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Introduction

La relation soignants/soignés à l’épreuve de l’image

Lucia Candelise, Sylvaine Conord, Nadine Michau and Gilles Remillet

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1À en juger par le nombre croissant des productions audiovisuelles et cinématographiques sur les thèmes de la santé, de la maladie ou de la médecine, force est de constater que les pratiques médicales occupent de nos jours une place importante sur la scène médiatique. Du côté de la fiction, la figure d'autorité du soignant, personnage héroïque au savoir biomédical spécialisé, offre des ressources scénaristiques inépuisables comme en témoignent, par exemple, les épisodes de la série Dr House (Shore, 2004-2012). Mais les failles personnelles du soignant, ses doutes, qu’il soit médecin généraliste (La maladie de Sachs, Deville, 1990) ou psychanalyste (In Treatement, Levy, 2008-2010), travaillent également les représentations sociales, annonçant en creux une image inversée et critique de la toute puissance du savoir médical, de ses limites techniques et scientifiques et des crises identitaires plus profondes qui traversent le milieu médical actuel. Les mises en scènes d'intrigues autour de la question de la maladie et du soin (Le bruit des glaçons, Blier, 2010) ne manquent pas d’alimenter les préoccupations sociales des patients, désormais récurrentes, autour du droit à l’information médicale, des valeurs et de l’éthique médicale, du traitement des corps dans leurs dimensions biologique, sociale et politique.

2Au-delà de cette dramaturgie de l’intime (Remillet, 2013), présente dans le cinéma de fiction comme dans de nombreux documentaires – La consultation (De Crecy, 2009), Hospital (Wiseman, 1970), Les patients (Simon, 1989) et Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés (Roudil et Bruneau, 2006) –, rares sont les films réalisés dans une perspective anthropologique accordant une place centrale aux soins du corps (Michau, 2007), à la parole du malade, ou bien à celle du médecin ou du thérapeute (Candelise, 2013 ; Remillet, 2014). Il convient toutefois d’interroger la place de ces films dans le champ de la recherche en sciences sociales : en quoi les images de la relation soignants/soignés nous renseignent-elles sur l’acte thérapeutique quand les analyses désormais classiques de l'anthropologie de la maladie et de l’anthropologie médicale autour de certaines notions clés telles que illness et sickness (Young, 1982 ; Kleinman, 1988 et 1997) ont déjà largement contribué à asseoir ces deux disciplines sur le plan théorique ? Qu’en est-il lorsque les chercheurs en sciences sociales tentent d'approcher la « réalité » des soins à travers des prises de vues, qu'elles soient photographiques ou filmiques ?

3Le présent numéro d’Images du travail, travail des images entend interroger la contribution spécifique des médias visuels dans l'élaboration des recherches sur la relation de soin en sciences humaines et sociales, sur les plans méthodologiques et épistémologiques. Il s’agit plus précisément d’aborder la difficulté de l’accès au terrain, le respect éthique de la relation soignants/soignés, ainsi que les différentes modalités de participation des parties prenantes de l’enquête, chercheurs comme enquêtés. Quelle posture adopte le chercheur lorsqu’il entreprend de restituer un rapport social dans lequel il joue un rôle, lorsqu’il s’engage dans une démarche participative et/ou de co-production des données de la recherche (Candelise et Remillet, 2016) ? Les prises de vues, en tant qu’elles projettent sur le spectateur une forme qui échappe en partie à l'interprétation du chercheur, impliquent une réflexion approfondie sur le mode d'énonciation, les manières de faire et de penser l'image. Les auteurs des articles de ce dossier exposent différentes démarches qui vont de l'analyse, par les chercheurs eux-mêmes, de la reconstitution de scènes médicales, à l’observation filmique et/ou photographique de soins exécutés par les praticiens. Ils s’engagent ainsi dans une écriture critique à l'égard de leur travail avec ou sur les images, revenant ainsi sur leurs choix scénographiques et l'élaboration de leur point de vue qui tend à faire autorité sur le spectateur et qu'il convient, par conséquent, de questionner.

