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Chronique des activités scientifiques

Chronique archéologique de la religion grecque (ChronARG)

Joannis Mylonopoulos, Michael Fowler, François Quantin, Emmanuel Voutiras, Kalliopi Chatzinikolaou, Stéphanie Paul, Natacha Massar, Alexis D’Hautcourt, Christina Mitsopoulou et Nicola Cucuzza
p. 263-324

Texte intégral

01. Athènes, Attique, Mégaride (Joannis Mylonopoulos)

Athènes

101.00 – Généralités

2– Le catalogue d’une exposition tenue au Centre Culturel Onassis à New York offre plusieurs brefs chapitres introductifs sur l’archéologie des cultes d’Artémis, d’Aphrodite, de Déméter, de Dionysos, et de diverses héroïnes à Athènes et en Attique, ainsi que sur l’iconographie des prêtresses.

N. Kaltsas, A. Shapiro (eds.), Worshipping Women. Ritual and Reality in Classical Athens, New York, 2008.

3– Une tête fragmentaire en marbre d’Athéna dans les entrepôts du Musée national d’Athènes peut être identifiée comme appartenant à une copie de l’Athéna Parthénos phidienne datant de la fin du règne d’Hadrien/début de la période antonine. La copie romaine faisait initialement entre 2,40 et 2,79 m de hauteur et était donc une des plus grandes copies de l’œuvre classique.

D. Damaskos, « Eine Athenakopie des 5. Jhs. v. Chr. im kaiserzeitlichen Athen: der Kopf NM 6694 », MDAI(A) 123 (2008), p. 381-395.

4– Dans la 1re moitié du Ve s. av. J.-C., il y a une augmentation considérable des représentations religieuses figurant des mortels pendant les activités cultuelles. Ce pourrait être associé à l’im­portance exacerbée de la citoyenneté après l’établissement de la démocratie. Les témoignages iconographiques semblent suggérer que, en plus de la citoyenneté politique, il y avait une citoyen­neté religieuse. Les scènes sur des vases démontrent combien les femmes étaient importantes en tant que « citoyennes religieuses », surtout pendant l’acmé de la démocratie athénienne.

O. Borgers, « Religious Citizenship in Classical Athens. Men and Women in Religious Representations on Athenian Vase-painting », BABesch 83 (2008), p. 73-97.

5– Jusqu’à l’époque d’Auguste, la présence romaine à Athènes reste assez discrète artistiquement et architecturalement. Les projets réalisés à cette époque sont peu nombreux et suivent des formes grecques traditionnelles. Les portraits romains sont probablement le seul moyen artistique qui suit plutôt les traditions romaines. Sous Auguste, Athènes va devenir un centre d’attraction en termes de développement architectural. Les projets sont soit planifiés et exécutés par la cité (mais souvent avec des fonds romains), soit contrôlés directement par la famille impériale et, plus particulièrement, par Agrippa. Ces derniers projets changent radica­lement la topographie d’Athènes (le temple d’Arès, l’Odéon dans l’Agora) sans utiliser, toutefois, les formes architecturales romaines.

T. Stefanidou-Tiveriou, « Tradition and romanization in the monumental landscape of Athens », in S. Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή. Πρόσφατες ανακαλύψεις, νέες έρευνες, Athènes, 2008, p. 11-40.

6– La fameuse frise calendaire en relief intégrée à l’église d’Agios Eleftherios à Athènes semble utiliser l’anniversaire d’Auguste – le 23 septembre – comme Jour de l’An. Étant donné que la frise commence avec le mois Pyanopsion et que la représentation d’un bateau indique une année de Grandes Panathénées, le monument reflète une année de célébration de la fête après 124/25 ap. J.-C., quand le 23 septembre tombait en Pyanopsion. On pourrait relier la frise aux projets d’Hérode Atticus à Athènes. La frise calendaire contient treize mois lunaires plutôt que douze, et l’an 138/39 ap. J.-C. est la seule année de Grandes Panathénées comptant treize mois lunaires et correspondant aux activités d’Hérode.

O. Palagia, « The date and iconography of the calendar frieze on the Little Metropolis, Athens », JdI 123 (2008), p. 215-237.

7– La destruction de l’Asclépieion et l’enlèvement de la statue d’Athéna du Parthénon doivent dater de la 2e moitié du Ve s. ap. J.-C. Ces actes semblent contredire la coexistence relativement paisible des Chrétiens et des païens à Athènes dans l’Antiquité tardive, et devraient donc être associés à un agent extérieur, probablement à l’autorité impériale.

M. di Branco, « La metamorfosi del Partenone: da Atena alla Theomêtôr », ASAtene 87 (2009), p. 313-327.

8– Les monuments politiques et religieux de la cité d’Athènes fonctionnaient comme les parties interconnectées d’un réseau complexe qui créait et préservait la mémoire, la conscience historique et l’identité. Dans ce contexte, l’Agora, l’Acropole et le Céramique jouaient un rôle important.

T. Hölscher, « Athen – die Polis als Raum der Erinnerung », in E. Stein-Hölkeskamp, K.-J. Hölkeskamp (eds), Die griechische Welt. Erinnerungsorte der Antike, Munich, 2010, p. 128-149.

901.01 – Acropole – La destruction de toutes les têtes dans la partie centrale de la frise orientale et d’au moins un bloc de la frise nord est attribuée à une mutilation délibérée du monument par les Chrétiens lorsque le Parthénon a été converti en église. Il semble que ces parties de la frise, qui devaient avoir été enlevées et abaissées au sol pendant la conversion du Parthénon – devenant ainsi beaucoup plus visibles –, ont attiré la colère religieuse des Chrétiens.

J. Pollini, « Christian desecration and mutilation of the Parthenon », MDAI(A) 122 (2007), p. 207-228.

10– Les fragments d’une statue féminine originelle du Ve s. appartenant au type connu sous le nom de Suppliante Barberini doivent être identifiés à l’image d’Io, que Pausanias (I, 25, 1) a vue à l’E du Parthénon. Les fragments d’une autre statue féminine classique appartiennent au type d’Olympias Albani, qui pourrait être identifiée à la statue d’Hygie dans le sanctuaire d’Athéna Hygieia (Paus., I, 23, 4).

G.I. Despinis, « Klassische Skulpturen von der Athener Akropolis », MDAI(A) 123 (2008), p. 235-340.

11– En comparaison avec Corinthe, Corcyre, ou même Samos (plutôt qu’avec Olympie, Delphes, ou Dodone), l’Acropole athénienne semble être un lieu majeur pour la mise au jour de bronzes archaïques laconiens. Les fragments de deux cratères à volutes en bronze sont assez exceptionnels en Grèce. Au lieu de suggérer que les cratères seraient des dédi­caces laconiennes à Athènes, on doit présumer que des Athéniens ont acheté ces objets d’importation sur les marchés locaux et les ont consacrés à Athéna ou à l’un des autres dieux vénérés sur l’Acropole.

C.M. Stibbe, « Laconian Bronzes from the Sanctuary of Apollo Hyperteleatas near Phoiniki (Laconia) and from the Acropolis of Athena », BABesch 83 (2008), p. 17-45, spéc. 37-42.

12– Les portraits statuaires des Romains – habituellement en bronze – consacrés sur l’Acropole athénienne après 120 av. J.-C. étaient souvent placés à proximité soit du Parthénon soit des Propylées. Les personnes honorées étaient représentées nues, en posture calme et vêtues d’un himation ou d’une cuirasse et d’une chlamyde. Parfois, la personne honorée – en particulier les généraux – était montrée en posture dynamique (au combat), dans laquelle des dieux, des héros, et des humains héroïques étaient déjà représentés à l’époque archaïque.

R. Krumeich, « Formen der statuarischen Repräsentation römischer Honoranden auf der Akropolis von Athen im späten Hellenismus und in der frühen Kaiserzeit », in Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή, supra 01.00, p. 353-370.

13– La scène sur le célèbre relief dédicatoire de Néoptolème du Musée de l’Agora (inv. I 7154, ca 330 av. J.-C.) ne représente pas la remise du nouveau-né Dionysos aux Nymphes par Hermès, mais plutôt Hermès sauvant le fils nouveau-né d’Apollon (Ion) dans la grotte du dieu lui-même au flanc N de l’Acropole. Le relief n’était consacré ni à Pan et aux Nymphes, ni à Dionysos, mais plus probablement à Apollon.

G.I. Despinis, « Zum Weihrelief des Neoptolemos im Athener Agora-Museum », AA (2009), p. 11-19.

14– Bien que sa provenance exacte soit inconnue, une figure masculine du Musée national d’Athènes, assise, fragmentaire et en marbre de Paros, pourrait être identifiée comme faisant partie d’un groupe du fronton de la période archaïque tardive, qui dépeint la naissance d’Athéna. Un tel groupe (sans équivalent dans la sculpture archaïque) pourrait avoir initialement décoré un temple sur l’Acropole. Au IIe s. ap. J.-C., Pausanias (I, 24, 1) a repéré, près de l’angle NO du Parthénon, un groupe qui représentait ce thème.

G.I. Despinis, « Der Torso Athener Nationalmuseum Inv. 3045 », AA (2009), p. 1-10.

15– Les traces sur la terrasse autour de la statue en bronze d’Athéna Promachos, les témoignages épigraphiques et les sources littéraires suggèrent que cette zone très importante de l’Acropole athénienne était de nature éminemment politique, commémorative et fortement anti-perse jusqu’à l’Antiquité tardive. Très probablement, les statues votives représentant Thésée (l’épisode du taureau de Marathon, ainsi que celui des anagnorismata), habituellement associées à cet endroit, doivent être cherchées ailleurs sur l’Acropole.

M.C. Monaco, « Sull’Acropoli, all’ombra della Promachos », ASAtene 87 (2009), p. 275-311.

16– Les reliefs archaïques provenant de l’Acropole et appartenant à une frise – habituellement associées à l’Ancien Temple – pourraient avoir appartenu à la décoration sculptée du Kékropeion archaïque.

G.I. Despinis, « Αρχαϊκά ηρώα με ανάγλυφες ζωφόρους », ASAtene 87 (2009), p. 349-366.

17– L’image de culte des Charites vénérées conjointement avec Hécate Epipyrgidia sur l’Acro­pole athénienne a souvent été associée à un relief de style sévère représentant trois jeunes filles dansantes, conservé dans un certain nombre de copies néo-attique (e.g. Musée du Pirée, inv. 2043). Il n’y a cependant aucune raison iconographique d’identifier les jeunes filles dansantes aux Charites plutôt qu’aux Nymphes. En fait, le seul fragment de ces reliefs néo-attiques mis au jour en contexte assuré a été trouvé sur le versant S de l’Acropole, où se trouvait un culte bien connu des Nymphes.

O. Palagia, « Archaism and the quest for immortality in Attic sculpture during the Peloponnesian War », in ead. (ed.), Art in Athens during the Peloponnesian War, New York, 2009, p. 24-51.

18– Dix des femmes représentées sur la frise E du Parthénon pourraient être identifiées aux éponymes féminines [toutefois, il n’y a aucune référence aux éponymesféminines dans les sources écrites].

J. Neils, « Textile dedications to female deities: the case of the peplos », in C. Prêtre (ed.), Le donateur, l’offrande et la déesse. Systèmes votifs dans les sanctuaires de déesses du monde grec, Liège, 2009 (Kernos, suppl. 23), p. 135-147.

19– L’analyse de 43 des 60 bases pour offrandes statuaires qui mentionnent explicitement la divinité honorée montre que, en plus d’Athéna Polias, Athéna Ergané était la plus populaire des destinataires divines des offrandes votives pendant les périodes classique tardive, hellé­nistique et romaine impériale. Normalement, soit une image de la déesse elle-même soit une statue du dédicant était offerte. En ce qui concerne les dédicaces aux autres divinités, il semble que Zeus, les Grandes Déesses et Asclépios étaient les destinataires d’un grand nombre de dédicaces, bien que les bases pour offrandes aux Grandes Déesses et/ou Asclépios aient pu être transportée sur l’Acropole depuis l’Éleusinion ou l’Asclépieion après l’antiquité.

J.M. Müller, « „…weihte es der Athena.“ Basen von Weihgeschenken für Athena auf der nachklassischen Akropolis », in R. Krumeich, C. Witschel (eds), Die Akropolis von Athen im Hellenismus und in der römischen Kaiserzeit, Wiesbaden, 2010, p. 157-217.

20– Entre le IIIe s. av. et le IIe s. ap. J.-C., au moins 20 offrandes votives associées aux arrhéphoresont été consacrées à Athéna et, dans trois cas, à Pandrosos également. Bien que les familles des jeunes filles aient offert la plupart d’entre elles, l’État athénien est par deux fois le dédicant. Très probablement, les bases conservées soutenaient des portraits des arrhéphores, qui, dans au moins trois cas, étaient en bronze.

R. Schmidt, « Mädchen im Heiligtum. Die Arrhephoren auf der Akropolis im Hellenismus und in der Kaiserzeit », ibid., p. 219-232.

21– Pendant le Ier s. av. et le Ier s. ap. J.-C., un grande nombre de portraits statuaires des IVe et IIIe s. ont été recyclés par la réinscription de formules qui honoraient des Romains. À cet égard, l’Acropole athénienne peut être comparée à l’Amphiareion d’Oropos, où presque tous les portraits statuaires conservés ont été réinscrits à la période hellénistique tardive et sous l’Empire.

C.M. Keesling, « The Hellenistic and Roman Afterlives of Dedications on the Athenian Acropolis », ibid., p. 303-327.

2201.02 – Théâtre de Dionysos – Il semble que les performances dramatiques associées au culte de Dionysos Eleuthereus et les Dionysies urbaines commençaient dans la zone au N du temple archaïque tardif de Dionysos à côté de l’Odéon péricléen ultérieur. L’orchestra sur l’Agora de la cité était plus probablement associé aux performances dramatiques en l’honneur de Dionysos Lenaios pendant les Lénéennes. En conséquence, le Lénaion doit être localisé sur l’Agora athénienne.

S. Gogos, Das Dionysostheater von Athen: architektonische Gestalt und Funktion, Vienna, 2008 (orig. Το αρχαίο θέατρο του Διονύσου. Αρχιτεκτονική μορφή και λειτουργία, Athènes, 2005).

2301.03 – Asclépieion – Des inscriptions semblent attester l’existence de performances poétiques et musicales en l’honneur d’Asclépios aux IIe et IIIe s. ap. J.-C. Les performances théâtrales pouvaient avoir eu lieu dans le théâtre adjacent de Dionysos. En outre, une reconstitution de la fondation du culte d’Asclépios à Athènes (montrant, inter alia, l’initiation du dieu aux mystères d’Éleusis) aurait également pu avoir lieu dans le théâtre de Dionysos. [Toutefois, il n’y a aucune preuve archéologique pour soutenir ces hypothèses.]

M. Melfi, « Ritual spaces and performances in the Asklepieia of Roman Greece », ABSA 105 (2010), p. 317-338.

24– La connexion entre Hippolyte et Asclépios au flanc S de l’Acropole athénienne – peut-être visualisée sur le relief bien connu de la Villa Appia à Rome (Musée de Torlonia 433, fin du Ve s. av. J.-C.) – rappelle la situation de Trézène et reflète probablement les aspirations athéniennes à raviver les liens culturels et politiques avec Trézène et l’Argolide en général.

V. Saladino, « Ippolito, Asclepio, Afrodite, Igea: culti e immagini fra Trezene e Atene », ASAtene 87 (2009), p. 439-463.

25– Le fragment d’un plafond à caisson trouvé à l’intérieur de l’autel de l’Asclépieion urbain démontre que l’an 86 av. J.-C. est le terminus post quem de la dernière phase du monument. Néanmoins, il semble probable que l’autel précédent était déjà situé aux alentours, encore que celui-ci n’ait pas été exactement au même endroit. Neuf trous ont été mis au jour sous l’autel et autour de lui. Ils pourraient être associés au bosquet créé dans le sanctuaire vers la fin du Ve s.

V. Papaefthymiou, « Der Altar des Asklepieions von Athen », in J.T. Jensen et. al. (éds), Aspects of Ancient Greek Cult. Context, Ritual and Iconography, Aarhus, 2009, p. 67-89.

26– L’Asclépieion du Ve s. a été fondé sur la terrasse orientale du sanctuaire ultérieur. Du fait de leur maçonnerie polygonale, les vestiges du péribole et de la fosse sacrée appartiennent à la fin du Ve s. [ce que J. Riethmülleravait déjà proposé]. La structure habituellement identifiée comme étant l’autel du sanctuaire aurait eu une fonction complètement différente et date probablement de la phase initiale du site [par opposition à la datation romaine suggérée par V. Papaefthymiou].

M. Lefantzis, J.T. Jensen, « The Athenian Asklepieion on the South Slope of the Acropolis: Early Development, ca. 420-360 B.C. », ibid., p. 91-124.

2701.04 – Agora – La tête d’un portrait romain en marbre pentélique a été mise au jour en 2002 dans une couche de remplissage tardive au flanc N de l’Acropole, au S et en amont de l’Éleusinion (S 3500). La tête légèrement barbue, datant de la fin du IIe s., porte une couronne avec des bustes de personnages masculins. La plupart des exemples de tête portant ce type de couronne ont été trouvées en Asie Mineure. La personne représentée pourrait avoir été un prêtre du culte impérial.

J. Mck. Camp II, « The Agora Excavations: A Summary of Recent Work on Roman Athens », in Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή, supra 01.00, p. 87-97.

28– Dans la partie centrale du côté E de l’Agora athénienne, on peut reconnaître trois ensembles principaux d’espaces de culte associés à des activités publiques de la communauté. Le noyau S était consacré au culte d’Apollon, le noyau central était probablement consacré à des activités cultuelles liées à Aphrodite, tandis que le noyau N appartenait à Zeus Eleuthérios à partir de la fin du Ve s. av. J.-C.

E. Lippolis, « Le moderne peregrinazioni di Apollo e di Afrodite nell’agorà di Atene », ASAtene 87 (2009), p. 235-273.

29– Le temple d’Athéna Pallenis avait été transféré à l’Agora athénienne puis consacré de nouveau à Arès avant que les travaux de construction de l’Odéon monumental d’Agrippa n’aient commencé. Donc, il n’y a aucune raison d’associer cette entreprise à Auguste ou à la maison impériale. La décision du transfert a peut-être été prise par le démos athénien. Très probablement, il y avait une connexion entre le nouveau culte d’Arès sur l’Agora athénienne et les membres de l’Aréopage qui, sous les Romains, était à nouveau composé de membres importants de l’élite ayant des connexions majeures avec le Sénat romain. Le temple est lié topographiquement à la fois à l’Aréopage et à la Stoa Basileios (cette dernière représente un lieu de rencontre supplémentaire pour les membres de l’Aréopage).

D. Steuernagel, « Romanisierung und Hellenismós. Drei Fallstudien zur Gestaltung und Nutzung griechischer Tempel in den römischen Provinzen Achaia und Cyrenaica », JdI 124 (2009), p. 279-345, spéc. 282-296.

30– Un fragment d’amphore thasienne portant le sceau inscrit « Θασίων dauphin Ποῦλυς » a été découvert dans une fosse, qui a été couverte pendant la construction du temple d’Apollon Patrôos. Le sceau date de 313 av. J.-C. environ. On peut donc supposer que le temple en forme de L a été construit dans les dernières années du IVe s. ou au début du IIIe s. av. J.-C. au lieu de la date des environs de 330 av. J.-C., habituellement avancée.

M.L. Lawall, « The Temple of Apollo Patroos Dated by an Amphora Stamp », Hesperia 78 (2009), p. 387-403.

31– Une grande tête casquée conservée par deux fragments, qui ont été trouvés sur la Pnyx et l’Agora athénienne, date du milieu du Ier s. ap. J.-C. Elle appartenait à une statue plus grande que nature (ca 1,89 m) d’Athéna consacrée probablement par les Athéniens dans une période d’intérêt renouvelé pour la fête panathénaïque.

A. Ajootian, « A Roman Athena from the Pnyx and the Agora in Athens », Hesperia 78 (2009), p. 481-499.

3201.05 – Asty– Au cours des fouilles d’une villa urbaine le long de la route qui mène au Phalère, un relief représentant Cybèle dans un naiskos a été mis au jour. Ce relief servait probablement de sanctuaire domestique. À la fin du IIe ou au début du IIIe s. ap. J.-C., la villa a été rénovée et ce processus a donné au propriétaire l’occasion de modifier l’une des ailes du bâtiment pour recevoir le culte de Cybèle dans un petit sanctuaire privé de quatre pièces. Des figurines de guerriers avec divers types de casques (Courètes ou Corybantes ?) et des matronae assises ainsi que des éléments d’un buste de Cybèle portant une coiffure à tourelles ont été trouvées dans cette partie de la villa.

P. Bouyia, « Ρωμαϊκά ιερά της Μητρός θεών-Κυβέλης σε αθηναϊκές αστικές επαύλεις », in Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή, supra 01.00, p. 207-229.

33– Un petit sanctuaire consacré à Pan a été fouillé dans le secteur NE de la colline de la Pnyx. Le sanctuaire était probablement utilisé entre les Ier et IIIe s. ap. J.-C. Il se compose d’une salle rectangulaire souterraine (4,30 × 2,45 m), en partie taillée dans la roche (côtés N et O), et en partie construite (côtés S et E). Un relief spectaculaire (ca 1,80 × 1,30 m) a été sculpté sur la roche naturelle du côté N, qui montre un Pan assis, une femme nue debout (une Ménade ?), un chien et un arbre.

O. Dakoura-Vogiatzoglou, « Οι Δυτικοί Λόφοι στους Ρωμαϊκούς χρόνους », in Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή, supra 01.00, p. 247-267.

34– Une nouvelle étude des journaux de fouilles de W. Dörpfeld entre 1882 et 1888, accom­pagnée d’une réévaluation du matériel provenant du Baccheion, montre que cette structure romaine importante du IIe s. ap. J.-C. – le siège de l’association dionysiaque des lobacchoi – est restée en usage au-delà du Ve s. ap. J.-C. Il n’est pas certain, cependant, que la fonction du bâtiment soit restée inchangée jusqu’à la fin.

P. Karanastasi, « Τα ημερολόγια του W. Dörpfeld από τις ανασκαφές στην δυτική κλιτύ της Ακρόπολης και το ρωμαϊκό “Βακχείον” », in Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή, supra 01.00, p. 269-290.

35– En 1998, trois figurines en marbre ont été trouvées lors de fouilles dans le terrain de Makrygianni, à l’E de l’Acropole. Deux d’entre elles représentent des divinités « orientales », qui étaient populaires sous l’Empire : Zeus Héliopolitain (Ier s. ap. J.-C.) et Artémis Ephesia (IIe s. ap. J.-C.). La troisième statuette (fin du IIe s. ap. J.-C.) est unique. Elle montre une divinité apparemment égyptienne piétinant un crocodile et vêtue d’un himation à manches longues. La divinité porte plusieurs attributs (serpent, disque solaire, égide, feuilles de lierre, raisins), qui, cependant, ne révèlent ni son identité, ni même son sexe.

I. Trianti, « Ανατολικές θεότητες στη Νότια Κλιτύ της Ακρόπολης », in Vlizos (ed.), Η Αθήνα κατά τη ρωμαϊκή εποχή, supra 01.00, p. 391-409.

Attique

3601.06 – Généralités

37– Le nombre et la qualité des reliefs d’Éleusis, d’Athènes (Éleusinion urbain, Asclépieion) et de Brauron, qui sont consacrés entre les années 420 et 405 av. J.-C. environ, démontrent que l’intérêt renouvelé pour les reliefs votifs constituait une nouvelle initiative religieuse, qui avait probablement peu de rapport avec la disponibilité de sculpteurs après la réalisation du Parthénon. Les reliefs étaient de précieuses offrandes de membres riches et éminents de l’élite athénienne. En mettant ainsi l’accent sur les cultes les plus importants de la cité, les offrandes pourraient avoir eu une nature non seulement religieuse, mais aussi patriotique.

C.L. Lawton, « Attic votive reliefs and the Peloponnesian War », in O. Palagia (ed.), Art in Athens during the Peloponnesian War, New York, 2009, p. 66-93.

3801.07 – Brauron – La majorité des figurines en terre cuite consacrées au sanctuaire d’Artémis à Brauron aux VIIe et VIe s. ne révèle aucune connexion directe entre l’iconographie des objets et le profil spécifique d’Artémis. Des types semblables ont été trouvés dans d’autres sanctuaires attiques. Des parallèles iconographiques ont également été mis au jour dans le sanctuaire d’Artémis à Halai. Outre quelques cavaliers et l’image d’un garçon, les figurines représentent des personnages féminins. Il y a aussi un petit nombre de figurines animales. Elles n’ont pas été produites à Brauron, mais plutôt apportées au sanctuaire depuis Athènes.

V. Mitsopoulos Leon, Βραυρών. Die Tonstatuetten aus dem Heiligtum der Artemis. Die frühen Statuetten, Athènes, 2009.

3901.08 – Éleusis – Un pinax à figures noires dédié par Euphiletos au sanctuaire éleusinien porte probablement la première représentation de Perséphone tenant une grenade ou une branche de grenade. Une boucle d’oreille ou une partie d’un collier en or en forme de grenade, datant du VIIe s. et trouvée dans ce qui est communément appelé « bûcher cérémonial A » à Éleusis, pourrait être associée à un image précoce de Perséphone, en particulier puisque plusieurs figu­rines archaïques en terre cuite provenant du sanctuaire dépeignent un personnage (Persé­phone ?) portant un collier avec des pendentifs en forme de grenades.

M. Tiverios, « Ελευσίνιες ροιές. Παλιά ευρήματα και νέες ερμηνείες », ASAtene 87 (2009), p. 465-478.

40– La présence des vases de culte de type éleusinien à Éleusis, dans l’Éleusinion athénien et au sanctuaire de Déméter à Kythnos suggère que des rituels similaires étaient effectués dans ces trois lieux sacrés – probablement une forme spécifique de la fête commune des Thesmophories.

K. Clinton, « Donors of kernoi at the Eleusinian sanctuary of the Two Goddesses », in Prêtre (ed.), Le donateur, l’offrande et la déesse, supra 01.01, p. 239-246.

41– Dans les travaux modernes, les vases de culte éleusiniens sont généralement appelés soit kernoi soit plemochoai. Ces noms de vases sont effectivement attestés par les sources littéraires relatives aux Mystères. Il semble que le type simple, au moins, de ces vases doit être identifié à la plemochoè, un vase qui remplissait divers rôles dans les mystères d’Éleusis : pour des libations, lors de processions et sous forme monumentale en tant que décoration de l’espace sacré. Les plemochoai contenaient probablement le kykeon pendant la procession d’Iakchos.

C. Mitsopoulou, « De nouveaux Kernoi pour Kernos… Réévaluation et mise à jour de la recherche sur les vases de culte éleusiniens », Kernos 23 (2010), p. 145-178.

42– Une procession divine de trois divinités féminines guidées par Dionysos est dépeinte sur le pied conservé d’un grand thymiaterion d’Éleusis (Musée archéologique d’Éleusis 332, fin du VIe s.). Les divinités féminines doivent être identifiées comme étant Déméter, Artémis et Korè. Sur ce vase, Dionysos est probablement représenté comme mari de Déméter et père d’Artémis, une tradition attestée chez Hérodote, qui fait aussi référence à Eschyle (II, 156).

M. Tiverios, « Άρτεμις, Διόνυσος και Ελευσινιακές θεότητες », in I. Leventi, C. Mitsopoulou (eds), Ιερά και λατρείες της Δήμητρας στον αρχαίο ελληνικό κόσμο, Volos, 2010, p. 17-41.

43– Sur la base de fragments de vases de culte éleusiniens, un sanctuaire important situé sur l’acropole de Kythnos révèle de fortes associations avec Éleusis. Le sanctuaire reste non fouillé, mais les traces de deux structures qui ressemblent à des temples, de deux autres bâtiments et de deux autels peuvent être facilement reconnus. Cependant, on ignore si ce sanctuaire doit être identifié au temenos (est-ce un sanctuaire ou tout simplement un terrain ?) que le sanctuaire éleusinien possédait sur l’île.

C. Mitsopoulou, « Το ιερό της Δήμητρας στην Κύθνο και η μίσθωση του ελευσινιακού τεμένους », ibid., p. 43-90.

4401.09 – Evonimon – Deux statues classiques tardives de Dionysos ont été trouvées dans le théâtre d’Evonimon. Les statues se situaient initialement aux deux entrées vers l’orchestra et devaient avoir un usage cultuel. Il semble qu’elles aient été soigneusement cachées dans le proskenion pendant la Guerre chrémonidéenne, qui a mené à la destruction et à l’abandon du théâtre.

O.E. Tzachou-Alexandri, « Αρχαϊστικά αγάλματα Διονύσου από το θέατρο του Ευωνύμου », AEphem 146 (2007), p. 1-42.

4501.10 – Ikaria – Deux fragments en marbre provenant du sanctuaire de Dionysos appartien­nent à un baldaquin avec un sommet en forme de pyramide. La sous-section concave était décorée de huit grappes de raisins en relief. Très probablement, la fameuse statue assise de Dionysos du Musée national d’Athènes était initialement posée sous le baldaquin, ce qui offre un argument supplémentaire en faveur de son interprétation comme statue de culte.

G.I. Despinis, « Neues zu der spätarchaischen Statue des Dionysos aus Ikaria », MDAI(A) 122 (2007), p. 103-137.

4601.11 – Koropi – Les restes d’un sanctuaire hypètre de l’Helladique récent IIIA ont été fouillés sur la colline de Psilokorifi dans la propriété d’E. Chalkiadis.

ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 129.

47– Un mur de péribole entourant un espace libre datant du Ve s. av. J.-C. a été fouillé sur le site de Bota, sur la propriété de l’entreprise Tycom. À l’angle NE de l’enceinte, une structure construite en forme de coffre (70 × 40 cm) a été mise au jour. Elle contenait une figurine féminine assise, deux figurines masculines mal conservées, cinq lécythes, une petit pyxis et un skyphos. Le fragment d’une amphore non décorée porte une inscription dédicatoire incisée. L’enceinte a été identifiée comme étant un cénotaphe [elle fonctionnait probablement comme un petit herôon].

ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 130.

48– Un naiskos entouré d’un mur de péribole de la fin du Ve s. av. J.-C. a été mis au jour sur le site de Pouli, près de l’aéroport d’Athènes. Au IVe s., le sanctuaire a été abandonné et couvert par un bâtiment beaucoup plus grand en forme de maison, qui conservait l’usage cultuel de la zone, mais pas ses formes architecturales. Des dizaines de vases miniatures et quelques figurines (Aphrodite ?, Hermaphrodite, fille, jeune cavalier) ont été trouvés. Quatre poids de plomb démontrent que le bâtiment avait également une vocation commerciale.

ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 134.

