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Notes
Salmon 1956, Buck 1979, 87-105. Selon E. Ruschenbusch, le nombre des cités de Béotie pendant l’époque archaïque et classique s’élevait au moins à treize et il est même possible que celles-ci aient été plus de vingt-trois à une certaine période (Ruschenbusch 1985).
Hell. Oxyr. 19.2-4 (Teubner). Cf. Hansen 1995, 13-14.
Buck 1979, 1-31.
Burn 1960, 11-37 ; Burn 1977, 91 ; Lacey 1968, 51-83.
Snodgrass 1990, 128. Le chercheur précise que la Béotie, au cours du IVe siècle, possède la réputation d’être une région très peuplée, ce qui a contribué, selon lui, à la constitution de l’hégémonie de Thèbes.
Cf. Meidani (à paraître). Grâce à des inscriptions archaïques fragmentaires, on peut supposer que des conflits d’une intensité mineure entre cités voisines ont dû être fréquents dans la seconde moitié du VIe siècle. À titre indicatif, on peut rappeler que grâce à une inscription dédicatoire trouvée à Olympie, sur laquelle est écrit que « Θηβαῖ͂οι τôν hυετίον », on a pu conclure que les Thébains avaient rompu avec les habitants de Hyettos (SEG XXIV, 300), tandis que sur une inscription conservée sur un casque dédié par les Orchoméniens à Olympie pendant le troisième quart du VIe siècle après avoir vaincu les Coroniens, on peut lire : « Ερχομενιοι ανεθειαν το̄ι Δι τὀλυ<ν>πιο̄ι ϙορο̄νεια[θεν ?] » (SEG XI, 1202 ; Jeffery 1990, 93 et 95).
Paus. IX.37.2, Strab. IX.2.40, 414, Apollod. II, 4, 11. Cf. Cloché 1952, 21 ; Salmon 1956, 59 ; Buck 1979, 97.
Pour une opinion différente, cf. Nilsson 1949, 152.
Buck 1979, 98-101.
Paus. IX.8.1, Strab. IX.2.22, 409, IX.2.26, 411, IX.2.24, 409, IX.2.12, 404, IX.2.20, 408, Hdt. VIII.135.1.
Hés. fr. 181, 257 (West) ; Paus. IX.24.3, IX.36.6.
Kelly 1966, Buck 1979, 97-98.
Buck 1979, 97.
Buck 1972 a.
Diverses opinions ont été exprimées sur la date de cette bataille. Plutarque (Cam. XIX) indique que : « Le cinq du mois Hippodromios, mois que les Athéniens appellent Hécatombaion, les Béotiens remportèrent deux victoires éclatantes, grâce auxquelles ils donnèrent la liberté aux Grecs : celle de Leuctres et, plus de deux cents ans auparavant, celle de Céressos, où ils avaient vaincu Lattamyas et les Thessaliens » (trad. A.-M. Ozanam dans Plutarque. Vies parallèles, Paris, Gallimard (Quarto), 2001 ; les traductions d’auteurs anciens sont personnelles, à l’exception des traductions de Plutarque figurant dans cette note). Il place donc la bataille en 571, juste après la fin de la Première Guerre sacrée : cf. Glotz & Cohen 1938, 311 ; Cloché 1952, 18 ; Forrest 1956, 42 ; Fossey 1990 a, 140 ; Helly 1995, 132. En outre, chez Plutarque (Mor. 866F), on trouve l’information suivante : « Imagine le spectacle : dans une telle situation, au milieu des cris des Barbares, dans l’agitation confuse des fuyards et des poursuivants, on écoute un plaidoyer, on examine des témoignages et les Thessaliens, pendant que l’on se tue et que l’on se foule aux pieds dans cet étroit défilé, plaident la cause des Thébains, sans doute parce que, récemment, ceux-ci les avaient chassés du territoire qu’ils occupaient en Grèce jusqu’à Thespies, après les avoir vaincus et avoir tué leur général Lattamyas ! » (trad. M. Cuvigny dans Plutarque. Moralia, Paris, Les Belles Lettres (CUF), 1981). Dans cet extrait, il n’est pas fait mention d’un moment précis, mais la plupart des auteurs, en se basant sur le mot « récemment », situent la lutte entre 540 et 490 : Beloch 1913, I, 205-206 ; Buck 1972 b ; Buck 1979, 107, 111 ; Sordi 1958, 85. Pour une présentation globale de cette question, voir Ducat 1973, 65, 66-67, 70. Pausanias (IX.14.2), quant à lui, affirme : « Céressos, une des places fortes de leur pays, où ils s’étaient défendus jadis lors de l’expédition des Thessaliens contre eux ». Il ne fournit donc aucune date précise. Enfin, Fossey 1990 b, 140, souligne qu’indépendamment du fait que l’on considère comme plus vraisemblable le témoignage de Plutarque, Cam. XIX, ou celui de Plutarque, Mor. 866, il est évident que la bataille de Céressos marque le début du déclin de la domination des Thessaliens en Grèce centrale.
