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Dossier thématique : Pax. Pour une histoire de la paix romaine

L’Imperator Caesar Augustus, protecteur et garant de la paix. Variations sur un même thème des discours et pratiques impériales

Stéphane Benoist
p. 87-108

Résumés

Cet article aborde le discours impérial qui s’est imposé peu à peu, depuis Auguste jusqu’à la posture des princes des IIIe et IVe siècles face aux incursions barbares, afin de prendre la mesure d’une construction élaborée de la figure du détenteur de l’imperium domi et militiae qu’est le princeps, tout à la fois conquérant à la tête de ses armées de nouveaux territoires et garant de la paix. Les sources mobilisées sont prioritairement épigraphiques et numismatiques puis débouchent sur une approche des abréviateurs latins et de l’Histoire Auguste, au tournant des IVe et Ve siècles, mettant en scène un retour (impossible, utopique ?) à une paix éternelle / perpétuelle en un monde pourtant soumis aux assauts des barbares, avant la prise traumatique de Rome en 410. Les mots et les images concourent à identifier la personne du prince et le destin du vaste territoire impérial qui est sous son contrôle ; le bon prince peut ainsi tout à la fois mener à la victoire ses soldats et revendiquer le retour à une paix bénéfique pour tous.

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Texte intégral

  • 1 Concernant les pouvoirs d’Auguste, Ferrary 2001a et b ; Veyne 2005, 15-78, « Qu’était-ce qu’un empe (...)
  • 2 S’interroger sur les légendes Pax Aug., que l’on peut développer en Pax Augusta ou Pax Augusti (qua (...)

1Les quelques réflexions qui suivent ont pour but de mettre en scène les linéaments d’un discours impérial qui s’est imposé peu à peu, depuis Auguste et jusqu’à la posture des princes des IIIe et IVe siècles face aux incursions barbares. Il s’agit de prendre la mesure d’une construction élaborée de la figure du détenteur de l’imperium domi et militiae qu’est le princeps, depuis la mise en place progressive des pouvoirs de l’Imperator Caesar Augustus des suites de la victoire d’Actium du 2 septembre 31 av. J.-C. et du double suicide d’Antoine et Cléopâtre à Alexandrie le 1er août 30 aux règlements institutionnels du printemps 23, quand l’abandon du consulat annuel met en lumière le rôle de l’imperium plénier et de la puissance tribunicienne dans l’élaboration de ce qu’était un empereur romain, pour paraphraser Paul Veyne1. Le jeu subtil entre une posture de vainqueur, triple triomphateur en août 29, et celle du garant de la paix, loué par les poètes contemporains, Virgile en tête dans son Énéide, rappelle toute l’ambiguïté d’un nouus status qui impose une rhétorique du pouvoir par les mots, les images et les cérémonies publiques, démontrant ainsi la force des armées romaines et le pacte du retour à la Paix, augustéenne ou romaine2 !

  • 3 Benoist 2021 et 2022b, pour une illustration des vertus insérées dans un discours largement diffusé
  • 4 On peut se reporter aux données collectées prince par prince par Kienast, Eck & Heil 20176 et aux e (...)
  • 5 La figure du premier princeps est particulièrement bien mise en lumière par trois ouvrages compléme (...)

2Je voudrais m’attacher, en prenant des exemples tirés des sources épigraphiques, numismatiques et littéraires, pour l’essentiel, des années de mise en place de la res publica augustéenne au tournant constantinien, à la nature des messages diffusés à Rome et dans l’Empire, afin de mettre en relief la persona du détenteur d’un pouvoir inégalé auparavant, mais néanmoins inscrit au cœur des institutions républicaines, telles qu’elles sont censées avoir fonctionné depuis la chute de la royauté étrusque au tournant des VIe-Ve siècles avant notre ère. Ayant consacré aux notions de discours impérial et de personae des princes des études auxquelles je renvoie3, c’est à partir des exemples concrets tirés de nos sources que je voudrais privilégier une réflexion globale prenant en compte les contradictions des messages diffusés au long cours, les princes réputés bons militaires, ceux qui choisissent de privilégier la paix durant leur principat, certains illustrant parfaitement la dualité des postures impériales, bons généraux durant les principats de leurs prédécesseurs mais choisissant les atours du ciuilis princeps pour leur propre statio, comme Tibère ou Hadrien durant les deux premiers siècles de notre ère4. Le conditor du régime est lui-même une piètre figure de militaire, mais a su parfaitement s’entourer, avec Agrippa son ami, puis ses deux beaux-fils Tibère et Drusus5.

La construction d’une titulature modèle et la diffusion d’une identité impériale

  • 6 Quelques éléments avec la bibliographie essentielle dans Benoist 2022a. Sur la titulature impériale (...)
  • 7 Benoist 2005, 241-272, chapitre VI, « La célébration de la victoire perpétuelle du prince ». Cf. RG (...)
  • 8 Pour une lecture divergente du contrôle augustéen du triomphe, Flower 2020 et 2021 ; notre propre l (...)

3Il n’est guère nécessaire d’insister longuement sur l’impact d’un des meilleurs vecteurs d’identification de l’empereur dans l’espace urbain et impérial, cette nomenclature qui s’impose progressivement comme élément de dénomination pouvant être à portée normative pour les documents issus de la chancellerie impériale comme les diplômes militaires6. La fréquence d’usage du mot imperium dans le formulaire des titulatures, depuis Auguste, est tout à fait remarquable : prénom et mention du nombre des acclamations impériales obtenues, mais également indirectement avec les consulats détenus, puis l’ajout in fine du proconsulat. Ces pratiques mettent l’accent sur ce qui définit au mieux l’imperator, ce droit du glaive qu’il détient en tout lieu, s’affranchissant des règles d’une res publica soucieuse de rappeler les conceptions ab Vrbe condita de la dualité des pouvoirs et des espaces urbains, intra et extra pomerium, en matière de respect d’une stricte séparation rituelle entre le domaine des armes (militiae) et celui des activités civiles (domi). Avec les noms ethniques que les princes ajoutent à leur nomenclature, de la détention patrimoniale du cognomen Germanicus depuis la décision sénatoriale prise en l’honneur de Drusus, à la pratique d’un Claude ou d’un Domitien, s’élabore une représentation des territoires impériaux par le porteur d’imperium incarnant le vaste espace, cet orbis terrarum sous contrôle, ce que le bilan augustéen de 14 affirme dès son préambule anatolien7. On pourrait dès lors considérer que l’essentiel du discours ainsi véhiculé depuis les origines augustéennes ne met l’accent que sur la guerre et ses résultats concrets, l’extension du domaine de contrôle de l’Imperium Romanum, incarnée par le triomphateur éminent, qui gouverne directement une bonne moitié des prouinciae par l’intermédiaire de ses légats, littéralement ses représentants, et est le généralissime de toutes les armées, déléguant à leurs chefs ses propres auspices8.

  • 9 Pour une approche récente des enjeux de ce discours, Cornwell 2017, notamment les chapitres intitul (...)
  • 10 Outre les biographies déjà mentionnées, Galinsky 1996 pour de précieuses mises en lumière des disco (...)
  • 11 Par exemple, ILGR, 158 = AE, 1928, 15 = 1937, 114 = 1977, 778 = 1992, 1534 = 1999, 1448, Nicopolis, (...)
  • 12 Tac., Ann., I, 2, 1 : ubi militem donis, populum annona, cunctos dulcedine otii pellexit, insurgere (...)

