1Dans le master « Enquêtes Socio-Anthropologiques et Territorialisations » proposé à l’université de Franche-Comté, une place est faite à l’enseignement de la socio-anthropologie visuelle. Dans ce cadre une recherche collective est proposée aux étudiants, dans laquelle ils doivent réaliser un diaporama sonore, c’est-à-dire une suite d’images fixes montées avec des extraits d’entretiens, une voix off et un habillage sonore. Il s’agit de réfléchir collectivement à des manières, autres que l’écrit ou la communication, de rendre compte des résultats de la socio-anthropologie, de renouveler l’écriture sociologique (Maresca & Meyer, 2013 : 96 et sq.).
2C’est pour ce travail qu’Alicia Plesse Colucci, étudiante du master, a réalisé des photographies d’Edgar, un bûcheron, au travail. Florent Schepens, dont une partie des travaux a porté sur cette population professionnelle (Schepens, 2008), a été interpelé par les gestes techniques rapportés sur ces images. C’est alors une histoire de sérendipité (Catellin, 2014), cette découverte fortuite et pourtant fructueuse, que nous allons relater ci-dessous.
3Après l’exposé de la méthodologie et du dispositif d’enquête, nous donnerons des éléments contextuels pour comprendre la situation qui nous occupe. Les photographies permettront de donner chair à des éléments identifiés en amont mais pas uniquement, elles vont aussi rendre visible des invus (Calla, Guinchard, 2017) saisis fortuitement par la photographe et non identifiés immédiatement comme étant des éléments remarquables.
- 1 Edgar est un prénom fictif. Il a été rencontré dans le cadre de la réalisation d’un diaporama sonor (...)
4Dans le cadre de la promotion 2020-2022 du master, la thématique de la recherche collective en socio-anthropologie visuelle portait sur la santé des travailleurs fragilisés par une atteinte physique ou sensorielle. Le texte présenté ici s’appuie sur un matériau utilisé pour la recherche collective1 mais en réalise une analyse secondaire, dans le sens où elle ne porte pas sur les hypothèses développées autour du projet « Santé, Travail, Handicap ».
5L’approche est inductive et chaque étudiant devait partir à la rencontre de celui qui deviendrait son informateur, réaliser un entretien exploratoire non-directif et repérer les lieux. Les entretiens ont été décryptés et ont donné lieu à une analyse collective permettant de faire ressortir les thèmes intéressants pour la recherche à partir du discours des informateurs. Ces thèmes servirent de base pour construire une grille d’entretien ainsi que pour réfléchir aux photographies intéressantes à réaliser pour l’enquête. Dans un second temps, un deuxième entretien fût mené et des prises de vues photographiques réalisées.
6En ce qui concerne ces dernières, à l’instar des entretiens semi-directifs, nous avons construit une grille permettant de cadrer la prise d’image à partir des repérages et des premiers entretiens réalisés. Si nous ne savions pas dans le détail ce qui serait capté par le dispositif nous connaissions les étapes que nous souhaitions saisir : Le trajet vers le travail ; La préparation physique ; L’activité en elle-même.