4901.12 – Pirée – Un espace a été fouillé au carrefour des rues d’Alcibiade et de Kantharos. L’espace a été utilisé probablement dans la 2e moitié du IVe et au début du IIIe s. av. J.-C. comme décharge. Un canthare provenant de la pente occidentale porte une inscription incisée qui pourrait identifier l’objet comme étant une offrande à Aphrodite (Ἀφροδίτης). Le site a été identifié provisoirement comme une zone dans laquelle des matériaux des sanctuaires adjacents ont pu être jetés.

ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 100-101.

Mégaride

5001.13 – Généralités

51– Un catalogue très fourni et extrêmement utile de sculptures en marbre et en bronze (dont un bon nombre était votif) provenant de Mégare et de la Mégaride, et actuellement conservées dans de nombreux musées en Grèce, en Europe et aux États-Unis.

G.I. Despinis, Μεγαρικά, Megara, 2010.

5201.14 – Bouri Alepochoriou (près de Pagai) – En juin 1996, un dépôt de céramiques archaï­ques a été détruit pendant des travaux de construction non autorisés. Environ 2000 vases ont été trouvés dans la terre enlevée. Les fouilles ont révélé un petit temple en forme de maison (5 × 2 m) entouré par un mur d’enceinte à peu près en forme de Π (ouvert au côté O). L’entrée du temple était sur le côté long O. La terre entre le temple et le mur d’enceinte ainsi qu’à l’O du bâtiment était couverte d’une sorte de sol fait de petits galets de fleuve. La zone avec des galets et l’intérieur du temple étaient couverts de petites offrandes votives datant de la période archaïque (fibules, figurines, objets en terre cuite, un scarabée). Quatre petits autels ont été fouillés dans la partie O de la zone avec des galets. Des fragments de céramique, fibules en bronze et des os aviaires ont été mis au jour dans la terre noire entourant le plus grand autel. À l’E du sanctuaire, un autre dépôt a été partiellement déterré, qui contenait 12.000 vases princi­palement faits à la main, 400 figurines féminines, environ 100 petits objets surtout en bronze, quelques objets d’argent et une bande circulaire en or.

ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 92-93.

[02. Péloponnèse]

03. Béotie, Eubée (Joannis Mylonopouloset Michael Fowler)

Béotie

5303.00 – Généralités

54– Un catalogue richement illustré des expositions – dont plusieurs n’ont pas encore été publiées – du Musée archéologique de Thèbes (le volume ne peut être obtenu, mais il est disponible en ligne). Parmi les nombreux objets liés à la religion, on mentionne les fameux kouroi votifs du Ptoion (p. 218-224), de nouvelles découvertes archéologiques inédites du sanctuaire thébain d’Héraclès (p. 150-159 [la tête masculine en terre cuite à la p. 158 est peut-être identifiée avec trop d’optimisme comme la statue de culte du sanctuaire]), les objets en bronze du bûcher d’Héraclès sur le Mt. Œta (p. 160-163), des objets du sanctuaire des Cabires (p. 259-267), une statuette de Cybèle venant de Thèbes (p. 312), des hermès thébains à tête d’Héraclès (p. 317), des sculptures romaines dédicatoires et honorifiques du sanctuaire d’Artémis à Aulis (p. 344-347).

V. Aravantinos, The Archaeological Museum of Thebes, Athènes, 2010.

(http://www.latsis-foundation.org/​megazine/​publish/​ebook.php?book=64&preloader=1)

5503.01. – Eutresis – Dans un bref article sommaire, le site du sanctuaire oraculaire d’Apol­lon Eutresites est identifié sur la pente occidentale de la colline d’Eutresis, près de la fontaine d’Arkopodi. Sur la pente S, pourrait s’être élevé un sanctuaire de Déméter et Korè.

Ch. I. Piteros, « Αρχαιότητες και μνημεία των περιοχών Εύτρησης, Λευκτρών και Λιβαδόστρας », in V. Aravantinos (ed.), Δ΄ Διεθνές Συνέδριο Βοιωτικών Μελετών, Athènes, 2008 (Επετηρίς της Εταιρείας Βοιωτικών Μελετών, 4), p. 581-646, spéc. 582-587.

5603.02. – Hélicon (Grotte de Leivithrio) – Les céramiques de la grotte montrent que le site a été utilisé continuellement de l’époque archaïque à l’époque romaine impériale. La plupart des vases proviennent des ateliers locaux ou sont d’importation athénienne, corinthienne et eubéenne. Parmi les objets déjà étudiés, les kylikes et les lécythes occupent une place spéciale, bien que leur disposition exacte dans le culte des Nymphes reste incertaine.

A. Zampiti, V. Vassilopoulou, « Κεραμική αρχαϊκής και κλασικής περιόδου από το Λειβήθριο άντρο του Ελικώνα », ibid., p. 445-472.

57– Selon le témoignage des figurines en terre cuite, le culte de Pan dans la grotte commence aux débuts de l’époque classique (ce qui est comparable à la pratique athénienne). Quatorze types iconographiques différents peuvent être identifiés parmi les matériaux classiques, alors qu’à l’époque hellénistique le nombre de figurines consacrées à Pan diminue considérablement. Il est intéressant de noter que les fidèles de l’époque hellénistique semblent avoir préféré des images anthropomorphes aux images semi-thériomorphes du dieu.

D. Hatzilazarou, V. Vassilopoulou, « Η εξέλιξη της μορφής του Πάνα στην κορο­πλαστική παραγωγή της Βοιωτίας », ibid., p. 473-494.

5803.03. – Lébadée – Bref aperçu du travail au sanctuaire et temple de Zeus Basileus, qui se situe sur l’actuelle colline de St. Elias. Jusqu’en 1997, les chercheurs pensaient que le temple faisait 46 m de long. Un nettoyage consciencieux du site et un recouvrement minutieux des pièces architecturales révèlent que le temple faisait au moins 60 m de long et 23 m de large.

A. Gadolou, « Η πρόσφατη αρχαιολογική έρευνα στο ναό του Διός Βασιλέως στη Λιβαδειά », ibid., p. 547-565.

59– Des statues attestent des cultes d’Aphrodite, de Déméter, de Dionysos (?) et de Cybèle.

M. Bonanno Aravantinos, « Sculture da Livadeià. Osservazioni preliminari », ibid., p. 399-443.

6003.04. – Leuctres – Peu de temps après la bataille de Leuctres, un sanctuaire consacré à Héraclès Leuktriades a été fondé à environ 650-700 m au SO du tropaion et 400 m au N de la route moderne allant de Leuctres à Thespies. Des inscriptions romaines et en particulier des éléments architecturaux nouvellement mis au jour (principalement des tambours de colon­nes) témoignent de l’utilisation du sanctuaire au moins jusqu’à l’Antiquité tardive.

Ch. I. Piteros, « Αρχαιότητες και μνημεία των περιοχών Εύτρησης, Λευκτρών και Λιβαδόστρας », ibid., p. 581-646, spéc. 594-603.

6103.05. – Livadostra (Kreusis) – Une brève exploration fait l’hypothèse que le sanctuaire des Dioscures était situé près de l’ancien port dans le quartier de l’église moderne d’Agios Nikolaos.

Ch. I. Piteros, ibid., spéc. p. 612-615.

6203.06. – Tanagra –Bien que les autels funéraires et les tables d’offrandes de Tanagra aient des ressemblances typologiques surprenantes avec les exemples utilisés dans les sanctuaires, il ne faut pas en déduire nécessairement que les défunts dont les tombes étaient couronnées avec cette forme particulière aient été vénérés comme héros.

G. Kitsou, « Επιτύμβιοι βωμοί και τράπεζες προσφορών αρχαϊκών και κλασικών χρόνων από την αρχαία Τανάγρα », AEThSE 2 (2006) [2009], p. 1123-1132.

63– Six stèles funéraires de Tanagra (Ier et IIe s. ap. J.-C.) révèlent, non par leur inscription mais par leur iconographie, les croyances religieuses du défunt et son association avec les cultes des divinités égyptiennes, de Dionysos et d’Hermès. Deux personnes sont représentées revê­tues du costume d’Isis, deux personnes en ménades et deux personnes tenant un caducée.

M. Bonanno Aravantinos, « Stele funerarie di età romana da Tanagra con raffigurazione di personaggi legati alla sfera religiosa », AEThSE 2 (2006) [2009], p. 1151-1165.

6403.07 – ThèbesIXe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Deux têtes romaines de la fin de l’époque hellénistique aux débuts de la période romaine illégalement mises au jour ont été saisies; elles pourraient représenter respectivement un prêtre et une prêtresse.

D. Mulliez, AR 2009-2010 (2010), p. 78.

Eubée

6503.08 – Érétrie – Il est généralement admis que l’une des plus importantes fêtes à Érétrie était les Artemisia, pendant lesquelles une procession imposante reliait la cité au sanctuaire d’Artémis à Amarynthos. L’animal le plus beau et le plus richement décoré était placé en tête de la procession. C’est probablement cet animal particulier qui peut être observé au dos des tétradrachmes hellénistiques d’argent (Artémis figurant sur la face).

D. Knoepfler, « Δύο μεγάλες ερετριακές εορτές: τα Αρτεμίσια και τα Διονύσια », in N. Kaltsaset al. (eds), ΕΡΕΤΡΙΑ. Ματιές σε μια αρχαία πόλη, Athènes, 2010, p. 276-283.

66– Pendant les fouilles de la saison 2007/08, de petites découvertes provenant de la surprenante tholos révèlent que la structure était une partie de sanctuaire et non le prytanée de la cité. La divinité honorée pourrait être Artémis ou une divinité inconnue de caractère chthonien.

A. Psalti, « Η θόλος της Ερέτριας, ένα άγνωστο αστικό ιερό », ibid., p. 284-285.

67 Sanctuaire d’Apollon Daphnephoros – Le temple des débuts de l’époque archaïque, qui a succédé à l’hécatompédos géométrique en forme absidiale, n’avait très probablement pas de colonnade. La première structure de culte sur ce site à avoir une colonnade – dorique, malgré les bonnes relations avec l’Asie Mineure – était le temple, qui a été fondé vers 530/20 av. J.-C. Il est intéressant de noter que les céramiques révèlent que l’un des plus importants et persistants rituels était associé au cadre du symposium.

S. Verdan, « Το ιερό του Απόλλωνος Δαφνηφόρου », ibid., p. 239-245.

68– La zone sacrificielle N, bien qu’elle soit aux alentours du sanctuaire d’Apollon, pourrait être associée à l’Artemision en astei, qui est attesté épigraphiquement. D’innombrables frag­ments de vases et d’offrandes votives montrent que le site a été utilisé entre la fin de l’époque géométrique et l’époque hellénistique. Le matériel osseux de l’époque géométrique témoigne d’une combustion à l’autel. A contrario, le matériel post-géométrique ne peut être exclusivement associé qu’aux repas sacrificiels.

S. Huber, « Ο βόρειος χώρος θυσιών », ibid., p. 256-259.

69 Sanctuaire d’Athéna – L’absence presque complète de vestiges architecturaux dans le sanctuaire d’Athéna avant la période hellénistique est due au fait que le site a été profondément remodelé au IIIe s. En outre, ses parties NO se sont effondrées à cause de la forte pente de la colline. Les matériaux votifs révèlent toutefois qu’un lieu de culte significatif s’y trou­vait entre la fin du VIIe / début VIe s. et le début du IIe s. av. J.-C.

S. Huber, « Το ιερό της Αθηνάς », ibid., p. 260-245.

70 Thesmophoria – La structure communément appelée Thesmophorion I (un petit temple avec deux salles attachées), qui a été fondée au IVe s., a été identifiée en tant que telle grâce à une figurine, perdue depuis, qui représente une femme tenant un porcelet [inutile de rappeler combien une identification fondée sur un seul objet est problématique]. La structure commu­nément appelée Thesmophorion II, à approximativement 100 m à l’E du Thesmophorion I date probablement du début du Ve s. Le site a été identifié comme un sanctuaire consacré à Aphrodite ou Déméter et Korè [bien que l’association avec Déméter et Korè soit raisonnable, l’identification avec le Thesmophorion classique est très provisoire].

L.E. Baumer, « Δύο ιερά στις πλαγιές της ακρόπολης: τα Θεσμοφόρια », ibid., p. 264-269.

71 Isieion – Le sanctuaire des divinités égyptiennes a subi une transformation intéressante en plusieurs étapes : à la fin du IVe s. un temple avec des formes architecturales grecques a été consacré à Isis. Au cours du IIIe s., les cultes de Sarapis, Anubis et Harpocrate ont été ajoutés. C’est seulement au IIe s. que le sanctuaire a acquis des formes architecturales plus égyptiennes, devenant légèrement labyrinthique, avec quantité de salles entourant le temple distyle in antis originel.

A. Bignasca, « Οι αιγυπτιακές θεότητες στην Ερέτρια: το Ισείον », ibid., p. 270-273.

72 Sébasteion – Le Sébasteion de la cité est en réalité un édifice hellénistique réutilisé, avec l’ajout d’une petite antichambre. Une grande partie des murs a été construite avec des spolia. Le temple est situé dans le contexte supposé d’une période florissante de la cité sous les Romains [ni la taille modeste ni la réutilisation extensive des restes n’étayent cette idée].

B. Dubosson, « Το Σεβαστείον, ναός της αυτοκρατορικής λατρείας », ibid., p. 286-289.

7303.09 – Caryste (Plakari)XIe Éphorie des Antiquités préhistorique et classiques – Une terrasse avec un mur de soutènement a été localisée à environ 260 m du sanctuaire géométrique. Sur la terrasse, un mur et des trous de poteau ont été mis au jour. Les céramiques découvertes incluent des skyphoi et des cratères eubéens et géométriques, et de la poterie grossière domestique. Une couche de cendres contenant un grand fragment d’une amphore géométrique a été découverte, ce qui indique la présence d’un bûcher funéraire ou d’une offrande rituelle.

C. Morgan, AR 2009-2010 (2010), p. 91; ADelt 55 (2000) [2009],Chron., p. 418-19.

04. Phocide, Locride, Étolie (Ioannis Mylonopoulos et Michael Fowler)

Phocide

7404.01 – Delphes – Les récits épigraphiques du IVe s. relatifs à la reconstruction du temple d’Apollon sont reconsidérés à la lumière des recherches d’E. Hansen sur l’architecture du temple. Diverses procédures liées à la reconstruction sont clarifiées plus loin en détail. Se faisant, de nouvelles restitutions textuelles, particulièrement des prix, et des traductions (comme sungraphos signifiant plus souvent « spécifications » que « contrat ») sont suggérées. Les selides sont identifiées avec des blocs du geison et la datation de leur agrandissement et de leur installation est située dans une chronologie proposée de la reconstruction du temple.

J.-F. Bommelaer, « Delphica 1, À nouveau les comptes de Delphes et la reconstitution du temple d’Apollon au IVe siècle av. J.-C. », BCH 132 (2008), p. 221-255.

75– En tenant compte des témoignages textuels et archéologiques sur le très discuté pilier de Prusias, une nouvelle interprétation est proposée pour expliquer la quantité et la configuration des mortaises sur la surface supérieure de la base du pilier. En plus des trous pour la fixation de la statue équestre en bronze, 112 mortaises ont été distribuées autour de la surface restante de la base. Malgré le fait que peu d’exemples comparables existent encore, l’A. suggère que les bases des statues érigées en hauteur et près d’un autel ou d’un espace sacrificiel étaient équipées de pointes pour refuser aux oiseaux (les pigeons, par exemple) l’accès à des espaces où ils auraient pu se rassembler et potentiellement déranger les visiteurs du sanctuaire ou les cérémonies rituelles. Puisque le pilier de Prusias était haut et situé près du temple d’Apollon (i.e. à proximité de la zone sacrificielle), l’A. fait l’hypothèse que ces mortaises étaient destinées à tenir des objets pointus en bronze, qui auraient empêché les oiseaux de se jucher sur la base de la statue.

A. Perrier, « La moisson et les pigeons. Note sur l’assise sommitale du pilier de Prusias à Delphes », BCH 132 (2008), p. 257-270.

7604.02 – Kalapodi (Abai) – Les fouilles menées en 2009 se sont concentrées sur la structure communément appelée l’adyton du temple méridional de la fin de la période géométrique aux débuts de la période archaïque, et sur la structure provisoire qui lui a succédé. Ce projet a requis le transfert temporaire d’une structure classique érigée à l’intérieur de la cella du temple archaïque, qui avait été détruite pendant l’invasion perse. L’adyton a été construit en trois phases et seules les fondations en calcaire de la première phase ont survécu. Ces fondations montrent que l’adyton de la première phase était une pièce en forme de Π, qui s’ouvre à l’E et a été incorporé dans le temple qui date de la fin de la période géométrique au début de la période archaïque. L’oracle pourrait s’être situé dans l’adyton. Une base de colonne monolithique de calcaire (en forme de cube avec une section supérieure octogonale) a été découverte devant le côté E de l’adyton. La base aurait soutenu une colonne en bois. Avant de poser la base, un feu sacrificiel était allumé dans le trou de fondation. Des offrandes votives en bronze (des pendentifs en forme de bélier et d’oiseau) étaient lancées dans le feu. Ensuite, un ciseau de fer était utilisé pour lisser la base. Puis, le ciseau était laissé avec un pendentif en forme d’oiseau à côté de la base. Après la destruction du temple qui date de la fin de la période géométrique aux débuts de la période archaïque, un sanctuaire provisoire a été construit pour assurer la continuité du culte et de l’oracle jusqu’à ce qu’un nouveau temple soit construit. L’adyton de cette structure était construit en briques de boue. Une petite structure indépendante a été érigée sur les vieilles fondations et un mur, à travers lequel une porte a fourni l’accès à l’inté­rieur, a été ajouté au côté E. Des couches inclinées de remplissage suggèrent que l’adyton provisoire a été utilisé aussi longtemps que possible pendant la construction de la terrasse pour la troisième phase (archaïque) du temple S. Avant la construction du temple de la fin de la période géométrique aux débuts de la période archaïque, le temple S géométrique a été démoli et enseveli de façon rituelle. Ces dernières années, beaucoup de dépôts votifs associés au temple S géométrique ont été mis aujour. Un dépôt d’armes, installé comme un tropaion devant le mur N du temple, a aussi été découvert. Le tropaion était composé de 12 épées de fer Naue II (la moitié orientée avec les pointes à l’E et l’autre moitié à l’O), 5 fers de lance, une boucle de bouclier en bronze, une grande broche en bronze et un arc en bois brûlé. Quand le mur N du temple s’est écroulé, il a fait tomber le tropaion.

W.-D. Niemeier, « Deutsches Archäologisches Institut. Jahresbericht 2009. Kalapodi », AA (2010), p. 106-108; D. Mulliez, AR 2009-2010 (2010), p. 93-94.

Étolie

7704.03 – Anemolakka (Makyneia) – Les vestiges d’une structure longue et rectangulaire ont été mis aujour; cette structure a pu être identifiée comme appartenant à un temple ou à un bâtiment de culte.

C. Morgan, AR 2009-2010 (2010), p. 74

7804.04 – Frankoskala Agriniou (Tsiprovouni) – Un temple comprenant deux salles et situé près du pont qui traverse la rivière Zerva a été étudié. Le long côté NE du temple a subi des dégâts pendant la construction de la route d’Agrinion à Karpenisi. Les vestiges du temple montrent que ses dimensions étaient de 10 sur 7,2 m et qu’il avait une orientation NE à NO. La krépis du temple est préservée et comprend des blocs en grès qui ont des trous de levier sur leurs surfaces supérieures et des bosses de levage sur leurs surfaces inférieures. Une datation à l’époque archaïque ou à la fin de l’époque archaïque est proposée pour la construction du temple; le temple a continué d’être utilisé à la période hellénistique. Des fragments de figurines mis au jour, dont une divinité féminine assise, suggèrent que le temple pourrait avoir été consacré à une déesse, peut-être Cybèle. D’autres découvertes incluent des fragments architecturaux en terre cuite (une sima peinte et des antéfixes florales pour un toit laconien), des serre-joints en plomb, des clous de fer, et des copeaux de bronze. Le plan du site du sanctuaire fait par Woodhouse en 1897 note l’existence d’une autre structure; pourtant celle-ci n’a, à ce jour, pas encore été découverte.

C. Morgan, AR 2009-2010 (2010), p. 74-75; ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 329-330.

7904.05 – Galatas – Une figurine de bronze d’Hermès a été livrée au Département des Anti­quités. L’objet vient d’un site voisin du cimetière de Perithorio. La figurine pourrait être associée à un sanctuaire d’Hermès ou au culte du même dieu dans un cimetière.

C. Morgan, AR 2009-2010 (2010), p. 74.

8004.06 – Gavalou – Avant de placer le sanctuaire d’Asclépios sous un recouvrement de protection, des fouilles ont été menées autour du sanctuaire et à l’extérieur du péribole. Des céramiques datant de la période hellénistique et remontant à la période géométrique ont été découvertes ensemble au niveau stratigraphique le plus profond.

C. Morgan, AR 2009-2010 (2010), p. 74; ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 330.

8104.07 – Neroman(n)a Paravolas (Phistyo) – Des parties du sanctuaire d’Artémis Phistyis ont été mises au jour au NE de la ville moderne. Beaucoup d’inscriptions, une terrasse et son mur de soutènement, et des fragments de poterie grossière ont été découverts.

C. Morgan, AR 2009-2010 (2010), p. 74.

8204.08 – Thermon – Une publication récente résume brillamment les résultats des fouilles grecques entre 1992 et 2003 dans le sanctuaire tout en prenant en considération le travail de terrain précédemment effectué par Soteriades et Rhomaios. Une grande partie de la publication est consacrée aux questions relatives aux pratiques rituelles, surtout aux rituels sacrificiels, et aux questions d’ethnicité, de religion et d’archéologie.

I. Papapostolou, Θέρμος. Το μέγαρο Β και το πρώιμο ιερό. Η ανασκαφή 1992-2003, Athènes, 2008.

05. Acarnanie, Épire, Illyrie méridionale, îles ioniennes (François Quantin)

Épire

8305.01 – Ambracie – Les fouilles urbaines de 2007 ont confirmé l’usage dans cette colonie corinthienne d’un rituel de fondation attesté à l’époque archaïque. Un animal était sacrifié, et des offrandes étaient déposées dans une petite fosse à un angle de la maison : vases et tables à offrandes miniatures, figurines et plaques votives en terre cuite.

C. Morgan, with D. Evely, H. Hall et R.K. Pitt, Archaeology in Greece 2007-2008, AR (2008), p. 61.

8405.02 – Passaron – D’après Plutarque (Vie de Pyrrhos, 5, 5), c’est à Passaron, χωρίον de Molossie, qu’avait lieu la cérémonie d’engagement des rois d’Épire et du peuple, scellé par un sacrifice à Zeus Areios. S. Dakaris situait Passaron à Gardiki, au N du lac de Ioannina, et le sanctuaire de Zeus dans les environs, à Rodotopi, où les vestiges d’un temple avaient en effet été découverts. Les recherches de G. Pliakou sur l’archéologie et la géographie antiques de la Molossie conduisent aujourd’hui à douter de cette localisation, et orientent l’enquête vers le site de la ville moderne de Ioannina, en particulier le kastro. En outre, la dédicace d’un agonothète à une Hagemo[na] (D. Évangélidis, AE (1914), p. 239, n° 20 (cf. P. Cabanes, L’Épire, de la mort de Pyrrhos à la conquête romaine (272-167), Annales littéraires de l’Université de Besançon 186, n° 29) découverte naguère à Rodotopi témoigne sans doute de la présence d’une divinité féminine dans le sanctuaire.

G. Pliakou, « Cômai et ethnè. L’organisation spatiale du bassin de Ioannina à la lumière du matériel archéologique », in J.-L. Lamboley, M.P. Castiglioni (éds), L’Illyrie méridionale et l’Épire dans l’Antiquité V. Actes du Ve colloque international de Grenoble (8-11 octobre 2008), s.l., 2011, spéc. p. 643-644.

8505.03 – Bouthrôtos Butrint Foundation, Institut archéologique d’Albanie – Les nouvelles recher­ches dans le centre de Bouthrôtos renouvellent les connaissances topographiques et chronologiques du sanctuaire d’Asclépios et de l’agora hellénistique. À l’E du théâtre, un nouveau phasage des vestiges de murs a été obtenu grâce à des sondages stratigraphiques dans le secteur du tripartite building complex d’époque romaine. Il permet de défendre la restitution d’une agora rectangulaire limitée au N et au S par deux portiques dont les vestiges sont bien identifiables et datables au IIe s. av. J.-C. Au N, près du rocher de l’acropole, de bons arguments postulent l’existence d’une « source sacrée », dont la découverte des vestiges remonte aux travaux de D. Budina. Cette datation est aussi attribuée à la construction du théâtre et au temple en contre-haut du koilon. À l’époque hellénistique, seraient associés dans un ample programme édilitaire le théâtre, financés par les revenus du dieu d’après une inscription, le temple de la terrasse et l’agora à l’E. Après une probable phase d’époque classique, le sanctuaire d’Asclépios aurait donc connu à l’époque hellénistique une monumentalisation et une harmonisation archi­tecturale l’intégrant à la création ou à la réforme du cœur politique et commercial de la ville.

D.R. Hernandez, D. Çondi, « The Roman Forum at Butrint and the Development of the Ancient Urban Center », ibid., p. 243-257, spéc. 244-249.

8605.04 – Phoinikè – Università degli studi di Bologna (Dipartimento di archeologia), Institut archéologique albanais (Département de l’Antiquité) – Dans la ville basse, au pied du versant méri­dional de la colline de Phoinikè, l’exploration de la nécropole par G. Lepore a révélé l’exis­tence d’un quartier périurbain (secteur 18) où un bâtiment se singularise par sa très probable fonction cultuelle (edificio 6), et dont la première phase, sans doute moins monumentale, remonte à l’époque hellénistique. Il s’agit d’un monument naomorphe de plan rectangulaire (8,60 × 6,53 m = 29 × 22 pieds romains) avec une double entrée à l’O, un sol intérieur de cocciopesto, et une grande base moulurée à l’E, probablement destinée à recevoir un groupe statuaire. On signale la découverte d’une petite statue en calcaire d’un cavalier vêtu d’une chlamyde, de gargouilles en terre cuite à protomés léonines, d’antéfixes à palmettes, et de fragments d’une frise composée d’un rinceau végétal sur lequel sont appliqués des visages féminins singuliers mais produits par le même moule. S’il s’agit d’un temple, la divinité n’est pas connue : S. De Maria et L. Mercuri proposent deux hypothèses, Poséidon – en raison de la présence d’un embléma associant un trident et un dauphin – et Artémis, très présente à Phoinikè, tandis que B. Muka-Skenderaj évoque prudemment Hécate, car un moule en terre cuite en forme de médaillon découvert en prospection dans le secteur de la nécropole représente une triple Hécate, mais témoigne surtout d’une activité artisanale. L’hypothèse d’un édifice funéraire n’est néanmoins pas exclue, et la comparaison avec le temple funéraire familial de la nécropole du vallon de Kryegjata à Apollonia pourrait être fructueuse.

G. Lepore, « L’area meridionale (S 18) : il tempietto 6, i monumenti vicini e l’area scoperta », in G. Lepore et al., « La necropoli e le aree limitrofe », in S. De Maria, Sh. Gjongecaj (éds), Phoinike IV. Rapporto preliminare sulla campagna di scavi e ricerche 2004-2006, Bologna, 2007, p. 92-102; B. Muka, G. Lepore, « La necropoli », in E. Giorgi, E. Vecchietti, J. Bogdani (éds), Archeologia tra Piceno, Dalmazia ed Epiro, Groma 1 (2007), p. 79-80; S. De Maria, L. Mercuri, « Testimonianze e riflessioni sul culto di Artemide a Phoinike », in D. Berranger-Auserve (éd.), Épire, Illyrie, Macédoine …, Mélanges offerts au Professeur Pierre Cabanes, Clermont-Ferrand, 2007 (Collection Erga, Recherches sur l’Antiquité, 10), p. 147-174, spéc. p. 168; B. Muka-Skenderaj, « Nécropole de Phoinikè. La frise en terre cuite du monument 6 : essai d’analyse et d’interprétation », inLamboley – Castiglioni (éds), supra 05.02, p. 379-386; G. Lepore, « La necropoli meridionale di Phoinikè. Il nuovo settore monumentale », ibid., p. 365-378, spéc. 369-371.

87– Le lexique archéologique a consacré l’usage de l’expression « temples voyageurs » (Mooving Temples, floating Temples, Itinerant Temples ou wandernde Tempel) pour désigner des édifices démantelés pour être déplacés et reconstruits ailleurs. L’étude des sources épigraphiques et archéologiques fait une place privilégiée à un document extraordinaire de Dodone, une lamelle oraculaire sur laquelle est gravée une question de l’État des Chaones (ἁ πόλις ἁ τῶν Χαόνων), dont la capitale est Phoinikè, qui demande « s’il est souhaitable, sage et plus avantageux de (re)construire le temple d’Athéna Polias après l’avoir déplacé (= ramené en arrière) ». Grâce à ce texte, rapproché d’une inscription de Tanagra, D. Évangélidis fut le premier à s’intéresser à ces temples déplacés (« Ἑπιγραφαὶ ἐκ Δωδώνη », AEph [1953-54], Mélanges Oikonomos I [1955], p. 99-103). Cet article pionnier fut suivi de deux autres qui achevèrent de donner consistance à l’expression de « temples voyageurs » (cf. H.A. Thompson, « Itinerant Temples of Attica », Papers read before the Annual Meeting of the Archaeological Institute of America, Detroit, December 27, 1961, Princeton, The Institute for Advanced Studies, 23 jan. 1962 [compte rendu dans AJA 66 (1962), p. 200]; et A. Petronotis, « ‘Wandernde’ Tempel I », Στήλη, Mélanges Kontoléon, Athènes, 1980, p. 328-330). Les A. examinent chaque dossier documentaire, et proposent, à la suite d’autres chercheurs, de situer le temple d’Athéna Polias à Phoinikè. Ce temple pourrait être le naos appelé naguère par Luigi Maria Ugolini le thesauros, et dont l’étude vient d’être radicalement renouvelée par l’équipe albano-italienne chargée de l’étude de la ville (cf. S. De Maria, « Il Thesauròs : una revisione », in S. De Maria, Sh. Gjongecaj (éds), Phoinike I. Rapporto preliminare sulla campagna di scavi e ricerche 2000, Bologna/Firenze, 2002, p. 55-61, et M. Zaccaria, « Ricerche e restauri nel tempietto prostilo (thesauròs) », in S. De Maria, Sh. Gjongecaj (éds), Phoinike II. Rapporto preliminare sulla campagna di scavi e ricerche 2001, Bologna, 2003, p. 63-72). Cette identification reste une hypothèse (cf. S. De Maria, L. Mercuri, « Testimonianze e riflessioni sul culto di Artemide a Phoinike », in Berranger-Auserve (éd.), supra p. 170-171). En outre, s’il est évident que des temples ont été démantelés, déplacés et remontés, l’expression de « temples voyageurs » est une notion moderne. Ce sont des contraintes, liées à des problèmes d’encombrement architectural ou de défaut de programmation urbanistique, qui ont conduit les Grecs à cette pratique; il ne s’agit donc pas de la mise en œuvre d’une notion théorique.