4Il convient toutefois de souligner le discours cohérent du retour à la paix qui imprègne les sources augustéennes, épigraphiques, littéraires et iconographiques9. La dédicace de l’ara Pacis le 30 janvier 9 av. J.-C. construit cette image propice au vainqueur des guerres civiles dont les victoires urbi et orbi sont légitimées par un retour à la normale, la célébration de la res publica restituta, qui s’est accompagnée d’une stabilisation de l’espace impérial, avec les victoires en Hispanie contre les Cantabres et les Astures (en 26-25 av. J.-C.), ou le retour des enseignes parthiques (en 20) et la présentation qui en est faite d’une véritable victoire que la transformation de l’arc actiaque vient affirmer au cœur de l’Vrbs sur le Forum Romanum10. Les désillusions de la défaite de Varus (en 9 apr. J.-C.) viennent obscurcir les dernières années d’un empereur âgé qui n’a pu réussir à prendre pied en Germanie, malgré les efforts de ses fils et petit-fils adoptifs, Tibère et Germanicus. De 24 av. J.-C.11 au message diffusé par les RGDA, la fermeture des portes du temple de Janus est un argument décisif afin de décrypter le constat amer d’un Tacite un siècle plus tard, relevant l’importance de cette paix instrumentalisée à l’issue de guerres civiles traumatiques ayant permis les ralliements constatés au sein de l’Vrbs12. L’affirmation ne souffre aucune contestation :

  • 13 RGDA, 13 (Scheid 2007) : [Ianum] Quirin[um, quem cl]aussum ess[e maiores nostri uoluer]unt, cum [p] (...)

Le temple de Janus Quirinus, dont nos ancêtres ont voulu qu’il fût fermé quand la paix était acquise par des victoires dans tout l’Empire du peuple romain, sur terre et sur mer, ce qui, avant que je naquisse, n’était arrivé d’après la tradition que deux fois en tout depuis la fondation de la ville, le Sénat a décidé trois fois sous mon principat de le fermer13.

  • 14 Suet., Ner., 13, 4 ; cf. Champlin 2003, 210-234, chapitre 8 « Triumph », pour une mise en contexte (...)

5Et c’est bien ainsi qu’il convient de prendre en compte les émissions monétaires et inscriptions gravées dans les années qui suivent Actium. Elles influencent grandement les postures impériales des successeurs, proches et beaucoup plus lointains (la figure 1, et particulièrement son revers, peut être comparée aux exemplaires tardifs de la Tétrarchie ou de Constantin, mentionnés infra). Je reviendrai sur les conséquences de cette première mise en scène augustéenne des relations ambiguës entre paix et guerre, mais l’exemple de Néron, pouvant prétendre à cette même réussite en recevant Tiridate à Rome, au moment même où le temple de Janus est de nouveau fermé, montre excellemment les influences du discours augustéen sur les successeurs plus ou moins proches du premier princeps14.

Fig. 1 – RIC I2, Auguste, 476, Éphèse, cistophore, 28-20 av. J.-C.
Avers : IMP CAESAR DIVI F COS VI LIBERTATIS P R VINDEX ; tête d’Auguste nue, à droite
Revers : PAX ; Pax debout en angle à gauche, tenant un caducée dans la main droite, et une cista mystica avec un serpent qui en sort, le tout au sein d’une couronne de laurier

Fig. 1 – RIC I2, Auguste, 476, Éphèse, cistophore, 28-20 av. J.-C.Avers : IMP CAESAR DIVI F COS VI LIBERTATIS P R VINDEX ; tête d’Auguste nue, à droiteRevers : PAX ; Pax debout en angle à gauche, tenant un caducée dans la main droite, et une cista mystica avec un serpent qui en sort, le tout au sein d’une couronne de laurier

Les principaux enseignements des documentations épigraphiques et numismatiques

  • 15 Concernant la démarche de l’historien, sa conception du temps, de la périodisation, de la durée (lo (...)

6Les flexions du temps long illustrent le plus souvent de manière exemplaire le travail à l’œuvre dans la construction d’un discours d’affirmation autant que de commémoration du pouvoir impérial. Cela permet également à l’historien de faire montre de son goût pour une périodisation rendant compte de son appréhension de la période qu’il étudie et du sens qu’elle prend ainsi, dans une démarche qui est profondément marquée par les préoccupations d’un temps présent qui ne peuvent nullement être absentes. Écrirais-je le même texte en une Europe demeurée en paix et non confrontée à l’agression d’un pays et de son peuple par un despote non éclairé15 ? Je vais privilégier trois temps dans les données que les inscriptions et les monnaies nous livrent : d’une part, dans le droit fil de l’héritage augustéen, les contextes de guerres civiles propres à renouveler le discours sur un protecteur de la paix parvenu à l’Empire dans des circonstances troubles, que nous soyons en 68-69 ou bien en 193-197, sinon durant toute la période de « crise » de l’Empire entre 235 et 284. Puis, vient la construction au long cours d’une célébration récurrente des vertus impériales attachées à la préservation, plus ou moins instrumentalisée et discutable, de la paix, ce qui offre la possibilité de souligner l’importance des quelques variations de ce discours remises en contexte. Enfin, les modes d’insertion de cette référence à la paix – liant un imperator qui est toutefois toujours plus engagé dans la défense au quotidien d’un territoire impérial assiégé – sont susceptibles de livrer une leçon remarquable sur la nature de ce discours impérial au long cours, dont l’ultime clef de lecture, en troisième et dernière partie de cet essai, correspond aux constructions historiographiques du dernier tiers du IVe siècle et des premières années du Ve siècle, terme de mon parcours.

  • 16 Se reporter dans cette perspective à Sella 2015.
  • 17 À propos des vertus impériales, l’essai de Gangloff 2018 et, pour une confrontation des modèles à l (...)
  • 18 On en voudra pour preuve l’inscription CIL, II² / 14, 13 = II, 3732 (ILS, 259) = AE, 2012, 51, Vale (...)

7Les monnayages de restitution des compétiteurs de la crise de 68-69 (Galba, Othon, puis Vespasien, cf. fig. 2, 3 et 4)16 et les inscriptions flaviennes témoignant du discours qui s’impose à la fin de la guerre civile, destiné à légitimer la nouvelle domus Augusta, montrent la permanence d’un modèle augustéen qui sut utiliser les violences passées, et dont le jeune César fut en partie responsable, comme l’atteste la lecture de Sénèque, tant dans son De Ira que dans son De Clementia, afin de conforter son statut de restaurateur de la concorde et des institutions républicaines17. La figure de Pax, au revers, est de nature à incarner au mieux les vertus du prince en charge des destinées de la cité et de l’Empire. La construction parallèle d’une norme de comportement, un véritable ethos impérial, est à la mesure des enjeux civils et militaires de ces tournants dynastiques qui mettent, à chaque fois, en tension le modèle augustéen et ses formes très pragmatiques d’accession au pouvoir. On comprend d’autant mieux l’insistance avec laquelle la paix est bien celle « de l’Auguste » dans ces séries documentaires qui accompagnent les événements, qu’ils surviennent à Rome, en Italie ou dans les provinces18.