7Le dispositif photographique a été préparé en amont en prenant en considération deux contraintes. L’une d’ordre technique avec un souci d‘accessibilité, qui demandait de mobiliser un matériel adéquat à l’environnement de travail. La forêt n’est pas un lieu très fluide en ce qui concerne les déplacements, nous nous sommes alors limité à un trépied ainsi qu’un boitier léger pour pouvoir suivre le parcours quotidien d’Edgar et ne pas rendre difficile la prise de vue. La seconde contrainte était d’ordre méthodologique. Il fallait que le dispositif ne soit pas imposant afin de se fondre dans le quotidien du bucheron. Nous souhaitions que notre installation parvienne à être invisibilisée, du moins à disparaitre au maximum du champ de vision d’Edgar pour qu’elle ne modifie pas sa pratique. Nous ne pensions pas naïvement qu’Edgar oublierait totalement la présence de l’appareil photo mais espérions que celui-ci y prête le moins d’attention possible au cour de la journée (Louveau & Arlaud, 2007). Pour le moins, nous espérions que la perturbation entrainée par le dispositif ne soit pas supérieure à celle provoquée par la présence de l’ethnographe sur le terrain. Malgré tout, se sachant observé et sa pratique saisie en image, Edgar a pu souhaiter se montrer sous son meilleur jour, cela d’autant plus qu’il était informé des usages à venir des photographies : l’alimentation d’un diaporama sonore qui serait rendu public. La destination des images, peut-être plus que le dispositif en lui-même, peut avoir modifié la façon de travailler (Buob, 2007) et notamment ici l’engagement corporel du travailleur. Pour autant, si tel est le cas, cela n’aura pas d’influence sur le fond de notre propos. Une dernière contrainte apparue indépendamment de notre volonté : la météo. Celle-ci n’était pas favorable et a demandé un ajustement le jour même. La prise de son a été réalisée avec un enregistreur zoom, un micro directionnel et des bonnettes pour l’extérieur.
8Pour le dire comme Sylvaine Connord (2004), la belle photo du photographe n’est pas la bonne photo du sociologue soulignant par-là que la dimension artistique n’est pas première dans les travaux socio-anthropologiques ; la dimension esthétique a tout de même dû être prise en compte. Ceci notamment en raison du support sur lequel les images allaient prendre place ainsi que leur destination. Si l’intérêt des images est de donner à voir « une approximation assez proche » (Maresca & Meyer, 2013, 41) du terrain, encore faut-il que les photographies soient regardables. Si nous avons la prétention d’intéresser un public non-académique à nos travaux, nous devons lui rendre cette expérience pour le moins non-désagréable. Nous devions alors instaurer un équilibre entre le contenu et son rendu esthétique. Tout comme les extraits d’entretiens choisis pour apparaitre dans le diaporama sonore ont fait l’objet de retouche afin d’amenuiser les bruits parasites, les images ont été retravaillées pour en améliorer la qualité plastique. Aucun élément n’a été substitué ou ajouté, bien entendu, mais des modifications ont eu lieu sur les couleurs, le contrastes, la netteté…
9C’est pour réaliser son diaporama sonore qu’Alicia Plesse Colucci a rencontré Edgar, ancien Entrepreneur de Travaux Forestiers (ETF) ou pour le dire autrement ancien bûcheron indépendant. Un accident de moto porte atteinte à sa colonne vertébrale et le laisse paraplégique, ce qui semble sonner la fin de l’activité forestière. Pour autant, il va la poursuivre et s’il n’est plus ETF, il continue à faire du bois.
« Après tu trouves des moyens pour te débrouiller, pour essayer de faire des choses, tu adaptes tout. Moi j’ai tout adapté pour continuer à aller travailler. Je continue à faire du bois, j’ai une tronçonneuse, j’ai un quad avec une remorque, j’ai tout adapté, je trouve des solutions pour faire des choses ».
Photo 1 : Edgar dans son fauteuil avec, derrière, sa remorque.
©Alicia Plesse-Colucci
10Que des ETF retournent en forêt suite à un accident les laissant invalides n’est pas quelque chose d’exceptionnel (Schepens, 2005) mais, pour ce que nous en avions observé, ce retour est temporaire dans l’attente de la fin d’activité ou d’une réorientation professionnelle. Si dans le cadre d’un accident en forêt, le retour en activité est d’importance pour les bûcherons, c’est que, à un niveau symbolique, ils font de la forêt un acteur apte à juger de la compétence du professionnel. Tant qu’ils se comportent en professionnel, disent les ETF, rien ne peut leur arriver car la forêt leur reconnait ce statut. Il s’agit bien là d’un mécanisme de défense permettant aux bûcherons, certains de leur professionnalisme, de travailler en forêt dans une quiétude vigilante. Retourner en forêt suite à un accident du travail, c’est se prouver à soi-même et au groupe professionnel qu’on n’est pas un failli bûcheron, expulsé par la forêt elle-même pour incompétence, mais un professionnel qui a fait preuve d’une négligence passagère. Puisqu’ils sont toujours professionnels, ils peuvent revenir travailler en forêt, ils ne risquent rien, la forêt va les accepter, avant, le cas échéant, qu’ils prennent leur retraite ou trouvent une nouvelle activité.
