuves. Pour le deuxième, l’A. met en question l’ancienne identification de la statue cuirassée d’un empereur, trouvée dans la cella du temple archaïque d’Iria, avec Marc Antoine, comme avait été proposé par le fouilleur, V. Lambrinoudakis, en 1989 : il serait un synnaos de Dionysos dans le temple. La cuirasse de la statue est ornée du châtiment de Dircé et d’un combat d’Héraclès contre le lion de Némée, tandis qu’un Dionysos à la panthère se trouve sur le lambrequin. L’A. observe une proximité du torse naxien avec ceux de Ténos et propose une date proche pour la statue naxienne. Si Lambrinoudakis avait correctement distingué un acte de damnatio memoriae derrière l’effacement des effigies de Dionysos et d’Héraclès, on pourrait y reconnaître un portrait de Caligula, qui a imité Dionysos, ou même de Néron. Malgré le fait qu’il s’agit ici d’une étude de sculpture, ces nouvelles propositions sont importantes pour l’histoire des cultes de ces deux sanctuaires cycladiques.

F. Queyrel, « Modes de représentations des Julio-Claudiens dans les Cyclades. Traditions régionales et reprises de schémas iconographiques », in Th. Stefanidou-Tiveriou, P. Karanastassi, D. Damaskos (éd.), Κλασική παράδοση και νεωτερικά στοιχεία στην πλαστική της ρωμαϊκής Ελλάδας. Πρακτικά διεθνούς συνεδρίου, Θεσσαλονίκη 7-9 Μαΐου 2009, Thessalonique, 2012, p. 417-432.

16009.52 – ParosXXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Dans les actes du colloque sur la sculpture archaïque, tenu en 2007, l’A. propose une publication approfondie, en grec, sur les sculptures du sanctuaire de Despotiko. Il se peut qu’une grande partie des sculptures présentées ici ait déjà été commentées dan des publications antérieures. Pourtant, dans le cadre systématique et spécialisé de cet ouvrage, l’étude se limite au commentaire sculptural, en offrant des descriptions étendues et une très riche illustration des statues. L’A. ajoute à son étude d’autres fragments de sculpture se trouvant au Musée de Paros : un fragment de bloc rectangulaire portant deux figures incisées sur deux côtés provient du sanctuaire d’Asclépios (1re moitié vie s.). Un kouros archaïque inachevé fut déposé au Musée de Paros en 1999. Lors de l’aménagement du Musée furent trouvés deux fragments d’un sphinx archaïque en marbre. Les données de provenance sont perdues. L’analyse stylistique amène l’A. à l’interpréter comme un sphinx votif, et non pas funéraire, et il compare l’œuvre aux sphinx votifs du Délion de Paros, de Delphes, d’Égine et de l’Acropole, en proposant une date autour du 1er quart du ve s. av. J.-C. Enfin, trois statuettes en marbre de figures féminines assises ont été repérées au Musée de Paros, de provenance inconnue. Une comparaison avec des statues assises de Cybèle est proposée, et l’A. souligne qu’un tel sanctuaire n’a pas encore été trouvé sur l’île.

Y. Kourayios, « Γλυπτά από το ιερό του Απόλλωνα στη θέση Μάντρα της νησίδας Δεσποτικού και νέα γλυπτά από την Πάρο », in Kokkorou-Alevras, Niemeier (éd.), Neue Funde archaischer Plastik, supra, 09.29, p. 101-132.

16109.53 – Paros, Délion XXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Cette riche publication fournit l’étude exhaustive de céramique protocorinthienne et corinthienne en provenance de deux contextes pariens, le sanctuaire du Délion fouillé jadis par O. Rubensohn (1898-1899) et N. Zapheiropoulos (1960), et la nécropole de Paros (y compris le terrain Théocharidès), fouillée par Ph. Zapheiropoulou. Ce sont les deux seuls contextes, selon l’A., qui ont fourni de la céramique de cette catégorie à Paros. Le but de l’étude est d’investiguer les ateliers de provenance, les formes préférées et d’identifier les périodes pendant lesquelles ces importations ont connu une croissance. Dans la première partie, les vases des deux contextes sont considérés ensemble, par ordre chronologique et par formes, et un effort d’intégration dans des ateliers est réalisé. Dans la deuxième partie sont présentées les conclusions, en quatre chapitres. Une introduction présente le sanctuaire où furent vénérés Apollon Delios, Artémis Delia, Athéna Kynthia et Zeus Kynthios, fondé au ixe-viiie s. av. J.‑C. Le temple du ve s. est fondé sur un prédecesseur du vie s. Les formes de vases protocorinthiens importés à Paros sont surtout des aryballes, des alabastres et des cotyles. Pour la période corinthienne, une nouvelle forme d’aryballes sphériques à base plate est introduite. En provenance du Délion, l’A. mentionne 27 vases protocorinthiens et 44 vases corinthiens. Ensuite, un long commentaire des formes et des répertoires iconographiques est donné, tandis qu’un chapitre est consacré aux imitations locales : certains vases du Délion sont reconnus comme telles. Un alabastre est considéré comme production locale, faite par un peintre corinthien installé sur place, et ainsi il est intégré aux vases corinthiens authenthiques. Les influences sont récipro­ques, car on distingue aussi des influences du style corinthien sur la céramique parienne. Le style ‘mélien’, considéré comme production parienne, adopte la technique de l’incision sous influence corinthienne. Les vases importés de Corinthe datent des viie et vie s., et constituent toujours le plus grand nombre de vases importés sur l’île.

S. Detoratou, « Πρωτοκορινθιακή και κορινθιακή κεραμική εισηγμένη στην Πάρο », AD 58-64 (2003-2009) [2012], Μέρος Α’, Μελέτες, p. 31-100.

16209.54 – Paros, Paroikia (Kastro), Temple d’AthénaXXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les A. ont procédé au nettoyage des fondations du temple archaïque situé au sommet de l’acropole de la cité de Paros. Au début du xxe s., O. Rubensoh avait investigué des vestiges préhistoriques, cycladiques, près des fondations du temple. À la suite de l’inscription IG XII 5, 134, il l’avait identifié comme celui de la poliouchos Athéna. Le temple est amphiprostyle, avec six colonnes sur les petits côtés. La façade avec la partie O du temple se sont effon­drés dans la mer. Sont conservées les fondations en grandes plaques de gneiss, deux assises de la krepis, le cadre de la porte entre le sekos et le pronaos, comme assise de la fondation du mur. En 2002, une maison installée sur les vestiges dans les années 1950 fut démolie, et les fondations conservées du temple ont été révélés pour la première fois (16,50 × 18 m). Lors des travaux, une multitude (ca. 220) de membres architecturaux ont été identifiés et les plus importants ont été transportés au musée (fragment de chapiteau, fragment de stèle votive, petit pilier, lèvre de lékanè, fragment de tuile en marbre, fragment du bras de statue, etc.).

Y. Kourayios , S. Detoratou, « Θέση Κάστρο, θεμέλια αρχαϊκού ναού », AD 56-69 (2001-2004) [2012], Chron. Β’6, p. 117-120 (2001), p. 115. Voir aussi YKourayios, « Excavation research in Paroikia, Paros. Enhancement reformation of Archaic temple of Athena », in Alvanou (éd.), Island Identities, supra, 09.34, p. 110-111.

16309.55 – Paros, Prepesinthos (Despotiko, Mantra)XXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Le fouilleur du site de Mantra donne ici les bilans officiels des premières années de cette fouille importante. Il commence avec une description du site et des vestiges visibles avant l’inauguration de la fouille en 2001, et donne l’historique des premières investigations en 1985. Puis suit un long bilan détaillé des quatre premières saisons de fouille systématique (2001-2004). Comme l’A. a déjà procédé à la publication préliminaire, mais aussi plus systématique de divers aspects du site, du sanctuaire et des trouvailles (statuaire, architecture, céramique) en d’autres lieux (voir ChronARG [2011] 09.40), ces informations étaient déjà disponibles bien avant l’apparition retardée du Deltion en 2012.

Y. Kourayios, AD 56-69 (2001-2004) [2012], Chron. Β’6, p. 117-120 (2001), p. 120-122 (2002), p. 122-124 (2003), p. 124-127 (2004).

164– Dans le compte rendu pour le programme de l’aménagement du site, le directeur de la fouille annonce le projet de créer un parc archéologique sur le site, sur lequel toute construction moderne est interdite. Le premier but est la restauration du temple archaïque et la reconstitution en 3D (en élévation). L’A. offre une description condensée du sanctuaire en anglais, avec les plus récents résultats après la publication de la première monographie en 2009 (ChronARG [2011] 09.40) et des nouvelles illustrations: la collaboration avec les architectes de l’Université de Munich (voir ci-dessous), commence à résulter dans des interprétations graphiques, en 3D et colorées. L’autre intérêt de cette publication récente est que l’A. y annonce de nombreuses publications sous presse, dont une dans le Archäologischer Anzeiger, une dans les Actes du dernier Congrès sur Scopas, tenu à Paros en 2010, une dans la revue Hesperia (avec R. Sutton et E. Hasaki) et deux dans les AAA (Αρχαιολογικά Ανάλεκτα Αθηνών).

Y. Kourayios, « Enhancement and reformation of the sanctuary of Apollo on Despotiko, Antiparos », in Alvanou (éd.), Island Identities, supra, 09.34, p. 106-109. Voir aussi Chronique des fouilles en ligne (2012), n° 3072.

165 – Le sanctuaire d’Apollon à Despotiko est attesté depuis l’époque géométrique et fonctionne au moins jusqu’au iie s. av. J.-C. La première destruction date du ve s., quand les Athéniens ont voulu punir les Pariens pour leur politique pro-perse durant les guerres médiques. Le but des fouilleurs est d’obtenir un financement du cadre européen, afin de réaliser un projet d’anastylose, comme ceux déjà achevés à Sangri et Iria (Naxos), Karthaia (Kéos) ou Messène. La création d’un parc archéologique et d’un musée ouvert commence à se concrétiser grâce à la collaboration avec de nombreux architectes. L’article donne aussi un compte rendu provisoire des découvertes de la saison 2012, dont des tessons portant des graffiti au nom de la divinité vénérée et un fragment de kouros archaïque en marbre. En chiffres, actuellement le répertoire des sculptures compte 65 fragments, 9 têtes de kouroi et 25 bases votives. Douze bâtiments ont été découverts jusqu’ici, et cinq sur l’îlot avoisinant, Tsimintiri. En 2012, la fouille s’est concentrée sur le temple et la salle des banquets, entourés d’un péribole. Sous le sol du prostoon,un bothros votif a été découvert, semblable à celui trouvé dans le sanctuaire archaïque d’Iria à Naxos. Des vestiges architecturaux de l’époque géométrique, exhumés devant le stylobate du temple, attestent le fonctionnement du sanctuaire dès cette haute époque. Enfin, une trouvaille importante est l’inhumation d’un adulte, sans mobilier funéraire, dans le coin externe du temple et à proximité de l’espace de culte : si le squelette date de l’époque archaïque, il pourrait s’agir d’un ouvrier mort à la suite d’un accident. S’il est plus tardif, il pourrait s’agir d’un pilleur.

G. Sykka, « Κούροι, αρχαϊκό ιερό και … κατσίκια », Kathimerini, p. 13 (Jeudi 9.08.2012).

166Technische Universität München, Fakultät für Architektur, Lehrstuhl für Baugeschichte, Historische Bauforschung und Denkmalpflege – Les collaborateurs de l’Université de Munich annoncent l’inauguration de leur collaboration au projet de Despotiko, à partir de 2010. Le but de cette collaboration est de documenter et analyser des plus importants vestiges architecturaux du site, de développer des plans pour les diverses phases de construction, de proposer des solutions de reconstruction, et d’intégrer cette architecture correctement dans le répertoire artistique des Cyclades. Les premiers dessins de reconstitution ont déjà été présentés au public (voir supra).

A. Ohnesorg, « Das Heiligtum des Apollon auf Despotiko bei Antiparos (Kykladen) », http://www.baufo.ar.tum.de/​index.php?id=112&type=98

16709.56 – Siphnos, Agios Andreas, AcropoleXXIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – L’A. fait le bilan des travaux d’aménagement entrepris sur le site. L’intérêt pour les questions de culte se concentre sur le bâtiment ΣΤ, un sanctuaire archaïque tardif, fondé au-dessus d’un autre. On soulignera l’intérêt d’un dépot votif avec une impressionante densité d’objets, datant en majorité des périodes géométriques tardive et archaïque, dont plusieures figurines d’oiseaux et d’un cheval en terre cuite, de la céramique, des objets en bronze et en plomb. Il s’agit d’objets votifs d’un sanctuaire du viiie-viie s. av. J.-C. Le sanctuaire est enclos dans un péribole de soutènement, dont la maçonnerie permet une datation vers le milieu du vie s. Durant les travaux effectués en 2004, le plan des lieux a été clarifié et établi.

C. Televantou, « Ακρόπολη Αγίου Ανδρέα. 2001-2002, 2004 », AD 56-69 (2001-2004) [2012], Chron. Β’6, p. 117-120 (2001), p. 147-149. Voir aussi C.Televantou, « Aghios Andreas, Siphnos », in Alvanou (éd.), Island Identities, supra, 09.34, et ChronARG (2009) 09.42.

16809.57 – Ténos, Xobourgo Université d’Athènes, Département d’Histoire et d’Archéologie – L’A. présente une synthèse de ses travaux de fouille sur le site près de l’enceinte cyclopéenne de l’agglomération de Xobourgo, habitée dès après la fin de l’âge du bronze, durant les « Dark Ages », et bien au-delà, jusqu’à l’époque archaïque et classique. Elle présente précisément un lieu de culte du haut âge du Fer, et l’évolution de l’espace rituel. D’un petit lieu de culte en plein air, la fouille a pu révéler les changements de forme et du rituel, et l’acquisition des traits d’un sanctuaire. La fouille à l’extérieur de l’enceinte cyclopéenne, et devant ce qui semble avoir été l’entrée principale dans l’agglomération (à l’O), a révélé un complexe de fosses à pyrai et d’autres structures, probablement destinées à des pratiques religieuses durant le haut âge du Fer. Durant la période archaïque tardive une grande partie du complexe cultuel a été endommagée par la construction d’une nouvelle enceinte, plus étendue, afin de protéger des bâtiments de l’extérieur de l’ancienne enceinte. À l’origine, ce premier sanctuaire était constitué d’un nombre de fosses à pyrai découpées dans le rocher sur une terrasse étroite à l’extérieur de l’enceinte cyclopéenne. Le nombre des pyrai a augmenté au cours du temps, et certaines d’entre elles furent entourées d’un muret bas. Dans une troisième phase, une eschara et une banquette furent ajoutées au sanctuaire, tandis qu’un petit « oikos sacré » – construit au début du viie s. – forme la quatrième et dernière phase du sanctuaire. Lors de la construction de l’enceinte archaïque tardive, le sanctuaire a dû déjà être abandonné. L’A. procède à une description détaillée des fosses et de leur contenu (cendres, os d’animaux, tessons de céramique, pesons et quelques anneaux en os). La flamme des pyrai a été éteinte par un jet de pierres, qui formaient un tumulus par dessus. À la fin, un galet blanc ou noir était placé au sommet de chaque tumulus. L’ancien lieu de culte fut réaménagé pour servir désormais la communauté, au lieu de l’ancien culte ancestral, individuel ou familial. Durant la dernière phase, un oikos fut érigé (intérieur de 4,8 × 4,8 m, entrée à l’E avec seuil monolithe, fin sol de terre battue, murs fondés dans le rocher, élévation probablement en brique crue et en bois). Un pithos fut trouvé au coin NE, sur une base en pierre. Près du centre, sur le sol, une pierre basse pourrait être interprétée comme un bétyle. Les trouvailles dans l’oikos comprennent deux figurines du viie s. av. J.-C., comme le fragment d’une frise en terre cuite, jointive avec des fragments trouvés jadis par N. Kontoleon. Elle figure une procession de chariots tirés de chevaux ailés et menés par un aurige féminin à polos haut. Le style est encore dans la tradition géométrique et si la date proposée, le 1er quart du viie s. av. J.-C. est correcte, il s’agit de la plus ancienne frise architecturale égéenne connue. Le progrès des découvertes des vestiges du site de Xobourgo permettent à l’A. de revenir sur l’autre monument connu du site, anciennement fouillé par N. Kontoleon dans les années 1950, et interprété alors comme un Thesmophorion. Générale­ment daté des périodes géométrique tardive et archaïque, ce bâtiment reçoit une nouvelle chronologie, qui distingue la date archaïque des fameuses amphores pithoïdes de la majorité des autres trouvailles du site, qui semblent plutôt dater de l’époque classique. L’eschara rectangulaire, d’époque géométrique tardive (voir supra, le premier sanctuaire) comme un autel en forme de Pi, d’époque archaïque, récemment découvert lors des travaux de nettoyage, seraient, selon l’A., des vestiges de transition d’un pré-Thesmophorion, entre l’ancienne phase, et la phase de l’époque classique du dit ‘Thesmophorion’. Elle propose un culte en plein air à l’endroit qu’allait occuper le Thesmophorion proprement dit à l’époque classique, et propose de l’associer au culte d’une divinité féminine liée à la nature, le cercle de la vie et l’agriculture. Cette interprétation relève surtout du répertoire iconographique des pithoi archaïques. L’usage du site pour un culte de Déméter à l’époque classique ne serait alors que l’évolution d’un culte antérieur en plein air.