4Une place importante de la réflexion est consacrée à la manière d'approcher le milieu et les acteurs des soins. Les auteurs ont tous été confrontés à la nécessité de protéger l’anonymat des patients et parfois des soignants, respectueux de la relation intime ainsi révélée. Enquêter sur ce type d’interaction oblige les auteurs à concevoir des stratégies de captation propres à chaque situation observée ; ces stratégies, loin d'être toujours conscientes, exigent une véritable objectivation des présupposés de la recherche. Il semble essentiel pour le chercheur de prendre la mesure de l’écart entre ce qu'il voit, ce qu'il filme ou photographie et ce qu'il restituera à son public, en fonction de ce qu'il cherche à « montrer-démontrer ». C'est là que réside tout l'enjeu de ces pratiques de recherche visuelles, dans la tentative de cohérence, de mise en ordre et d'interprétation engagée par des aller-retours constants entre l'écriture, l'image et le son.

5Les contributions à ce numéro mettent donc en avant le caractère réflexif des pratiques filmiques ou photographiques, réflexions qui portent sur la relation de soin comme sur la posture d’enquête du chercheur. Sont traitées des questions relatives au travail médical, au rapport au corps malade dans différentes sociétés, au langage des soignants et des soignés, aux représentations du corps sain et soigné. Il s’agit de questionner la représentation par l’image de la relation de soin considérée comme une relation sociale à part entière structurée par la permanente négociation des rôles, des statuts et des rites et, au-delà, d’ouvrir la voie à une réflexion plus générale sur une possible anthropologie par l’image des pratiques cliniques en situation de soin.

6Ainsi cette tribune offerte aux chercheurs qui s’attachent à penser les dispositifs de prises de vue – filmiques ou photographiques – comme des dispositifs d’enquête ethnographique à part entière, c'est-à-dire comme des agencements d’instruments d'observation et d'écoute des relations de soins, ouvre une réflexion nouvelle sur la place de l'image documentaire dans l'espace du soin. Nous aborderons également, avec Christian Bonah, la manière dont le milieu médical lui-même publicise la relation de soin pour mieux la critiquer et la transmettre. Dans tous les cas, il s'agit d'approcher l'image du soin comme expérience relationnelle et sociale.

7On verra que la production de ces images dans les conditions requises par la recherche ne va toutefois pas toujours de soi, dès lors qu’il s’agit d’entrer dans un espace confidentiel. On sait combien l’observation des pratiques thérapeutiques ou du travail médical restent difficiles d’accès pour les chercheurs en sciences sociales, tant en milieu hospitalier (Vega, 2000 ; Pouchelle, 2003 ; Fainzang, 2006) que dans le cadre de consultations privées (Sarradon-Eck, 2008). Dans cette perspective, la réflexion portée par Pascal Cesaro et Anne Marie Arborio (Quand les relations sont au cœur du travail des soignants : quels sont les apports de l’image pour comprendre le travail en soins palliatifs ?) révèle combien l’inscription du chercheur sur le terrain, la négociation du passage d’un statut de « bénévole » à celui d’ « enquêteur-filmeur », la légitimité de sa présence dans l’intimité du corps soigné comme dans l’intimité des enjeux interprofessionnels des soignants (réunions de travail, transmission entre équipes, pauses…) impliquent une clarification éthique permanente, un positionnement personnel tant moral qu’affectif, la construction d’une position sociale jamais acquise. En d’autres termes, c’est à travers l’engagement filmique du chercheur et son corollaire, le travail d’écriture cinématographique, que la raison des gestes du soin peut être comprise comme agissante au profit du rétablissement d’une image positive du corps dégradé de patients en fin de vie. Le travail sur l’image d’un corps pour soi est alors rendu acceptable au regard des personnes soignées comme à celui de leurs familles. Cette interrogation d’une possible analyse symétrique des relations entre geste soignant, intimité et geste d’enquête photographique est au cœur de l’article de Delphine Moras (Images et relations en maison de retraite). En focalisant son attention sur la main au moyen du gros plan photographique comme échelle d’observation ethnographique, c’est tout l’univers matériel des contacts éphémères, du toucher, du travail de l’attention à l’autre dans sa dimension sensorielle et kinesthésique que permet le travail de réflexion sur le cadrage d’une partie du corps. Cet effet de désignation qui prend ici la forme d’un soulignement visuel fort en noir et blanc rend d’autant plus visible l’acte de soin comme acte social qu’il semblait pour ainsi dire naturalisé aux yeux de l’institution comme à ceux du personnel soignant. Une production d’images fixes alors perçue comme transgressant l’intimité d’une pratique professionnelle secrète – désormais exposée au regard du chercheur comme à celui du plus grand nombre – engage ici la chercheure-photographe dans une mise en valeur de sa relation avec les sujets photographiés, toute en empathie. C’est un choix méthodologique qui, à partir d’une observation participante, produit un regard particulier au plus proche de celui des sujets photographiés (Conord et Cuny, 2015).