Buck 1972 a ; Buck 1979, 107-120.
Buck 1972 a, 97 ; Hammond 2000, 81-82. Cf. aussi Larsen 1968, 175-180 ; Ducat 1973, 61 ; Siewert 1985, 298-299 ; Van Effenterre 1989, 93-95.
Head 1911, 343-348 ; Caspari 1917, 172 ; Seltman 1955, 56 ; Kraay 1964 ; Ducat 1973, 61 ; Schachter 1989, 85 ; Psoma-Tsangari 2003, 113. Il faudrait noter que selon certains des auteurs susmentionnés, Coronée et Thespies ne font pas partie des cinq cités qui ont procédé à l’émission monétaire, tandis que selon R. Étienne et D. Knoepfler, on devrait citer Hyettos à la place d’Haliarte : Étienne & Knoepfler 1976, 218-226, 384-390.
Cf. Roesch 1982, 217-224, en particulier 224, no 102, 103, où l’on trouve une bibliographie relative à ces deux opinions.
Hdt. IX.15. Cf. aussi Amouretti & Ruzé 1999, 113-114.
Plutarque (Mor. XIX) affirme que l’île de Calaurie était un port d’Orchomène de Béotie. Néanmoins, on peut lire dans Harland 1925, 170 qu’Orchomène de Béotie a aussi fait partie de l’Amphictyonie au VIIIe siècle alors qu’elle avait comme port Larymna ou Anthédon. Selon Curtius 1876, il ne s’agissait pas d’Orchomène de Béotie, mais de l’Orchomène d’Arcadie. Par conséquent, sa présence dans une telle union serait justifiée, de même que la référence de Plutarque s’en trouverait expliquée.
Il faudrait souligner que pendant la période mentionnée on n’avait pas encore construit le diolkos à Corinthe qui servit à faciliter les communications des villes du golfe de Corinthe avec les côtes de l’Attique et celles de l’est du Péloponnèse.
Papachatzis 1994, vol. E, 100, 184, 229 ; Buck 1972 b ; Buck 1979, 10. En ce qui concerne la place d’Ascra, cf. Snodgrass 1985, tandis que pour ce qui est de l’autonomie d’Ascra et le fait que cette ville n’était pas tributaire des Thespiens comme cela est souvent soutenu, cf. Edwards 2004, en particulier 2 et 5.
Strabon (IX.2.29, 411) mentionne que les Béotiens, après avoir conquis Orchomène et Coronée, ont fondé « dans la plaine précédant la ville, le sanctuaire d’Athéna Itonia, qui porte le même nom que celui de Thessalie. Quant au cours d’eau voisin, ils l’appelèrent Couarios, d’un nom identique à celui de là-bas ». De Pausanias (IX.33.5-6) on puise l’information d’après laquelle près du sanctuaire de la déesse d’Athéna d’Itonia existait aussi celui d’Athéna d’Alalkomeneïs. Le nom ἰτωνία correspond à celui de πρόμαχος (ce nom vient du verbe εἶμι ; on trouve encore le nom d’agent ἴτης « qui a pris une signification particulière : “qui va de l’avant, audacieux, téméraire” » ; d’où, ἰταμός « hardi, effronté », cf. DELG, s. v. εἶμι, p. 321-322) et suggère le caractère belliqueux de la déesse (Itonia de la ville Itôn de Thessalie). Les compétitions organisées en son honneur avaient également un caractère belliqueux (Ziehen 1949, Nilsson 1955, I, 434 ; Papachatzis 1994, vol. E, 217 ; LSJ, 716 ; cf. aussi Buck 1979, 60-61, 88-89) qui a été conservé jusqu’à l’époque hellénistique selon les témoignages des inscriptions (IG VII 3087, 3172). À cette époque, les compétitions comprenaient le lancement du javelot, des concours de trompetteurs et de hérauts, des combats sur terre et des combats à cheval, des lampadèdromies (course aux flambeaux) et des courses de chevaux (IG VII 2871, 3087, 3088). Par ailleurs, il y avait une fête Itonia célébrée dans la ville de Thessalie Crannon (Polyen II, 34). Dans ce cas aussi la nature de la déesse était belliqueuse comme on le déduit des monnaies thessaliennes sur lesquelles elle apparaît armée en tant que promachos (défenseur, qui combat au premier rang). À propos de ce sanctuaire, Pausanias (IX.34.1) affirme que « c’est là que se rassemble le conseil commun des Béotiens » et d’après Strabon (IX.9.2.29, 411) : « Là se célébrait une fête de toute la Béotie » chaque année, lors du mois de Pamboiotios, le dixième mois du calendrier béotien (Polyb. IV.3.5, IX.34.1 ; cf. aussi Roesch 1982, 39-41).