N. Kourou, « From the Dark Ages to the Rise of the Polis in the Cyclades: The case of Tenos », in Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited, supra, 03.14, p. 399-414. Voir aussi N. Kourou, « Tenos – Xobourgo – The fortification walls 2007-2012 », in Alvanou (éd.), Island Identities, supra, 09.34, p. 100-101. Voir Chronique des fouilles en ligne (2011), n° 2633.

16909.58 – Ténos, iconographieUniversité d’Athènes, Département d’Histoire et d’Archéologie – L’A. revient sur la tradition iconographique cycladique de l’image du Minotaure, rendu exceptionnellement – pour l’art grec – comme taureau à tête d’homme (voir ChronARG [2011] 09.42). Trois amphores en relief de la haute époque archaïque, attribuées à l’atelier de Ténos, attestent ce thème. L’A. examine les traditions préhistoriques, minoennes, mycéniennes, assyriennes, égyptiennes, perses et chypriotes, et pose la question de la signification de ces images anciennes (rites de passage, rites de fertilité). Cette iconographie du Minotaure est de courte durée, puisqu’elle cède la place dans l’art grec postérieur à l’autre convention iconographique, l’homme à la tête de taureau. L’ancien motif survit pourtant, lié à d’autres forces naturelles, spécialement des fleuves divinisés comme Achéloos.

E. Simantoni-Bournia, « Minotaur. The acclimatization of a Cretan hybrid in the Cyclades », in W.-D. Niemeier, O. Pilz, I. Kaiser (éd.), Kreta in der geometrischen und archaischen Zeit. Akten des Internationalen Kolloquiums am Deutschen Archäologischen Institut, Abteilung Athen, 27.-29. Januar 2006, München, 2013, p. 383-393.

10. Crète (Thomas Brisart)1

  • 1  Cette chronique fait suite à celle parue dans Kernos 23 (2010), p. 357-366 (citée ChronARG [2010]) (...)

17010.00 – Généralités

171– L’A. propose une synthèse commode sur l’histoire et l’archéologie de la région d’Agios Nikolaos, depuis le premier âge du Fer jusqu’à la fin de l’époque romaine. On y trouvera un récapitulatif sur les sanctuaires et les nécropoles, de même qu’un essai sur la vie religieuse dans la localité, à l’appui desquels interviennent de nombreux documents photographiques (sites et objets) d’excellente qualité.

V. Apostolakou, « Από την πρώιμη εποχή του σιδήρου έως το τέλος της ρωμαϊκής περιόδου », in Ead. et al. (éd.), Ο Άγιος Νικόλαος και η περιοχή του. Περιήγηση στο χώρο και στο χρόνο, Agios Nikolaos, 2010, p. 53-104.

172– L’ouvrage, destiné à un public large plutôt que strictement scientifique, consacre quelques pages aux cultes et pratiques funéraires dans l’île sous l’empire (p. 76-84).

T. Bechert, Kreta in römischer Zeit, Mayence, 2011.

173– Dans le cadre d’une étude de synthèse sur l’orientalisation des artisanats dans le monde grec durant la période proto-archaïque, l’A. revient sur la question des contextes archéologiques de la sculpture orientalisante crétoise (voir chap. VIII) et conclut à une association privilégiée avec l’architecture religieuse civique. Sur cette base, et au renfort d’un certain nombre de documents iconographiques crétois et proche-orientaux, la nature des plaquettes en terre cuite dédaliques crétoises, en particulier du fameux ensemble de Gortyne, est reconsidérée. Tandis que l’iconographie du matériel en question avait amené à en faire une offrande typiquement féminine, l’hypothèse d’un don avant tout citoyen est ici explorée.

T. Brisart, Un art citoyen. Recherches sur l’orientalisation des artisanats en Grèce proto-archaïque, Bruxelles, 2011.

174– À l’issue d’une conférence à visée comparatiste sur les sociétés anciennes de Chypre et de la Crète, on dispose désormais d’un aperçu croisé de nos connaissances sur les pratiques cultuelles et funéraires dans les deux îles, notamment durant le Ier millénaire av. J.-C. À l’échelle crétoise, on propose en outre une synthèse sur la pratique de l’incinération, de même qu’une étude préliminaire sur la variabilité des rites funéraires dans l’île au premier âge du Fer.

A.L. D’Agata, A. Hermary, « Ritual and Cult in Crete and Cyprus from the Third Millenium to the First Millenium BC: Towards a Comparative Framework »; G. Papasavvas, S. Fourrier, « Votives from Cretan and Cypriot Sanctuaries: Regional versus Island-Wide Influence »; E. Hatzaki, P. Schuster Keswani, « Mortuary Practices and Ideology in Bronze Age – Early Iron Age Crete and Cyprus: Comparative Perspectives », in G. Cadogan et al. (éd.), Parallel Lives: Ancient Island Societies in Crete and Cyprus. Papers Arising from the Conference in Nicosia Organised by the British School at Athens, the University of Crete and the University of Cyprus, in November-December 2006, Athènes, 2012 (ABSA Studies, 20), p. 273-330; M. Cultraro, « Il rituale funerario dell’incinerazione a Creta tra tarda età del Bronzo e prima età del Ferro », in Creta fra Dark Age e Arcaismo (infra), p. 333-358; M. Eaby, « Regionalism in Early Iron Age Burials: A Socio Economic Perspective », in J.M.A. Murphy (éd.), Prehistoric Crete. Regional and Diachronic Studies on Mortuary Systems, Philadelphie, 2011, p. 165-202.

175– L’A. propose une première synthèse sur la typochronologie de la céramique fine crétoise aux périodes archaïque et classique, augmentée d’un certain nombre de chapitres à visée davantage historique. On y trouvera catalogué du matériel provenant de nécropoles et de sanctuaires, en partie inédit (voir site de Profitis Ilias à Praisos, cf. ChronARG [2007] 10.29, et nécropole d’Orthi Petra à Éleutherna), ainsi que plusieurs remarques et discussions sur l’archéologie funéraire et religieuse de l’île (on verra en particulier p. 249-271 la discussion sur la rareté des documents funéraires et l’appauvrissement des offrandes dans les sanctuaires à l’époque archaïque).

B. Erickson, Crete in Transition. Pottery Styles and Island History in the Archaic and Classical Periods, Princeton, 2010 (Hesperia, suppl. 45).

176– L’A. propose une synthèse minutieuse sur les terres cuites moulées proto-archaïques et archaïques de Crète. Celle-ci servira désormais de point de départ à tout travail sur cette catégorie d’objets, dont on connait la place centrale dans le rituel d’une grande partie des sanctuaires, en particulier urbains et peri-urbains, de l’île. L’étude repose sur un examen fouillé du matériel (un catalogue détaillé, mais pas exhaustif, des types attestés est proposé; on y trouvera un certain nombre d’objets inédits), lequel s’accompagne d’une discussion complète sur les aspects liés à la datation et à la production. Mais l’objectif principal de l’ouvrage est de replacer les figurines au sein des rituels pour lesquels elles ont été façonnées, ce qui passe notamment par un examen exhaustif des contextes de découvertes et une réflexion consé­quente sur l’iconographie.

O. Pilz, Frühe matrizengeformte Terrakotten auf Kreta. Votivpraxis und Gesellschaftsstruktur in spätgeometrischer und früharchaischer Zeit, Möhnesee, 2011 (Beiträge zur Archäologie Griechenlands, 2); voir aussi Id., « The Contexts of Archaic Cretan Terracotta Relief Plaques with a Note on the Oxford Plaques from Papoura », in G. Deligiannakis, Y. Galanakis (éd.), The Aegean and its Cultures: Proceedings of the First Oxford-Athens Graduate Student Workshop Organized by the Greek Society and the University of Oxford, Taylor Institution, 22-23 April 2005, Oxford, 2009 (BAR International Series, 1975), p. 47-57.

177– L’ouvrage rassemble un certain nombre de contributions touchant directement à l’archéologie religieuse et funéraire de l’île, lesquelles sont reprises dans la présentation géographique ci-dessous. On notera ici l’étude générale de N. Kourou sur l’iconographie du sphinx en Crète, laquelle aborde notamment la question difficile de la valeur religieuse plutôt que simplement décorative du thème.

G. Rizza (éd.), Identità culturale, etnicità, processi di trasformazione a Creta fra Dark Age e Arcaismo. Per i cento anni dello scavo di Priniàs, 1906-2006. Convegno di studi (Atene, 9-12 novembre 2006), Catane, 2011 (ici Creta fra Dark Age e Arcaismo). Voir N. Kourou, « Following the Sphinx. Tradition and Innovation in Early Iron Age Crete », p. 165-177.

178– L’A. étudie une série de douze lamelles en or (epistomia) provenant de la région d’Éleutherna et dont neuf, déjà connues, sont inscrites de textes à caractère orphique. Chaque texte est édité, de même qu’une série de textes similaires ou reliés, et un commentaire exhaustif est proposé (contexte, langue, métrique, chronologie, technologie, typologie, usage). Suit un chapitre de synthèse sur la catégorie de matériel en question (un catalogue et un répertoire sont proposés en annexe 1 et 2), tandis qu’un dernier chapitre entend replacer les douze lamelles de départ dans le contexte des cultes et croyances plus spécifiquement crétois.

Y. Tzifopoulos, Paradise Earned. The Bacchic-Orphic Gold Lamellae of Crete, Washington, 2010.

179– L’A. publie un ouvrage controversé, dont le principal objet est de mettre en relation les spécificités des cités crétoises et un certain nombre d’évolutions socio-politiques dont le point de départ remonte à la chute du système palatial. On y trouvera de nombreuses discussions relatives à la religion au premier âge du Fer et à la période archaïque (voir en particulier les chap. XXX-XXXI, respectivement consacrés aux nécropoles et aux sanctuaires).

S. Wallace, Ancient Crete. From Successful Collapse to Democracy’s Alternatives, Twelfth to Fifth Centuries B.C., Cambridge, 2011.

18010.01 – KissamosXXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte de tombes romaines, à l’occasion de la mise au jour d’une partie importante de la ville ancienne.

M. Andreadaki-Vlasaki, « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2004-2008 », in AEK 1, p. 19; « Κίσαμος », in AEEA 2000-2010, p. 323.

18110.02 – PolyrrhéniaXXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – En 2000, a été localisé dans un potager du village un pilier portant une liste de noms de fidèles et mentionnant la déesse Héra. L’inscription pourrait indiquer la présence d’un temple à cette divinité dans les environs. A par ailleurs été présentée au Musée de Kissamos la même année une statuette en marbre représentant la déesse Cybèle trônant, avec un lion sur les genoux. Celle-ci aurait été découverte dans la partie orientale de la ville antique. On rapporte en outre la fouille en 2002 et 2003 de plusieurs tombes hellénistiques, dans le village même et à proximité du village de Gavoulas; une stèle funéraire hellénistique provenant de la région a par ailleurs été présentée au Musée de Kissamos en 2003.

S. Markoulaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 433-434. Cf. Á. Martínez Fernándes, Επιγραφές Πολυρρήνιας, Athènes, 2012 (AD, suppl. 103), p. 169-171, n° 76.

18210.03 – Sougia – L’A. rapporte la découverte d’un sanctuaire de sommet dont la topographie s’insère dans une typologie spécifiquement minoenne. Le matériel observé en surface, qui inclut notamment des figurines de bovidés, semble néanmoins dater des périodes archaïque et classique. Une série de trois petites dépressions creusées dans la roche ont pu accueillir des bases de statue.

K. Nowicki, « Some Remarks on New Peak Sanctuaries in Crete: the Topography of Ritual Areas and their Relationship with Settlements », JDAI 122 (2007), p. 17-23.

18310.04 – ChaniaXXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les différents travaux menés dans la ville de Chania ces dernières années sont venus enrichir considérablement notre connaissance des nécropoles de l’ancienne Kydonia et des pratiques funéraires de ses habitants.

M. Andreadaki-Vlasaki, V. Niniou-Kindeli, AD 56-59 (2001-2004), Β’5 [2012], p. 404-408; M. Andreadaki-Vlasaki, « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2004-2008 », in AEK 1, p. 18-19; Ead., « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2009-2010 », in AEK 2, p. 31-32; E. Kataki, « Δοκιμαστική ανασκαφική έρευνα στο Εθνικό Στάδιο Χανίων », in AEK 2, p. 537-547; AEEA 2000-2010, p. 322.

18410.05 – AptèreXXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte d’environ cent cinquante tombes dans la nécropole située à l’O de la ville. Peu d’informations sont disponibles à ce stade, sauf pour une tombe en particulier, laquelle livre un matériel funéraire inhabituel, incluant notamment plusieurs terres cuites, un petit autel et un modèle de seins en pierre, des lampes et un thymiaterion.

V. Niniou-Kindeli, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 410-411; Ead., « Στοιχεία από το δυτικό νεκροταφείο της Απτέρας : Η περιπτώση ενός ταφικού συνόλου », Kritiki Estia 12 (2007-2008), p. 53-98; M. Andreadaki-Vlasaki, « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2004-2008 », in AEK 1, p. 19; Ead., « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2009-2010 », in AEK 2, p. 33; « Αποκόρωνας », in AEEA 2000-2010, p. 323.

185– On signale en outre l’étude systématique entre 2008 et 2009 du théâtre hellénistique et romain situé au SO de la ville. Une première description de son architecture et de son évolution est proposée, relevés à l’appui.

V. Niniou-Kindeli, N. Chatzidakis, « Αρχαίο θέατρο Απτέρας », in AEK 2, p. 548-554, cf. M. Andreadaki-Vlasaki, « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2004-2008 », in AEK 1, p. 20; Ead., « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2009-2010 », in AEK 2, p. 33.

186– Sur les travaux au niveau du heroôn (ChronARG [2004] 10.04; [2007] 10.03; [2010] 10.02), on dispose désormais du rapport de l’AD :

V. Niniou-Kindeli, AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1039-1040.

18710.06 – Aptère (Kalami)XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille en 2007-2008 d’une exploitation agricole d’époque hellénistique. Dans une seconde phase d’occupation, datée de la fin du iie s. av. J.-C., les pièces constituant le complexe ont fait l’objet d’une fragmentation importante. Sous le sol de la pièce 11 a été mise au jour une petite fosse contenant deux statuettes en terre cuite représentant Cybèle et Attis. Celles-ci constituent vraisemblablement les témoins d’un culte domestique associé à la première phase de l’édifice. Dans la pièce 13, dévolue au stockage, la présence de deux mâchoires de porc semble résulter d’un dépôt volontaire, vraisemblablement à caractère rituel.

K. Tzanakali, « Ελληνιστικό κτήριο στη θέση Καλάμι Δήμου Σούδας. Νέα αρχαιολογική θέση εντός της επικράτειας της αρχαίας Απτέρας: Μια πρώτη παρουσίαση », in AEK 1, p. 719-731.

18810.07 – Lappa (Argyroupoli)XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte de tombes romaines.

AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 441-442; « Ρέθυμνο », in AEEA 2000-2010, p. 325.

18910.08 – Réthymnon (Fortetsa)XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille partielle en 2001-2002 dans la partie SO de la forteresse d’un bâtiment d’époque hellénistique. Dans la partie S de la plus grande des pièces ont été retrouvés, à proximité d’une série de pithoi, les restes des deux figures féminines en terre cuite de grande taille. Près de ceux-ci a été recueilli un ensemble d’objets qualifié par le fouilleur de votif et comportant un thymiaterion, une phiale, une cruche, un peson de métier à tisser et un fruit en terre cuite. Une pièce située directement au S de la première, avec laquelle elle communique, a notamment livré un petit autel en pierre, deux kadiskoi dont l’anse est ornée d’une tête de satyre, un second thymiaterion et davantage de pithoi encore. D’autres pièces, dont l’articulation aux précédentes n’est pas claire à ce stade, ont notamment livré des vases de stockage, de la céramique de cuisine, de la vaisselle de table mais aussi une baignoire.

N. Karamaliki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 442-446; M. Andreadaki-Vlasaki, « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2009-2010 », in AEK 2, p. 34; « Ρέθυμνο », in AEEA 2000-2010, p. 325. Pour la céramique : N. Karamaliki, « Ελληνιστική κεραμική από τη Φορτέτζα Ρεθύμνου », in E. Kotsou (éd.), Ζ’ Επιστημονική Συνάντηση για την Ελληνιστική Κεραμική, Athènes, 2011, p. 907-918.

19010.09 – Patsos (Agios Antonios)XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Les fouilles dans le sanctuaire d’Hermès se sont poursuivies en 2001 (cf. ChronARG [2001] 10.07; [2004] 10.07). Il apparait au terme de cette campagne que les niveaux en place n’ayant pas été affectés par les pillages sont plus nombreux que prévu. Si l’on confirme que le culte d’époque historique s’est bien concentré sur les pentes conduisant à l’abri sous roche, du matériel romain a également été retrouvé dans la partie supérieure du site. Les vestiges d’époque archaïque apparaissent particulièrement abondants; ont notamment été retrouvées des statuettes en terre cuite et des têtes de lance en fer, tandis que la céramique se compose principalement de vases à boire. Un élément particulier du culte semble avoir été la déposition de têtes d’animaux, en particulier de capridés. On évoque également des bûchers d’époque hellénistique, répandus sur un large espace.

V. Niniou-Kindeli, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 467. Pour la fouille de 2000, on verra désormais : AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1035-1037.

19110.10 – Sfakaki XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte de 38 tombes appartenant à une nécropole hellénistique et romaine s’étendant entre Sfakaki et Stavromenos, déjà identifiée auparavant. Trois autres tombes ont été retrou­vées à Roussa, non loin.

M. Andreadaki-Vlasaki, « Το έργο της ΚΕ΄ Εφορείας Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων κατά τα έτη 2009-2010 »,in AEK 2, p. 34; AEEA 2000-2010, p. 325.