S. & F. Quantin, « Le déplacement du temple d’Athéna Polias en Chaonie. Remarques sur les cosiddetti ‘temples voyageurs’ », in Berranger-Auserve (éd.), supra, p. 175-196 (voir le compte rendu de M.-Ch. Hellmann, « Chronique d’architecture grecque (2007-2008). Des ‘temples voyageurs’ ? », RA 2009-2, p. 278-282).

8805.05 – Dobër (lieu-dit situé près du village de Vagalat) – Università degli studi di Bologna, Institut archéologique d’Albanie – Les A. proposent une synthèse de la documentation archéo­logique sur le culte d’Artémis à Phoinikè et dans ses environs. Ils décrivent en particulier les vestiges d’un sanctuaire antique situés à Dobër, sur les marges d’une plaine fertile à une vingtaine de kilomètres au S de la capitale des Chaones. Pour de bonnes raisons géographiques, les A. préfèrent attribuer ce lieu de culte au territoire de Phoinikè plutôt qu’à celui de Bouthrôtos, mais on peut aussi se demander si ce hieron ne pourrait pas être le sanctuaire d’une communauté de l’ensemble chaone, ce qui présenterait l’avantage de ne pas appliquer ici le modèle de topographie cultuelle élaboré dans la Grèce des cités. Ces vestiges sont composés des ruines d’un mur d’analemma en bel appareil isodome qui soutenait assurément un grand édifice, et de fragments de sculptures datées à la fin du IVe s. av. J.-C. : deux torses qui appartiennent respectivement à une statue de Déméter et à une autre d’Artémis, et une tête, con­servée au musée de Ioannina et attribuée traditionnellement à Déméter, mais où l’on pourrait reconnaître Artémis. L’enquête stylistique et cultuelle conduit les A. vers l’association des deux déesses à Lykosoura et l’œuvre du sculpteur Damophon, dont on sait qu’il fut actif dans les îles ioniennes. Les divinités seraient originaires du Péloponnèse.

S. De Maria, L. Mercuri, « Testimonianze e riflessioni sul culto di Artemide a Phoinike », in Berranger-Auserve (éd.), supra, p. 147-174, en particulier p. 150-159.

Illyrie méridionale

8905.06 – ApolloniaUniversity of Cincinnati, ICAA, Institut archéologique d’Albanie – L’équipe albano-américaine propose une présentation synthétique en forme de rapport préliminaire annonçant la publication de l’ensemble du matériel découvert lors de la fouille de ce temple périurbain d’Apollonia d’Illyrie où l’activité cultuelle remonte à l’époque archaïque. Les A. regrettent avec amertume de ne pas avoir été autorisés à continuer la fouille et la mise en valeur de ce grand temple.

J.L. Davis, Sh.R. Stocker, I. Pojani, V. Dimo, K.M. Lynch, T. Gerke, « Archaic Apollonia : New Light from the Bonjakët Site », in Lamboley – Castiglioni (éds), supra 05.02, p. 209-214.

90– Cette étude de l’exemplaire d’un agyieus d’Apollon propose un bilan archéologique du monument. Tel qu’il est visible aujourd’hui à Apollonia, le monument est remonté, ses assises sont scellées par du ciment, et le lieu de l’anastylose ne correspond pas au lieu de découverte. Comme on le croit d’ordinaire, le monument ne fut pas découvert pendant les fouilles que l’Institut des Sciences d’Albanie organisa à Apollonia après 1948, mais par L. Rey, ce dont témoignent les photographies prises par l’archéologue. Il fut exhumé dans le secteur du portique à abside au S de l’odéon dans le « centre monumental », et a donc vraisemblablement un rapport étroit avec le carrefour formé par deux axes viaires fondamentaux du « réseau rouge » qui organise l’ensemble de la ville basse d’Apollonia (sur ce sujet, voir maintenant M. Buess, M. Heinzelmann, S. Steidle, « Geophysikalische Prospektionen in der südlichen Unterstadt von Apollonia (Albanien) », MDAI(R) 116 [2010], p. 205-211). Près de la porte lancéolée du mur d’analemma méridional de la colline 104, les archéologues découvrirent des vestiges qui correspondent vraisemblablement à la base moulurée utilisée dans le remontage du monument. L’obélisque est ensuite décrit, sa forme originelle restituée, et une datation est proposée.

F. Quantin, « L’aguieus d’Apollon à Apollonia d’Illyrie », in Lamboley – Castiglioni (éds), supra 05.02, p. 215-231.

9105.07 – Nymphaion – L’A. propose un commentaire des sources littéraires qui documentent le nymphaion d’Apollonia d’Illyrie, défend, quant à la localisation, l’hypothèse de C. Praschniker qui situait jadis le sanctuaire près du village de Frakulla, et insiste sur les différentes fonctions oraculaire, religieuse, agonistique et stratégique qu’avait ce lieu de culte des Apolloniates.

B. Vrekaj, « Le nymphée d’Apollonia d’Illyrie », in Lamboley – Castiglioni (éds), supra 05.02, p. 199-207.

9205.08 – Épidamne-Dyrrhachion – Institut archéologique albanais, École française d’Athènes, Musée archéologique de Durrës, et Centre de recherche HALMA – UMR 8142 (Lille 3) – Les A. rappellent les raisons qui les ont conduit à une identification certaine de la divinité honorée dans le sanctuaire des collines de Dautë, Artémis, en explicitant la démarche méthodologique fondée à la fois sur une interprétation alternative de la signification des protomés (A. Muller, « Le tout et la partie. Encore les protomés : dédicataires ou dédicantes ? », Kernos suppl. 23, p. 81-95) et sur la découverte d’un grand nombre de représentations d’Artémis dans l’immense quantité des figurines en terre cuite découvertes dans le sanctuaire. Le raisonnement fut couronné par une confirmation épigraphique, et permet aujourd’hui de compléter nos connaissances de la topo­graphie antique d’Épidamne-Dyrrachion. L’Artémision de Dautë correspond très vraisemblablement au sanctuaire de la déesse mentionné par Appien, BC II, 60, et situé près d’une porte de la ville (ChronARG [2009] 05.07).

A. Muller, F. Tartari (éds), Artémis à Dyrrhachion, Institut Archéologique d’Albanie – École française d’Athènes – Halma/Ipel UMR 8164, Tirana, 2009 (Guides de Durrës 1); A. Muller, F. Tartari, « Des figurines aux collines. Contribution à la topographie d’Épidamne-Dyrrhachion », in Lamboley – Castiglioni (éds), supra 05.02, p. 289-298.

9305.09 – Temples extra-urbains de Spitalla et du cap Palla dans la chôra d’Épidamne-DyrrachionICAA, Institut archéologique d’Albanie, Packard Humanities Institute – La chronologie de ces deux temples remonte à l’époque archaïque. Le premier est bien documenté par les vestiges de sa couverture de tuiles corinthiennes et laconiennes, de ses fondations qui dessinent un rectangle de 32 × 12 m, et des restes d’une colonnade périphérique. Le monument est manifestement détruit vers la fin du IVe s. av. J.-C., sans doute par un tremblement de terre. Le second est situé sur le rivage et appartient à un complexe de bâtiments. Sa couverture est aussi bien conservée, et paraît être mixte, comme à Spitalla.

I. Pojani, « Le projet de la chôra antique de Durrës (Albanie). Terres environnantes d’Épidamnos-Dyrrhachion », in Lamboley – Castiglioni (éds), supra 05.02, p. 337-343. Sur les sanctuaires des environs d’Épidamne, voir aussi A. Muller, F. Tartari, M. Dufeu-Muller, S. Huysecom, B. Muka, I. Toçi, « Les terres cuites votives du sanctuaire de la colline de Dautë à Dyrrachion. Projet d’étude et de publication », in M. Buora, S. Santoro (éds), Progetto Dürres. Atti del secondo e del terzo incontro scientifico, Trieste, 2004, p. 474-475.

06. Phthiotide, Thessalie (Joannis Mylonopoulos et Michael Fowler)

9406.01 – Aïvaliotika – Une structure de culte, des thermes avec des salles chauffées et une cour contenant des fosses et un canal pour l’eau ont été découverts dans la propriété de Katsipha. La structure de culte avait une krépis en pierre et des murs en briques de boue couverts avec des revêtements colorés, indiqués par des traces de couleurs. La salle liée au culte dispose d’un banc semi-circulaire sur lequel des vestiges de mortiers colorés, rouge à l’extrémité S et noir à l’extrémité N, ont été retrouvés. Trois bases et un certain nombre de figurines de Déméter et Cybèle ont été mises au jour. Le complexe des thermes comprend deux salles chauffées au S, une cour, et un vestibule situé à l’O de la cour. Les murs étaient revêtus d’une couche d’enduit et les sols étaient faits de mortier hydraulique. Un foyer était situé à l’angle SO et une baignoire au SE. Le canal coulait à travers la cour et reliait la baignoire au puits à eau circulaire. Les thermes étaient sûrement liés au culte de Cybèle, qui implique des rituels purificatoires, comme c’est attesté à Démétrias. Les découvertes datant du IIIe au IIe s. av. J.-C. comprennent de la céramique, des monnaies, des objets en bronze et des figurines en terre cuite. Une phase antérieure du site est connue et date du IVe s. av. J-C.

D. Mulliez, AR 2009-2010 (2010), p. 101 and fig. 109; ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 466-468.

9506.02 – Démétrias – La stèle funéraire peinte d’Ouaphrès témoigne de la présence d’un culte, probablement privé, d’Isis dans la cité, dès le milieu du IIe s. Le défunt est non seulement identifié explicitement comme un prêtre d’Isis, mais il est aussi représenté pratiquant un acte rituel devant une statue (de culte) située sur une colonne haute.

M. Stamatopoulou, « Ouaphres Horou, an Egyptian priest of Isis from Demetrias », in D. Kurtz, Essays in Classical Archaeology for Eleni Hatzivassiliou 1977-2007, Oxford, 2008, p. 249-257.

9606.03 – Élatée – Les fouilles ont repris au sanctuaire d’Athéna Kranaia pour la première fois depuis que Pierre Paris avait initialement étudié le site à la fin du XIXe s. Le sanctuaire était le plus important dans la cité d’Élatée et a fait office de siège administratif du koinon phocidien. Au cours du nettoyage du péribole, l’entrée principale du sanctuaire a été découverte dans la partie NO. Les tranchées ouvertes dans les vieilles décharges de fouilles ont produit beaucoup de céramique allant de l’âge du Bronze jusqu’à l’époque moderne. Le mur de soutènement de la terrasse du temple a été aussi mis au jour à l’intérieur du péribole. Des tranchées supplémentaires ont été creusées entre l’opisthodome et le péribole, et des murs faits de gravats et de mortier y ont été retrouvés. Les murs sont liés à une couche de destruction datant de la 2e moitié du IVe s. av. J.-C. et font partie d’une couche qui a permis des découvertes importantes d’objets datant d’avant la destruction du sanctuaire par les Perses (480 av. J-.C.), de terres cuites architecturales et d’un fût de colonne dorique.

D. Mulliez, AR 2009-2010 (2010), p. 94; ADelt 55 (2000) [2009], Chron., p. 446-447.

9706.04 – Kastro Kallitheas – Une enquête architecturale a découvert, sur le sommet occidental de la colline de Kastro Kallitheas, un petit temple sévèrement détruit et d’autres structures adjacentes d’une date inconnue. Cette colline tenait fonction d’acropole de la cité ancienne.

A. Tziafalias et al., « Preliminary results of the urban survey project at Kastro Kallithea, Achaia Phthiotis », AEThSE 2 (2006) [2009], p. 217-229.

9806.05 – Kierion XXXIVe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Des fouilles de sauvetage menées en 2009 ont produit de nouvelles sources épigraphiques qui témoignent de l’existence du culte d’Héraclès sur l’acropole de Kierion.

C. Bouras, D. Mulliez, C. Aubert, AR Online – BCH Chr en Ligne, n. 1355, http://chronique.efa.gr/​index.php/​fiches/​voir/​1355; M. Ritzaleou, “Αναζητώντας τον… Ηρακλή,” Ethnos (21 August 2009), http://www.ethnos.gr/​article.asp?catid=11386&subid=2&pubid=5436848

9906.06 – SorosUniversité de Thessalie, XIIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Les résultats d’une saison d’études menée en 2005 et consacrée aux découvertes du sanctuaire d’Apollon ont été présentés à la deuxième Rencontre Archéologique sur la Thessalie et la Grèce Centrale, et puis ont été publiés. Soros a été identifié soit comme l’antique Amphanaion (ou Amphanaia) soit comme Pagassai.

D. Mulliez, AR 2009-2010 (2010), p. 103.

100– Le temple d’Apollon (24,32 × 8,33 m) n’avait pas de colonnade extérieure, alors qu’à l’intérieur, il y avait une seule colonnade orientée dans l’axe de la cella. L’entrée principale était située dans la partie orientale du temple, avec une porte secondaire dans le mur N de la cella. Les fouilles révèlent que l’antichambre, qui est étonnamment courte (seulement 1,25 m) est un ajout ultérieur. Les céramiques indiquent que le sanctuaire a été abandonné au début du IIIe s.

A. Mazarakis Ainian, « Ανασκαφή ιερού των αρχαϊκών-κλασικών χρόνων στη θέση «Σωρός» (2004-2005) », AEThSE 2 (2006) [2009], p. 269-294.

101– Un relief votif représentant Apollon et une jeune fidèle, ainsi que trois statues fragmentaires de jeunes garçons (Musée de Volos, Λ 782-785, 3e quart du IVe s.), issus des fouilles allemandes de 1973 au sanctuaire, pourraient témoigner qu’Apollon était honoré comme une divinité courotrophe.

I. Leventi, « Τα γλυπτά αναθήματα από το ιερό στη θέση Σωρός και η συμβολή τους στην ταύτιση της λατρευόμενης θεότητας », AEThSE 2 (2006) [2009], p. 295-308.

102– Les céramiques du sanctuaire attestent son utilisation entre la fin de la période archaïque et les débuts du IIIe s. Il est intéressant de noter que, dans le temple, ce sont principalement des vases noirs peints et à figures noires qui ont été trouvés, alors que dans la zone adjacente Δ la plupart des céramiques sont simples. Il semble que les repas sacrificiels avaient lieu dans la cella (comme l’indique aussi l’existence d’un banc) tandis que la zone Δ était utilisée pour la préparation des repas.

G. Vitos, M. Panagou, « Η κεραμεική από το ιερό του Απόλλωνος στο Σωρό. Προκαταρκτική μελέτη », AEThSE 2 (2006) [2009], p. 309-328.

07. Macédoine (Emmanuel Voutiras et Kalliopi Chatzinikolaou)

10307.00 – Généralités – Macédoine

104– Après le réaménagement du Musée archéologique de Thessalonique et sa réouverture au public en 2006, l’Α. donne dans le nouveau guide du Musée, suivant la nouvelle présen­tation des collections, un bref aperçu de la vie religieuse en Macédoine et en particulier à Thessalonique, principalement à l’époque romaine. Le guide comprend un choix d’œuvres représentant des divinités panhelléniques, locales et étrangères ainsi qu’une brève discussion des pratiques cultuelles, de la fonction des associations religieuses et de la signification du culte impérial avec mention des principales sources épigraphiques et archéologiques.

P. Adam-Veleni, ΜΑΚΕΔΟΝΙΑ-ΘΕΣΣΑΛΟΝΙΚΗ μέσα από τις εκθέσεις του Αρχαιολογικού Μουσείου, Athènes, 2009, p. 54-56, 76-85.

105 F.Y.R.O.M. (République ex-yougoslave de Macédoine) – L’A. retrace la présence et la diffusion du culte du Héros Cavalier dans les régions de Lichnidos, de Lyncestide, de Pélagonie, de Dassarétide et de Péonie, dans le territoire de l’actuelle République ex-yougoslave de Macédoine. Les monuments présentés sont des reliefs votifs et funéraires inscrits d’époque impériale portant l’image du Héros Cavalier, trouvés à Kumanovo, Lopate, Semenište, Veles et Prilep ainsi que dans les régions de Štip (Astibos) et de Radoviš, de Stobi et d’Héraclée des Lyncestes. Les représentations sont classées d’après leur schéma iconographique. Dans certains cas, le Héros Cavalier recevait un culte dans des sanctuaires d’autres divinités comme Artémis, Zeus ou Héra.

Z. Gočeva, « The Thracian Horseman’s cult on the territory of Former Yugoslav Republic of Macedonia [FYROM] », in Κερμάτια Φιλίας, Τιμητικός τόμος για τον Ιωάννη Τουράτσογλου, Α΄, Επιγραφική-Αρχαιολογία-Varia, Υπουργείο Πολιτισμού, Νομισματικό Μουσείο, Athènes, 2009, p. 513-529.

106Macédoine-Thrace –Les A. présentent un lot de 71 monnaies de rois et princes thraces trouvées en Macédoine, à l’E de l’Axios, dans la Piérie du Pangée et sur la côte égéenne de la Thrace, datant de la période entre le Ve et le IIIe s. av. J.-C. Parmi les types monétaires, il y a lieu de mentionner : (a) une monnaie en bronze du prince thrace Scostocos portant une tête d’Apollon et un cavalier (mi-IIIe s.); (b) une monnaie en bronze d’Euryzelmis portant une tête d’Apollon et un vase à deux anses (peu après le milieu du IVe s.); (c) 6 monnaies en bronze de Kertiporis portant une tête de Dionysos et un canthare (357/6-352).

Chr. Gatzolis, V. Poulios, D. Terzopoulou, « Νομίσματα Θρακών βασιλέων και δυναστών από την Αιγαιακή Θράκη, τη Μακεδονία ανατολικά του Αξιού και την Πιερία (5ος-3ος αι. π.Χ.) », Thrakiki Epetirida 11 (Komotini 1999-2009), p. 117, 123-124, fig. 9.

10707.01 – Kastoria (site de ‘Psalida’) – XXXIVe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Rapport préliminaire sur la fouille partielle du sanctuaire de Zeus Hypsistos et de deux dieux associés, Héra et Hermès, sur le sommet dit ‘Psalida’ dans la région de Kastoria. Les divinités vénérées dans le sanctuaire sont représentées sur quatre reliefs (ChronARG [2002] 07.01).

Ch. Tsougaris, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 809.

10807.02 – Polynéri (site de ‘Polynéri’) (préfecture de Grévéna) – Université Aristote de Thessalonique – Bref sommaire des résultats de 10 années de fouilles sur l’acropole et dans le temple d’une ancienne cité au lieu-dit ‘Kastri’ près de Polynéri dans la région de Grevena (ChronARG [2003] 07.07, [2004] 07.04, [2005] 07.02, [2007] 07.01, [2010] 07.03).

St. Drougou, Chr. Kallini, L. Trakatelli, « Η ανασκαφή της αρχαίας ακρόπολης στο Καστρί Πολυνερίου (Δήμος Θ. Ζιάκα) του νομού Γρεβενών », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, Επετειακός τόμος, Thessalonique, 2009, p. 75-82.

10907.03 – Polymylos (préfecture de Kozani) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Rapport préliminaire sur la fouille dans la région de l’agglomération moderne de Polymylos dans la préfecture de Kozani sur le tracé de l’autoroute ‘via Egnatia’. Ont été mis au jour des restes d’habitations d’époque hellénistique y compris un espace de culte domestique (ChronARG [2004], 07.02).

G. Karamitrou-Mentessidi, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 793.

11007.04 – Xirolimni (préfecture de Kozani) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Rapport préliminaire sur la fouille du sanctuaire d’Apollon et d’autres dieux associés à lui au lieu-dit ‘Porta’ près de Xirolimni dans la préfecture de Kozani (ChronARG [2004] 07.01). Le site a livré une série de reliefs votifs et de sculptures représentant Apollon Citharède.

G. Karamitrou-Mentessidi, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 794-796, fig. 48-55.

11107.05 – Xirolimni, Polymylos et Mavropigi (préfecture de Kozani) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Mention de deux sanctuaires hellénistiques d’Apollon et d’un sanctuaire domestique dans les localités nommées ci-dessus (cf. ChronARG [2001] 07.03, 07.04, [2002] 07.03, [2003] 07.12, [2004] 07.01, [2008] 07.04, 07.05, [2009] 07.01).

G. Karamitrou-Mentessidi, « Αιανή και νομός Κοζάνης: δέκα χρόνια έρευνας », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 111-113, 116, 120.

11207.06 – Velvendos, site de « Kato Bravas » (préfecture de Kozani) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Mention d’un complexe d’époque hellénistique comprenant des fosses contenant des figures féminines en terre cuite de grandeur naturelle, probablement votives (ChronARG [2001] 07.05, [2003] 07.14).

A. Hondrogianni-Metoki, « Αλιάκμων 1985-2005. Η αρχαιολογική έρευνα στην περιοχή της τεχνητής λίμνης Πολυφύτου (κοιλάδα μέσου ρου Αλιάκμονα), αποτελέσματα και προοπτικές », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 455-457, fig. 5.

11307.07 – Pontokomi, site de « Vryssi » (préfecture de Kozani) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Mention d’une figurine en terre cuite d’Aphrodite trouvée dans une tombe d’époque romaine tardive.

G. Karamitrou-Mentessidi, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 797.

11407.08 – AianéXXXe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Dans le contexte d’une présentation générale de l’histoire d’Aiané, siège du royaume d’Élimeia en Haute Macédoine, l’A. mentionne les principales trouvailles archéologiques, anciennes et récentes, relatives aux cultes et à la vie religieuse : des documents sculptés et inscrits, reliefs votifs pour la plupart, attestent les cultes de Pluton, des Nymphes, de Zeus Hypsistos, d’Héraclès Kynagidas, d’Hermès Agoraios, d’Hygie, de Poseidon, tandis que les cultes de Cybèle, d’Aphrodite et d’Athéna sont attestés par des figurines en terre cuite provenant de tombes et d’habitations. Les trouvailles, qui datent des époques hellénistique et romaine, sont exposées dans les salles du musée local. Dans la plupart des cas le lieu de découverte des documents inscrits a permis de déterminer l’emplacement des sanctuaires.

G. Karamitrou-Mentessidi, Αιανή. Αρχαιολογικοί χώροι και Μουσείο, Αρχαιολογικός οδηγός, Αρχαιολογικό Μουσείο Αιανής αρ. 15, Aiani Kozanis, 2009, p. 18-19, 38, 42, 78, 103-104, 125, 129, fig. 11, 39, 49, 118-119, 161, 205-207, 210, 212.

11507.09 – Ano Komi, site de ‘Prophète Elias’ (préfecture de Kozani) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Un fragment de relief votif à Zeus Hypsistos datant du IIe ou du IIIe s. av. J.-C. avec représentation de Zeus vêtu de l’himation à côté d’un autel est entré au Musée de Kozani. Le document provient d’un sanctuaire connu de Zeus Hypsistos et porte la signature d’un artisan déjà attesté dans la région.

Ch. Ziota, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 818-819, fig. 76.

11607.10 – Menèis de Botiée, site de ‘Prophète Elias’ (préfecture de Pella) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Rapport préliminaire sur la fouille de sauvetage d’un sanctuaire de mystes de Dionysos situé dans une nécropole (ChronARG [2004] 07.05).

P. Chrysostomou, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 765-768, fig. 2-9.

11707.11 – Archontiko (préfecture de Pella) – XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Une tête de figurine en terre cuite d’Aphrodite de la haute époque hellénistique et un fragment de stèle votive inscrite avec dédicace à Hermès et à Déméter datant du IIe s. ap. J.-C. provenant d’Archontiko sont entrés au Musée archéologique de Pella.

P. Chrysostomou, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 812.

118– Mention de figurines en terre cuite représentant des divinités provenant de la nécropole des époques archaïque et classique d’Archontiko (ChronARG [2005] 07.12, [2007] 07.07, [2008] 07.10, [2009] 07.03).

A. Chrysostomou, P. Chrysostomou, « Τα νεκροταφεία του αρχαίου οικισμού στο Αρχοντικό Πέλλας », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 479-480, 487.

11907.12 – Vergina (Aigai)Université Aristote de Thessalonique– Bref rapport sur les résultats de l’exploration archéologique du sanctuaire d’Eukleia et de l’agora d’Aigai depuis 1982. Parmi les trouvailles il faut noter : (1) deux bases inscrites de dédicaces d’Euridice, fille de Sirras, mère de Philippe II, antérieures au milieu du IVe s. av. J.-C.; (2) un serpent en marbre de grandes dimentions que l’A. a mis en rapport avec le culte de Zeus Meilichios.

Chr. Saatsoglou-Paliadeli, « Βεργίνα 1977/87-2006 », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 304-306.

12007.13 – MiezaXVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Brève mention de l’exploration d’un complexe public d’époque hellénistique comprenant un lieu de culte d’Asclépios (ChronARG [2007] 07.02).

V. Allamani, A. Koukouvou, E. Psarra, « Μίεζα, πόλη Ημαθίας », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 22-28.

12107.14 – Pella (ville antique)XVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Dans un article récapitulant 20 ans de recherches archéologiques à Pella, l’A. mentionne le sanctuaire de la Mère des Dieux et d’Aphrodite, et celui du héros guérisseur Darron ainsi qu’une stèle votive à Hermès Agoraios provenant de la région du Phakos (ChronARG [2001] 07.09, [2002] 07.15, [2004] 07.07, [2005] 07.10, [2007] 07.06).

M. Lilimbaki-Akamati, « Το αρχαιολογικό έργο στην Πέλλα, 1987-2007 », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 171-174.

12207.15 – EdessaXVIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Mention du sanctuaire de Zeus Hypsistos à Edessa ainsi que de trouvailles anciennes et récentes d’inscriptions et de sculptures relatives aux cultes de Sabazios et de Dionysos (ChronARG [2010] 07.08).

A. Chrysostomou, « Αρχαία έδεσσα: η εξωαστική χρήση του χώρου », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 470-472.

12307.16 – Dion Université Aristote de Thessalonique – Brève référence aux résultats des recherches archéologiques des 20 dernières années dans les sanctuaires avoisinants de Déméter et d’Asclépios, situés hors de la ville, à brève distance au S des remparts (ChronARG [2001] 07.11, [2007] 07.11, [2008] 07.12, [2010] 07.09).

S. Pingiatoglou, « Τα ιερά της Δήμητρος και του Ασκληπιού: οι ανασκαφές των τελευταίων είκοσι χρόνων », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 285-294.

124– L’A. évoque les trouvailles des 20 dernières années relatives aux cultes de Zeus Olympios, de Zeus Hypsistos, des Muses et de Jupiter Optimus Maximus (ChronARG [2003] 07.22, [2007] 07.09, 07.10, [2008] 07.12, [2009] 07.08, [2010] 07.09).

D. Pandermalis, « ΔΙΟΝ. Ιστορικά και λατρευτικά », in20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 265-271.

12507.17 – LétèXVIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Mention de figurines en terre cuite de la Mère des Dieux provenant de villae rusticae d’époque romaine.

K. Tzanavari, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 687-688, fig. 19.

12607.18 – ThessaloniqueXVIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Bref rapport sur la fouille du temple situé en bordure de la place Antigonidôn, dans la partie O de la ville (ChronARG [2004] 07.10). L’A. considère peu probable l’hypothèse, évoquée par d’autres chercheurs, d’un transport du temple à Thessalonique à l’époque romaine.

A. Tassia, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 671-673, fig. 1-2.

127(Karabournaki)XVIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Mention d’un Hékataion à trois figures, datant de la période impériale, mis au jour par les travaux de creusement des fondations d’un immeuble. Les trois figures d’Hécate tiennent une clé, une torche, une patère et des serpents.

E. Trakosopoulou, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 675, fig. 3.

128Thessalonique – Dans cet ouvrage, qui est la version légèrement remaniée de sa thèse de doctorat, l’A. étudie les cultes et la vie religieuse à Thessalonique sous domination romaine. Sont examinés l’emplacement des principaux sanctuaires, connus par les inscriptions et les recherches archéologiques, le fonctionnement des institutions religieuses et le rôle des cultes dans la vie politique et sociale. L’existence d’une « aire sacrée » dans la partie O de la ville, postulée par M. Vickers est mise en question. Néanmoins, deux lieux sacrés importants, le sanctuaire des cultes égyptiens (appelé « Sarapieion ») et le temple ionique de la fin de l’époque archaïque sont situés dans cette région. Pour ce dernier, l’A. accepte l’hypothèse d’E. Voutiras, qui y voit un temple d’Aphrodite originellement érigé à Aineia et transporté à Thessalonique sous Auguste, à l’occasion de l’introduction du culte de Jules César divinisé. La découverte d’une statue de Rome et de statues d’empereurs près du temple établit un lien avec le culte impérial. Un autre lieu dédié au culte impérial est situé au N de l’agora romaine. Les cultes égyptiens ont joué un rôle important dans la cité et connurent la faveur des commerçants romains installés dans la ville. Un autre culte intéressant est celui du « dieu Fulvus », personnage divinisé dans lequel L. Robert a proposé de reconnaître un fils de Marc Aurèle mort très jeune, ce qui permet d’expliquer le lien étroit entre ce culte et le gymnase. L’A. préfère identifier Fulvus avec un fils d’Antonin le Pieux, mort prématurément lui aussi, et pense que son culte pourrait être un substitut à celui d’Antinoos, le favori d’Hadrien, qui n’est pas attesté à Thessalonique. Cette hypothèse ne paraît pas suffisamment fondée. Le culte de Mithra est attesté par un seul relief, reconnu par l’A.; il fut probablement introduit par des soldats romains. Les inscriptions attestent la présence à Thessalonique à l’époque romaine de plusieurs associations cultuelles aux fonctions multiples; l’A. examine leur rôle dans la vie publique de la cité. Malgré quelques lacunes, ce livre est un bilan utile des recherches sur les cultes de Thessalonique.

Chr. Steimle, Religion im römischen Thessaloniki. Sakraltopographie, Kult und Gesellschaft 168 v. Chr. – 324 n. Chr., Tübingen, 2008 (Studien und Texte zu Antike und Christentum, 47) [Voir le compte-rendu d’E. Voutiras, BJbb 208 (2008) [2010], p. 397-401].

