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Notes
Concernant les pouvoirs d’Auguste, Ferrary 2001a et b ; Veyne 2005, 15-78, « Qu’était-ce qu’un empereur romain ? ».
S’interroger sur les légendes Pax Aug., que l’on peut développer en Pax Augusta ou Pax Augusti (quand cette dernière possibilité n’est pas expressément formulée), suppose d’être conscient de l’importance des postures impériales ainsi véhiculées.
Benoist 2021 et 2022b, pour une illustration des vertus insérées dans un discours largement diffusé.
On peut se reporter aux données collectées prince par prince par Kienast, Eck & Heil 20176 et aux exemples spécifiques traités par les biographies de Levick 19992 et Birley 1997.
La figure du premier princeps est particulièrement bien mise en lumière par trois ouvrages complémentaires dans leur approche : Cosme 2005, Hurlet 2015 (qui insiste également sur la réception du personnage) et Le Doze 2020.
Quelques éléments avec la bibliographie essentielle dans Benoist 2022a. Sur la titulature impériale, les réflexions de Christol 1999 et, pour deux éclairages, l’exemple de Septime Sévère avec Christol 2016 puis des années 235-284 traitées par Peachin 1990.
Benoist 2005, 241-272, chapitre VI, « La célébration de la victoire perpétuelle du prince ». Cf. RGDA, préambule : Rerum gestarum Diui Augusti, quibus orbem terra[rum] imperio populi Rom(ani) subiecit, avec les commentaires ad loc de Scheid 2007, Cooley 2009 et Arena 2014.
Pour une lecture divergente du contrôle augustéen du triomphe, Flower 2020 et 2021 ; notre propre lecture dans Benoist 2005, 195-239, chapitre V, « La cérémonie du triomphe, monopole impérial ». On ajoutera Östenberg 2009 pour la mise en scène festive et monumentale de la cérémonie. Concernant le mode de fonctionnement de l’Empire, les rapports entre le prince et les provinces, dans la perspective qui nous occupe, Lo Cascio 2000 et les travaux de Millar 19922, 2002 & 2004. Quant à la conception de l’imperium, l’essai décisif de Richardson 2008.
Pour une approche récente des enjeux de ce discours, Cornwell 2017, notamment les chapitres intitulés : « Peace over Land and Sea » et « Peace in the New Age of Augustus ».
Outre les biographies déjà mentionnées, Galinsky 1996 pour de précieuses mises en lumière des discours impliqués.
Par exemple, ILGR, 158 = AE, 1928, 15 = 1937, 114 = 1977, 778 = 1992, 1534 = 1999, 1448, Nicopolis, 24 av. J.-C. : [Nep]tuno [et Ma]rt[i Imp(erator) Caesa]r Diu[i Iuli] f(ilius) uict[oriam ma]rit[imam consecutus bell]o / quod pro [re pu]blic[a] ges[si]t in hac region[e c]astra [ex] quibu[s ad hostem in]seq[uendum egr]essu[s / est spoli]is [ornat]a [dedicauit cons]ul [quintum i]mperat[or se]ptimum pace [---] parta terra [marique].
Tac., Ann., I, 2, 1 : ubi militem donis, populum annona, cunctos dulcedine otii pellexit, insurgere paulatim, munia senatus magistratuum legum in se trahere, nullo aduersante, cum ferocissimi per acies aut proscriptione cecidissent, ceteri nobilium, quanto quis seruitio promptior, opibus et honoribus extollerentur ac nouis ex rebus aucti tuta et praesentia quam uetera et periculosa mallent.
RGDA, 13 (Scheid 2007) : [Ianum] Quirin[um, quem cl]aussum ess[e maiores nostri uoluer]unt, cum [p]er totum i[mperium po]puli Roma[ni terra marique es]set parta uictoriis pax, cum pr[iusquam] nascerer, [a condita] u[rb]e bis omnino clausum [f]uisse prodatur m[emori]ae, ter me princi[pe sena]tus claudendum esse censui[t.] ; avec Suet., Aug., 22. Se reporter aux commentaires de Scheid 2007, Cooley 2009 et Arena 2014.