19210.11 – Sybrita (Thronos Kephala) XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiquesCNR/Istituto di studi sulle civilità dell’Egeo e del Vicino Oriente (Rome) – Sur les travaux archéologiques conduits en 2000 (ChronARG [2004] 10.08), on dispose désormais du rapport de l’AD :

N. Karamaliki, A.L. D’Agata, AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1034-1035.

193XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille en 1999-2000 d’un monument funéraire romain situé au N de la colline de Kephala. Il s’agit d’une hypogée à laquelle on accédait par un dromos, dont le dallage a livré plusieurs stèles funéraires d’époque hellénistique en remploi. Ces découvertes indiquent l’existence à cet endroit d’une nécropole hellénistique et romaine, laquelle s’agençait vraisemblablement autour de la route reliant Sybrita à Éleutherna.

N. Karamaliki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 465-466.

19410.12 – Panormos XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte l’exploration entre 1996 et 2001 de deux bâtiments situés au niveau du port. Le bâtiment B, daté du ive s. av. J.-C, concentre des espaces liés à la fois au stockage, à la préparation et à la consommation de nourriture mais aussi à la production artisanale (tissage, céramique). Bien que le complexe semble être de nature domestique, plusieurs pièces livrent du matériel à caractère religieux, dont des vases miniatures et des fragments de statuettes en terre cuite. La relation entre ces dernières au fonctionnement du bâtiment n’est cependant pas stratigraphiquement assurée.

Gavrilaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 460-461.

19510.13 – Éleutherna – Université de Crète – Les fouilles dans la nécropole d’Orthi Petra se sont poursuivies entre 2009 et 2011 (ChronARG [2010] 10.03)]. Deux découvertes en particulier ont fait l’objet de nombreux articles dans la presse grecque. En premier lieu, on a découvert une tombe à chambre d’époque proto-archaïque construite dans un secteur occupé par des tombes minoennes. La porte ouvrant sur la chambre semble avoir été précédée d’une table à offrandes. Ont été retrouvés à l’intérieur les restes inhumés de quatre femmes, l’une d’entre elles particulièrement âgée (aux alentours de 70 ans), les autres étant manifestement décédées bien plus jeunes. La vieille dame se trouvait au milieu, tandis que deux des trois autres mortes avaient été enterrées enlacées dans les bras l’une de l’autre. Ces enterrements s’accompagnaient de nombreux ornements en or, en argent, en bronze, en faïence, en cristal de roche et autres pierres, et en ambre; la dame la plus âgée semble avoir été particulièrement parée. De la vais­selle a également été retrouvée, notamment des vases ouverts en bronze et des vases fermés en céramique (emplis de parfum ?) de production crétoise et chypriote. Des restes de bûchers funéraires plus récents ont par ailleurs été identifiés au dessus de la structure, de même que d’autres enterrements, au nombre desquels figuraient une tombe contenant les restes de deux chiens de chasse. En second lieu, on a mis au jour un énorme pithos contenant quatre inhumations, à situer dans la même période que la tombe précédente. On y a trouvé les restes d’un homme âgé, entre 60 et 70 ans, armé d’un poignard en fer, accompagné de trois femmes plus jeunes, parées de façon identique aux quatre corps mentionnés plus haut. À l’extérieur du pithos ont été recueillis plusieurs bassins en métal, ainsi qu’une grande quantité de céramique consistant en grande partie en vases sympotiques. Ces vases pourraient être associés à une tombe à incinération masculine dont le caractère isolé peut surprendre au regard de la présence à proximité d’un polyandréion d’époque géométrique.

Apogevmatini, Ethnos, Eleftherotypia, Ta Nea 28/08/2009; To Vima 30/08/2009; To Vima 26/09/2010; Ethnos, Eleftherotypia, Kathimerini, Ta Nea 28/09/2010; Naftemporiki, Rizospastis 29/09/2010; Veto 03/10/2010; To Vima 12/09/2011; Kathimerini, Eleftherotypia, Eleftheros Typos, Ethnos 13/09/2011; Adesmevtos Typos 14/09/2011. Cf. D. Evely, AR 2009-2010 (2010), p. 189; Id., AR 2010-2011 (2011), p. 69; Id., AR 2011-2012 (2012), p. 61; Chronique des fouilles en ligne, nos 1827, 2005, 2857.

196Pyrgi – L’A. se penche sur les lampes d’époque romaine de type crétois découvertes dans la cella du temple situé sur l’acropole, fouillé entre 1999 et 2000 (ChronARG [2001] 10.06). L’étude typo-chronologique de la classe permet de situer dans la première moitié du iie s. ap. J.‑C. la dernière période d’activité du temple, la construction duquel pouvant par ailleurs être datée du viie s. av. J.-C.

N. Spanou, « Λύχνοι κρητικού τύπου από το ναό στην ακρόπολη της αρχαίας Ελεύθερνας », in AEK 2, p. 444-452.

19710.14 – Melidoni (grotte de Gerontospilios) XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On propose un résumé des nombreuses investigations menées dans la grotte entre 1987 et 2008. Il apparaît que celle-ci a servi de lieu de culte dès le Minoen moyen et ce jusqu’à la fin de la période hellénistique. Le culte semble s’être déroulé dans une chambre en particulier, laquelle se distingue par la présence d’une stalagmite centrale. Le matériel de l’âge du Fer inclut de nombreuses terres cuites féminines moulées, s’échelonnant entre les époques proto-archaïque et hellénistique. Si celles-ci suggèrent la vénération d’une divinité féminine, des inscriptions mentionnant le dieu Hermès indiqueraient toutefois un changement dans l’orientation du culte durant les iie et ier s. av. J.-C.

I. Gavrilaki, « Οι ανασκαφές στο σπήλαιο Μελιδονίου (1987-2008) », in AEK 1, p. 657-669.

19810.15 – Axos (stou Mouri) XXVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille en 2005, à l’occasion de travaux d’agrandissement opérés sur un sentier, des restes d’une construction à laquelle était associées trois figurines animales fragmentaires. Celles-ci peuvent être comparées aux découvertes faites dans un sanctuaire de Déméter situé à proxi­mité (stou Gerakaro).

E. Tegou, « Αρχαιολογικό έργο στην Αξό του Δήμου Κουλούκωνα, Νομού Ρεθύμνου », in AEK 1, p. 491-492.

19910.16 – Kommos – L’A. revient sur la découverte de restes de poissons dans le temple B à Kommos (ChronARG [2001] 10.09; [2004] 10.10; [2007] 10.09), dont certains ont été calcinés, témoignant de sacrifices d’animaux marins aux dieux (voir M.J. Rose, « The Fish Remains », in J. Shaw, M. Shaw (éd.), Kommos IV. The Greek Sanctuary, Princeton, 2000, p. 520-528). L’ensemble des données littéraires et archéologiques disponibles pour le monde grec sont recensées, tandis que l’on explore l’hypothèse de l’origine orientale de la pratique.

D. Lefèvre-Novaro, « Les sacrifices de poissons dans les sanctuaires grecs de l’Âge du fer », Kernos 23 (2010), p. 37-52.

20010.17 – Phaistos – XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte en 2004 d’une tombe en chambre géométrique sur la route menant de Phaistos à Matala, à 500 m au NE d’Aï Giannis. La tombe a malheureusement été récemment pillée mais un nombre important de vases et plusieurs ornements en bronze ont pu être récoltés.

I. Antonakaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 363.

201– L’A. propose une synthèse sur les sanctuaires attestés dans la cité pour l’époque archaïque : le temple urbain à la Mère, l’espace cultuel sur l’acropoli mediana et le sanctuaire peri-urbain attesté par la découverte d’une tête de lion à proximité de la chapelle d’Agios Giorgos à Falandra. S’ajoute à cela un sanctuaire construit sur les ruines de l’habitat de l’âge du Bronze à Agia Triada et le sanctuaire de Kommos.

D. Lefèvre-Novaro, « Culti e Santuari a Festòs in epoca altoarcaica. Per un’analysi funzionale », Creta Antica 10/II (2009), p. 563-597.

20210.18 – Lébéna – Scuola italiana – L’A. revient sur les sculptures retrouvées lors de la fouille du sanctuaire d’Asclépios en 1900 et 1911 (voir ChronARG [2001] 10.12; [2007] 10.11; [2010] 10.07) et qui nous sont principalement connues par deux photographies. L’examen iconogra­phique qu’autorisent ces documents permet de préciser certains aspects du fonctionnement du sanctuaire, suggérant plus particulièrement l’existence de cultes auxiliaires à Artémis et à Pan et aux Nymphes.

M. Melfi, « Lost Sculptures from the Asklepeion of Lebena », Creta Antica 10/II (2009), p. 607-618.

20310.19 – Gortyne – Scuola italiana – On notera en premier lieu la publication d’un ouvrage de synthèse bien utile, dans lequel on trouvera une discussion autant fouillée que synthétique sur l’ensemble des lieux de culte et des nécropoles explorées jusqu’à ce jour dans la cité.

A. Di Vita, Gortina di Creta. Quindici secoli di vita urbana, Rome, 2010.

204– À l’issue des campagnes de 2009 et 2010 dans l’habitat du premier âge du Fer de Profitis Ilias, on rapporte la présence dans le secteur N de la fouille d’une terrasse d’édification plus récente, dont le remplissage a livré de la céramique s’étalant du viie s. av. J.-C. à la période hellénistique et qui comporte notamment des importations extra-crétoises. Le fouilleur propose d’y reconnaître la persistance d’activités cultuelles dans un secteur autrement désaffecté à partir de la fin du viie s. av. J.-C.

D. Evely, AR 2009-2010 (2010), p. 179-181; Id., AR 2010-2011 (2011), p. 69; Chronique des fouilles en ligne, nos 1807, 1915; N. Allegro, « Γόρτυνα – Προφήτης Ηλίας: νέα δεδομένα από τις ανασκαφικές περιόδους 2009-2010 », in AEK 2, p. 241-245.

205– L’A. revient sur la question de la nature des structures sous-jacentes au temple proto-archaïque sur la colline d’Agios Ioannis. Reprenant les données de fouille, elle propose d’y voir les traces d’activités cultuelles plutôt qu’un habitat. Sur la base d’éléments nouveaux (voir ChronARG [2007] 10.12, cf. à présent AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 377), elle remet en outre en question l’existence d’une aire cultuelle au niveau de la pente orientale, le matériel qui y a été retrouvé ayant pu dévaler depuis un bâtiment situé en haut de la colline.

E. Santaniello, « Gortyn in the Dark Age: A New Interpretation of the Evidence from the Haghios Ioannis Hill », in Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited, supra, 03.14, p. 503-513.

206– Sur les travaux effectués en 2000, 2001 et 2003 au ‘Prétoire’ (temple du Prétoire, autel de Zeus Hypsistos, cf. ChronARG [2001] 10.11; [2004] 10.12; [2007] 10.12), on dispose désormais des rapports de l’AD. Les fouilles effectuées en 2011 dans le même secteur ont mis en évidence l’existence d’une large plate-forme surélevée donnant sur la cour du temple du Prétoire et dont la fonction, encore obscure, était probablement religieuse. Sur les fouilles effectuées en 2003, 2005, 2007 et 2008 au N du « Prétoire » (voir ChronARG [2007] 10.12; [2010] 10.06), on possède dorénavant deux rapports de synthèse, de même qu’un rapport détaillé pour la campagne de 2007. On y trouvera notamment un plan détaillé du temple hellénistique et une description précise de son évolution fonctionnelle et architecturale (avec modifications importantes par rapport aux informations précédemment véhiculées) mais aussi quelques remarques sur le petit temple d’époque impériale situé directement à l’O du Caput aquae.

AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1021-1022; 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 375-376, 379; Chronique des fouilles en ligne, n° 2819; E. Lippolis et al., « Gortys of Crete: the Excavations in the Nymphaeum Block », in AEK 2, p. 246-264; E. Lippolis, C. Giatti, E. Interdonato, « Contesti, materiali e cronologia nel quartiere del Pretorio », Lanx 4 (2009), p. 103-120; E.Lippolis et al., « Gortyna, Il tempio del Caput Aquae e il tessuto urbano circostante : campagna di scavo 2007 », ASAA 88 (2010), p. 511-537.

207– On a poursuivi en 2010 et 2011 la fouille du théâtre du Pythion (ChronARG [2007] 10.12; [2010] 10.06), en se concentrant sur la partie orientale de la skenè. Il a notamment pu être mis en évidence que les fondations de la structure se situaient au même niveau d’élévation que le temple d’Apollon situé à proximité.

J. Bonetto et al., « Gortyna di Creta. Teatro del Pythion: ricerche e scavi 2007-2010 », ASAA 87 (2009), p. 1087-1098; D. Evely, AR 2011-2012 (2010), p. 67; Chronique des fouilles en ligne, nos 1915, 2818. Sur les campagnes de 2001-2004 on dispose désormais des rapports de l’AD : AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 376-379, 380-381.

20810.20 – Prinias Scuola italiana – Sur les travaux menés en 2003 (cf. ChronARG [2004] 10.13; [2007] 10.13), on dispose désormais d’une courte notice publiée dans l’AD. A par ailleurs été publié un dépôt de fondation mis en place à la fin de la période géométrique à hauteur de l’angle SE de la pièce VE du complexe situé au S du temple B, découvert en 2005 (ChronARG [2010] 10.08). On revient en outre sur l’iconographie du programme sculpté du temple A, dans l’optique de nous éclairer sur la nature de la divinité à laquelle il était consacré.

AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 379; R. Gigli-Patanè, « Brindare con gli antenati. Un deposito di fondazione dall’area a Sud del tempio B di Priniàs »; A. Pautasso « Immagini e identità. Osservazioni sulla scultura di Priniàs », in Creta fra Dark Age e Arcaismo, p. 73-84, 97-107. En ce qui concerne le site dans son ensemble, on notera en outre les études suivantes : G. Rizza, Priniàs. La città arcaica sulla patela. Scavi condotti negli anni 1969-2000, Catane, 2008; D. Palermo, « Edifici pubblici e residenze private sulla Patela di Priniàs », in Creta fra Dark Age e Arcaismo, p. 85-96.

10.21 – Krousonas (Kynigotafkos)XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On dispose désormais du rapport de l’AD pour la fouille en 2003 du sanctuaire hypètre (ChronARG [2007] 10.14).

G. Rethemiotakis, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 345.

20910.22 – Krousonas (mont Gournos)XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte l’investigation en 2003 d’un sanctuaire de sommet minoen occupant deux éminences rocheuses situées au lieu-dit Korphi tou Tarou. L’une d’entre elles a en outre livré de la céramique hellénistique associée à des restes de bûchers, lesquels témoignent de la résurgence d’activités cultuelles à cette époque sur le site.

G. Rethemiotakis, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 347.

21010.23 – Gonies (Korfi tis Kerias)XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On a procédé en 2001 à la fouille d’un sanctuaire de sommet où l’on avait retrouvé en 1967 une statuette géométrique en bronze, cf. S. Alexiou, AD 22 (1967), B, p. 485, pl. 358 γ, à gauche.

A. Vassilakis, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 365.

21110.24 – Tylissos (Kavrochori)XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Une fouille d’urgence menée en 2009 et 2010 a permis l’investigation d’une tombe à chambre du premier âge du Fer contenant six urnes cinéraires auxquelles étaient associés de nombreux objets, dont une tête de lance en fer, rituellement détruite.

Ethnos 01/10/2009; Eleftheros Typos 26/02/2010; Ta Nea 06/03/2010. Cf. D. Evely, AR 2009-2010 (2010), p. 187; Chronique des fouilles en ligne, no 1817.

21210.25 – Knossos – XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte en 2010 de nouvelles tombes du premier Âge du fer dans le secteur de la nécropole N de la ville (voir J.N. Coldstream, H.W. Catling (éd.), Knossos North Cemetery. Early Greek Tombs, Londres, 1996 [ABSA, suppl. 28]).

M. Roussaki, G. Anagnostaki, « Νέο τμήμα του ονομαζόμενου Βόρειου Νεκροταφείου Κνωσού στον άγιο Ιωάννη (Αμπελόκηποι-Τεκές): μια πρώτη προσέγγιση », in AEK 2, p. 230-240; « Κνωσός », in AEEA 2000-2010, p. 311-312.

213– On rapporte la fouille en 2002 et 2003 d’un cimetière hellénistique et romain situé à proximité du secteur de la nécropole N. Au total, ont été fouillées plus de soixante-dix tombes, pillées pour la plupart. Une quantité significative de matériel a cependant pu être récoltée.

V. Marsellou, AD 56-59 (2001-2004), B’2 [2012], p. 360-361.

214– Dans le cadre d’une étude de synthèse sur Knossos durant la période romaine, l’A. revient sur l’ensemble des données publiées, tout en intégrant un certain nombre d’informations inédites provenant de fouilles de sauvetage. On y trouvera un récapitulatif sur la documentation funéraire et religieuse augmenté, pour la partie mortuaire, de nouveaux documents.

R.J. Sweetman, « Roman Knossos: Discovering the City through the Evidence of Rescue Excavations », ABSA 105 (2010), p. 339-379.

21510.26 – Eltyna – Institut archéologique de Crète – Sont publiées ici plusieurs tombes du premier âge du Fer découvertes lors de fouilles pratiquées en 1993 et 1998 au S du village de Kounavi. Il s’agit de différents types d’inhumations et incinérations de date sub-mycénienne et proto-géométrique, une grande tombe à tholos continuant cependant à recevoir des enterrements durant la période géométrique. Un certain nombre de pratiques funéraires spécifiques ont pu être observées, comme l’enterrement secondaire d’un crâne humain en relation avec un vase en forme de kalathos dont le bord est orné de figurines de bovidés et d’oiseaux ainsi que d’une pleureuse, et dont le fond est orné d’une figurine amovible représentant un oiseau en plein vol. On a également pu démontrer que des petits feux avaient été allumés en face des portes de plusieurs tombes à chambre, une fois celles-ci comblées. Une tombe présentait en outre un dispositif tout à fait particulier, permettant à l’urne cinéraire de recevoir des libations depuis l’extérieur.