129– Le sanctuaire des divinités égyptiennes de Thessalonique paraît avoir été un sanctuaire « privé », dans le sens qu’il avait été probablement fondé par des particuliers et ne dépendait pas directement de la cité; son personnel cultuel formait une sorte de communauté fermée. L’administration du sanctuaire ainsi que l’organisation des fêtes se trouvaient entre les mains d’un clergé spécialisé et d’associations cultuelles aux fonctions bien déterminées. Cependant le sanctuaire était ouvert au grand public. Le témoignage des inscriptions indique que le culte d’Isis, de Sarapis, d’Osiris et des autres divinités venues d’Égypte avait, dans une certaine mesure, un caractère public : les grandes fêtes isiaques avec leurs processions faisaient sans doute partie du calendrier religieux de la cité et, chose plus importante encore, les recettes du sanctuaire, sans doute importantes, étaient, dès l’époque hellénistique, soumises au contrôle des autorités, qu’elles fussent royales ou civiques.

E. Voutiras, « Sanctuaire privé – culte public ? Le cas du Sarapieion de Thessalonique », Kernos suppl. 15 (2005), p. 273-288.

13007.19 – KalindoiaXVIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– L’A. résume les résultats des recherches archéologiques anciennes et récentes à Kalindoia et évoque en particulier les trouvailles de la fouille de l’espace appelé Sébasteion (Augusteum), qui se poursuit sous sa direction (ChronARG [2007] 07.16, [2008] 07.24, [2009] 07.10, [2010] 07.13).

K. Sismanidis, « Η μέχρι τώρα ανασκαφική έρευνα στα αρχαία Καλίνδοια », in20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 317-328.

13107.20 – Péninsule de Kassandra (préfecture de Chalcidique) – XVIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Dans un aperçu général de la géographie historique de la péninsule de Kassandra (appellée Pallène dans l’Antiquité), les A. mentionnent : (1) le site du cap Possidi avec son sanctuaire de Poséidon, fondé déjà au Xe s. av. J.-C.; le sanctuaire de Dionysos situé au bord de la mer dans un beau paysage boisé avec une grotte et un abondant cours d’eau au S d’Aphytis, à côté duquel fut fondé, à la fin du Ve ou au début du IVe s. av. J.-C. un sanctuaire d’Ammon; le sanctuaire d’Artémis à Sanè (VIIe – IVe s. av. J.-C.); (2) un sanctuaire d’époque classique à Potidaia; (3) le sanctuaire d’Apollon Kanastraios sur le cap Kanastraion à l’extrémité de la péninsule.

E.-B. Tsigarida, E. Papadimitriou, « Νέα στοιχεία για την ιστορική τοπογραφία της Κασσάνδρας (Χαλκιδικής) », in 20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 425-429.

13207.21 – Potidée (préfecture de Chalcidique) – XVIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Fouille d’un sanctuaire à l’extrémité SE de l’agglomération moderne de Potidaia mis au jour par les travaux d’aménagement des accès au nouveau pont sur le canal (rapport préliminaire, ChronARG [2004] 07.11). Deux édifices, A et B, ont été identifiés, ayant chacun deux phases : archaïque-classique et hellénistique. Parmi les trouvailles, il faut signaler des figurines d’Attis. Ce sanctuaire est peut-être voisin du lieu où S. Pélékidis avait identifié et fouillé, en 1928, les restes d’un temple extra-urbain de Poséidon connu par des sources écrites (Hérodote, VIII, 129).

K. Kousoulakou, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 702-704, fig. 34-36.

13307.22 – Amphipolis – L’A. étudie une série de tétradrachmes macédoniens de la Première Méris portant sur le droit l’effigie de Zeus Dodonaios. Le choix de ce dieu, qui fait son apparition sur les monnaies macédoniennes sous Philippe V, reflète sans doute les liens politiques entre la Macédoine et l’Épire. Sur le revers des tétradrachmes est représentée Artémis Tauropolos, la divinité principale d’Amphipolis, siège de la Première Méris. La discussion porte notamment sur la possibilité de dater les premières émissions monétaires des Mérides macédoniennes sous le règne des derniers souverains Antigonides, Philippe V et Persée.

S. Kremydi-Sicilianou, « The Tauropolos tetradrachms of the First Macedonian Meris: Provenance, Iconography and Dating », in Κερμάτια Φιλίας, Τιμητικός τόμος για τον Ιωάννη Τουράτσογλου, Α΄, Νομισματική-Σφραγιστική, Υπουργείο Πολιτισμού, Νομισματικό Μουσείο, Athènes, 2009, p. 191-201.

13407.23 – Nea Kerdyllia, site de « Strovolos » (préfecture de Serres) – XVIIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques– Mention de figurines en terre cuite d’Aphrodite provenant d’une nécropole d’époque romaine.

P. Malama, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 866.

13507.24 – Néos Skopos (préfecture de Serres) – XVIIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Deux autels en marbre avec inscriptions votives latines provenant de la région de la cité antique de Bergè sont entrés au Musée archéologique de Serres.

M. Valla, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 873.

13607.25 – Philippes – Une inscription votive à Apollon Kômaios et à Artémis gravée sur une base en marbre, remployée dans la basilique paléochrétienne C, est la deuxième attestation du culte d’Apollon Kômaios à Philippes, déjà connu par une inscription similaire trouvée dans la partie S de l’agora romaine et publiée par D. Lazaridis en 1961 (SEG 24, 620). Les documents en question, qui datent de la 2e moitié du IVe s. av. J.-C., ne permettent malheureusement pas de localiser le sanctuaire du dieu. L’épiclèse Kômaios d’Apollon se rencontre surtout en Ionie. L’A. pense que le culte a été importé à Philippes de Thasos, dont Apollon était un des dieux principaux.

Ch. Koukouli-Chrysanthaki, « Απόλλων Κωμαίος στους Φιλίππους », in Κερμάτια Φιλίας, supra 07.22, p. 481-503.

08. Thrace (partim)

13708.01 – Maronée, lieu-dit « Paliochora » – XIIe Éphorie des Antiquités byzantines – La partie supérieure d’un petit autel inscrit avec le nom d’un prêtre de Zeus, de Rome, de Dionysos et de Maron fait partie du matériel de remploi utilisé pour la construction de la basilique paléo-chrétienne fouillée à l’endroit indiqué ci-dessus.

S. Doukata, AD 55 (2000) [2009], B2, p. 913-914, fig. 28.

13808.02 – ZonéXIXe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – L’A. mentionne brièvement les sanctuaires et les cultes de Zoné, la plus importante parmi les cités de la Pérée de Samothrace : outre Apollon, à qui était dédié le sanctuaire principal de la cité remontant à l’époque archaïque, les divinités attestées à Zoné sont Déméter et Aphrodite.

P. Tsatsopoulou, « Μεσημβρία-Ζώνη. Η συμβολή της αρχαιολογικής έρευνας στην αναζήτηση της ταυτότητας των αποικιών της Σαμοθράκης », in20 χρόνια Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη, supra 07.02, p. 414-415, fig. 4-5.

09. Îles de l’Égée

13909.01 – Thasos – Deux figurines en terre cuite découvertes à Thasos, l’une votive, l’autre funéraire, conduisent les A., par leur ambiguïté, à se demander si les artisans ont donné une forme plastique au placenta humain alors même que les organes internes du corps ne sont presque jamais représentés. L’observation anatomique de l’« organe » comparée aux sources littéraires, médicales, épigraphiques et archéologiques offre des arguments valables pour appuyer l’hypothèse qu’il n’en a existé que des figurations indirectes, opérées à travers des métaphores imagées, selon le mode connu en anthropologie de l’image grecque. Les figurines en mettant le placenta humain sur la même échelle que les fruits, les céréales, les gâteaux et l’enfant, tous pensés comme relevant d’une processus de cuisson correspondant à la vie civilisée, permettent de saisir des éléments essentiels autour desquels la cité se structure et font de cet organe un symbole de la fécondité. Aussi, le placenta devient-il fruit offert à Déméter, gâteau associé à la naissance pour Artémis ou signe des rites de passage de la jeune fille destinée à procréer des enfants légitimes. [M. Voutiras]

I.-D. Papaikonomou, St. Huysecom-Haxhi, « Du placenta aux figues sèches : mobilier funéraire et votif à Thasos », Kernos 22 (2009), p. 133-158.

Dodécanèse (Stéphanie Paul, Natacha Massar, Alexis D’Hautcourt)

14009.02 – Généralités – Cet article présente l’activité archéologique de l’Éphorie du Dodécanèse durant les vingt dernières années du XXe s., en se concentrant sur Rhodes, Ialysos et Kos. Après un historique de la recherche archéologique depuis la fin du XIXe s. dans ces régions, I.P. passe en revue les découvertes importantes et récentes. Parmi celles qui concernent le domaine religieux, on pourra citer, dans la ville de Rhodes, un sanctuaire de Déméter et, au SO de ce dernier, un autre sanctuaire consacré à une divinité qui n’a pas encore été identifiée; du côté O de la ville, une série de bases de statues de prêtres d’Hélios; un « panthéon », sanctuaire consacré à tous les dieux. Au SO de la ville médiévale, des fouilles récentes ont mis au jour le sanctuaire d’Asclépios, qui a pu être identifié avec certitude par la découverte de nouvelles inscriptions. À Ialysos, un lieu de culte de Kerkaphos, un des sept fils d’Hélios et père des trois fondateurs des cités rhodiennes, a été repéré. Au S de cette cité, un sanctuaire d’Apollon Erethimios fait l’objet de fouilles depuis 1989 en collaboration avec l’Université de Ioannina. À Kos, une partie importante de l’activité archéologique de l’Éphorie est consacrée aux fouilles à Seragia, et est venue préciser nos connaissances de l’histoire de l’île avant le synécisme de 366 av. J.-C. Un édifice de l’époque archaïque probablement utilisé pour les besoins d’un culte a pu y être identifié. À l’O de la ville, un sanctuaire de l’époque classique comportant un temple a été découvert. À environ 3 kilomètres à l’E de la ville de Kos, dans la localité d’Iraklis, un sanctuaire archaïque, qui comportait un matériel votif particulièrement intéressant, fait l’objet de fouilles. Enfin, l’une des découvertes majeures de ces dernières années dans l’île de Kos consiste en la mise au jour du sanctuaire d’Apollon dans le dème d’Halasarna.

I. Papachristodoulou, « Ανασκαφές και άλλες Δραστηριότητες της Αρχαιολογικής Υπηρεσίας Δωδεκανήσου στον Τομέα των Αρχαίων Μνημείων κατά την Τελευταία Εικοσαετία (με Επίκεντρο Ρόδο, Ιαλυσό και Κώ) », in Αρχαιολογικές έρευνες και ευρήματα στα Δωδεκάνησα· Ρόδος, Ιαλυσός, Κως, Νίσυρος και Γυαλί (= Archäologische Forschung und Funde in der Dodekanes: Rhodos, Ialyssos, Kos, Nisyros und Giali), Weilheim, 2007, p. 17-50.

14109.03 – Autels funéraires –L’A. commente dans cet article un ensemble de quatre autels funéraires de l’époque hellénistique provenant de Télos et de Rhodes. Ces autels cylindriques présentent un thème décoratif commun, à savoir une couronne formée d’une tige d’où éclosent des têtes de pavot et/ou des épis de blé. Dans certains cas, ces derniers sont représentés dans des stades différents de croissance, symbolisant alors le cycle de la floraison. L’A. met en relation ces autels avec le culte de Déméter, dont l’épi et le pavot constituent les symboles iconographiques caractéristiques, qui décorent notamment deux autels consacrés à la déesse, provenant d’Éphèse et de Sardes.

P. Triantaphyllidis, « Κυλινδρικοί επιτύμβιοι βωμοί με διακόσμηση σταχυών και κωδιών μηκώνων από τα Δωδεκάνησα », in Leventi – Mitsopoulou, supra 01.08, p. 225-251.

14209.04 – Agathonissi (Tragaia ?), Kastraki XXIIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – L’A. vient d’inaugurer en 2006 une investigation systématique du site de Kastraki à Agathonissi, l’îlot le plus septentrional du complexe insulaire du Dodécanèse, situé près de la côte de l’Asie Mineure, en face de Didymes et de Milet, contrôlant les routes maritimes entre Samos et Milet, comme Kos et Samos. Le site de Kastraki se trouve sur un promontoire au N de l’île, près de la mer. Des fortifications importantes, comme des hangars à bateaux sont visibles, et l’A. propose d’identifier les vestiges avec l’ancienne cité de Tragaia. Outre des trouvailles importantes liées aux fortifications et à l’armement, des couvertures de toits (tuiles), des éléments en relation avec la pêche, l’artisanat (atelier de teinture de textiles, lié à une ferme de pourpre, des coquilles murex brandaris, l’apiculture systématique, la production céramique et la métallurgie), des systèmes hydrauliques d’irrigation (citerne) et de la céramique hellénistique et romaine, ont aussi été mis au jour les restes d’un sanctuaire hellénistique tardif, à proximité du complexe artisanal. Le sanctuaire se trouvait probablement près du port et de l’entrée de l’agglomération fortifiée. Le dépôt homogène abritait plusieurs petits objets de caractère votif ou de mobilier sacré : des anneaux en plomb, des boucles en bronze appartenant vraisemblablement à une statue acrolithe ou en bois, un siège votif miniature en plomb (fig. 39, non identifiée par l’A.), des tessons d’amphores à graffitis votifs et un nombre très important de fragments de ruches. Il y a aussi de nombreuses figurines en terre cuite, des types féminins, d’Attis et zoomorphes. À la suite d’une inscription timbrée sur une tuile et terre cuite (ΕΠΙ ΤΟΥ ΤΡΙΤΟΥ | ΘΕΟΥ ΠΟΛΕΩΣ | ΕΥΛΙΜΝΟΥ ΝΙΚΗΣ, voir fig. 44-45 avec photo et dessin du sceau), datée du Ier s. av. J.-C., l’A. propose d’interpréter les restes comme appartenant au sanctuaire d’Apollon, la divinité principale de Tragaia. L’absence de mention d’un archonte éponyme et le remplacement du magistrat par un dieu protecteur de la cité (durant la troisième période de l’éponymie d’un dieu)trouve des parallèles ailleurs, et constitue une indication d’emprunt de la cité par le trésor sacré, faute de moyens de financer un magistrat éponyme. Un des aspects les plus importants de l’économie de ce site concerne l’apiculture : environ dix mille fragments de ruches ont été mis à jour, dont une grande partie de forme reconstituable. Les ruches sont de fabrication locale et la production de miel de Tragaia était très importante. Les relations économiques de ce site avec sa métropole ionienne, Milet, ou le sanctuaire d’Apollon de Didymes sont en cours d’exploration.

P. Triantafyllidis, Agathonisi on the Frontier: The Archaeological Investigations at Kastraki (2006-2010), Athènes, 2010.

14309.05 – Astypalaia – Publication des premiers résultats de l’étude de la nécropole d’Astypalaia (ChronARG [2007] 09.01) : on y a retrouvé les restes de 2400 cadavres d’enfants et aucun adulte n’a pu être identifié. Les enfants sont morts nés ou décédés peu après la naissance. La nécropole semble avoir été en usage de 750 av. J.-C. à la période romaine. Une grande variété de pots ont été utilisés pour accueillir les cadavres; les vases étaient placés couchés sur le côté et l’on pratiquait une incision pour y placer le cadavre, en position fœtale, la tête vers l’embouchure du pot (mais 10 % des squelettes ont été retrouvés « en position de siège », les jambes vers l’ouverture du vase). Le morceau découpé pour permettre le dépôt de l’enfant était ensuite replacé. À cause de ce mode d’inhumation, comme l’écrit Hillson, il semble bien possible que le pot était un symbole de l’utérus. 1, 9 % des pots contenaient deux enfants, sans doute jumeaux. « One immediate objective [of our research] is to help resolve the enigma of why such an unusually large number of infants were interred on such a remote Aegean island. »

C. Fitzgerald, S. Hillson, « Deciduous Tooth Growth in an Ancient Greek Infant Cemetery », in T. Koppe, G. Meyer, K.W. Alt (éd.), Comparative Dental Morphology, Bâle, 2009, vol. 13, p. 178-183; S. Hillson, « The World Largest Infant Cemetery and its Potential for Studying Growth and Development », in L.A. Scheparts, S.C. Fox, C. Bourbou (éds), New Directions in the Skeletal Biology of Greece, Athènes, 2009 (Hesperia, suppl. 43), p. 137-154. Pour de bonnes photos, voir le site internet du « Astypalaia Bioarchaeology Project » :http://www.ucl.ac.uk/​archaeology/​research/​projects/​astypalaia (dernière mise à jour : fin 2005 ?, consulté le 13 juin 2011).

14409.06 – Kalymna – Présentation d’un objet en bronze, daté de l’époque hellénistique ou romaine, constitué d’une colonne avec un chapiteau corinthien, sur lequel repose une plaque semi-circulaire qui soutient un groupe statuaire de cinq figures. Celles-ci sont identifiées avec Sérapis, Harpocrate, Osiris, Isis et Aphrodite portant Éros sur son épaule. La fonction de l’objet est encore inconnue.

M. Kreeb, « Χάλκινο αντικείμενο από την Κάλυμνο· πρώτη προσέγγιση ερμηνείας », in Χάρις Χαίρε. Μελέτες στη μνήμη της Χάρης Κάντζια, vol. 2, Athènes, 2004, p. 355-371.

14509.07 – Kasos – Étude de la configuration de la grotte d’Ellinokamara, dont la fonction était probablement cultuelle. Son accès avait été monumentalisé entre 425 et 375 av. J.-C. par la construction d’un mur au centre duquel se trouvait une porte.

G. Sakellarakis, « Ελληνοκαμάρα Κάσου », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, p. 333-347.

14609.08 – Kos – Cette thèse, consacrée à l’étude des cultes de l’île de Kos après le synécisme de 366 avant notre ère, est articulée en deux volets complémentaires. La première partie propose une analyse systématique des différents cultes attestés dans l’île, fondée sur l’exploitation de toutes les sources à disposition, épigraphiques principalement, mais également littéraires et archéologiques. Les cultes sont ordonnés selon une répartition géographique, ceux de la cité, puis des dèmes, auxquels s’ajoute un chapitre consacré au sanctuaire de l’Asclépieion, situé à quelques kilomètres à l’extérieur de la ville de Kos et jouissant d’une cohérence propre. La seconde partie se conçoit comme une synthèse de cette analyse des cultes et propose une réflexion sur le fonctionnement du polythéisme tel que la cité de Kos permet de le saisir. Le premier chapitre, consacré aux « configurations du panthéon », s’attache à définir, dans la mesure du possible, le profil des divinités qui constituent ce dernier, ainsi que les relations qui se nouent entre elles. L’intérêt d’une telle approche régionale est de pouvoir ancrer ces cultes dans le contexte historique auquel ils appartiennent. Ainsi, on observe qu’un événement particulier de l’histoire de l’île a eu une influence remarquable sur l’organisation des cultes. Il s’agit du synécisme de 366 avant notre ère, qui a vu l’unification des différentes communautés en une seule cité, dont le centre urbain a été fondé sur la pointe N de l’île. Cette influence résulte notamment en une orientation spécifique conférée à une série de cultes, qui mettent une emphase particulière sur la communauté et sur l’unité de la cité, tels que ceux de Zeus Polieus ou d’Aphrodite Pandamos. À côté de cette réflexion sur le panthéon de Kos, un second chapitre se propose d’affiner l’interprétation de certaines procédures sacrificielles, décrites dans les inscriptions et évoquées dans la première partie, et de les mettre en perspective par rapport au reste de la documentation de Kos.

S. Paul, Les cultes de l’île de Cos après le synécisme de 366 avant notre ère. Contribution à l’étude du fonctionnement du polythéisme grec, thèse de doctorat, Université de Liège, mars 2011.

14709.09 – Kos – Aphrodite Anadyomène – Dans cet article, l’A. fait l’hypothèse que la peinture d’Apelle représentant une Aphrodite Anadyomène, conservée pendant un temps dans l’Asclé­pieion de Kos avant d’être emmenée à Rome, aurait été la source d’inspiration pour la réalisa­tion de la statue de culte d’Arsinoé identifiée à Aphrodite Zephyritis dans le temple consacré par Callimaque en Égypte. Cette hypothèse est renforcée par la prise en compte des relations bien connues qu’entretenaient les Ptolémées avec l’île de Kos.

L.M. De Matteis, « Sull’Afrodite anadyomene », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, vol. 1, p. 125-133.

14809.10 – KosAsclépieion – L’A. fait le point sur l’état de la recherche sur l’Asclépieion, en revenant sur les questions très controversées de l’origine du culte d’Asclépios et de la date de son introduction. Sur ce dernier point, elle se prononce en faveur d’une origine ancienne, qui remonterait au Ve s. avant notre ère. L’A. propose ensuite une description de l’agencement du sanctuaire, en trois terrasses de niveaux différents, en discute la datation des différentes phases de monumentalisation, ainsi que les actes d’évergétisme dont il a été l’objet (voir aussi notice suivante).

E. Interdonato, « L’Asklepieion di Kos: stato attuale della ricerca e problematiche aperte », in R. Burri (éd.), Ad limina. 2, Incontro di studio tra i dottorandi e i giovani studiosi di Rome: Istituto svizzero di Roma, Villa Maraini, febbraio-aprile 2003: atti, Alexandrie, 2004, p. 237-253.

149– Dans cet article, l’A. se concentre sur l’activité des élites locales de Kos et leur réaction face à la présence romaine dans l’île, en se fondant sur les témoignages des décrets honorifiques et des dédicaces érigés dans l’Asclépieion. De ce point de vue, elle constate une évolution entre le IIe s. av. J.-C., où l’élite de Kos est constituée de « corporations professionnelles » (juges, médecins) et le Ier s. av. J.-C. et au-delà, où se distinguent plutôt, de manière individuelle, quelques personnages ou familles privilégiées. L’A. envisage par ailleurs divers actes d’évergétisme dont le sanctuaire d’Asclépios a bénéficié au cours des siècles. Ainsi, la première phase de monumentalisation datée de la première moitié du IIIe s. a été attribuée au soutien de Ptolémée II Philadelphe, tandis que la seconde phase, qui voit notamment la construction d’un nouveau temple sur la terrasse supérieure, aurait été financée par Eumène II. Au cours du Ier s. ap. J.-C., C. Stertinius Xénophon, éminent citoyen de Kos et médecin de Claude, a également été à l’origine de nombreuses rénovations et améliorations du sanctuaire, notamment la mise en place d’installations hydriques et la construction d’une bibliothèque.

E. Interdonato, « Evergetismo e dediche nei santuari greci in età romana : il caso dell’ Asklepieion di Kos », in M. Cébeillac-Gervasoni et al. (éd.), Autocélébration des élites locales dans le monde romain. Contexte, textes, images (IIe s. av. J.-C. – IIIe s. ap. J.-C.), Clermont-Ferrand, 2004 (collection ERGA, 7), p. 267-281.

150– Dans cet imposant ouvrage en deux volumes, l’A. consacre un chapitre à l’Asclépieion de Kos, et propose une description détaillée du site ainsi qu’un état de la question fort débattue de la provenance du culte d’Asclépios à Kos et de son introduction sur le site de l’Asclépieion.

J.W. Riethmüller, Asklepios: Heiligtümer und Kulte, 2 vol., Heidelberg, 2005 (Studien zu antiken Heiligtümern, 2), p. 206-219.

151– Dans cet article extrait d’un catalogue d’exposition, l’A. propose une brève description en italien et en anglais de l’architecture du sanctuaire depuis la première phase de monumentalisation, datée de la première moitié du IIIe s. avant notre ère, jusqu’à sa destruction en 469 de n.è.

M. Livadiotti, « L’Asklepieion di Coo », in Città di Pietra. Catalogo della X Mostra Internazionale di Architettura, Venezia, 2006, p. 298-303.

15209.11 – Kos (Halasarna) – Sanctuaire d’Apollon – La découverte de vestiges de l’époque hellénistique et d’un grand nombre d’inscriptions sur le terrain Patera-Tsangarouli au cours de la construction d’un hôtel en 1981 avait permis de localiser le sanctuaire d’Apollon du dème d’Halasarna, connu depuis longtemps par des témoignages épigraphiques, au SO du village moderne de Kardamaina et non au NE, à l’endroit de la basilique d’Agia Theotis, où l’avait situé R. Herzog à la fin du XIXe s. Des fouilles de sauvetage y ont été menées par l’Éphorie du Dodécanèse dans un premier temps, puis les fouilles ont été confiées en 1985 à une équipe de l’Université d’Athènes, menée par l’A. Une série de publications récentes rendent compte de l’avancée des fouilles sur ce site. D’abord, ce petit guide présente l’histoire et l’archéologie de l’ancien dème d’Halasarna de la préhistoire aux temps modernes, mais se concentre particulièrement sur les découvertes du sanctuaire d’Apollon des époques hellénistique, romaine et chrétienne. Ce sanctuaire comportait plusieurs édifices. Un temple (Γ) d’ordre dorique, distyle in antis, et daté du IIIe s. av. J.-C., a été mis au jour au N du terrain. L’identification de deux autres édifices (A, B), situés au S de ce dernier, et datés du IIe ou Ier s. av. J.-C., n’est pas assurée en raison des dommages importants liés à la construction de l’hôtel qui a permis leur découverte. Le sanctuaire comportait encore une stoa et s’étendait sur le terrain voisin, où ont été identifiés les vestiges de trois autres édifices (Δ, E, Z), dont les fouilles sont encore en cours.

G. Kokkourou-Alevras et al., The Sanctuary of Apollo and the Early Christian Settlement at Kardamaina (Ancient Halasarna) on the Island of Kos. A Guide, Athènes, 2006.

153– En 1998, un complexe cultuel a été mis au jour à l’est du temple Γ. Il comporte une fosse, consolidée et cachée par des blocs de poros, provenant probablement de la destruction d’un autre édifice du site. Les traces d’incinération que présente l’intérieur de la fosse, ainsi que l’analyse des ossements qu’elle contenait, menée dans l’article de L.K., démontre l’existence de pratiques sacrificielles à cet endroit, ce qui a mené les archéologues à l’interpréter comme un bothros. La fosse est entourée à l’O par un banc en marbre de réemploi, qui appartenait à l’origine à une exèdre de l’époque hellénistique, et à l’E par une base de statue rectangulaire, également déplacée de sa position originale. Le caractère sommaire du complexe indiquerait qu’il s’agissait d’une installation cultuelle provisoire. L’ensemble est daté entre le milieu du IIIe s. et le milieu du IVe ou début du Ve s. ap. J.-C.

G. Kokkourou-Alevras, G. Deligiannakis, « Μία ενδιαφέρουσα λατρευτική κατασκευή μπροστά από το κτίριο Γ στο ιερό του Απόλλωνα στην Καρδάμαινα (αρχαία Αλάσαρνα) της Κω », in Χάρις Χαίρε, supra 09.05, vol. 1, p. 83-98; L. Karali, « Αρχαιοζωολογικό υλικό από το ιερό του Απόλλωνα στην Καρδάμαινα της Κω », ibid., p. 99-133.

154– En 2003, un survey systématique du dème d’Halasarna a été mené par une équipe de l’Université d’Athènes. Après un rappel des découvertes au sein du sanctuaire d’Apollon, publiées par ailleurs, l’A. décrit la méthode utilisée pour cette prospection et passe en revue les nombreuses trouvailles, tessons de poterie, tuiles, objets en pierre ou en marbre, fragments architectoniques qui s’étendent de la fin de la période néolithique ou début de l’âge du bronze jusqu’au VIe s. ap. J.-C. Elles permettent de préciser quelque peu notre connaissance de l’histoire de ce dème, qui aurait connu son apogée à l’époque hellénistique.

G. Kokkourou-Alevras, « Der antike Demos von Halasarna auf Kos. Vorläufiger Bericht über die Ergebnisse der Ausgrabungen und des Surveys », in C. Reinholdt et al. (éds), Aiakeion. Beiträge zur klassischen Altertumswissenschaft zu Ehren von Florens Felten, Wien, 2009, p. 59-65.

15509.12 – KosRégion du port – L’étude topographique et architectonique de l’ensemble de sanctuaires situé à l’E du quartier du port de Kos, mis au jour par les Italiens à la suite du tremblement de terre de 1933 qui a gravement endommagé plusieurs quartiers de la ville, a été reprise ces dernières années par l’A. et M. Livadiotti. L’A. retrace les différentes phases de monumentalisation du complexe et du mur de fortification, de la fin du IVe s. av. J.-C. jusqu’au tremblement de terre de 469 ap. J.-C. Ce complexe comprend 1) au SE un sanctuaire d’Héraclès, avec un temple d’orientation septentrionale; 2) un sanctuaire d’Aphrodite Pandamos et Pontia, fermé sur quatre côtés par un péribole, qui comportait deux temples jumeaux devant lesquels avaient été érigés deux autels; 3) entre les deux, un temenos triangulaire avec un petit temple (4,80 × 7,20 m) consacré à une divinité qui n’a pas été identifiée.

G. Rocco, « Coo: il complesso sacro a est dei quartieri del porto », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, vol. 1, p. 175-194.

156– Cet article propose une étude du sanctuaire d’Héraclès de la région du port de Kos, en le replaçant dans son contexte archéologique. L’identification du sanctuaire repose sur trois éléments : 1) une inscription qui situe le sanctuaire à proximité de celui d’Aphrodite (IG XII 4, 302); 2) une inscription qui fait allusion à un culte d’Héraclès « sur l’agora et sur le port » (IG XII 4, 320 : ἐπὶ ἀγορᾶι καὶ ἐπὶ λιμένι); 3) la découverte in situ d’un fragment de leontè provenant d’une statue du dieu. C’est au cours des IVe et IIIe s. av. J.-C. que s’est opérée la délimitation des lieux de culte. Le sanctuaire double d’Aphrodite Pandamos et Pontia, dont la monumentalisation est datée du début du IIe s. av. J.-C., pourrait remonter au IVe s. et à l’époque du synécisme. Toutefois, c’est à la 1re moitié du IIe s. que remonte la phase de monumentalisation la plus importante. Au SE de la zone portuaire, le temenos d’Héraclès, de forme trapézoïdale, est pourvu, parmi d’autres édifices, d’un temple (12,60 × 7,50 m) d’orientation N. Celui-ci est élevé sur une estrade encore en partie conservée, constituée de fondations d’amygdalopetra, et d’une assise d’orthostates en pierre noir-bleu entourée de chaque côté d’une assise en marbre blanc surmontée d’une kyma lesbienne. Enfin, l’A. commente les témoignages épigraphiques des lieux de culte d’Héraclès à Kos.

C.G. Malacrino, « Il santuario di Eracle “Kallinikos epi limeni” e lo sviluppo del porto di Kos in età ellenistica », NAC 35 (2006), p. 181-219.

157– Dans la partie NO de la ville de Kos, les fouilles récentes de l’Éphorie du Dodécanèse ont permis de mettre au jour les vestiges d’une partie du port antique ainsi que ceux de diverses constructions environnantes, notamment des thermes de l’époque romaine. Parmi les découvertes, on compte une statuette d’Aphrodite en marbre blanc correspondant au type de l’Aphrodite Anadyomène, et datée de la fin du IIe au début du Ier s. av. J.-C.