Suet., Ner., 13, 4 ; cf. Champlin 2003, 210-234, chapitre 8 « Triumph », pour une mise en contexte de ces dernières années du principat de Néron.
Concernant la démarche de l’historien, sa conception du temps, de la périodisation, de la durée (longue) et son appartenance à une génération historienne, mes propres témoignages dans Benoist 2015 et 2019.
Se reporter dans cette perspective à Sella 2015.
À propos des vertus impériales, l’essai de Gangloff 2018 et, pour une confrontation des modèles à l’œuvre avec la figure du prince injuste, Benoist & Gangloff 2019.
On en voudra pour preuve l’inscription CIL, II² / 14, 13 = II, 3732 (ILS, 259) = AE, 2012, 51, Valence (Hispania citerior), 69-79 : [Ca]es(ari) T(ito) Imp(eratori) / Vespasiano Aug(usto) / Vespasiani f(ilio) conser/[u]atori pacis Aug(ustae).
Pour le contexte de cette longue période d’accession de Septime Sévère au principat : Christol 20062, 11-22 et 60-62 ; CAH XII2, 1-9 ; Birley 19993, 89-128 et Daguet-Gagey 2000, 186-268.
On peut citer deux exemples à l’appui de cette permanence d’un discours antonino-sévérien, avec les inscriptions de Commode, soit du vivant de son père dès 177, soit plus vraisemblablement après sa mort, à partir de mars 180, et de Septime Sévère en 197 : AE, 1977, 772, Colonia Laus Iulia Corinthus – Corinthe (Achaia), 177-192 : Im[p(eratori) Caesari diui Marci Antonini Pii Germanici] / Sarm[atici f(ilio) L(ucio) Aelio Aurelio Commodo Aug(usto) Pio Sarmatico] / Germa[nico Britannico Felici pacatori ? orbis ?] / pontif[ici maximo tribuniciae potestatis] / XVII i[mp(eratori) VIII co(n)s(uli) VII] / p(atri) p(atriae) [------- ; CIL, II² / 7, 60 = II, 2124 = CILA, 3-01, 269, Los Villares, Isturgi (Baetica), 197 : Imp(eratori) Caes(ari) L(ucio) Septi/mio Seuero Pio / Pertinaci Aug(usto) / Arabico Adiabenico pontif(ici) / maximo imp(eratori) X trib(unicia) potest(ate) / VI co(n)s(uli) II pacatori orbis / res publica Isturgitanorum / d(ecreto) d(ecurionum) d(edit). Pour ces formules laudatives, on se reportera à Daguet-Gagey 2022, avec la bibliographie antérieure. Pour une analyse fine de ce que je nommerai désormais la persona de Commode, Hekster 2002.
AE, 1968, 520 = 1975, 853, Petra (Arabia), 198-208 : Paci / Pro salute Impp(eratorum duorum) Caess(arum duorum) L(uci) Septimi / [Se]ueri Pii [Per]tinacis Aug(usti) Arabici / [Adiabenici Parthici m]aximi et I[imp(eratoris)] / [M(arci) Aureli Antonini Aug(usti) ----- ; CIL, II² / 5, 76, Tucci, Martos (Baetica), 211 : Imp(eratori) Caes(ari) / Getae Seuero Aug(usto) diui Septi/mi Seueri Pii Pertinacis Aug(usti) / Arabici Adiabenici Parthi(ci) / m(aximi) pacatoris orbis f(ilio) / et M(arci) Aurelii Antonini imper(atoris) frat(ri) / res p(ublica) Tuccit(anorum) / d(atum) d(ecreto) d(ecurionum). Concernant les rapports constants à la tradition et aux ancêtres, Hekster 2015.
On se reportera de nouveau à Cornwell 2017, en particulier l’introduction et la conclusion de cet essai consacré à la place de la paix au sein de la pensée politique, mais également à l’impact des guerres civiles dans ce discours.