G. Rethemiotakis, M. Englesou, Το γεωμετρικό νεκροταφείο της Έλτυνας, Heraklion, 2010.

21610.27 – Skopela (colline de Kephala) XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte au sommet de la colline des fondations d’une large construction, peut-être le point focal d’un sanctuaire, dont l’activité peut être datée, sur la base du matériel associé, des périodes archaïque, classique et hellénistique. D’autres traces de fondations, situées en contrebas de la construction, sont interprétées comme les restes du temenos. Une identification avec le sanctuaire d’Artémis Skopelitis, mentionnée dans une inscription retrouvée à Fortetsa (N. Platon, Επιγραφή ιερού εκ Κνωσού, Kritika Chronika 2 [1948], p. 93-108) est proposée.

Eleftherotypia 25/10/11. Cf. D. Evely, AR 2011-2012 (2012), p. 62; Chronique des fouilles en ligne, n° 2854.

21710.28 – Smari HerakliouInstitut archéologique de Crète – On dispose désormais du rapport de l’AD pour la campagne de fouille de 2000 sur l’acropole (cf. ChronARG [2004] 10.15; [2007] 10.17; [2010] 10.09) :

D. Chatzi-Vallianou, AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1090-1102; voir aussi p. 1112 pour la prospection de la région alentour (cf. ChronARG [2004] 10.15).

21810.29 – Kastelli XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles pratiquées en 2004 sur le terrain G. Mourtzaki ont constaté l’implantation d’un cimetière romain sur un habitat minoen, certaines tombes à ciste venant prendre appui sur les ruines.

K. Galanaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 335.

21910.30 – Chersonissos XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On dispose désormais d’un rapport synthétique sur les fouilles effectuées entre 1991 et 2010 au niveau de la nécropole classique et hellénistique (cf. ChronARG [2010] 10.11).

« Χερσόνησος », in AEEA 2000-2010, p. 314-315; voir aussi K. Galanaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 322-324; V. Marsellou, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 358-359.

22010.31 – Inio XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte en 2004 de quatre tombes romaines au lieu-dit Akanopetres, situées à proximité d’un habitat. Une autre tombe est signalée dans le secteur. Des tombes similaires ont été retrouvées la même année au lieu-dit Bika.

K. Galanaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 337.

22110.32 – Inatos (Tsoutsouros) XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On propose un ouvrage de synthèse sur le sanctuaire rupestre probablement consacré à Ilithyie, en activité depuis l’âge du Bronze jusqu’à la période romaine. On y trouvera plusieurs contributions consacrées notamment à l’histoire et à la présentation des fouilles, à la topographie des lieux, ainsi qu’au matériel découvert : céramiques, terres cuites (parmi lesquelles de nombreuses figurines à caractère érotique, ithyphallique, obstétrique et courotrophique) et petits objets, au sein desquels on note un certain nombre d’orientalia.

A. Kanta, K. Davaras (éd.), Ελουθία Χαριστήιον. Το Ιερό Σπηλαιό της Eιλειθύιας στον Τσούτσουρο, Heraklion, 2011.

22210.33 – Keratokampos (Kastri)XXIIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – À la suite de fouilles de sauvetage opérées en 1999 sur le terrain E. Schinaki, on a ouvert en 2002 trois sondages au même endroit. Οn relèvera ici la découverte dans la tranchée 2 d’une petite pièce dont la fouille a livré un matériel abondant, datant manifestement de l’époque hellénistique et qui comprend : des lampes à vernis noir, des poids de métier à tisser, ainsi que des terres cuites appartenant à différents types. La pièce pourrait faire partie d’un complexe, mais l’articulation des différents espaces mis au jour lors de la fouille demeure obscure à ce stade.

E.S. Banou, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 370-371.

22310.34 – KarphiBritish School – L’A. propose une publication détaillée de la céramique mise au jour lors des fouilles des années 1930 (J.D.S. Pendlebury, H.W. Pendlebury, M.C. Money-Coutts, « Excavations in the Plain of Lasithi, III. Karphi: A City of Refuge of the Early Iron Age in Crete », ABSA 38 [1937-1938], p. 57-145; pour la céramique, voir précédemment M. Seiradali, « Pottery from Karphi », ABSA 55 [1960], p. 1-37). On y retrouvera un certain nombre de vases provenant du cimetière de Ta Mnemata, de même qu’une description détaillée des tombes. De façon très intéressante, la nécropole est restée en usage après l’abandon du site au Minoen récent IIIc et ce jusqu’à la période proto-géométrique.

L.P. Day, The Pottery from Karphi. A Re-Examination, Londres, 2011 (ABSA Studies, 19).

22410.35 – Kato Symi Société archéologique d’Athènes – L’A. publie une plaquette en terre cuite proto-archaïque provenant du sanctuaire d’Hermès et d’Aphrodite, représentant une figure anthropomorphique ailée, accompagnée de deux félins. On procède à l’examen typologique de la pièce tandis que la question de la signification de la représentation est discutée à la lumière de la nature et du fonctionnement du culte. On propose plus spécifiquement d’y reconnaître Hermès, représenté dans son rôle de conducteur et auquel les jeunes filles visitant le sanctuaire auraient demandé la protection dans le cadre de rites marquant le passage à l’âge adulte.

A. Lebessi, « Hermes as Master of Lions at the Syme Sanctuary, Crete », in O. Krzyszkowska (éd.), Cretan Offerings. Studies in Honour of Peter Warren, Londres, 2010 (ABSA Studies, 18), p. 195-202.

22510.36 – Anavlochos (Mermingas) XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille de deux tombes appartenant à la nécropole associée à l’habitat du premier âge du Fer sur l’Anavlochos.

« Αναύλοχος », in AEEA 2000-2010, p. 319.

22610.37 – Anavlochos (Kako Plaï)École française d’Athènes – On propose un rapport préliminaire sur le nouvel examen en cours du dépôt votif de Kako Plaï, fouillé en 1929 et publié de façon très partielle par P. Demargne, « Recherches sur le site de l’Anavlochos (Province de Mirabello, Crète) », BCH 55 (1931), p. 365-407. Le dépôt se compose de vases et de terres cuites, ces dernières s’étalant entre les périodes proto-géométrique et classique.

O. Pilz, M. Krumme, « Il deposito votivo di Κακό Πλάι sull’Anavlochos: risultati preliminari dello studio dei materiali », in Creta fra Dark Age e Arcaismo, p. 323-332; voir aussi O. Pilz, « Terracotta Figurines from the Sanctuary of Kako Plaï on the Anavlochos, Crete », CIGS News 3 (2010), p. 3.

22710.38 – Dréros – XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – École française d’Athènes – De nouvelles fouilles ont eu lieu dans la cité de Dréros entre 2009 et 2011. On signalera en particulier ici les opérations de nettoyage et de relevé et les fouilles complémentaires effectuées dans le secteur du prétendu andréion, au sommet de l’acropole occidentale, fouillé par S. Xanthoudidis en 1917, cf. AD 4 (1918), B, p. 24-28. L’étude architecturale a permis de proposer un nouveau plan de la structure, dans laquelle on ne reconnaîtra plus une large construction à cella double mais bien deux terrasses consécutives, dont seule la première semble avoir supporté un bâtiment. On notera la découverte sous un pavement contenu dans le remplissage de la terrasse initiale d’un dépôt livrant de la céramique et des figurines de bovidés en terre cuite remontant au viiie s. au moins. Par ailleurs, la fouille d’un secteur d’habitat situé en contrebas a notamment permis de mettre au jour un petit autel domestique hellénistique. Le matériel associé présentait, entre autres objets, plusieurs terres cuites et un couteau en fer, tandis qu’a été retrouvé à proximité immédiate de la structure une petite dépression remplie de cendres et d’ossements calcinés.

V. Zografaki, A. Farnoux, « Mission franco-hellénique de Dréros », BCH 134 (2010), p. 597-600; AEEA 2000-2010, p. 320; D. Evely, AR 2009-1010 (2010), p. 174-175; Id., AR 2010-2011 (2011), p. 69; Id., AR 2011-2012 (2012), p. 68; Chronique des fouilles en ligne, nos 771, 1371, 1957.

228– On signalera également la publication d’un mémoire sur la nécropole de la ville rédigé en 1936, laquelle vient compléter un ouvrage publié en 1948 (H. van Effenterre, Nécropoles du Mirabello, Paris, 1948 [Études crétoises, 8]). Y sont publiées 25 tombes datées des époques sub-mycénienne à géométrique, de même que leur matériel, ce à quoi vient s’ajouter une brève discussion sur les rites funéraires.

M. Perna, M. Pomadère, J. Zurbach (éd.), H. van Effenterre, La Nécropole de Dréros, Naples, 2009 (Études crétoises, 8.2).

22910.39 – Olonte (Schisma)XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille en 2001 de 19 tombes d’époque hellénistique et romaine dans un secteur où une nécropole avait déjà été identifiée auparavant. Les tombes ont malheureusement été pillées dans l’antiquité. Deux stèles funéraires inscrites, d’époque hellénistique, ont également été retrouvées, de même qu’une troisième, dans le même secteur, en 2002.

C. Sofianou, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 486-487, 494-495; AEEA 2000-2010, p. 320.

23010.40 – Olonte (Spinalonga)XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On a commencé en 2004 une entreprise de localisation à l’échelle de l’île des inscriptions faites dans la roche. Beaucoup d’entre elles se sont détériorées depuis le moment de leur publication mais de nombreux nouveaux exemples ont été recensés. Sont concernées les inscriptions de Poros se référant à Zeus Mélichios, cf. H. van Effenterre, « Pieux flâneurs ou rescapés ? », REA 50 (1948), p. 57.

V. Zografaki, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 510.

23110.41 – Kamara (Potamos) XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la découverte de deux stèles funéraires avec épigrammes provenant d’une nécropole hellénistique et romaine, dont l’investigation remonte à 1967 et avait livré au total, en 2001, 140 tombes; sont décrits la configuration et le contenu de 64 tombes.

V. Apostolakou, AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1042; Ead., AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 477-485 (on verra aussi 485-487).

23210.42 – Lato – L’A. revient sur la ‘maison du temple’, en arrière du temple situé au S de l’agora. Sur la base d’une nouvelle étude du matériel et des structures, combinée à un examen attentif des carnets de fouille, on propose de faire remonter la construction au Sub-minoen/ Proto-géométrique, date à laquelle elle aurait accueilli une sépulture. Dans cette optique, les activités ultérieures dans le secteur pourraient relever d’un culte funéraire.

F. Gaignerot-Driessen, « The “Temple House” at Lato Reconsidered », OJA 31 (2012), p. 59-82.

23310.43 – Myrtos (Pyrgos)British School – Les A. reviennent en détail sur l’inscription mentionnant Hermès et Aphrodite et les quatre tasses inscrites retrouvées dans une construction circulaire d’époque hellénistique, dans laquelle il convient de reconnaître une installation à caractère rituel ayant accueilli des banquets (ChronARG [2004] 10.22, cf. G. Cadogan, « Pyrgos, Crete, 1970-77 », AR 24 [1977-1978], p. 82, fig. 35; J.L. Eiring, « Hellenistic Pottery from Myrtos at Pyrgos », in E. Kypraiou (éd), Ε’ Επιστημονική συνάντηση για την Ελληνιστική κεραμική, Χανία, Απρίλιος 1997. Χρονολογικά προβλήματα. Kλειστά σύνολα – εργαστήρια. Πρακτικά, Athènes, 2000, p. 54, 59, pl. 27).

G. Cadogan, A. Chaniotis, « Inscriptions from Crete », ABSA 105 (2010), p. 294-301.

23410.44 – Istron (Priniatikos Pyrgos)Irish School – L’A. se penche sur la découverte récente d’un large dépôt d’époque classique, principalement composé d’ossements d’animaux et de vaisselle en céramique et dans lequel il propose de reconnaître les restes d’un ou de plusieurs repas de nature publique, éventuellement associé(s) à un sanctuaire. Dans un autre article, l’A. propose une discussion plus générale sur la distinction entre repas publics et symposia privés en Crète durant les périodes archaïque et classique, et revient à cette occasion sur la question difficile de la dimension religieuse des bâtiments à banquettes et foyer central en Crète.

B. Erickson, « Priniatikos Pyrgos and the Classical Period in Eastern Crete. Feasting and Island Identities », Hesperia 79 (2010), p. 305-349, cf. B.J. Hayden, M. Tsipopoulou, « The Priniatikos Pyrgos Project. Preliminary Report on the Rescue Excavation of 2005-2006 », Hesperia 81 (2012), p. 546-548; B. Erickson, « Public Feasts and Private Symposia in the Archaic and Classical Periods », in K.T. Glowacki, N. Vogeikoff-Brogan (éd.), ΣΤΕΓΑ: the Archaeology of Houses and Households in Ancient Crete, Princeton, 2011 (Hesperia, suppl. 44), p. 382-391.

23510.45 – Kato Chorio (Stavromenos) American School – On rapporte la découverte dans une grotte de fragments de céramique à vernis noir datables des périodes hellénistique et romaine et qui pourraient y avoir été laissés en guise d’offrandes.

L.V. Watrous et al., Archaeological Survey of the Gournia Landscape. A Regional History of the Mirambello Bay, Crete, in Antiquity, Philadelphie, 2012 (Prehistory Monographs, 37), p. 130, n° 130.

23610.46 – HierapetraXXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – On rapporte la fouille en 2004, rue Pavlos Cooper, d’une partie des vestiges d’un bâtiment important de date tardo-hellénistique ou impériale, associés à des fragments de sculpture et d’architecture en marbre (a également été retrouvée une statue en marbre, acéphale). Il s’agit peut-être des restes d’un édifice public ou d’un temple.

V. Apostolakou, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 505.

237– Nécropoles. Paramithas – On rapporte la fouille, en 2000, de 25 tombes datant des ier et iie s. ap. J.-C. D’autres tombes encore ont été découvertes en 2003. Almyros : on rapporte la fouille de 22 tombes entre 2001 et 2003, la configuration et le contenu étant décrits pour chacune d’entre elles.

V. Apostolakou, AD 55 (2000), B’2 [2009], p. 1043; Ead., AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 488-490, 495-498. Sur la nécropole romaine à Loutres (ChronARG 20 [2007] 10.28), on verra désormais : « Λούτρες », in AEEA 2000-2010, p. 320.

23810.47 – Kavousi (Vronda) – L’A. revient sur le cimetière à incinérations primaires géométrique et proto-archaïque de Vronda, installé à hauteur d’un habitat Minoen récent IIIc (voir L.P. Day, « The Geometric Cemetery at Vronda, Kavousi », in Πεπραγμένα του Ζ’ διεθνούς κρητολογικού συνεδρίου, A’2, Réthymnon, 1995, p. 789-796; pour l’habitat, voir récemment : L.P. Day, N.L. Klein, L.A. Turner, Kavousi IIA. The Late Minoan IIIC Settlement at Vronda. The Buildings on the Summit, Philadelphie, 2009 [Prehistory Monographs, 26]). On propose d’y reconnaître un phénomène d’appropriation du lieu, dont les ruines ont pu revêtir une importance symbolique particulière, et ce dans le cadre d’une compétition territoriale qui a pu mettre en jeu les habitants d’Azoria et du Kastro.

L.P. Day, « Appropriating the Past: Early Iron Age Mortuary Practices at Kavousi, Crete », in Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited, supra, 03.14, p. 745-759.

23910.48 – Kavousi (Azoria)American School – Sur les découvertes de 2005 et 2006 dans l’habitat archaïque (ChronARG [2007] 10.27; [2010] 10.15), on dispose désormais de rapports détaillés. Les trois plate-formes mises en évidence dans la pièce A1900N de l’andréion doivent dorénavant être interprétées comme des autels, et ce en raison des restes d’ossements et de végétaux carbonisés qu’on y a retrouvés. En outre, il apparaît désormais clairement que le bâtiment civique monumental disposait d’un accès direct au petit sanctuaire qui lui était contigu au N, précédemment évoqué mais dont on présente ici les structures et le matériel dans le détail. Au SO de l’Acropole S, un dépôt de matériel datant principalement du Géométrique récent et du début de la période proto-archaïque et consistant en fragments de céramique principalement fine, en particulier des vases à boire, et ossements pris dans une matrice sombre et cendreuse semble devoir être mis en relation avec le bâtiment de même date retrouvé à proximité. Il témoignerait du fait que ce dernier accueillait fêtes et sacrifices. La présence dans la maçonnerie d’une maison située au NO de l’acropole S d’une coupe miniature en bronze appartenant à un type autrement attesté en sanctuaire pourrait relever d’un dépôt de fondation. Le matériel de la cuisine d’un complexe identifié comme domestique situé sur l’acropole N a pour sa part livré une terre cuite dédalique. Un dépôt situé à proximité du foyer qui occupe l’espace central de la même pièce se composait de restes de plantes et d’ossements calcinés, lesquels pourraient relever d’un pratique sacrificielle.