E. Brouskari, « Ανασκαφή στο οικόπεδο του Λιμενικού Ταμείου στην Κω· τα νεώρια, οι μεταγενέστερες φάσεις τους και ένα άγαλμα Αφροδίτης », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, vol. 1, p. 63-75.

15809.13 – Kos (ville antique) – Secteur de Seragia : dans la partie occidentale du terrain, fouille de quatre fosses à bûchers primaires d’époque géométrique.

E. Skerlou, ADelt 55 (2000) [2009], Chron. B 2, p. 1153-4 et fig. 41 (chronique des fouilles en ligne, notice 1326).

159– L’A. présente l’ensemble de la décoration de la maison de l’enlèvement d’Europe (murs, sol, statuaire). Selon son interprétation (voir déjà ChronARG [2006] 09.04), plusieurs éléments décoratifs (mosaïque de l’enlèvement d’Europe, statue d’Hermès Eumolpos, …) peuvent être mis en relation avec les récits concernant les descendants du roi de Kos, Mérops. Dans la salle X, l’iconographie, étroitement liée à Dionysos, est peut-être en relation avec un culte orgiasti­que domestique, attesté épigraphiquement à Kos. Par ailleurs, plusieurs sculptures (Hermès Eumolpos, Asclépios et Hygie) peuvent être mises en relation avec des cultes attestés sur l’île.

F. Sirano, « Sulle decorazioni della casa cosidetta del Ratto d’Europa a Cos », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, p. 231-250.

16009.14 – RhodesÉtude d’une statuette péplophore du IIIe s. av. J.-C. dont seul le tronc est conservé (sur une hauteur de 0,54 m). Il s’agit d’une figure féminine portant dans la main gauche une corne d’abondance, et qui représenterait la déesse Tychè. Cette statuette, découverte dans le sanctuaire de la rue Διαγοριδών dans la ville de Rhodes, identifié avec un Panthéon, aurait constitué, selon l’A., une offrande publique, voire une statue de culte.

V. Machaira, « Μια ακόμα ελληνιστική πεπλοφόρος από τη Ρόδο », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, p. 95-105.

16109.15 – RhodesAsclépieion – Résultats des fouilles récentes (1997-2000) menées dans le sanctuaire d’Asclépios, fondé dans la première moitié du IVe s. av. J.-C. Ce sanctuaire a pu être identifié dans la partie S de la ville par la découverte de bases de statues consacrées aux dieux et à Asclépios. La fouille a permis de mettre au jour les restes d’un édifice identifié à une stoa dorique, qui serait datée, d’après les fragments architectoniques, du IIIe s. av. J.-C., ainsi que les fondations d’une autre construction, plus petite, datée de la période byzantine.

Ch. Phantaoutsaki, « Η ανασκαφή στο Ασκληπιείο της Ρόδου· οι πρώτες εκτιμήσεις », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06, p. 31-51.

16209.16 – RhodesHélios – Cet article traite de la localisation du sanctuaire d’Hélios d’une part, et de celle du Colosse de Rhodes d’autre part. Premièrement, l’A. forme l’hypothèse selon laquelle la statue de Lysippe représentant Hélios sur un quadrige, mentionnée par Pline l’Ancien, aurait été érigée sur le socle mis au jour en face du temple d’Apollon Pythios. À l’E de ce socle, un autel a été également découvert. Par ailleurs, il argumente en faveur de l’hypothèse qui place le Colosse à l’extrémité de la digue du port militaire de la ville. Dans une tentative de reconstitution de son apparence, il présente en outre une série de statuettes d’Hélios en bronze ou en marbre, de représentations du dieu sur des intailles, gemmes ou monnaies.

W. Hoepfner, « Rhodos und der Gott Helios », in Αρχαιολογικές έρευνες και ευρήματα στα Δωδεκάνησα, supra 09.02, p. 69-103.

16309.17 – Rhodes (Kamiros)– Étude de deux statuettes en pierre noire, portant une inscription en grec, datées toutes deux de la fin du VIIe s. av. J.-C., et découvertes, pour l’une, dans le sanctuaire d’Athéna sur l’acropole de Kamiros et, pour l’autre, dans le sanctuaire de Zeus Atabyrios. Le matériau et la forme supposent une origine égyptienne de ces objets, dont le type est particulièrement rare dans la région de l’Égée. Après avoir passé en revue d’autres exemples d’objets inscrits importés dans des sanctuaires grecs à l’époque archaïque, l’A. s’interroge sur le contexte de ces deux offrandes de Kamiros, à savoir les rapports qui unissaient l’Égypte et l’île de Rhodes, ainsi que la nature des sanctuaires dans lesquels elles ont été dédiées. En raison de leur rareté, elle forme l’hypothèse que ces statuettes avaient été offertes à l’occasion d’un pèlerinage, probablement par le même individu, d’origine non rhodienne.

N. Kourou, « Inscribed Imports, Visitors and Pilgrims at the Archaic Sanctuaries of Camiros », in Χάρις Χαίρε, supra 09.06,p. 11-30.

16409.18 – Rhodes (Lindos) – Temple d’Athéna Lindia L’A. discute de l’idée selon laquelle les temples antiques remplissaient une fonction de musée. Prenant comme exemple l’Héraion d’Olympie et le temple d’Athéna Lindia à Lindos, il conteste cette interprétation. En ce qui concerne le temple d’Athéna Lindia, il suggère que les objets retenus dans la Chronique de Lindos étaient probablement exposés dans la cella, qui semble dès lors offrir une dimension muséale, car elle sert de mémoire du sanctuaire à travers les objets présentés. Cependant, le choix d’objet s’est fait en fonction des dédicants et non de la valeur artistique. C’est donc le geste religieux incarné par l’objet, et celui qui l’a accompli, qui sont mis en valeur. Les dédicaces ne sont en aucun cas conçues comme des œuvres représentatives de l’histoire de l’art, mais servent de témoignage de l’ancienneté et de l’importance du culte.

R. Krumreich, « Vom Haus der Gottheit zum Museum? Zu Austattung und Funktion des Heraion von Olympia und des Athenatempels von Lindos », AK 51 (2008), p. 73-95.

16509.19 – Rhodes – Nécropole centrale, à l’angle des rues Lindou et D. Anastasiadi –découverte notamment d’une hydrie d’Hadra à fond blanc déposée dans une fosse, surmontée d’une structure qui pourrait être un autel. Cette structure est postérieure aux autres tombes : elle date de la 2e moitié du IIIe s. av. J.-C.

B. Patsiada, ADelt 55 (2000) [2009], Chron. B 2, p. 1142 et fig. 28 (chronique des fouilles en ligne, notice 1320).

16609.20 – Rhodes – Nécropole Ouest – Découverte d’une maison romaine située dans la nécropole hellénistique. Sous l’une des chambres, mise au jour d’un hypogée carré et voûté, contenant un autel inscrit orné de bucranes et de guirlandes. La structure n’a pas pu être datée.

E. Karantzali, ADelt 55 (2000) [2009], Chron. B 2, p. 1132 (chronique des fouilles en ligne, notice 1319).

16709.21 – Rhodes (Theologos) – Poursuite des fouilles du sanctuaire d’Apollon Erethimios. Découverte de l’entrée du bâtiment à portique mis au jour en 1996, près de laquelle des cendres et de la céramique hellénistique et romaine ont été dégagées. Découverte d’une tombe d’enfant à enchytrismos du Ier s. ap. J.-C.

I. Papachristodoulou, L. Marangou, ADelt 55 (2000) [2009], Chron. B 2, p. 1152-1153 – (chronique des fouilles en ligne, notice 1323).

16809.22 – Rhodes (Ville) – Odos megalos Konstantinos – Lors de travaux le long de la rue, nettoyage du rocher qui affleure et qui présente cinq niches soigneusement taillées, du type de celles que l’on trouve dans des sanctuaires ruraux, et qu’il faut peut-être associer à un sanctuaire sur une colline ou une terrasse voisine.

B. Patsiada, ADelt 55 (2000) [2009], Chron. B 2, p. 1129-1130 et fig. 12 (chronique des fouilles en ligne, notice 1318).

Cyclades (Christina Mitsopoulou)

16909.23 – Généralités – Fondation Hellénique Nationale de la Recherche (F.H.N.R. – KERA)

170– Monnaies – Sans qu’il s’agisse d’un article portant directement sur les cultes, les A. donnent un bilan systématique de la pratique de la contremarque sur le monnayage hellénistique des Cyclades. Les monnaies portant systématiquement des représentations de dieux ou d’une iconographie sacrée transmettent les priorités des cités concernant le choix des divinités figurant sur leurs émissions. Une iconographie de dieux ou de leurs attributs témoigne aussi de la pratique officielle des cités de remettre en circulation des émissions plus anciennes. Les A. établissent un catalogue présentant 26 émissions sur une vingtaine d’îles, davantage pour le monnayage en bronze. Les cités ou îles concernées sont Aigialè, Arkésinè et Minoa à Amorgos, Andros, Ios, Karthaia, Korésia et Ioulis à Kéa, Mélos, Naxos, Paros, Sériphos, Siphnos, Syros, Ténos et Théra.

P. Tselekas, Ch. Papageorgiadou-Banis, « Countermarks on the Hellenistic Coinages of the Cyclades », in Ch. Papageorgiadou-Banis, A. Giannikouri (éds), Sailing in the Aegean. Readings on the economy and trade routes, Athènes, 2008 (Μελετήματα, 53), p. 157-187.

171Université d’Athènes, Département d’Archéologie et d’Histoire de l’Art – Le Département poursuit la tradition d’organiser un colloque afin de communiquer la recherche effectuée par le personnel scientifique et les doctorants ou étudiants en cycle post-doctoral de l’institution. Comme ces communications ont souvent un caractère préliminaire et ne sont pas publiées comme telles dans le cadre de cette organisation, le Département publie un volume soigné, relié et bilingue (grec, anglais) avec les résumés des communications (pourtant sans ISBN, pas en vente). Comme la région des Cyclades est le terrain de recherche traditionnel d’une multitude d’enseignants, et aussi de jeunes chercheurs du Département, certaines communications peuvent être mises en valeur dans le cadre de cette chronique, afin de faire connaître ces recherches en cours. Les communications sont intégrées ci-dessous, réparties selon les îles.

M. Constantoudaki, St. Katakis (éds), Eighth Archaeological Symposium. Fieldwork and Research, VIII: The work of the Department of Archaeology and History of Art, Athens, April 14-15, 2011, Athènes, 2011.

17209.24 – Amorgos (Arkesine et Minoa) – L’A. fait un bilan des inscriptions sur la fête d’Athéna Itonia dans les deux cités d’Amorgos, datant des IIIe et IIe s. av. J.-C. Il s’agissait d’un culte majeur des deux cités, célébré par tous les citoyens et étrangers qui y résidaient. Un des honneurs majeurs des citoyens était d’être placé en tête de la synodos des Itoniens. Afin de couvrir le coût élevé de la fête, les cités avaient réservé à cette fin des ressources financières spéciales. La magistrature de l’« archonte d’Itonia » était assumée par un citoyen aisé. Les textes donnent très peu d’informations sur le culte lui-même, contrairement à la fête, bien documentée. Le sanctuaire n’est toujours pas localisé et aucune source littéraire antique n’en fait mention. Les inscriptions attestent l’existence d’un sanctuaire, d’un temple, d’une prêtrise et d’une organisation religieuse nommée d’après la divinité (des hierourgoi). Le culte est bien attesté en Grèce continentale, en Thessalie et en Béotie, enraciné en ces lieux depuis la haute antiquité. L’apparition du culte à Amorgos au début de la période hellénistique montre qu’il fut importé de ces régions continentales. Plus précisément, l’A. opte pour une provenance béotienne du culte amorgien, car Athéna Itonia y est vénérée aux côtés de Zeus, comme en Béotie. Dans les deux cas, Athéna est la divinité qui reçoit les sacrifices les plus importants. L’A. cherche ensuite à éclairer le caractère des liens entre les cités d’Amorgos et la Béotie, condition de l’importation d’un culte. De prime abord, la période hellénistique ne paraît pas avoir favorisé ces liens car les Cyclades se trouvaient alors sous le contrôle ptolémaïque, tandis que la Béotie se trouvait sous l’influence antigonide. Une importation directe est à exclure, mais une initiative individuelle serait plus facilement admissible. L’A. propose deux candidats à la fondation. Un nesiarchos ptolémaïque de la Ligue des Insulaires (Koinon des Nésiôtes) était béotien, Bakchon, fils de Niketas. Il était gouverneur ptolémaïque des Cyclades entre 288 et 279 av. J.-C, mis en place par le commandant de la flotte ptolémaïque Philoclès, roi de Sidon, qui lui aussi avait des liens importants avec la Béotie. Ces indices ne sont pourtant pas suffisants pour démontrer pourquoi c’est précisément Amorgos – de toutes les Cyclades – qui adopta le culte béotien. L’argumentation de l’A. se trouve pourtant soutenue par l’attestation simultanée des noms de Bakchon et de Philoclès dans la fameuse inscription IG XII, 7, 506, trouvée sur l’îlot de Nikouria, à proximité de la troisième cité, Aigialè. La dernière question abordée concerne le caractère éventuellement fédéral de ce culte. Comme c’était bien le cas en Béotie et en Thessalie, où Athéna Itonia était vénérée par des ligues de cités, l’A. se demande si un schéma similaire pourrait être concevable pour les cités d’Amorgos : le sanctuaire était rallié par des processions centrifuges partant de deux cités (au moins), des jeux athlétiques suivis de banquets duraient six jours. Une ligue amorgienne (Koinon ton Amorginon) est sporadiquement attestée dans les sources anciennes, tant pour la période classique que pour la période hellénistique. Et l’inscription de Nikouria fait mention des « Amorgiens » et non des trois cités séparément.

C. Lagos, « Athena Itonia at Amorgos. A New Interpretation of the Evidence », in S. Drougou, D. Eugenidou, Ch. Kritzas et al. (éds), Κερμάτια Φιλίας, Τιμητικός τόμος για τον Ιωάννη Τουράτσογλου, Β. Επιγραφική–Αρχαιολογία–Varia, Athènes, 2009, p. 81-89.

17309.25 – Délos, GénéralitésÉcole française d’Athènes – Une œuvre majeure pour l’étude de la topographie délienne est en préparation : il s’agit d’un plan général des vestiges anciens à l’échelle 1/200, les données étant organisées dans une base de données SIG. Outre des relevés de plan, treize profils ont été définis, chacun de 180 mètres de longueur. Les données sont actuellement soumises à la phase de vérification des planches finales, comme du dessin informatique. Ce projet n’est pas directement lié au sujet des cultes ou de la religion, mais bon nombre des bâtiments déliens ont un rôle cultuel ou religieux. Chaque étude topographique ou architecturale de l’avenir profitera de cette mise à jour des plans topographiques et surtout de l’intégration de toutes les données disponibles dans une même base de données et d’échelles.

J.-Ch. Moretti, L. Fadin, M. Fincker, V. Picard, « L’Atlas », BCH 132 (2008), p. 823-825. Cf. eid., « L’Atlas », BCH 131 (2007), p. 982.

  • 0  GD = Guide de Délos, voir ChronARG (2009) 09.10. On renvoie aux monuments par leur numéro dans le (...)

17409.26 – Délos – Artémision (GD 46)0École française d’Athènes – L’étude du sanctuaire, préparée par Chr. Llinas, est reprise par J.-Ch. Moretti et Ph. Fraisse, afin d’en achever la publication. Son manuscrit a été relu, l’inventaire des relevés et restitutions d’architecture a été dressé et les blocs restituables à l’édifice ont été numérotés à nouveau. L’année suivante a été reprise l’étude des temples archaïque et hellénistique. Le second temple a été construit autour du premier, afin de ne jamais priver la déesse de temple. Ce choix a compliqué le chantier et peut expliquer certaines particularités de la construction.

J.-Ch. Moretti, « L’Artémision », BCH 131 (2007), p. 984; id.,« L’Artémision », BCH 132 (2008), p. 825.

17509.27 – Délos, Bâtiment GD 21 (Oikos des Déliens de Délos ?), Sanctuaire d’Apollon École française d’Athènes – Dans un article de synthèse et de mise au point des données historiques et archéologiques disponibles pour l’île de Ténos, l’A. s’arrête aussi sur des sujets choisis concernant divers aspects de l’archéologie délienne. Certains touchent à la sphère religieuse et sont ainsi brièvement cités : (1) Pour le bâtiment GD 21 à proximité du sanctuaire d’Apollon, bâtiment public doté d’une colonne votive pour Αthéna Polias, nommé aussi bâtiment Δ ou bouleutérion, l’A. revient sur une autre interprétation, proposée déjà par R. Vallois, avec d’autres arguments : il pourrait s’agir de l’Oikos des Déliens de Délos mentionné dans les inscriptions de l’Indépendance. L’usage étrange de l’ethnique sur l’île est éventuellement dû au fait que l’Oikos serait situé dans la « zone internationale » de l’île, non contrôlée par les Déliens. Le cas serait comparable à l’usage du sanctuaire de l’archégète Anios par les Déliens de l’époque archaïque, à distance du sanctuaire d’Apollon, très tôt contrôlé par des étrangers (cf. F. Prost, Le sanctuaire d’Anios à Délos, sous presse). (2) Dans une synthèse des phases de domination athénienne de Délos, l’A. affirme qu’il y aurait eu trois phases de domination athénienne et non deux (478-405, 378/7-314 (?) et 167-69 av. J.-C.). Après leur retour en 378 av. J.-C., les Athéniens ont installé un Pythion en plein cœur du domaine de l’Apollon délien (bâtiment GD 42). Ils imposent leur propre mythologie à l’Apollon local. De la même façon ils se sont approprié les Propylées du sanctuaire d’Apollon, en y installant une statue d’Hermès Propylaios, une statue d’Hygie et probablement un groupe des Charites.

R. Étienne, « ‘Ténos – Délos’ : réflexions sur quelques problèmes d’histoire et d’archéologie », in O. Palagia, H.R. Goette (éds), Sailing to Classical Greece. Papers on Greek Art, Archaeology and Epigraphy Presented to Petros Themelis, Oxford/Oakville, 2011, p. 14-22.

17609.28 – Délos – Sanctuaire d’ApollonÉcole française d’Athènes – Un large projet de nettoyage et de sondage de la terrasse des temples, de catalogage des blocs du sanctuaire d’Apollon et de travaux d’architecture dans la zone des autels (GD 23) et du bouleutérion, ou « Édifice D » (GD 21) est en cours. Un sondage a été effectué à l’O du grand temple afin d’en examiner les fondations et celles de la base portant la dédicace de Ptolémée III. Les opérations de catalogage des blocs du sanctuaire, réalisées de 1990 à 1993, ont été reprises en suivant la même méthode d’enregistrement. Un bloc original et inédit, en plan sous la forme d’un arc de cercle, a été enregistré. Sur sa face supérieure il porte cinq scellements pour statues métalliques, en deux ou trois ensembles. La zone au S du Portique d’Antigone (GD 29) a été étudiée et des modifications radicales des données admises à ce jour ont été proposées. Une autre investigation concerne les monuments à l’O du prytanée (GD 23 A-F), qui appartiennent à la zone publique de Délos qui s’organise dans la 2e moitié du VIe s. Les commentaires proposent des corrections par rapport aux observations proposées par A. Ohnesorg en 2005 (ChronARG [2009] 09.13). Les A. n’acceptent pas l’interprétation de l’autel GD 23A comme « Blockaltar » et insistent sur le fait qu’il s’agit d’un autel à antes de petites dimensions. L’autel GD 23 C ou autel d’Apollon et d’Athéna Paiôn est singulier dans les Cyclades, vu qu’il est de type « péloponnésien » (autel à triglyphes bas). Pour l’autel GD 23 D, il s’agit d’un autel à table quadrangulaire à frontons, mais l’incertitude concernant le nombre de degrés persiste toujours. Pour l’autel GD 23 E, de Zeus Polieus et d’Athéna Polias, est publié ici un nouveau dessin qui repose sur l’attribution de 20 blocs à cet autel, ce qui permet d’en fixer le nombre de degrés. Le curieux monument GD 23 F est sans équivalent à Délos et dans l’architecture grecque. Il s’agit d’une sorte de clôture, presque carrée. C’est probablement un sekos hypèthre destiné à des sacrifices, mais sa fonction exacte demeure énigmatique, faute de données sur son contenu. L’édifice Δ ou bouleutérion (GD 21), salle barlongue, est certaine­ment un bâtiment public. La fondation du mur Est porte une dédicace à Athéna Polias. Cet édifice est maintenant bien daté de la fin du VIe s. av. J.-C., et non du milieu du siècle. L’étude architecturale du bâtiment a porté sur sa charpente en marbre. Elle permettra de vérifier les reconstitutions proposées par les Allemands Ohnesorg et Gruben, pour les systèmes très lourds des charpentes naxiennes. Les portes du bâtiment disposent d’éléments doriques, refaits à l’époque hellénistique. On lui attribue aussi un appui de fenêtre grillagé (pour l’interprétation de ce bâtiment comme l’Oikos des Déliens, voir supra 09.27).

R. Étienne et al., « Le Sanctuaire d’Apollon », BCH 131 (2007), p. 1002-1017.

177– En 2007 ont été poursuivis les travaux sur la terrasse du grand temple, le temple de calcaire (Pôrinos Naos) (GD 11), les blocs errants, les bases de trépieds. Des carottages ont été effectués dans le sanctuaire d’Apollon afin de reconnaître la ligne de rivage antique le long du sanctuaire. Les modes d’accès à la terrasse du grand temple furent investigués (rampes ou escalier ?). Probablement des rampes facilitaient l’accès du niveau de la « voie sacrée » vers le palier de la terrasse et les monuments avoisinants (GD 312, 304, 311, 310, 309 et 305). Le monument le plus ancien est, en l’état actuel, la structure 312. Le seul monument daté, en place actuellement, porte une dédicace à Ptolémée (III). Pour le temple en calcaire, l’A. reprend l’étude architecturale et se distancie légèrement de la reconstitution proposée par G. Gruben en 1997. Le chapiteau d’angle ionique, attribué par Gruben aux propylées archaïques, revient au Pôrinos Naos. Il s’agit bien d’un temple in antis dorique, mais avec une façade tétrastyle, et qui date de la fin du VIe siècle. C’est le « second » temple d’Apollon, si l’Oikos des Naxiens peut revendiquer la première place.

R. Étienne, « La Terrasse du Grand Temple et le Sanctuaire d’Apollon », BCH 132 (2008), p. 807-816.

178– Un des plus anciens édifices du sanctuaire d’Apollon, le dit « Trésor nr. 5 » (GD 16), longuement exclu de toute étude approfondie à cause de la pauvreté des restes, a été l’objet d’une investigation minutieuse. Jusqu’à présent, les cinq édifices ordonnés en arc de cercle autour du Pôrinos Naos ont toujours été envisagés en groupe, traitement qui fut déjà mis en question dans le Guide de Délos. Le Trésor 5, le plus occidental des cinq monuments, est le seul du groupe à appartenir à une phase édilitaire archaïque, et c’est par lui que commence leur étude indépendante. Il s’agit d’un édifice dorique, tétrastyle in antis, et il semble être le premier édifice dorique connu de l’île. Sa colonnade trahit des influences ioniques. Le Trésor est présenté, une restitution de son état originel est proposée et les questions de datation et d’identification sont abordées. Dans cette première phase, les A. se limitent à l’étude « morphologique » de l’architecture des vestiges et laissent les interprétations définitives pour le moment où l’architecture du sanctuaire sera étudiée dans sa totalité. Pourtant, l’étude a déjà permis de restituer la colonnade de façade de l’édifice, interprétée par les A. comme le plus ancien exemple de colonnade dorique cycladique recensé à ce jour. Ne serait-elle pas un unicum, elle deviendrait le seul élément de datation. L’influence de l’architecture cycladique (naxienne ?) est discutée, contrairement au Pôrinos Naos, pour lequel une technique d’origine athénienne est plutôt admise. L’édifice fut dressé dans une zone abandonnée dès l’Helladique récent III B, et c’est le seul terminus post quem disponible pour sa construction. Les A. mettent en question l’ancienne identification du Trésor avec l’oikos de Carystos, qui remonte à R. Vallois. On ne sait s’il s’agit vraiment d’un Trésor ou d’un oikos à destination variée, comme réceptacle d’offrandes, entrepôt, lieu de réunion ou salle de banquet.

E. Benchimol, B. Sagnier, « Un trésor archaïque du trésor d’Apollon (Trésor 5) : étude architecturale », BCH 132 (2008), p. 1-114.

17909.29 – Délos – Autel de Dionysos (GD 81)École française d’Athènes – À l’extérieur du mur de péribole E du sanctuaire d’Apollon de Délos se trouve un monument facilement repérable grâce à la paire de phalloi monumentaux dressés (erronément, après restauration moderne) sur deux piédestaux. Ils encadrent un édifice dont la destination était incertaine, tantôt interprété comme niche, tantôt comme autel ou chapelle de Dionysos. Dans la 4e édition du Guide de Délos (coédité par l’un des A.), il est encore désigné comme « Présentoir de monu­ments chorégiques ». Lors de la préparation d’une publication sur les Dionysies déliennes, l’étude du monument a été reprise. Celle-ci a révélé que l’ancienne identification d’autel, proposée par N. Kontoléon en 1935, était correcte. L’étude architecturale montre qu’il s’agit d’un autel de type cycladique « à antes », construit en matériau local, dont du gneiss, du granit et du marbre délien. En plus, il est le seul autel délien à avoir le dispositif d’autel « à retours », probablement pour recevoir des statues. Il est orienté vers l’E, comme la plupart des autels déliens postérieurs à l’époque archaïque, et se range parmi les plus grands autels de Délos, entre l’autel des cornes du sanctuaire d’Apollon, celui de la place du théâtre, et celui du Dioscourion. Il était de longueur inférieure mais de profondeur comparable à l’autel de Dionysos Eleuthereus à Athènes. Une de ses particularités est la présence de deux excroissances qui prolongent sa façade des deux côtés, prévues sans doute pour recevoir des offrandes ou des ex-voto éventuellement antérieurs. Celle du S porte la base et le piédestal de marbre du monu­ment chorégique de Karystios, orné de trois bas-reliefs à sujets dionysiaques. La façade est ornée d’un oiseau à tête de phallus, image portée en procession sur un char lors des Dionysies. La dédicace du monument informe des trois victoires du chorège. Après un examen minutieux des données, des matières, des phases de construction et des fragments statuaires trouvés dans la région, les A. finissent par restituer un autel de Dionysos avec des monuments votifs, dont statues et phalloi, installé autour des années 280 av. J.-C. dans une zone vraisemblablement inoccupée (la date archaïque d’un phallus en lave fragmentaire, trouvé dans les fondations de l’édifice, n’est pas assurée). Il ferait partie d’un programme de la période de l’Indépendance, quand les Déliens auraient importé le culte de Dionysos et instauré des Dionysies adaptées de la fête athénienne, avec une phallophorie, des concours de chœurs et de drames partiellement organisés dans le cadre de chorégies. Leur organisation nécessitait au moins l’aménagement d’un lieu de culte, d’une voie processionnelle et d’un théâtre. Cette infrastructure est installée à Délos durant la dernière décennie du IVe s. av. J.-C. L’hypothèse est avancée que le sanctuaire situé au S du théâtre était voué à Dionysos (GD 116c) : il comprend un péribole, un temple à dromos dallé et un portique. Il abritait deux dédicaces, à Dionysos, Hermès et Pan. Ce sanctuaire pouvait être relié à l’autel de la plaine au cours des phallophories de la première journée des Dionysies. L’aire sacrée de Dionysos de la plaine a été limitée par le développement de la ville et du sanctuaire d’Apollon de la fin de l’époque hellénistique. Cette étude est la première reconstitution concrète de l’infrastructure d’un culte de Dionysos à Délos.

J.-Ch. Moretti, M. Fincker, « Un autel de Dionysos à Délos », BCH 132 (2008), p. 115-152. Cf. aussi J.-Ch. Moretti, M. Fincker, « La prétendue Chapelle de Dionysos », BCH 132 (2008), p. 824-825.

18009.30 – Délos – Monument des Nymphes des Pyrrhakides (GD 92)École française d’Athènes – Dans un long article d’étude de l’architecture et de l’hydraulique du barrage du réservoir de l’Inopos, principal cours d’eau de Délos, les A. effleurent quelques monuments de caractère religieux. Le petit enclos circulaire consacré aux Nymphes par la famille des Pyrrhakides vers 400 av. J.-C. se situe à environ dix mètres au S du barrage. Il n’est probablement pas indépendant de l’ouvrage hydraulique et les A. proposent même de considérer son installation comme un terminus ante quem pour la construction du barrage. Les observations de l’architecture montrent qu’ils s’agit vraisemblablement d’un ouvrage attique d’époque classique (proche du début du IVe s. av. J.-C.), ou bien que des entreprises pratiquant les techniques et les matériaux en usage à Athènes y ont travaillé. Les comptes des hiéropes informent que la gestion de l’ouvrage hydraulique était à la charge du sanctuaire d’Apollon au début de l’époque de l’Indépendance, même si les comptes ne conservent pas de dépenses importantes à cette fin. Le deuxième sanctuaire étroitement lié au barrage est le Sarapieion A, installé en aval du barrage dans les dernières années du IIIe s. av. J.-C. : deux canalisations servent à l’évacuation des eaux, la plus ancienne est antérieure ou contemporaine du sanctuaire. Le bassin de la crypte du sanctuaire était protégé par la canalisation contre le danger d’inondation. L’ancienne théorie que le Sarapieion y aurait été installé afin de détourner une alimentation en eau publique est contredite par cette investigation architecturale.

J.-Ch. Moretti, M. Fincker, « Le barrage du réservoir de l’Inopos à Délos », BCH 131 (2007), p. 187-228.

18109.31 – Délos – Aphrodision de StésiléosÉcole française d’Athènes – L’étude architecturale du sanctuaire a été poursuivie avec la réalisation d’un relevé du temple. Les résultats sont des informations techniques sur les phases d’occupation du sanctuaire.

C. Durvye, « L’Aphrodision de Stèsiléos », BCH 131 (2007), p. 985-1001.

182– En 2007 une campagne d’étude du matériel a été réalisée par l’équipe. Une première étude typologique de la céramique a été entreprise : elle présente des techniques connues et répandues. Quant à l’analyse fonctionnelle, elle a abouti au constat que l’oikos 5 contenait une abondante vaisselle de cuisine. L’abondant matériel de verre issu de cette fouille a quintuplé la quantité de verre connue à Délos. Les A. publient des observations préliminaires sur la distribution des catégo­ries par pièces ou couches (mobilier, vaisselle, éléments de parure et résidus de fabrication). Même si le verre provient de couches transférées d’un atelier avoisinant, et sont alors à dissocier de l’interprétation du contexte du sanctuaire, la céramique et le verre contribuent à la restitution de quatre phases d’occupation de la partie orientale du sanctuaire. Ainsi, les périodes d’utilisation et d’abandon des édifices du sanctuaire seront mieux comprises.