Pour m’en tenir à quelques exemples, notamment les émissions de prestige des aurei et quelques antoniniani ou denarii, voici les références à plusieurs princes des années 235-284 : — RIC IV, Maximin le Thrace, 12, Rome, denarius, 235-236, avers : IMP MAXIMINVS PIVS AVG ; buste de Maximin, lauré, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre oblique dans la gauche ; — RIC IV, Gordien III, 3, Rome, antoninianus, 238-239, avers : IMP CAES M ANT GORDIANVS AVG ; buste de Gordien III, radié, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre oblique dans la gauche ; — RIC IV, Philippe, 41, Rome, antoninianus, 244-247, avers : IMP M IVL PHILIPPVS AVG ; buste de Philippe l’Arabe, radié, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AETERN ; Pax, drapée, marchant à gauche, tenant un rameau dans la main droite et une lance oblique dans la gauche ; — RIC IV, Trajan Dèce, 6, Rome, antoninianus, avers : IMP TRAIANVS DECIVS AVG ; buste de Trajan Dèce, radié, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre oblique dans la gauche ; — RIC IV, Valérien, 230, Milan, aureus, avers : IMP VALERIANVS P AVG ; buste de Valérien, lauré, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGG ; Pax, drapé, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche [le redoublement du G, Augustorum duorum renvoie au collège du père et du fils, Valérien et Gallien] ; — RIC V, Gallien, 63, Rome, aureus, 260-268, avers : GALLIENVS AVG ; buste de Gallien, lauré, drapé, à droite ; revers : PAX AVG ; Pax se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Claude le Gothique, 237, Cyzique, aureus, 268-270, avers : IMP C M AVR CLADIVS AVG ; buste de Claude le Gothique, radié, drapé, à droite ; revers : PAX AETERNA : Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Aurélien, 51, Rome, antoninianus, 270-275, avers : IMP AVRELIANVS AVG ; buste d’Aurélien, radié, drapé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, marchant à gauche, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Tacite, Gaule, aureus, 275-276, avers : IMP C M CL TACITVS AVG ; buste de Tacite, lauré, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX PVBLICA ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Probus, 118, Lyon, antoninianus, 276-282, avers : IMP C M AVR PROBVS AVG ; buste de Probus, radié, drapé, à droite ; revers : PAX AVG ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Carus, 31, Rome, aureus, 282-283, avers : IMP C M AVR CARVS P F AVG ; buste de Carus, lauré, cuirassé, à droite ; revers : PAX AETERNA ; Pax, drapée, marchant à gauche, ou se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Tetricus, 19, Sud de la Gaule-Cologne, aureus, 271-274, avers : IMP TETRICVS PIVS AVG ; buste de Tetricus I, lauré, cuirassé, à droite ; revers : PAX AETERNA ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Allectus, 6, Londres, aureus, 293-296, avers : IMP C ALLECTVS P F AVG ; buste d’Allectus, lauré, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVG ; Pax, drapée, marchant à gauche, ou se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre oblique dans la gauche.
RIC V, Dioclétien, 61, Lyon, antoninianus, avers : DIOCLETIANVS P F AVG ; buste de Dioclétien, radié, drapé, à droite, voire cuirassé et casqué ; revers : PAX AETERN ; Pax, drapée, marchant à gauche, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; RIC V, Dioclétien, 401, Lyon, antoninianus, avers : MAXIMIANVS AVG ; buste de Maximien, radié, cuirassé, à droite ; revers : PAXX AVGG ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, portant une Victoire et un globe dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; RIC V, Dioclétien, 632, Lyon, antoninianus, avers : FL VAL CONSTANTIVS NOB C ; buste de Constance Chlore (très noble César), radié, drapé, à droite, voire cuirassé ; revers : PAXX AVGG ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, portant une Victoire et un globe dans la main droite et un sceptre dans la gauche.
