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2020-1 : Discours animal. Langages, interactions, représentations

Date limite d’envoi des propositions : 20 juin 2018

Coordination : Laura Goudet (Université de Rouen, associée Pléiade), Marie-Anne Paveau (Université Paris 13, Pléiade), Catherine Ruchon (Université Montpellier 3, associée Pléiade)

1. Cadres et objectifs épistémologiques du numéro

1.1. La question animale : questionnement de l’évidence spéciste

À la fin du xviiie siècle, les animaux ont commencé à disparaître des sociétés dites occidentales. John Berger (2010) explique comment l’industrialisation a progressivement marginalisé les animaux jusqu’à les faire disparaître de la vie quotidienne des humain·e·s, alors que se sont multipliées les représentations animales, notamment anthropomorphiques. L’anthropomorphisme, « partie intégrante de la relation entre l’homme et l’animal », est ainsi devenu objet de malaise et de gêne (Berger 2010 : 37-38).

Ces trente dernières années, la question animale s’est imposée dans l’espace public mais également dans la recherche en sciences humaines et sociales, questionnant la doxa spéciste sur laquelle reposent bien des fondements de ces mêmes sociétés (Calarco 2010). Le spécisme se définit comme une distinction hiérarchisée de l’ordre humain et de l’ordre animal, le second étant considéré comme inférieur par les manques de ce qui ferait l’« exception humaine » (Schaeffer 2007) comme l’aptitude à l’émotion ou la faculté de langage. Militant·e·s, intellectuel·le·s et chercheur·e·s se sont mis·e·s à interroger cette distinction radicale aux fondements philosophiques (Descartes), mais également économiques et politiques, et les termes spécisme, antispécisme, animalisme, véganisme, droit des animaux, ou (proto)morale animale se sont imposés dans les discours profanes, médiatiques et scientifiques.

1.2. Antispécisme, postdualisme et perspective écologique : cultures et pensées animales

Le cadre de ce numéro est non spéciste, dans une approche indissociablement épistémologique, politique et théorique qui s’écarte de l’anthropocentrisme (où la référence du langage et de la pensée serait seulement humaine) et du logocentrisme (idée que les langages et les textes ne sont analysables qu’à partir d’eux-mêmes) et intègre à la pratique scientifique une composante politique (Paveau 2012a, 2017). À la suite des travaux de Latour (1991, 1995, 1999), Descola (2006, 2011, 2017) ou Kohn (2017), nous nous inscrivons dans une pensée non dualiste, qui dépasse l’opposition binaire nature/culture. Cela implique de prendre acte d’une « rupture de nos encadrements conceptuels » (Calarco 2010 : 85) proposée par le précurseur Uexküll (1934), puis, entre autres Derrida (1989, 1994, 2006), Lestel (2001, 2010), Fontenay (1998, 2008), pour envisager les animaux dans leurs liens, leurs proximités, voire leur identité avec les humain·e·s, et non leurs distinctions ou leurs manques par rapport à ce qui serait une perfection humaine.

Cette approche repose sur de nombreux travaux qui ont montré que les animaux possédaient des cultures, des représentations internes, des valeurs morales et des facultés, si ce n’est langagières, du moins protolangières et en toute certitude sémiotiques et communicationnelles.

Cultures animales

On sait depuis les années 1950 que les animaux sont capables d’apprentissages et de transmissions, ce qui est caractéristique de la notion de culture (Fisher et Hinde 1949). Jakob von Uexküll (1934), par le célèbre exemple de la tique, montre que les animaux ont un monde propre du fait de leur capacité perceptive. La notion de culture animale est installée en recherche par Dominique Lestel (2001), popularisée par Frans de Waal (2004 notamment), et désormais bien implantée en éthologie, sciences cognitives, psychologie, sociologie, philosophie.

Cognition animale

Des travaux en sciences cognitives ont détecté des dispositifs cognitifs chez les animaux, c’est-à-dire l’existence de représentations internes permettant d’élaborer une causalité interne et donc une capacité d’action hors d’un stimulus et d’un contexte extérieurs ; autrement dit l’existence de ce qui ressemble à une pensée autonome (voir les travaux pionniers de Premack et Premack 1984, ainsi que ceux de de Waal (1997) et de Joëlle Proust (1997, 2000, 2010)).