Fig. 2 – RIC I2, Galba, 129, Lyon, aureus, 68-69 apr. J.-C.
Avers : IMP GALBA CAESAR AVG P P ; tête de Galba, laurée, à droite ; un globe à la pointe du cou
Revers : PAX AVG ; Pax, drapée, debout à gauche, portant un caducée et des épis de blé dans la main droite et un globe dans la gauche

Fig. 2 – RIC I2, Galba, 129, Lyon, aureus, 68-69 apr. J.-C.Avers : IMP GALBA CAESAR AVG P P ; tête de Galba, laurée, à droite ; un globe à la pointe du couRevers : PAX AVG ; Pax, drapée, debout à gauche, portant un caducée et des épis de blé dans la main droite et un globe dans la gauche

Fig. 3 – RIC I2, Othon, 3, Rome, aureus, 69 apr. J.-C.
Avers : IMP M OTHO CAESAR AVG TR P ; tête d’Othon, nue, à droite
Revers : PAX ORBIS TERRARVM ; Pax, drapée, debout à gauche, portant un rameau dans la main droite et un caducée dans la gauche

Fig. 3 – RIC I2, Othon, 3, Rome, aureus, 69 apr. J.-C.Avers : IMP M OTHO CAESAR AVG TR P ; tête d’Othon, nue, à droiteRevers : PAX ORBIS TERRARVM ; Pax, drapée, debout à gauche, portant un rameau dans la main droite et un caducée dans la gauche

Fig. 4 – RIC II2, Vespasien, 512, Rome, aureus, à partir de 73 apr. J.-C.
Avers : IMP CAES VESP AVG CEN ; tête de Vespasien, laurée, à droite
Revers : PAX AVG ; Pax debout à gauche, appuyée sur une colonne, tenant un caducée sur un tripode et un rameau

Fig. 4 – RIC II2, Vespasien, 512, Rome, aureus, à partir de 73 apr. J.-C.Avers : IMP CAES VESP AVG CEN ; tête de Vespasien, laurée, à droiteRevers : PAX AVG ; Pax debout à gauche, appuyée sur une colonne, tenant un caducée sur un tripode et un rameau
  • 19 Pour le contexte de cette longue période d’accession de Septime Sévère au principat : Christol 2006(...)
  • 20 On peut citer deux exemples à l’appui de cette permanence d’un discours antonino-sévérien, avec les (...)

8C’est assurément le sens des formulations sévériennes que d’insister, à l’issue d’une longue phase de consolidation du pouvoir de Septime Sévère, dans un contexte de guerre civile de près de quatre ans, des mois de crise à Rome consécutifs à l’assassinat de Commode dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 193, puis à celui de son successeur proclamé par le Sénat, Pertinax, le 28 mars, enfin de Didius Julianus, acclamé par les prétoriens puis éliminé au moment de l’arrivée du légat de Pannonie supérieure à Rome le 9 juin 193. C’est dans les années qui suivent la lutte contre deux compétiteurs, en Orient, Pescennius Niger basé à Antioche et en Occident, Clodius Albinus, en Bretagne19. Le discours impérial met ainsi en avant les formules célébrant le retour à la paix, en prenant le relais des pratiques antérieures de Commode, devenu dès 195 le frère du prince et sauvé de l’abolitio memoriae, rangé désormais au rang de diuus20.

  • 21 AE, 1968, 520 = 1975, 853, Petra (Arabia), 198-208 : Paci / Pro salute Impp(eratorum duorum) Caess( (...)
  • 22 On se reportera de nouveau à Cornwell 2017, en particulier l’introduction et la conclusion de cet e (...)

9Il importe de relever une étape complémentaire de ce discours dans les années qui suivent la mise en place du principat de Septime Sévère et qui influence les comportements des princes de la famille, jusqu’à Sévère Alexandre. Il en va ainsi durant le principat du père puis dans les quelques mois qui suivent sa mort et qui voient le collège des deux fils lui succéder, jusqu’à l’élimination du cadet par l’aîné, avec deux exemples épigraphiques tout à fait emblématiques, la dédicace à Pax du collège impérial constitué du père et du fils aîné, et la mention dans la titulature de Géta d’une formulation privilégiée par le père et maintenue dans sa titulature posthume reprenant l’ensemble de ses cognomina deuictarum gentium et le titre de pacificateur de l’univers21. L’enjeu est d’inscrire dans la durée la paix Auguste qui devient régulièrement dans les monnayages « paix éternelle » depuis le fondateur de la dynastie (cf. fig. 5 avec Septime Sévère, fig. 6 avec Élagabal et fig. 7 avec Sévère Alexandre). Les légendes conservent en parallèle, jusqu’au IVe siècle, la mention des deux épithètes, auguste et éternelle, de la paix impériale, celle-là même qui continue à incarner l’Imperium Romanum, sous la forme d’une pax Romana s’imposant à l’orbis terrarum22.

Fig. 5 – RIC IV, Septime Sévère, 118, Rome, denier, 197-198 apr. J.-C.
Avers : L SEPT SEV PERT AVG IMP X ; tête de Septime Sévère, laurée, à droite
Revers : PACI AETERNAE ; Pax, drapée, assise à gauche, portant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre dans la gauche

Fig. 5 – RIC IV, Septime Sévère, 118, Rome, denier, 197-198 apr. J.-C.Avers : L SEPT SEV PERT AVG IMP X ; tête de Septime Sévère, laurée, à droiteRevers : PACI AETERNAE ; Pax, drapée, assise à gauche, portant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre dans la gauche

Fig. 6 – RIC IV, Élagabal, 125, Rome, denier, 218-222 apr. J.-C.
Avers : IMP ANTONINVS PIVS AVG ; buste d’Élagabal, lauré, drapé, à droite
Revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, marchant à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche

Fig. 6 – RIC IV, Élagabal, 125, Rome, denier, 218-222 apr. J.-C.Avers : IMP ANTONINVS PIVS AVG ; buste d’Élagabal, lauré, drapé, à droiteRevers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, marchant à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche

Fig. 7 – RIC IV, Sévère Alexandre, 164, Rome, aureus, 222-228 apr. J.-C.
Avers : IMP C M AVR SEV ALEXAND AVG ; buste de Sévère Alexandre, lauré, drapé, cuirassé, à droite
Revers : PAX AETERNA AVG ; Pax, drapée, debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche

Fig. 7 – RIC IV, Sévère Alexandre, 164, Rome, aureus, 222-228 apr. J.-C.Avers : IMP C M AVR SEV ALEXAND AVG ; buste de Sévère Alexandre, lauré, drapé, cuirassé, à droiteRevers : PAX AETERNA AVG ; Pax, drapée, debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche
  • 23 Pour m’en tenir à quelques exemples, notamment les émissions de prestige des aurei et quelques anto (...)
  • 24 RIC V, Dioclétien, 61, Lyon, antoninianus, avers : DIOCLETIANVS P F AVG ; buste de Dioclétien, radi (...)

10Les pratiques monétaires, de Maximin le Thrace à Carus, Carin et Numérien, et au-delà avec la Tétrarchie, qu’il s’agisse des princes en place ou de leurs compétiteurs, les fameux « empereurs gaulois » (Postumus, Tetricus), d’une part, ou bien les usurpateurs de Bretagne (Carausius puis Allectus), d’autre part, adoptent dans les contextes délicats des affrontements multiples, internes et externes, contre les barbares ou les compétiteurs, les revers célébrant la Paix Auguste ou la Paix Éternelle23. Ils reprennent les motifs antérieurs, le plus souvent la déesse représentée debout ou marchant, tenant un rameau et un sceptre, avec au droit le portrait du prince ou de l’usurpateur et une titulature assez brève, maintenant la plupart du temps les praenomen et cognomen Imp(erator) Aug(ustus), à l’exception des Augusti de la dyarchie puis de la tétrarchie privilégiant le simple cognomen ou les tria nomina abrégés de la nouvelle identité impériale des Flauii Valerii. La PAX AVG(usta) peut en ce cas exprimer la nature du pouvoir collégial mis en place par redoublement significatif du X et du G24.

  • 25 Je privilégie trois témoignages très rapprochés dans le temps (de 274 à 276), trois milliaires, gau (...)
  • 26 Fronto, Ad M. Antoninum de eloquentia, 2, 6 (van den Hout 1988, 138, 5 et 1999, 329-330) : populum (...)