D.C. Haggis et al., « Excavations at the Archaic Civic Buildings at Azoria 2005-2006 », Hesperia 80 (2011), p. 1-70; D.C. Haggis et al., « The Excavation of Archaic Houses at Azoria in 2005-2006 », Hesperia 80 (2011), p. 431-489; D.C. Haggis, M.S. Mook, « The Early Iron Age – Archaic Transition at Azoria in Eastern Crete », in Mazarakis Ainian (éd.), The ‘Dark Ages’ Revisited, supra, 03.14, p. 515-527. Pour les campagnes de 2002 à 2004, on signalera les synthèses commodes publiées dans l’AD : D.C. Haggis, M.S. Mook, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 540-542, 545-547, 551-554.

24010.49 – Roussa Ekklisia (Anixi)XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – L’A. publie la céramique découverte dans deux fosses que l’on peut associer à un sanctuaire hypètre, dont le point focal était vraisemblablement la source située à proximité. L’ensemble se compose de lampes, de vases de table (cruches et coupes, de taille normale et miniatures) et de kernoi, tous datables entre l’extrême fin du vie s. et le milieu du iie s. av. J.-C. Les phases proto-archaïque et archaïque du sanctuaire étant davantage représentées par des terres cuites votives (voir ChronARG [2010] 10.16), le passage à la période classique semble témoigner d’un change­ment dans les pratiques rituelles. Selon l’A., l’emphase semble alors mise sur un équipement utilitaire plutôt que sur des offrandes symboliques, changement qui laisserait par ailleurs entrevoir un renforcement des activités collectives plutôt qu’individuelles. L’importance de la lumière dans le rituel, dont témoigne la grande quantité de lampes retrouvées, est discutée dans le détail.

B. Erickson, « Roussa Ekklesia, Part 2: Lamps, Drinking Vessels and Kernoi », AJA 114 (2010), p. 217-252.

24110.50 – Praisos – XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles de sauvetage ont été conduites sur l’acropole A, à proximité d’une chambre souterraine creusée dans le rocher. En 2005, une large pièce a notamment livré plusieurs pithoi de date archaïque, un trésor de monnaies hellénistiques, ainsi qu’une série de terres cuites féminines. En 2006, une seconde pièce, légèrement plus petite et située à l’entrée de la chambre a notamment livré une série de brasiers, interprétés comme des thymiateria et dont plusieurs ont été retrouvés empilés sur un banc creusé dans le rocher. Le complexe a été identifié comme un sanctuaire à une divinité féminine chthonienne, peut-être Cybèle, dont une terre cuite féminine assise et accompagnée d’un lion, retrouvée lors de la fouille et datée du ve s. av. J.-C. pourrait constituer la figuration.

C. Sofianou, « Ανασκαφές Πραισού 2005-2006. Ειδώλιο Κυβέλης », in AEK 1, p. 179-187; AEEA 2000-2010, p. 319.

24210.51 – Itanos – École belge d’Athènes – Un nouveau programme d’étude de cinq ans a été lancé en 2011 dans le secteur de la nécropole N. Les travaux ont d’ores et déjà permis de compléter le plan du « bâtiment archaïque » et devraient à terme nous renseigner sur sa fonction et ses rapports avec la nécropole environnante.

D. Evely, AR 2011-2012 (2012), p. 68; Chronique des fouilles en ligne, n° 2822.

243XXIVe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques – Plusieurs tombes de la même nécropole (premier âge du Fer et période hellénistique) ont par ailleurs dû être fouillées d’urgence en 2003.

C. Sophianou, AD 56-59 (2001-2004), B’5 [2012], p. 501, cf. p. 495 : mise au jour par les pluies d’une tombe en 2002; «Ίτανος », in AEEA 2000-2010, p. 319-320.

[11. Chypre]

[12. Asie Mineure]

13. Grande-Grèce (Massimo Osanna et Ilaria Battiloro)

24413.01 – Elea/Velia – Le volume présente les résultats des fouilles menées à l’enceinte fortifiée de Vélia et dans la zone sacrée qui s’y adossait. Entre la fondation de la cité (ca 540 av. J.-C.) et la 1re moitié du ve s. av. J.-C., sont attestés deux espaces sacrés, l’un situé sur l’acropole et l’autre sur la terrasse 1. En cette période, la cité s’est développée sur deux collines comprenant des quartiers d’habitation, dotées chacune d’un sanctuaire particulier, selon un mode d’organi­sa­tion connu dans d’autres colonies phocéennes occidentales et particulièrement à Marseille. Au milieu du ve s., la première enceinte fortifiée de la cité a été érigée sur la crête, ce qui constitue un élément important pour la disposition des sanctuaires. Cette phase est connue par la découverte de nombreux espaces sacrés, dont l’espace 4 est notable par la présence de dix édicules dans un espace à ciel ouvert. À partir du iiie s. av. J.-C., les sanctuaires ont fait l’objet d’une monumentalisation architecturale.

G. Tocco Sciarelli, La cinta fortificata e le aree sacre: Velia, Milano, Soprintendenza per i Beni Archeologici delle Province di Salerno e Avellino, 2009.

245Soprintendenza per i Beni Archeologici delle Province di Salerno, Benevento ed Avellino – Dans le cadre du colloque annuel de Tarente, la surintendante a présenté les résultats des explorations conduites par la mission autrichienne de l’Université de Vienne à Vélia, sous la direction de Verena Gassner. Les recherches, dont l’objectif était de documenter les structures présentées sur ladite ‘Terrasse de Zeus’, ont permis l’identification de quatre phases de construction, difficilement datables par manque de matériel : pendant la 1re phase, la zone était traversée par deux petits canaux, probablement à destination rituelle; dans la 1re moitié du iiie s. av. J.-C. (2e phase) un terrassement a été réalisé avec un mur en appareil pseudo-isodome, puis (mi-iiie s. av. J.-C.) ont été construits deux édifices; dans la dernière phase de fréquentation de la zone, on enregistre une réorganisation de l’espace en raison des dommages probablement causés par un glissement de terrain. Des enquêtes ultérieures se sont concentrées sur l’espace sacré n° 3, où l’on a complété la planimétrie du sanctuaire. Sur le côté S du complexe, on a identifié une pièce interprétée comme une cour ou un espace couvert. Il convient de noter, enfin, la découverte d’un relief en grès représentant un personnage féminin assis, la tête voilée, identique à un relief trouvé à Vélia à la fin du xixe s. et lié au culte de Cybèle.

M.L. Nava, « Attività della Soprintendenza per i Beni Archeologici di Salerno e Avellino », in Cuma. Atti del quarantottesimo convegno di studi sulla Magna Grecia (Taranto, 27 settembre 1 ottobre 2008), Taranto, 2009, p. 929-932.

24613.02 – Tarente – Cet article met l’accent sur les problèmes d’interprétation liés aux dépôts votifs tarentins contenant des pinakes dédiés au culte des Dioscures. Les représentations de ces reliefs évoquent des cérémonies d’offrande où il est possible de reconnaître des theoxenia. À Sparte, où le culte des Dioscures a joué un rôle politique et social d’une grande importance, les sources attestent la pratique des theoxenia et de cérémonies collectives associées aux activités guerrières : en contexte guerrier, les jumeaux divins étaient invoqués à côté des rois et les accompagnaient pendant toute la campagne militaire. Bien qu’il soit plausible que le culte des Dioscures à Tarente ait peut-être fait partie des plus anciennes traditions de la colonie, des traces visibles de ce culte ne sont attestées qu’à partir du milieu du ive s. av. J.-C., témoignant de l’introduction d’un nouveau rituel fondé sur une tradition extérieure. Selon l’A., il paraît plausible que, après le milieu du ive s., dans le cadre d’un culte préexistant, ont été introduites à Tarante de nouvelles formes rituelles en relation avec le culte des Dioscures. Le canal de cette introduction est à identifier avec l’arrivée dans la cité du roi spartiate Archidamos, appelé à défendre Tarante en 342 av. J.-C.

E. Lippolis, « Rituali di guerra: i Dioscuri a Sparta e a Taranto », Archeologia Classica 60 (N.s. 10) (2009), p. 117-159.

247– L’A. étudie un groupe de statues représentant des cavaliers du dépôt votif de Pizzone à Tarente. La présence de figurines masculines dans ce contexte est d’autant plus intéressante que le dépôt du Pizzone présente toutes les caractéristiques d’un sanctuaire thesmophorique. À de très rares exceptions, les terres cuites étudiées – datables pour partie à la fin de la période archaïque, pour partie de la fin du ve ou le ive s. av. J.-C. – présentent presque toutes le schéma de l’apobates. Il faut également comparer, tant sur le plan iconographique qu’interprétatif, le groupe des cavaliers avec un groupe de statuettes représentant des enfants et des adolescents. Ces exemplaires reproduisent le schéma de l’apobates, mais au cheval sont venus se substituer d’autres animaux (taureau, chien, coq et cygne). Il s’agit de preuves tangibles de l’importance des cavaliers dans la cité de Tarente, ainsi que des pratiques athlétiques et agonistiques. Ces terres cuites sont interprétées par l’A. comme des offrandes votives d’enfants et d’adolescents à rapprocher des courses et des joutes sportives à l’occasion de rites de passage de l’adolescence à l’âge adulte. À côté du culte d’une divinité féminine comme Déméter ou Korè, le sanctuaire de Pizzone accueillait peut-être un culte réservé à un ou plusieurs héros, qui intégrait la participation masculine aux rituels.

N. Poli, « Terrecotte di cavalieri dal deposito del Pizzone (Taranto): iconografia e inter­pretazione del soggetto », Archeologia Classica 61 (N.s. 11) (2010), p. 41-73.

248– Dans ce volume, l’A. analyse environ 700 figurines en terre cuite qui forment le noyau le plus substantiel d’une collection privée de Tarente et qui sont conservées au Musée communal d’Histoire et d’Art de Trieste. Après avoir étudié l’histoire de cette collection, constituée au début du xxe s., l’A. propose une reconstruction du contexte d’origine des terres cuites. Selon l’A., les terres cuites doivent être attribuées aux dépôts du Fondo Giovinazzi e Pizzone. Ces deux dépôts ont été découverts au moment même où s’est constituée la collection. En outre, les terres cuites du Musée de Trieste et celles qui ont été trouvés dans les deux dépôts de Tarente présentent d’étroites similitudes thématiques et typologiques.

N. Poli, Collezione Tarentina del Civico Museo di Storia ed Arte di Trieste. Coroplastica Arcaica e Classica, Trieste, Civici Musei di Storia ed Arte, 2010 (Quaderni di Archeologia, 3).

24913.03 – Siris-HerakleiaSoprintendenza per i Beni Archeologici della Basilicata – Dans le cadre de la conférence annuelle de Tarente, le surintendant A. De Siena fait le point sur les recherches menées dans le sanctuaire de Siris-Herakleia par l’Université d’Innsbruck. Les résultats les plus intéressants proviennent des tests effectués dans la partie centrale du complexe, où a été mis au jour un large dépôt rituel datant de la fin du vie s. av. J.-C., principalement constitué de céra­mique. La présence de traces de combustion et de fragments de charbon de bois semble indiquer un sacrifice au feu, tandis que la découverte d’ossements d’animaux renvoie à la pratique du banquet rituel.

A. De Siena, « Attività della Soprintendenza per i Beni Archeologici della Basilicata », in La vigna di Dioniso: vite, vino e culti in Magna Grecia. Atti del quarantanovesimo convegno di studi sulla Magna Grecia (Taranto, 24-28 settembre 2009), Taranto, 2011, p. 645-646.

25013.04 – MedmaSoprintendenza per i Beni Archeologici della Calabria – Brève présentation des résultats d’une campagne de fouilles préventives menées via Omero, où l’on a trouvé les restes d’un bâtiment qui renvoie à l’espace sacré voisin, situé dans la localité de Mattatoio et daté du milieu du ve s. av. J.-C.

S. Bonomi, C. Sabbione, « Attività della Soprintendenza per i Beni Archeologici della Calabria », in La vigna di Dioniso, supra, 13.03, p. 669-670.

25113.05 – Locres – L’objet de cette contribution est un ensemble d’antéfixes à tête féminine provenant du sanctuaire de Perséphone sur la colline de la Mannella, conservés aux Musées de Reggio de Calabria et de Locres. Il s’agit de neuf exemplaires de production locale et de bonne facture, appartenant à trois séries, dont la première date de la fin du ve s. av. J.-C., la deuxième du 2e quart du ive s. et la troisième (représentée par un seul spécimen) attribuable aux premières décennies du ive s. Les têtes, dépourvues d’attributs qui en détermineraient l’identité, avaient certainement une valeur symbolique forte, qui devait être immédiatement perçue par les fidèles du sanctuaire, et induite par le contexte dans lequel les antéfixes étaient placées, à savoir le sanctuaire de Perséphone à Locres. Comme aucune des antéfixes n’a été trouvée dans le contexte de l’effondrement d’un toit, leur situation originelle reste problématique. La petite taille des exemplaires rend plausible l’hypothèse que ces antéfixes décoraient à l’origine des bâtiments relativement modestes, comme de petits temples ou des thesauroi. Le seul bâtiment de ce type dans le sanctuaire locrien est le prétendu ‘edicola tesauraria’ découvert par Paolo Orsi, auquel l’archéologue attribue une antéfixe féminine stylistiquement semblable aux bustes siciliens. L’exemplaire a été perdu et la description d’Orsi ne permet pas l’attribution sûre de cette pièce à la série des antefixes à tête de femme illustrée par E. Grillo. Toutefois, l’assimilation aux bustes siciliens proposée par Paolo Orsi plaide en faveur de l’attribution de la pièce à la première série identifiée par Grillo, chronologiquement proche de la construction du petit bâtiment à la fin du ve s. av. J.-C. À la lumière de ces données, l’A. émet l’hypothèse que la première série d’antéfixes décorait le toit de l’édifice, tandis que les antéfixes de la seconde série, datée du ive s., seraient attribuables à une reconstruction ultérieure du même toit.

E. Grillo, « Locri Epizefiri: Antefisse a testa femminile dal santuario di Persefone », Bollettino d’arte 94 (2009, 4), p. 103-118.

252Soprintendenza per i Beni Archeologici della Calabria – Le surintendant C. Greco présente les mises à jour sur les fouilles dirigées par C. Sabbione dans le cadre du Thesmophorion à Parapezza. Les investigations de 2008, concentrées dans le fond du sanctuaire, ont mis au jour des structures et des matériaux liés à trois stades différents de fréquentation du complexe : à la 1re phase du milieu du vie s. av. J.-C. est à attribuer une série de dépôts votifs; la 2e phase, qui va du ve au début du ive s., est associée à la construction de deux bâtiments avec des autels annexes (notamment le bâtiment C, qui a livré des figurines en terre cuite représentant Déméter avec torche et porcelet); au cours de la dernière phase (mi-ive – début iiie s. av. J.-C.), les étages du bâtiment sont élevés et les édifices de culte avec les autels sont reconstruits en même temps que sont réalisés un pavement de forme circulaire pavée et un puits sacré.

C. Greco, « Attività della Soprintendenza per i Beni Archeologici della Calabria », in Cuma. Atti del quarantottesimo convegno di studi sulla Magna Grecia, supra, 13.01, p. 834-838.

253Soprintendenza per i Beni Archeologici della Calabria – La reprise des investigations dans la zone du sanctuaire de Zeus a permis d’étudier deux dépôts votifs, dont l’un, plus récent, a livré des petites plaques représentant Zeus lançant des éclairs, alors que le dépôt plus ancien, datant du ve s. av. J.-C. a livré un fragment de matrice de pinax (la première mise au jour à Locres) qui représente une figure qui tend un strigile à un autre personnage dont on ne voit que les mains.

Ibid., p. 838-842.

25413.06 – Caulonia – Présentation synthétique du résultat des fouilles dirigées par M. Cecilia Parra dans le sanctuaire de Punta Stilo. Les investigations de 2008 ont permis de faire la lumière sur les activités artisanales qui avaient lieu dans le sanctuaire. En particulier, dans la zone S de l’autel méridional du complexe ont été identifiés un ou plusieurs endroits de fabrication d’objets métalliques, constitués en grande partie d’ex-voto et en particulier des feuilles et des branches trouvées en grand nombre dans le sanctuaire. La provenance d’une statutette d’offrante en bronze reste peu claire.

Ibid., p. 846-850.

14. Sicile (Nicola Cucuzza)

25514.00 – Généralités − L’A. examine les dépôts d’armes à l’intérieur des sanctuaires des colonies grecques, datés entre le viie et le début du ve s. av. J.-C. Sauf dans quelques cas où les armes ont peut-être été du butin dédié aux dieux poliades (comme à l’Athénaion de Syracuse, ou dans le temple A d’Himère), il est plus probable que la dédicace était en relation avec des rites de passage à l’âge adulte, le plus souvent dans des sanctuaires dédiés à des divinités féminines.

F.G. La Torre, « Le lance di Temesa e le offerte di armi nei santuari di Magna Grecia e Sicilia in epoca arcaica », Quaderni di Archeologia (Messina), n.s. 1 (2011), p. 67-104.

256− Une étude des bustes siciliotes en terre cuite des périodes classique et proto-hellénistique mis au jour dans divers sanctuaires permettent à l’A. de mettre en lumière la relation entre ce type d’ex-voto et le contexte nuptial.

C. Portale, « Busti fittili e Ninfe: sulla valenza e la polisemia delle rappresentazioni abbreviate in forma di busto nella coroplastica votiva siceliota », in M. Albertocchi, A. Pautasso (éd.), Philotechnia. Studi sulla coroplastica della Sicilia greca, Catania, 2012 (Monografie IBAM, 5), p. 227-252.

257– Dans un article qui examine l’organisation planimétrique des sanctuaires de Déméter en Sicile, on remarque en particulier l’importance des structures à oikos.