Je privilégie trois témoignages très rapprochés dans le temps (de 274 à 276), trois milliaires, gaulois et africains, qui permettent de confronter un imperator et un ciuilis princeps, du moins un prince réputé tel et issu du Sénat, affublé du titre de princeps senatus, Aurélien et Tacite : — CIL, XVII-2, 160 = XII, 5549 ; ILN, VIII, 81, Valence (Gallia Narbonensis), 274-275 : Imp(erator) Caesar L(ucius) Domit[ius] / Aurelianu[s] P(ius) F(elix) Inuict[us] / [Au]g(ustus) p(ontifex) m(aximus) Ger[manic(us) max(imus)] / [Go]thic(us) ma[x(imus) Carpic(us) max(imus)] / [Par]thic(us) ma[x(imus) trib(unicia) pot(estate) VI co(n)s(ul)] / [III] p(ater) p(atriae) proco(n)[s(ul) pacator et res]/[titut]or orb[is refecit et] / [r]estituit [___] / milia [passuum] / III ; — CIL, VIII, 10089 = 22177 (ILS, 590) ; ILTun, 1733, Sicca Veneria (Africa proconsularis), 275-276 : Pacatissimo / Imp(eratori) Caesa[ri M(arco)] / Claudio / Tacito Pio / Felici Au[g(usto)] / nostro / CXXIII ; — AE, 2012, 1898, Jeddara (Africa proconsularis), 275-276 : Fortissimo / Imp(eratori) et paca/tori urbis M(arco) / Claudio Taci/to Pio Felice (!) / Aug(usto) n(ostro) / CVIIII.
Fronto, Ad M. Antoninum de eloquentia, 2, 6 (van den Hout 1988, 138, 5 et 1999, 329-330) : populum de plerisque negotiis in contione appellare ; avec le témoignage de l’Histoire Auguste à propos du meilleur prince possible, Sévère Alexandre (HA, Alex. Sev., XXV, 11) : Contiones in urbe multas habuit more ueterum tribunorum et consulum.
J’en prends pour preuve ces deux inscriptions constantinienne et valentinio-théodosienne, fort éclairantes pour notre propos : Brandt 2015 = AE, 2015, 1838, Mustis (Africa proconsularis), 313-315 : Diuinae uirṭụṭịṣ ạ[t]/que clementiae perpeṭụ[o] / maximoque principi, / fundatori pacis aeter/nae, restitutori publi/cae salutis libertatis/que communis, / D(omino) n(ostro) Flauio Valerio / Constantino, fortis/simo imperatori, / municipium Iulium / Aurelium Mustita/num, d(euotum) n(umini) m(aiestatique) eius ; et AE, 1986, 631, Colonia Laus Iulia Corinthus – Kórinthos (Achaia), 393-395 : Reparatori R[o]manae rei f[undatori] / aeternae [p]acis aucto[ri humani] / generis d(omino) n(ostro) [F]l(auio) Theodos[io Augusto] / Arcadio et H[onorio] im[peratoribus] / [---]tius AC[---]. Les mots importent et les vertus impériales savent combiner des motifs antonino-sévériens et mettre en série vertus cardinales augustéennes (uirtus, clementia) et célébration de la paix, de la salus et de la libertas, tandis que les princes de la fin du siècle sont tout à la fois reparatores, fundatores et auctores, de la Romanité, de la paix et du genre humain !
Cf. Benoist 2009 pour les spécificités de la titulature de Julien.
Cf. Benoist 2005 et 2020.
Sur cette conception de l’utopie politique durant l’Antiquité grecque et romaine, les études réunies par Coudry & Schettino 2020.
Dans cette perspective, je renvoie notamment aux travaux de MacCormack 1981 et McCormick 1986, qui se complètent, en prenant en compte les documentations littéraire, épigraphique, numismatique et monumentale, afin d’aborder le thème de la victoire et les pratiques cérémonielles qui lui sont associées. Je renvoie également à mes propres travaux, Benoist 2005 et Benoist 2020.
Se reporter à l’étude de Becker 2022.
Chastagnol 1994, 1069-1070. Cet avenir idéal se traduisait par des soldats consacrant leur temps à l’assèchement des marais et à la plantation de vignes, tandis que l’installation des barbares vaincus à l’intérieur de l’Empire permettrait de les convertir à l’agriculture, considérée comme l’expression de la vie civilisée, de l’intégration réussie.
Benoist 2005, chapitres VII, « Jeux séculaires et jubilés de la Rome éternelle » et VIII, « Roma Æterna, Æternus Augustus ».