11Le discours épigraphique durant la même période suit globalement les inflexions commodo-sévériennes et reproduit le même leitmotiv de la pacification, voire de la restitution de l’univers, par exemple pour Aurélien et son successeur Tacite : après une titulature qui peut mettre en avant les surnoms ethniques de victoire, l’empereur s’affiche comme pacificateur du monde et de la Cité, et peut invoquer en formule introductive de sa nomenclature les dimensions complémentaires de la force qui assure les victoires et de la paix qui lui est étroitement associée depuis Septime Sévère25. Il est ainsi patent que le discours construit à l’époque augustéenne, comme complément naturel au retour à la paix après les guerres civiles, se trouve mettre en scène, pour des princes dont l’image publique est le plus souvent celle de généraux légitimés par la conduite des armées, la posture du ciuilis princeps qu’ils ne peuvent guère incarner urbi et orbi, le passage à Rome devenant rare. Avec Probus, la contio militum a pris la place, dans nos sources littéraires, de l’identité civile des princes Antonins, nourris de rhétorique, comme se plaît à l’exalter Fronton, en précepteur attentif des jeunes Marc Aurèle et Lucius Verus, qui leur conseille de recourir à la contio des citoyens26.

  • 27 J’en prends pour preuve ces deux inscriptions constantinienne et valentinio-théodosienne, fort écla (...)
  • 28 Cf. Benoist 2009 pour les spécificités de la titulature de Julien.
  • 29 Cf. Benoist 2005 et 2020.

12Avec Constantin, et ce tout au long du IVe siècle, cette exaltation se poursuit en des termes qui maintiennent le discours de commémoration du pouvoir impérial alliant étroitement victoires et paix27. Cette dernière s’affirme éternelle, peut comme dans certains formulaires se dire perpétuelle, comme le prince lui-même, avec parfois l’abréviation p.p. depuis Julien, et mettre en scène ce discours de manière renouvelée28. Certes, le revers traditionnel (fig. 8) se poursuit même si la légende a évolué, mais il peut également, dans le contexte des années de consolidation en Occident du pouvoir du fils de Constance Chlore, après la victoire du Pont Milvius remportée sur Maxence et les brefs séjours romains de 312 et 315, fournir par l’image une lecture fort élaborée (fig. 9). L’empereur est ainsi représenté au revers face à la Respublica et à Pax et devient ainsi une figure de l’Vrbs augustéenne, dans une geste civique très connotée. Celui qui n’hésite pas à abandonner définitivement les portraits tétrarchiques pour un retour vers une image impériale plus traditionnelle s’affiche ainsi comme le garant des institutions – lesquelles ? sinon celles de l’Imperium Romanum identifié à une cité universelle, dont il s’assurera en une dizaine d’années le contrôle après la défaite de Licinius29 et d’une paix perpétuelle de nature à revivifier le message du vainqueur des guerres civiles après Actium et le retour à Rome, en 29-28 avant notre ère. En près de trois siècles et demi, la statio principis, ouvertement monarchique et dynastique désormais, ne peut toutefois s’affranchir des images traditionnelles d’une pensée politique de longue durée. C’est en ce sens qu’il convient pour achever ce parcours de se tourner vers les témoignages littéraires tardifs.

Fig. 8 – RIC VI, Rome, Constantin, 357, AE3, 312-213 apr. J.-C.
Avers : FL VAL CONSTANTINVS AVG ; buste de Constantin, lauré, drapé, cuirassé, à droite
Revers : PACI P-ERPET ; Pax, drapée, se tenant debout de face, la tête à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un étendard dans la main gauche ; à gauche, XII

Fig. 8 – RIC VI, Rome, Constantin, 357, AE3, 312-213 apr. J.-C.Avers : FL VAL CONSTANTINVS AVG ; buste de Constantin, lauré, drapé, cuirassé, à droiteRevers : PACI P-ERPET ; Pax, drapée, se tenant debout de face, la tête à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un étendard dans la main gauche ; à gauche, XII

Fig. 9 – RIC VII, Trèves, Constantin, 16, Trèves, solidus, 313-315 apr. J.-C.
Avers : CONSTANTI-NVS P F AVG (ou CONSTAN-TINVS P F AVG) ; tête de Constantin, laurée, à droite
Revers : PAX AETERN-A AVG N ; Constantin, portant une tunique, se tenant debout à gauche ; devant lui, Respublica, tourelée, debout à droite, offrant une couronne ; Pax, drapée, debout à gauche, offrant une couronne

Fig. 9 – RIC VII, Trèves, Constantin, 16, Trèves, solidus, 313-315 apr. J.-C.Avers : CONSTANTI-NVS P F AVG (ou CONSTAN-TINVS P F AVG) ; tête de Constantin, laurée, à droiteRevers : PAX AETERN-A AVG N ; Constantin, portant une tunique, se tenant debout à gauche ; devant lui, Respublica, tourelée, debout à droite, offrant une couronne ; Pax, drapée, debout à gauche, offrant une couronne

Une utopie politique30 tardive, ou comment concilier un monde romain confronté aux guerres permanentes et l’aspiration à une paix perpétuelle ?

  • 30 Sur cette conception de l’utopie politique durant l’Antiquité grecque et romaine, les études réunie (...)
  • 31 Dans cette perspective, je renvoie notamment aux travaux de MacCormack 1981 et McCormick 1986, qui (...)
  • 32 Se reporter à l’étude de Becker 2022.

13Il me semble judicieux d’achever ce parcours des linéaments d’un discours impérial, considéré dans une perspective de longue durée, par une illustration tardive, chez les abréviateurs latins du dernier tiers du IVe siècle de notre ère, Eutrope et Aurelius Victor, et plus nettement encore dans les biographies de l’Histoire Auguste, des ambiguïtés d’une exaltation de l’œuvre des princes, entre la figure du guerrier protecteur de l’Imperium Romanum et celle du garant de la paix perpétuelle. Une génération d’historiens s’est attachée à rendre compte des discours par les mots et les images d’une Antiquité tardive renouvelant l’héritage augustéen des monuments et cérémonies dans un contexte fort différent, désormais, d’assauts permanents des peuples barbares, massés aux frontières, déferlant dans l’espace provincial, et parfois lotis à l’intérieur de ce dernier31. Certes, le modèle romain a fini par se diffuser au sein des cours royales barbares32, mais cérémonies et vecteurs de commémoration des gestes impériales et royales ont rarement donné lieu comme chez Eutrope, Aurelius Victor ou l’auteur anonyme de l’Histoire Auguste à la formulation d’un idéal qu’André Chastagnol résumait ainsi dans son introduction à la biographie de Probus :

  • 33 Chastagnol 1994, 1069-1070. Cet avenir idéal se traduisait par des soldats consacrant leur temps à (...)

Il n’est pas exclu qu’il y ait eu là effectivement un slogan, un mot d’ordre de propagande lancé à l’initiative même des milieux gouvernementaux, dans le but de justifier par avance les nécessités militaires et les sacrifices financiers et moraux qu’elles entraînaient, de capter la confiance et d’entretenir les espoirs de paix générale dans un futur idéalisé. Ce qui incite à le penser, c’est que, presque dès le début du règne, les légendes monétaires proclament « la paix éternelle » (pax aeterna) et surtout « la paix partout » (pax ubique). Le biographe de Probus s’est emparé avec délectation de cette vision utopique, qui prévoyait la conquête de toute la Germanie, puis de l’œcumène, qui promettait pour bientôt l’âge d’or, un pays de rêve, le triomphe des institutions romaines sur un monde sans limite, la disparition des guerres, l’extension sans mesure de la civilisation fondée sur les conceptions aristocratiques, qui présentait donc un aspect à la fois social et politique. La description de l’âge d’or s’appuie certes sur des notions philosophiques et millénaristes et n’est pas exempte de poésie et de rhétorique ; elle surprend quelque peu quand elle envisage concrètement les conséquences financières, économiques et culturelles de cet avenir idéal33.

  • 34 Benoist 2005, chapitres VII, « Jeux séculaires et jubilés de la Rome éternelle » et VIII, « Roma Æt (...)