Morale animale

De multiples études montrent des comportements vertueux ou altruistes chez les animaux, en contexte intra- ou interspécifiques. Frans de Waal parle de leur « altruisme fonctionnel » (1997, 2010), des recherches en neurosciences et en anthropologie prouvent l’existence d’empathie chez les chiens, les rats ou les ouistitis. La philosophe Vanessa Nurock (2008 : § 34) définit la morale animale comme une morale naïve. Pour Mathieu Depenau (2008 : § 11), la morale animale est étroitement dépendante de l’organisation sociale.

Les dispositions culturelle, cognitive et morale des animaux vont ainsi tout à fait dans le sens d’une capacité protolangagière ou sémiotique et supportent l’hypothèse d’un discours animal.

2. Questions de recherche du numéro

2.1. Le discours animal

La question de l’anthropomorphisme

Par discours animal, nous entendons bien un discours qui est produit par les animaux, d’une manière non métaphorique ; nous pensons, dans la lignée des travaux cités, et à partir de positions philosophiques et politiques, que les animaux parlent, et que nous devons leur donner une voix, « sans que celle-ci ne s’exprime à travers des humains ventriloques » (Descola 2017b : 12). Certain·e·s linguistes trouvent que l’hypothèse d’un discours animal est difficilement tenable, la faculté de langage étant pour elleux exclusivement humaine, et la parole des animaux ne pouvant être qu’une fiction anthropomorphique. Quand illes se saisissent de la thématique animale, les linguistes restent en général anthropocentré·e·s et logocentré·e·s, travaillant sur la manière dont les textes représentent ou décrivent les animaux, souvent à travers les textes littéraires (voir par exemple Rabatel 2017). Ce faisant, illes témoignent d’une méfiance envers l’anthropomorphisme bien installée dans la littérature sur le langage animal, et que reflète la remarque de Trevor Harley à propos du célèbre cas d’Alex, le perroquet étudié par Irene Pepperberg (2006, 2009) : « Il faut faire attention à l’anthropomorphisme […]. Pepperberg connaissait ce danger potentiel et a documenté précautionneusement ses recherches sur Alex » (2017 : 38). La question du langage animal est en effet controversée et le « risque » de l’anthropomorphisme est l’un des arguments majeurs de la contestation d’une véritable activité langagière de l’animal. Mais on peut penser, comme le soulignait John Berger, et comme le pense Frans de Waal, qui lui oppose l’« anthropodéni » (un déficit d’anthropomorphisme), que l’anthropomorphisme est au contraire un signe de décentrement et un outil non spéciste et écologique nécessaire pour envisager une subjectivité animale.

Le décentrement du langage

À partir du point de vue non dualiste (vs anthropocentré) et écologique (vs logocentré) qui est le nôtre, la question n’est plus de savoir si les animaux parlent ou non, mais comment ils le font. Nous savons que les animaux ne produisent pas de double articulation du langage (Benveniste 1952) et qu’on ne peut parler spécifiquement de langage et de langue concernant la communication animale (Mondémé 2018). Mais, à la suite de Eduardo Kohn (2017), qui s’inscrit dans la sémiotique peircienne, nous considérons que la conception de la représentation en sciences du langage est trop étroite (le signe y est un symbole, c’est-à-dire une forme liée de manière arbitraire à une chose représentée, qui doit faire l’objet d’un apprentissage) et nous lui préférons une conception plus large, acceptant l’icone et l’indice. Autrement dit, au signe saussurien, nous préférons le signe peircien. Comme Eduardo Kohn, nous souhaitons décentrer le langage de son arrimage symbolique et logocentré pour envisager des manières plurielles de signifier, à partir d’une conception élargie du signe qui englobe les êtres et les objets non humains (Paveau 2012b).

Hors des sciences cognitives et de l’éthologie, l’hypothèse d’un discours animal est inédite en linguistique et en analyse du discours tant en France qu’à l’étranger. Les travaux actuels (par exemple ceux de Bertrand et Costantini 2017 sur l’énonciation animale dans le cadre d’une zoosémiotique, ou ceux de Marrone 2017 qui propose de passer d’une « zoosémiotique 1.0 », axée sur les capacités communicationnelles des animaux, à une « zoosémiotique 2.0 », qui analyserait la façon dont ils deviennent sujets et objets des activités pragmatiques cognitives, passionnelles et sensorielles) sont encore majoritairement menés à partir de l’énonciation humaine, sur des corpus littéraires notamment, avec l’idée de donner une place aux animaux dans un collectif hybride plus qu’une voix véritable.