8Dans ce numéro est donc interrogée la manière de donner à voir le soin comme scène sociale, pour mieux réfléchir à ce qui se joue dans cette triade – soignant-soigné-chercheur (filmeur, photographe) –, articulant le soin et l'image ensemble, le passage constant de l'un à l'autre qui inclue également le spectateur amené à participer à ce qui lui est donné à voir. Cette direction est prise notamment par Kelly Sams (Rendre visible une maladie « invisible » : Photographie ethnographique et négociations sociales dans la recherche médicale sur le trachome au Niger). L’auteure aborde des questions relatives à l’usage de la photographie clinique en tant qu’elle construit la réalité biomédicale de la maladie. L’acte photographique devient geste ethnographique et permet de saisir des instants donnés, figés dans l’espace et le temps, qui pourront être indéfiniment observés à nouveau dans leurs détails (Conord, 2007). Cette pratique montre combien la matérialité même du support photographique s’inscrit dans un contexte sociologique qui transforme les symptômes singuliers en vérité médicale objectivée par le processus de la représentation photographique. Par extension, cette analyse nous rappelle que le chercheur n’est jamais à l’abri des tentations réductionnistes qui consisteraient, par paresse épistémologique, à croire en l’efficacité de son regard et en la vérité de ses propres images. Il s’agit bien au contraire de concevoir le travail de mise en images, photographique ou filmique, comme une production socialement située au même titre que les pratiques de santé, médicales et thérapeutiques, une double mise en visibilité du travail du soin comme du travail de chercheur qui se doit d’être mise en perspective critique et réflexive afin d’en saisir la portée heuristique, comme le note Delphine Burguet (Un rituel de soins au bord de l’eau et les images de l’autorité thérapeutique). En effet, sa pratique photographique, inscrite comme un « tiers ethnologique » (Remillet, 2011, 99) au sein du rituel thérapeutique étudié, l’amène à construire la légitimité de son implication sociale et à éprouver à son tour l’asymétrie des relations de soin, travaillée par l’autorité du devin-guérisseur, d’en mesurer les effets sur le patient soigné et d’en percevoir finalement la centralité efficiente. L’image isolée elle-même, la photographie, y compris la plus spontanée en apparence, peut sembler donner le spectacle de son avènement comme image, jusque dans des pratiques dérivées en droite ligne du reportage le plus concret. « Dans le cas de l’image photographique, c’est aussi de couples qu’il s’agit, entre d’un côté, un temps réel (celui auquel appartient le moment saisi), et de l’autre un temps fictif (celui qui rôde dans l’image) ; ou encore entre un espace réel (celui auquel appartient le fragment prélevé) et un espace fictif (l’étendue endogène de l’image, là sous mes yeux) » (Claass, 2013, 55). Lorsque Delphine Burguet photographie des séances de soin ritualisées, elle questionne à la fois un temps réel et un temps fictif, celui de souffrances familiales et de la mort infantile. Le passage par l’image photographique réactive la réflexion plus générale sur ce que l’image montre des réalités matérielles et concrètes de l’action rituelle, sur ce qu’elle laisse définitivement hors champ, sur ce qu’elle permet de voir à nouveau ou autrement.