14Les sources tardo-antiques font remonter aux deux premiers siècles du Principat quelques figures incarnant cette relation dynamique entre guerre et paix, et plus particulièrement avec Auguste, Hadrien et Antonin une lecture qui rende compte des liens structurels permettant d’assurer à l’Imperium Romanum un destin « éternel », comme les politiques impériales le célèbrent au moyen des jeux séculaires et des jubilés depuis Auguste, Domitien et Septime Sévère d’une part, Claude, Hadrien, Antonin et Philippe l’Arabe d’autre part, de ludi saeculares en natalis urbis puis Romaia34. Eutrope célèbre Auguste et Hadrien, l’Histoire Auguste relève le rôle d’Hadrien et d’Antonin ; l’Éternité apparue dans les inscriptions et monnaies comme qualificatif de la paix relaie le discours mettant en relief la Cité et le prince, l’un et l’autre promis à la pérennité :

  • 35 Eutr., 7, 8 (trad. Ratti 1996) : Ita bellis toto orbe confectis Octauianus Augustus Romam rediit, d (...)

Ainsi, après avoir mis un terme aux guerres dans tout l’univers, Octave Auguste revint à Rome, la douzième année après son consulat. 2. Dès lors, il gouverna seul l’État pendant quarante-quatre ans. En effet, il avait dirigé l’État auparavant douze ans avec Antoine et Lépide. 3. Donc, du début à la fin de son principat, il y eut cinquante-six ans. 4. Il mourut dans sa soixante-seizième année, de mort naturelle, dans une place de Campanie, à Atella. Il fut enterré à Rome, au Champ de Mars ; c’était un homme qui mérita au plus haut degré d’être considéré comme semblable à un dieu ; et l’on ne trouverait pas facilement qui eut plus que lui de réussite à la guerre ou de mesure en temps de paix. Au cours des quarante-quatre années où il eut seul en charge l’Empire, il se montra très respectueux des citoyens : avec tous d’une très grande générosité, avec ses amis d’une très grande fidélité, il les éleva à de si grands honneurs qu’il les égalait pour ainsi dire à son propre rang35.

  • 36 Eutr., 8, 7 (trad. Ratti 1996) : Pacem tamen omni imperii sui tempore habuit, semel tantum per prae (...)

Au reste, il [Hadrien] préserva la paix tout le temps de son règne. Une seule fois il livra bataille, par l’intermédiaire d’un de ses officiers. 2. Il parcourut le monde romain. Il édifia de nombreux monuments. Il était très éloquent en latin et très savant en grec. Il n’eut pas une très grande réputation de clémence, mais se montra très attentif au trésor et à la discipline militaire. 3. Il mourut en Campanie à plus de soixante ans, la vingt-et-unième année, le dixième mois et le vingt-neuvième jour de son règne. Le Sénat refusa de lui accorder les honneurs divins ; cependant, comme son successeur, Titus Aurelius Fulvius Antonin, le demandait avec force, et malgré l’opposition ouverte de tous les sénateurs, il finit par les obtenir36.

  • 37 HA, Hadr., 5, 1 : et tenendae per orbem terrarum paci operam intendit ; 10, 2 : pacisque magis quam (...)

[…] et [Hadrien] consacra ses efforts au maintien de la paix dans tout l’univers ; […] plus attiré par la paix que par la guerre. […] Nul n’eut autant de prestige que lui [Antonin] auprès des nations étrangères car il aima toujours la paix au point de citer sans cesse une formule de Scipion, qui disait préférer sauver un seul citoyen plutôt que de tuer mille ennemis37.

  • 38 Roberto 2015, pour un essai de réflexion à partir de l’histoire des sacs de Rome, de l’Antiquité à (...)

15La vie de Probus est pour nos sources, Eutrope, Aurelius Victor et l’Histoire Auguste, synonyme d’une période de paix durable dans tout l’Empire, construction littéraire qui prend sens dans les troubles années du dernier tiers du IVe siècle, face aux graves menaces barbares, peu de temps avant que la chute de Rome ne vienne marquer en 410 les esprits et démontrer la faiblesse d’une construction impériale que les princes successifs n’arrivent plus à protéger, en un territoire assiégé, qui ne peut plus désormais conjuguer prospérité, accroissement des limites et mystique de l’éternité d’une ville et de son prince38. Les passages de nos sources expriment en creux ce besoin de se rassurer sur un destin contrarié que des sources plus tardives encore, comme Zosime, attribuent à la victoire des chrétiens et à l’abandon des cultes traditionnels.

  • 39 HA, Prob., 1, 3 : Probum principem, cuius imperio oriens, occidens, meridies, septentrio omnesque o (...)

L’empereur Probus, dont le règne a rendu à l’Orient, à l’Occident, au Midi, au Nord, à l’univers entier une sécurité absolue, nous est presque inconnu faute d’écrivains. […] « D’ici peu, avait-il dit, les soldats ne nous seront plus nécessaires ». Cela ne revient-il pas à dire : « Désormais il n’y aura plus aucun soldat romain » ? Bientôt l’État en pleine sécurité exercera sa souveraineté universelle et disposera de tout, le monde ne fabriquera plus d’armes et ne distribuera plus de rations militaires, les bœufs ne serviront qu’à labourer, les chevaux seront élevés pour des usages pacifiques, il n’y aura plus ni guerres ni captivité, mais partout la paix, partout les lois romaines, partout nos gouverneurs39.

16Le parcours s’achève en terres chrétiennes, en un monde qui a certes profondément changé, dont les équilibres ont été bouleversés et qui voit petit à petit la pars Occidentis s’éloigner de la pars Orientis. Mais force est de constater que les multiples sources à notre disposition permettent de mesurer le poids des héritages au long cours, de l’ambiguïté originelle de la statio principis augustéenne faisant vivre plus ou moins harmonieusement les accents belliqueux de l’Imperator et l’aspiration à une Pax Romana, devenue Augusta et se prétendant Aeterna ou Perpetuta. L’utopie tardive n’est-elle pas inscrite dans les conséquences des sanglantes guerres civiles d’une respublica à bout de souffle, cherchant dans les contraires à refonder une légitimité nouvelle de l’Vrbs, entre Imperator Caesar Augustus et Ciuilis Princeps ?

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Notes

1 Concernant les pouvoirs d’Auguste, Ferrary 2001a et b ; Veyne 2005, 15-78, « Qu’était-ce qu’un empereur romain ? ».

2 S’interroger sur les légendes Pax Aug., que l’on peut développer en Pax Augusta ou Pax Augusti (quand cette dernière possibilité n’est pas expressément formulée), suppose d’être conscient de l’importance des postures impériales ainsi véhiculées.

3 Benoist 2021 et 2022b, pour une illustration des vertus insérées dans un discours largement diffusé.

4 On peut se reporter aux données collectées prince par prince par Kienast, Eck & Heil 20176 et aux exemples spécifiques traités par les biographies de Levick 19992 et Birley 1997.

5 La figure du premier princeps est particulièrement bien mise en lumière par trois ouvrages complémentaires dans leur approche : Cosme 2005, Hurlet 2015 (qui insiste également sur la réception du personnage) et Le Doze 2020.

6 Quelques éléments avec la bibliographie essentielle dans Benoist 2022a. Sur la titulature impériale, les réflexions de Christol 1999 et, pour deux éclairages, l’exemple de Septime Sévère avec Christol 2016 puis des années 235-284 traitées par Peachin 1990.

7 Benoist 2005, 241-272, chapitre VI, « La célébration de la victoire perpétuelle du prince ». Cf. RGDA, préambule : Rerum gestarum Diui Augusti, quibus orbem terra[rum] imperio populi Rom(ani) subiecit, avec les commentaires ad loc de Scheid 2007, Cooley 2009 et Arena 2014.