Productions (proto)langagières animales

Notre perspective est différente pour deux raisons : d’abord, la linguistique et l’analyse du discours n’ont jamais envisagé un langage ou une parole animale, restant, si l’on peut dire, désespérément spécistes ; ensuite notre approche comporte une dimension politique qui nous intime d’accorder aux animaux une sentience, une voix, une subjectivité et des droits ; ils sont pour nous des sujets de discours. Nous postulons, à partir de ces orientations et d’un important corpus de recherches qui ont posé l’existence d’une production de signes par les animaux (voir la synthèse de Vauclair 1995), que les animaux produisent des énoncés relevant de la représentation, et des messages relevant de la communication intraspécifique et interspécifique. Nous travaillons donc la parole des animaux à partir d’eux-mêmes et de leurs « provinces » et non à partir de la manière dont l’humain·e se posant en « centre » légitime, leur « prêterait » une voix que, finalement, dans un spécisme résistant, ille leur dénierait (Goudet, Paveau, Ruchon 2017). Nous envisageons deux catégories :

  • les signaux intraspécifiques comportementaux (attitudes, postures, mouvements, gestes), sonores ou vocaux (cris, chants, stridulations), olfactifs (phéromones), tactiles ou constitués de modifications de l’environnement (marquages de territoire), qui constituent de véritables ensembles protolangagiers (Prat, Taub et Yovel 2016 ; Marino 2017), où l’on peut même repérer des dialectes (Janik et Slater 1997) qui évoluent au cours du temps (Payne et Payne 2010).

  • les interactions interspécifiques, c’est-à-dire entre les humain·e·s et les animaux dans le cadre des « sociabilités complexes » (Baratay 2012) de ces « communautés hybrides » (Lestel 2004) : communication quotidienne entre les humain·e·s et leurs animaux domestiques (Buri 1992, Mondémé 2013, 2018), interactions entre humain·e·s et animaux d’ordre thérapeutique (Le Bot et al. 2012) ou professionnel (police montée par exemple), apprentissages du langage par des animaux (Pilley et Reid 2011).

2.2. Axes de travail proposés

Le numéro est ouvert aux propositions de toutes disciplines à condition qu’elles portent sur les langages, les textes, les signes ou les discours animaux, en français ou en anglais. On privilégiera les projets d’articles qui montrent que la prise en compte des productions animales déplacent les frontières épistémiques dualistes et spécistes. Le numéro est également ouvert aux discours animaux imaginaires (anthropomorphismes), en littérature notamment (Benhaïm, Simon dir. 2017, Simon 2015). Il peut aussi accueillir des propositions sur les usages du lexique animal pour désigner l’humain et sur les métadiscours militant et scientifique sur le discours animal. On pourra s’inscrire dans une des catégories suivantes, non exclusives :

1. Les activités (proto)langagières ou sémiotiques des animaux

  • Phénomènes communicationnels : émission de signes, signaux, traces, et leur organisation

  • Phénomènes de variation, notamment les dialectes animaux

  • Phénomènes d’apprentissage du langage « humain » (langage des signes, lexique, « phrases »)

2. Les interactions interspécifiques : dialogues entre les humain·e·s et les animaux

  • Formes des échanges : termes d’adresse, usage d’anthropomorphèmes i.e. termes hypocoristiques réservés aux humain·e·s (Ruchon 2017), tutoiement, ton, lexique, marques de l’affect, dimension tactile-gestuelle, etc.

  • Dénominations : les noms propres des animaux (Blanchard 2015, Coulmont 2016) et notamment la frontière entre zoonymie et anthroponymie.

3. Les anthropomorphismes discursifs : formes et fonctions

  • Discours anthropomorphiques : prosopopée littéraire, didactique, filmique (dessin animé, film d’animation), les comparaisons et leurs différences interlangues

  • Le cas de l’anthropomorphisme discursif en ligne : mèmes internet, pages animalières, phénomènes de polyphonie énonciative (Goudet 2017) ; le schéma N1 of N2 anglo-saxon dans la dénomination des groupes d’animaux (Rhodes 2015) et leurs motivations sémantiques (a school of fish, a murder of crows)

  • L’interprétation animale (Summers 1998, Battistini 2017).