C. Durvye, M. Douthe, J.-S. Gros, F. Nicot, « L’Aphrodision », BCH 132 (2008), p. 803-806.

18309.32 – Délos – Agora des CompétaliastesÉcole française d’Athènes – Un sujet peu étudié jusqu’ici, les rapports entre le dieu grec Hermès et le dieu romain Mercure, est discuté à partir des données disponibles sur l’île de Délos. Le culte du dieu romain est introduit à l’arrivée en masse de négociants italiens sur l’île, surtout à partir de 130 av. J.-C. La personnalité de Mercure reste floue, car les témoignages précis qui le concernent sont pauvres. La langue grecque est employée pour la vénération d’Hermès, tandis que c’est en langue latine que l’on s’adresse à Mercure. Quant à l’iconographie, l’identification ne peut se faire si elle reste anonyme. Hermès-Mercure est un dieu important de la colonie italienne à Délos, probablement vénéré par l’association des Hermaistes, magistri de Mercure. Son culte est connu par sept inscriptions, qui révèlent qu’il est systématiquement associé à Maia, vieille divinité italique associée rituellement au culte de son fils Mercure. Le choix de cette divinité par les Italici déliens est interprété comme un choix politique. L’A. incline à lire le nom d’Hermès, quand il apparaît dans les inscriptions bilingues, comme une traduction de Mercure. Les offrandes des magistri envers Mercure et Maia (au moins deux temples, un autel, plusieurs statues, un τρύφακτος et des πα[στάδες] ou πα[ραστάδες] sont examinées à la suite. Le premier temple s’identifie avec le monument connu comme « naïskos ionique » (cf. GD 2), un petit baldaquin prostyle à quatre colonnes ioniques ou corinthiennes qui abritait deux statues. Il est situé sur l’Agora des Compétaliastes, une place où se trouve la majorité des consécrations des magistri italiens (Hermaïstes, Compétaliastes et Apolloniastes). Lui sont associés un autel circulaire et un tronc à offrandes, orné d’un caducée en bronze qui assure l’identification du dieu vénéré. L’A. procède à une relecture de certaines inscriptions votives, et attribue encore deux autres statues de Mercure aux sanctuaires et à l’Agora des Compétaliastes. Les témoignages sur le culte officiel de Mercure (rites ou fêtes) font défaut. Dans le cadre domestique pourtant, quel­ques données peuvent être mises en valeur : aux deux images peintes de Mercure l’A. propose d’en ajouter deux encore, lacunaires. Toutes proviennent des murs externes de quatre habita­tions. L’attribut de la bourse portée par le dieu atteste qu’il s’agit bien de Mercure. Sur ces peintures domestiques il avait une fonction de protection de l’entrée de la maison, souvent accompagné d’Hercule. Pourtant, aucune statue ou statuette du dieu du commerce n’ont été trouvées à Délos. Ainsi, l’A. finit par interpréter les nombreuses effigies en marbre d’Hermès, découvertes dans la « maison de l’Hermès » (GD 89), comme un témoignage de culte domesti­que du dieu grec Hermès. Si ce culte était exercé dans une maison d’Italiens par des esclaves d’origine grecque, il est compréhensible qu’il y ait eu une fusion des personnalités de divinités aux fonctions similaires. Mercure pourrait aussi être caché derrière l’Hermès auquel s’adressent les marchands de vin et d’huile.

C. Hasenohr, « Mercure à Délos », in A. Bouet (éd.), D’Orient et d’Occident, Mélanges offerts à Pierre Aupert, Bordeaux, 2008, p. 27-38.

18409.33 – Ios (monnaies)Australian Centre for Ancient Numismatic Studies – L’A. de la monographie sur le monnayage archaïque et classique des Cyclades (ChronARG [2009] 09.13, Monnaies) annonce et inaugure ici une série d’articles sur l’iconographie du monnayage hellénistique des Cyclades. Dans cette première étude, il examine deux cas de manifestation d’identités locales par des communautés cycladiques avant la domination romaine, par le biais de la projection de cultes locaux sur les émissions des îles de Ios et de Syros. Dans la première partie de l’article, l’A. investigue des émissions d’Ios en argent, du IVe s. av. J.-C., ornées d’une image d’Homère. Ios partageait avec plusieurs autres lieux la tradition d’avoir été la patrie de sa mère, et d’héberger la dernière demeure du poète défunt. Le type iconographique du portrait d’Homère choisi pour orner le droit de ces émissions est analysé. Il s’agit de la plus ancienne représentation d’Homère sur des monnaies, un buste ressemblant à Zeus. Seule l’inscription de son nom, rare aussi, empêche de les confondre. Homère n’est pas représenté en poète aveugle, un type iconographique du milieu du Ve siècle av. J.-C., mais avec une allure plus divine. Le choix de placer cette effigie au droit, réservé dans le monnayage hellénistique aux divinités dont les cultes étaient importants pour la cité, démontre le statut divin du poète et confirme son patronage divin de l’île. Syros continua à frapper des monnaies homériques en bronze jusqu’à l’époque romaine. Le but de cette iconographie était de propager le message de la relation d’Ios avec le destin du poète.

K. Sheedy, « Ios and Syros. Studies in the Hellenistic Coinages of the Cyclades », in Κερμάτια Φιλίας… supra 09.24, p. 263-269.

18509.34 – Kéa (Karthaia)Ministère Hellénique de la Culture, Fonds pour la Direction Financière des Projets Archéologiques (ΤΔΠΕΑΕ) – « Karthaia, mamelon de terre étroit et rocheux… », ce vers d’un Péan de Pindare sert de titre à l’édition trilingue du compte rendu des grands travaux d’aménagement du site archéologique de Karthaia à Kéos, entrepris entre 2001 et 2009. Il s’agit d’un volume trilingue en grec, anglais et français, avec une riche illustration originale et en couleur, une bibliographie propre au site, un tableau chronologique et un glossaire. L’édition peut servir au grand public comme lecture d’approche du site, tandis qu’il fournit de nouvelles données au spécialiste. Il faut souligner l’intérêt des chapitres présentant les travaux effectués sur les terrasses des deux temples doriques archaïques, d’Apollon sur le plateau inférieur et d’« Athéna » sur le plateau supérieur, y compris leurs esplanades. S’y ajoutent la présentation du bâtiment « D » de la période hellénistique et le propylon du Ve s. av. J.-C., également situé sur le plateau supérieur de l’acropole. Ces monuments-là et d’autres aux environs immédiats ont fait l’objet de nouvelles fouilles, effectuées en parallèle des travaux d’aménagement. Les phases d’occupation et d’abandon ont été mieux comprises, les constructions mieux datées. Même si un nombre restreint des trouvailles date du Géométrique ou même avant, la majorité des don­nées datent entre la période archaïque et la période romaine tardive (céramique, membres architecturaux, fragments d’inscriptions, sculptures, figurines en terre cuite, monnaies, etc.). Une partie de colonne du propylon a été remise en place, tandis qu’un bloc de triglyphe et une métope ont été joints, provenant du temple d’Apollon Pythien. Un buste de korè en marbre, daté de la 2e moitié du VIe s. av. J.-C., fut trouvé au-dessus du temple d’Athéna. Le fragment d’un animal en marbre, probablement un sanglier, pourrait être attribué à un deuxième ensem­ble sculptural des frontons du temple d’Athéna. Le temple d’« Athéna », nommé comme tel par P. Graindor en 1903, reste toujours sans attribution. Il est d’une génération plus jeune que le temple d’Apollon, daté vers 500 av. J.-C., et est un des plus anciens temples périptères doriques des Cyclades. Sa datation, reposant jusqu’ici surtout sur la forme du chapiteau dorique, a maintenant été confirmée par les fouilles. Une tranchée ouverte en profondeur de la cella a mis au jour des constructions plus anciennes, probablement un mur de soutènement plus ancien, pour un aménagement de lieu de culte. La céramique fine date l’occupation des lieux au milieu du VIe s. av. J.-C. La publication fournit une description détaillée de l’architecture du temple, de ses dimensions, des matériaux, de la couverture et du décor sculpté (fronton S : Amazonomachie, acrotère faîtier S : enlèvement d’Antiope par Thésée, thème lié à celui du fronton). Les figures représentées sont nommées par des inscriptions sur le chéneau rampant. Un dispositif à degrés mis au jour sur l’esplanade du temple, adjacent aux gradins du bâtiment D, pourrait avoir fonctionné en combinaison aux gradins de la krépis du temple, comme une sorte de cavea de théâtre pour le groupement des fidèles autour de l’autel, non encore localisé. Des analyses effectuées sur le tuf de la péristasis ont démontré que le matériau était importé de loin (Kenchreai en Corinthie), et non des alentours insulaires (Kythnos ou Égine), comme on le pensait. Afin de mieux restituer les trois dimensions, la péristasis a été dotée d’une colonne entière et de trois autres partiellement restituées, dans un matériau moderne (tuf de Céphalonie). D’autres interventions ont été faites aux murs de la cella, la maçonnerie intérieure et le pavement du pronaos. Le propylon de la terrasse du temple d’« Athéna » est daté du Ve s., postérieur au temple de la terrasse. Les fouilles n’ont pas pu fournir de nouvelles dates, hormis la datation du mur de soutènement SO (1er quart du Ve s.), ainsi la datation repose encore sur les détails architecturaux. D’importantes révélations ont été faites au niveau des deux accès au propylon depuis les deux versants de la colline. Le chemin qui mène au temple d’Apollon, jadis nommé « voie processionnelle » par l’architecte A. Papanicolaou, conduit en fait vers un escalier de vingt marches, partiellement taillées dans le rocher naturel ou construites en cipolin gris local. Cet escalier semble avoir été mis en place durant la fin de l’époque archaïque et a subi deux interventions postérieures. Le bâtiment D, posé sur l’extrémité SO de la terrasse supérieure, est la construction monumentale la plus tardive de l’acropole de Karthaia. Il reste non identifié et conserve ainsi l’appellation donnée par Brønsted en 1811. Sa fonction exacte échappe aussi, mais il ne s’agit probablement pas d’un temple. Le bâtiment est dorique, à pronaos tétrastyle in antis et cella quasiment carrée. Les parties visibles étaient construites en marbre blanc. Les travaux récents ont mis au jour des traces de la peinture murale de la cella (imitation d’orthostates). Dans l’angle NE de la cella fut révélée une cavité circulaire taillée dans le sol et enduite de mortier. Sa destination reste inconnue (un trésor ?). À la suite des nouvelles investigations, E. Simantoni-Bournia propose l’hypothèse qu’il s’agirait d’un prytanée ou d’un bouleutérion. Le temple d’Apollon, hékatompédos, dorique prostyle, hexastyle in antis, dressé sur la terrasse inférieure, est le plus important temple connu de Karthaia. D’une description minutieuse du bâtiment, on retient la mention d’une porte latérale dans le coin occidental du sekos, près du mur de fond. Il donne sur un petit balcon taillé dans le rocher naturel, donnant sur la vallée du Vathypotamos, accessible aussi par un étroit couloir externe. La présence d’une porte latérale est considérée comme un trait apparaissant davantage dans des temples voués à Apollon (Délos, Oikos des Naxiens, Bassai en Arcadie). Les nouveaux travaux ont permis une investigation de la construction de la terrasse et de ses murs de soutènement, importante bâtisse vu l’espace étroit disponible pour la construction du monument. La céramique de la tranchée de fondation de la prostasis du temple renforce la date de 530 av. J.-C. La grande niche taillée dans le rocher devant le temple, visible depuis toujours, était dotée de mortaises pour une fermeture par grille. Elle abritait probablement une statue du dieu, et ceci fait penser à la statue colossale fragmentaire d’Apollon en marbre emportée par Brønsted. L’esplanade du temple servait à l’exposition des stèles inscrites avec les décrets de la boulè et du dème de Karthaia. Des bases avec des mortaises en témoignent aujourd’hui. Une inscription intacte avec un décret hono­rifique, comme d’autres fragmentaires, sont venues au jour. Des bases d’offrandes de particu­liers s’entassent sur l’esplanade, et deux bases de statues jumelles colossales ont été identifiées. D’autres monuments ou lieux investigués et mis en état sont la « voie processionnelle » reliant les deux plateaux de l’acropole, les remparts de la ville, l’enceinte de l’acropole, le petit théâtre hellénistique (ca. 2000 places).

E. Simantoni-Bournia, L.G. Mendoni, T.-M. Panagou (éds), … Ελαχύνωτον στέρνον χθονός, Καρθαία / Karthaia, Athènes, 2009.

186– La même équipe a produit une autre publication générale, sous forme d’un article de magazine. Ici les traits les plus importants des travaux d’aménagement du site de Karthaia sont élaborés, des photos des monuments, avant et après interventions, aident le lecteur à se repérer et à se préparer à une étude ou à une visite du site. (L’article est téléchargeable sur http://www.arxaiologia.gr).

E. Simantoni-Bournia, T. Panagou, « Καρθαία Κέας. έργα ανάδειξης του αρχαιολογικού χώρου », Αρχαιολογία & Τέχνες 116 (2010), p. 47-50.

18709.35 – Kythnos (Vryokastro) – Sanctuaire archaïque du plateau médian (et autres sanctuaires de la ville) – Université de Thessalie (en coll. avec la XXe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques) – Sous un titre qui annonce une première tentative de synthèse, l’A. procède à une discussion des observations sur le mobilier votif des quatre (?) sanctuaires de la ville haute connus par la prospection de surface, par contraste avec le mobilier bien mieux documenté, issu de la seule fouille systématique – jusqu’à présent – d’un sanctuaire du site. Il s’agit pourtant davantage d’une évaluation du matériau votif de la fouille systématique, auquel sont posées des questions sur le sexe, le caractère, le nom de la divinité honorée, le sexe, l’origine et le statut social des dédicants, comme aussi sur la possibilité de distinguer les offrandes des ustensiles de culte. Comme la discussion est fondée sur des observations et un classement des matériaux encore préliminaires, le raisonnement mène plutôt à la formulation de questions pertinentes et pas encore à l’acquisition de certitudes ou de réponses définitives. L’approche comparative avec les autres sanctuaires de la ville concerne en grande partie le sanctuaire de Déméter, avec l’intégration des conclusions de son étude (voir infra, 09.37).

A. Mazarakis Ainian, « Réflexions préliminaires sur les systèmes votifs aux sanctuaires de Kythnos », in C. Prêtre (éd.), Le donateur, l’offrande et la déesse. Système(s) votif(s) dans les sanctuaires de divinités féminines en Grèce et en Asie Mineure, HALMA-IPEL, XXXIe Symposium International, Lille 13-15 décembre 2007, Liège, 2009 (Kernos, Suppl. 23), p. 287-318.

188 – Cet article est la publication la plus récente et mise à jour d’une série de comptes rendus préliminaires publiés par le directeur de la fouille depuis 2003. Il s’agit quasiment d’une traduction en allemand et fusion des articles Mazarakis Ainian 2005 et Mazarakis Ainian – Mitsopoulou 2007 (ChronARG [2009] 09.28, p. 268-269), enrichis des derniers résultats de la fouille poursuivie jusqu’en 2006. Les premières observations préliminaires des membres de l’équipe sont incluses, contribuant à l’enrichissement bibliographique du bilan. La documentation photographique est en partie mise à jour, documentant des phases plus avancées de la fouille, des relevés d’architecture, de la restauration des objets et de l’étude des catégories. Le but premier de cette publication était la communication des résultats de la fouille à un public de langue allemande.

A. Mazarakis Ainian, « Ein antikes Heiligtum auf Kythnos », in H. Frielinghaus, J. Stroszeck (éds), Neue Forschungen zu griechischen Städten und Heiligtümern. Festschrift für Burkhardt Wesenberg zum 65. Geburtstag, Möhnesee, 2010, p. 21-53.

189– Les investigations des campagnes de 2009 et 2010 ont porté, outre la partie E de la terrasse 4 du temple archaïque, sur un nouvel édifice, localisé sur une terrasse située à l’O et en contrebas de la terrasse du temple. Dans le premier secteur ont été découverts des murs qui appartiennent aux diverses phases édilitaires du sanctuaire et de son plateau. Des tessons de céramique ont pu être raccordés à des vases trouvés à proximité du temple, indiquant l’étendue des dépositions votives. Dans le nouveau secteur a été découvert un bâtiment longitudinal rectangulaire (17 × 10 m), Bâtiment 5. Sa destination reste incertaine, il est daté de l’époque classique. Il disposait d’au moins deux pièces en ligne (A au N et B au S). La pièce B était dallée et disposait d’un foyer provisoire, construit de tuiles de remploi. Le long du côté oriental, une rainure est creusée dans le rocher. La pièce A avait au centre une eschara rectangulaire, construction permanente en pierre. Elle était remplie de cailloux, puis de terres riches en cendres, contenant plusieurs petits objets et céramique de caractère votif ou public de l’époque classique tardive (fragments de figurines féminines en terre cuite, petits vases à boire, lampe miniature, poignard en fer, un poids en plomb [un statère, symbole l’amphore panathénaïque], etc.). L’abondance du matériel continue au S du foyer, comme le long du mur E de la pièce (pesons et fusaïoles en terre cuite, monnaie d’Alexandre en argent, des poids de plomb [1/8 de statère, portant l’inscription ΔΗΜΟ[ΣΙΟΝ], et une lampe miniature). Le matériel date en partie de la période classique, mais la présence d’un abondant matériel hellénistique assure la continuité de son usage, ainsi qu’une éventuelle restauration du bâtiment original. Vu la proximité du bâtiment 5 et de la terrasse médiane où se trouvent les grands sanctuaires de la cité haute, l’A. a fait l’hypothèse que le secteur pourrait être l’agora de la cité de Kythnos et que l’édifice 5 serait un bâtiment public, peut-être le prytanée.

Cf. les comptes rendus annuels de A. Mazarakis Ainian, « Ανασκαφκή έκθεση 2009 » et « Ανασκαφκή έκθεση 2010 » (téléchargeables sur le site de l’Université de Thessalie : http://extras.ha.uth.gr/​kythnos). Chronique des fouilles en ligne, nos 1308 et 2049. M. Thermou, « Στο φως το Πρυτανείο της αρχαίας Κύθνου », To Vima, 30.11.2011.

19009.36 – Kythnos (Vryokastro), Acropole – Sanctuaire de DéméterUniversité de Thessalie – L’A. présente une synthèse complète de l’histoire de la recherche concernant les vases de culte spécifiques du sanctuaire de Déméter et de Korè à Éleusis. Elle propose de nouveaux critères de classement typologique, fournit des nouvelles données pour leur datation entre les périodes classique et hellénistique, et présente de nouveaux témoignages iconographiques. Ceux-ci sont intégrés à une discussion sur les fonctions rituelles des vases et leur nom antique. Le point de départ de cette recherche de longue haleine était un faible nombre d’exemplaires fragmentaires de ce type rare, recueilli sur l’acropole de l’ancienne cité de Kythnos, dans la zone identifiée à la suite de plusieurs indices comme un sanctuaire de Déméter (Thesmophorion ?). L’apparition de vases éleusiniens originaux en dehors du territoire proprement attique est une rareté significative. Voir supra 01.08.

Ch. Mitsopoulou, « De nouveaux Kernoi pour Kernos… Réévaluation et mise à jour de la recherche sur les vases de culte éleusiniens », Kernos 23 (2010), p. 145-178.

191– Cet article constitue la première synthèse de l’A. sur le sanctuaire de Déméter situé intra muros, au sommet du flanc NE de l’acropole de la cité de Kythnos. Le sanctuaire est un des rares de ce type à avoir été localisé dans les Cyclades. Seule une prospection de surface (projet sous direction d’A. Mazarakis Ainian) en a permis l’étude jusqu’ici. Il s’agit du point de départ de la thèse de l’A. (inédite) dont les éléments majeurs sont présentés. Après une brève évocation des données archéologiques et des diverses catégories d’objets votifs (céramique, figurines et terre cuite, lampes et lustres [in extenso ChronARG (2009) 09.29, p. 268], l’étude se déploie sur deux axes ciblés : la discussion et l’essai d’interprétation de la présence de vases rituels éleusiniens (kernoi ou plemochoai) parmi le mobilier céramique, puis la discussion des rares données épigraphiques et historiques qui permettraient d’esquisser un lien étroit et particulier entre le grand sanctuaire d’Éleusis et cette Cyclade, avec son sanctuaire local, durant le dernier quart du Ve s. av. J.-C. L’étude juxtapose les résultats de deux branches d’études souvent distin­guées, à savoir l’archéologie du terrain et les études historiques et épigraphiques. Les observations récentes de la première sont soumises de façon critique aux raisonnements des secondes, établis depuis bien des années.

Ch. Mitsopoulou, « Το ιερό της Δήμητρας στην Κύθνο και η μίσθωση του ελευσινιακού τεμένους », in I. Leventi, Ch. Mitsopoulou (éds), Sanctuaries and cults of Demeter in the ancient Greek world. Acts of a scientific Symposium, University of Thessaly, Volos, 4-5 June 2005,Volos, 2010, p. 43-90.

192Cornell University – Il s’agit d’une discussion des vases spécifiques du culte éleusinien, les kernoi et/ou les plemochoai au départ de la découverte de ce type de vases dans un sanctuaire de la périphérie de la confédération athénienne, le sanctuaire de Déméter à Kythnos (voir supra). L’A. produit un bref bilan de l’histoire de la recherche sur ces vases (jusqu’en 2009), comme des sources textuelles qui en relèvent. Ainsi, il adopte l’interprétation traditionnelle qui suggère que les vases simples, souvent représentés dans l’iconographie éleusinienne, sont des plemochoai, tandis que les vases de même forme, mais complexes, portant des miniatures de leur propre forme sur l’épaule, seraient des kernoi. Il soutient que les vases liés aux mystères d’Éleusis sont les plemochoai, tandis que les kernoi des anciennes sources ne seraient aucunement liés à ceux-ci. Depuis longtemps adepte de l’opinion que les Thesmophories étaient célébrées dans le grand sanctuaire de Déméter et Korè à Éleusis, l’A. propose d’interpréter la divergence typologique de cette catégorie de vases rituels par une différence de destination rituelle : il prend les tessons de kernoi en provenance du sanctuaire de Déméter à Kythnos, dont il fait lui aussi un probable Thesmophorion, comme nouvel argument matériel en faveur de la liaison rituelle du kernos avec la fête des Thesmophories. Il propose ainsi que les vases de ce groupe soient distingués des vases simples, destinés aux mystères proprement dits, et soient des indices matériels des Thesmophories à Éleusis, comme ailleurs.

K. Clinton, « Donors of Kernoi at the Eleusinian Sanctuary of the Two Goddesses », in Prêtre(éd.), supra 09.36, p. 239-246.

19309.37 – Naxos (monnaies) – L’A. revient sur la discussion des émissions de Naxos, sous la dynastie des Sévères, issues d’un trésor découvert en 1911 à l’Héraion de Samos. Ces monnaies du début du IIIe s. av. J.-C. sont les premiers témoignages monétaires de l’île de Naxos qui appartient alors à l’empire romain. Les divinités choisies pour le monnayage en question com­prennent Dionysos, dieu particulièrement vénéré sur l’île depuis la période archaïque au moins, et les Charites, filles de Zeus, qui y disposaient d’un sanctuaire et d’une prêtrise. Les monnaies de Géta introduisent l’image de Fortuna, un élément typiquement romain. L’A. offre un bilan systématique des vestiges d’époque romaine à Naxos, afin de pouvoir évaluer à quel point l’île aurait retrouvé à cette période la vitalité économique indispensable pour soutenir et produire un monnayage propre.

H. Nicolet-Pierre, « Monnaies de Naxos (Cyclades) d’époque impériale romaine », in Κερμάτια Φιλίας… supra 09.24, p. 395-405.

194Université d’Athènes – À deux reprises, la dédicace de kraterophoroi est attestée dans les comptes rendus des amphictyons athéniens de Délos. Ces monnaies ont été identifiées à des drachmes et didrachmes en argent naxiennes, datant du IIe s. av. J.-C. Au droit, elles portent la tête d’un Dionysos barbu (ou rarement jeune), couronné de lierre, le revers est orné d’un cratère, d’un thyrse, du nom de la cité ΝΑΞ(ΙΩΝ) et du nom du magistrat responsable de l’émission. Les 17 émissions identifiées sont toutes datées du 1er quart du siècle, indiquant la prospérité de Naxos durant cette période, mal connue par d’autres sources. Les noms qui apparaissent sur les monnaies sont reconnus comme ceux du magistrat éponyme annuel qui servait comme prêtre de Dionysos. Le remplacement du canthare, traditionnel symbole de la cité depuis l’époque archaïque, par un cratère, ne peut pas être dû exclusivement à des raisons esthétiques. Il est sans doute dû à des changements spécifiques de caractère politique, religieux ou idéologique. L’A. évalue la possibilité que ces émissions soient liées au contrôle de l’Égée par les Rhodiens et à la refondation du Koinôn des Nésiotes.

A. Sfyroera, « Κρατηροφόροι. Naxian Silver Coins from the Beginning of the 2nd Century B.C. », in Eighth Archaeological Symposium, supra 09.23, p.118-119.

19509.38 – Naxos (Sangri)Technische Universität München, Lehrstuhl für Baugeschichte und Bauforschung – Le titre de l’article renvoie à celui de l’article publié par W. Hoepfner en 2001, « Der parische Lichtdom », où il discutait des toitures translucides, dont celle du temple de Sangri à Naxos. Dans les actes de ce colloque voué à l’usage de la lumière dans l’architecture, l’architecte spécialisée des bâtisses sacrées cycladiques donne alors sa propre interprétation de cette toiture. Elle s’oppose avec une argumentation systématique, au cas par cas, à la série de toitures translucides proposée par Hoepfner en dehors de Naxos ou même des Cyclades dans un effort de démontrer un usage plus diffusé de cette architecture sacrale (temple d’Artémis dans le Délion parien, le dit temple des Athéniens à Délos, le temple de Bassai et le Parthénon). L’A. commence par une discussion des bâtiments sacrés naxiens pour lesquels une « cou­verture de toit » sans plafond, à tuiles fines (épaisseur de moins de 3 cm) et translucides est incontestablement attestée et admise : le temple de Sangri, puis l’Oikos des Naxiens à Délos, un bâtiment inconnu de l’Acropole d’Athènes, le temple de Dionysos à Yria, Naxos, la Stoa des Naxiens à Délos. Elle cherche à trouver une interprétation rituelle pour les toits translucides, comme dans le cas du temple de Sangri, qui abritait vraisemblablement un culte à mystères, un sanctuaire chthonien de Déméter et Korè. Sa contribution personnelle au sujet est la direction d’un projet d’étudiants de la TU–Munich, dans le domaine du CAD : un modèle 3 D du temple de Sangri a été soumis à des mesures de lumière, selon l’heure du jour et la période de l’année : en été, à l’aube (la fin des activités rituelles), comme aussi en fin d’après-midi, par comparaison. Les résultats ont démontré qu’à l’aube la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment est suffisante, l’éclairage artificiel n’est pas nécessaire.

A. Ohnesorg, « Der naxische Lichtdom. Das Phänomen lichtdurchlässiger inselionischer Marmordächer », in P.I. Schneider, U. Wulf-Rheidt (éds), Licht – Konzepte in der vormodernen Architektur. Internationales Kolloquium in Berlin vom 26. Februar – 1. März 2009 veranstaltet vom Architekturreferat des DAI, Regensburg, 2011, p. 92-100.

196Phillips-Universität Marburg, Archäologisches Seminar – Dans le même volume d’actes, cet article procède à la discussion générale de l’éclairage des salles grecques d’assemblée (bouleutéria, hestiatoria ou bâtiments de culte), des espaces vastes et couverts qui apparaissent dans l’architecture dès la période archaïque tardive. Les modes d’éclairage sont examinés (interne par des sources artificielles ou par l’extérieur, selon les procédés suivants : a) par des entrecolonnements ouverts, comme une stoa, b) par des fenêtres dans les murs externes, c) par une partie du toit surélevée, et d) par la toiture elle-même. La particularité de l’architecture du temple de Sangri est encore une fois patente, apparaissant seul avec le Telestérion classique d’Éleusis dans la quatrième catégorie d’exemples.

N. Feller, « Belichtung griechischer Saalbauten », ibid., p. 78-91.

19709.39 – Paros – Archilocheion et ArchilochosThe Paros and Cyclades Institute of Archaeology – Le deuxième volume d’Actes des conférences internationales sur Paros et les Cyclades porte sur Archiloque et son temps (le premier portait sur le marbre de Paros). Le double but de la conférence était l’investigation de la personnalité d’Archiloque, puis la récolte des résultats les plus récents des recherches archéologiques dans la région parienne, des Cyclades et sur la colonie des Pariens à Thasos, à l’époque d’Archiloque. Le volume comprend trente articles, répartis en deux parties, la première vouée aux études concernant la poésie et la personnalité du poète, la deuxième concernant l’histoire et l’archéologie des régions mentionnées. Une sélection d’articles se rapportant à la thématique de cette chronique est brièvement présentée ci-dessous.

D. Katsonopoulou, I. Petropoulos, S. Katsarou (éds), Paros II: Archilochos and his Age / Ο Αρχίλοχος και η εποχή του. Πρακτικά Β΄Διεθνούς Συνεδρίου Αρχαιολογίας Πάρου και Κυκλάδων, Παροικία Πάρου, 7-9 Οκτωβρίου 2005, Athènes, 2008.

198– L’A. étudie le culte d’Archiloque, par le biais de l’iconographie parienne durant la période du VIe au IIIe s. av. J.-C. La discussion se concentre sur deux images archaïques, bien connues, qui pourraient révéler une conscience du culte d’Archiloque à Paros. Elles sont soumises à un nouvel examen par l’A. Il s’agit dudit « Totenmahl-Relief » trouvé par A. Orlandos lors de la restauration de la basilique Hekatontapylianè, et d’une pyxis à fond blanc attribuée au peintre d’Hésiode, se trouvant au Museum of Fine Arts, à Boston.

D. Clay, « Archilochos of Paros: Cult and Image », ibid. p. 249-258.

199– La figure d’Archiloque est analysée dans le cadre de la représentation des poètes en relation avec des pratiques cultuelles. L’A. propose l’identification d’une série de portraits du poète : quatre copies en marbre d’un portrait du poète tenant une lyre, des Musées du Louvre, de Vienne (Kunsthistorisches Museum), de Rome (Museum Conservatori) et de Corinthe. L’original serait issu de la tradition de la sculpture athénienne et daterait des années autour de 440 av. J.-C. Il était probablement dressé dans l’Archilocheion parien. L’île faisait d’ailleurs partie de la ligue athénienne durant cette période.