9Deux formes de pratiques filmiques sont questionnées dans ce numéro : celles où le filmeur intègre le dispositif du soin et celles où des images filmiques de la santé sont analysées par des chercheurs prenant pour objet des images médicales fabriquées pour le milieu professionnel lui‑même. Tel est l’objet du travail de Christian Bonah et Joël Danet (Le moment anthropologique du cinéma industriel pharmaceutique. Retour sur le film utilitaire médico-pharmaceutique francophone des années 1970), qui étudient le travail cinématographique d’Éric Duvivier à travers l’analyse de trois documentaires médicaux réalisés entre 1974 et 1976, en réponse à la commande de firmes pharmaceutiques. Ces films, définis comme « films utilitaires », se situent entre la production de connaissance et l’outil de promotion. Après avoir contextualisé cette production filmique et l’avoir mise en relation avec les courants d’anthropologie médicale de l’époque, qui nourrissent le débat autour du sens de la relation thérapeutique, les auteurs analysent ces sources afin d’interroger comment elles mobilisent la dimension pédagogique et dans quels buts. Ils montrent comment le réalisateur se concentre sur la dimension relationnelle de la consultation médicale pour permettre de dévoiler/découvrir aux professionnels de santé ce qu’est une relation thérapeutique comprise d’un point de vue psychologisant. En d’autres termes, ces films mettent les médecins face à leur propre travail, les plaçant en situation de devenir dans le même temps spectateurs et protagonistes de ces réalisations filmiques. En effet, inspirés par le « cinéma vérité » ou cinéma direct, ces films se veulent une « réécriture didactique du réel », tout en restant, comme le soulignent les auteurs, liés à la logique promotionnelle qui sous-tend la réalisation de ces productions filmiques.

10Un constat s’impose : la mise en scène du travail de soins par l’image permet de rendre compte de la vocation la plus traditionnelle de la médecine, qui n'est pas réduite à la seule guérison de la maladie (cure), mais qui met en jeu les savoirs et savoir-faire de la science et de la technique lors de la rencontre singulière du patient et du soignant (care). L'acte médical est inséparable de la forme qu'il prend, une forme elle-même travaillée par le regard du photographe ou du cinéaste. Thomas Lilti, médecin-cinéaste, interviewé dans le cadre de ce numéro, exprime parfaitement cela lorsqu'il insiste sur l'importance pour lui de montrer qu'un geste médical peut être autant un acte technique qu'une caresse. Filmer ou photographier un soin, un rituel thérapeutique, une prise en charge de malade, c'est augmenter la vision que l'on en a et nous ramène au concret de situations. Les propos de Lewis Mumford sont sans équivoque : « Sans aucune conscience de sa destination, le film nous montre un monde d'organismes interpénétrés, s'influençant les uns les autres ; et il nous permet de penser ce monde de façon plus concrète. » (Mumford, Kracauer, Théorie du film, 422) La caméra a cet avantage sur tout autre instrument de description du réel, celui de saisir dans sa totalité l'acte médical observé : au-delà de la seule présentation d'un acte scientifique, elle saisit une manière de faire. C'est l'intrication entre deux formes de restitution de manières de faire à laquelle nous nous intéressons : manière de mettre en scène un regard et manière de soigner.

11Il convient également de s'interroger sur les formes prises par le traitement de ces images, sur les manières de restituer ces recueils filmiques et photographiques par l'écriture, de les « situer » (analyses situationnelles), de les interpréter et de les éditer. À l'instar des statistiques, des entretiens, des observations communément analysés et intégrés aux travaux en sciences humaines, il est nécessaire de se demander quel statut scientifique nous accordons à ces matériaux et comment nous rendons compte de leur caractère opératoire dans le processus de mise en intrigue (Lemieux, 2012) de la recherche. Car c'est dans le prolongement de l'image par l'écriture que la pratique s'inscrit et que l'objet de la recherche prend tout son sens. Même si Margaret Mead et Gregory Bateson ont ouvert cette voie il y a fort longtemps, les textes qui s'emploient à traiter l'image comme une donnée qu'il convient d'analyser finement ne sont pas si courants. Or il est souhaitable de projeter dans l'image un véritable matériau pour la pensée, une écriture nous conviant à approfondir ce qui fait son efficacité pratique et symbolique, renouvelant ainsi les outils théoriques des sciences humaines. Demander aux « fabricants » d'images dans le champ de la santé de soumettre à l'écriture leur expérience pour en analyser les enjeux n'a pas été aussi évident que cela, et montre que la socio-anthropologie visuelle n'en est encore qu'à ces prémices. Les textes rassemblés ici expérimentent chacun à leur tour ces procédés de recherche et d’écriture, ouvrant ainsi la voie à une possible anthropologie critique des pratiques de soin en situation clinique par l’image filmique et photographique.