4. La zoo-anthroponymie (Goudet, Paveau, Ruchon 2018) ou animalisation lexicale/linguistique de l’humain·e

  • Stéréotypes : traits locutoires (caqueter, rugir), comportementaux (malin comme un singe ; to be catty ‘être mesquine’), physiques (crinière, yeux de biche)

  • Bestialisation stigmatisante de l’humain·e (Rivera 1996) : axiologie négative (porc, ours), racisme (singe, macaque), sexisme (paradigme des volatiles grue, oie), particulièrement dans les discours sexualisés où s’établit un parallèle entre animaux domestiques et objets de désir (Hines 1999).

5. Le discours sur le discours animal

  • Anthropomorphisme et anthropodéni

  • Les formes de l’argumentation spéciste et antispéciste

  • Le discours sur les liens intersectionnels entre spécisme, racisme et féminisme

Calendrier

  • diffusion de l’appel à articles : 7 mai 2018

  • envoi d’une proposition aux coordinatrices : 20 juin 2018.

  • réponse des coordinatrices : 10 juillet 2018

  • remise de la première version aux coordinatrices pour évaluation : 1er mars 2019

  • remise des textes définitifs révisés à la rédaction : 1er septembre 2019

  • parution 2020-1, janvier 2020

Format et adresses d’envoi

Envoyer prénom, nom, statut, coordonnées de rattachement, titre, résumé de 5 000 signes maximum, 10 références bibliographiques maximum, 5 mots clés aux trois adresses suivantes :
lauragoudet@gmail.com
ma.paveau@orange.fr
ruchon@free.fr

Bibliographie

Blog de référence du projet de numéro : ANIMALINGUA. Discours, animalité et humanité : https://realista.hypotheses.org/.

Baratay, Éric, 2012, Le point de vue animal. Une autre version de l’histoire, Paris, Seuil.

Baratay, Éric, 2017, Biographies animales. Des vies retrouvées, Paris, Seuil.

Battistini, Emiliano, 2017, « Vocalisations animales : la ré-articulation sonore comme jeu d’énonciation entre hommes et animaux », intervention à la journée d’étude du GASP8, « La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation », Université Paris 8, 27 janvier 2017.

Benhaïm, André et Simon, Anne (dir.), 2017, Revue des Sciences Humaines, no 328, « Zoopoétique. Des animaux en littérature moderne de langue française ».

Benveniste, Émile [1952] (1966), « Communication animale et langage humain », dans Problèmes de linguistique générale 1, Paris, Gallimard, p. 56-62.

Berger, John, [1995] 2010, « Pourquoi regarder les animaux ? », trad. Katia Berger Andreadakis, dans J. Berger, Au regard du regard, Paris, L’Arche, p. 7-35, repris dans H.-S. Afeissa et J.-B. Jeangène Vilmer (dir.) (2010), Philosophie animale. Différence, responsabilité et communauté, Paris, Vrin, p. 29-54.

Bertrand, Denis et Costantini, Michel (org.), 2017, « La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation », Journée d’étude du GASP8, Université Paris 8, 27 janvier 2017.

Blanchard, Christophe, 2015, « Ce que les noms des chiens des sans-abris révèlent de leurs maîtres », Anthropozoologica, no 50-2, p. 99-107.

Calarco, Matthew, 2010, « Nul ne sait où commence ni où finit le visage. L’humanisme et la question de l’animal », trad. d’un texte inédit par H.-S. Afeissa, dans H.-S. Afeissa et J.-B. Jeangène Vilmer (éd.), Philosophie animale. Différence, responsabilité et communauté, Paris, Vrin, p. 84-124.

Coulmont, Baptiste, 2016, « Des prénoms qui ont du chien : le partage des prénoms entre hommes et chiens », Annales de démographie historique, no 131, p. 151-170.

Depenau, Mathieu, 2009, « L’animal moral », Le Portique, no 23-24, [En ligne], http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/leportique/2445.

Derrida, Jacques, 1989, « “Il faut bien manger” ou le calcul du sujet », entretien avec Jean-Luc Nancy, Cahiers confrontation, no 20, p. 91-114.

Derrida, Jacques, 1994, Force de la loi. Le « fondement mystique de l’autorité », Paris, Galilée.

Derrida, Jacques, 2006, L’animal que donc je suis, Paris, Galilée.