A. Corso, « The portraiture of Archilochos », ibid., p. 267-288.

200– Une nouvelle restitution du monument d’Archiloque à Paros est proposée sur la base d’une nouvelle argumentation. L’A. propose un temple dorique prostyle, probablement tétrastyle et à ciel ouvert. Ce temple serait compris dans les murs du temenos, en partie construit avec des pierres du monumentum Archilochi. Certaines pierres qui lui étaient attribuées sont dissociées de cette identification par l’A. : les reliefs archaïques tardifs du lion et du banquet funéraire (Totenmahl), comme le relief du classicisme tardif ou hellénisme avec le « bœuf d’Archiloque ».

A. Ohnesorg, « The Architectural Form of the Archilocheion of Paros »,  ibid., p. 303-324.

201– Une nouvelle restitution du relief au banquet funéraire (Totenmahl) est proposée sur la base de nouveaux arguments. L’A. propose de reconstituer une rosette creusée ou attachée sur l’extrémité droite du relief. Elle soutient le caractère symbolique de cet élément décoratif et donne un bilan de ses occurrences sur des heroa ou édifices funéraires, des édifices de culte ou honorifiques, souvent à connotations chthoniennes, en contexte de mystères et sur des monuments votifs et/ou religieux. L’ornement aurait progressivement évolué vers un symbole allégorique lié à l’héroïsation. Ses racines remontent à l’architecture funéraire mycénienne et c’est depuis lors qu’il serait considéré comme une allusion à l’au-delà.

E.C. Partida, « Filling a Lacuna on the Frieze of the ‘Archilochos Monument’ with an Element of Heroic Architecture », ibid., p. 325-341.

20209.40 – Prepesinthos (Despotiko,Mandra)XXIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques – Le site de Mandra fouillé depuis 1997 à Despotiko accueillait sans doute l’un des plus importants sanctuaires mis au jour dans les Cyclades. L’île de Despotiko est située à l’O d’Antiparos et à l’E de Siphnos, exactement au centre des Cyclades, davantage encore que l’île de Délos, qui était pourtant réputée pour cette localisation. Elle est identifiée avec l’ancienne île de Prepesinthos, mentionnée par Pline et Strabon. Le sanctuaire d’Apollon à Mandra, dans la partie NE de l’îlot de Despotiko, localisé dès le XIXe s., fut fouillé pour la première fois en 1959 par l’ancien éphore des Cyclades N. Zapeiropoulos, à cause de l’activité intense de fouilles clandestines dans les Cyclades. Il a trouvé plusieurs membres architecturaux en marbre, appartenant à un temple dorique d’époque archaïque. Schuller les publia en 1985 et conclut que les chapiteaux, geisa, et triglyphes appartenaient au même bâtiment et dataient de la fin de l’époque archaïque. Les fouilles systématiques ont été inaugurées en 1997 par l’A. Jusqu’en 2005 ont été mis au jour sept édifices (Α, Β, Γ, Δ, Ε, Ζ, Η) qui forment une sorte de péribole avec une exèdre au centre, et le complexe S avec deux ensembles d’édifices (Θ, Ι). Sur l’extrémité NE de Despotiko a été localisé un monument circulaire (une tour ?) et un bâtiment rectangulaire près de la côte. Le plus impressionnant et le mieux conservé est l’édifice A. Il s’agit d’un bâtiment longitudinal orienté NS, formé de cinq pièces parallèles, en série, de dimensions diverses (A1–A5), qui ont le mur occidental commun, sur une longueur de trente mètres. Le temple doit être identifié avec les pièces A1 et A2, selon les données disponibles jusqu’ici. Un très grand nombre de petits objets et de fragments de céramique ont été localisés sous le sol de la pièce A1 (aryballes protocorinthiens et corinthiens, alabastres, cotyles, nombreux tessons portant le nom d’Apollon). On compte aussi des figurines en terre cuite, des protomés, de petits objets et figurines en faïence, des sceaux de pierres semi-précieuses, des fibules en bronze et en ivoire, une tête de broche en forme de grenade en or, un œuf d’autruche, des perles de matières diverses, des objets en fer, argent, bronze et plomb, comme des couteaux, épées et nombreux outils d’agriculture. Il faut mentionner la partie haute d’une figure dédalique féminine en terre cuite (hauteur : 0,25 m). Elle a été attribuée à l’atelier parien et constitue probablement la plus ancienne effigie de culte, datée entre 680 et 650 av. J.-C. La majorité du matériel est datée entre la 2e moitié du VIIe et la 1re moitié du VIe siècle. Dans la pièce A2 furent découvertes deux bases de statues, dont une est identifiée comme celle de la statue de culte. Devant le bâtiment A a été découvert un autel carré ou eschara, qui porte l’inscription ΕΣΤΙΑΣ ΙΣΘΜΙΑΣ, datée de l’époque classique. Elle donne le toponyme ancien de la péninsule. Pour le bâtiment A, A. Ohnesorg a proposé une toiture en double charpente, avec six diverses variations de couverture. Du site proviennent plus de quarante fragments de statues, toutes en marbre parien, dont des parties importantes de plusieurs kouroi et une tête de petite korè. Les divinités vénérées sont Apollon, Artémis et Hestia Isthmia. Cet important sanctuaire ne semble pas être mentionné dans les sources antiques. L’A. a publié un grand nombre de comptes rendus et articles préliminaires, très détaillés, comme aussi une première monographie (en grec), qui présente, avec une illustration généreuse en couleur (photographies, relevés et reconstitutions graphiques et digitales), l’état du site fouillé jusqu’en 2009, ainsi qu’un vaste choix d’objets restaurés. La préparation des publications finales (matériel céramique et petits objets, inscriptions, architecture, stèles votives, sculpture monumentale) est dans les mains d’une équipe internationale de collaborateurs.

Y. Kourayios, Δεσποτικό. Το ιερό του Απόλλωνα, Athènes, 2009 (avec la riche bibliographie antérieure). idem, Δεσποτικό: Το νησί του Απόλλωνα, in Paros II: Archilochos and his Age, supra 09.39), p. 383-407. Tout récemment, G. Sykka, « Στάνες με αρχαία στο νησί των κούρων », Kathimerini, Technes kai Grammata, p. 2 (Dimanche 24.07.2011). cf. D. Mulliez, Archaeology in Greece 2009-2010, AR (2010), p. 161.

203– Institute of Geotechnics – Engineering Geology, Vienna University of Technology. Department of Geodynamics and Sedimentology, University of Vienna – Un article de caractère interdisciplinaire explore la relation de l’éventail lithique employé dans les bâtiments du sanctuaire d’Apollon à Mandra, avec les neuf carrières de pierre situées sur l’île, et tente de déterminer le pourcentage de matières locales ou importées. Le second objet de recherche est le niveau du littoral de mer, à deux moments, l’âge du Bronze et l’époque hellénistique. Une carte géologique simplifiée et colorée, indiquant les lithologies dans les environs du sanctuaire, pourra se montrer très utile pour d’autres investigations futures. Le sujet de l’article ne porte pas directement sur le culte du sanctuaire, mais il s’agit d’une étude précieuse, afin de mieux comprendre les procédés de construction du sanctuaire, comme aussi la topographie antique du site. Six lithologies ont été observées sur le bâtiment principal du sanctuaire (A), dont toutes sauf une (marbre blanc calcite, utilisé pour les seuils des bâtiments) existent sur l’île. La présence de neuf carrières ouvertes à proximité du sanctuaire (distance maximale : 1,2 km), indique qu’une partie, au moins, des matières est locale. La date des carrières n’est pas claire, mais l’usure et la végétation indique qu’elles sont assez anciennes. Pourtant, la proximité d’Antiparos et l’éventualité que les deux îles étaient liées durant l’antiquité ne permet pas d’exclure que des matières de construc­tion venaient d’autres carrières. L’île inhabitée se trouve à une distance de 700 m d’Antiparos, avec un mètre de profondeur de la mer. Cette faible profondeur suggère la possibilité d’un lien physique entre les deux îles durant l’antiquité. La différence du niveau de mer depuis le Néoli­thique est calculée entre env. 3 m ou même 5 à 6 m. Une large langue de terre devait relier les deux îles durant cette période, qui devait subsister même à l’âge du Bronze, comme l’indiquent des tombes en ciste sur l’îlot de Kimitiri, immergées à une profondeur de 3 m. La mention d’un isthme dans une inscription de la période classique (Hestia Isthmia, voir supra) indique qu’un isthme subsistait très probablement même à cette période, et le culte d’Hestia peut être mieux interprété ainsi. Une telle géographie changerait profondément la relation de l’île actuelle de Despotiko avec l’île d’Antiparos : depuis le XIXe s., l’îlot inhabité était identifié, à titre d’hypothèse, avec l’île de Prepesinthos nommée par Strabon et Pline l’Ancien. L’existence d’une langue de terre reliant les deux îles révèlerait que Despotiko n’était qu’une péninsule d’Anti­paros à la période de vie du sanctuaire, et non une île autonome et séparée. Les conclusions tirées de l’étude du niveau de mer, si elles sont admises par le monde scientifique, entraîneront le réexamen en profondeur des listes des anciennes Cyclades.

E. Graganits, « The archaic sanctuary on Despotiko Island (Cyclades): Geological outline and lithological characterization of the building stones, with their possible provenance », Austrian Journal of Earth Sciences 102 (2009), p. 91-101.

20409.41 – Syros (monnaies)Australian Centre for Ancient Numismatic Studies – Dans la deuxième partie de son article, l’A. traite les tétradrachmes en argent (les plus spectaculaires émissions hellénistiques des Cyclades), frappés à Syros au milieu du IIe s. av. J.-C. Ils appartiennent à la catégorie des stephanephoroi, frappés durant la moyenne période hellénistique par une vingtaine de cités, davantage en Asie Mineure occidentale. Syros était la seule cité cycladique à adopter ces émissions qui constituent d’ailleurs sa première frappe de monnaie assurée. Les tétradrachmes portent une tête de Déméter au droit, et les deux Kabires sur le revers, entourés de l’inscription ΘΕΩΝ ΚΑΒΕΙΡΩΝ ΣΥΡΙΩΝ. Ce culte à mystères semble avoir été bien enraciné dans les Cyclades, comme des inscriptions l’attestent à Kéos, Kythnos, Paros, Théra et Syros. Leur sanctuaire à Syros reste à localiser et le culte est très mal documenté hormis ces témoignages numismatiques. Mais ce sanctuaire semble avoir été le lieu majeur de leur culte dans la région. Le choix de combiner l’iconographie des Kabires avec celle de Déméter révèle des particularités du culte local, car les Kabires sont souvent associés aux divinités locales principales. À Syros, ils adoptent l’iconographie des Dioscures. L’A. fait l’hypothèse que ce monnayage servait à la promotion de la gloire des cultes locaux et de l’identité de l’île en opposition aux fameux couples Apollon et Artémis de Délos, ou Poséidon et Amphitrite de Ténos. En même temps ces stephanephoroi auraient servi comme moyen pour le sanctuaire d’acquérir des revenus, comme émission panégyrique.

Sheedy, supra 09.34.

20509.42 – TénosUniversité d’Athènes – Cet article se réfère à un produit de l’atelier téniote de vases monumentaux à décor en relief appliqué et incisé, atelier se trouvant parmi les plus importants ateliers céramiques insulaires de l’époque archaïque. Ses produits apparaissent davantage dans des sanctuaires ou des cimetières. Il s’agit ici de la publication détaillée et minutieuse d’une amphore pithoide issue en 1967 des fouilles dans le cimetière du dème attique de Myrrhinous. La restauration définitive du vase en 2004, au Musée de Brauron, a permis de confirmer le thème de la scène du col du vase : il s’agit de la mise à mort du Minotaure. Les deux autres figures du côté gauche de la métope sont alors facilement identifiées à Ariane et Thésée. Ainsi, il s’agit de la plus ancienne scène de l’épisode mythique de la lutte entre Thésée et le Minotaure dans l’art grec de la période historique. L’A. propose de dater le vase au tournant du 2e quart du VIIe siècle av. J.-C. et d’en faire une production de l’atelier téniote. Faute d’analyses d’argile, on ignore si le vase a été importé des Cyclades ou si l’artiste cycladique l’a produit sur place avec de l’argile attique locale (ou même de l’argile insulaire importée). Le vase constitue un témoignage de l’importance qu’acquiert cet épisode mythique du héros, archétype de l’éphèbe, dans un dème attique. Importé ou pas, le vase est issu de la tradition cycladique téniote. L’A. propose de l’interpréter comme une commande de la famille attique du défunt auprès de l’atelier insulaire.

E. Simantoni-Bournia, « Ο ανάγλυφος πιθαμφορέας της Μερέντας », in P. Valavanis (éd), Ταξιδεύοντας στην κλασική Ελλάδα. Τόμος προς τιμήν του Καθηγητή Πέτρου Θέμελη, Athènes, 2011, p. 205-224.

206Österreichisches Archäologisches Institut, Wien – Les amphores figurées téniotes en relief ont été l’objet d’une analyse des traditions vestimentaires du VIIe s. av. J.-C., période de transition entre les costumes de la période créto-mycénienne et classique, caractérisée par les costumes pliés (péplos, chiton et himation). Les influences du monde syrien et hittite sont évidentes. L’usage systématique et détaillé du décor estampillé pour figurer les costumes des vases figurés cycla­diques les transforme en un champ idéal pour une telle étude, bien en avance par rapport aux possibilités encore limitées de la peinture sur vases contemporaine. L’A. procède à une observation minutieuse de la typologie des divers costumes représentés sur les productions de l’atelier téniote, en produit un modèle graphique, s’interroge sur les techniques de couture et de liaison des étoffes et leur relation avec les bandes décoratives appliquées sur les vêtements. L’article ne porte pas directement sur des questions de culte ou de religion. Pourtant, les thèmes iconographiques de cette période sont surtout mythologiques ou religieux. Les riches témoignages iconographiques de ces sources peuvent être d’une grande aide pour la compré­hension des costumes de statues de divinités, de culte ou votives. Les discussions animées sur l’offrande de vêtements dans les sanctuaires de divinités féminines créent le besoin d’une bonne connaissance des modes vestimentaires de la période archaïque.

I. Benda-Weber, « Die Reliefamphora von Mykonos: Ein Beitrag zur Trachtenkunde des 7. Jahrhunderts v. Chr. », JÖAI 77 (2008), p. 39-46.

20709.43 – Ténos (Xobourgo)Université d’Athènes – Les fouilles de 2009 et 2010 sur le site de Xobourgo devaient permettre de mieux comprendre l’espace sacré à ciel ouvert mis au jour sur la terrasse AA, et de poursuivre la fouille de la terrasse E. L’aire sacrée devant le mur cyclopéen fut explorée en détail. Elle présente plusieurs phases distinctes, qui vont contribuer à une meilleure compréhension de l’évolution de certains sanctuaires du stade primitif de culte à ciel ouvert vers l’apparition de l’oikos sacrée.

N. Kourou, « Tenos–Xobourgo 2009-2010 », Eighth Archaeological Symposium, supra 09.23, p. 58-59.

208– Les figurines en terre cuite issues des fouilles récentes du site de Xobourgo (sanctuaire et agglomération) sont en cours d’étude. Le matériel est fragmentaire, mais diversifié. Tant des figurines modelées que des figurines moulées sont répertoriées, avec des formes humaines comme animales (cheval, coq). Leur argile semble locale.

M. Arjona-Perez, « Clay Figurines from Xobourgo (Tenos) », Eighth Archaeological Symposium, supra 09.23, p. 26-27.

20909.44 – Théra (Sellada) – AphrodisionUniversité d’Amsterdam – Un lot important de céramique archaïque et classique en provenance du sanctuaire d’Aphrodite à Théra a été publié par A. Matthaiou et le regretté Ch. Sigalas. Certains des vases portent des inscriptions qui nomment Aphrodite, Enyalios et Artamis Soteira. En annexe de cet article, C.W. Neeft publie un bref compte rendu préliminaire sur la céramique corinthienne du sanctuaire. 12.088 unités du dépôt votif B ont été enregistrées, dont 24 vases complets. 12.062 unités proviennent du site en général, dont 1.500 aryballes protocorinthiens, 778 alabastres, 8.177 aryballes de type corinthien, 209 vases hauts fermés, 105 vases semi-ouverts et 1.293 vases ouverts. Environ 90% des formes sont des petits récipients d’huile parfumée. Ceci correspond bien à la situation habituelle dans les sanctuaires archaïques en région égéenne (Héraion délien, sanctuaire d’Athéna à Lindos, d’Aphrodite à Milet, d’Artémis à Thasos), au contraire des sanctuaires du monde grec occidental, ou même d’Égine, où c’est le kotyle (vase à boire) qui est prépondérant durant la période corinthienne moyenne.

C.W. Neeft, « The Corinthian pottery at the Aphrodite Sanctuary of ancient Thera », ΗΟΡΟΣ 17-21 (2004-2009), p. 481-482. Annexe à l’article de Ch. Sigalas, A.P. Matthaiou, « Επιγραφές από το Αφροδίσιον της Θήρας », ibid., p. 473-480.

21009.45 – Théra (Sellada) – NécropoleUniversité d’Athènes – Étude de deux statuettes archaïques en poros, trônantes. Seule leur partie inférieure est conservée mais l’A. tente d’iden­tifier leur sexe, leur type iconographique et leur provenance stylistique. Elles sont vêtues d’un long chiton couvert d’un himation sans plis, le chiton se termine par une bordure denticulée. Cet élément apparaît dans des œuvres coroplastiques chypriotes, exclusivement pour des figurines masculines dressées debout et habillées en himation assyrien. Il est très rare sur des statues masculines chypriotes en pierre, dressées debout, et est totalement absent sur les figurines ou statues féminines dressées debout, comme sur tout type de figurine assise. Dans la statuaire grecque, cette bordure à incisions denticulées apparaît une seule fois, sur la figure d’Europe de la petite métope à Sélinonte. L’A. identifie les deux statuettes comme étant féminines et les date du 2e quart du VIe s. av. J.-C. pour la première, du dernier quart pour la seconde. La discussion se referme sur l’évocation du problème de l’interprétation du type féminin assis sur un trône des périodes préclassiques. L’A. y voit une divinité protectrice de la fertilité humaine comme animale, gardienne de la maternité et de l’enfance, une sorte de Potnia dont les natures céleste et chthonienne ne sont pas facilement dissociables. Cette divinité était associée à la protection des défunts, ce qui explique la découverte dans la nécropole de Sellada.

E. Simantoni-Bournia, « Limestone Seated Statuettes from Sellada, Thera », Eighth Archaeological Symposium, supra 09.23, p. 114-115.

[10. Crète]

[11. Chypre]

[12. Asie Mineure]

[13. Grande-Grèce]

14. Sicile (Nicola Cucuzza)

21114.00 – Généralités

212– Même s’il ne présente aucune nouvelle donnée, cet article présente l’intérêt de discuter la documentation archéologique des cultes « orientaux » de divers sites de la Sicile.

G. Sfameni Gasparro, « La Sicilia nei secoli II-V d.C.: approdo di tendenze e di movimenti », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 97-136.

213– Cet article examine la documentation relative au culte des Nymphes, particulièrement présent dans la zone SE de l’île (Syracuse, Akrai, Casmene, Butera). Ce culte aurait un lien avec des divinités honorées avant la colonisation grecque.

C. Lambrugo, « Ninfe di Sicilia. Luoghi di culto, riti, immagini », in F. Giacobello, P. Schirripa (éds), Ninfe nel mito e nella città dalla Grecia a Roma, Milano, 2009, p. 133-154.

21414.01 – Himère – Dans le cadre d’une vaste étude sur l’édifice, l’A. fait l’hypothèse que le temple dit « de la Victoire » pourrait avoir été dédié à Héraclès.

V. Consoli, « Il cosiddetto Tempio della Vittoria a Himera. Per un’alternativa storico-religiosa », Workshop di archeologia classica 5 (2008), p. 43-75.

21514.02 – Valverde – Présentation détaillée des données relatives à la découverte, en 1998, de quelques vases (une cruche, une coupelle et des lampes) du IVe s. av. J.-C. situés dans des ravins rocheux dans la commune de Casalrosato (ChronARG [2007] 14.01). Ces dépôts sont mis en relation avec la pratique votive en l’honneur des Nymphes ou de divinités démétria­ques, en rappelant que, dans les communes voisines de Monte d’Oro et de Novara, ont été mises au jour des statuettes portant torche et porcelet.

M.R. Grasso, « Deposizioni votive di epoca ellenistica in territorio di Valverde (Catania) », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 479-497; F. Privitera, « Indagini nei comuni di Castel di Iudica, Valverde, Mascali, Maniace e nelle grotte di Catania », ibid., p. 523-524.

21614.03 – Catane – La publication définitive de la céramique gréco-orientale (coupes, kylikes, cratères, amphores, alabastres, vases figurés, imitations locales et une quantité notable de céramique de Chios) de la fosse de la place San Francesco, ainsi qu’un article traitant de la phase archaïque du même complexe (formé de matériel datable entre la fin du VIIe/début VIe et le IIIe s. av. J.-C.) permettent à l’A. de proposer quelques hypothèses sur la divinité honorée dans le sanctuaire. Vu la quantité et la provenance diversifiée de la céramique archaïque mise au jour, l’A. remarque l’analogie que le sanctuaire présente avec celle des emporia (surtout Naucratis et Gravisca); il est possible qu’à la période archaïque, le culte ait été rendu à une divinité féminine comme Héra ou Aphrodite. Le culte à Déméter est seulement attesté au début du Ve s. av. J.-C. (statuettes en terre cuite d’offrantes avec porcelet) et aurait été introduit sur le site par les Deinoménides.

A. Pautasso, Stipe votiva del santuario di Demetra a Catania 2. La ceramica greco-orientale, Catania 2009; Eadem, « Santuari lungo le rotte: per una storicizzazione della stipe votiva di piazza S. Francesco », in M.G. Branciforti, V. La Rosa (éds), Tra lava e mare. Contributi all’archaiologia di Catania, Catania 2010, p. 109-118.

217– Sur la base de la découverte de quelques statuettes et de céramique archaïque d’importation dans le quartier du théâtre, l’A. se demande si le sanctuaire de Déméter s’étendait à l’O jusqu’à l’endroit où, au IVe s. av. J.-C., a été construit (dans le temenos du même sanctuaire ?) le bâtiment de spectacle. Les restes de deux pièces d’époque archaïque, identifiées (mais pas fouillées) sur la place San Francesco, feraient partie du sanctuaire. Selon l’A., il pourrait y avoir un rapport aussi avec quelques structures romaines mises au jour via Crociferi (jusqu’à l’angle de la via Alessi); on signale à cet endroit la découverte de fragments de statuettes archaïques en terre cuite et celle d’une « enceinte votive » près du lieu de préparation pour la consommation de repas (« plaques en terre cuite » avec coquillages et petits ossements animaux). En outre, l’A. remarque la présence, dans le quartier des Benedettini (pièce 5 du monastère) et dans celui de la Purità (et, pour un cas, dans le quartier de l’église de Sant’Agata al Carcere), de petites fosses contenant de la vaisselle d’usage (dans un seul cas aussi quelques pièces de monnaie en bronze) mêlée à des cendres et des ossements d’oiseaux. Les petites fosses en question, datables du IIIe s. av. J.-C. sur la base du matériel, ont été mises au jour près du mur archaïque en appareil polygonal qui entourait probablement toute la colline. L’A. fait l’hypothèse qu’elles pourraient s’expliquer par une fréquentation cultuelle en relation avec la mémoire de la phase la plus ancienne de la vie de la cité.

M.G. Branciforti, « Da Katane a Catina », ibid., p. 148-151, 169-170, 189-191, 209-212; A. Patanè, D. Calì, D. Tanasi, « Indagini archeologiche a Sant’Agata la Vetere e Sant’Agata al Carcere », ibid., p. 338, 352.

21814.04 – Lentini – Dans le cadre de sa synthèse sur la colonie, depuis la fondation jusqu’à la période médiévale, l’A. passe en revue la documentation relative aux sanctuaires des diverses périodes d’existence du centre.

M. Frasca, Leontini. Archeologia di una colonia greca, Roma, 2009 (Archaeologica, 152).

21914.05 – Mineo (Palikè) – Dans un bref article de synthèse sont repris les résultats des fouilles menées dans le sanctuaire déjà publié de façon définitive (ChronARG [2009] 14.04).

L. Maniscalco, « Indagini archeologiche presso il santuario dei Palici e a Porta Udienza », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 499-506.

22014.06 – Megara Hyblaea – La célèbre statue de courotrophe de la nécropole NO a été interprétée comme celle de Nyx qui allaite Hypnos et Thanatos. Si l’on accepte l’identification, elle constituerait une des rares représentations de la divinité, dont l’unique lieu de culte connu était la Mégare continentale.

M. Mertens-Horn, « Das Manteion der Nyx in Megara und ihre Statue in Megara Hyblaea », MDAI(R)116 (2010), p. 105-117.

22114.07 – Syracuse – via Bengasi – Lors de fouilles d’urgence, on a découvert un espace probablement sacré qui, durant l’antiquité, se trouvait à quelques mètres de la ligne de côte de la mer. Un puits d’une profondeur d’environ 3 m et d’un diamètre de 0,85 m, scellé par des fragments de tuiles et d’amphores de transport, a été interprété comme un bothros. Il était rempli de céramique (corinthienne, attique, orientale) pour la consommation d’aliments et de boissons, avec un poids de filet de pêche, des ossements animaux, des coquillages, des arêtes de poissons et quelques vertèbres de thon. Dans la zone environnante ont été mises au jour diverses petites fosses peu profondes (appelée thusiai), remplies de cendres et de charbon, de petits os, de coquillages et de fragments de kotyles. Quelques murs pourraient être associés à de petits édifices de culte, partiellement mis au jour. Les données archéologiques permettent d’établir que le lieu a rempli une fonction sacrée de la fin du VIIe s. av. J.-C. jusqu’à la période hellénistique (avec de petites fosses disposées de façon régulière). Sur la base du matériel votif, c’est à Poséidon qu’est attribué le sanctuaire.

B. Basile, « Siracusa: indagini archeologiche nel biennio 2000/2001 », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 733-743; G. Bruno, « Il bothros di via Bengasi », ibid., p. 783-790.

222 Piazzale della Stazione – Des petites fosses remplies de cendres, des fragments de céramique (en particulier des kotyles) et des restes d’ossements animaux (dans un cas, un bois de cerf), datables du début du VIIe s. av. J.-C. jusqu’à la période hellénistique, révèlent l’existence probable d’un espace sacré, déjà supposée en ce lieu par Orsi, sur la base de trouvailles effectuées lors des fouilles qu’il y a menées à plusieurs reprises (voir BTCGI 19 [2005], p. 165-166). Le lieu sacré se serait superposé à un ancien tracé de rue. Un mur (de temenos ?) indique une possible monumentalisation à la période archaïque. La présence du bois de cerf et de quelques représentations du même animal sur deux vases conduisent à faire l’hypothèse d’un culte d’Artémis.

B. Basile, « Siracusa… », ibid., p. 753-757.

223 Palazzo della Prefettura – Lors des fouilles menées en 2000-2001 dans la cour du Palais de la Préfecture ont été mises au jour de petites fosses remplies de cendres, de coquillages, d’osselets et de menus fragments de céramique. Dans ce cas aussi, les petites fosses, appelées thusiai et datées jusqu’au IIIe s. av. J.-C. ont été inteprétées comme des restes d’activités cultuelles liées à un lieu sacré déjà implanté au VIIe s. et à une structure architecturale en pierre construite au VIe s. av. J.-C. La découverte d’un groupe de statuettes du Ve s. av. J.-C. (offrantes avec porcelet) conduit à faire l’hypothèse d’un culte de Déméter.

B. Basile, « Siracusa… », ibid., p. 764-782; G. Ancona, « Cortile della Prefettura (Siracusa): materiali dallo scavo », ibid., p. 800-806.

22414.08 – Camarina– Les fouilles menées en 2000 sur l’agora de Ponente ont mis au jour un espace (ca 14 × 12 m) près de la Stoa O, délimité par un mur. À l’intérieur ont été retrouvés les restes d’un petit édifice (4,20 × 3,50 m) avec une ouverture au N. L’endroit est interprété comme sanctuaire de Déméter, datant de la période de Timoléon.

G. Di Stefano, « L’attività di ricerca della Soprintendenza a Camarina e nella provincia di Ragusa fra il 1996 e il 2000 », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 699-701.

22514.09 – Castiglione – Résumé des données relatives à la découverte de la célèbre sculpture (ChronARG [2003] 14.14) et des tombes retrouvées dans la zone.

G. Di Stefano, « L’attività… », ibid., p. 705-712.

22614.10 – Cava d’Ispica – La découverte, dans la commune de Pernamazzoni, d’un petit édifice représentant Héraclès, daté des IVe-IIIe s. av. J.-C., est mise en relation avec un culte qui aurait été voué au célèbre héros dans la région.

G. Di Stefano, « L’attività… », ibid., p.712-714.

22714.11 – Butera – La synthèse des trouvailles coroplastiques du dépôt de la Fontana Calda (Adamesteanu, NSc [1958], c. 589-671) permet de souligner l’importance, dans cette localité, du culte adressé principalement à Artémis et aux Nymphes, ainsi qu’à Athéna et à Korè. Il n’existerait en outre aucun hiatus chronologique entre les Ve et IVe s. av. J.-C.

E.C. Portale, « Coroplastica votiva nella Sicilia di V-III secolo a.C.: la stipe di Fontana Calda di Butera », Sicilia Antiqua 5 (2008), p. 9-58.

22814.12 – Enna – Notes sur les fouilles menées en 1997-2001 dans la zone du Castello di Lombardia. La découverte de quelques silos (dont un qui contient seulement du matériel antique) est mise en relation avec le sanctuaire de Déméter, attesté dans les sources (Cic., Verr. IV, 10), mais dont la disposition précise relève seulement de l’hypothèse.

L. Guzzardi, « Attività della sezione archeologica della Soprintendenza di Enna negli anni 1997-2001 », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 589-597.

22914.13 – Polizzello – Une étude met en lumière les phases les plus antiques de la vie du sanctuaire, de l’édifice Nord (du Xe s. av. J.-C.) au Sacello E. La fonction religieuse de l’édifice le plus ancien semble ressortir de la disposition d’éléments votifs déposés parmi les ruines. Le Sacello E, de plan circulaire avec un diamètre de 15 m, a été construit au milieu du VIIIe s. av. J.-C. et a connu plusieurs phases jusqu’à la période archaïque, quand il fut utilisé en même temps que le Sacello A. La présence conjointe d’ossements animaux et d’instruments de pierre utiles au dépeçage des chairs permet de considérer que la préparation et la consommation de repas étaient les fonctions principales de l’édifice (ChronARG [2007] 14.09).

D. Palermo, D. Tanasi, E. Pappalardo, « Polizzello. Le origini del santuario », in M. Congiu, C. Miccichè, S. Modeo (éds), Eis Akra. Insediamenti d’altura in Sicilia dalla Preistoria al III secolo a.C., Caltanissetta/Roma 2008, p. 47-78.