8 Pour une lecture divergente du contrôle augustéen du triomphe, Flower 2020 et 2021 ; notre propre lecture dans Benoist 2005, 195-239, chapitre V, « La cérémonie du triomphe, monopole impérial ». On ajoutera Östenberg 2009 pour la mise en scène festive et monumentale de la cérémonie. Concernant le mode de fonctionnement de l’Empire, les rapports entre le prince et les provinces, dans la perspective qui nous occupe, Lo Cascio 2000 et les travaux de Millar 19922, 2002 & 2004. Quant à la conception de l’imperium, l’essai décisif de Richardson 2008.

9 Pour une approche récente des enjeux de ce discours, Cornwell 2017, notamment les chapitres intitulés : « Peace over Land and Sea » et « Peace in the New Age of Augustus ».

10 Outre les biographies déjà mentionnées, Galinsky 1996 pour de précieuses mises en lumière des discours impliqués.

11 Par exemple, ILGR, 158 = AE, 1928, 15 = 1937, 114 = 1977, 778 = 1992, 1534 = 1999, 1448, Nicopolis, 24 av. J.-C. : [Nep]tuno [et Ma]rt[i Imp(erator) Caesa]r Diu[i Iuli] f(ilius) uict[oriam ma]rit[imam consecutus bell]o / quod pro [re pu]blic[a] ges[si]t in hac region[e c]astra [ex] quibu[s ad hostem in]seq[uendum egr]essu[s / est spoli]is [ornat]a [dedicauit cons]ul [quintum i]mperat[or se]ptimum pace [---] parta terra [marique].

12 Tac., Ann., I, 2, 1 : ubi militem donis, populum annona, cunctos dulcedine otii pellexit, insurgere paulatim, munia senatus magistratuum legum in se trahere, nullo aduersante, cum ferocissimi per acies aut proscriptione cecidissent, ceteri nobilium, quanto quis seruitio promptior, opibus et honoribus extollerentur ac nouis ex rebus aucti tuta et praesentia quam uetera et periculosa mallent.

13 RGDA, 13 (Scheid 2007) : [Ianum] Quirin[um, quem cl]aussum ess[e maiores nostri uoluer]unt, cum [p]er totum i[mperium po]puli Roma[ni terra marique es]set parta uictoriis pax, cum pr[iusquam] nascerer, [a condita] u[rb]e bis omnino clausum [f]uisse prodatur m[emori]ae, ter me princi[pe sena]tus claudendum esse censui[t.] ; avec Suet., Aug., 22. Se reporter aux commentaires de Scheid 2007, Cooley 2009 et Arena 2014.

14 Suet., Ner., 13, 4 ; cf. Champlin 2003, 210-234, chapitre 8 « Triumph », pour une mise en contexte de ces dernières années du principat de Néron.

15 Concernant la démarche de l’historien, sa conception du temps, de la périodisation, de la durée (longue) et son appartenance à une génération historienne, mes propres témoignages dans Benoist 2015 et 2019.

16 Se reporter dans cette perspective à Sella 2015.

17 À propos des vertus impériales, l’essai de Gangloff 2018 et, pour une confrontation des modèles à l’œuvre avec la figure du prince injuste, Benoist & Gangloff 2019.

18 On en voudra pour preuve l’inscription CIL, II² / 14, 13 = II, 3732 (ILS, 259) = AE, 2012, 51, Valence (Hispania citerior), 69-79 : [Ca]es(ari) T(ito) Imp(eratori) / Vespasiano Aug(usto) / Vespasiani f(ilio) conser/[u]atori pacis Aug(ustae).

19 Pour le contexte de cette longue période d’accession de Septime Sévère au principat : Christol 20062, 11-22 et 60-62 ; CAH XII2, 1-9 ; Birley 19993, 89-128 et Daguet-Gagey 2000, 186-268.

20 On peut citer deux exemples à l’appui de cette permanence d’un discours antonino-sévérien, avec les inscriptions de Commode, soit du vivant de son père dès 177, soit plus vraisemblablement après sa mort, à partir de mars 180, et de Septime Sévère en 197 : AE, 1977, 772, Colonia Laus Iulia Corinthus – Corinthe (Achaia), 177-192 : Im[p(eratori) Caesari diui Marci Antonini Pii Germanici] / Sarm[atici f(ilio) L(ucio) Aelio Aurelio Commodo Aug(usto) Pio Sarmatico] / Germa[nico Britannico Felici pacatori ? orbis ?] / pontif[ici maximo tribuniciae potestatis] / XVII i[mp(eratori) VIII co(n)s(uli) VII] / p(atri) p(atriae) [------- ; CIL, II² / 7, 60 = II, 2124 = CILA, 3-01, 269, Los Villares, Isturgi (Baetica), 197 : Imp(eratori) Caes(ari) L(ucio) Septi/mio Seuero Pio / Pertinaci Aug(usto) / Arabico Adiabenico pontif(ici) / maximo imp(eratori) X trib(unicia) potest(ate) / VI co(n)s(uli) II pacatori orbis / res publica Isturgitanorum / d(ecreto) d(ecurionum) d(edit). Pour ces formules laudatives, on se reportera à Daguet-Gagey 2022, avec la bibliographie antérieure. Pour une analyse fine de ce que je nommerai désormais la persona de Commode, Hekster 2002.

21 AE, 1968, 520 = 1975, 853, Petra (Arabia), 198-208 : Paci / Pro salute Impp(eratorum duorum) Caess(arum duorum) L(uci) Septimi / [Se]ueri Pii [Per]tinacis Aug(usti) Arabici / [Adiabenici Parthici m]aximi et I[imp(eratoris)] / [M(arci) Aureli Antonini Aug(usti) ----- ; CIL, II² / 5, 76, Tucci, Martos (Baetica), 211 : Imp(eratori) Caes(ari) / Getae Seuero Aug(usto) diui Septi/mi Seueri Pii Pertinacis Aug(usti) / Arabici Adiabenici Parthi(ci) / m(aximi) pacatoris orbis f(ilio) / et M(arci) Aurelii Antonini imper(atoris) frat(ri) / res p(ublica) Tuccit(anorum) / d(atum) d(ecreto) d(ecurionum). Concernant les rapports constants à la tradition et aux ancêtres, Hekster 2015.

22 On se reportera de nouveau à Cornwell 2017, en particulier l’introduction et la conclusion de cet essai consacré à la place de la paix au sein de la pensée politique, mais également à l’impact des guerres civiles dans ce discours.