I. Tantillo, « Alcune riflessioni sull’organizzazione dei santuari demetriaci periferici delle poleis siceliote in età arcaica », in V. Nizzo, L. LaRocca (éd.), Antropologia e archeologia a confronto. Atti del 2° Congresso Internazionale di Studi (Roma, 20-21 maggio 2011), Roma, 2012, p. 641-652.

25814.01 – Himère – Quatre sphères en bronze avec des inscriptions (une liée à Ilithyie, les autres à Zeus Sôtêr, Héraclès et Leukothea), récupérées dans deux cas dans un temenos, pourraient, selon l’A., avoir été utilisées dans des rituels cléromantiques.

A. Brugnone, « Le sferette bronzee iscritte da Himera », Kernos 24 (2011), p. 77-94.

259– On suppose que les matériaux trouvés dans la citerne du bloc II, à l’O du « petit sanctuaire urbain » (six cruches, une amphore et un askos) et dans le compartiment 20 du bloc XV (trois figurines d’argile, une antéfixe en terre cuite et un kados en bronze) sont des dépôts rituels, datés de la 2e moitié du ve s. av. J.-C. et en conformité avec le nettoyage des citernes elles-mêmes.

R.M. Anzalone, « Gestione delle risorse idriche e depositi di consacrazione di cisterne: il caso di Himera », WorkAC 6 (2009), p. 9-51.

26014.02 – Messine – Les fouilles menées en 2007 entre les rues La Farina et Samperi par la surintendance de Messine ont mis au jour les vestiges d’un lieu de culte. Deux bâtiments archaïques de forme rectangulaire (A: 9,5 × 6 m, B: 7 × au moins 5,25 m) sont interprétés comme temples sans peristasis : construits côte à côte et en parallèle, ils étaient tous deux ouverts au NE; l’édifice A présente dans l’espace intérieur une grande banquette en Π (l. ca. 1 m). Les deux structures, datées de la fin du viie et du vie s. av. J.-C. étaient situées dans une zone délimitée par un mur, probablement au vie s.; de même à la période hellénistique, la zone a été délimitée sur au moins deux côtés par un mur et laissée sans construction à l’intérieur. Parmi les découvertes, on mentionne des antéfixes et un petit autel en terre cuite archaïques et divers fragments coroplastiques datant du ier s. av J.-C. Les deux bâtiments ont été construits sur le remplissage d’une grande fosse circulaire (diamètre 8 m env.) contenant, au niveau inférieur, de la céramique, des coquillages et les os brûlés d’animaux (bovins, ovicaprins, sangliers et un chien) : il s’agit des restes de cérémonies communautaires, comprenant la consommation de repas, qui ont été intentionnellement recouverts d’une épaisse couche de pierres (presque un tumulus). Datées des viiie et viie s. av. J.-C., ces découvertes sont, avec prudence, mises en relation avec la fondation même de la colonie.

G.M. Bacci, G. Tigano, M. Ravesi, G. Zavatteri, « Prime considerazioni su una nuova area sacra di Messina », Archivio Storico Messinese 91-92 (2010-11), p. 45-66; F. De Angelis, « Archaeology in Sicily 2006-2010 », AR 58 (2012), p. 165-166.

26114.03 – Megara Hyblaea – Deux articles donnent des informations sur les fouilles effectuées en 2005-2006 dans la région de Faro Cantera; en plus de quelques petites fosses remplies de matériel de la fin viiie – début viie s. av. J.-C. (peut-être à caractère votif), on a mis au jour la fondation du temple, d’environ 32 × 16 m. À environ 14 m au SE, des entailles dans la roche sont mis en rapport avec l’emplacement possible de l’autel. La découverte d’une statuette archaïque en terre cuite représentant une parturiente est mise en relation avec un lieu de culte en l’honneur d’Héra (mentionné par Diodore de Sicile, XX, 32, 1-5).

L. Guzzardi, G. Germanà, A. Mondo, « Rinvenimenti nel santuario sul porto di Megara Hyblaea », in Ceramica attica da santuari della Grecia, della Ionia e dell’Italia. Atti convegno internazionale (Perugia 14-17 marzo 2007), Venosa, 2009, p. 693-702; G. Germanà, « Offerte votive orientali in contesto sacro di età arcaica a Megara Hyblaea », in Antropologia e archeologia a confronto, supra, 14.00, p. 851-862.

26214.04 – Syracuse – La découverte d’une quantité importante d’ossements animaux (parmi lesquels ceux de deux chiens, outre ceux de bovins, porcins, ovicaprins et poissons), portant des traces de découpe, dans le remplissage d’un puits à l’O de l’Athénaion, avec de la céramique fine de banquet des viie-ive s. av. J.-C., est mise en relation avec la consommation de repas à caractère cultuel (en l’honneur d’Hécate ou d’Artémis ?).

S. Chilardi, « Spazzatura sacra? I resti animali da pozzi connessi con strutture ad uso cultuale: il caso del pozzo US 103 di Piazza Duomo a Siracusa », in F. D’Andria, J. De Grossi Mazzorin, G. Fiorentino (éd.), Uomini, piante e animali nella dimensione del sacro. Seminario di studi di Bioarcheologia (Cavalino, 28-29 giugno 2002), Bari 2008, p. 27-38; F. De Angelis, « Archaeology in Sicily 2006-2010 », AR 58 (2012), p. 165-166.

26314.05 – Centuripe – Durant une fouille menée en 2009 dans le lieu-dit Fontanelle, les restes de deux pièces rectangulaires, près desquelles on a récupéré quelques fragments de deux statuettes féminines en terre cuite de la fin ve – début ive s. av. J.-C. (type de la déesse avec torche et porcelet), ont permis de faire l’hypothèse qu’en ce lieu existait un sanctuaire de Déméter.

G. Biondi, « Scavi nella proprietà Fiorenza in località Fontanelle (ex feudo Gelofia) e ceramiche di produzione locale », in G. Biondi (éd.), Centuripe. Indagini archeologiche e prospettive di ricerca, Enna, 2010, p. 14-17.

264 Dans le cadre de l’étude globale du matériel coroplastique mis au jour dans diverses tombes de la nécropole du quartier Casio, A. Musumeci associe la présence de terres cuites figurées dans quelques tombes à des rites de passage effectués pour les défunts; un approfondissement particulier est possible pour la tombe VII. S. Raffiotta passe en revue les découvertes coroplastiques relatives aux lieux sacrés du centre antique.

A. Musumeci, « Le terrecotte figurate della necropoli di contrada Casino in Centuripe », in Centuripe…, p. 39-114; Ead., « Il sepolcro di una giovane centuripina al Museo ‘Paolo Orsi’ di Siracusa », in Philotechnia, supra, 14.00, p. 265-280; S. Raffiotta, « I contesti dell’area ennese », in Philotechnia, p. 53-59.

26514.06 – Morgantina Travail de synthèse sur les témoignages coroplastiques des centres de la région d’Enna, avec les découvertes de statuettes en terre cuite des sanctuaires du site.

S. Raffiotta, « I contesti dell’area ennese », in Philotechnia, supra, 14.00, p. 53-59.

26614.07 – Polizzello Une publication d’ensemble présente les données des fouilles menées sur l’acropole depuis 2004 par l’Université de Catane, déjà partiellement décrites par les articles précédents (ChronARG [2005] 14.05; [2007] 14.09; [2009] 10.14; [2011], 14.13). En général, en ce lieu, fréquenté dès le xe s. av. J.-C., se trouvent des structures de périmètre circulaire qui, à partir du viiie s. av. J.-C., sont construites sur les vestiges de bâtiments du ixe s. av. J.-C. au plan rectangulaire; l’emploi de structures circulaires, avec un espace ouvert entre elles, est documenté jusqu’à la fin du vie s. av. J.-C. La découverte de nombreux ossements d’animaux, de céramique de cuisson et de repas mène à croire que la consommation de repas a été l’une des pratiques attestées en ce lieu. On a également mis au jour des dépôts votifs, souvent placés dans de petites fosses : ils sont constitués de vases (empilés à l’envers, parfois délibérément brisés), de modèles en terre cuite de cabanes circulaires; parmi les objets votifs, on trouve également des armes (y compris un casque de facture crétoise), des fibules, des bijoux ou d’autres objets en matériau de qualité particulière (ivoire, os, ambre). Les bâtiments A et B pourraient être une reconstruction comme simples enclos circulaires destinés à abriter les offrandes. Dans le secteur central, le bâtiment E, qui est également circulaire, dans la phase la plus récente (vie-ve s. av. J.-C.), était composé d’une base à gradins; la présence de nombreuses tuiles en terre cuite, des restes de poutres en bois et de trous de poteaux conduit à penser que cette base était surmontée d’une structure rectangulaire avec colonnade centrale, faite d’une succession de poteaux en bois. La même typologie de trouvailles que sur l’acropole – jusqu’au vie s. av. J.-C. – caractérise un espace fouillé sur le versant SO, où a été mise au jour une structure rectangulaire (‘Edificio tripartito’), avec plusieurs phases architecturales entre le viiie et les vie/ve s. av. J.-C. D. Palermo estime que, dans les premières phases, le sanctuaire a pu être consacré à des divinités féminines, peut-être identifiables avec les Meteres d’Engyon, attestées par les sources littéraires (Plutarque, Diodore, Cicéron). Le bâtiment B aurait accueilli, au vie s. av. J.-C., un culte rendu au héros sicane Leukaspis, auquel renverrait une statuette en terre cuite avec un casque et un bouclier; certains objets votifs du même bâtiment – en particulier, outre le casque crétois, deux dauphins en feuille de bronze, interprétés comme l’épisème d’un bouclier – permettrait, sur la base deux passages de Plutarque (Marcellus, 20; De solertia animalium, 36, 14), de reconnaître la représentation d’Ulysse dans la figure du héros.

R. Panvini, C. Guzzone, D. Palermo (éd.), Polizzello. Scavi del 2004 nell’area del santuario arcaico dell’acropoli, Palermo, 2009.

26714.08 – Montagna di Marzo Examen du matériau coroplastique (protomés, bustes, statuettes avec pectoraux, des statuettes du type ‘Artemis sicule’) et de la céramique trouvés dans les pièces au N du bâtiment 3 dans le sanctuaire thesmophorique de Contrada Ruscillo, mis au jour lors des fouilles de 1985. Le matériel indique une fréquentation de la fin du vie au iiie s. av. J.-C.; la présence de céramique de cuisson et la prédominance de formes ouvertes (dont une paire de cratères) indiquent que la préparation et la consommation d’aliments et de boissons faisaient partie des activités du sanctuaire, constitué de quatre bâtiments composés de plusieurs pièces rectangulaires, un bothros et un naiskos.

M. Cottonaro, « Il Thesmophorion di Valle Ruscello nel territorio di Piazza Armerina. Dati archeologici dai vani F, G, I dell’edificio 3 », in M. Frasca (éd.), Nelle terre di Ducezio (Euarchos 1), Acireale/Roma 2010, p. 125-163; Id., « Una statuetta di Artemide della fine del IV secolo a.C. dal santuario delle divinità ctonie di Valle Ruscello, nel territorio di Piazza Armerina », in M. Congiu, C. Miccichè, S. Modeo (éd.), Timoleonte e la Sicilia della seconda metà del IV sec. a.C. Atti del VII Convegno di studi, Caltanissetta, 2011, p. 185-192.

26814.09 – Capodarso – Présentation du matériel récupéré en 1962 dans le quartier Crescimanno. Les objets (figurines, objets cérmique et en métal), datés entre les vie et ive s. av. J.-C., sont à mettre en relation avec un sanctuaire probablement dédié à Déméter et Korè, sur la base de l’omniprésence de statuettes du type « offrante avec porcelet ».

R. Panvini, L. Sole, « Osservazioni preliminari su una stipe da Monte Capodarso », in Timoleonte e la Sicilia, supra, 14.07, p. 259-280.

26914.10 – Monte Saraceno – Une vasque rectangulaire taillée dans la roche (6,30 × 3,85 m, prof. 2,70 m), mise au jour lors de fouilles de 2003-2005, pourrait avoir été utilisée pour des rituels d’ichthyomancie. L’hypothèse se fonde sur la présence, parmi le matériel qui remplissait la vasque, d’une petite centaine de statutettes en terre cuite du type ‘Artémis sicule’ et de quelques trouvailles mises en rapport avec la découpe d’ovicaprins et la cuisson de leur chair (broches en fer, vaisselle, ossements déposés dans une petite fosse située à quelques mètres au S).

A. Calderone, « Una vasca gradinata a Monte Saraceno. Funzione e contesto », in A. Calderone (éd.), Cultura e religione delle acque. Atti del convegno interdisciplinare «Qui fresca l’acqua mormora …» (S. Quasimodo, Sapph. fr. 2,5), Messina 29-30 marzo 2011, Roma, 2012 (Archaeologica, 167), p. 207-220.

27014.11 – Géla – Bitalemi – La présence de fragments de cratères dans les niveaux archaïques (‘strato 5’ des fouilles de P. Orlandini, datée entre mi-viie et mi-vie s. av. J.-C) s’explique par l’emploi de tels types de vases pour la consommation d’hydromel, une boisson liée à la dimension féminine des contextes rituels.

M. Albertocchi, « ’Eugenie’ ebbre? Considerazioni su alcune pratiche rituali del Thesmo­phorion di Bitalemi a Gela », Kernos 25 (2012), p. 57-74.

271− Présentation des éléments en bronze trouvés dans la ‘strato 5’. Outre des vases et des couteaux, liés au processus rituel, on remarque la présence d’objets fragmentaires provenant du Caucase et de Gaule, ce que l’A. avait déjà noté (ChronARG [2008] 14.05). Cette pratique votive s’explique par le désir de se relier délibérément aux lieux proches des confins du monde connu, aux limites du parcours du soleil dans le ciel.

S. Verger, « Dévotions féminines et bronzes de l’extrême Nord dans le Thesmophorion de Géla », in F. Quantin (éd.), Archéologie des religions antiques. Contributions à l’étude des sanctuaires et de la piété en Méditerranée (Grèce, Italie, Sicile, Espagne), Pau, 2011, p. 15-76.

272− Un bref article, outre le fait de remarquer la présence de figurines en terre cuite de femmes qui jouent dans les niveaux du ve s. av. J.-C., revient sur le thème (déjà mis en évidence par P. Orlandini) de la continuité possible d’une fréquentation cultuelle sur le site de Bitalemi jusqu’à nos jours.

A. Bellia, « Da Bitalemi a Betlemme. Riti musicali e culti femminili in Sicilia », in Antropologia e archeologia a confronto, supra, 14.00, p. 681-692.

27314.12 – Géla – Bitalemi (Predio sola) − Il convient de mentionner l’édition systématique du matériel des fouilles du sanctuaire, mis au jour par P. Orlandini (MonAnt 46, 1962, 1-78), avec deux moments de fréquentation datant du milieu du viie au milieu du vie s. av. J.-C. (Phase I) et entre le milieu du vie et la fin du ve s. av. J.-C. (Phase II). Dans la première étape, aucune structure architecturale n’est attestée et la plupart du matériel – outre quelques statuettes en terre cuite – se compose de céramique d’importation (type corinthien), de petites lampes et de vases à parfum. Ces catégories de matériel sont presque absentes dans la seconde phase, quand sont mieux documentées les statuettes et les protomés en terre cuite, et qu’un édifice est attesté dans le sanctuaire. L’A. estime que le sanctuaire était dédié à une déesse protectrice de la sphère matrimoniale, identifiée, à titre d’hypothèse, à Artémis, Aphrodite ou Korè.

T. Ismaelli, Archeologia del culto a Gela. Il santuario del Predio Sola, Bari, 2011.

27414.13 – Agrigente – Publication des phases romaines mises au jour lors des fouilles menées dans la zone du Bouleuterion, identifié avec celui du forum (voir ChronARG [2003] 14.17). Il faut spécialement souligner l’existence de deux temples de cette période, avec chacun leurs propres étapes. Le plus grand, sur podium, dans le secteur N de la place à portiques, a été construit vers le milieu du ier s. ap. J.-C. et aurait connu quelques réno­vations (avec la création de deux escaliers latéraux) au iie s. : le complexe serait resté en vigueur jusqu’au ive s. Le plus petit (appelé l’‘Oratoire de Phalaris’), également sur podium, construit à l’époque augustéenne sur le côté S de la même zone, avec un autel à l’E. Se fondant sur la représentation d’un oscillum, on fait l’hypothèse que la divinité vénérée dans le temple principal était Isis (à laquelle aurait été assimilée Aphrodite).

E. De Miro, G. Fiorentini, VI. Agrigento romana: gli edifici pubblici civili, Pisa, 2011.

275− Publication d’un travail d’ensemble sur Agrigente archaïque et donc sur les sanctuaires de la période. On soulignera l’hypothèse que le supposé temple d’Héraclès (ou temple A) aurait été dédié à Apollon; l’édifice aurait accueilli aussi le culte d’Asclépios après la destruction probable du sanctuaire d’au-delà de l’enceinte après l’attaque romaine de 262 av. J.-C. et serait donc la structure où était conservée la statue d’Apollon sculptée par Miron (Cicéron, Verr. II, 4, 93).

G. Adornato, Akragas arcaica. Modelli culturali e linguaggi artistici di una città d’Occidente, Milano, 2011.

27614.14 – Agrigente, Santuario rupestre di San Biagio – Le réexamen des offrandes votives (tant figurines que céramiques) permet de considérer que le sanctuaire rupestre fut fréquenté en particulier dans le cadre de rituels nuptiaux. On fait l’hypothèse que, après une purification sur la petite esplanade (d’où sourdait l’eau), on plaçait les offrandes indivi­duelles dans la grotte, en l’honneur d’une divinité plus particulièrement liée à l’eau et peut-être à identifier à Nestis (l’élément aqueux dans la tétrade d’Empédocle).