11Cependant Edgar n’est pas dans cette situation. Ce n’est pas un accident du travail qu’il a subi mais un accident de la route. La forêt n’a donc émis aucun jugement ordalique négatif à son encontre. Pourquoi alors revenir travailler en forêt ? La situation étant singulière, nous ne pouvons que proposer des hypothèses, notamment celle du refus d’Edgar d’acter sa nouvelle situation. Il semble vouloir poursuivre sa vie d’avant, la retraite n’étant pas à l’ordre du jour et la réorientation professionnelle ayant été, pour l’instant, abandonnée. La reprise d’une activité économique stable n’est pas non plus une priorité :» Comme je bosse avec mon pote, je cherche pas à gagner ma vie, j’ai de quoi vivre. A peu près un SMIC. Si tu veux je vais essayer de travailler pour gagner un peu ma vie, pour améliorer le quotidien mais pour le moment ça me suffit ».
12S’il paraît surprenant que l’on puisse souhaiter persévérer dans l’activité forestière en étant paraplégique, l’analyse des entretiens et des photographies a permis de se rendre compte que Edgar n’était pas totalement démuni face à la situation.
13Les photographies sont ici particulièrement bien adaptées pour analyser des « techniques du corps » (Mauss, 1950) de l’informateur. Elles entrent en concomitance avec la parole obtenue lors des entretiens compréhensifs mais elles peuvent aussi rendre visibles ce qui a été passé sous silence, ce qui ne passe pas par le verbal, parce que trop évident ou jugé pas assez intéressant pour être nommé. Passé sous silence aussi parce que non nommable, non explicitable par l’informateur si le chercheur ne guide pas la parole. Pour autant, l’image ne révèle pas l’invisible si celui-ci reste hors de la compréhension de celui qui regarde. Une expertise sur ce que montre l’image, ici les travaux forestiers, peut être importante pour comprendre ce qu’elle donne à voir.
- 2 Ici, Edgar peut faire preuve d’une sur implication dans son activité afin de se présenter sous un j (...)
14Le premier mouvement face aux photographies a été de s’étonner de ce qu’un individu est capable de faire avec son corps mais aussi de ce qu’il est capable de faire subir à son corps2. Les photographies 2 et 3 montrent combien les gestes d’Edgar ne sont pas ergonomiques. Manipuler un merlin de 5 kg à une seule main (photo 2) sollicite les muscles et tendons de l’épaule et du bras créant des déséquilibres dans les muscles du dos, dos lui aussi malmené quand Edgar doit pratiquement s’allonger sur ses cuisses pour se grandir et réussir à réaliser le geste que nécessite son activité (photo 3).
Photo 2 et photo 3 : Edgar avec son merlin. Les positions et gestes ne sont pas ergonomiques.
©Alicia Plesse-Colucci
15L’accident semble ne pas avoir eu d’incidence sur le type de travail entrepris. Pourtant le terrain forestier n’est pas tout à fait propice au déplacement d’un fauteuil roulant. La terre n’est pas la meilleure des surfaces : pour peu qu’elle soit humide, il risque de s’embourber. De plus, les creux, les bosses, les branches… sont autant d’obstacles à ses déplacements mais aussi à son équilibre, le fauteuil peut se renverser. Ce qu’Edgar montre et ce qu’il dit est congruent : comme tous les ETF mais aussi les agriculteurs (Jacques-Jouvenot & Laplante, 2009) ou les ouvriers du bâtiment (Pezé, 2002), Edgar a développé une représentation de son propre corps comme machine (Detrez, 2002).