Descola, Philippe, 2006, Par-delà nature et culture, Paris, Seuil.

Descola, Philippe, 2011, L’Écologie des autres. L’anthropologie et la question de la nature, Paris, Éditions Quae.

Descola, Philippe, [2014] 2017a, La composition des mondes, Paris, Champs Flammarion.

Descola, Philippe, 2017b, « La forêt des signes », préface à Kohn Eduardo, Comment pensent les forêts, trad. Grégory Delaplace, Paris, Zones sensibles, p. 11-17.

De Waal, Frans, 1997, Le Bon Singe : les bases naturelles de la morale, Paris, Bayard Éditions.

De Waal, Frans, 2001, Quand les singes prennent le thé : de la culture animale, trad. J.-P. Mourlon, Paris, Fayard.

De Waal, Frans, 2010, L’Âge de l’empathie : leçons de nature pour une société plus apaisée ?, trad. M.-F. de Paloméra, Paris, Les Liens qui libèrent.

De Waal, Frans, 2016, Sommes-nous trop « bêtes » pour comprendre l’intelligence des animaux ?, trad. L. Chemla et P. Lonrai, Paris, Les liens qui libèrent.

Fisher, James et Hinde, Robert, 1949, « The Opening of Milk Bottles by Birds », British Birds, no 42-11, p. 347-357.

Fontenay, Élisabeth (de), 1998, Le Silence des bêtes : la philosophie à l’épreuve de l’animalité, Paris, Fayard.

Fontenay, Élisabeth (de), 2008, Sans offenser le genre humain : réflexions sur la cause animale, Paris, Albin Michel.

Goudet, Laura, 2016, « Anthropomorphisme et sociolecte des mèmes internet : lolcats et cat-lebrities », dans A. Martin (dir.), La Place des animaux dans les sociétés anglophones contemporaines, Babel-Civilisations et sociétés, no XI, p. 59-84.

Goudet, Laura, 2017, « Les polyphonies internet dans le dire et le parler animal », Animalingua [carnet de recherche], https://realista.hypotheses.org/1679.

Goudet, Laura, Paveau, Marie-Anne et Ruchon, Catherine, 2017, « Analyse du discours animal. Une nouvelle perspective pour les sciences du langage », intervention au séminaire de recherche pluridisciplinaire Critiques sociales du langage, Université Paris Descartes, 28 avril 2017.

Goudet, Laura, Paveau, Marie-Anne et Ruchon, Catherine, 2018, « Zoo-anthroponymes. Quand l’animal est le nom de l’humain », communication au colloque Nommer l’humain : descriptions, catégorisations, enjeux. Une approche pluridisciplinaire, laboratoires LILPA et DRES, Université de Strasbourg, 10-12 janvier 2018.

Harley, Trevor A., 2017 (2e édition), Talking the Talk: Language, Psychology and Science, Londres, Routledge.

Hines, Caitlin, 1999, « Foxy Chicks and Playboy Bunnies A Case Study in Metaphorical Lexicalization », dans M. Hiraga, C. Sinha et W. Wilcox Cultural, Psychological and Typological Issues in Cognitive Linguistics, Amsterdam, Philapdelphie, John Benjamins, p. 9-23.

Janik, Vincent M. et Slater, Peter J.B., 1997, « Vocal Learning in Mammals », Advances in the Study of Behavior, no 26, p. 59-99.

Kohn, Fernando, [2013] 2017, Comment pensent les forêts. L’anthropologie au-delà de l’humain, trad. G. Delaplace, Paris, Zones sensibles.

Latour, Bruno, 1991, Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, Paris, La Découverte.

Latour, Bruno, 1995, « Note sur certains objets chevelus », Nouvelle revue d’ethnopsychiatrie, no 27, p. 21-36.

Latour, Bruno, 1999, Politiques de la nature. Comment faire entrer les sciences en démocratie, Paris, La Découverte.

Le Bot, Jean-Michel, Guibert, Clément (de), Beaud, Laurence et Gaborieau, Patrice, 2012, « Anthropologie clinique et langage animal », Études rurales, no 189, p. 75-90.

Lestel, Dominique, 2001, Les Origines animales de la culture, Paris, Flammarion.

Lestel, Dominique, 2004, L’Animal singulier, Paris, Seuil.