E.C. Portale, « Le nymphai e l’acqua in Sicilia: contesti rituali e morfologia dei votivi », in Calderone (éd.), Cultura e religione delle acque, supra, 14.10, p. 169-191.

27714.15 – Sélinonte Les fouilles menées en 2011 par l’Institut des Beaux-Arts de l’Université de New York, en collaboration avec la Surintendance de Trapani et le Parc archéologique de Selinonte, dans le temple R ont permis de vérifier comment cette structure (probablement avec colonnade centrale) a été construite au viie s. av. J.-C. La découverte de protomés et de bustes en terre cuite du ve s. avant J.-C. laisse supposer que le bâtiment a été consacré à Déméter (comme semble l’attester une figurine de la 1re moitié du vie s. av. J.-C.); parmi les objets votifs, on trouve des bijoux, des armes de bronze et de fer, une flûte en os et une pyxide en cérami­que avec une inscription votive fragmentaire. La découverte d’ossements d’animaux est mise en relation avec les activités sacrificielles. L’étude des éléments architecturaux du temple B conduit à une reconstitution de l’édifice, construit en 300 av. J.-C. environ, sous la forme d’un temple sur podium avec une façade tetrastyle en ordre dorique.

La Repubblica (ed. Palermo), 11 luglio 2012; F. De Angelis, « Archaeology in Sicily 2006-2010 », AR 58 (2012), p. 189-191.

278− L’article revient sur l’interprétation problématique du Temple M (parfois interprété comme fontaine monumentale), soulignant le lien entre cet édifice et les sources d’eau voisines.

C. Greco, V. Tardo, « A proposito dei santuari lungo il fiume Modione a Selinunte », in Calderone (éd.), Cultura e religione delle acque, supra, 14.10, p. 193-206.

Index géographique (Alexis D’Hautcourt)

279Argolide 04.00

280Asie Mineure 07.07 Carie Alabanda 04.03 Antioche Chrysaoréenne 04.03 Caucase 14.11

281Attique 03.12 Athènes 09.38 09.52 Eleusis 09.05 09.38 Pirée 09.50

282Béotie Agia Triada 03.01 04.08 Arma Voiotias 03.02 Coronée 03.03 Hélicon (Mt.) 04.08 Hyettos 03.04 Orchomène 03.06 Ptoion (Mt.) 03.05 Thèbes 03.07 Thespies 03.08

283Chypre 10.00 10.13

284Crète 09.17 09.22 10.00 Anavlochos 10.36-37 Aptère 10.05-06 Azoria 10.48 Axos 10.15 Chania 10.04 Chersonissos 10.30 Dréros 10.38 Éleutherna 10.00 10.13 Eltyna 10.26 Gerontospilios (Gr.) 10.14 Gonies 10.23 Gortyne 10.00 10.19 Gournos (Mt.) 10.22 Hierapetra 10.46 Inatos 10.32 Inio 10.31 Istron 10.44 Itanos 10.51 Kamara 10.41 Karphi 10.34 Kastelli 10.29 Kato Chorio 10.45 Kato Symi 10.35 Kavousi 10.47-48 Keratokampos 10.33 Kissamos 10.01 Knossos 10.25 Kommos 10.16 Krousonas 10.21-22 Kydonia 10.04 Lappa 10.07 Lato 10.42 Lébéna 10.18 Melidoni 10.14 Myrtos 10.43 Olonte 10.39-40 Panormos 10.12 Patsos 10.09 Phaistos 10.17 Polyrrhénia 10.02 Praisos 10.00 10.50 Prinias 10.20 Réthymnon 10.08 Roussa Ekklisia 10.49 Sfakaki 10.10 Skopela 10.27 Smari Herakliou 10.28 Sougia 10.03 Sybrita 10.11 Symi Viannou 03.12 Tylissos 10.24

285Égypte 09.44 Alexandrie 07.05

286Étolie Antirrhion 04.13 Gavalou 04.17 Malévros 04.14 Skala 04.15 Thermos 04.16 Trichonéion 04.17

287Eubée 03.12 Aghios Taxiarque 03.09 Amarynthos 03.10 Aulida 03.11 Caryste 03.12 Chalcis 03.13 Érétrie 03.14 09.50 Lefkandi 04.07 Paléoekklisies 03.10 Plakari 03.12 Roviès 03.09 Stomio Oxylithou 03.15 Xéropolis 03.16

288Gaule 14.11 Marseille 04.03 13.01

289Grande-Grèce Caulonia 13.06 Elea 13.01 Herakleia 13.03 Locres 13.05 Medma 13.04 Siris 13.03 Tarente 13.02 Velia 13.01

290Îles de l’Égée Chios 09.38 Samos 09.28-29 Samothrace 09.02 09.50 Thasos 03.07 07.00 09.01 Cyclades 03.12 09.28 Amorgos 09.29 Anaphi 09.30 Andros 09.31-36 Délos 09.19 09.37-47 09.50 Kéos 09.48 Kythnos 09.49 Minoa 09.29 Mykonos 09.28 Naxos 09.44 09.50-51 09.55 Paros 09.50 09.52-55 Rhénée 09.41 09.50 Samos 09.28 Samothrace 03.07 Siphnos 09.28 09.56 Théra 09.28 Ténos 09.51 09.57-58 Tsimintiri 09.55 Dodécanèse 09.03-04 Alimnia 09.05 Astypalaia 09.04 09.06 Castellorizo 09.07 Chalkè 09.08 Halki 09.08 Kalymna 09.03-04 09.09 Karpathos 09.04 Kasos 09.10 Kos 09.03-04 09.11-13 Megistè 09.07 Nisyros 09.14 Patmos 09.03 Rhodes 09.03-04 09.15-23 Seskli 09.24 Symè 09.24 Télos 09.04 09.25-26 Yali 09.27

291Îles du Golfe Saronique Égine 04.11 09.52

292Locride Aghios Konstantinos 04.09 Chalaion 04.10 Daphnous 04.09 Isiomata 04.09 Mitrou 04.11 Tolophon 04.12

293Macédoine 07.00 Agios Athanassios 07.00 Aigai 07.03 Aigé 07.00 Amphipolis 07.00 07.12 Anthemous 07.00 Aphytis 07.00 07.11 Aravissos 07.07 Bergé 07.00 Béroia 07.00 Cassandreia 07.00 07.10 Dervéni 07.00 Dion 07.00 07.05 Edessa 07.00 Élimée 07.01 Éordée 07.01 07.00 Haute Macédoine 07.01 Ioron 07.00 Kalindoia 07.00 07.08 Kallithea 07.11 Kyrrhos 07.00 Lyncestide Galepsos 07.01 Maronée 07.00 Mendé 07.00 Ménéis de Bottiée 07.00 Miéza 07.06 Nea Potidaia 07.00 07.10 Orestide 07.01 Pella 07.00 07.04 Philippes 07.00 Polynéri 07.02 Skapsa 07.00 Stobi 07.00 Thessalonique 07.00 07.09 Torone 07.00 Vergina 07.00 07.03

294Phocide 04.00 Abai 04.07 Aghios Spyridon 04.01 Ambouria 04.08 Ambrossos 04.05 Antikyra 04.02 Delphes 04.03 09.18 09.38 09.52 Desphina 04.04 Distomo 04.05 Élatée 04.06 Kalapodi 04.00 04.07 Kéramidia Chrissou 04.08 Parnasse (Mt.) 04.08

295Péloponnèse Achaïe Patras 09.38 Argolide Mycènes 04.07 Corinthie Corinthe 09.53 Elide Olympie 04.03 Laconie Sparte 09.24 13.02

296Phthiotide, Thessalie Agia Triada 06.01 Anavra 06.02 Asopos (riv.) 06.05 Demetrias 06.03 Halos 06.04 Herakleia Trachinia 06.05 Hypata 06.06 Latomio 06.11 Longos 06.07 Mavrommati Karditsas 06.08 Pélinna 06.09 Phères 06.10 Spartia 06.11 Trikka 06.12 Velestino 06.10

297Sicile 14.00 Agrigente 14.13-14 Capodarso 14.09 Centuripe 14.05 Géla 14.11-12 Himère 14.00-01 Megara Hyblaea 14.03 Messine 14.02 Montagna di Marzo 14.08 Monte Saraceno 14.10 Morgantina 14.06 Polizzello 14.07 Sélinonte 14.15 Syracuse 14.00 14.04

298Thrace 07.07 08.01 Abdère 07.00

Index thématique (Alexis D’Hautcourt)

299accouchement 14.03

300acropole Amorgos 09.29 Andros 09.31 09.33-34 Dréros 10.38 Eléa 13.01 Érétrie 03.14 Hyettos 03.04 Karthaia 09.48 Lindos 09.21 Paros 09.54 Phaistos 10.17 Polizzello 14.07 Praisos 10.50 Pyrgi 10.13 Rhodes 09.18 09.20 Siphnos 09.56 Symè 09.24 Siphnos 09.28 Smari Herakliou 10.28 Tymphée 07.02

301affranchissement sacré 03.09

302agora 07.03, 07.06, 09.18, 09.28, 09.34

303aiguille 03.01

304allaitement 09.09

305ambre 10.13

306amphictyonie 04.03, 06.06

307animaux – représentation 03.01, 04.08, 10.15 bovidé 10.03, 10.26, 10.38 cheval 03.02, 03.12, 09.36, 09.56 chèvre 09.03 chien 13.02 cochon 06.08 colombe 09.14 coq 03.07, 13.02 cygne 13.02 faucon 09.19 félin 10.35 hippopotame 04.07 lion 03.07, 04.06, 09.44, 10.02, 10.17, 10.50 massacre de bêtes 03.07 œuf 09.07 oiseau 03.12, 06.05, 09.56, 10.26 porcelet 13.05, 14.05, 14.09 serpent 04.09, 06.12, 07.09, 09.07 sphinx 03.07-08, 07.12, 09.19, 09.29, 09.52, 10.00 taureau 06.08, 13.02 tortue 06.12, 09.14

308animaux – ossements et autres restes 03.07, 03.12, 04.06-08, 06.11, 09.43, 09.57, 10.44, 10.48, 13.03, 14.04, 14.07, 14.15 bovin 14.02, 14.04 caprin 04.07, 10.09 chien 10.13, 14.02, 14.04 coquillage 14.02 mollusque 04.08 ovicaprin 14.02, 14.04, 14.10 ovin 04.07 poisson 10.16, 14.04 porc 10.06, 14.04 sanglier 14.02 volaille 09.43

309arme 14.00, 14.07, 14.15 armure 03.02 couteau 10.38 épée 03.12 poignard 10.13 pointe de flèche 03.12 tête de lance 10.09, 10.24

310artisan 13.06

311association dionysiaque 07.00

312astragale 03.01, 04.08

313atelier de marbriers 09.13

314autel 03.07, 03.12, 03.14, 04.07, 04.09, 06.10, 09.13, 09.28-29, 09.31, 09.39, 09.43, 09.45-46, 09.49, 09.57, 10.05, 10.08, 10.48, 13.05, 14.02-03, 14.13 autel de cendres 03.07, 09.39 domestique 10.38 funéraire 09.04, 09.14 monumental 06.11 en forme de pyxis 09.07 trône autel 09.08

315auteurs anciens – Apollonios de Rhodes 09.30 Callimaque 09.41 Cicéron 14.13 Diodore de Sicile 14.03 Empédocle 14.14 pseudo-Euripide 08.01 Hérodote 03.07, 04.06, 09.43 Pausanias 03.07, 09.40 Philostrate 08.01 Pindare 03.07 Pline 09.22 Plutarque 03.07, 14.07 Strabon 03.09, 09.08

316balance 03.12

317banquet 03.12, 03.14, 04.11, 07.06, 07.12, 09.14, 09.38, 09.50, 10.43-44, 13.03, 14.02, 14.07

318bijou 03.01, 09.25, 09.42, 10.13, 14.07, 14.15 anneau en os 09.57 bracelet 04.09 collier 03.12 fibule 14.07

319boxe 09.40

320bûcher 10.09, 10.13, 10.22

321butin 14.00

322céramique 03.14, 09.04, 09.28-29, 09.50, 09.53, 10.00, 10.13, 10.19, 10.34, 10.38, 10.48-49, 14.08 alabastre 09.53 amphore 03.12, 09.06, 09.14, 09.16, 09.58, 14.01 timbre amphorique 09.16 askos 14.01 assiette 06.05 aryballe 03.12, 09.53 bol 06.05 brasero 03.12 canthare 09.29 canthare béotien 03.05 cotyle 03.01, 09.53 coupe 10.49 cratère 03.11-12, 09.29, 14.08, 14.11 cratérisque 09.50 cruche 06.05, 06.08, 10.08, 10.49, 14.01 dinos 09.50 figures noires 09.28 figures rouges 09.28-29, 09.40 hydrie 03.14 hydrie miniature 03.14 imitation locale 09.43 kadiskos 10.08 kalathos 10.26 karchesia 06.05 kernos 03.06 10.49 kotyliskos 04.08 kylix 06.08, 09.28-29, 09.47 lebès 09.29 lécythe 03.01, 03.12 lekanè 09.31 lekanis 06.08 oenochoé corinthienne 03.12 phiale 10.08 pithos 04.03, 04.06, 06.05, 09.14, 09.57, 10.13, 10.50 pithos de stockage 03.07 proto­corinthienne et corinthienne 09.53 pyxide 06.05, 14.15 rhyton 06.08, 09.29 skyphos 03.12, 06.04, 06.08, 09.40 tasse 10.43 vaisselle de cuisine 03.07 vase 10.37 vase à boire 03.12, 10.09, 10.48 vase à huile 03.12 vase miniature 10.12 vase peint 03.07, 03.12 vase tripode 06.08

323christianisme 07.09, 09.03, 09.14, 09.22, 09.38

324colonie 04.03 fondation 14.02

325concours 03.03, 03.07, 04.03, 09.40, 13.02 musical 03.07 pentétérique 03.08 poétique 03.07 Romaia 03.07

326crécelle 03.12

327culte chthonien 09.34 officiel 03.06 domestique 09.31, 10.06 funéraire 10.42 en plein air 09.57

328danse 09.38

329déesses, dieux, figures mythologiques

330Achéloos 09.58

331Achille 09.17, 09.28, 09.51

332Alexandre 07.01

333Amphitrite 09.51

334Anubis 09.29

335Aphrodite 03.12, 06.03, 09.09, 09.24, 09.28, 10.35, 10.43, 14.12-13 Euploia 09.24 Pandamos et Pontia 09.11 Pontia 09.14

336Apollon 03.05, 03.12, 04.03, 04.16, 07.04, 09.03, 09.08, 09.29-30, 09.39-40, 09.44, 09.55, 10.19, 14.13 Asgelatas 09.30 Dalios 09.03, 09.14 Daphnéphoros 03.14 Delios 09.09, 09.28-29 Delphinios 09.14 Hekatombios 09.28 Isménios 03.07 Megistès 09.07 Nasiotas 04.10 Ptoios 03.05 Pythien 04.03, 09.25, 09.31 Sélinaios 03.09 Sélinountios 03.09

337Argonautes 09.30

338Arnéion 03.07

339Artémis 04.02, 06.04, 07.10, 09.01, 09.03, 09.16, 09.38, 09.44, 10.18, 14.04, 14.12 Amarysia 03.10 Eileithyia 04.02 Lochia 09.06 Mounichia 09.50 Skopelitis 10.27 Sotéira 04.05, 09.07, 09.30

340Asclépios 04.09, 04.15, 06.03, 06.09, 07.01, 07.06, 07.09, 09.08-09, 09.52, 10.18, 14.13

341Athamas 06.04

342Athéna 04.03, 06.03, 07.00, 09.24, 09.48, 09.54 Itonia 03.03 Kranaia 04.06 Lindia 09.03 Polias 09.25, 09.31 Promachos 03.03

343Attis 10.06

344Bellérophon 09.31

345Cavalier thrace 08.01

346Centaure 09.02

347Charon 09.09

348Cybèle 03.07, 07.04, 09.24, 09.28, 09.44, 09.52, 10.02, 10.06, 10.50, 13.01

349Déméter 03.06-07, 07.05, 09.04, 09.31, 09.33, 09.57, 10.15, 13.02, 13.05, 14.00, 14.05, 14.09, 14.15

350Dieux de Samothrace 03.07

351Dieux immortels 09.05

352Dionysos 06.09, 07.00, 07.07, 07.11, 09.14, 09.16, 09.29, 09.32, 09.35, 09.47, 09.50-51 Minoites 09.29

353Dioscures 13.02

354Dircé 09.51

355divinité ancestrale 07.03

356divinité égyptienne 07.00, 07.12

357divinité fluviale 07.01

358Eileithya 09.06

359En(n)odia 06.10, 07.01

360Eros 09.24, 09.43

361« génie » 04.07

362Grâces 03.06

363Harpocrate 07.12, 09.24-25

364Hécate 07.01, 07.09, 09.08, 14.04

365Hélios 09.16, 09.18

366Héra 09.45, 10.02, 14.03

367Héraclès 03.07, 06.11, 07.00-01, 07.09-10, 09.22, 09.31, 09.51, 14.01, 14.13 Patrôos 07.03

368Hermanoubis 07.05

369Hermès 03.12, 06.03, 06.12, 10.09, 10.35, 10.43 Nymphagetes 09.24 Propylaios 09.07 Tychon 07.05