23014.14 – Agrigente – L’étude des restes architecturaux du temple d’Asclépios révèle quelques caractéristiques techniques qui confirment la datation de l’édifice au IVe s. av. J.-C.

C. Zoppi, « La lavorazione del crepidoma e il problema della datazione del tempio di Asclepio ad Agrigento », Sicilia Archeologica 39 (2006), p. 47-54.

23114.15 – Entella – Mention rapide de la découverte, dans l’espace central de l’établissement, d’un oikos tardo-archaïque (début Ve s. av. J.-C.) qui semble avoir eu une fonction cultuelle en raison de la présence d’un autel à l’intérieur d’une pièce, et de terre cuite votive. Une fonction analogue pourrait caractériser quelques pièces voisines, situées au N. À l’occasion de la construction, au même endroit, de la grange hellénistique, quelques statuettes en terre cuite avec porcelet ont été utilisées dans un dépôt de fondation près de l’angle NO de l’édifice. Au NO de la forteresse médiévale a été fouillé un espace du IVe-IIIe s. av. J.-C. : la mise au jour de vases miniatures et de nombreuses lampes permet de faire l’hypothèse d’une activité cultuelle.

A. Corretti, M. Gargini, R. Guglielmino, C. Michelini, M.C. Parra, M.A. Vaggioli, « Entella. Scavi 1997-2001 », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 651-652.

23214.16 – Sélinonte – Sanctuaire de la Malophoros – S. Bertesago propose une analyse comparée entre les types d’ex-voto coroplastiques du sanctuaire de la Malophoros et ceux du Thesmophorion de Bitalemi à Géla. Certains ex-voto sont présents des deux côtés (protomés et statuettes avec pectoral); à Sélinonte, on trouve des offrantes avec porcelet et des courotrophes. La variété des types coroplastiques attestée au sanctuaire de la Malophoros pourrait faire référence à la multiplicité des fonctions de la divinité qui y était honorée. Selon C. Maroni, le relief tardo-archaïque (Palerme, inv. 3917) déjà découvert en 1874, interprété comme une représentation du rapt de Perséphone par Hadès, aurait été placé comme offrande votive dans le propylon du sanctuaire.

S.M. Bertesago, « Figurine fittili da Bitalemi (Gela) e dalla Malophoros (Selinunte): appunti per uno studio comparato di alcune classi della coroplastica votiva », in C. Antonetti, S. De Vido (éds), Temi selinuntini, Pisa, 2009, p. 53-69; C. Marconi, « Un rilievo con ratto di Persephone dal santuario della Malophoros. Un riesame », ibid., p. 193-209.

233– Sanctuaire de Zeus Meilichios – Cette synthèse, qui reprend l’examen de la documentation originale de la fouille (carnets de fouille et photographies inédites), conduit à préciser mieux la disposition du sanctuaire. On relève en particulier le peu de validité de l’insertion du sanctuaire de Zeus dans un « grand péribole » qui aurait également intégré le sanctuaire de la Malophoros. Tout en soulignant le caractère gentilice du culte, on indique que les stèles inscrites proviennent seulement du « campo di stele », alors que les stèles figurées ont été récupérées à l’intérieur de l’enceinte du sanctuaire dans une déposition secondaire qui empêche toute certitude sur leur emplacement original. La destruction de 409 av. J.-C. semble avoir conduit à une interruption du culte. L’A. exprime des doutes sur la continuité cultuelle entre les pratiques attestées au « campo di stele » des VIe-Ve s. av. J.-C. et celles qui ont eu lieu à l’intérieur de l’enceinte à partir du IVe s. av. J.-C.

C. Grotta, Zeus Meilichios a Selinunte, Roma, 2009 (Historica, 9).

234– L’A. propose d’identifier une tombe mise au jour dans la zone de l’agora avec un herôon. Il s’agit d’une fosse (3,30 × 1,90 m, prof. 1,20 m) bordée de dalles en pierre, trouvée vide et privée de revêtement de couverture : des traces sur les dalles de pavement sont interprétées comme celles d’une klinè. La tombe, dont les caractéristiques architecturales permettent de dater des tout débuts de la colonie, a été ensuite enclose d’un mur de péribole rectangulaire (6,75 × 8,65 m), ouvert à l’angle SE. Il reste à éclaircir le rapport entre cette tombe, une autre très proche (trouvée dans des conditions encore pires et non incluse dans le péribole rectangulaire) et le groupe de sculptures archaïques de la 2e moitié du VIIe s. av. J.-C., à une dizaine de mètres au SE. En relation avec ce dernier, mis au jour en 1982, sont attestés par A. Rallo des dépôts votifs (statuettes anthropomorphe et zoomorphe en terre cuite) et l’existence d’un lieu de culte punique dédié à Tanit.

D. Mertens, « L’‘heroon’ sull’agora di Selinunte. Nota preliminare », Scienze dell’antichità 14 (2007-08), p. 473-487 (= G. Bartoloni, M.G. Benedettini (éds), Sepolti fra i vivi); A. Rallo, « Considerazioni su un gruppo di tombe proto arcaiche di Selinunte », ibid., p. 489-496; D. Mertens « Von Megara nach Selinunt. Raumordnung und Baukunst als Mittel zur Identitätsbildung griechischer Poleis während der Grossen Kolonisation », MDAI(R) 116 (2010), p. 80-84.

23514.17 – Pantelleria – Au cours de la campagne de fouilles de 2005, on a identifié au sommet de la colline de S. Marco un tracé de mur appartenant au podium d’un temple qui semble avoir été construit entre la 2e moitié du IIIe et la 1re moitié du IIe s. av. J.-C., peut-être après l’annexion de l’île à la province de Sicile en 217 av. J.-C. On peut certainement associer à cette structure les éléments architecturaux récupérés au cours des campagnes de fouilles antérieures. L’édifice devait être accessible à l’E ou au S, et il intégrait probablement une citerne à l’intérieur (dans le pronaos ou la cella).

S. De Vincenzo, M. Osanna, Th. Schäfer, « Scavi e ricerche in località S. Marco di Pantelleria. La campagna del 2005 », Sicilia Archeologica 38 (2005), p. 132-134.

236– Des fouilles ont été faites dans le complexe cultuel près de la rive NO du Lago di Venere. Un large escalier donnait accès aux chapelles construites à flanc de colline. Le complexe atteste une longue période d’occupation qui va jusqu’à la période romaine. Au cours d’une prospection archéologique, on a identifié un petit temple à podium d’ordre ionique, dans la commune de Murcia.

S. Tusa, « Un quadriennio di ricerche archeologiche nella Sicilia occidentale (1997-2000) », Kokalos 47-48 (2001-02) [2009], p. 902-903.

Index géographique (Alexis D’Hautcourt)

237Asie Mineure Ephèse 09.03 Milet 09.44 Sardes 09.03

238Attique 01.06 Athènes 01.00-01.06, 01.08, 09.38 Brauron 01.06-07 Éleusis 01.03, 01.06, 01.08, 09.36, 09.38 Evonimon 01.09 Halai 01.07 Ikaria 01.10 Koropi 01.11 Oropos 01.01 Pirée 01.12

239Béotie 03.00, 09.24 Aulis 03.00 Eutresis 03.01 Hélicon 03.02 Kreusis 03.05 Lébadée 03.03 Leuctres 03.04 Livadostra 03.05 Oeta (Mont) 03.00 Ptoion 03.00 Tanagra 03.06 Thèbes 03.00, 03.07

240Egypte 09.17 Naucratis 14.03

241Épire Ambracie 05.01 Bouthrôtos 05.03, 05.05 Chaones 05.04 Dobër 05.05 Dodone 05.04 Ioannina 05.02 Molossie 05.02 Passaron 05.02 Phoinikè 05.04-5 Vagalat 05.05

242Étolie Anemolakka 04.03 Frankoskala Agriniou 04.04 Galatas 04.05 Gavalou 04.06 Makyneia 04.03 Neroman(n)a Paravolas 04.07 Phistyo 04.07 Thermon 04.08 Tsiprovouni 04.04

243Eubée Amarynthos 03.08 Caryste 03.09 Érétrie 03.08 Plakari 03.09

244Îles de la Mer Égée Agathonissi 09.04 Aigialè 09.23 Amorgos 09.23-24 Andros 09.23 Antiparos 09.40 Arkesinè 09.23-24 Astypalaia 09.05 Chios 14.03 Cyclades 09.23 Délos 09.25-32, 09.34, 09.37-38, 09.41, 09.44 Despotiko 09.40 Dodécanèse 09.02-3 Halasarna 09.02, 09.11 Ialysos 09.02 Inopos 09.30 Ios 09.23, 09.33 Ioulis 09.23 Kalymna 09.06 Kamiros 09.17 Karthaia 09.23, 09.34 Kasos 09.07 Kéa 09.23, 09.34, 09.41 Korèsia 09.23 Kos 09.02, 09.08-13 Kythnos 01.08, 09.35-36, 09.41 Lindos 09.18, 09.44 Mélos 09.23 Minoa 09.23-24 Naxos 09.2,3 09.37-38 Paros 09.23, 09.39, 09.41 Prepesinthos 09.40 Rhodes 09.02-3, 09.14-22, 09.37 Samos 01.01, 09.37 Sellada 09.44-45 Sériphos 09.23 Siphnos 09.23 Syros 09.23, 09.33, 09.41 Télos 09.03 Ténos 09.23, 09.27, 09.41-43 Thasos 07.25, 09.01, 09.44 Théra 09.23, 09.41, 09.44-45 Tragaia 09.04 Vryokastro 09.35-36

245Îles de la Mer Ioniennes Corcyre 01.01

246Illyrie méridionale Apollonia 05.06 Dyrrhachion 05.08-9 Épidamne 05.08-9 Nymphaion 05.07 Palla (Cap) 05.09 Spitalla 05.09

247Italie Gravisca 14.03

248Macédoine 07.00 Aiané 07.08 Aigai 07.12 Aineia 07.18 Amphipolis 07.22 Ano Komi 07.09 Aphytis 07.20 Archontiko 07.11 Astibos 07.00 Bergè 07.24 Dassarétide 07.00 Dion 07.16 Edessa 07.15 F.Y.R.O.M. 07.00 Héraclée des Lyncestes 07.00 Kalindoia 07.19 Kanastraion (Cap) 07.20 Kassandra (Péninsule) 07.20 Kastoria 07.01 Kumanovo 07.00 Létè 07.17 Lichnidos 07.00 Lopate 07.00 Lyncestide 07.00 Mavropigi 07.05 Menèis de Botiée 07.10 Mieza 07.13 Nea Kerdyllia 07.23 Néos Skopos 07.24 Pélagonie 07.00 Pella 07.14 Péonie 07.00 Philippes 07.25 Polymylos 07.03, 07.05 Polynéri 07.02 Pontokomi 07.07 Posidi (Cap) 07.20 Potidée 07.20-21 Prileps 07.00 Radoviš 07.00 Sanè 07.20 Semenište 07.00 Štip 07.00 Stobi 07.00 Thessalonique 07.00, 07.18 Veles 07.00 Velvendos 07.06 Vergina 07.12 Xirolimni 07.04-5

249Mégaride 01.13 Bouri Alepochoriou 01.14  Mégare 01.13 Pagai 01.14

250Péloponnèse Arcadie Bassai 09.34 Likosoura 05.05 Argolide 01.03 Trézène 01.03 Corinthie Corinthe 01.01 Kenchreai 09.34 Elide Olympie 09.18 Laconie Sparte 01.01

251Phocide Abai 04.02 Delphes 04.01 Kalapodi 04.02

252Phthiotide, Thessalie Aïvaliotika 06.01 Amphanaion 06.06 Démétrias 06.01-2 Élatée 06.03 Kastro Kallitheas 06.04 Kierion 06.05 Pagassai 06.06 Soros 06.06

253Sicile 14.00 Agrigente 14.14 Akrai 14.00 Butera 14.00 14.11 Camarina 14.08 Casmene 14.00 Castiglione 14.09 Catane 14.03 Cava d’Ispica 14.10 Enna 14.12 Entella 14.15 Gela 14.16 Himère 14.01 Lentini 14.04 Megara Hyblaea 14.06 Mineo 14.05 Palikè 14.05 Pantelleria 14.17 Polizzello 14.13 Sélinonte 09.45, 14.16 Syracuse 14.00, 14.07 Valverde 14.02

254Thrace 07.00 Maronée 08.01 Zoné 08.02

Index thématique (Alexis D’Hautcourt)

255acropole 06.04 07.02 Athènes 01.00-1, 01.03 Bouthrôtos 05.03 Kamiros 09.17 Kéa 09.34 Kierion 06.05  Kythnos 09.36

256agora Athènes 01.00, 01.02, 01.04 Bouthrôtos 05.03 Kythnos 09.35 Thessalonique 07.18

257agyieus 05.06

258animal – ossements et autres restes 14.03, 14.07, 14.13 autruche (œuf) 09.40 cerf (bois de) 14.07 coquillage 14.03 oiseau 01.14

259animal – représentation cheval 09.43 chien 01.05 coq 09.43 crocodile 01.05 dauphin 05.04 porcelet 03.08, 14.03, 14.07, 14.15-16 sanglier 09.34 scarabée 01.14 serpent 01.05, 07.12, 07.18 ; voir figurine

260anniversaire 01.00

261Aréopage 01.04

262arme 04.02 épée 04.02

263arrhéphores 01.01

264association cultuelle 07.18 dionysiaque 01.05 Hermaistes 09.32 lobacchoi 01.05 mystes 07.10  religieuse 07.00

265atelier 09.31

266autel 01.03, 01.08, 01.14, 03.08, 07.24, 08.01, 09.19-20, 09.28-29, 09.34, 14.15 carré 09.40 funéraire 03.06, 09.03

267auteurs anciens – Appien 05.08 Archi­loque 09.39 Callimaque 09.09 Cicéron 14.12 Eschyle 01.08 Hérodote 01.08 07.21 Homère 09.33 Pausanias 01.01 Pline 09.16, 09.40 Plutarque 05.02 Strabon 09.40

268bataille de Leuctres 03.04

269bijou – broche 09.40 boucle d’oreille 01.08 collier 01.08 fibule 01.14, 09.40 perle 09.40

270bûcher 03.00, 03.09, 09.13

271calendrier 01.00, 07.18

272carrefour 05.06

273carrière de pierre 09.40

274céramique 09.44 alabastre 09.40, 09.44, 14.03 amphore 01.11, 03.09, 09.04, 14.03 amphore figurée 09.42 amphore pithoide 09.42 amphore thasienne 01.04 aryballe corinthien 09.40, 09.44 aryballe protocorinthien 09.40, 09.44 atelier 03.02 canthare 01.12 cotyle 09.40, 09.44, 14.07 coupelle 14.02 cratère 14.03 cratère eubéen 03.09 cruche 14.02 hydrie d’Hadra 09.19 imitation locale 14.03 kernos 01.08, 09.36 kylix 03.02 lampe miniature 09.35 lécythe 01.11, 03.02 monumental 09.42 plemochoè 01.08, 09.36 pyxis 01.11, 09.39 sceau d’amphore 01.04 skyphos 01.11 03.09 thymiaterion 01.08 vase de culte éleusinien 01.08, 09.36 vase à boire 09.35 vase figuré 14.03 vase à figures noires 06.06 vase miniature 01.11, 05.01, 14.15 vase noir peint 06.06

275chorégie 09.29

276chrétien 01.00

277citoyenneté 01.00 citoyenne religieuse 01.00

278colonie 05.01, 14.04

279concours 09.29

280culte domestique 07.03, 09.32 égyptien 07.18 fédéral 09.24 fondation de culte 01.03 gentilice 14.16 impérial 01.04, 03.08, 07.00, 07.18 oriental 14.00 privé 06.02 ; voir mystères

281Déesses, dieux, figures mythologiques

282Amazonomachie 09.34

283Ammon 07.20

284Amphitrite 09.41

285Antinoos 07.18

286Antiope 09.34

287Anubis 03.08

288Aphrodite 01.00, 01.04, 01.11-12, 03.03, 03.08, 07.07-8, 07.11, 07.14, 07.18, 07.23, 08.02, 09.06, 09.09, 09.12, 09.44, 14.03 Pandamos 09.08, 09.12 Pontia 09.12 Zephyritis 09.09

289Apollon 01.04, 03.08, 04.01, 05.06, 06.06, 07.00, 07.04-5, 08.02, 09.02, 09.04, 09.11, 09.27-28, 09.30, 09.34, 09.40-41 Citharède 07.04 Erethimios 09.02, 09.21 Eutresites 03.01 Kanastraios 07.20 Kômaios 07.25 Patrôos 01.04 Pythios 09.16, 09.34

290Arès 01.00, 01.04

291Ariane 09.42

292Arsinoé 09.09

293Artémis 01.00, 01.07-8, 03.00, 03.08, 05.04-5, 05.08, 07.00, 07.20, 07.25, 09.01, 09.40-41, 14.07, 14.11 Ephesia 01.05 Phistyis 04.07 Soteira 09.44

294Asclépios 01.01, 01.03, 04.06, 05.03, 07.13, 07.16, 09.02, 09.10, 09.15, 14.14

295Athéna 01.00-1, 01.04, 03.08, 07.08, 09.17, 09.34, 09.44, 14.11 Ergané 01.01 Hygieia 01.01 Itonia 09.24 Ktanaia 06.03 Lindia 09.18 Paiôn 09.28 Pallenis 01.04 Parthénos 01.00 Polias 01.01, 05.04, 09.27-28 Promachos 01.01

296Attis 07.21, 09.04

297Cabires 03.00, 09.41

298Charites 01.01, 09.27, 09.37

299Cybèle 01.05, 03.00, 03.03, 04.04, 06.01, 07.08

300Darron 07.14

301Déméter 01.00, 01.08, 03.01, 03.03, 03.08, 05.05, 06.01, 07.11, 07.16, 08.02, 09.01-3, 09.35-36, 09.38, 09.41, 14.03, 14.07-8, 14.12

302Dionysos 01.00, 01.08-10, 03.03, 03.06, 07.00, 07.10, 07.15, 07.20, 08.01, 09.29, 09.37 Eleuthereus 01.02 Lenaios 01.02

303Dioscures 03.06, 09.41

304divinité égyptienne 03.06

305divinité honorée avant la colonisation grecque 14.00

306divinité orientale 01.05

307Enyalios 09.44

308Eukleia 07.12

309Europe 09.45

310Fortuna 09.37

311Fulvus 07.18

312Grandes Déesses 01.01

313Hadès 14.16

314Harpocrate 03.08, 09.06

315Hécate 05.04 Epipyrgidia 01.01

316Hélios 09.02, 09.16

317Héra 07.00-1, 14.03

318Héraclès 03.00, 06.05, 09.12, 14.01, 14.10 Kynagidas 07.08 Leuktriades 03.04

319Hercule 09.32

320Hermaphrodite 01.11

321Hermès 01.01, 03.06, 04.05, 07.01, 07.11, 09.29, 09.32 Agoraios 07.08, 07.14 Propylaios 09.27

322Héros Cavalier 07.00

323Hestia 09.40 Isthmia 09.40

324Hippolyte 01.03

325Homère 09.33

326Hygie 01.01, 07.08, 09.27

327Hypnos 14.06

328Io 01.01

329Ion 01.01

330Isis 03.06, 03.08, 07.18, 09.06

331Jules César 07.18

332Jupiter Optimus Maximus 07.16

333Kerkaphos 09.02

334Korè 01.08, 03.01, 03.08, 09.36, 09.38, 14.11

335Maia 09.32

336Maron 08.01

337Ménade 01.05, 03.06

338Mercure 09.32

339Mère des Dieux 07.14, 07.17

340Minotaure 09.42

341Mithra 07.18

342Muses 07.16

343Nymphes 01.01, 03.02, 07.08, 09.30, 14.00-1, 14.11

344Nyx 14.06

345Osiris 07.18, 09.06

346Pan 01.05, 03.02, 09.29

347Pandrosos 01.01

348Perséphone 01.08, 14.16

349Pluton 07.08

350Poséidon 05.04, 07.08, 07.20-21, 14.07

351Potnia 09.45

352Rome 08.01

353Sabazios 07.15

354Sarapis 03.08, 07.18

355Sérapis 09.06

356Tanit 14.16

357Thanatos 14.06

358Thésée 01.01, 09.34, 09.42

359Tychè 09.14

360Zeus 07.00, 08.01, 09.24 Areios 05.02 Atabyrios 09.17 Basileus 03.03 Eleuthérios 01.04 Héliopolitain 01.05 Hypsistos 07.01, 07.08-9, 07.15-16 Meilichios 07.12, 14.16 Olympios 07.16 Polieus 09.08 09.28

361démocratie 01.00

362éclairage 09.38

363enfant 09.05 mort né 09.05

364évergétisme 09.10

365ex-voto et objets de culte : 14.16 anneau en plomb 09.04 boucle en bronze 09.04 colonne votive 09.27 cratère à volutes en bronze 01.01 fusaïole 09.35 lampe 09.36, 14.02, 14.15 lustre 09.35 moule en terre cuite 05.04 peson 09.35 pinax à figures noires 01.08 plaque votive 05.01 poids de filet de pêche 14.07 poids de plomb 01.11, 09.35 sceau de pierre 09.40 siège votif miniature 09.04 table d’offrande 03.06 table à offrandes miniature 05.01 ; voir céramique, figurine, relief, bijou, arme

366faïence 09.40

367fécondité 09.01

368fête 03.08, 07.18, 09.24 Artemisia 03.08 Dionysies 01.02, 09.29 Lénéennes 01.02 Panathénées 01.04 Thesmophories 01.08, 09.36 ; voir procession

369figure, figurine 01.05, 01.07, 01.11, 01.14, 05.01, 06.01, 07.07-8, 07.11, 07.17, 07.23, 09.01, 09.04, 09.17, 09.35, 09.40, 09.43 animale 01.07 anthropomorphe 03.02 assise 01.11, 04.04 cavalier 01.07, 01.11 effigie de culte 09.40 dédalique 09.40 féminine 01.07-8, 01.11, 03.08, 04.04, 07.06 grandeur naturelle 07.06 guerrier 01.05 masculine 01.01, 01.07, 01.11 matrona 01.05 protomé 09.40 semi-thériomorphe 03.02 ; voir statue, statuette

370Guerre chrémonidéenne 01.09

371héros 03.06

372iconographie – caducée 03.06 clé 07.18 corne d’abondance 09.14 disque solaire 01.05 égide 01.05 himation 01.05 leontè 09.12 patère 07.18 rosette 09.39 torche 07.18 trident 05.04 voir animal, végétal

373image de culte 01.01

374inscription 01.01, 01.03-4, 01.11-12, 03.04, 05.03-04, 07.08, 07.11-12, 07.15, 07.18, 07.25, 08.01, 09.02-4, 09.08, 09.11-12, 09.17, 09.24, 09.32, 09.34, 09.41, 09.44, 14.16 graffito votif 09.04

375koinon phocidien 06.03 koinon des Nésiotes 09.37

376kykeon 01.08

377monnaie 03.08, 07.00, 07.22, 09.23, 09.33, 09.37, 09.41 kraterophoroi 09.37

378musée 09.18

379mystères 01.03, 01.08, 09.36, 09.38, 09.41

380nécropole 04.05, 05.04, 07.10-11, 07.23, 09.05, 09.45 Céramique 01.00 enchytrismos 09.21

381obélisque 05.06

382oracle 03.01, 04.02, 05.07

383panthéon 09.02, 09.08, 09.14

384peinture 09.09

385pélerinage 09.17

386Perses 04.02, 06.03

387personnages historiques – Agrippa 01.00 Apelle 09.09 Auguste 01.00 Damophon 05.05 Deinoménides 14.03 Eumène II 09.10 Euridice 07.12 Euryzelmis 07.00 Hérode Atticus 01.00 Jules César 07.18 Lysippe 09.16 Persée 07.22 Phidias 01.00 Philippe V 07.22 Ptolémée II Philadelphe 09.10 Ptolémée III 09.28 Scostocos 07.00 C. Stertinius Xénophon 09.10

388phallos 09.29

389placenta 09.01

390Pnyx 01.04-5

391prêtre 01.04,  03.06, 06.02, 08.01, 09.02, 09.37 prêtresse 01.00, 03.07

392prix 04.01

393procession 01.00, 01.08, 03.08, 09.29, 09.36 Grandes Panathénées 01.00 phallophorie 09.29 ; voir fête

394relief 01.01, 01.03, 01.05, 06.06, 09.39 funéraire 07.00 naiskos 01.05 votif 01.06, 07.00, 07.04, 07.09 ; voir stèle

395prytanée 09.34-35

396rite(s) – de fondation 04.02, 05.01 libation 01.08 offrande 03.09 offrande de vêtements 09.42 de passage 09.01 purificatoire 06.01 repas 14.03, 14.13 repas sacrificiel 03.08 symposium 03.08

397romanisation 01.00

398Rome 07.18

399sacrifice 03.08, 04.08, 05.01, 09.08, 09.11 feu sacrificiel 04.02 repas sacrificiel 06.06

400sanctuaire – architecture et structures : adyton 04.02 antéfixe 04.04 05.04 in antis 03.08, 09.11, 09.28, 09.34 appui de fenêtre grillagé 09.28 baldaquin 01.10 banc 06.01, 06.06, 09.11 bibliothèque 09.10 bothros 09.11, 14.07 brique de boue 04.02 cella 04.02, 06.06, 09.18, 09.34 chapiteau 09.34, 09.40 charpente en marbre 09.28 à ciel ouvert 09.39, 09.43 citerne 14.17 colonnade 03.08, 05.09, 06.06, 09.28 colonne 03.04, 04.02, 09.34 dallage 09.35 décharge 01.12 distyle 03.08, 09.11 dorique 03.08, 09.11, 09.15, 09.28, 09.34, 09.39-40 entrecolonnement 09.38 entrée principale 06.03, 06.06 escalier 09.28, 09.34, 14.17 eschara 09.35, 09.40 exèdre 09.40 faîtier 09.34 fenêtre 09.38 fosse 14.16 fosse sacrée 01.03 foyer 09.35 frise 01.00-1, 05.04 fronton 09.34 galets 01.14 gargouille 05.04 geison 04.01, 09.40, grille 09.34 grotte 03.02, 07.20, 09.07 hécatompédos 03.08, 09.34 hexastyle 09.34 hypètre 01.11 ionique 14.17 klinè 14.16 krépis 04.04, 09.34 kyma 09.12 labyrinthe 03.08 métope 09.34 mortaise 04.01 mur d’enceinte 01.14 naiskos 01.11 niche dans le rocher 09.22 opisthodome 06.03 pavement 01.14 péribole 01.03, 01.11, 04.06, 06.03, 09.40 périptère 09.34 péristasis 09.34 plafond à caisson 01.03 plan circulaire 14.13 porte 09.28, 09.34 pronaos 09.34 propylon 09.34 14.16 prostyle 09.34, 09.39 puits 14.07 rampe 09.28 second temple autour du premier 09.26 sekos 09.28, 09.34 selis 04.01 silo 14.12 sima 04.04 source sacrée 05.03 spolia 03.08 stoa 09.11, 09.15, 09.38 temenos 01.08, 09.12, 09.39 tétrastyle 09.28, 09.34, 09.39 thermes 06.01 tholos 03.08 thusiai 14.07 toit 09.38, 09.40 toit laconien 04.04 toiture translucide 09.38 tour 09.40 trésor 09.34 triglyphe 09.34, 09.40 tropaion 03.04 trou de poteau 03.09 tuile 05.09, 09.04, 09.35, 09.38

401sanctuaire – événements : abandon 01.11 conversion en église 01.00 destruction 01.00, 04.02, 05.09, 06.03 ensevelissement 04.02 harmonisation architecturale 05.03 monumentalisation 05.03, 09.12 mutilation 01.00 reconstruction 04.01 transfert 01.04 transport du temple 07.18 temple voyageur 05.04 tremblement de terre 05.09

402sanctuaire, types de – Amphiareion 01.01 Aphrodision 09.31, 09.44 Archilocheion 09.39 Artemision 03.08, 05.08, 09.26 Asclépieion 01.00-1, 01.03, 01.06, 09.08-10, 09.15 Baccheion 01.05 cénotaphe 01.11 domestique 01.05, 07.05 Eleusinion 01.01, 01.06, 01.08 extra-urbain 07.21 Hékataion 07.18 Héraion 09.18, 09.37 hérôon 01.11, 14.16 hors la ville 07.16 Isieion 03.08 Kékropeion 01.01 Lénaion 01.02 nymphaion 05.07 Parthénon 01.00-1 périurbain 05.05 privé 01.05, 07.18 provisoire 09.11 Pythion 09.27 rural 09.22 Sarapieion 09.30 Sébasteion 03.08, 07.19 Thesmophorion 03.08, 09.36

403signature 07.09

404soldat 07.18

405statue, statuette 01.00-1, 01.09, 01.13, 03.07, 06.06, 07.04, 09.12, 09.39-40, 09.45, 14.03, 14.07, 14.15-16 assise 01.10 base 04.01, 09.15, 09.40 colossale 09.34 Colosse de Rhodes 09.16 copie romaine 01.00 courotrophe 14.06, 14.16 de culte 01.10, 03.00, 06.02, 09.09, 09.14, 09.40 enlèvement 01.00 équestre 04.01, 05.04 korè 09.34, 09.40 kouros 03.00, 09.40 portrait 01.01, 01.04 remploi 01.01 trônante 09.45 ; voir figure, figurine

406stèle funéraire 03.06, 06.02 votive 07.11; voir relief

407synécisme 09.02, 09.08, 09.12

408textile 09.42

409théâtre 01.02-3, 01.09, 05.03

410utérus 09.05

411végétal – représentation : arbre 01.05 épi 09.03 grenade 01.08 lierre 01.05 pavot 09.03 raisin 01.05 01.10

412verre 09.31

413vêtement 09.42

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Notes

0  GD = Guide de Délos, voir ChronARG (2009) 09.10. On renvoie aux monuments par leur numéro dans le Guide de Délos.

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Pour citer cet article

Référence papier

Joannis Mylonopoulos, Michael Fowler, François Quantin, Emmanuel Voutiras, Kalliopi Chatzinikolaou, Stéphanie Paul, Natacha Massar, Alexis D’Hautcourt, Christina Mitsopoulou et Nicola Cucuzza, « Chronique archéologique de la religion grecque (ChronARG) »Kernos, 24 | 2011, 263-324.

Référence électronique

Joannis Mylonopoulos, Michael Fowler, François Quantin, Emmanuel Voutiras, Kalliopi Chatzinikolaou, Stéphanie Paul, Natacha Massar, Alexis D’Hautcourt, Christina Mitsopoulou et Nicola Cucuzza, « Chronique archéologique de la religion grecque (ChronARG) »Kernos [En ligne], 24 | 2011, mis en ligne le 01 février 2014, consulté le 07 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/kernos/1969 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/kernos.1969

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