« L’expérience que les membres des classes populaires ont de leur corps tend à se concentrer dans l’expérience qu’ils ont de leur force physique, c’est-à-dire de leur plus ou moins grande aptitude à faire fonctionner leur corps et à l’utiliser le plus longtemps et le plus intensément possible » (Boltanski, 1971, 219), il faut faire de « son corps en toutes circonstances l’utilisation maximum ». (Ibid)
16Dès lors, un corps, ça s’utilise, quel que soit son état : « J’ai fait du basket en fauteuil bien-sûr, j’ai fait du hand bike, de la piscine aussi, je fais toujours de la musculation. Depuis quelques années j’ai mon copain qui est paysan qui me prend beaucoup de temps ».
17Cependant, contrairement à notre première impression le rapport qu’entretient Edgar à son propre corps ne consiste pas en une simple mise en œuvre de celui-ci « comme si » rien n’avait changé. Si certaines adaptations sont énoncées par l’informateur, d’autres seront révélées par les photographies.
18Edgar ne va pas travailler dans les bois comme s’il n’avait pas eu d’accident : il adapte son matériel à la réalité du terrain forestier, notamment en ajoutant des sangles à son fauteuil roulant au niveau des cuisses afin de se prémunir des chutes, en y bricolant des poignées pour rendre les prises plus solides et pouvoir le déplacer plus facilement.
Photo 4 : Un fauteuil adapté.
©Alicia Plesse-Colucci
19Pour autant, toutes ces adaptations, aussi ingénieuses soient-elles, ne sont là que pour permettre à Edgar de poursuivre une activité « comme avant ». Ce qu’Edgar travaille ici, c’est sa mobilité dont il a été privé par son accident. Cependant cette mobilité ne peut être rendue via ces bricolages : le fauteuil pallie mais ne remplace pas ses jambes. S’il peut se déplacer en revanche il reste privé de la station debout. L’absence de cette dernière met le corps à rude épreuve. Si Edgar manipule son merlin à une seule main, ce qui va entraîner à court terme des troubles musculo-squelettique, c’est que l’autre main sert à stabiliser le fauteuil au moment de la frappe (photo 2), que le sol soit trop meuble ou qu’il n’ait pas pris la peine de mettre les freins. S’il avait pu se tenir debout, la stabilité de sa position aurait été assurée par ses appuis au niveau des pieds. De même s’il doit se grandir (photo 3) pour frapper le bout de bois qu’il doit fendre, c’est que la position assise le tient trop éloigné de ce dernier : il est gêné par ses pieds qui l’empêchent de s’approcher et d’obtenir une position ergonomique.
20En première analyse nous pouvons dire qu’Edgar met en œuvre une « capacité d’agir » (Clot & Simonet, 2015) lui permettant d’adapter ses techniques du corps à sa situation de travail. Répondre à ce désajustement va en revanche l’obliger à un certain oubli du corps. Il va se faire mal, il va s’user de manière précoce, mais cela ne semble pas le préoccuper.
21Pour autant, ne s’en soucie-t-il vraiment pas ?
22S’il avait bien souligné l’aspect matériel de son ajustement à sa situation de travail – « j’ai tout adapté pour aller travailler » – il est une autre dimension qu’il a passé sous silence et qui est révélé dans l’analyse des photographies : celle de la technique mise en œuvre.
Photo 5 et 6 : réalisation d’un trait de scie.
©Alicia Plesse-Colucci
23La photographie 3 montre Edgar face au morceau de bois, l’obligeant certes à une position peu adaptée mais mettant en œuvre une innovation technique. Edgar a créé une nouvelle technique lui permettant de réaliser son travail depuis un fauteuil roulant.