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Bibliography

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References

Electronic reference

Lucia Candelise, Sylvaine Conord, Nadine Michau and Gilles Remillet, “La relation soignants/soignés à l’épreuve de l’image ”Images du travail, travail des images [Online], 4 | 2017, Online since 01 September 2017, connection on 05 October 2024. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/itti/925; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/itti.925

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About the authors

Lucia Candelise

Lucia Candelise a été la collaboratrice scientifique principale et maitre assistante à l’Université de Genève dans le cadre du projet : « Circulation, transmission et adaptation des pratiques médicales chinoises en Europe. Leur réception en Suisse pour une histoire comparée avec le contexte médical français et italien », FNS 146539, entre septembre 2013 et décembre 2016. Elle mène depuis plusieurs années des recherches sur la diffusion, la réception et les tentatives d’intégration de la médecine chinoise dans les différents pays de l’Europe et d’Afrique en combinant à l’approche historique des enquêtes de terrain. Elle s’intéresse aussi à la patrimonialisation des savoirs médicaux. Elle est associée au laboratoire CECMC, UMR 8173, Chine, Corée, Japon (EHESS/CNRS), rattachée au laboratoire SPHERE, UMR 7219, CNRS/Paris 7, membre (chercheuse libre) à l’Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP-CHUV), Lausanne, et au laboratoire CETCOPRA Paris 1 la Sorbonne.

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Sylvaine Conord

Sylvaine Conord est sociologue, Maître de conférences à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense où elle est chercheuse à Mosaïques (UMR LAVUE, Laboratoire Architecture Ville, Urbanisme et Environnement, CNRS, 7218). Elle est aussi photographe après une expérience de deux ans en tant que photographe documentaire pour des agences de presse au niveau international. Elle enseigne maintenant l’anthropologie et la sociologie visuelle à l’université à Paris Nanterre. Elle s’intéresse dans le cadre de ses recherches à l’usage de la photographie en anthropologie et en sociologie urbaine. Elle a participé à un programme de recherche européen financé par le PUCA (2013-2016, dir. Yankel Fijalkow et Claire Lévy-Vroelant) portant sur les résistances ordinaires dans les quartiers populaires, en s’intéressant à un mode de restitution de la recherche par la réalisation d’une exposition photographique itinérante.
Courriel : sylvaine.conord[at]u-paris10.fr

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Nadine Michau

Nadine Michau, anthropologue et cinéaste, réalise depuis plusieurs années des films documentaires ou sociologiques. Elle est actuellement chercheure associée au sein du laboratoire CITERES (UMR-CNRS) à l'Université François-Rabelais, où elle enseigne la réalisation de films documentaires aux étudiants du département de sociologie.
Elle a participé à de nombreuses recherches en utilisant le film comme outil d'investigation central. Ses objets de recherches sont principalement liés à la sociologie du travail : d'abord une anthropologie filmée des soins esthétiques en milieu professionnel, elle a ensuite réalisé des recueils audiovisuels portant sur la mémoire ouvrière industrielle, et vient d'achever un film documentaire sur la profession d'agriculteur. Elle poursuit ses recherches sur la place de l'image dans les sciences sociales.

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Gilles Remillet

Gilles Remillet est anthropologue-cinéaste et membre de l’équipe de recherche Histoire des arts et des représentations (H.A.R) de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense, membre du CA du Comité du film ethnographique, Paris (http://comitedufilmethnographique.com) et chercheur associé à l’IREMAM, CNRS-MMSH Aix-en-Provence. Après avoir été chargé de mission à la Mission du Patrimoine ethnologique (Gard) et enseigné l’ethnologie à l’Université de Montpellier III, il est aujourd’hui maître de conférences en anthropologie visuelle et filmique au département des Arts du spectacle de l’Université de Nanterre où il enseigne l’histoire, la théorie et la pratique du cinéma en anthropologie. Ses travaux portent sur le cinéma documentaire, l’anthropologie visuelle et filmique, le milieu ouvrier, le champ de la santé, de la médecine et de la maladie. Il est également membre du comité de rédaction de la revue Anthropologie & Santé et porteur du projet Labex Arts-H2H : Consultation médicale virtuelle (CMV) : http://www.labex-arts-h2h.fr/consultation-medicale-virtuelle.html

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