Plut. Mor. 866 ; Hdt. V.79.2.
Hdt. V.79.2.
Hdt. V.80.
Hdt. V.79.
Pourtant selon Buck 1979, 96, il y aurait eu des différends de frontières entre les villes béotiennes. Le même chercheur prétend aussi qu’il y avait des relations de dépendance financière entre certaines cités de Béotie. En outre, il se réfère à l’extrait d’Héraclide Pontique (FGH II, XLIII, 224) selon lequel les Thespiens, à cause de la grande pauvreté à laquelle ils étaient confrontés, s’étaient mis à dépendre de plus en plus des Thébains et il s’en sert pour prouver que, jusqu’au VIe siècle, les Thébains s’étaient révélés comme la plus grande puissance de Béotie, ce qui leur donnait le droit de commander le Koinon béotien qu’ils avaient créé. Il considère que vers la fin du VIIe siècle, la terre étant passée aux mains d’un petit groupe de puissants, les Thespiens, pour affronter la situation, avaient eu recours à la protection des Thébains. Les Thespiens auraient alors eu la possibilité de procéder à un changement de régime permettant le partage des terres, ainsi que de bénéficier de la protection des Thébains. Cette thèse est confirmée, d’après lui, par le passage d’Hérodote, V.79 où les Thespiens sont mentionnés comme des amis intimes des Thébains.
De plus, le culte de Poséidon était très important et se déroulait, selon Strabon, à Onchestos (Strabon IX.2.33, 413 : « Onchestos, où se réunissait le Conseil Amphictyonique, se trouve sur le territoire d’Haliarte près du lac Copais et de la plaine Ténérique. L’endroit, dénudé, occupe une hauteur avec un sanctuaire de Poséidon, lui aussi sans arbres… »). Sans doute s’agit-il du plus ancien culte de Béotie, dont les racines remontent à la période mycénienne. D’aucuns défendent que dans le Catalogue des Vaisseaux de l’Iliade, le passage concernant les Béotiens comprend toutes les villes béotiennes qui participaient aussi à l’Amphictionie (cf. Buck 1979, 89-90, n. 27). Buck prétend qu’on acceptait comme participants à ce culte des fidèles provenant des tribus qui habitaient dans la région avant l’arrivée des Béotiens, comme, par exemple, les habitants d’Oropos (Buck 1979, 90). Le fait que ce culte ne possède pas de caractère belliqueux pourrait aller en ce sens. Par ailleurs, la participation de tous les habitants de Béotie à ce culte visait au resserrement de leurs liens. Parallèlement, le sanctuaire d’Athéna Itonia, centre religieux de tous les Béotiens, l’emploi d’un dialecte et d’un calendrier communs (Buck 1979, 88 ; Roesch 1982, 33-54) ont contribué au maintien ainsi qu’au renouvellement de la part des Béotiens du rappel collectif de leur origine commune.
Plus précisément, selon Hansen 1995, 30 : « We must not forget that regional cooperation in war, in religion and in other matters seems to have persisted throughout the archaic and early classical periods in spite of the fact that, by the emergence of the polis, many regions were broken up into a number of poleis », et il ajoute page 32 : « Cooperation between Boiotians or other ethne during the archaic and early classical periods testifies to the continued importance of the region as a political unit and is not to be taken as proof of a federation in the proper sense of the term ».