Eutr., 7, 8 (trad. Ratti 1996) : Ita bellis toto orbe confectis Octauianus Augustus Romam rediit, duodecimo anno, quam consul fuerat. Ex eo rem publicam per quadraginta et quattuor annos solus obtinuit. Ante enim duodecim annis cum Antonio et Lepido tenuerat. Ita ab initio principatus eius usque ad finem quinquaginta et sex anni fuerunt. Obiit autem septuagesimo sexto anno morte communi in oppido Campaniae Atella. Romae in campo Martio sepultus est, uir, qui non inmerito ex maxima parte deo similis est putatus. Neque enim facile ullus eo aut in bellis felicior fuit aut in pace moderatior. Quadraginta et quattuor annis, quibus solus gessit imperium, ciuilissime uixit, in cunctos liberalissimus, in amicos fidissimus, quos tantis euexit honoribus, ut paene aequaret fastigio suo. Cette courte notice dans le sens des bréviaires est à replacer dans un vaste courant mêlant biographies, parfois fondées sur des écrits autobiographiques, et histoire, cf. Benoist 2017.
Eutr., 8, 7 (trad. Ratti 1996) : Pacem tamen omni imperii sui tempore habuit, semel tantum per praesidem dimicauit. Orbem Romanum circumiit ; multa aedificauit. Facundissimus Latino sermone, Graeco eruditissimus fuit. Non magnam clementiae gloriam habuit, diligentissimus tamen circa aerarium et militum disciplinam. Obiit in Campania maior sexagenario, imperii anno uicesimo primo, mense decimo, die uicesimo nono. Senatus ei tribuere noluit diuinos honores, tamen cum successor ipsius T. Aurelius Antoninus Fuluius hoc uehementer exigeret, etsi uniuersi senatores palam resisterent, tandem obtinuit.
HA, Hadr., 5, 1 : et tenendae per orbem terrarum paci operam intendit ; 10, 2 : pacisque magis quam belli. Ce que Chastagnol (1994), p. 8, commente ainsi : « Il fait donc plutôt figure d’un empereur pacifique, un civil, un administrateur ». Ant., 9, 10 : Tantum sane auctoritatis apud exteras gentes nemo habuit, cum semper amauerit pacem, eo usque ut Scipionis sententiam frequentarit qua ille dicebat malle se unum ciuem seruare quam mille hostes occidere. On trouve dans la biographie de Gallien ce parallèle à propos de deux princes ayant été également initiés aux mystères d’Éleusis : Gall. duo, 11, 4 : Antoninus in adulta [fecerat] pace / « Antonin au cours d’une période de paix durable » (pour Hadrien, il s’agit d’une période de grande félicité : Hadrianus in summa felicitate).
Roberto 2015, pour un essai de réflexion à partir de l’histoire des sacs de Rome, de l’Antiquité à la Renaissance.
HA, Prob., 1, 3 : Probum principem, cuius imperio oriens, occidens, meridies, septentrio omnesque orbis partes in totam securitatem redactae sunt, scriptorum inopia iam paene nescimus […] 20, 5-6 : « Breui, inquit, milites necessarios non habebimus ». Quid est aliud dicere : Romanus iam miles erit nullus ? Ubique regnabit, omnia possidebit mox secura res p., orbis terrarum non arma fabricabitur, non annonam praebebit, boues habebuntur aratro, equus nascetur ad pacem, nulla erunt bella, nulla captiuitas, ubique pax, ubique Romanae leges, ubique iudices nostri. Passage que corroborent les témoignages d’Eutrope, IX, 7, 3 : breui milites necessarios non futuros / « bientôt il n’y aura plus besoin de soldats » et d’Aurelius Victor, 37, 3 : Qua causa receptis omnibus pacatisque dixisse proditur breui milites frustra fore / « Après avoir tout soumis, tout pacifié, il eut l’imprudence de dire, à ce sujet, que bientôt on n’aurait plus besoin de soldats ». L’auteur de l’Histoire Auguste n’a-t-il pas retrouvé volontairement les accents de Tertullien louant la vitalité des cités africaines de son temps, que Lepelley 1990 avait naguère relevés ?
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