24Quand on réalise du bois de chauffage et qu’on peut utiliser ses jambes, on coupe la grume en morceau d’un mètre de long que l’on fend ensuite grâce au merlin. Cela permet d’avoir des morceaux de bois suffisamment légers pour être transportés et suffisamment longs pour faciliter le transport et le stockage (cf photo 1). L’action de fendre consiste à se tenir debout à une extrémité du morceau d’un mètre et à réaliser un mouvement de balancier avec le merlin afin de venir percuter la tranche du bout de bois, un peu à la manière d’un golfeur.
25Cette technique est inaccessible à Edgar qui, dès lors, doit fendre les morceaux de bois assis et en les tapant non pas sur la tranche mais sur le fut lui-même (cf photo 3). Ce qui avait de prime abord échappé à notre regard, obnubilés que nous étions par la prouesse physique et la mise en danger qui en découle, c’est l’innovation technique mise en œuvre par Edgar pour réaliser l’action de fendre : il réalise un trait de scie de la longueur de son guide – la « lame » de sa tronçonneuse – sur le morceau d’un mètre (photo 5 et 6) afin d’affaiblir la résistance du billot mais aussi pour servir de guide au merlin (photo 7).
Photo 7 : La marque rouge montre le trait de scie réalisé par Edgar en guise d’amorce.
©Alicia Plesse-Colucci
26De support d’explicitation du travail, la photographie, par un effet de sérendipité, devient un matériel empirique qui nous permet de poursuivre l’analyse (Bajard, 2017). En effet, les photographies servaient de support visuel aux entretiens, permettant de dire plus et autre chose que les verbatim. Elles devaient apporter de la chair aux mots, une photographie valant mille mots pour reprendre une « idée confucéenne » (Cuzoln & Lecloux, 2022) développée par les photographes. En donnant à voir que la technique de bûcheronnage évolue, que des gestes techniques sont inventés permettant à Edgar de travailler plus facilement, les photographies remettent en question l’idée que l’adaptation à la situation ne vise qu’à travailler « comme avant ». Oui, le corps est sur-sollicité par l’activité mais des innovations soulignent qu’Edgar ne fait pas que s’accommoder à sa nouvelle situation, il tente aussi de la rendre vivable.
27Pour le dire comme Michaël Meyer, les photographies permettent de collecter « des données ethnographiques liées aux actions observées » (Meyer, 2014, 159). Le cadrage des photographies met en relief des données en montrant, en décrivant mieux que les mots certaines situations. Cependant encore faut-il que le regard du sociologue guide l’œil du photographe afin de saisir la bonne image (Conord, 2002). L’image est ici au service de la démonstration sociologique, elle est une ressource permettant de faire avancer la narration en l’explicitant, en montrant en partie ce que le propos décrit et en apportant d’autres informations qui donneront plus de sens au texte. Il arrive aussi parfois que la photographie laisse apparaître de l’inédit et de l’inattendu, qu’elle révèle des invus. Ces moments, pratiques, états, qui n’ont pas été mis en parole peuvent ouvrir de nouvelles pistes de réflexions : si l’image est toujours au service de l’analyse sociologique, elle en devient le moteur. Cependant, une photographie ne disant rien en elle-même, il faut être en mesure de comprendre ce qu’elle donne à voir et pour cela disposer des connaissances appropriées : qui n’a jamais vu faire ou fait du bois de chauffage ne pourra saisir combien la capacité d’agir du bûcheron est ici à l’œuvre.
28Sans ces prises de vue comprenant fortuitement des éléments inhabituels dans le cadre d’une pratique forestière professionnelle, ce texte n’aurait pas été écrit. Cependant la photographie n’est pas ici essentielle – l’observation in situ, l’analyse comparative d’autres entretiens, peuvent faire ressortir ces capacités d’innovations techniques – mais elle est un outil supplémentaire dans la besace de l’ethnographe permettant de faire de « la sociologie avec les images » (Maresca & Meyer, 2013, 26) bien loin de la simple illustration.