Appel à contribution (n° 40, 2025)
Dossier thématique : Rythme et son
Date limite de réception des articles : 15 janvier 2025
Les échos phoniques sont un fait linguistique ; le mètre et le rythme les distribuent selon les principes de l’interaction, et en font un fait poétique. Le travail sur les sons a mauvaise presse, surtout pour ce qui est du grec et du latin, de sorte que les questions théoriques, fondement de l’analyse, sont pour l’essentiel restées sans réponse. Mais, le critère phonique semblant trop large, avec quels outils travailler dans l’analyse, d’autant que le phonème n’est pas un son mais une distinction sémantique ? C’est l’un des problèmes auxquels le dossier thématique correspondant à cet appel à contribution se propose de réfléchir.
- 1 S. Capello, Le réseau phonique et le sens. L’interaction phono-sémantique en poésie, Bologne, CLUEB (...)
D’autres questions se posent. Travaille-t-on sur la répétition d’un complexe phonique, d’un son simple à une position fixe du mot, du côlon, du vers, de l’unité syntaxique ? Pour envisager les échos, il faudrait donc un critère intermédiaire, par exemple un groupe de sons équivalents dans une langue donnée, selon la proposition de Sergio Capello1. Les concepts d’allitération, d’assonance, n’ont en effet rien d’antique et ne semblent pas aptes, méthodologiquement, à porter l’analyse, en partie parce qu’ils ne correspondent pas à ce que théorisaient ou percevaient les Anciens, en partie pour des raisons méthodologiques. Un pan à explorer serait donc la théorie du son ou, plus spécifiquement, de l’écho dans l’Antiquité.
Ce dossier vise aussi à explorer ce que l’analyse des répétitions phoniques peut apporter à l’analyse du rythme, du mètre, des côla, en prose comme en poésie. La variété des terrains formels demande de forger des outils spécifiques à chacun.
Une question corollaire est celle de l’existence d’un phénomène apparenté à la rime. Comment le définir ? par l’interaction avec quoi ? Le mètre, le rythme, le début ou la fin d’une unité. Est-ce qu’un simple homéotéleute est l’équivalent d’une rime ? Comme dans le cas de l’enjambement, peut-on appliquer le concept médiéval de rime à la littérature antique ?
D’autres pistes sont bien sûr possibles : les figures particulières de lettres et de sons (comme les acrostiches), ou encore les rapports entre son et danse, si bien que les sujets des contributions que nous appelons de nos vœux restent très ouverts et que, pour cette raison, ils seront examinés au cas par cas.
Les propositions d’article pour les deux rubriques « Dossier thématique » et « Varia », ainsi que les comptes rendus, sont à adresser, avant le 15 janvier 2025, à l’adresse suivante :
Typhaine Haziza, co-directrice de la revue Kentron
Université de Caen Normandie, Campus 1, Bâtiment N, bureau SB 030
Esplanade de la Paix, 14032 Caen cedex
ou à
Caroline Blonce, co-directrice de la revue Kentron
Université de Caen Normandie, Campus 1, Bâtiment N, bureau SB 029
Esplanade de la Paix, 14032 Caen cedex
et en version électronique à typhaine.haziza[at]unicaen.fr et caroline.blonce[at]unicaen.fr, sous deux formats, PDF et .odt ou .doc.
Voir la rubrique « Recommandations aux auteurs ».
Notes
1 S. Capello, Le réseau phonique et le sens. L’interaction phono-sémantique en poésie, Bologne, CLUEB, 1990.
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