23 Pour m’en tenir à quelques exemples, notamment les émissions de prestige des aurei et quelques antoniniani ou denarii, voici les références à plusieurs princes des années 235-284 : — RIC IV, Maximin le Thrace, 12, Rome, denarius, 235-236, avers : IMP MAXIMINVS PIVS AVG ; buste de Maximin, lauré, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre oblique dans la gauche ; — RIC IV, Gordien III, 3, Rome, antoninianus, 238-239, avers : IMP CAES M ANT GORDIANVS AVG ; buste de Gordien III, radié, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre oblique dans la gauche ; — RIC IV, Philippe, 41, Rome, antoninianus, 244-247, avers : IMP M IVL PHILIPPVS AVG ; buste de Philippe l’Arabe, radié, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AETERN ; Pax, drapée, marchant à gauche, tenant un rameau dans la main droite et une lance oblique dans la gauche ; — RIC IV, Trajan Dèce, 6, Rome, antoninianus, avers : IMP TRAIANVS DECIVS AVG ; buste de Trajan Dèce, radié, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre oblique dans la gauche ; — RIC IV, Valérien, 230, Milan, aureus, avers : IMP VALERIANVS P AVG ; buste de Valérien, lauré, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVGG ; Pax, drapé, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche [le redoublement du G, Augustorum duorum renvoie au collège du père et du fils, Valérien et Gallien] ; — RIC V, Gallien, 63, Rome, aureus, 260-268, avers : GALLIENVS AVG ; buste de Gallien, lauré, drapé, à droite ; revers : PAX AVG ; Pax se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Claude le Gothique, 237, Cyzique, aureus, 268-270, avers : IMP C M AVR CLADIVS AVG ; buste de Claude le Gothique, radié, drapé, à droite ; revers : PAX AETERNA : Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Aurélien, 51, Rome, antoninianus, 270-275, avers : IMP AVRELIANVS AVG ; buste d’Aurélien, radié, drapé, à droite ; revers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, marchant à gauche, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Tacite, Gaule, aureus, 275-276, avers : IMP C M CL TACITVS AVG ; buste de Tacite, lauré, drapé, cuirassé, à droite ; revers : PAX PVBLICA ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Probus, 118, Lyon, antoninianus, 276-282, avers : IMP C M AVR PROBVS AVG ; buste de Probus, radié, drapé, à droite ; revers : PAX AVG ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Carus, 31, Rome, aureus, 282-283, avers : IMP C M AVR CARVS P F AVG ; buste de Carus, lauré, cuirassé, à droite ; revers : PAX AETERNA ; Pax, drapée, marchant à gauche, ou se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Tetricus, 19, Sud de la Gaule-Cologne, aureus, 271-274, avers : IMP TETRICVS PIVS AVG ; buste de Tetricus I, lauré, cuirassé, à droite ; revers : PAX AETERNA ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; — RIC V, Allectus, 6, Londres, aureus, 293-296, avers : IMP C ALLECTVS P F AVG ; buste d’Allectus, lauré, cuirassé, à droite ; revers : PAX AVG ; Pax, drapée, marchant à gauche, ou se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre oblique dans la gauche.

24 RIC V, Dioclétien, 61, Lyon, antoninianus, avers : DIOCLETIANVS P F AVG ; buste de Dioclétien, radié, drapé, à droite, voire cuirassé et casqué ; revers : PAX AETERN ; Pax, drapée, marchant à gauche, se tenant debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; RIC V, Dioclétien, 401, Lyon, antoninianus, avers : MAXIMIANVS AVG ; buste de Maximien, radié, cuirassé, à droite ; revers : PAXX AVGG ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, portant une Victoire et un globe dans la main droite et un sceptre dans la gauche ; RIC V, Dioclétien, 632, Lyon, antoninianus, avers : FL VAL CONSTANTIVS NOB C ; buste de Constance Chlore (très noble César), radié, drapé, à droite, voire cuirassé ; revers : PAXX AVGG ; Pax, drapée, se tenant debout à gauche, portant une Victoire et un globe dans la main droite et un sceptre dans la gauche.

25 Je privilégie trois témoignages très rapprochés dans le temps (de 274 à 276), trois milliaires, gaulois et africains, qui permettent de confronter un imperator et un ciuilis princeps, du moins un prince réputé tel et issu du Sénat, affublé du titre de princeps senatus, Aurélien et Tacite : — CIL, XVII-2, 160 = XII, 5549 ; ILN, VIII, 81, Valence (Gallia Narbonensis), 274-275 : Imp(erator) Caesar L(ucius) Domit[ius] / Aurelianu[s] P(ius) F(elix) Inuict[us] / [Au]g(ustus) p(ontifex) m(aximus) Ger[manic(us) max(imus)] / [Go]thic(us) ma[x(imus) Carpic(us) max(imus)] / [Par]thic(us) ma[x(imus) trib(unicia) pot(estate) VI co(n)s(ul)] / [III] p(ater) p(atriae) proco(n)[s(ul) pacator et res]/[titut]or orb[is refecit et] / [r]estituit [___] / milia [passuum] / III ; — CIL, VIII, 10089 = 22177 (ILS, 590) ; ILTun, 1733, Sicca Veneria (Africa proconsularis), 275-276 : Pacatissimo / Imp(eratori) Caesa[ri M(arco)] / Claudio / Tacito Pio / Felici Au[g(usto)] / nostro / CXXIII ; — AE, 2012, 1898, Jeddara (Africa proconsularis), 275-276 : Fortissimo / Imp(eratori) et paca/tori urbis M(arco) / Claudio Taci/to Pio Felice (!) / Aug(usto) n(ostro) / CVIIII.

26 Fronto, Ad M. Antoninum de eloquentia, 2, 6 (van den Hout 1988, 138, 5 et 1999, 329-330) : populum de plerisque negotiis in contione appellare ; avec le témoignage de l’Histoire Auguste à propos du meilleur prince possible, Sévère Alexandre (HA, Alex. Sev., XXV, 11) : Contiones in urbe multas habuit more ueterum tribunorum et consulum.

27 J’en prends pour preuve ces deux inscriptions constantinienne et valentinio-théodosienne, fort éclairantes pour notre propos : Brandt 2015 = AE, 2015, 1838, Mustis (Africa proconsularis), 313-315 : Diuinae uirṭụṭịṣ ạ[t]/que clementiae perpeṭụ[o] / maximoque principi, / fundatori pacis aeter/nae, restitutori publi/cae salutis libertatis/que communis, / D(omino) n(ostro) Flauio Valerio / Constantino, fortis/simo imperatori, / municipium Iulium / Aurelium Mustita/num, d(euotum) n(umini) m(aiestatique) eius ; et AE, 1986, 631, Colonia Laus Iulia Corinthus – Kórinthos (Achaia), 393-395 : Reparatori R[o]manae rei f[undatori] / aeternae [p]acis aucto[ri humani] / generis d(omino) n(ostro) [F]l(auio) Theodos[io Augusto] / Arcadio et H[onorio] im[peratoribus] / [---]tius AC[---]. Les mots importent et les vertus impériales savent combiner des motifs antonino-sévériens et mettre en série vertus cardinales augustéennes (uirtus, clementia) et célébration de la paix, de la salus et de la libertas, tandis que les princes de la fin du siècle sont tout à la fois reparatores, fundatores et auctores, de la Romanité, de la paix et du genre humain !

28 Cf. Benoist 2009 pour les spécificités de la titulature de Julien.

29 Cf. Benoist 2005 et 2020.

30 Sur cette conception de l’utopie politique durant l’Antiquité grecque et romaine, les études réunies par Coudry & Schettino 2020.

31 Dans cette perspective, je renvoie notamment aux travaux de MacCormack 1981 et McCormick 1986, qui se complètent, en prenant en compte les documentations littéraire, épigraphique, numismatique et monumentale, afin d’aborder le thème de la victoire et les pratiques cérémonielles qui lui sont associées. Je renvoie également à mes propres travaux, Benoist 2005 et Benoist 2020.

32 Se reporter à l’étude de Becker 2022.

33 Chastagnol 1994, 1069-1070. Cet avenir idéal se traduisait par des soldats consacrant leur temps à l’assèchement des marais et à la plantation de vignes, tandis que l’installation des barbares vaincus à l’intérieur de l’Empire permettrait de les convertir à l’agriculture, considérée comme l’expression de la vie civilisée, de l’intégration réussie.

34 Benoist 2005, chapitres VII, « Jeux séculaires et jubilés de la Rome éternelle » et VIII, « Roma Æterna, Æternus Augustus ».

35 Eutr., 7, 8 (trad. Ratti 1996) : Ita bellis toto orbe confectis Octauianus Augustus Romam rediit, duodecimo anno, quam consul fuerat. Ex eo rem publicam per quadraginta et quattuor annos solus obtinuit. Ante enim duodecim annis cum Antonio et Lepido tenuerat. Ita ab initio principatus eius usque ad finem quinquaginta et sex anni fuerunt. Obiit autem septuagesimo sexto anno morte communi in oppido Campaniae Atella. Romae in campo Martio sepultus est, uir, qui non inmerito ex maxima parte deo similis est putatus. Neque enim facile ullus eo aut in bellis felicior fuit aut in pace moderatior. Quadraginta et quattuor annis, quibus solus gessit imperium, ciuilissime uixit, in cunctos liberalissimus, in amicos fidissimus, quos tantis euexit honoribus, ut paene aequaret fastigio suo. Cette courte notice dans le sens des bréviaires est à replacer dans un vaste courant mêlant biographies, parfois fondées sur des écrits autobiographiques, et histoire, cf. Benoist 2017.