Lestel, Dominique, 2010, L’animal est l’avenir de l’homme, Paris, Fayard.

Marino, Lori, 2017, « Thinking Chickens: A Review of Cognition, Emotion, and Behavior in the Domestic Chicken », Animal Cognition, no 20, p. 127-147.

Marrone, Gianfranco, 2017, « Énonciation animale : Franz Kafka, Primo Levi, le singe et la poule », Actes du Colloque La parole aux animaux, Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, 27 janvier 2017, à paraître sur www.fabula.org

Mondémé, Chloé, 2013, Formes d’interactions sociales entre hommes et chiens. Une approche praxéologique de la relation interspécifique, thèse de doctorat, ENS de Lyon.

Mondémé, Chloé, 2018, « Comment parle-t-on aux animaux ? Formes et effets pragmatiques de l’adresse aux animaux de compagnie », Langage et société, no 163, p. 77-99.

Nurock, Vanessa, 2008, « Les animaux sont-ils des êtres humains sympathiques ? Perspectives cognitives sur la question d’une “morale animale” », Revue du MAUSS, no 31, p. 397-410.

Paveau, Marie-Anne, 2012, « Réalité et discursivité. D’autres dimensions pour la théorie du discours », Semen, no 34, [En ligne], http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/semen/9748.

Paveau, Marie-Anne, 2012, « Ce que disent les objets. Sens, affordance, cognition », Synergies Pays riverains de la baltique, no 9, revue du GERFLINT, p. 53-65 et en ligne : http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Baltique9/baltique9.html.

Paveau, Marie-Anne, 2017, L’analyse du discours numérique. Dictionnaire des formes et des pratiques, Paris, Hermann.

Payne, Katharine et Payne Roger, 2010, « Large Scale Changes over 19 Years in Songs of Humpback Whales in Bermuda », Zeitschrift Für Tierpsychologie, no 68-2, 89-114.

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Pepperberg, Irene M., 2009, Alex & Me : How A Scientist And A Parrot Discovered A Hidden World Of Animal Intelligence--And Formed A Deep Bond In The Process, New York, Harper.

Pilley, John W. et Reid, Allison K., 2011, « Border collie comprehends object names as verbal referents », Behavioural Processes, no 86-2, p. 184-195.

Prat, Yosef, Taub, Mor et Yovel, Yossi, 2016, « Everyday Bat Vocalizations Contain Information about Emitter, Addressee, Context, and Behavior », Scientific Reports, no 6, [En ligne], https://www.nature.com/articles/srep39419.

Premack, David et Premack, Ann, 1994, « Infants attribute value +/- to the goal-directed actions of self-propelled objects », Journal of Cognitive Neuroscience, no 9, p. 848-856.

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Rhodes, Chloe, 2015, An Unkindness of Ravens: A Book of Collective Nouns, Londres, Michael O’Mara Books.

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Rubi, Serge, 1992, « Quelques aspects de la communication verbale Homme-Chat », Tranel, no 18, p. 231-243.

Ruchon, Catherine, 2017, « De l’anthropodéni aux anthropomorphèmes, les frontières linguistiques de l’humanité », Animalingua. Discours, animalité et humanité [carnet de recherche], 6 janvier 2017, https://realista.hypotheses.org/1372.

Schaeffer, Jean-Marie, 2007, La Fin de l’exception humaine, Paris, Gallimard.

Simon, Anne, 2015, « French Literary Studies and The Animal Question: A Contemporary Perspective », dans L. Mackenzie et S. Posthumus (dir.), Through the Cultural Prism: Thinking about Animals from a French and Francophone Perspective, Michigan Press, parution en français sur le site Épistémocrique : http://epistemocritique.org/les-etudes-litteraires-francaises-et-la-question-de-lanimalite-xxe-xxie-siecles-bilan-et-perspectives-en-zoopoetique.

Summers, Patty, 1998, Talking with the Animals, Charlottesville, VA, Hampton Roads Pub. Co.

Uexküll, Jakob von, [1934] 1965, Mondes animaux et monde humain suivi de Théorie de la signification, trad. Muller Philippe, Paris, Denoël.

Vauclair, Jacques, 1995, L’Intelligence de l’animal, Paris, Seuil.

Whaley, Robert et Antonelli, George, 1983, « The birds and the beasts: Woman as animal », Maledicta, no 7, p. 219-229.

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