« ῎Εθνεα βοιοτôν καὶ Χαλκιδέον δαμάσαντες… » Tod 1933, GHI 1.12 = Meiggs & Lewis 1969, 15 A, B ; Fornara 1983, n. 42. La même épigramme révèle que cette victoire des Athéniens sur les Béotiens était très importante pour le renforcement du moral des Athéniens, « παῖ͂δες Ἀθηναίον ἔργμασιν ἐμ πολέμο », qui ont consacré le dixième du butin après leur victoire « ποιησάμενοι τέθριππον χάλκεον », ainsi que les chaînes avec lesquelles ils avaient capturé les ennemis (Hdt. V.77), expression de leur gratitude envers la déesse Athéna Promachos (cf. Queyrel 2003, 56, 67, n. 103 ; Ober 2007). Le terme ethnos désigne les Béotiens dans certaines sources (cf. sur ce point Hdt. IX.31.5-32.1 ; Hell. Oxyr. 19.4, Teubner).
De même, selon Seltman 1955, 55, qu’il y avait eu aussi un atelier monétaire commun à Tanagra.
Head 1911, 243.
Pour une opinion différente, cf. Larsen 1968, 29 ; Buck 1972 a, 97-98 ; Hansen 1995, 31.
Hansen 1995, 31. En ce qui concerne le terme ταγός, cf. Carlier 2001.
Hdt. VI.108.1, 4.
Thuc. III.68.5 : en faisant allusion à la destruction de Platées en 426, Thucydide écrit : « Ainsi s’acheva le sort de Platée, quatre-vingt-douze ans après qu’elle fut devenue l’alliée d’Athènes ». Cf. Moretti 1962, 104-108 ; Larsen 1968, 29-30, 112 ; Buck 1972 a, 98-100.
Buck 1979, 107, 111-112 ; Hammond 2000.
Hdt. VI.108.5.
Thuc. III.61.2.
Selon le témoignage d’Hérodote : Hdt. VI.108.5.
Paus. IX.4.4.
Strab. IX.2.24, 409.
Hell. Oxyr., 11, 4 (Teubner).
Paus. IX.1.6 ; 2.1 ; 4.4 ; Strab. IX.2.24, 409 ; Hdt. IX.15, 19.3. Pour ce qui est de la topographie des régions mentionnées, cf. Salmon 1956, 52-54 ; Buck 1979, 15-16, 99 ; Pritchett 1965, 109 ; Fossey 1990 a, 125-128.
Hdt. VI.108.2.
Hdt. I.61 ; Arist., Ath. Pol. XV. ; voir aussi Buck 1972 a, 95 ; Buck 1979, 108. Cf. aussi Bizard 1920, 237-241 ; SEG, I, 1923, 143 ; Moretti 1962, 104 pour des offrandes des tyrans au sanctuaire d’Apollon Ptoios à Thèbes.
Strab. IX.2.31, 412 ; Paus. IX.1.1 ; I.38.8. Voir aussi Polemon fr. 2 et Steph. Byz. 265.10.
Selon d’autres versions concernant la revendication de la région, mais aussi l’époque à laquelle la communauté d’Éleuthères revient à la cité athénienne, cf. Milchöfer 1905 ; Frazer 1965, 2.518 ; Buck 1979, 99, 113 ; Connor 1989, 8-16.
En ce qui concerne les raisons possibles pour lesquelles Cléomène a dirigé les Platéens vers les Athéniens, cf. Meidani (à paraître).
Hdt. VI.108.2
Hdt. VI.108.4-5.
Paus. I.38.8.
Hdt. V.74.2 : « Cléomène, donc, avec de grandes forces, envahit le territoire d’Éleusis, cependant que les Béotiens, comme il était convenu avec lui, s’emparaient d’Oinoé et d’Hysiai, dèmes situés aux confins de l’Attique ». Une inscription béotienne a récemment vu le jour et confirmerait les dires d’Hérodote concernant les conflits entre les Athéniens et les Béotiens ainsi que les Chalcidiens : cf. Aravantinos 2006.
Cf. Meidani (à paraître).
Identique à la situation d’Éleuthères était celle d’Oropos que les Athéniens avaient pris en charge, contre les Érétriens, auxquels d’ailleurs Oropos appartenait à l’origine.
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