36 Eutr., 8, 7 (trad. Ratti 1996) : Pacem tamen omni imperii sui tempore habuit, semel tantum per praesidem dimicauit. Orbem Romanum circumiit ; multa aedificauit. Facundissimus Latino sermone, Graeco eruditissimus fuit. Non magnam clementiae gloriam habuit, diligentissimus tamen circa aerarium et militum disciplinam. Obiit in Campania maior sexagenario, imperii anno uicesimo primo, mense decimo, die uicesimo nono. Senatus ei tribuere noluit diuinos honores, tamen cum successor ipsius T. Aurelius Antoninus Fuluius hoc uehementer exigeret, etsi uniuersi senatores palam resisterent, tandem obtinuit.

37 HA, Hadr., 5, 1 : et tenendae per orbem terrarum paci operam intendit ; 10, 2 : pacisque magis quam belli. Ce que Chastagnol (1994), p. 8, commente ainsi : « Il fait donc plutôt figure d’un empereur pacifique, un civil, un administrateur ». Ant., 9, 10 : Tantum sane auctoritatis apud exteras gentes nemo habuit, cum semper amauerit pacem, eo usque ut Scipionis sententiam frequentarit qua ille dicebat malle se unum ciuem seruare quam mille hostes occidere. On trouve dans la biographie de Gallien ce parallèle à propos de deux princes ayant été également initiés aux mystères d’Éleusis : Gall. duo, 11, 4 : Antoninus in adulta [fecerat] pace / « Antonin au cours d’une période de paix durable » (pour Hadrien, il s’agit d’une période de grande félicité : Hadrianus in summa felicitate).

38 Roberto 2015, pour un essai de réflexion à partir de l’histoire des sacs de Rome, de l’Antiquité à la Renaissance.

39 HA, Prob., 1, 3 : Probum principem, cuius imperio oriens, occidens, meridies, septentrio omnesque orbis partes in totam securitatem redactae sunt, scriptorum inopia iam paene nescimus […] 20, 5-6 : « Breui, inquit, milites necessarios non habebimus ». Quid est aliud dicere : Romanus iam miles erit nullus ? Ubique regnabit, omnia possidebit mox secura res p., orbis terrarum non arma fabricabitur, non annonam praebebit, boues habebuntur aratro, equus nascetur ad pacem, nulla erunt bella, nulla captiuitas, ubique pax, ubique Romanae leges, ubique iudices nostri. Passage que corroborent les témoignages d’Eutrope, IX, 7, 3 : breui milites necessarios non futuros / « bientôt il n’y aura plus besoin de soldats » et d’Aurelius Victor, 37, 3 : Qua causa receptis omnibus pacatisque dixisse proditur breui milites frustra fore / « Après avoir tout soumis, tout pacifié, il eut l’imprudence de dire, à ce sujet, que bientôt on n’aurait plus besoin de soldats ». L’auteur de l’Histoire Auguste n’a-t-il pas retrouvé volontairement les accents de Tertullien louant la vitalité des cités africaines de son temps, que Lepelley 1990 avait naguère relevés ?

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – RIC I2, Auguste, 476, Éphèse, cistophore, 28-20 av. J.-C.Avers : IMP CAESAR DIVI F COS VI LIBERTATIS P R VINDEX ; tête d’Auguste nue, à droiteRevers : PAX ; Pax debout en angle à gauche, tenant un caducée dans la main droite, et une cista mystica avec un serpent qui en sort, le tout au sein d’une couronne de laurier
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Titre Fig. 2 – RIC I2, Galba, 129, Lyon, aureus, 68-69 apr. J.-C.Avers : IMP GALBA CAESAR AVG P P ; tête de Galba, laurée, à droite ; un globe à la pointe du couRevers : PAX AVG ; Pax, drapée, debout à gauche, portant un caducée et des épis de blé dans la main droite et un globe dans la gauche
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Fichier image/jpeg, 223k
Titre Fig. 3 – RIC I2, Othon, 3, Rome, aureus, 69 apr. J.-C.Avers : IMP M OTHO CAESAR AVG TR P ; tête d’Othon, nue, à droiteRevers : PAX ORBIS TERRARVM ; Pax, drapée, debout à gauche, portant un rameau dans la main droite et un caducée dans la gauche
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Fichier image/jpeg, 218k
Titre Fig. 4 – RIC II2, Vespasien, 512, Rome, aureus, à partir de 73 apr. J.-C.Avers : IMP CAES VESP AVG CEN ; tête de Vespasien, laurée, à droiteRevers : PAX AVG ; Pax debout à gauche, appuyée sur une colonne, tenant un caducée sur un tripode et un rameau
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Fichier image/jpeg, 928k
Titre Fig. 5 – RIC IV, Septime Sévère, 118, Rome, denier, 197-198 apr. J.-C.Avers : L SEPT SEV PERT AVG IMP X ; tête de Septime Sévère, laurée, à droiteRevers : PACI AETERNAE ; Pax, drapée, assise à gauche, portant un rameau dans la main droite tendue et un sceptre dans la gauche
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Titre Fig. 6 – RIC IV, Élagabal, 125, Rome, denier, 218-222 apr. J.-C.Avers : IMP ANTONINVS PIVS AVG ; buste d’Élagabal, lauré, drapé, à droiteRevers : PAX AVGVSTI ; Pax, drapée, marchant à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche
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Titre Fig. 7 – RIC IV, Sévère Alexandre, 164, Rome, aureus, 222-228 apr. J.-C.Avers : IMP C M AVR SEV ALEXAND AVG ; buste de Sévère Alexandre, lauré, drapé, cuirassé, à droiteRevers : PAX AETERNA AVG ; Pax, drapée, debout à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un sceptre dans la gauche
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Titre Fig. 8 – RIC VI, Rome, Constantin, 357, AE3, 312-213 apr. J.-C.Avers : FL VAL CONSTANTINVS AVG ; buste de Constantin, lauré, drapé, cuirassé, à droiteRevers : PACI P-ERPET ; Pax, drapée, se tenant debout de face, la tête à gauche, tenant un rameau dans la main droite et un étendard dans la main gauche ; à gauche, XII
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Fichier image/jpeg, 213k
Titre Fig. 9 – RIC VII, Trèves, Constantin, 16, Trèves, solidus, 313-315 apr. J.-C.Avers : CONSTANTI-NVS P F AVG (ou CONSTAN-TINVS P F AVG) ; tête de Constantin, laurée, à droiteRevers : PAX AETERN-A AVG N ; Constantin, portant une tunique, se tenant debout à gauche ; devant lui, Respublica, tourelée, debout à droite, offrant une couronne ; Pax, drapée, debout à gauche, offrant une couronne
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Pour citer cet article

Référence papier

Stéphane Benoist, « L’Imperator Caesar Augustus, protecteur et garant de la paix. Variations sur un même thème des discours et pratiques impériales »Kentron, 38 | 2023, 87-108.

Référence électronique

Stéphane Benoist, « L’Imperator Caesar Augustus, protecteur et garant de la paix. Variations sur un même thème des discours et pratiques impériales »Kentron [En ligne], 38 | 2023, mis en ligne le 22 décembre 2023, consulté le 14 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/kentron/6798 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/kentron.6798

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Auteur

Stéphane Benoist

Univ. Lille, CNRS, Ministère de la Culture, UMR 8164 – HALMA – Histoire Archéologie Littérature des Mondes Anciens, F-59000 Lille, France

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