370héros 07.01

371Heros Equitans 08.01, 09.14

372Hestia 07.01

373Horus 09.19

374Hygie 06.12, 09.07

375Ilithyie 14.01

376Isis 09.08, 09.19, 09.29, 09.43, 14.13

377Jason 09.30

378Kabire 07.09

379Korè 03.06-07, 09.04, 13.02, 14.09, 14.12

380Léarchos 06.04

381Léto 09.44

382Leukaspis 14.07

383Leukothea 14.01

384Lion de Némée 09.51

385Maron 09.22

386Mégara 03.07

387Mère 10.17, 14.07

388Minotaure 09.58

389Mithra 09.31

390Muses 03.08

391Nestis 14.14

392Nestor 03.07, 06.04

393Niké 03.12, 09.19, 09.43

394Nymphe 03.01, 04.08, 07.01, 07.11, 09.24, 10.18

395Osiris 09.10

396Païs 03.06

397Pan 03.01, 04.08, 07.01, 07.07, 09.01, 10.18

398papposilène 07.07

399Pasikrata 07.01

400Pégase 09.31

401Pélops 03.05

402Penthésilée 09.17

403Périclyménos 06.04

404Péripontas 03.07

405Perséphone 13.05

406Pluton 07.01

407Polybotes 09.14

408Poséidon 09.51 argien 09.14

409Potnia Thêrôn 09.31

410Praxidikè 07.05

411Priape 07.05

412Prométhée 04.05

413Rhésos 08.01

414Sarapis 07.05, 07.09, 07.12, 09.08, 09.19, 09.29

415Thémis 09.24

416triade éleusinienne 03.07

417Tritopatreis 03.07

418Ulysse 14.07

419Zeus 03.07, 09.08, 09.24, 13.01, 13.05 Ammon 07.11 Karpophoros 09.31 Meilichios 09.14, 10.40 Polieus 09.25 Sôter 14.01 Thaulios 06.10

420dèmos 04.03

421dents 09.06

422encens 09.07

423enchytrismos 09.06

424enfants 09.14 prématurés mort-nés 09.06

425épingle 03.01, 03.12, 04.06

426esclave 03.09

427ex-voto et objets de culte 04.08-09, 09.56, 10.37-38, 13.02-03, 13.05-06, 14.00-01, 14.03, 14.07, 14.11, 14.15 base votive 09.55 bétyle 09.57 boîte en bois 04.08 bothros 09.55 bouclier 09.25 brasier 10.50 broche 14.10 buste en terre cuite 14.00 canthare en bronze 03.07 ciste 03.12 colonne 04.05, 09.48 colon­nette 03.07 coupe miniature en bronze 10.48 couronne en bronze 09.14 dédicace monu­mentale 04.03 dépôt de fondation 10.20 disque en fer 03.07 flûte en os 14.15 kados 14.01 kernos 03.06 lamelle 04.06 lamelle de bronze 03.07, 04.06 lamelle en or 10.00 lychnos 03.06, 03.11 modèle en terre cuite de cabanes circulaires 14.07 mortier 06.05 perirrhantèrion 03.07 phalère 03.12 phiale 03.07 phiale en bronze 04.06 phiale à ompha­los en bronze 06.11 pinax 13.02 13.05 matrice de pinax 13.05 plaque 13.05 plaque de bronze 03.07 plaque en calcaire 06.04 plaque à relief en terre cuite 06.12 plaquette en terre cuite 10.35 plaquette dédalique 10.00 plateau de table en schiste 03.12 roue miniature 03.12 sceau en verre 04.07 sphère en bronze 14.01 table discoïde en terre cuite 09.31 table à offrandes 10.13 table sacrifi­cielle 04.07 tablette en bronze 04.08 thymia­tèrion 06.03, 10.05, 10.08, 10.50 trépied 09.40 en bronze 03.07 trésor 04.03 ; voir autel, bijoux, figurine

428festin rituel 03.12 voir banquet

429fête 03.07, 09.38, 09.40-41, 10.48 agonistico-militaire 03.03 Delia 09.29 Dionysia 09.14 Mouseia 03.08 Pamboiotia 03.03 panégyrie 09.38 théorie 09.40; voir banquet, procession

430figurine 03.01, 03.06, 03.12, 04.07-08, 06.02, 06.05, 07.04, 09.14, 09.36, 09.41, 09.57, 10.03, 10.32, 10.49-50, 13.02, 13.05, 14.01, 14.05, 14.08-09 assise 03.10, 09.52 bronze 03.07 courotrophique 10.32 égyptisante 09.41 érotique 10.32 féminine 06.10, 10.08, 14.11 ithyphallique 10.32 kouros 03.07 korè 03.12 moulée 10.00, 10.14 obstétrique 10.32 péplophore 04.08 protomé 03.01, 03.06, 06.02, 14.08, 14.12, 14.15 satyre 04.08

431fondation mythique de cité 06.04

432fruit, représentation 04.08, 10.08 figue 04.08

433gemme 09.04 en jaspe 07.05

434guérison miraculeuse 07.09

435héros 13.02

436hydromel 14.11

437iconographie 10.20 canne en fourche 09.40 clef 07.09 dionysiaque 09.32 éclair 13.05 globe 07.12 oscillum 14.13 patère 07.09 phallus 09.29 strigile 13.05 torche 07.09, 09.16, 13.05, 14.05, voir animaux, végétaux, vêtement

438inscription 03.06-09, 03.13, 04.02, 04.05, 04.08-09, 06.04, 06.11, 07.00, 07.03, 07.05, 07.08, 07.11, 08.01, 09.03-09, 09.11, 09.14, 09.19, 09.22, 09.25, 09.28-31, 09.42, 09.47-48, 09.54, 10.00, 10.02, 10.14, 10.27, 10.39-41, 10.43, 14.01, 14.15 dippinto 03.07 graffito 03.05, 03.07, 03.12, 09.29, 09.47, 09.55 martelage 07.03

439lampe 04.03, 07.12, 10.05, 10.13, 10.33, 10.49, 14.12

440libation 09.34, 10.26

441Linéaire B 03.07

442lumière 10.49

443malédiction 07.05

444mariage 14.00, 14.12

445menhir 09.31

446monnaie 03.03, 06.05, 06.12, 07.00, 07.05, 07.09, 09.04, 09.09, 09.14, 09.25-26, 09.29, 09.32, 09.43, 10.50

447mosaïque domestique 07.00

448nécropole 03.06, 09.06, 09.08, 09.14, 09.20, 09.25, 09.53, 09.55, 10.00-02, 10.04-05, 10.07, 10.10-11, 10.13, 10.17, 10.19, 10.24-26, 10.29-31, 10.34, 10.36, 10.38-39, 10.46-47, 10.51, 14.05 incinération 10.00, 10.26 inhu­mation, 10.26 sarcophage 07.00 sarco­phage en argile 09.14 tholos 10.26

449nilomètre 09.41

450oracle 03.09, 04.03, 09.43

451orphisme 10.00

452ouvrier mort au travail 09.55

453panhellénisme 04.03

454papyrus 09.43

455parfum 10.13, 14.12

456péage de Charon 09.09

457pèlerin 09.38 pèlerinage 09.30

458perle 03.01

459personnages historiques – Alexandre 09.18 Antiochos III 04.03 Archidamos 13.02 Caligula 09.51 Démétrios 09.18 Marc Antoine 09.51 Néron 09.51 Philippe V 04.03 Polycrate 09.29 Ptolémée Ier Sôter 09.19 Ptolémée III 09.18 rois Antigonides 07.03 rois de Macédoine 07.00 rois Téménides 07.03

460peson 09.57, 10.08, 10.33

461pilleur 09.55

462pleureuse 10.26

463prêtre 07.00, 09.22 du culte impérial 06.06 prêtresse 03.09, 09.03

464procession 03.14, 09.57

465publicité 09.43

466relief 07.10, 09.12, 09.17 votif 03.02, 06.09, 09.24, 13.01 ; voir stèle

467relique 03.12

468représentation des défunts sous les traits de divinités 07.00

469rites 10.00 aeschrologiques 09.30 changement 10.49 cléromantique 14.01 de consécration 09.34 déposition de têtes d’animaux 10.09 destruction d’une tête de lance 10.24 enter­rement secondaire d’un crâne 10.26 extinc­tion de la flamme des pyrai 09.57 féminin 14.11 de fertilité 09.58 de fondation 10.48 funéraires 09.14, 10.00, 10.38, 14.05 ichthyo­mancie 14.10 magique 09.17 nouveau 13.02 de passage 09.58 de passage à l’âge adulte 10.35, 13.02, 14.00 purification 14.14 theo­xenia 13.02 vases empilés à l’envers par­fois délibérément brisés 14.07 ; voir sacrifice

470romanisation 07.00

471sacrifice 03.07, 03.14, 04.07, 04.09, 04.16, 09.03, 09.34, 09.38, 09.43, 10.48, 13.03, 14.15 ani­maux marins 10.16 couteau 03.07 holocauste 09.43 repas sacrificiel 03.12 table sacrificielle 04.07 représentation 03.02 06.04

472saint Démétrios 07.09

473sanctuaire, architecture et structures – abaton 04.09 abside 04.07 acrotère 09.31 amphiprostyle 09.54 antéfixe 13.05, 14.01-02 appareil polygonal 03.07, 04.03 architrave 04.13 banc rectangulaire 03.12 banquette 09.57 base d’offrande 03.07 bois 14.07 bothros 03.06-07, 03.12, 14.08 brique 03.12 brique de terre crue 03.10 caisson à reliefs 09.02 canal 13.01 cella 04.07, 10.13 double cella 09.49 chapi­teau 03.04, 04.13-14, 09.13, 09.31, 09.54 chrèstèria 09.11 citerne 14.01 colonnade cen­trale 14.15 colonne 04.13-14, 09.54 cour 04.13 10.19 13.01 cour extérieure 03.12 crypte 09.19 dalle 03.10, 04.16 09.33 demi-colonne 04.13 dorique 03.07, 03.10, 04.06, 04.14, 07.11, 09.31, 14.15 enkoimetèrion 04.09 entrée principale 04.17 escalier 09.11, 09.19, 14.13 escalier monumental 09.28 eschara 03.07, 04.09, 09.43, 09.47, 09.57 euthyntérie 06.11 exèdre 04.10, 07.08, 09.11 façade 09.54 fosse 10.49, 14.02 fosse à offrande 03.06 foyer 03.07, 06.10 frise 03.10, 04.14, 09.57 fronton 03.07 grotte 03.01, 04.01, 04.08, 07.11, 09.29, 10.14, 10.45, 14.14 hekatompedon 03.14 hestiatorion 03.12, 09.11, 09.50 horos 03.13 hôtel des pèlerins 03.11 hypèthre 04.09, 09.28, 10.21, 10.49 katagogeion 03.11, 04.09 klinai 09.50 krepis 09.54 loutron 04.09 « maison de culte » 06.10 mégaron 03.16, 09.34 naïskos 04.09, 14.08 naos 09.20 oikos 09.57, 14.00 opisthodome 04.03, 04.06 pavement 10.38 circulaire 13.05 péribole 03.06-07, 03.12, 04.03, 04.06, 09.33, 09.55 péribole de soutènement 09.56 sans péristasis 14.02 péristyle 04.16, 07.11, 09.34 plafond 09.02 plate-forme surélevée 10.19 podium 14.13 pont 09.50 porche 04.12, 09.50 porche à auvent 03.10 portique 03.10, 04.13, 09.11, 09.19 portique ouvert 07.11 poteaux en bois 04.07 pronaos 09.02, 09.45, 09.54 propylée 09.19 propylon 09.50 prostoon 09.55 prytanée 09.49 puits 04.10, 09.19, 13.05, 14.04 pyra 09.29, 09.50, 09.57 ravin 09.50 réserve 03.12, 03.16 route 04.15 salle de repas 07.12, 09.11, 09.50, 09.55 sekos 09.54 source 10.49, 14.15 spolia 09.50 stoa 03.06 stylobate 03.07, 09.55 synnaos 09.51 temenos 04.12, 09.50, 10.27 temple sans colonnes 07.02 tétrastyle 14.15 théâtre 10.19 thesauros 13.05 tholos 07.03 toiture 04.07 trône 09.08, 09.28 tuile 03.07, 04.01, 04.03-04, 04.06, 04.09, 04.12, 04.15, 06.05, 09.54, 14.07 voie sacrée 09.50

474sanctuaire, événements – changement dans l’orientation du culte 10.14 continuité de pratiques cultuelles païennes 09.03 destruc­tion 03.07, 04.11, 09.55 destruction violente 04.03, 04.06 écroulement 03.10 effondrement 09.54 glissement de terrain 13.01 incendie 03.07, 03.12, 03.14, 04.11 monu­mentalisation architecturale 13.01 persistance chrétienne 07.09 rénovation 03.07 restau­ration 09.11 tremblement de terre 09.03, 09.11

475Sanctuaire, types de – andréion 10.38, 10.48 Aphrodision 09.46 Artémision 09.01, 09.39 Asclépieion 04.09, 04.15 Athénaion 14.00, 14.04 Délion 09.52-53 domestique 06.03, 07.10 Héraion 09.39, 09.45 Herôon 04.07, 10.05 nymphée 09.27 périurbain 10.00 10.17 Pythion 10.19 rupestre 14.14 rural 03.06, 06.02, 06.08 Sarapieion 09.43 Sebasteion 07.08 de sommet 10.03, 10.22-23, 10.27 suprarégional 03.12 Thesmophorion 03.14, 09.31, 09.57, 13.02, 13.05, 14.08 urbain 03.04, 10.00, 10.17

476sceau 03.07, 09.43

477sculpteur 09.22 signature 09.22

478seins 10.05

479sirène 03.12, 09.29

480statue 03.07, 03.08, 06.05, 07.07-08, 07.11, 09.03, 09.15, 09.29, 09.51-52, 09.54-55, 10.00, 10.18, 10.46, 14.13 base 04.03, 07.11, 09.22, 10.03, 13.02 cavalier, 13.02 Colosse 09.18, 09.44 de culte, 09.09, 09.30 enfant 13.02 korè 09.31, 09.48 kouros 09.30-31, 09.52, 09.55 kouros peint 09.09 poliouchos 09.54

481statuette 06.03, 06.09, 06.12, 07.09-10, 07.12, 09.19, 09.52, 10.02, 10.12, 10.23, 14.03, 14.05-06, 14.10 ; voir figurine

482stéatite 03.01

483stèle 03.07, 03.09, 03.12, 06.04, 09.09, 09.54 funéraire 09.13, 10.02, 10.39, 10.41 votive 09.31 ; voir relief

484stoïcien 07.12

485support de table en marbre 07.00

486théâtre 03.08

487theorodokia 04.03

488trophée 09.24

489tumulus 09.24

490végétal – représentation blé 09.04 figue 09.14 pavot 09.04 – restes 09.43 10.48 figue 09.14 ; voir fruit

491vêtement – représentation 09.48 chaussure 03.11 chiton 03.07, 06.05, 09.19 himation 07.07 manteau 03.07 némès 09.19 shendyt 09.19

492vin 07.00, 09.35

493visiteurs 09.30

494vœux 09.30

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Notes

1  Cette chronique fait suite à celle parue dans Kernos 23 (2010), p. 357-366 (citée ChronARG [2010]); elle dépouille donc, en général, les publications parues entre 2010 et 2012 inclus. Celles-ci incluent notamment les livraisons 55 et 56-59 de l’AD, lesquelles concernent les années 2000 à 2004, ainsi que la publication en ligne éditée en 2012 par le Ministère de la culture et du tourisme grec 2000-2010. Από το ανασκαφικό έργο των Εφορειών Αρχαιοτήτων (http://www.yppo.gr/0/anaskafes/), ci-dessousAEEA 2000-2010. À cela vient s’ajouter la publication, en ligne également, des deux premières rencontres sur les travaux archéologiques en Crète, tenues à Réthymnon en 2008 et en 2010 : M. Andrianakis, I. Tzachili (éd.), Αρχαιολογικό έργο Κρήτης 1. Πρακτικά της 1ης Συνάντησης, Ρέθυμνο, 28-30 Νοεμβρίου 2008, Réthymnon, 2010 (ci-dessous AEK 1); M. Andrianakis, P. Varthalitou, I. Tzachili (éd.), Αρχαιολογικό έργο Κρήτης 2. Πρακτικά της 2ης Συνάντησης, Ρέθυμνο, 26-28 Νοεμβρίου 2010, Réthymnon, 2012 (ci-dessousAEK 2). On dispose en outre de trois livraisons de l’AR (2009-2010; 2010-2011; 2011-2012) et de la Chronique des fouilles en ligne (http://chronique.efa.gr/index.php/). Comme pour l’AR, nous ne nous y référons que pour les informations non disponibles ailleurs.

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Pour citer cet article

Référence papier

Joannis Mylonopoulos, Michael Fowler, Emmanuel Voutiras, Kalliopi Chatzinikolaou, Alexis D’Hautcourt, Natacha Massar, Stéphanie Paul, Christina Mitsopoulou, Thomas Brisart, Massimo Osanna, Ilaria Battiloro et Nicola Cucuzza, « Chronique archéologique de la religion grecque (ChronARG) »Kernos, 26 | 2013, 303-380.

Référence électronique

Joannis Mylonopoulos, Michael Fowler, Emmanuel Voutiras, Kalliopi Chatzinikolaou, Alexis D’Hautcourt, Natacha Massar, Stéphanie Paul, Christina Mitsopoulou, Thomas Brisart, Massimo Osanna, Ilaria Battiloro et Nicola Cucuzza, « Chronique archéologique de la religion grecque (ChronARG) »Kernos [En ligne], 26 | 2013, mis en ligne le 25 novembre 2015, consulté le 02 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/kernos/2217 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/kernos.2217

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